Les syndicats CSN de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine se réunissent en congrès

Du 25 au 27 mai 2016, le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN), qui souligne cette année son 50e anniversaire, tient son congrès Toujours là pour notre région !

« Le thème de ce 27e congrès se prête tout à fait au contexte d’austérité dans lequel nous baignons, car il illustre la résistance que avons toujours opposée aux gouvernements successifs qui tentent de nous écraser », souligne d’entrée de jeu le président du conseil central, Jacques Mimeault.

Philippe Couillard : un sommet jamais atteint

« Depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, les annonces de compressions fusent de toutes parts et mettent sérieusement en danger nos institutions, nos programmes et services ainsi que les conditions de travail et de vie de la population de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, et de tout le Québec. Tous les secteurs y passent. C’est la catastrophe », poursuit-il.

Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, abonde dans ce sens : « Le seul projet social et politique du gouvernement de Philippe Couillard jusqu’à maintenant a été de couper et de démolir les programmes sociaux et les services publics des Québécoises et des Québécois. En santé, avec la réforme Barrette, en éducation, avec les compressions que subissent tous les paliers d’enseignement, dans le réseau des services de garde, que le gouvernement cherche par tous les moyens à éliminer, les travailleuses et les travailleurs ainsi que les usagers des services de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine n’en finissent plus d’encaisser les chocs. »

« L’arrivée du gouvernement marque aussi l’abolition des conférences régionales des élus (CRE) et des centres locaux de développement. Philippe Couillard n’a pas hésité à faire une croix sur la concertation régionale qu’il a renvoyée aux oubliettes. Les municipalités et les villages de la Gaspésie et des Îles se voient ainsi dépourvus de structures qui leur permettaient de s’unir et de se développer, ensemble », déplore-t-elle aussi.

Une économie difficile

« Les attaques frontales des libéraux ne viennent pas aider notre région, qui connaît de nombreuses difficultés sur le plan économique. En mars dernier, le IGA de de Sainte-Anne-des-Monts fermait. Les emplois en sylviculture ne cessent pour leur part de diminuer en raison notamment de la baisse de subventions accordées au secteur. La LM Wind Power risque de fermer à son tour, car son carnet de commandes sera vide en septembre prochain. Le désengagement de transporteurs comme Orléans express, Les Sillons, Pascan aviation ou Air Canada Jazz n’est rien pour aider. Avec une diminution aussi considérable de l’offre de transport, notre région se trouve de plus en plus isolée », reprend Jacques Mimeault.

« Un constat s’impose : le CCGIM (CSN), présent sur les deux territoires, est la seule instance régionale qui peut aider à réunir les acteurs politiques, économiques et sociaux pour que des projets porteurs voient le jour. Nous sommes donc réunis cette semaine au nom des 4500 membres du CCGIM, pour adopter des orientations et contribuer à construire un avenir meilleur pour notre région. Cela, bien sûr, passera par la mobilisation collective. Cela passera par la lutte que nous avons toujours su mener depuis les cinquante dernières années, depuis que le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) a vu le jour », conclut-il.

À propos

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN) réunit plus de 4500 travailleuses et travailleurs dans 77 syndicats des secteurs privé et public.

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Onde de choc et mobilisation de toute une région

C’est avec colère et surprise que nous avons appris la fermeture du magasin IGA de Sainte-Anne-des-Monts, prévue pour le 24 mars prochain. L’information transmise aux 75 employé-es a provoqué une onde de choc dans toute la communauté, d’autant plus qu’aucune approche n’a été faite, au préalable, auprès du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du magasin IGA de Sainte-Anne-des-Monts (FC-CSN), pour rechercher une alternative. Jamais, dans le passé, une éventuelle fermeture n’avait été évoquée par l’employeur.

« La perte de 75 emplois qui permettent à plusieurs familles, jeunes et moins jeunes, de vivre dans notre région, engendre une grande incertitude quant à leur avenir, voire une certaine détresse », confirme Jason Nelson-Dubé, président du syndicat qui représente 60 salarié-es. L’absence d’indemnités de départ ajoute à l’insécurité, dans une région où les emplois disponibles sont rares. La présence d’un intervenant du programme d’aide aux employés (PAE) est un minimum, mais insuffisante pour épauler les travailleuses et les travailleurs qui traversent une période sombre.

« Notre région a le sentiment d’être abandonnée par le géant de l’alimentation Sobeys, propriétaire de la bannière IGA. Comment expliquer que Sobeys n’ait jamais tenté de vendre le fonds de commerce ou de trouver des investisseurs potentiels ? s’indigne Jacques Mimeault président du CCGIM-CSN. Également, qu’attend Sébastien Proulx, le nouveau ministre responsable de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, pour intervenir dans ce dossier ? » La fermeture du IGA laissera Sainte-Anne-des-Monts avec une seule épicerie, ne permettant aucune concurrence, au détriment de la communauté.

La CSN et ses organisations affiliées sont déjà à pied d’œuvre pour développer un projet de relance en collaboration avec les intervenants de la région tels que le CLD et la MRC. « Dans le contexte actuel, il est extrêmement difficile de voir des possibilités de relocalisation des salariés-es, ce qui rend la décision de Sobeys encore plus intolérable », déplore Serge Fournier, président de la FC-CSN. « Mais nous ne baisserons pas les bras. La Fédération du commerce va accompagner ses membres dans cette épreuve et participer à l’élaboration de tout projet de relance, que ce soit la possibilité de créer une coopérative ou de rechercher des investisseurs. »

À propos

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN) représente 4000 membres regroupés dans 80 syndicats dans la région.

La Fédération du commerce (FC-CSN) compte plus de 30 000 membres regroupés dans 350 syndicats locaux présents dans les secteurs de la vente de gros et de détail, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine dénonce la décision d’Air Canada

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) dénonce la décision d’Air Canada de supprimer trois vols aux Îles-de-la-Madeleine et à Gaspé. «L’annonce faite hier par le transporteur aérien est honteuse, a réagi Jacques Mimeault, président du conseil central. Va-t-on en finir avec cette idée terrible de tuer notre région ? À chaque fois qu’il y a une nouvelle réduction de services, on invoque publiquement que nous habiterions trop loin des grands centres et qu’il en coûterait trop cher pour desservir notre région.»

Cette annonce d’Air Canada est une gifle de plus donnée aux résidentes et aux résidents de la région et le conseil central entend y réagir fermement. «Nous crions haut et fort que la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine ne se laisseront pas mourir sans combattre, a poursuivi le porte-parole syndical. Il est grand temps que les gouvernements, tant à Québec qu’à Ottawa, démontrent leur soutien et mettent fin à cette saignée. Les régions comme la nôtre refusent de subir un tel sort. Nous exigeons plus d’information de la part d’Air Canada. Nous voulons des explications claires et précises sur cette décision. Il est de sa responsabilité de répondre aux craintes de la population.»

Le pire est à craindre
Le conseil central de la CSN s’inquiète des intentions d’Air Canada à long terme. «Pour le moment, il s’agit de supprimer trois vols, mais qui nous dit que le transporteur n’envisage pas de réduire le nombre de vols annuels ? Pascan étant sous la protection de la faillite, rien ne garantit que notre territoire continuera d’être desservi par le transport aérien. Nous demeurons vigilants», a soutenu Jacques Mimeault.

Il ne faut pas oublier que la région est déjà gravement touchée par les diminutions de transport. Rappelons qu’Orléans Expressa supprimé la majorité de ses liaisons l’année dernière et qu’il ne reste qu’un aller-retour pour le côté sud et un pour le côté nord. Évidemment, la situation n’est pas plus jolie au regard du transport ferroviaire qui a été totalement abandonné en Gaspésie.

Le Conseil central de la GIM–CSN demande aux élus d’en appeler de la décision de la CTQ

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine est plus que déçu que la CTQ ait tranché en faveur d’Orléans Express sans même avoir eu le courage d’exiger que la municipalité de Percé soit desservie.

Orléans Express demandait la lune et elle a obtenu la lune. Il déplore le fait que la population de la Gaspésie ne sera plus desservie par la multinationale et que l’ensemble des arguments présentés en commission aient été rejetés du revers de la main. On peut comprendre que certaines personnes cherchent des solutions, mais la recherche de solutions à ce moment-ci est, à notre avis, prématurée. En effet, l’ultime solution est d’en appeler collectivement de la décision. D’exiger qu’Orléans Express refasse leurs devoirs et mette l’ensemble de ses revenus sur la table. Lors des audiences en commission, l’entreprise a volontairement omis de déclarer ses revenus liés au transport de colis.

La population de la Gaspésie se retrouve sans services de transport sur son territoire avec un seul départ qui, selon la phase deux du plan d’Orléans Express, est de cesser complètement le service d’ici un an. Nous vous rappelons que le service s’arrêtera complètement à Rimouski. Voilà le plan de Keolis. Pourquoi la CTQ a tranché en faveur de l’entreprise avec l’ensemble des argumentaires qui étaient contre? Est-ce qu’elle s’attend à une véritable opposition? A-t-elle voulu se ranger derrière une décision favorable à l’entreprise en sachant qu’il y aurait une réaction d’opposition et ainsi pouvoir s’en laver les mains avec une décision contraire en appel? La CTQ a-t-elle succombé au chantage de Keolis? Autant de questions qui méritent d’être réfléchies. Voilà pourquoi il nous semble prématuré de passer en mode solution.

Dans toute cette affaire, il y a des entrepreneurs qui y voient des opportunités. Attention, on ne peut remplacer un service interurbain d’autocar par un simple taxi.   Orléans Express avait accepté de desservir les régions en possédant l’exclusivité du corridor Montréal-Québec. C’était le « deal ». Avec cette décision, on crée un préjudice en abandonnant les régions et rien n’empêchera dans le futur l’entreprise de pouvoir vendre son corridor Montréal-Québec qui, selon leur dire, est le seul rentable. Avec cette décision, il sera plus que rentable, il gagnera en plus-value.

Le CCGIM informe la population qu’elle est en droit d’exiger de ses élus d’en appeler de la décision de la CTQ. La population est en droit de se défendre sans se mettre à genoux pour conserver son service de transport par autocar. Passer en mode solution aujourd’hui c’est admettre notre défaite. Pendant ce temps, le Québec est frappé de plein fouet par des mesures d’austérité qui touchent l’ensemble des secteurs public et parapublic et on ose donner un chèque de 450 000 $ à Orléans Express pour les remercier d’abandonner les régions. C’est scandaleux.

Lourde perte pour l’information locale

C’est avec des sentiments partagés que le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine accueille la nouvelle de la fermeture de plusieurs de nos hebdos régionaux. Nos premières pensées vont aux 80 travailleuses et travailleurs qui se voient ainsi perdre leur emploi. Pour une organisation syndicale, cela constitue toujours un drame pour celles et ceux qui vivent cette situation, que le travailleur soit syndiqué ou non, ce qui n’aide en rien la revitalisation pour nos régions par la perte de professionnels qui nous quitteront pour les grands centres.

L’information locale constitue un fil essentiel pour le développement des communautés. Que ce soit un jeune étudiant qui se démarque dans un sport, une jeune artiste qui fait son premier spectacle, une enseignante qui nous parle de sa classe et de son école, d’un organisme communautaire qui dénonce une situation insoutenable ou encore une municipalité qui doit informer ses citoyens, etc., la nouvelle et sa publication sont essentielles.

La Gaspésie vit présentement de grands bouleversements à tous les niveaux. À première vue, on ne peut que se décourager de voir ainsi notre région et ses différents services disparaître peu à peu au nom de l’économie et du marché. Aujourd’hui, ce n’est pas une page qui se tourne, mais bel et bien une histoire qui se termine. Cette histoire est celle de journaux qui, au fil des années, ont écrit l’histoire des gens de chez nous. Aujourd’hui, nous devons garder espoir et prendre notre courage pour affronter l’avenir en écrivant cette histoire dans un nouveau livre.

Le CCGIM-CSN regrette la disparition de nos hebdos, mais on se dit heureux que certains emplois aient été préservés. Nous constatons malgré cette nouvelle que la couverture médiatique restera présente chez nous tout en soulignant la qualité journalistique déjà présente sur notre territoire par les médias en place. En terminant, le CCGIM-CSN souhaite de tout cœur que les petits gestes de courage de nos jeunes, artistes, aînés, organismes, élus, entrepreneurs et citoyens, ne soient pas noyés dans une mer d’information régionale, mais toujours valorisés comme elle était hier par notre défunt journal local. Bonne continuation.

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-madeleine salue le rejet de la demande d’Orléans Express

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine-CSN (CCGIM-CSN) appuie le rejet unilatéral, fait par l’ensemble des intervenants à la Commission des transports du Québec (CTQ), de la demande d’Orléans Express de modifier son service sur le territoire de la Gaspésie. Lors de leur passage à la commission mardi dernier, le CCGIM n’a pu que constater à nouveau le désastre qu’entraînerait un tel scénario. Il est impensable que la CTQ donne son aval pour ce projet.

Nous n’avons pas été surpris que l’entreprise tente par sa demande de modification d’avoir des subventions du gouvernement, mais nous étions loin de nous attendre à ce que l’objectif final soit d’abandonner complètement la Gaspésie. L’arrogance des représentants de Kéolis a mis plusieurs d’entre nous en colère. Il est rare de voir autant de mépris de la part d’une entreprise envers une population qui témoigne pourtant de la qualité et de la nécessité de ces services. Nous appréhendons que ces coupes engendrent d’importantes pertes d’emplois. Il faut comprendre que la qualité du service repose sur le travail des employé-es d’Orléans Express et non pas par sur celui de ses dirigeants. De plus, comment une entreprise qui ne respecte pas ses clients pourrait-elle respecter ses travailleuses et ses travailleurs ?

Il est hors de question de laisser les dirigeants d’Orléans Express venir semer le chaos en Gaspésie. Non seulement mettent-ils en péril notre économie, ils fragilisent aussi l’organisation de nos centres de santé et de services sociaux (CSSS). En effet, les chiffres concernant la santé démontrent que les CSSS utilisent le service de livraison de colis d’Orléans Express, Expedibus, pour acheminer des prélèvements à analyser dans les grands centres. Ils ont aussi recours aux services de la compagnie pour le transport des patients. Force est de constater que la CTQ se doit d’être prudente devant la demande de Kéolis de mettre fin à un service indispensable. La commission doit s’assurer au préalable que nos CSSS sont organisés et que le ministre de la Santé est au courant de la situation. Nous demandons d’ailleurs au ministre de la Santé d’intervenir et d’expliquer à la population sa stratégie pour répondre aux besoins actuels des CSSS.

Nous demandons aussi à la CTQ de mettre un terme au cirque de Kéolis tant et aussi longtemps que celle-ci ne démontrera pas sa bonne foi et contribuera à maintenir l’organisation de nos institutions publiques. Il est moralement inacceptable de prendre ainsi une population en otage. Il a été démontré clairement, lors des auditions, que le seul objectif de l’entreprise était de maintenir le corridor Montréal-Québec. Kéolis a tenté en vain de démontrer que le service de la régie intermunicipale de transport de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, la RÉGÎM, constituait une concurrence déloyale. L’entreprise s’est plainte d’être incapable de s’adapter au changement du marché avec les règles actuelles, ce qui est inquiétant pour une multinationale, et encore plus pour ses actionnaires!

En conclusion, le CCGIM (CSN) demande que le ministre de la Santé intervienne et donne la garantie à l’Agence de santé et des services sociaux de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine que les services de soins à la population ne seront pas perturbés par les coupes prévues, et qu’il s’assure que chaque établissement de santé a pu mettre en place des solutions de rechange à long terme.

Le Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN) s’oppose aux modifications demandées par Orléans Express

Le Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine dénonce vertement l’amputation de trois quarts des services d’Orléans Express en Gaspésie. Par ces modifications, l’entreprise tiendrait en otage les 132 700 Gaspésiennes et Gaspésiens qui vivent sur les 913 km de territoire desservi. Près de 80 villages se verraient dépourvus d’arrêts d’autocar, dont Percé, capitale touristique de la Gaspésie. De nombreux citoyens ayant des examens médicaux dans les centres urbains seraient ainsi privés de transport, tout comme les jeunes de la région qui étudient à l’extérieur.

Ayant essuyé un refus du gouvernement précédent, Orléans Express a formulé une nouvelle demande à la Commission des transports du Québec à la suite de la dernière élection. La demande telle que proposée ne mérite même pas d’être étudiée, celle-ci ayant comme seul objectif de revendiquer des subventions au gouvernement. Il faut prendre le temps d’évaluer correctement les impacts d’un tel changement avec tous les acteurs du milieu. C’est pourquoi nous demandons un moratoire, afin d’analyser les conséquences de cette demande. Par ce moratoire, Orléans Express pourrait refaire ses devoirs et proposer une modification de service plus réaliste, en tenant compte des réalités régionales. Les acteurs du milieu auraient ainsi le temps de s’organiser et de proposer aussi leurs solutions. La multinationale française Keolis, propriétaire d’Orléans Express, et le gouvernement doivent s’asseoir avec les Gaspésiens afin de trouver un compromis socialement acceptable pour tous. Nous espérons que la Commission des transports du Québec fera une analyse sérieuse de la situation particulière de la Gaspésie. Nous ne pouvons pas rester insensibles : le nombre de zones sans service proposé par Keolis plonge nos communautés dans l’isolement total. Une fois de plus, nous creusons la tombe de la Gaspésie en réduisant l’accessibilité au territoire. Cette diminution de services ne peut qu’avoir des effets néfastes sur le développement socioéconomique et touristique.

Accueil favorable du Conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine-CSN

Après avoir pris connaissance du rapport 297 du BAPE sur « les effets de l’exploration et de l’exploitation des ressources naturelles sur les nappes phréatiques, notamment ceux liés à l’exploration et l’exploitation gazière », le Conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (CCGIM-CSN) souligne la justesse et la pertinence de celui-ci.

D’entrée de jeu, le CCGIM-CSN salue la conclusion du rapport qui met en évidence la fragilité des nappes phréatiques et insiste sur la nécessité d’assurer la pérennité de l’eau, une ressource si importante pour l’ensemble de la société. Pour le conseil central, si la majorité des avis compris dans le rapport sont fort pertinents, notamment ceux liés au développement d’une réglementation particulière visant à préserver l’ensemble des ressources aquifère des Îles, l’introduction de dispositions légales propres au territoire des Îles, la notion de consultation publique dès la découverte d’hydrocarbure lors de la phase d’exploration et l’importance de l’acquisition de connaissances approfondies sur les eaux souterraines nous apparaissent fondamentaux.

C’est pourquoi, au dire du président du CCGIM-CSN, Jacques Mimeault : « Il est impératif que la consultation du BAPE qui a eu lieu aux Îles-de-la-Madeleine soit un exemple et qu’en ce sens, tous les projets en cours ou à venir sur le territoire de la Gaspésie profitent du même type de consultation et d’analyse de la part du BAPE. »

Le CCGIM-CSN tient également à rappeler qu’au cours des dernières années, il s’est prononcé contre toute forme de fracturation hydraulique sur son territoire et, en collaboration avec les conseils centraux du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord, une proposition avait été adoptée par la CSN afin qu’un moratoire immédiat et complet sur les projets d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures en cours ou à venir à l’Île d’Anticosti, dans le golfe Saint-Laurent et en Gaspésie soit mis en place par le gouvernement du Québec. Pour la CSN, il est essentiel que le gouvernement s’assure de mesurer tous les impacts sociaux et les risques environnementaux de ces projets avant d’entreprendre et de permettre l’exploration et l’exploitation dans ces régions.

À propos du conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : Le conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine compte plus de 4 300 membres répartis dans 76 syndicats sur son territoire.

À propos de la CSN : Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Ras-le-bol des syndiqués CSN

La cinquantaine d’employé-es syndiqués œuvrant au sein de Merinov (Centre d’innovation de l’aquaculture et de pêches du Québec) ont exprimé mercredi midi leur mécontentement devant la lenteur du déroulement de la négociation pour leur première convention collective. Ils étaient une douzaine à manifester mercredi midi devant l’édifice de Merinov à Cap-aux-Meules. Au même moment se tenaient d’autres manifestations de leurs collègues en Gaspésie (Grande-Rivière et Gaspé) et sur la Côte-Nord (Sept-Îles).

Ils ont profité de la tenue du conseil d’administration de l’organisme pour signifier aux administrateurs leur ras-le-bol quant aux négociations qui piétinent, d’indiquer leur président syndical, Jérôme Laurent. Les salarié-es de Merinov étaient rattachés, jusqu’en 2011, au ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec (EPAQ).

En négociation depuis deux ans et après avoir discuté de plusieurs éléments visant à uniformiser les conditions de travail de la cinquantaine d’employé-es syndiqués, la venue d’un nouveau porte-parole patronal ne présage rien de bon. En effet, ce dernier remet en question les discussions antérieures en plus de refuser toute séance de négociation durant la période estivale, alors que les parties avaient déjà convenu de poursuivre les négociations durant cette période.

Afin de permettre des rapprochements entre les parties, patronale et syndicale, le syndicat a fait appel à un médiateur du ministère québécois du Travail.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Merinov-CSN est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ).

Nouveau comité exécutif au CCGIM–CSN

Réunis à l’occasion du 26e congrès du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine – (CCGIM-CSN), les syndicats CSN de la région ont procédé à l’élection du comité exécutif du conseil central. Quelques nouveaux visages défendront les positions de la CSN dans la région au cours des trois prochaines années.

Voici les résultats de ces élections

À la présidence : Jacques Mimeault Au secrétariat général : Rita Beaudin À la trésorerie : Denis Beaudin À la vice-présidence des Îles-de-la-Madeleine : Anatole Chiasson Substitut des Îles-de-la-Madeleine : Alain Caron À la vice-présidence de la Gaspésie : Jean-Rock Albert Substitut de la Gaspésie : Jessica Beaulieu