Unis contre l’austérité

Les représentantes et les représentants des syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et ceux des syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) font cause commune contre les politiques d’austérité du gouvernement libéral et ils entendent poursuivre leur bataille pour défendre les services à la population.

Ils tiennent une manifestation conjointe ce midi, devant l’Assemblée nationale, alors que le gouvernement s’apprête à forcer l’adoption de projets de loi dangereux. Il s’agit notamment du projet de loi 3, qui s’attaque aux droits des travailleuses et des travailleurs et aux régimes de retraite, et du projet de loi 15, qui annonce des compressions supplémentaires dans tous les services publics.

Les deux organisations syndicales les plus représentatives de leur secteur respectif entendent militer côte à côte pour obtenir un changement de cap du gouvernement Couillard. Les intervenantes et les intervenants du milieu de l’éducation soutiennent sans compromis la lutte des travailleuses et des travailleurs de la santé et des services sociaux et des services de garde contre le démantèlement des réseaux. « Comme toutes les travailleuses et les travailleurs québécois, les enseignantes et les enseignants du Québec tiennent à notre réseau public de services de santé et sociaux, accessibles et de qualité, soutient la présidente de la FNEEQ-CSN, Caroline Senneville. Il s’agit d’un acquis social très important à nos yeux. Les compressions imposées au réseau de la santé et des services sociaux par le gouvernement Couillard font déjà très mal et la grande réforme des structures que prépare le ministre Barrette semble ignorer complètement les préoccupations des travailleuses et des travailleurs qui offrent les services au quotidien. Le démantèlement du réseau des services de garde n’est pas plus acceptable. Nous savons pertinemment que les services de garde éducatifs offerts dans les CPE ont permis à de nombreux enfants d’intégrer le réseau scolaire bien préparés. C’est ça la solidarité sociale ».

Il en va de même pour les salarié-es du réseau public de la santé et de services sociaux et des services de garde qui sont fiers de notre système d’éducation, permettant à toutes et à tous d’avoir accès à l’enseignement supérieur, entre autres, par l’entremise d’un réseau collégial fort dans toutes les régions du Québec. « Il faut défendre haut et fort notre réseau public d’éducation et d’enseignement supérieur. Absolument tout passe par l’éducation. C’est à travers l’éducation que tous les enfants peuvent espérer réaliser leur plein potentiel. L’éducation est un déterminant majeur de la santé publique, rappelle le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley. Les compressions imposées par le gouvernement dans l’enseignement supérieur sont inacceptables et elles se font sans vision. L’avenir du Québec, notre développement social et économique, reposent sur un réseau d’enseignement de la plus grande qualité et le plus accessible possible. On se tire dans le pied en coupant dans le réseau pour des objectifs comptables à courte vue ».

Pour la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, il sera nécessaire plus que jamais de faire preuve de solidarité entre travailleuses et travailleurs de tous les secteurs et en tant que citoyens et citoyennes, afin de refuser l’austérité. « Nous devons nous opposer largement à l’ensemble des politiques d’austérité du gouvernement libéral et surtout à l’idéologie qui sous-tend ces politiques : on voudrait nous faire croire que nous n’avons pas d’autres choix, mais c’est faux. Ils ont fait un choix : celui de favoriser la marchandisation des services publics, celui d’augmenter le fardeau financier des familles. D’autres choix sont possibles : revoir la Politique du médicament, rétablir un palier d’imposition pour les hauts revenus, s’attaquer aux paradis fiscaux, revoir les crédits d’impôt aux entreprises afin de soutenir seulement celles qui en ont vraiment besoin, illustre-t-elle. Il ne faut surtout pas lâcher la pression, même devant l’entêtement apparent du gouvernement. Il faut continuer de parler autour de nous des conséquences de ces choix et de nous mobiliser. Il s’agit de notre bien commun ».

À propos

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus de 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissements, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches réunit 44 000 membres de 250 syndicats CSN de la région.

La CSN et le ROC 03 demandent au ministre de retirer son projet de loi

Devant la sourde oreille du ministre de la Santé et des services sociaux et les nombreuses problématiques soulevées par les intervenants en commission parlementaire, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) et le Regroupement des organismes communautaires de la région 03 (ROC 03) exigent le retrait du projet de loi 10.

Pour nous, il est évident qu’un changement de structures de cette ampleur ne créera que des obstacles supplémentaires à la bonification de l’accès à un médecin de famille ainsi qu’aux services sociaux et soins de première ligne. « Le ministre Barrette fait fausse route et a clairement un agenda caché. À nos yeux, il est évident que son projet de loi a comme véritable objectif de s’accaparer l’ensemble des pouvoirs de gestion du réseau au détriment d’une gestion régionale et locale », déplore madamee Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN).

Par cette restructuration mammouth, le gouvernement cherche à nous faire croire que le projet de loi 10 augmentera l’accessibilité et la qualité des soins et des services sociaux de notre réseau public. « C’est totalement faux. Les prochaines années ne serviront qu’à réorganiser l’ensemble du réseau au détriment des services directs à la population. Le risque est grand que le gouvernement fasse pression sur les organismes communautaires afin qu’ils dispensent, à rabais, les services publics coupés », dénonce madame Vicky Brazeau, directrice du ROC 03.

À la lecture de son projet de loi, doit-on comprendre que le ministre Barrette désavoue la réforme pas si lointaine de son prédécesseur, monsieur Couillard ? Clairement, les changements qu’avait proposés ce dernier n’ont jamais été bénéfiques pour les Québécoises et les Québécois. À preuve, la majorité des listes d’attente des différents services de notre système de santé continuent d’augmenter. « Même des organismes communautaires autonomes, qui sont une alternative aux soins offerts dans le réseau, ont vu le phénomène de la liste d’attente apparaître ces dernières années », rappelle madame Brazeau.

Une consultation populaire est nécessaire

De toute évidence, nombreux seront ceux et celles qui subiront les dommages collatéraux de ces changements. En effet, en plus des travailleuses et des travailleurs du domaine de la santé et des services sociaux, c’est aussi l’ensemble de la population qui risque de voir son accès aux services publics diminués. « Si le gouvernement croit toujours nécessaire une réforme de cette ampleur, nous demandons un référendum sur la question, d’autant plus qu’il n’en a jamais parlé, de près ou de loin, lors de la campagne électorale. S’il désire démanteler nos services de santé et de services sociaux, il doit, minimalement, respecter les règles démocratiques et consulter l’ensemble des citoyennes et des citoyens », réclame madame Gingras.

À propos du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

À propos du ROC 03

Regroupement sans but lucratif qui représente près de 200 organismes communautaires oeuvrant principalement en santé et services sociaux de la région de Québec. Différents buts et objectifs lui reviennent, dont la défense et la promotion des intérêts des organismes communautaires autonomes, populaires et bénévoles, ainsi que des populations qu’ils desservent.

Au moins 51 M$ de coupes dans le réseau de l’éducation

L’austérité libérale frappe toutes les missions de l’État. On a parlé des coupes de 35 M$ dans le secteur de la santé de la région la semaine dernière, mais l’éducation est loin d’être épargnée avec au minimum 51 M$ de compressions budgétaires seulement dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches et seulement pour l’année en cours (2014-2015).

« Avec de telles coupes, il est certain que nous hypothéquons l’avenir de nos jeunes en leur offrant moins d’options de formation et un moins bon appui pédagogique », affirme Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN).

Il faut préciser que le montant réel des compressions exigées cette année en éducation est en fait beaucoup plus élevé dans les deux régions représentées par le Conseil central. Le montant de 51 M$ comprend en effet seulement quatre commissions scolaires sur six et trois cégeps sur cinq en plus de l’Université Laval.

«L’Université Laval, une institution phare pour Québec, doit réduire ses dépenses de pas moins de 42 M$ cette année. C’est la plus grosse compression en une année jamais effectuée et ça représente 1200 $ par étudiant à temps plein. C’est une erreur monumentale qui met en danger la qualité de l’enseignement et la mission de l’université », insiste Puma Freytag, président du Syndicat des chargés et des chargées de cours de l’Université Laval. Ce dernier trouve d’ailleurs illogique que le gouvernement justifie l’austérité en disant vouloir préserver l’équité intergénérationnelle, alors qu’il s’en prend au service public le plus important pour leur avenir. Il était pourtant possible de retarder certains investissements en infrastructure pour minimiser l’impact sur les étudiants, mais le Conseil du Trésor a refusé.

Certains cégeps ont augmenté les frais afférents et ont réduit certains services comme les centres d’aide. « Au Cégep Garneau, ça fait maintenant 2,3 M$ de compressions en quatre ans et, malgré les efforts qui ont été faits pour limiter les impacts sur les services offerts aux étudiants, ce serait se leurrer que de penser que ces services ne sont pas affectés », soutient Pierre Mercure, président du Syndicat des professeur-e-s du Collège François-Xavier-Garneau.

Pour la Commission scolaire des Découvreurs, à Québec, des coupes de 2,8 M$ s’ajoutent à celles des quatre années précédentes. Concrètement, cela se traduit notamment par un temps moindre alloué aux élèves par le personnel en éducation et en adaptation scolaire. On constate aussi un dépassement, parfois important, du ratio d’un éducateur ou d’une éducatrice par 20 enfants au service de garde. Un surcroit de travail généralisé compromet les services directs aux élèves. « Encore une fois, c’est le service aux élèves qui écope », dénonce Isabelle Larouche, présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire des Découvreurs.

À la Commission scolaire des Navigateurs, dans la région de Lévis, des coupes de 2,3 M$ cette année se traduisent notamment par un gel des heures des techniciens en éducation spécialisée dans un contexte de hausse des besoins des élèves. À la Commission scolaire de la Côte-du-Sud, dans la région de Montmagny, le financement était déjà en baisse à cause de la diminution du nombre d’élèves et les coupes actuelles ne font qu’accentuer le sous-financement. La survie d’au moins neuf écoles est en jeu. On note aussi le retrait de l’éducation physique et de la musique pour les classes de maternelle. À la Commission scolaire des Appalaches, on baisse de 60 % le budget parascolaire au secondaire et on coupe de 100 % le budget d’interventions pour la prévention de l’intimidation et de la violence à l’école. On élimine également tout le budget de l’aide aux devoirs!

« Ce n’est là qu’une partie des effets, les commissions scolaires cherchent aussi à récupérer une portion des sommes retranchées par le gouvernement en augmentant les taxes scolaires », déplore par ailleurs Yves Fortin.

Plusieurs représentants des syndicats CSN du secteur de l’éducation étaient présents à Québec aujourd’hui pour expliquer les conséquences de l’austérité dans leurs établissements d’enseignement. Ils provenaient de quatre commissions scolaires (Découvreurs, Navigateurs, Côte-du-Sud et des Appalaches), de trois Cégeps (Lévis-Lauzon, Sainte-Foy et François-Xavier Garneau) ainsi que de l’Université Laval.

Le 29 novembre, refusons l’austérité

Devant ces décisions gouvernementales à courte vue, les syndicats CSN de nos deux régions ne resteront pas les bras croisés.

Le conseil central lance une invitation à se joindre à une importante manifestation pour refuser l’austérité qui se tiendra le 29 novembre, à 13 h. Le rassemblement aura lieu devant le Musée national des beaux-arts situé sur les Plaines d’Abraham.

À propos de la CSN et du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Amputation de 35 M$ dans la santé et les services sociaux

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) dénonce vigoureusement les impacts dévastateurs des compressions de plus de 35 M$ dans le réseau de la santé et des services sociaux pour les deux régions, dont près de la moitié au CHU de Québec seulement.

« C’est irresponsable d’affirmer, comme le fait le gouvernement Couillard, que les services à la population ne seront pas diminués. Plusieurs postes dédiés aux soins ont d’ailleurs déjà été supprimés et on s’attend à deux fois plus de suppressions lors du prochain budget d’austérité libérale », affirme Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches.

Des impacts clairs pour la population se font déjà sentir. « L’absence de médecin à l’urgence de l’hôpital de Saint-Jean-Port-Joli est une complète aberration. Est-ce que les gens en dehors des grands centres sont des citoyens de second ordre? », proteste Ann Gingras. Dans le CSSS de La Vieille Capitale, on note aussi la décision de revoir à la baisse la cote des personnes en perte d’autonomie qui reçoivent des services à domicile de façon à diminuer l’aide qui était accordée habituellement. « C’est du nivellement vers le bas. C’est inacceptable », estime Danny Roy, représentant de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

À l’Institut en santé mentale, en réadaptation, les compressions ont visé les loisirs et les divertissements pour les usagers. Cette situation risque de provoquer une hausse de l’usage de médicaments et une augmentation du risque d’agressions. Sans oublier du côté de la région de Charlevoix avec la menace de fermeture du Foyer de St-Siméon qui viendra déraciner les personnes aînées de leur milieu.

La plus grosse structure en Amérique du Nord

En plus des compressions budgétaires, le personnel du réseau public de la santé et des services sociaux est extrêmement inquiet des répercussions de la réforme improvisée du ministre Gaétan Barrette.

« Le futur Centre intégré de santé et de services sociaux de la Capitale nationale va compter pas moins de 89 sites et plus de 28 000 salariés. Ce sera la plus grande structure administrative dans le réseau de la santé et des services sociaux en Amérique du Nord! Ce sera ingérable », souligne Ann Gingras.

De plus, dix ans après la réforme Couillard, plusieurs établissements n’ont pas encore trouvé leur vitesse de croisière. Pourtant toutes les réformes du passé ont toujours visé un allègement de la bureaucratie et, à chaque fois, c’est le contraire qui s’est produit.

Les représentants des médecins et plusieurs autres spécialistes ont d’ailleurs récemment manifesté leur inquiétude et leur scepticisme face à la réforme centralisatrice du ministre Barrette en commission parlementaire. Combiner l’ensemble des établissements de chaque région administrative sous un même chapeau risque fort de paralyser le réseau et de le déconnecter complètement des besoins de chacune des parties du vaste territoire desservi.

« Avec le projet de loi 10, c’est le ministre Barrette qui se met lui-même au cœur des préoccupations en lieu et place des usagers », déplore Danny Roy.

Le problème risque d’être encore plus criant pour les services sociaux, comme les centres jeunesse ou de réadaptation, qui bénéficiaient jusqu’à maintenant d’un budget complètement distinct de celui des hôpitaux. « Cette réforme improvisée se fera dans un contexte d’importantes contraintes budgétaires et nos membres sont déjà épuisés par les compressions des dernières années », ajoute Denis Bertrand, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Des représentants des syndiqué-es des établissements suivants étaient présents aujourd’hui à Québec pour dénoncer l’austérité libérale et ses impacts multiples : CSSS de Charlevoix, CSSS de la Vieille-Capitale, CSSS de Montmagny, CSSS Québec-nord, Agence de santé et des services sociaux de Québec et de Chaudière-Appalaches, CSSS de Thetford, Centres jeunesse de Québec et de Chaudière-Appalaches, Institut universitaire en santé mentale, CSSS de Portneuf, CSSS Alphonse Desjardins, CSSS Les Etchemins, CHU, CRDI de Québec et de Chaudière-Appalaches.

Le 29 novembre, refusons l’austérité

Devant ces décisions gouvernementales à courte vue, les syndicats CSN de nos deux régions ne resteront pas les bras croisés.

« Nous allons défendre la pérennité du réseau public avec toute l’énergie de nos milliers de membres », insiste Ann Gingras, qui lance une invitation à se joindre à une importante manifestation pour refuser l’austérité qui se tiendra le 29 novembre, à 13 h. Le rassemblement aura lieu devant le Musée national des beaux-arts situé sur les Plaines d’Abraham.

À propos de la CSN et du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Maintien de la vocation hôtelière : il faut passer de la parole aux actes

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réagit avec prudence, mais également avec satisfaction, à l’annonce de l’acquisition du Concorde par un groupe d’hôteliers, avec à sa tête l’homme d’affaires Jean-Guy Sylvain. Plus particulièrement, c’est leur engagement à maintenir la vocation hôtelière qui contente l’organisation qui représente les travailleuses et les travailleurs de l’édifice iconique de la Grande Allée.

« Nous sommes partis de très loin. Souvenez-vous : en janvier dernier, on annonçait la fin des beaux jours de l’hôtellerie au 1225 rue Général-Montcalm », souligne d’entrée de jeu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. « Or, c’est la détermination de plusieurs acteurs politiques et économiques, dont la Ville au premier chef, avec qui nous avons travaillé en collaboration depuis l’annonce de la fermeture, qui a fait toute la différence afin que le Concorde ne soit pas transformé en résidences pour personnes âgées. À présent, si les promoteurs sont sérieux, nous pourrons tourner la page et redonner à cet hôtel tout son rayonnement », a déclaré le leader syndical.

« Soyons cependant très clairs : maintenir la vocation hôtelière du Concorde, ce n’est pas une demi-mesure, une mesure cosmétique ou encore une mesure temporaire », avertit Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN). « Étant donnée l’importance économique du tourisme d’affaires et des emplois qui en découlent, notre Capitale nationale ne pouvait pas se permettre de perdre 406 chambres, de même que des salles pouvant accueillir plusieurs congrès annuels. Nous espérons que le nouveau groupe d’acquéreurs l’a bien compris et qu’il agira conséquemment », précise madame Gingras.

« Nous souhaitons que le nouveau groupe d’acquéreurs nous présente un dossier sérieux et étoffé », soulève d’entrée de jeu Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (CSN) et porte-parole de l’hôtellerie, qui représente les intérêts des travailleuses et des travailleurs du Concorde. « Pour nous, cela passe par un plan d’affaires solide, avec des investissements conséquents, à la hauteur. », conclut-il. La Fédération du commerce (CSN) leur offre sa collaboration et est d’ailleurs disposée à entamer dès maintenant des échanges sur la base d’un plan d’affaires sérieux et respectueux des conditions de travail des travailleurs et travailleuses.

La CSN, le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et la Fédération du commerce sont, depuis le début, à pied d’œuvre pour préserver la dignité des travailleuses et des travailleurs.

Veuillez noter que la CSN n’émettra pour l’instant aucun autre commentaire dans le dossier.

À propos du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, de la Fédération du commerce et de la CSN

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 44 000 membres dans tous les secteurs d’activité. La Fédération du commerce (CSN) rassemble 32 500 syndiqué-es dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6500 dans l’hôtellerie. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La table nationale d’évaluation de leur emploi doit donner des résultats rapidement

Les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire de la région de Québec affiliés à la CSN ont rencontré aujourd’hui madame Agnès Maltais, Ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, du Travail, de la Condition féminine et Ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale dans le cadre d’une tournée de sensibilisation et de mobilisation, sur le thème En route vers le respect, qui vise essentiellement à faire reconnaître la valeur de leur travail. Pour cela, les conductrices et les conducteurs souhaitent que la table nationale, qui a le mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de leur emploi sur la base d’emplois comparables, puisse procéder rapidement.

Au mois de novembre 2012, la Ministre Malavoy a mis sur pied un comité de travail ayant pour mandat la réalisation d’un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. Ce comité est composé entre autres de représentantes et de représentants des transporteurs scolaires, de la CSN et du gouvernement. Les travaux allaient bon train jusqu’à ce qu’en mai 2013, ils soient paralysés par le départ inattendu du président. À la fin du mois de février 2014, un nouveau président fut nommé. Après tout ce temps, les conductrices et les conducteurs sont en droit de s’attendre à ce que les travaux aboutissent dans un délai raisonnable.

« Nos revendications sont claires : nous continuons à exiger la reconnaissance et la valorisation des emplois dans le secteur du transport scolaire. Et le message que nous avons livré à madame Maltais l’était tout autant : les gens ont été plus que patients. Bien qu’une table nationale soit formée, toujours faut-il qu’elle soit fonctionnelle et il est grand temps que les travaux de la table donnent lieu à une amélioration concrète des conditions de travail des conductrices et des conducteurs » a affirmé madame Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN).

« Bien que nous laisserons la chance à cette personne de prendre connaissance du dossier, les travaux de la table doivent s’accélérer car une iniquité salariale est toujours présente et bloque la reconnaissance de leur métier, qui consiste en le transport, de manière sécuritaire, des enfants du Québec au quotidien. Nous avons donc voulu sensibiliser la Ministre Maltais au respect que méritent ces femmes et ces hommes », a martelé Yvon Godin, vice-président de la FEESP (CSN).

Pour la rencontre, les représentants syndicaux étaient accompagnés de plusieurs conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire.

Rappelons que plus de 575 000 écoliers – soit un peu moins que 60 % des élèves du primaire et du secondaire – montent à bord d’autobus scolaires tous les jours.

À propos de la FEESP-CSN et du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN)

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) de la CSN compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics donc 55 syndicats regroupant environ 3000 membres dans le domaine du transport scolaire.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Pour sa part, il représente 240 syndicats et plus de 44 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Le mutisme des candidates et des candidats sur l’essor du Chantier Davie inquiète

À quelques jours des élections générales au Québec, le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches-CSN s’interroge sur le mutisme des candidates et des candidats des partis en lice devant l’avenir à long terme du chantier naval Davie, à Lévis.

Pourtant, le chantier Davie, qui a un impact majeur sur l’économie locale, régionale, voire même québécoise, possède les meilleures infrastructures au pays ainsi qu’une expertise de pointe et une main-d’œuvre qualifiée et dédiée au succès de l’entreprise.

Pourquoi alors ce silence ou ce manque d’engagement sur ce magnifique outil de développement ? Pourquoi des entreprises voisines du chantier Davie, comme Valero et Groupe Desgagnés, n’y font pas faire les travaux pour adapter les deux navires de type Panamax qu’ils viennent d’acquérir en co-entreprise pour ravitailler la raffinerie de Lévis ?

Que font les candidates et les candidats de la région de Lévis et du Québec métropolitain pour réclamer la juste part pour le Québec des faramineux contrats fédéraux de 30 milliards de dollars octroyés à la Colombie-Britannique et à la Nouvelle-Écosse ?

Toutes ces interrogations laissent le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches – CSN et le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) perplexes face au manque de volonté politique des partis de faire de cette entreprise un fleuron de l’industrie maritime québécoise, seul grand chantier de classe internationale sur le Saint-Laurent.

Le 17 mars, la CSN adoptait une politique Pour la relance de l’industrie navale au Québec contenant une série de recommandations s’adressant au gouvernement fédéral, mais aussi au gouvernement du Québec à qui il était demandé de l’inclure dans sa politique industrielle. En conférence de presse, les candidates et les candidats des différentes formations politiques ont été interpellés à ce sujet.

Les travailleuses et les travailleurs pourront compter sur la CSN pour faire respecter leurs droits

Réunis aujourd’hui en assemblée générale d’information, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Loews Le Concorde – CSN ont reçu l’appui du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) de même que la Fédération du commerce (CSN). La CSN et le syndicat se sont ainsi engagés à explorer toutes les pistes afin que tous les droits des travailleuses et des travailleurs soient respectés, quel que soit le scénario.

« Les membres ont profité de cette assemblée pour partager leurs inquiétudes quant à l’avenir de leurs emplois, de leurs retraites et de leurs reclassements », a indiqué d’entrée de jeu monsieur Jacques Fortin, président du syndicat. Les gens aiment leur emploi, veulent continuer à desservir la clientèle touristique et d’affaires qui passe par Québec et souhaitent que l’on trouve une solution pour garder la vocation hôtelière de l’édifice », a-t-il poursuivi.

« Avec plus de 4 millions de personnes qui viennent visiter Québec annuellement et un impact économique annuel de quelque 1,7 milliard de dollars, l’industrie touristique de notre Capitale-Nationale doit être priorisée. À lui seul, le Loews Le Concorde représente 4 % de l’offre hôtelière de la région de Québec. Qui plus est, ses espaces de congrès de plus de 24 000 pi2 de superficie représentent aussi, aux dires de nombreux organisateurs de congrès, une solution de rechange ou complémentaire au Centre des congrès », a pour sa part fait valoir madame Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. La fermeture du Loews Le Concorde privera Québec d’un des hôtels possédant les plus grandes aires d’accueil et salles de réception pour les salons d’exposition. Déjà, plusieurs congrès qui devaient s’y tenir ont été déplacés ailleurs. Avec environ 100 000 nuitées par année, dont 50 % sont une clientèle d’affaires, il nous apparaît évident que seule la vocation hôtelière peut préserver le dynamisme économique du centre-ville et du Vieux-Québec, qui regorgent de commerçants et d’activités ! », a martelé par la suite madame Gingras.

« La fermeture du Loews Le Concorde n’a pas de sens pour un hôtel s’étant classé jusqu’à tout récemment parmi les meilleurs au Canada, avec les plus grandes distinctions touristiques et d’accueil de la clientèle. Qui plus est, à la veille de souffler ses 40 bougies, la direction de l’hôtel s’enorgueillissait de la fidélité et de la fierté de son personnel. Et pour cause, plus de 70 % d’entre eux travaillaient au Loews depuis plus de 10 ans, dont près d’une dizaine depuis son ouverture ! » a souligné quant à lui monsieur Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur hôtellerie de la Fédération du commerce.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, la Fédération du commerce et le syndicat sont donc à pied d’œuvre pour préserver la dignité des travailleuses et des travailleurs.

Veuillez noter que le syndicat n’émettra aucun autre commentaire dans le dossier.

Élection du comité exécutif

Réunis en congrès depuis lundi sur le thème Debout – Fiers – Solidaires – Ensemble, le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) a élu son comité exécutif, hier, pour un mandat de trois ans.

Ont été réélus : Ann Gingras, présidente, Richard Gauvin, 1er vice-président, Emilia Castro, 2e vice-présidente et Yves Fortin, secrétaire général. À la trésorerie, Guylaine Tessier a été élu en remplacement de Réal Thibault, qui ne s’est pas représenté.

Au cours du congrès, qui prend fin aujourd’hui, près de 300 délégué-es représentant les syndicats de la région ont adopté des propositions concernant la relève et les jeunes, le développement économique et social, les nouvelles dynamiques de l’organisation du travail, la riposte syndicale et populaire devant l’offensive de la droite, ainsi que la santé et la sécurité du travail.

Le conseil central regroupe plus de 43 000 membres réunis au sein de 267 syndicats provenant de tous les secteurs d’activité.