Le ministre Roberge ajoute l’insulte à l’injure

Après l’annonce du gouvernement concernant la possibilité d’un prolongement du congé des Fêtes, les syndicats du soutien scolaire affiliés à la CSN dénoncent l’incohérence du gouvernement Legault qui s’obstine à continuer de surcharger l’ensemble du personnel de soutien, déjà épuisé et fragilisé, en plus de vouloir garder ouverts les services de garde pendant le prolongement du congé des Fêtes.

Pour les travailleuses et les travailleurs, l’intention du premier ministre de maintenir ouverts les services de garde scolaires pendant le prolongement des vacances a eu l’effet d’une claque au visage : « Après les trois journées pédagogiques supplémentaires annoncées sans aucune considération pour le personnel et la surcharge de travail qui lui sera occasionnée, le gouvernement en rajoute une couche avec le prolongement du congé scolaire. Le personnel de soutien est épuisé, quand est-ce qu’il va enfin nous écouter ? », s’est exclamé Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Si la volonté réelle du gouvernement est de réduire les risques de contamination, il n’y a aucune logique d’ouvrir les services de garde », d’ajouter Mme Charland.

« Partout au Québec, le son de cloche que nous avons, c’est le ras-le-bol collectif. On ne compte plus le nombre de travailleuses et de travailleurs qui nous appellent, au bout du rouleau, avec l’envie de quitter le réseau », renchérit Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN. « Les gens sont en colère. Tant que le gouvernement fera la sourde oreille, on va se faire entendre, coûte que coûte ! », conclut-elle.

Quatre éducatrices sur dix constatent régulièrement des dépassements au ratio prévu

À la suite d’un sondage mené auprès de 2 707 travailleuses des services de garde en milieu scolaire, le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) présente aujourd’hui les résultats de cette enquête.

Si la présente crise sanitaire a montré la nécessité des services de garde pour la majorité des élèves du Québec, elle a également mis en lumière des problèmes préexistants dans le réseau scolaire. Parmi ceux-ci, une importante pénurie de travailleuses formées pour voir à la sécurité et au développement des enfants. C’est d’ailleurs avec stupéfaction que nous avons appris lors du dévoilement de la campagne « Je réponds présent » que le ministre ne prévoyait aucune formation particulière outre les cours de premiers soins pour les nouvelles venues. « Au lieu de voir les services de garde comme une salle d’attente pour les enfants qui y passent plusieurs heures, il est plus que temps que le gouvernement les perçoive comme un maillon incontournable dans le développement des enfants » déplore Gabrielle Messier, vice-présidente au secteur scolaire FEESP–CSN.

Le sondage nous apprend également que quatre éducatrices sur dix constatent régulièrement des dépassements au ratio prévu, qui est d’une éducatrice pour 20 élèves. Cette situation serait due, entre autres, à un manque d’attrait pour cette profession qui offre majoritairement des postes entre 15 h et 26 h réparties sur cinq jours et en heures brisées (le matin, le midi et après les classes). « Pour assurer un service de qualité et sécuritaire, particulièrement en temps de pandémie, le ministère ne peut passer outre une diminution réelle du nombre d’élèves par groupe » de rajouter Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN.

Dans la présente étude, le manque criant de locaux a aussi été démontré alors que près du quart des répondantes ont dit devoir utiliser les corridors d’école comme lieu de garde. « Comment, en plein hiver, les éducatrices pourront-elles assurer la salubrité des lieux lorsqu’on leur demande d’utiliser les halls d’entrée ou les corridors? Il est urgent que le ministère actualise la réglementation sur les services de garde en milieu scolaire afin d’assurer autant la sécurité des enfants et du personnel que des activités développementales de qualité ! » de rajouter Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Pour nous, il est plus que temps que le gouvernement ouvre un dialogue avec les acteurs du milieu des services de garde scolaire pour garantir des environnements au service du développement et de la sécurité des élèves. «  Concevoir le rôle de l’école en oubliant l’offre des services de garde c’est rater l’occasion de donner un véritable continuum de services aux élèves. Le personnel des services de garde scolaire fait maintenant partie intégrante de la vie de milliers d’élèves du Québec » de conclure Stéphanie Gratton.

Soutenir les salarié-es touché-es et promouvoir les services de la Grande Bibliothèque

En cette journée d’Halloween, le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN (STTUBAnQ–CSN) a tenu une manifestation devant la Grande Bibliothèque afin de dénoncer les coupes d’heures qui touchent plus d’une vingtaine de salarié-es surnuméraires et occasionnels.

« Nous nous sentons complètement abandonnés par la direction de BAnQ, par le secrétariat du Conseil du trésor et par le gouvernement de François Legault et celui de Justin Trudeau. Des dizaines d’employé-es à temps partiel vont perdre jusqu’à 49 % de leurs revenus, soit jusqu’à 900 $ par mois de leur modeste salaire, ce qui les empêchent d’avoir accès à la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) ou à l’assurance-emploi. En tout, ce sont plus de 300 heures qui ont été coupées à partir du 1er octobre et, depuis ce temps, les retards s’accumulent dans les mises de côté des documents pour les usagères et usagers. Sans aucun filet social, nous en sommes à organiser des levées de fonds afin de les soutenir, de dénoncer Jean-François Mauger, président du STTUBAnQ–CSN. À la fin de cette semaine, la direction de BAnQ va leur redistribuer à peine 140 heures, mais il s’agit d’une mesure temporaire et nous ignorons toujours combien de temps va durer la pandémie ».

« Nous comprenons totalement la détresse vécue par ces travailleuses et ces travailleurs déjà précaires à un moment où nous devrions tout mettre en œuvre pour nous soutenir collectivement. Nous interpellons donc le secrétariat du Conseil du trésor, le ministère de la Culture et la direction de BAnQ afin de tout mettre en œuvre pour les soutenir. À cet égard, alors que le service de « prêt à emporter » demeure ouvert au public et que la pandémie de COVID-19 restreint drastiquement les activités de la population, la direction de la Grande Bibliothèque pourrait tout simplement en faire la promotion. L’employeur nous semble passif et trop peu créatif envers ses salarié-es au point où le syndicat a dû produire lui-même une publicité pour faire la promotion de ce service », de souligner Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes solidaires avec les travailleuses et les travailleurs qui font face à cette situation. Actuellement, les organismes gouvernementaux ont la fâcheuse tendance à profiter de la crise pour faire des économies sur le dos de leurs salarié-es. Toutefois, d’autres bibliothèques, dont la bibliothèque Gabrielle-Roy à Québec, poursuivent leurs activités en maintenant tout leur personnel à l’emploi. Je suis convaincue que si la direction de BAnQ démontrait autant de créativité que ses salarié-es et qu’elle leur accordait le soutien qu’ils méritent, nous serions toutes et tous gagnants, au final », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN rassemble 450 salarié-es affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics. Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les services de garde en colère

Les syndicats des services de garde affiliés à la CSN dénoncent vivement la décision d’imposer trois journées pédagogiques supplémentaires sans aucune consultation des travailleuses et des travailleurs des services de garde. « Depuis le début de la crise, les services de garde répondent présents, et ce, malgré le manque flagrant de considération du gouvernement. Cette annonce, c’est la goutte de trop. », s’est exclamée Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN.

Les travailleuses et travailleurs des services de garde en milieu scolaire déplorent l’attitude méprisante du gouvernement et le manque de reconnaissance face à leurs responsabilités au sein de nos écoles. « Une école, c’est une équipe, c’est insensé de vouloir donner du répit à une partie de celle-ci en surchargeant l’autre. » de rajouter Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN. « Le son de cloche partout dans la province, c’est le ras-le-bol collectif. Le personnel de soutien est épuisé. »

La tenue de ces journées sera également d’une complexité importante, compte tenu du manque de personnel, de locaux et de la présence d’un nombre élevé d’enfants pendant celles-ci. « Le ministère doit entendre ce cri du cœur de la part du personnel des services de garde et organiser une réelle consultation avant de prendre ces décisions. Tout le monde y gagnerait » de conclure Jacques Létourneau, président de la CSN.

Une plateforme bien accueillie par la FEESP-CSN, mais avec des bémols

Le secteur scolaire de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP–CSN), qui représente plus de 30 000 membres du personnel de soutien scolaire à travers le Québec, souligne l’initiative du gouvernement de créer une nouvelle plateforme de recrutement, mais avec certaines réserves.

« Nous dénonçons les conditions dans lesquelles les employé-es doivent travailler depuis des mois. Cette nouvelle aide sera la bienvenue afin de soulager celles et ceux qui sont à pied d’œuvre depuis le tout début de la pandémie pour s’assurer que nos écoles demeurent des milieux sécuritaires », de souligner Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN.« Cependant, un bon nombre de travailleurs et de travailleuses déjà à l’emploi sont à temps partiel, comme des surveillants et des surveillantes et le personnel en services de garde. Avant de procéder à de nouvelles embauches, nous espérons que ces personnes pourront compléter leur horaire et bénéficier d’un temps complet », ajoute Mme Charland.

La FEESP-CSN émet également des doutes quant au montant de 25 millions annoncé la semaine dernière par le ministère. « Les derniers mois ont démontré le caractère essentiel du travail effectué par les employés-es de soutien. Il faudra également profiter de la négociation en cours pour améliorer les conditions de travail du personnel de soutien afin de contrer les difficultés d’attraction et de rétention qui étaient déjà présentes avant la pandémie », de conclure Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le secteur scolaire de la Fédération des employé-es et employés de services publics (FEESP–CSN) regroupe 37 syndicats affiliés à la FEESP–CSN et représente environ 30 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones. Il représente notamment les classes d’emplois suivantes : les techniciennes en service de garde, les éducatrices en service de garde, les préposé-es aux élèves handicapés et les techniciennes en éducation spécialisée, les concierges et les ouvriers.

La CSN salue les nouvelles primes de 2000 $ dans le transport scolaire

Le gouvernement du Québec a finalement fait un pas dans la bonne direction en annonçant des primes de rétention pouvant aller jusqu’à 2000 $ par an pour les conductrices et les conducteurs d’autobus et de berlines scolaires.

La prime qui vient d’être annoncée par le ministère de l’Éducation fait suite aux travaux du comité de réflexion sur la pénurie de main-d’œuvre dans le transport scolaire auquel la FEESP–CSN a participé. « Le comité a été mis en œuvre au printemps 2019 à la suite de nos revendications auprès du gouvernement, car on subissait déjà à ce moment les effets de la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur. Souhaitons maintenant que cette prime arrive rapidement », déclare Stephen Gauley, président du secteur du transport scolaire à la FEESP–CSN.

« Il faudra tout de même surveiller de près les modalités qui y donneront accès et l’impact de la prime sur la rétention des conductrices et conducteurs d’autobus et de berlines scolaires », soutient Jean-Pierre Bourgault, vice-président de la FEESP–CSN.

Une rencontre avec le ministère de l’Éducation est prévue le 2 octobre pour présenter les détails de la mise en œuvre de cette mesure.

La FEESP–CSN salue l’annonce du gouvernement concernant les sociétés de transport et municipalités

La Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), qui représente plusieurs syndicats de sociétés de transport et 6500 travailleuses et travailleurs municipaux, accueille positivement les investissements annoncés par le gouvernement cet après-midi. « Les sociétés de transport ont été mises à mal le printemps dernier. Nous souhaitons à tout prix que les effets négatifs des pertes de revenus n’aient aucun impact sur les employé-es qui ont maintenu ces services essentiels au pire de la crise », de souligner Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN.

« Cette aide était très attendue et nous nous réjouissons que les gouvernements provincial et fédéral se soient entendus sur la nécessité de réserver ces montants aux municipalités pour permettre aux travailleuses et travailleurs de maintenir des services de qualité à la population », a ajouté André Lajoie, secrétaire général de la FEESP–CSN.

Là où le mot « soutien » démontre encore tout son sens

Dans toutes les régions du Québec, on souligne aujourd’hui la Journée nationale du personnel de soutien en éducation. Cette journée spéciale se veut une occasion de souligner la rigueur, la compétence et l’engagement des employé-es de soutien du réseau de l’éducation. Mais cette année marque une édition bien particulière, alors que le Québec est en pleine pandémie de COVID-19.

Le soutien en temps de COVID-19

« Depuis le printemps, nous avons été à même de constater plus que jamais le caractère essentiel de l’apport du personnel de soutien. En effet, dès les premiers moments du confinement, en mars dernier, c’est le personnel de soutien qui a fait fonctionner les services de garde d’urgence, notamment par sa présence réconfortante auprès des enfants. Il a aussi assuré le déplacement de l’enseignement collégial traditionnel vers une formule adaptée à la pandémie, tout en préparant la rentrée scolaire et collégiale ». Aussi, dans les deux secteurs, c’est le personnel de soutien qui a rigoureusement assuré l’hygiène des locaux », disent d’une même voix Annie Charland, présidente du secteur scolaire, et Martin Ménard, président du Secteur soutien cégeps.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) souhaite rappeler que, quotidiennement, des milliers de femmes et d’hommes sont à pied d’œuvre pour effectuer des milliers de tâches, souvent invisibles, mais toujours essentielles au bon fonctionnement des centres de services scolaires, des cégeps, des collèges privés et des universités du Québec.

« C’est un véritable coup de force que le personnel de soutien a réalisé depuis la mi-mars et les défis sont loin d’être terminés. Toutefois, ces milliers de travailleuses et de travailleurs vont tout mettre en œuvre pour assurer les meilleurs services possibles à la population étudiante du Québec », ajoutent-ils.

Des négociations qui stagnent 

La reconnaissance de la part du gouvernement tarde à venir, alors que celui-ci disait publiquement vouloir un règlement rapide des négociations entourant le renouvellement des conventions collectives; c’est le silence radio depuis le milieu de l’été.  Alors que les comités patronaux de négociation s’entêtent à vouloir augmenter la précarité du personnel de soutien en déposant des demandes en ce sens, la FEESP-CSN rappelle que les solutions pour attirer et retenir les travailleuses et les travailleurs dans les établissements scolaires et dans les cégeps se trouvent dans ses cahiers de négociation.

« Le ministère de l’Éducation a lancé dernièrement une campagne de recrutement pour le réseau de l’éducation, en raison de la pénurie dans certaines classes d’emploi. Si le gouvernement tient à rendre le réseau davantage intéressant pour de futurs travailleuses et travailleurs, il persiste à conserver des demandes qui aggravent la précarité et réduisent par le fait même la qualité de vie au travail », signale Stéphanie Gratton, vice-présidente responsable de la négociation du secteur public à la FEESP-CSN.

Université Concordia :

Le milieu universitaire est aussi impacté par le contexte dans lequel est plongé l’enseignement supérieur au Québec. « Qu’ils travaillent à domicile ou sur place pendant la pandémie, nos membres ont continué de soutenir les opérations de la bibliothèque à l’Université Concordia. Au même moment, notre syndicat a dû relever le défi très difficile de conclure nos longues négociations avec l’Université. Ce sont des temps incertains et nos emplois évoluent chaque jour, mais la valeur de notre travail est plus grande que jamais », souligne Kent Cluff, président du Concordia University Library Employees’ Union (CULEU), FEESP–CSN.

Le personnel de soutien lance un cri de cœur

Réorganisation, désinfection, gestion des bulles-classes, la rentrée n’a pas été de tout repos pour le personnel de soutien scolaire et les effets se font déjà ressentir. « Nous sommes à pied d’œuvre dans les écoles afin de nous assurer que les élèves et le personnel soient en sécurité, mais nous manquons gravement de ressources pour y arriver », souligne Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Le personnel du soutien scolaire, qui regroupe notamment les concierges, secrétaires et employé-es des services de garde, lance un cri du cœur et dénonce le manque de ressources. « Nous recevons énormément d’appels de la part des travailleuses et travailleurs qui vivent de l’anxiété et de la détresse psychologique. On voit même des départs anticipés à la retraite ou carrément des démissions, parce que les gens n’en peuvent plus », ajoute Annie Charland, présidente du Secteur scolaire FEESP–CSN. « Nous avons des solutions pour contrer cette surcharge de travail, et c’est maintenant que nous devons agir si nous voulons endiguer l’hémorragie. »

Les syndicats proposent notamment l’ajout d’heures aux employé-es qui n’ont pas un horaire à temps complet et, pour le personnel des autres classes d’emploi également à temps partiel comme les éducatrices en service de garde ou les surveillants, la possibilité d’effectuer des tâches de désinfection et de secrétariat, pour ne nommer que celles-ci. « Le ministère de l’Éducation doit financer adéquatement les centres de services scolaires notamment pour l’embauche de personnel relié au travail additionnel causé par la COVID-19. Sans ces budgets supplémentaires, nous laissons tomber le personnel de soutien qui tient nos écoles à bout de bras » de conclure Mme Charland.

Transport scolaire : les conducteurs ne sont pas informés des cas de COVID-19

« Nous avons le droit de savoir. D’autant plus que certains transporteurs scolaires, en particulier l’importante entreprise Sogesco, n’ont malheureusement pas installé de barrières de protection dans leurs véhicules alors qu’il s’agit du meilleur moyen de protéger les conducteurs et les conductrices contre la COVID-19 », affirme Stephen P. Gauley, président du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Ce dernier rappelle que les plus jeunes élèves, jusqu’à la 4e année du primaire, ne portent pas de masque et s’assoient bien souvent en avant, parfois à moins de deux mètres du conducteur ou de la conductrice, et ce, pendant plus de 15 minutes. Le président rappelle aussi qu’une proportion importante de conducteurs et de conductrices ont 60, voire 70 ans et plus. Ils sont donc plus vulnérables que le reste de la population face au coronavirus.

Le ministère de l’Éducation du Québec demande déjà aux écoles où survient un cas d’avertir tous les parents et le personnel de l’établissement. Les directives du ministère stipulent aussi qu’il pourrait convenir d’informer les fournisseurs des centres de services scolaires, comme les transporteurs scolaires, mais ce n’est pas une exigence. « Nous demandons au ministère de modifier ses règles pour exiger que l’information sur les cas de COVID-19 soit transmise aux conducteurs et aux conductrices », insiste Jean-Pierre Bourgault, vice-président de la FEESP-CSN. L’information est facile à établir puisqu’un système informatisé permet de savoir dans quel circuit chaque élève se trouve.

Plusieurs bulles par autobus

Pour le moment, l’enquête de la Santé publique se fie sur les élèves atteints par la COVID-19 pour connaître l’identité des personnes avec qui ils ont été en contact dans les jours qui précèdent l’obtention de leur résultat positif. « Les contacts dans l’autobus ne doivent pas être oubliés », rappelle Stephen P. Gauley en précisant que des élèves de plusieurs classes et parfois de plusieurs écoles utilisent le même autobus dans une même journée.

Transport scolaire : Québec doit imposer et financer des barrières protectrices

Après une série de changements de règles du ministère de l’Éducation pour encadrer le transport scolaire en temps de COVID-19, la Fédération des employées et des employés de service public (FEESP–CSN) estime que les risques demeurent plus élevés que nécessaire, tant pour les conducteurs et conductrices d’autobus et de berlines que pour la population.

Avec la nouvelle interprétation du ministère de l’Éducation et de la CNESST sur le nombre maximum d’enfants prévu par autobus lorsqu’il n’y a pas de barrière physique, nous venons de troquer la meilleure mesure de protection des conductrices et conducteurs, soit la distanciation, par une mesure entraînant des problématiques de sécurité, soit le masque et la protection oculaire qui doivent maintenant être portés lors de la conduite. « Les lunettes représentent un problème à cause de la buée créée par le port du masque tandis que les visières causent des reflets qui nuisent à la vision. Ce n’est pas sécuritaire pour nos membres, pour les enfants et pour les automobilistes qui circulent près d’eux », fait valoir Stephen Gauley, président du secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN.

« Tout se passe comme si les centres de services scolaires avaient voulu privilégier le transport d’un maximum d’élèves en tournant les coins ronds pour la sécurité. Nous aurions souhaité que la CNESST nous consulte avant d’approuver des changements d’interprétation qui ne représentent pas les meilleurs choix dans les circonstances. Ce type de décisions sont normalement prises à la suite d’une consultation paritaire », insiste Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN.

« Si le réseau scolaire veut maximiser le nombre d’élèves dans les autobus scolaires, cela doit être fait de façon sécuritaire, c’est-à-dire par l’installation de barrières physiques dans tous les véhicules scolaires », affirme encore Stephen P. Gauley.

Ce dernier estime que le ministre Jean-François Roberge devrait indiquer clairement la volonté du gouvernement de munir tous les autobus scolaires de telles barrières, comme c’est d’ailleurs le cas dans le transport en commun municipal où les passagers sont pourtant masqués. La FEESP–CSN estime qu’il est possible d’équiper un autobus scolaire de ces barrières pour environ 100 $ par véhicule en incluant l’installation. « En entrevue à la radio le 1er septembre, le ministre Roberge a ouvert la porte à un nouvel investissement dans le transport scolaire. Son ministère devrait donc maintenant exiger que l’installation se fasse dans tous les véhicules scolaires et indiquer qu’il va rembourser un montant défini par autobus, de façon à ce que les transporteurs récalcitrants n’aient plus aucune excuse. Avec les 2 milliards offerts par le fédéral pour l’éducation, le coût n’est pas un enjeu pour le gouvernement », ajoute Stephen P. Gauley.

Pour le moment, un bon nombre de transporteurs ont déjà installé des barrières dans leurs véhicules conformément aux recommandations de la SAAQ. Il est temps qu’on règle cette question pour protéger le mieux possible les conducteurs et conductrices de véhicules scolaires, dont la moitié, étant âgés de plus de 60 ans, sont plus à risque de décéder des complications de la COVID‑19.

Désinfection insuffisante

La FEESP–CSN estime par ailleurs que le respect des « bulles classes » est compromis avec les règles actuelles dans le transport scolaire, notamment en raison de la fréquence de désinfection. Celle-ci se fera une seule fois par jour et non pas avant chaque montée de nouveaux élèves dans le véhicule.

Les « bulles » du ministre Roberge vont éclater

La Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN) et son secteur scolaire n’ont pas été rassurés par la rencontre demandée aujourd’hui avec le ministère de l’Éducation sur l’application des mesures limitant la propagation de la COVID-19 dans les services de garde en milieu scolaire.

La Fédération estime que le concept de « bulles », où les élèves seront maintenus dans les classes, ne tiendra pas la route lorsque ceux-ci devront se rendre aux services de garde le matin, le midi et en fin de journée. Les groupes seront mélangés et les ratios éducatrices-enfants ne pourront pas toujours être respectés. Selon une vaste enquête de la CSN menée au printemps 2020, 41 % des éducatrices en services de garde constataient déjà un dépassement des ratios prévus au moins une fois par semaine. L’enquête portait sur la période d’avant la pandémie et les retraits préventifs d’éducatrice n’amélioreront certainement pas la situation cet automne. Même le président de la Fédération québécoise des directions d’établissement (FQDE), Nicolas Prévost, a déclaré récemment à La Presse que la pénurie de personnel « la plus dramatique » se retrouve chez les éducatrices en services de garde.

« Les “bulles” donnent une fausse impression de sécurité aux parents, puisque les élèves seront en contact avec plusieurs autres enfants, tant dans les autobus scolaires que dans les services de garde. Les conditions ne sont pas optimales pour y maintenir des groupes stables toute la journée », indique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN).

« Il est temps qu’on cesse d’oublier les services de garde scolaire. Notre personnel est inquiet et se pose encore de nombreuses questions en raison du manque de directives claires sur le fonctionnement qui doit être mis en place pour la rentrée », mentionne Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN.

1 milliard pour les écoles

 Les services de garde en milieu scolaire doivent très souvent se contenter de locaux ou de corridors trop petits par manque d’espace dans des écoles surchargées, notamment à Montréal. Le croisement et la proximité avec les autres élèves seront difficiles à éviter. « Nous souhaitons vraiment que des sommes soient prévues pour des locaux de services de garde dans le milliard de dollars annoncé aujourd’hui par le ministre Jean-François Roberge pour les écoles », souhaite d’ailleurs Annie Charland.

Personnel d’entretien ménager débordé

Le ministère espère que les concierges travaillant dans les écoles pourront effectuer la désinfection requise contre la pandémie. Cependant, ils sont déjà débordés et ne peuvent pas être toujours présents à l’ouverture et à la fermeture des services de garde. Quand la cloche sonnera à la fin de la journée d’école, il sera très difficile de désinfecter toutes les classes qui serviront aux services de garde. Or, les groupes des services de garde ne seront pas les mêmes que les « bulles » des classes des enseignant-es. « Pour toutes ces raisons, si un cas de COVID-19 se déclare dans une école, le nombre de contacts possibles sera élevé et il sera parfois difficile de tous les retracer », estime Annie Charland.

Les conductrices et conducteurs de véhicules scolaires dénoncent fermement le manque de clarté du ministre Roberge

Les conductrices et conducteurs de véhicules scolaires représentés par la Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN) dénoncent le manque d’information, de transparence et de clarté de la part du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge. À la suite des annonces des derniers jours, plusieurs questions demeurent sans réponses pour les personnes responsables du transport des élèves.

« La conférence de presse du ministre ne nous a pas rassurés. Les contradictions sont nombreuses, notamment en ce qui concerne la règle de distanciation de 1 mètre que l’on doit faire respecter et les ratios par véhicule scolaire. Comment peut-on accueillir 48 élèves par véhicule si l’on doit les distancier ? », souligne Stephen Gauley, président du secteur transport de la FEESP–CSN. En plus de devoir faire respecter la distanciation, les syndicats se préoccupent également du flou qui entoure les procédures à suivre. « Si un élève se présente sans son masque ou refuse de le porter, quelle est la démarche à suivre ? Le gouvernement doit nous aiguiller davantage. »

Outre cette confusion, d’autres éléments préoccupent les conductrices et conducteurs de véhicules scolaires, dont la question de la désinfection des véhicules scolaires. « À plusieurs endroits, nous avons l’entière responsabilité de la désinfection de leur véhicule, ce qui entraîne des heures supplémentaires. Qui sera responsable de payer ces heures ? », rajoute Monsieur Gauley. Il invite également les centres de services à prendre acte de leurs responsabilités quant aux éléments de protection pour les travailleuses et travailleurs du secteur, ceux-ci ayant le pouvoir de faire respecter certaines mesures comme la mise en place de parois, ce qui augmenterait le nombre d’élèves par véhicules.

 

À propos

La Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN) représente 3500 conductrices et conducteurs de véhicules scolaires réunis au sein de 84 syndicats partout au Québec.

Des questions demeurent pour le secteur scolaire de la FEESP–CSN

Le secteur scolaire de la FEESP–CSN accueille les éclaircissements apportés aujourd’hui par le ministre de l’Éducation, tout en demeurant préoccupé par certains éléments qui devront être précisés d’ici la rentrée.

« À trois semaines de la première journée de classe, nous sommes toujours dans le flou concernant les services de garde en milieu scolaire. Comment ferons-nous dans un contexte de pénurie de personnel si la directive d’une éducatrice par classe demeure ? Nous avons en plus la gestion des groupes et des déplacements, qui était déjà une problématique en juin. », souligne Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN. « L’enjeu de pénurie de main-d’œuvre se pose également au niveau du personnel auparavant affecté à la désinfection. Lors de la réouverture des écoles, qui aidera les employé-es de l’entretien ? », a-t-elle poursuivi.

Les syndicats du secteur scolaire s’inquiètent aussi du niveau d’approvisionnement en équipements de protection individuels. « Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et s’assurer que chaque membre du personnel en contact constant avec d’autres personnes, comme les secrétaires d’école, soit protégé et en sécurité », ajoute Mme Charland.

Le secteur scolaire salue néanmoins l’effort du gouvernement de vouloir uniformiser les directives et améliorer les communications avec le personnel, et espère que cela permettra de surpasser les écueils vécus ce printemps.

Le ministère de la Sécurité publique refuse de mettre ses culottes

Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) condamne fortement le plan de déconfinement des Établissements de détention du Québec que le ministère de la Sécurité publique (MSP) met en branle à partir d’aujourd’hui.

« Le ministère serre la vis aux agentes et agents en nous forçant maintenant à porter la visière en tout temps, alors qu’il n’a même pas le courage d’imposer le port du masque aux personnes incarcérées, s’insurge Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN. On impose le masque à la population entière dans tous les lieux publics fermés. Quel raisonnement tordu amène le MSP à conclure que les corridors et les salles communes d’un établissement de détention ne sont pas des lieux publics fermés ? On aimerait bien le savoir. »

Rappelons qu’avant le plan de déconfinement, les agentes et agents correctionnels devaient porter des masques, des gants et des chemises de protection dans les zones chaudes et tièdes. Le plan de déconfinement élaboré par le MSP leur impose maintenant la visière en tout temps alors qu’il laisse les personnes incarcérées décider si elles veulent porter le masque lors de leurs déplacements et lorsqu’elles se trouvent dans les aires communes.

« Encore une fois, les hauts dirigeants des services correctionnels et du MSP font preuve de négligence et démontrent un manque de reconnaissance flagrant pour le travail de leurs agentes et de leurs agents », poursuit M. Lavoie.

Du côté de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN), on s’interroge sur la pertinence de précipiter le déconfinement dans un milieu où les risques sont aussi importants.

« Nous avons vu à Bordeaux ce qui se produit quand la maladie s’introduit dans un établissement de détention, rappelle Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN. Le gouvernement affirme souvent craindre une deuxième vague de COVID-19, alors on comprend mal pourquoi il est si urgent de réduire les mesures de protection dans les prisons. »

Le secteur scolaire de la FEESP–CSN réitère ses inquiétudes

En cette journée de réouverture des écoles à l’échelle du Québec, excluant la communauté du Montréal métropolitain, le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) tient à réitérer ses inquiétudes concernant les impacts sur le personnel de soutien scolaire.

« Le personnel de soutien a passé les dernières semaines à préparer les écoles pour la réouverture en tenant en compte des règles de distanciation sociale. Si en théorie ces règles sont applicables, nous sommes anxieux de voir comment elles s’appliqueront lorsque les élèves seront de retour dans les écoles », de souligner Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN.

« Même si nous avons eu la confirmation du ministère de l’Éducation que du matériel de désinfection et de l’équipement de protection individuel seront fournis dans toutes les écoles, il n’en demeure pas moins que nous avons des inquiétudes sur les quantités fournies et la disponibilité réelle dans les écoles. On ne voudrait pas se retrouver dans une situation de manque de matériel dès la réouverture ! », ajoute Mme Charland.

Le secteur scolaire de la FEESP–CSN tient également à rappeler aux employeurs d’être conciliants avec les employé-es ayant des craintes pour la santé de leurs proches. Rappelons à cet effet qu’aucune règle d’exemption n’a été mise en place pour le personnel dont les proches sont plus vulnérables à la COVID-19.

Transport scolaire : les conductrices et les conducteurs ne sont toujours pas rassurés

Malgré certaines mesures qui seront mises en place par les transporteurs scolaires, les conducteurs et les conductrices continuent à avoir des craintes, notamment celles et ceux qui ont atteint l’âge de 70 ans. La CSN demande que toutes les mesures de protection nécessaires soient prises, y compris des barrières physiques, pour rassurer le personnel.

« Certains de nos membres vont refuser de conduire les véhicules scolaires lundi parce que les mesures de prévention auront été instaurées de façon minimale par un trop grand nombre d’employeurs », affirme Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

La CSN rappelle qu’une proportion importante de ses membres dans le secteur du transport scolaire ont 60 ans et plus. En 2015, 14 % des conducteurs et conductrices avaient déjà 65 ans et 48 % étaient âgés de plus de 60 ans.

Il n’y a pas de directives claires sur le sort de ceux et celles qui souhaitent ne pas retourner au travail parce qu’ils ont 70 ans et plus, qu’ils sont atteints de maladies chroniques, qu’ils sont immunosupprimés ou qu’ils habitent avec un proche dont la santé est vulnérable. « Est-ce que ces travailleuses et ces travailleurs seront rémunérés et est-ce qu’ils vont conserver leur lien d’emploi ? On ne peut pas se fier seulement à la bonne volonté de l’ensemble des transporteurs », estime Stephen P. Gauley.

Même si la vice-première ministre affirme que les personnes de 60 à 70 ans peuvent retourner au travail, ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas prendre tous les moyens nécessaires, comme l’installation de barrières, pour protéger la santé de ces travailleuses et de ces travailleurs qui sont plus à risque en raison de leur âge. Plusieurs conducteurs et conductrices sont très inquiets en raison des changements soudains dans les décisions du gouvernement.

Les barrières physiques sont permises et payées
Contrairement à ce que disent certaines entreprises du secteur du transport scolaire, il est possible d’installer une barrière physique transparente en lexan ou en vinyle pour protéger les conducteurs et conductrices. La SAAQ et le ministère des Transports ont autorisé ce type d’équipement. Un guide de la SAAQ a été produit sur le sujet. Des transporteurs comme Transdev ont d’ailleurs installé de telles barrières.

« Ce serait très rassurant psychologiquement d’installer ces barrières, surtout pour les conducteurs plus âgés. Si c’est pertinent dans les épiceries, ça devrait aussi l’être dans les véhicules scolaires qui sont des endroits beaucoup plus restreints », insiste Stephen P. Gauley, président du secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN. Les barrières physiques sont par ailleurs financées par le ministère de l’Éducation et il n’y a donc pas de coût supplémentaire pour les transporteurs.

Les agents en services correctionnels exhortent le gouvernement à reconnaître les risques qu’ils encourent et à agir en conséquence

À la suite de l’apparition de cas de COVID-19 chez des agents et détenus de l’Établissement de détention de Montréal, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN), enjoint le gouvernement du Québec à prendre la situation au sérieux et à passer à l’action afin d’éviter qu’elle ne dégénère.

« Depuis le début de la crise, on travaille de concert avec le ministère de la Sécurité publique pour mettre en place des moyens d’éviter la propagation du coronavirus, souligne le président du syndicat, Mathieu Lavoie. Par contre, on réalise que ce n’est pas tout le monde au sein du gouvernement qui prend la situation au sérieux. C’était clair que la question n’était même pas sur le radar du premier ministre quand il s’est fait interpeller sur cet enjeu en point de presse. »

En plus des neuf agentes et agents qui ont été testés et qui ont reçu un résultat positif dans différents établissements au Québec, le syndicat indique que plusieurs autres ont été retirés de leur milieu de travail de manière préventive dans la dernière semaine après avoir eu des symptômes ou avoir été en contact avec des individus symptomatiques.

« Ça fait longtemps qu’on demande au gouvernement de permettre au personnel infirmier présent dans les prisons de pouvoir faire des tests de dépistage de la COVID-19, rappelle M. Lavoie. C’est important qu’on puisse dépister les malades rapidement et que le personnel ait accès au matériel de protection approprié pour qu’on puisse limiter les risques de contagion. »

« J’espère que le gouvernement va maintenant suivre la situation de près et prendre les moyens pour éviter que la situation ne devienne hors de contrôle. Bien que nous soyons dans l’ombre, les événements récents démontrent que nous courons des risques importants, notamment parce que notre travail s’exerce dans un milieu fermé où la proximité est difficile à éviter. »

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2 800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Le personnel de soutien scolaire doit être consulté

Devant le dépôt éventuel de scénarios concernant la réouverture des écoles du Québec, le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP-CSN) tient à rappeler au gouvernement du Québec que tout le personnel de soutien des commissions scolaires doit être consulté pour préparer la réouverture des écoles.

À la suite de l’annonce du premier ministre du Québec, le 22 avril, le secteur scolaire FEESP-CSN s’est réservé toute réaction afin d’attendre que la position de rouvrir les écoles se confirme, ce qui a été fait ce midi.

« Nous interpellons le gouvernement afin que celui-ci consulte le personnel de soutien scolaire, dont la collaboration sera nécessaire pour une éventuelle réouverture des écoles. Nos membres ont une expertise réelle concernant l’administration scolaire, l’entretien, l’adaptation scolaire et les services de garde », souligne Nathalie Arguin, présidente de la FEESP-CSN.

Le secteur scolaire comprend que la réouverture des écoles doit se faire un jour ou l’autre. Bien qu’une grande partie du personnel de soutien ait assuré la continuité des services tout au long de la crise, notamment dans les services de garde d’urgence et les services administratifs, un retour graduel des élèves soulève des inquiétudes. Que l’on parle des défis liés au respect des règles de la santé publique ou de la pertinence de prévoir des ratios dans les services de garde, les classes et les aires communes, les directives devront être claires.

Il y aura nécessité de prévoir des mesures d’hygiène et de désinfection précises ainsi que du personnel d’entretien ménager suffisant pour les mettre en application. « Rappelons-nous qu’afin de pallier à la pénurie de matériel dans le réseau de la santé et des services sociaux, Québec a récupéré les équipements de protection individuels et le gel désinfectant d’une bonne partie de nos établissements. Il est donc impératif que le gouvernement s’assure d’approvisionner également le réseau de l’éducation pour la sécurité du personnel et des élèves » rajoute Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP-CSN.

Qui va conduire les enfants à l’école ?

Les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaires sont effrayés par le retour imminent à l’école; ils sont d’autant plus inquiets que les véhicules ne permettent pas la distanciation sociale et qu’au moins 14 % des gens du métier ont 65 ans et plus.

« La distanciation sociale entre les enfants et avec les conducteurs et conductrices de 60 ans et plus sera très difficile à faire respecter dans un véhicule scolaire, notamment quand les enfants entrent dans le véhicule. Les plus petits du primaire auront encore plus de difficulté à suivre les règles de façon constante », fait valoir Stephen P. Gauley, président du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et des employés de service public (FEESP–CSN). Ce dernier déplore l’absence de consultation du secteur du transport scolaire dans la planification du déconfinement des écoles. « Si rien n’est fait pour nous rassurer, le service ne pourra pas reprendre partout comme avant », met en garde le président.

Ce pourcentage voulant que 14 % des conducteurs d’autobus scolaires aient 65 ans et plus provient du Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie du transport et date de 2015. La moyenne d’âge est fort probablement plus élevée cinq ans plus tard. En effet, en 2015, on comptait déjà 48 % de conducteurs de véhicules scolaires de 55 ans et plus. « Une partie de nos membres ne voudra pas prendre le risque de s’exposer à la
COVID–19, et nous étions déjà en pénurie de personnel avant la crise actuelle », explique Stephen P. Gauley selon lequel plusieurs collègues préféreront prendre leur retraite ou se trouver un nouvel emploi si des mesures concrètes ne sont pas mises en place pour assurer leur sécurité.

« Si les mesures de prévention convenues avec les transporteurs ne conviennent pas aux conductrices et aux conducteurs ou si elles sont irréalistes par rapport à leurs tâches, plusieurs d’entre eux ne voudront pas retourner au travail. Nous devons être inclus dans les discussions liées à la reprise du transport scolaire, sans quoi le service pourrait être en péril », insiste Nathalie Arguin, présidente de la FEESP–CSN.