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L’employeur doit revenir sur ses positions et négocier

Le syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de la Mennais dénonce l’intransigeance de l’employeur et annonce que ses membres ne participeront pas à la rencontre prévue le 19 septembre. Précisons qu’en organisant cette rencontre, l’employeur se place en contravention de la convention collective qui lie les parties.

« Nous tenons à aviser les parents de l’établissement qu’ils risquent de se déplacer inutilement lors de la rencontre qui a été annoncée par le collège ce jeudi car, malgré le rejet en bloc des dernières offres patronales et le message clair qui a été envoyé à l’employeur par les enseignants, celui-ci maintient sa ligne dure et refuse toujours de faire de nouvelles offres. Nous exprimons ainsi notre insatisfaction et notre volonté que la négociation progresse et invitons la partie patronale à revenir à la table de négociation avec des propositions en phase avec nos demandes », a souligné le président du syndicat, Mathieu Boutin.

Rappel des demandes
Rappelons que les discussions achoppent principalement sur la question de la tâche éducative et du maintien de la contribution de l’employeur au régime d’assurance collective. Les enseignants du collège demandent une réduction de la tâche afin d’être en mesure de mieux encadrer les élèves dans leur apprentissage.

À l’employeur de bouger
« Nous ne comprenons pas cet entêtement de l’employeur, qui préfère la confrontation à la négociation alors qu’il s’agit de favoriser le plein épanouissement des élèves de son établissement. Quoi qu’il en soit, la balle est dans le camp du collège, qui doit revenir avec une proposition acceptable pour ses enseignantes et ses enseignants. Il va de soi que le conseil central appuiera sans réserve le syndicat dans cette lutte des plus légitimes », conclut la présidente du Conseil central de la Montérégie, Annette Herbeuval.

 

Le syndicat rejette l’offre de l’employeur

Réunis en assemblée générale hier, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN (SEECJLM–CSN) ont rejeté à 81 % l’offre qualifiée de finale et globale de leur employeur.

« La balle est désormais dans le camp de l’employeur. Nos négociations achoppent notamment sur la question de la lourdeur de la tâche éducative des enseignantes et enseignants du secondaire, sur l’amélioration des conditions de pratique au primaire et sur nos assurances collectives. Nous espérons que l’employeur a compris notre message clair et que celui-ci soumettra prochainement une nouvelle offre répondant réellement aux besoins que nous avons exprimés », déclare Mathieu Boutin, président du SEECJDLM–CSN.

« Les négociations s’étirent depuis près d’un an et nous sommes d’avis que d’amorcer cette nouvelle année scolaire avec une nouvelle convention collective serait bénéfique pour tout le monde », d’ajouter Léandre Lapointe, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) et responsable du regroupement privé.

« Nous réitérons l’appui de tous les syndicats du Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN) aux enseignantes et enseignants et nous serons à leurs côtés jusqu’à l’obtention de leur nouveau contrat de travail », de conclure Annette Herbeuval, présidente du CCM–CSN.

Le Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN représente environ 90 enseignantes et enseignants affiliés à la FNEEQ–CSN.

 

 

Une école privée qui ose faire la grève ? Ô sacrilège !

Billet de Mathieu Boutin, Président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN

Mathieu Boutin, Président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN

Quelle ne fut pas ma surprise à la lecture de la lettre ouverte signée par une enseignante du Collège Jean de La Mennais dans La Presse+ du 14 juin. Marie-Claude Rémy y clame sa honte d’appartenir à un syndicat d’une école privée qui, ô sacrilège, ose faire la grève ! Nous respectons entièrement le point de vue des personnes qui s’opposent à la grève. Cela dit, comme madame Rémy est la conjointe d’un directeur ayant œuvré plus de 20 ans au collège Jean de La Mennais, son cri du cœur mérite quelques nuances.

Enjeu au cœur de négociation
Bien qu’il soit agréable de travailler dans un environnement où il y a trois gymnases et deux terrains de soccer extérieurs, là n’est pas la question. Les enseignantes et enseignants sont prêts à négocier et souhaitent régler la question de la tâche éducative qui est beaucoup plus lourde à Jean de La Mennais que dans les autres établissements privés comparables. Ils demandent une réduction de la tâche éducative au secondaire de deux heures par cycle pour être en mesure de mieux encadrer les élèves dans leur apprentissage. Le fait d’avoir une tâche de deux heures de plus en moyenne que les enseignants de ces autres collèges équivaut, pour un grand nombre d’enseignants, à avoir un groupe de plus à qui enseigner, avec ce que cela comporte sur le plan de la préparation des cours et des examens, de la correction, du suivi et du soutien aux élèves. C’est énorme ! À cette demande, la direction propose de réduire cette tâche de plus ou moins 15 minutes, soit une réduction de moins de 2 minutes par jour de travail la première année et de moins de 38 secondes supplémentaires par jour de travail, les années subséquentes ! Une offre insultante.

Cette offre de l’employeur ne se justifie par aucune raison pédagogique, en fait, elle ne semble se baser que sur des considérations financières. Et pourtant, l’année dernière seulement, il a réalisé des profits de plus de 415 000 $ ! Qu’attend-il pour en faire bénéficier les enseignantes et enseignants qu’il embauche et les élèves du collège par le fait même ?

Quelques rectificatifs pour madame Rémy
Par ailleurs, les quatre journées de grève votées le 29 mai 2019 ont été adoptées à scrutin secret dans une proportion de 71 % par 85 personnes présentes. Comme le nombre de membres du syndicat s’élève à 94, on peut dire qu’il s’agit d’une bonne représentativité ! Tout le monde a pu voter en son âme et conscience, sans subir d’influence indue. On est loin du régime de Bachar El Assad, comme l’évoque madame Rémy de façon pour le moins caricaturale. De plus, je tiens à rassurer madame Rémy : la CSN ne retient personne. Suivant les règles démocratiques, un vote dans une assemblée générale permet la désaffiliation.

Notre première préoccupation a toujours consisté à vouloir donner le meilleur de nous-mêmes aux élèves. Nous voulons évoluer dans un environnement qui nous permettra d’encadrer nos élèves de la façon la plus optimale qu’il soit. La direction a-t-elle autant à cœur le sort de ses élèves ? Si oui, pourquoi tarde-t-elle tant à en faire la démonstration ? Nous voulons nous concentrer sur la négociation et nous attendons un signe clair de rapprochement de la direction du collège, afin que nous puissions retourner négocier les 19 et 21 juin prochains dans un souci commun de mieux-être pour les élèves. D’ici là, par souci de ne pas risquer d’affecter le parcours des élèves, le syndicat a décidé de ne plus exercer de grève d’ici la fin de l’année scolaire. Nous voulons que nos élèves puissent obtenir tout le soutien nécessaire de leurs enseignantes et enseignants durant la semaine d’examen à venir. Car c’est leur réussite qui nous importe d’abord et avant tout.

« Nous voulons le meilleur pour nos élèves »

Malgré la volonté de négocier du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Jean de La Mennais–CSN, force est de constater que lui et l’employeur ne sont pas à la même place dans la négociation qui oppose les deux parties. Devant cette situation, et par souci de ne pas risquer d’affecter le parcours des élèves, le syndicat a décidé de ne plus exercer de grève d’ici la fin de l’année scolaire, afin qu’ils puissent obtenir tout le soutien nécessaire de leurs enseignantes et enseignants durant la semaine d’examen à venir.

« Notre première préoccupation a toujours consisté à vouloir donner le meilleur de nous-mêmes aux élèves, mais l’employeur nous met des bâtons dans les roues, explique d’entrée de jeu le président du syndicat, Mathieu Boutin. Nous avions été convoqués le 13 juin par la conciliatrice pour essayer de dégager de façon exploratoire certaines pistes de solution, mais cette tentative n’a pas été fructueuse. »

« Nous invitons l’employeur à entendre raison et à réaliser que refuser nos demandes, c’est refuser le bien des élèves de son établissement, poursuit-il. Pour la réussite de nos élèves, nous voulons nous concentrer sur la négociation. C’est pourquoi nous attendons un signe clair de rapprochement de la direction du collège, afin que les parties soient en mesure de retourner s’asseoir à la table de négociation les 19 et 21 juin prochains. »

« Les enseignantes et enseignants sont prêts à négocier et souhaitent régler la question de la tâche éducative qui est beaucoup plus lourde à Jean de La Mennais que dans les établissements comparables. Ils veulent évoluer dans un environnement qui leur permettra d’encadrer leurs étudiants de la façon la plus optimale qu’il soit. L’employeur a-t-il autant à cœur le sort de ses élèves ? Si oui, qu’attend-il pour en faire la démonstration ? », lance pour sa part le vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants (FNEEQ–CSN), Léandre Lapointe.

« Un groupe d’enseignantes et enseignants guidés par le souci de donner le meilleur à leurs élèves, c’est tenace ! », s’exclame finalement la présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval. La CSN va les accompagner jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause, que l’employeur se le tienne pour dit. »

L’offre du collège Jean de La Mennais est une insulte

En plein dernier droit de l’année scolaire, les enseignantes et enseignants du collège Jean de La Mennais tiennent aujourd’hui, pour une seconde journée consécutive, une demi-journée de grève afin de protester contre l’offre inacceptable et la rigidité de leur employeur.

« La proposition qui nous a été faite par le collège est dérisoire, a dénoncé le président du syndicat, Mathieu Boutin. À titre d’exemple, alors que nous demandons une réduction de la tâche éducative au secondaire de deux heures par cycle pour être en mesure de mieux encadrer les élèves dans leur apprentissage, on nous propose de réduire cette tâche de plus ou moins 15 minutes, soit une réduction de moins de 2 minutes par jour de travail la première année et de moins de 38 secondes supplémentaires par jour de travail, les années subséquentes ! », souligne-t-il.

« Nous estimons que le fait d’avoir une tâche de deux heures de plus en moyenne que les enseignants des autres collèges comparables équivaut, pour un grand nombre d’enseignants, à avoir un groupe de plus à qui enseigner, avec ce que ça comporte sur le plan de la préparation des cours et des examens, de la correction, du suivi et du soutien aux élèves. C’est énorme ! », s’exclame encore Mathieu Boutin.

Des considérations purement financières
« L’offre de l’employeur ne se justifie par aucune raison pédagogique, en fait, elle ne semble se baser que sur des considérations financières. Et pourtant, l’année dernière seulement, il a réalisé des profits de plus de 415 000 $ ! Qu’attend-il pour en faire bénéficier les enseignantes et enseignants qu’il embauche et les élèves du collège par le fait même ? », a pour sa part lancé la présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, Annette Herbeuval.

Non seulement l’employeur refuse-t-il de répondre sérieusement aux principales demandes syndicales, mais, en plus, il demande des reculs aux enseignantes et enseignants, dont le retrait de la clause d’indexation des assurances qui les obligerait à assumer chaque nouvelle augmentation. « La balle est dans le camp du collège. La partie patronale connaît nos priorités et nous demandons qu’elle revienne à la table de négociation, jeudi, avec des propositions qui répondent à nos objectifs, sans quoi elle devra vivre avec nos moyens de pression », a renchéri Mathieu Boutin.

Le vice-président de la Fédération des enseignantes et enseignants du Québec FNEEQ–CSN, Léandre Lapointe, a finalement conclu : « L’employeur manque de considération envers celles et ceux qui permettent au collège de se classer parmi les établissements d’excellence au Québec. Il a choisi le profit au lieu de choisir les enseignantes et enseignants, et ces derniers doivent accepter la surcharge pour maintenir la bonne réputation du collège. Qu’il soit assuré que la CSN sera toujours là pour appuyer ses membres. »

Pour les médias
Du piquetage se tient au collège aujourd’hui le 12 juin, depuis 13 h 50. Le président du syndicat est présent sur place et disponible pour répondre aux questions des médias.