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Nouvelle convention collective pour les travailleuses et les travailleurs de l’information de La Presse

Le Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP-FNCC–CSN) a signé son nouveau contrat de travail lundi. Le 3 novembre dernier, les membres avaient adopté, dans une proportion de 98,5 %, l’entente de principe survenue entre leur comité de négociation et la direction du quotidien montréalais.

« Nous sommes très heureux de la conclusion de la négociation et de l’appui des membres », a affirmé Janie Gosselin, présidente du STIP–CSN.

Des hausses salariales de 7 % s’appliquent aux employé-es dès la signature de la convention. Les salaires seront bonifiés de 2 % chaque année à partir de 2025, jusqu’à l’échéance de la convention, en 2027.

La majorité des employé-es aura aussi droit à une reclassification salariale variant entre 2,5 et 3,5 %, en fonction d’écarts constatés avec le secteur journalistique. Depuis 2016, les syndiqué-es n’avaient eu droit qu’à une seule augmentation de salaire, de l’ordre de 1 % en 2020.

La question de l’équité s’était retrouvée au cœur des négociations. Le STIP–CSN et La Presse ont conclu une lettre d’entente prévoyant la possibilité pour l’employeur de verser de la rémunération additionnelle en raison de l’expertise ou de la notoriété, selon des critères bien précis. La direction de La Presse s’est engagée à atteindre la zone paritaire dans le versement de ces bonus d’ici le 1er janvier 2024.

« Pour nous, c’était important que l’octroi de rémunération additionnelle soit balisé, transparent, et qu’il prévienne toute forme de discrimination », a souligné Janie Gosselin.

 

À propos

Le Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse–CSN représente environ 200 journalistes, chroniqueuses et chroniqueurs, caricaturiste, photographes-vidéastes, pupitreurs et pupitreuses, réviseurs et réviseuses, recherchistes, chefs de division et graphistes. Le syndicat est affilié à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN), qui regroupe 6 000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN.

L’entente de principe acceptée à 94,7 % par le STIP

Hier après-midi en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP–FNC–CSN) ont adopté à 94,7 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 20 décembre dernier.

« Étant donné la situation financière difficile de La Presse, nous avons fait preuve de créativité afin d’arriver à cette entente, de déclarer Laura-Julie Perreault, présidente du STIP. En ce sens, les travailleuses et les travailleurs de La Presse ont à nouveau fait leur part en acceptant un contrat de travail incluant un gel salarial durant cinq des six années de celui-ci et une augmentation de 1 % en 2020. Nous avons convenu de la mise en place d’un régime de retraite à prestations cibles pour tous les employé-es, dès que possible. Cela représente des coupes d’un million de dollars récurrentes annuellement dans nos conditions de travail ».

Sans contrat de travail depuis janvier 2016, les salarié-es du STIP n’avaient qu’une seule demande, soit le maintien de leurs conditions de travail. Les pourparlers des dernières années ont porté notamment sur la sécurité d’emploi, les salaires et la transparence financière de l’entreprise.

Le STIP regroupe environ 195 employé-es de la rédaction.

La FNC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation et pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.

Les gouvernements doivent agir

L’Intersyndicale CSN de La Presse interpelle à nouveau les pouvoirs publics à la suite d’une nouvelle réduction des effectifs.

« En tout, ce sont 37 postes qui sont supprimés sur 500, en vertu d’un programme de départs volontaires négocié avec les syndicats. Celui-ci offre des conditions supérieures à celles prévues à la convention collective. Nous demeurerons vigilants afin d’assurer le maintien du droit du public à une information de qualité. Nous accorderons également une attention particulière à l’impact de ces mesures sur la charge de travail des salarié-es », souligne Laura-Julie Perreault, présidente du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse et porte-parole de l’intersyndicale CSN de La Presse.

Rappelons que dès l’annonce de la formation de la fiducie, les syndicats ont également revendiqué un nouveau conseil d’administration diversifié auquel siégeront des représentants de la profession journalistique et des employé-es de La Presse.

Avec l’appui de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), les syndicats de La Presse affiliés à la CSN ont travaillé ces derniers mois à faire reconnaître l’importance de l’information et de la liberté de la presse dans notre société.

« Plus que jamais, la FNC–CSN revendique une intervention gouvernementale afin de soutenir la presse écrite imprimée ou numérique. En ce sens, nous ne pouvons persister à ignorer la problématique financière qui mine sans cesse la survie des médias », précise Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

La FNC–CSN a toujours soutenu que l’information doit être traitée comme un bien d’utilité publique et, en ce sens, les gouvernements devaient agir pour assurer un financement adéquat de leurs activités.

Les syndicats de La Presse et de Nuglif affiliés à la FNC–CSN regroupent près de 300 employé-es de la rédaction, des services administratifs et des services informatiques.

Sources :

Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP-FNC–CSN)

Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre informatique de La Presse (STTCILP-FNC–CSN)

Syndicat des employés de bureau de journaux, région Montréal (SEBJ-FNC–CSN)

Un pas dans la bonne direction, mais des questions demeurent

Les syndicats de La Presse affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueillent favorablement la nouvelle structure organisationnelle proposée par La Presse et Power Corporation dans la mesure où celle-ci assurera l’indépendance de l’information et le maintien des emplois.

La nouvelle structure soulève de nombreuses questions qui devront être abordées dans les prochains jours avec les syndicats.

Cette nouvelle structure devra aussi assurer une plus grande transparence des finances, surtout dans la mesure où d’autres sources de financement viendront s’ajouter aux revenus de l’entreprise.

« Une fiducie d’utilité sociale devrait compter une pratique de transparence économique et de gestion collaborative, sinon participative. Par conséquent, les employé-es veulent aussi avoir une place au nouveau conseil d’administration », souligne Charles Côté, président du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse et porte-parole de l’intersyndicale CSN de La Presse.

Les syndicats rappellent également qu’ils sont en négociation pour le renouvellement des conventions collectives et qu’ils ont fait des propositions qui contiennent des concessions importantes pour assurer l’avenir de La Presse. Après 28 mois de négociations, les représentants syndicaux espèrent pouvoir conclure rapidement une nouvelle entente.

Rappelons qu’avec l’appui de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), les syndicats de La Presse affiliés à la CSN ont travaillé ces derniers mois à faire reconnaitre l’importance de l’information et de la liberté de la presse dans notre société.

« Les efforts de la FNC–CSN ont mené à des programmes provinciaux d’aide aux médias qui totalisent plus de 100 millions de dollars. Le gouvernement fédéral a aussi démontré une ouverture à soutenir la presse écrite imprimée ou numérique à la condition que le financement public soit octroyé à des organisations à but non lucratif », précise Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

La FNC a toujours soutenu que l’information doit être traitée comme un bien d’utilité publique et que les gouvernements devaient agir en ce sens.

Les syndicats saluent l’importante contribution de Power Corporation et de la famille Desmarais aux succès de La Presse depuis plus de 50 ans.

« Nous avons toujours pu faire notre travail en toute indépendance et nous remercions les Desmarais d’avoir respecté le travail des journalistes pendant toutes ces années. La nouvelle structure devra continuer de préserver cette indépendance journalistique », conclut monsieur Côté.

Les syndicats de La Presse et de Nuglif affiliés à la FNC–CSN regroupent près de 240 employé-es de la rédaction, des services administratifs et des services informatiques.

La FNC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation, pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.

Sources :

Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP – FNC–CSN)

Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre informatique de La Presse (STTCILP – FNC–CSN)

Syndicat des employés de bureau de journaux (SEBJ – FNC–CSN)

Les syndicats de La Presse font une nouvelle proposition à l’employeur

Les trois syndicats de La Presse affiliés à la Fédération nationale des communications–CSN ont adopté aujourd’hui une nouvelle proposition afin de relancer la négociation en vue du renouvellement de leurs conventions collectives qui sont échues depuis plus de 27 mois.

La nouvelle proposition inclut des concessions importantes, notamment sur le plan salarial et sur le plan de la sécurité d’emploi. Les salarié-es ont procédé au vote sur cette nouvelle proposition et ont également adopté des moyens de pression, excluant la grève générale illimitée. Ces moyens de pression seront mis en œuvre au moment jugé opportun.

Résultats des deux votes tenus à scrutin secret

STIP STTCILP SEBJ
Nouvelle proposition 94 % 100 % 100 %
Moyens de pression 96 % 100 % 92 %

Les syndicats sont conscients de la crise qui frappe le secteur de la presse écrite au Canada et ailleurs dans le monde. Cette situation dépasse la question des relations de travail. Elle découle de la domination de deux géants, Google et Facebook, sur le marché publicitaire, dans un contexte où les lois fiscales et celles sur les droits d’auteur sont désuètes.

Les syndicats rappellent que leurs démarches auprès des gouvernements ont porté leurs fruits avec l’annonce par le gouvernement du Québec d’un programme d’aide aux transformations technologiques qui pourrait rapporter 7 millions de dollars par année à La Presse.

Les pressions vont se poursuivre auprès du gouvernement fédéral afin qu’il prenne ses responsabilités, notamment pour rétablir l’équité fiscale et préserver la mission essentielle des salles de nouvelles partout au pays. Il en va de l’avenir de notre démocratie.

« Les syndicats et l’employeur ont maintenant tous les éléments en main pour parvenir à une entente négociée qui assure la pérennité de La Presse pour les prochaines années », a affirmé Charles Côté, porte-parole des syndicats et président du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse.

Les syndicats de La Presse affiliés à la FNC–CSN regroupent près de 240 employé-es de la rédaction, des services administratifs et des services informatiques.

La FNC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation, pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.

Source :
Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP – FN–CSN)
Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre informatique de La Presse (STTCILP – FNC–CSN)
Syndicat des employés de bureaux de journaux (SEBJ – FNC–CSN)

Les syndicats de La Presse veulent connaître la position de l’employeur

Les syndicats représentant les 420 employé-es de La Presse et de sa filiale Nuglif exigent de connaître la position de l’employeur concernant les salaires et la sécurité d’emploi, près de 18 mois après l’échéance de leurs précédentes conventions collectives.

Les syndicats veulent poursuivre les négociations en ayant tous les éléments en main. Jusqu’ici, ces négociations ont porté sur des aspects sans incidence financière. Il est plus que temps que les salarié-es de La Presse et Nuglif sachent ce que l’employeur souhaite leur proposer, alors qu’une cinquantaine d’employé-es s’apprêtent à quitter l’entreprise en raison d’une nouvelle ronde de coupes à La Presse, annoncées il y a maintenant près de trois semaines.

« Ces nouvelles compressions inquiètent les employé-es, explique Charles Côté, porte-parole des syndicats de La Presse et Nuglif, regroupés en intersyndicale. Ceux qui ont choisi de ne pas participer au programme de départs volontaires qui se conclut aujourd’hui sont restés à l’emploi de La Presse parce qu’ils apprécient leurs conditions de travail et souhaitent les conserver ou les améliorer, dans la mesure du possible. »

Les employé-es de La Presse et Nuglif sont au fait des difficultés qui frappent l’industrie de la presse écrite. Les employé-es de La Presse ont d’ailleurs proposé il y a huit mois une réduction du temps de travail pour permettre à l’entreprise de réaliser des économies, si cela s’avérait nécessaire.

Mais ils sont aussi bien placés pour comprendre le succès unique que représente l’application La Presse+. Cette application pour tablette numérique lancée en 2013 a procuré au quotidien son lectorat le plus important et le plus fidèle depuis sa fondation en 1884. Ce succès de lectorat s’accompagne d’une efficacité publicitaire qui a fait ses preuves.

Les syndicats ont proposé un calendrier de négociation réaliste qui permettra de renouveler les conventions collectives dans les prochaines semaines, si les deux parties y mettent les efforts nécessaires. Par la suite, les employé-es, l’actionnaire et la direction de La Presse et Nuglif pourront se concentrer sur tous les projets futurs qui ne manqueront pas de requérir nos énergies.

« Un renouvellement des conventions collectives dans le respect et la bonne entente, marqué par une compréhension commune des enjeux et des intérêts de tous, sera assurément une bonne nouvelle, dans un contexte où les bonnes nouvelles se font rares dans le domaine de la presse écrite », poursuit Charles Côté.

L’Intersyndicale regroupe quatre syndicats représentant 420  employé-es de La Presse et de sa filiale technologique Nuglif. Il s’agit du

  • Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (CSN) ;
  • Syndicat des employés de bureau de journaux (CSN) ;
  • Syndicat des travailleurs et travailleuses du centre de l’informatique de La Presse (CSN) ;
  • Syndicat des employés professionnels et de bureau (publicité – FTQ).

Une nouvelle vague de coupures de postes à La Presse

Ce matin, La Presse a annoncé sa volonté de réduire de 49 le nombre de ses employé-es – dont 40 sont syndiqués –, par une combinaison de licenciements et de départs volontaires.

Les syndicats de La Presse déplorent ces nouvelles coupes. Au total, celles-ci se chiffrent par centaines depuis une dizaine d’années.

Actuellement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives, les employé-es syndiqués de La Presse tiennent à conserver leur sécurité d’emploi, d’autant plus que celle-ci vient d’être confirmée par une décision arbitrale. Le 25 mai dernier, le Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (CSN) (STIP) et le Syndicat des employés de bureau et de journaux (CSN) (SEBJ) ont eu gain de cause sur toute la ligne relativement aux dispositions touchant à la sécurité d’emploi. La décision ordonnait la réintégration de 26 employé-es, dont 10 à la rédaction et 16 dans les bureaux, qui avaient été licenciés illégalement en septembre 2015. Les syndicats vont s’assurer que ces clauses seront scrupuleusement respectées par l’employeur.

« Si La Presse est touchée par les difficultés économiques qui affectent la presse écrite, les syndicats agiront de manière responsable, a affirmé Charles Côté, président du STIP. Nous avons d’ailleurs déjà proposé des solutions concrètes permettant des économies importantes. »

Même son de cloche de la part du Syndicat des employés de la publicité (SEPB-574) qui a cherché à limiter les effets de la réorganisation sur ses membres. « Un projet d’entente prévoyant un programme de départs volontaires à la retraite sera soumis au vote en assemblée générale lundi prochain », explique Philippe St-Jean, président du SEPB-574.

Des ententes sur des programmes de départ seront aussi présentés lors d’assemblées générales dans les trois autres syndicats.

Plus que jamais, pour les syndicats, il est important que la direction et les employé-es travaillent ensemble pour assurer le développement de La Presse sur toutes les plateformes numériques, afin de préserver son rôle fondamental dans la production et la diffusion d’une information de qualité au Québec.

La fin de l’édition papier du samedi marque l’aboutissement d’un projet démarré en 2010 auquel les employé-es de La Presse et sa filiale Nuglif ont collaboré, entre autres, en faisant des concessions dans leurs conditions de travail et en y faisant les adaptations nécessaires.

Les employé-es sont très fiers du succès de l’application numérique La Presse+, qui rejoint chaque semaine plus de 600 000 lecteurs, ce qui procure à La Presse l’audience la plus large de toute son histoire.

Ce succès est confirmé de plusieurs façons. Grâce à sa salle de rédaction la plus importante au Québec, La Presse est de loin le quotidien le plus cité à la radio et à la télévision. Ses publicités interactives uniques et hautement mesurables viennent prouver quotidiennement l’efficacité du média.

L’Intersyndicale de La Presse et Nuglif représentent tout près de 420 employé-es.

Source : Intersyndicale de La Presse

  • Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (FNC–CSN)
  • Syndicat des employés de la publicité, SEPB-574 (FTQ)
  • Syndicat des travailleurs et travailleuses du centre de l’informatique de La Presse (FNC–CSN)
  • Syndicat des employés de bureau de journaux (FNC–CSN)

Non à l’espionnage policier des journalistes

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et le Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP) dénoncent vigoureusement le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ainsi que la juge qui a autorisé le mandat de surveillance dont a fait l’objet le journaliste Patrick Lagacé.

« Nous sommes plus de 200 journalistes à La Presse et ce matin, nous nous posons tous les mêmes questions, a affirmé le président du STIP, Charles Côté. Est-ce qu’il y a d’autres cas ? Est-ce que nos sources vont hésiter à nous contacter avec des informations sensibles ? Est-ce qu’il va falloir crypter toutes nos communications ? La liberté de la presse est un droit fondamental, a ajouté Charles Côté. Il ne peut pas s’exercer librement si les communications des journalistes sont surveillées par la police. Il faut absolument que l’appareil judiciaire respecte le rôle du quatrième pouvoir, il en va de l’essence même de la démocratie. »

Le STIP représente 240 employé-es syndiqués de la rédaction à La Presse, dont notamment les chroniqueurs comme Patrick Lagacé, les éditorialistes, les journalistes d’enquête et ceux qui couvrent les matières judiciaires. Les journalistes des bureaux politiques sont aussi membres de notre syndicat. « On le voit, uniquement à La Presse, il y a des dizaines de journalistes professionnels qui ont des raisons concrètes de s’inquiéter des agissements du SPVM, a affirmé Charles Côté. Et je suis certain que le sentiment est partagé dans tous les médias ce matin. »

La FNC–CSN, qui représente la majorité des journalistes syndiqués et des pigistes du Québec, s’indigne également des dérives policières et de la magistrature quant à la liberté de la presse et la protection des sources. « Il y a trop eu d’exemples récents qui démontrent que les corps policiers et les magistrats ne comprennent pas ou pire, ne respectent pas les fondements de notre démocratie qui repose en grande partie sur une presse libre et indépendante, dénonce Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Un mois après l’affaire du journaliste Michaël Nguyen du Journal de Montréal, ça va prendre plus que des paroles pour rétablir la confiance. Nos membres ne tolèreront jamais que le droit du public à l’information soit ainsi bafoué et que leurs sources soient compromises sans motif valable et sérieux. »

 

Les journalistes de La Presse demandent à la direction de vérifier si la confusion subsiste

Avec la publication hier d’un blâme du Conseil de presse du Québec (CPQ), La Pressen’a d’autre choix que de vérifier si la confusion subsiste chez ses lecteurs au sujet des textes promotionnels publiés dans son application tablette La Presse+. Et ce, même si l’identification des sections promotionnelles a été améliorée récemment. C’est l’avis du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (FNC-CSN), qui représente les 260 employé-es syndiqués de la rédaction du quotidien montréalais. Le STIP croit que le Conseil de presse du Québec a eu raison de blâmer La Pressepour « omission de distinguer information et publicité », dans une décision du 2 octobre rendue publique cette semaine. Cependant, il faut souligner que la présentation des textes publicitaires dans les sections appelées « Xtra » a été changée depuis le dépôt des plaintes au CPQ. La convention collective des journalistes prévoit que La Pressedoit « déployer les moyens requis pour éviter toute confusion entre la matière rédactionnelle et la matière publicitaire publiée ». À la suite du dépôt de nombreux griefs en 2014, une entente est intervenue en juin 2015 entre le STIP et La Presse pour améliorer l’identification des textes promotionnels et réduire la confusion. L’entente stipule que chaque section et chaque écran promotionnel doit contenir un bouton interactif qui fait surgir une fenêtre contenant le texte suivant : « Xtra est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour les annonceurs suivants : ». Les annonceurs sont alors identifiés. Cette mesure, ainsi que d’autres déjà en place, comme l’absence de signature sur les textes promotionnels, sont consignées dans une lettre d’entente qui lie le STIP et La Presse. Cette entente a été entérinée par le médiateur René Beaupré. Ces mesures s’appliquent aussi sur le site LaPresse.ca, avec des adaptations. Depuis sa mise en application l’été dernier, le STIP constate que cette lettre d’entente a été respectée par La Presse. Il reste une inconnue, toutefois, estime Charles Côté, président du STIP : « Tout au long du processus, nous avons signalé à La Pressequ’il serait bon de vérifier auprès des lecteurs si la confusion persiste. La Pressedispose de moyens perfectionnés pour vérifier l’interaction des lecteurs avec son application sur tablette La Presse+. La moindre des choses serait de mettre ces moyens en œuvre afin de s’assurer que les lecteurs comprennent bien la différence entre le travail des journalistes et celui des publicitaires. » D’ailleurs, le STIP, avec l’appui de la Fédération nationale des communications-CSN, avait fait réaliser au cours de l’été 2014 sa propre étude sur le sujet en appui à ses griefs. Cette étude, appuyée sur des groupes de discussion et un sondage en ligne, avait fait ressortir les mêmes lacunes constatées par le CPQ dans sa décision du 2 octobre dernier. Il est temps maintenant pour La Pressede reprendre cette démarche, et le STIP lui offre sa collaboration. Fondé en 1977, le STIP représente 260 salarié-es de La Presse, notamment les journalistes, photographes et graphistes de la rédaction. Il est affilié à la Fédération nationale des communications (FNC) et à la Centrale des syndicats nationaux (CSN). Décision du Conseil de presse du Québec : http://conseildepresse.qc.ca/actualites/nouvelles/lapresse-blamee-pour-lambiguite-de-sa-section-xtra/

Le syndicat des travailleurs de l’information de La Presse demande la suspension des coupes annoncées par La Presse

Les membres du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP) ont adopté aujourd’hui une importante résolution à la suite des coupes annoncées par la direction de La Presse, le 24 septembre dernier.

Par une très forte majorité, l’assemblée a adopté la proposition suivante : « L’assemblée générale du STIP demande que La Presse suspende toutes les coupes annoncées le 24 septembre jusqu’à la conclusion d’une entente sur un programme de départs volontaires et sur la réorganisation du travail. »

Cette proposition a été adoptée dans le contexte où La Presse a annoncé à la fois des coupes illégales et des coupes irréalistes qui menacent le nouveau modèle d’affaires qu’est La Presse+. Ces annonces ont également été faites sans aucune transparence de la part de la direction de La Presse, qui refuse toujours d’ouvrir ses livres à ses supposés partenaires syndicaux. « Le constat est unanime chez nos membres.

Avec les coupes annoncées, La Presse+ deviendra inévitablement La Presse MOINS, affirme Charles Côté, journaliste et président du STIP. Les gens qui affirment cela, ce sont ceux qui, chaque jour depuis plus de deux ans, produisent La Presse+ dans la salle de rédaction. Ils sont les mieux placés pour évaluer l’impact des décisions irréalistes de la direction. »

Il est inévitable qu’une baisse de la quantité et de la qualité des contenus dans La Presse+aura des effets négatifs sur le nouveau modèle d’affaires de l’entreprise. La direction affirme haut et fort que l’élément-clé du succès de La Presse+, c’est le temps que passent les lecteurs à consulter chacune des éditions. Les plus récentes données dévoilées par la direction montrent que les lecteurs passent en moyenne 40 minutes en semaine à consulter La Presse+.

La consultation moyenne grimpe à plus de 75 minutes le week-end. Cet engagement unique des lecteurs dans un modèle numérique serait au cœur des succès d’affaires de La Presse+ auprès des annonceurs et des autres groupes de presse. « S’il y a une chose dont nous sommes persuadés, c’est qu’il sera impossible pour La Presse+ de maintenir ces taux de consultation à partir du 1er janvier, rappelle Charles Côté. Il y aura moins de contenus, moins de photos, moins de vidéos, moins d’éléments interactifs, bref tout ce qui fait le succès de La Presse+. »