Davie: l’inauguration de l’Astérix confirme l’expertise des syndiqué-es CSN

Le jeudi 20 juillet, le plus grand constructeur naval au pays a inauguré l’Astérix, le premier grand navire militaire construit au Canada depuis une vingtaine d’années. En seulement 18 mois de travail, l’ancien porte-conteneurs a été transformé en navire de ravitaillement et sera loué à la Marine canadienne.

Grâce à leur expertise, les travailleuses et les travailleurs ont permis la conversion du bateau en respectant les délais et les budgets. Ils ont toutes les raisons d’être fiers. Le succès de l’Astérix vient prouver une fois de plus que le chantier maritime Davie de Lévis dispose de la main-d’œuvre la plus qualifiée, et doit être placé en tête pour obtenir davantage de projets d’envergure de la Marine canadienne. Les élu-es, toutes allégeances politiques confondues, doivent en tirer des conclusions pour l’avenir.

Parcours d’un conflit

Ce n’est pas d’hier que le bois d’œuvre génère tensions et émotions entre le Canada et son voisin du Sud. Pour mieux comprendre cette guerre commerciale à finir, Perspectives CSN a interviewé Carl Grenier, chargé de cours à l’Université Laval et vice-président exécutif du Conseil du libre-échange pour le bois d’œuvre de 1999 à 2006.


Quelle est l’origine de la crise du bois d’œuvre entre les deux pays ?

Au tournant des années 1980, les prix du bois flambent aux États-Unis. La récession de 1982 accule plusieurs producteurs américains à la faillite alors que nos producteurs continuent d’y vendre leurs produits. Une plainte pour subventionnement (concurrence déloyale) à travers les droits de coupes perçus par les provinces est déposée contre le Canada le 7 octobre 1982 par la Coalition for Fair Lumber Imports (CFLI) devant l’International Trade Administration (ITA), une division du Département du commerce. Le 31 mai 1983, l’ITA rend sa décision : l’industrie canadienne n’est pas subventionnée. C’est le Lumber I.

Insatisfaite, la CFLI dépose une requête semblable en mai 1986 et obtient gain de cause devant l’ITA. Pour éviter des droits compensatoires de 15 % et le risque d’empoisonner les négociations du libre-échange, le Canada accepte d’imposer lui-même une taxe à l’exportation de 15 % qui obtient l’assentiment des États-Unis. Le Lumber II, d’une durée indéterminée, est conclu en décembre 1986.

Comment nos producteurs encaissent-ils le coup ?
Pour diminuer cette taxe, la Colombie-Britannique augmente ses droits de coupe d’un seul coup de 600 millions de dollars et le Québec relève graduellement les siens, si bien qu’après cinq ans, le Québec paye 3,4 % de taxes et la Colombie-Britannique en est exemptée.

Au début de 1991, sous les pressions de la Colombie-Britannique, le gouvernement fédéral veut mettre fin à l’accord de 1986. La réaction américaine est virulente. Sans attendre le dépôt d’une plainte, le Département du commerce s’appuie sur une clause de la loi américaine habituellement réservée aux pays en développement pour imposer 15 % de taxes au bois d’œuvre canadien. Il ouvre sur-le-champ une nouvelle enquête en subventionnement. Le Canada riposte en se servant d’un mécanisme de règlement des différends prévu au chapitre 19 du traité de l’ALÉNA et a gain de cause. Bill Clinton retire cette taxe et autorise le remboursement intégral des 900 millions de dollars de dépôts canadiens, tout en exigeant la tenue de consultations pour trouver une solution au conflit. Or, les consultations tournent en négociations et le 28 mai 1996, le Lumber III, avec quotas de limites d’entrée du bois canadien aux États-Unis, est signé pour cinq ans.

À l’échéance de cet accord en avril 2001, une nouvelle plainte est déposée par la CFLI. Lorsque le Canada remporte la cause devant l’ALÉNA en juillet 2005, c’est George W. Bush qui en refuse le verdict.

Quelle est la réaction du Canada face à ce nouveau refus des États-Unis de reconnaître la décision des tribunaux ?
Le premier ministre Paul Martin, alors en fin de mandat, a des mots très durs envers le président Bush et se rend à New York, devant l’Economic Club, pour dénoncer l’attitude américaine. Il avait promis des garanties de prêts de 800 millions à l’industrie. Or, les libéraux perdent le pouvoir et Stephen Harper signe avec les États-Unis un accord encore plus restrictif en septembre 2006, pour une période de neuf ans. C’est le Lumber IV. Le Canada doit laisser sur la table un milliard de dollars en droits déjà payés, une véritable rançon. On imagine bien la suite : lorsque l’entente se termine en octobre 2015, la CFLI revient à la charge avec le dépôt d’une plainte de même type en novembre 2016. Nous en vivons actuellement les conséquences.

Quel est le fondement de la plainte de 2016 ?

En plus de subventionnement allégué par le biais des droits de coupes, on reproche aux producteurs canadiens de vendre leur bois aux États-Unis en-dessous du coût de production. En d’autres mots, de faire du dumping. Le Département du commerce a d’ailleurs annoncé en juin une taxe antidumping
de près de 7 % sur le bois d’œuvre canadien, laquelle s’ajoute au droit compensatoire de 20 % qui lui est imposé depuis avril.

L’industrie canadienne a-t-elle raison d’être sur un pied d’alerte ?

Oui, nos exportations pourraient passer de 33 % à 22 % du marché américain du bois d’œuvre. Une telle baisse serait un désastre. Des dizaines d’usines fermeraient et des dizaines de milliers de travailleurs perdraient leur emploi. Déjà, l’accord 2006-2015 avait produit une perte de 20 000 emplois au Québec et d’environ 65 000 au Canada. Cette situation affecterait durement l’économie du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de la Haute-Mauricie, de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et de la Gaspésie.

Comment réorganiser l’industrie pour qu’elle se renouvelle ?
Au Québec, le bois d’œuvre est un coproduit de l’industrie du papier. La crise que vivent les médias écrits actuellement a entraîné la fermeture de plusieurs papetières. Le papier surcalandré pour les magazines ou les encarts occupe encore une place intéressante, mais seulement dans un marché de niche. Par ailleurs, des ressources importantes sont consacrées à la recherche et au développement, notamment pour mettre au point des produits biotechnologiques ; les retombées commerciales de ce virage ne sont toutefois pas pour demain. Dans l’immédiat, il faut promouvoir l’utilisation des produits de troisième transformation, comme les bois d’ingénierie. À Québec, on est en train de construire pour la première fois un immeuble à condos de 12 étages à partir de ce bois. On peut aussi réactualiser les produits de troisième transformation plus anciens, en construisant par exemple davantage de maisons usinées. Cela dit, nous ne consommons qu’environ 20 % de notre bois d’œuvre. Il faudrait utiliser notre bois sur une plus large échelle au pays et développer de nouveaux marchés d’exportation pour éviter de dépendre autant des États-Unis.

Quelles cartes le Canada peut-il jouer dans ce contexte ?
Il est hasardeux de faire des prévisions pour l’instant. Robert Lighthizer, le représentant au Commerce américain, a placé le dossier du bois d’œuvre au sommet de sa liste des priorités en prônant la ligne dure envers le Canada. Il tient à régler la crise avant la renégociation de l’ALÉNA, qui doit être lancée à la mi-août. Si les deux questions doivent se chevaucher, on risque d’y perdre beaucoup. On connaît la volonté belliqueuse du gouvernement Trump sur l’ALÉNA et son intention de se débarrasser du chapitre 19 qui régit les conflits liés aux exportations.

Le Canada doit évoquer les besoins des Américains pour le bois canadien. Les États-Unis ne sont plus autosuffisants depuis plus d’un siècle. En période de croissance économique, la demande américaine augmente. L’imposition d’une taxe ou d’un quota fera diminuer les exportations et créera une rareté ainsi qu’une hausse du prix de la ressource. Les consommateurs américains seront pénalisés, sans compter la perte d’emplois aux États-Unis. Ce sont des arguments dont la ministre Freeland devra se servir. D’ailleurs, elle doit consulter les provinces et l’industrie canadienne sur les positions à défendre durant la négociation. Cela dit, la Colombie-Britannique qui compte pour 60 % du bois d’œuvre canadien exporté aux États-Unis donne souvent le ton dans ces négociations.

Quel est le rôle de la CSN dans cette crise ?

La CSN siège avec des représentants des trois paliers de gouvernement, de l’industrie et des travailleurs forestiers à la Table de concertation pour le bois d’œuvre. L’union des forces a permis d’adopter un plan pour soutenir notre industrie forestière et nos 60 000 travailleurs. Les acteurs à la table doivent continuer à se coordonner pour que le gouvernement fédéral intègre leurs revendications communes dans sa négociation imminente avec les États-Unis.

Rappelons que le Québec s’est doté depuis 2013 d’un régime forestier innovateur en vendant 25 % du bois provenant des forêts publiques à l’encan et en appliquant au 75 % du bois restant les prix obtenus durant ces encans. À la CSN, nous continuerons à nous battre pour que la spécificité du régime forestier du Québec soit reconnue. – Jacques Létourneau, président de la CSN

L’environnement au secours des emplois

Quand Tembec inc. a fait faillite en septembre 2008, fermant ainsi les portes de ses sept usines canadiennes, l’avenir semblait sombre pour le Témiscamingue et les quelque 200 travailleuses et travailleurs de la région qui se retrouvaient soudainement au chômage.

C’est la ténacité hors du commun de Vincent Cousineau, président du STT de Temfor (FIM–CSN), qui a non seulement redonné vie à l’usine de Ville-Marie, mais a offert un vent d’espoir à sa région tant aimée. Pour lui et ses camarades de l’usine Temfor, il n’était pas question de plier l’échine devant la mort annoncée de leur usine ni de voir disparaître des emplois de qualité dans leur région. Le syndicat a amorcé un processus pour racheter l’usine dès le moment de la déclaration de faillite. C’est à la suite de ces démarches que l’usine est devenue une coopérative de travailleurs actionnaires (CTA), et a rouvert ses portes en 2010. M. Cousineau a travaillé d’arrache-pied, sans salaire pendant près de deux ans, pour solliciter l’appui d’investisseurs locaux et pour se doter d’un plan qui permettrait à l’usine de faire des économies suffisamment importantes pour recouvrer une bonne santé financière.

Les économies qui sont venues appuyer la relance de l’usine ont pris forme à travers des mesures environnementales, prouvant une fois de plus que ce qui est bon pour la terre peut aussi être bon pour les finances d’une entreprise. Ici, l’accompagnement de Mireille Pelletier, conseillère en environnement au Service des relations du travail de la CSN, a permis au syndicat de cibler certaines mesures et de chiffrer les économies qui en découleraient.

Parmi les mesures mises en œuvre par l’usine de poutres lamellées, notons la vente de sciure, l’achat d’une chaudière à biomasse pour récupérer les écorces, et l’utilisation d’une colle moins toxique lui donnant le droit de se servir de certains résidus comme biomasse. Ces décisions se traduisent non seulement par une réduction importante de leurs coûts de production, mais aussi par des revenus supplémentaires de près d’un million de dollars par année.

Le cœur du Témiscamingue

« Quand l’usine a rouvert ses portes, c’était la joie totale », relate Lucille Lessard, vice-présidente du STT de Temfor et épouse de Vincent Cousineau. « J’y travaille depuis vingt-huit ans, Vincent, lui, depuis 1982. Nos deux enfants sont passés par ici aussi, et notre fille y est toujours avec nous. Au fond, cette usine, c’est notre troisième bébé. Les années suivant sa fermeture ont été excessivement dures. Vincent n’avait plus de salaire ni de chômage et on avait peur de perdre notre maison. Mais il a travaillé très fort pour faire valoir sa vision et donner une nouvelle chance à Temfor. C’est pas mal grâce à lui si l’usine marche aujourd’hui. »

Pour le couple, il était inconcevable de ne rien faire face à la fermeture de l’usine. La vitalité de leur région en dépendait. « Personne ne serait ici sans l’usine, nous confie M. Cousineau. La garder ouverte, c’était notre devoir et c’était un cadeau à la prochaine génération. Si tu viens visiter la région, tu ne voudras plus partir, tu vas vouloir rester avec nous autres. C’est la raison pour laquelle nous devons conserver notre héritage témiscamien. On veut garder les jobs ici et nous allons tout faire pour les protéger. »

Sept ans après sa réouverture, l’usine est en excellente santé financière. Les membres du STT Temfor sont très reconnaissants du travail et de la persévérance de leur président. Et après 35 ans de mariage et une période particulièrement difficile, que pense Mme Lessard du travail syndical de son époux ? « Vincent, c’est un homme extraordinaire. Un aidant naturel, là pour tout le monde, n’importe quand. Je peux vous dire que je suis bien fière de l’avoir marié. »

Repenser la syndicalisation pour ouvrir toutes grandes les portes

Permettre un accès facile à la syndicalisation à tous les travailleurs et travailleuses du Québec pour améliorer leurs conditions de vie, peu importe leur lieu de travail et le nombre de salarié-es de leur entreprise ou de leur organisation, voilà une des missions premières de la CSN.

C’est avec cet objectif en tête que plusieurs propositions avaient été amenées et adoptées en 2014, lors du 64e Congrès de la CSN. Ces propositions se déclinaient en trois volets : développer un plan stratégique pour favoriser la syndicalisation dans le secteur privé, examiner et modifier au besoin les structures d’accueil existantes pour les petites unités de négociation et identifier des modèles possibles de regroupement en fonction des groupes cibles.

La FIM–CSN prend les devants

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) a de son côté choisi lors de son congrès de 2015 de se fixer des objectifs concrets de syndicalisation des PME. Selon les derniers chiffres de l’Institut de la statistique, plus de 99 % des entreprises du Québec sont des PME et près de 80 % de celles-ci ont moins de 20 employé-es, de là l’importance de s’assurer que le droit à la syndicalisation, un droit protégé par les chartes, soit respecté pour ces millions de travailleuses et de travailleurs du secteur privé.

Une fois cela dit, la fédération devait trouver des solutions. « On a regardé en profondeur quels étaient les obstacles pour les petits groupes et on s’est vite aperçu que la difficulté de bâtir une structure assez solide pour assumer l’autonomie complète et continue d’une unité avec un nombre restreint d’employé-es représentait l’enjeu principal », explique Mathieu Lafleur, président de la FIM–CSN.

Le travail de réflexion quant au nouveau modèle s’est donc articulé autour de la possibilité d’offrir un service « clé en main », tout en respectant les valeurs CSN, soit la démocratie, la solidarité et le respect. La FIM–CSN tenait aussi à s’assurer que cette approche facilitante ne déposséderait pas les futurs syndiqué-es des enjeux propres à leur unité locale. « Nous tenions à ce que les employé-es de chaque section conservent les rênes de leur négociation et de leurs relations de travail avec l’employeur », ajoute Mathieu Lafleur.

Ce sont toutes ces réflexions qui ont mené à la création du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM–CSN).

Accessibilité et efficacité

Le STTIM–CSN a tenu sa première assemblée générale le 18 mai, à Trois-Rivières, lors du conseil fédéral de la FIM–CSN. La constitution du nouveau syndicat stipule qu’il fonctionne avec des sections qui représentent les accréditations ou les regroupements d’un même employeur. Chacune de ces sections a un ou plusieurs délégué-es (selon le nombre de membres) qui travaillent avec le comité exécutif. Dans un souci d’efficacité et afin de ne pas ajouter une nouvelle structure qui complexifierait le modèle, c’est l’exécutif de la FIM–CSN qui agit à titre de comité exécutif du STTIM–CSN.

Le modèle proposé par la FIM–CSN, avec le soutien de la CSN, suscite déjà beaucoup d’enthousiasme. Une première unité a déjà été accréditée au sein du STTIM–CSN et plusieurs autres envisagent actuellement de joindre ses rangs.

Pour Stéphane Savoie, syndiqué de l’entreprise Demix à Mirabel et premier délégué officiel du nouveau syndicat, le STTIM–CSN répond efficacement aux besoins du petit groupe d’employé-es qu’il représente. « Lorsque je suis arrivé à la carrière de Mirabel, nous étions affiliés à un autre syndicat, mais c’était pratiquement comme si nous n’étions pas syndiqués du tout. Nous n’avions pas d’aide, pas de ressources et aucune autonomie. Avec seulement 16 employé-es, c’est évident qu’un groupe comme le nôtre a besoin d’un soutien important, mais les travailleurs veulent que la section ait la possibilité de prendre les décisions importantes, de façon autonome. C’est ce que nous offrent le STTIM et la CSN. »

Fin du conflit de travail

Réunis en assemblée générale spéciale, les soixante-dix syndiqués, membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), à l’emploi de Tourbières Lambert, ont accepté à 71 % la recommandation d’un conciliateur du ministère du Travail. Cela met donc fin à une grève générale qui avait débuté le 2 juin dernier alors que leur convention collective était échue depuis le 31 décembre 2016.

Une fois signée, la nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2024. Pour Michel Boucher, président du Syndicat des travailleurs de la Tourbière Lambert : « L’adoption de la recommandation du conciliateur constitue un compromis qui permet d’atteindre une partie de nos objectifs de négociation. Sans ce compromis, c’est la récolte de tourbes qui aurait été perdue. Les travailleurs peuvent marcher la tête haute : ils ont solidairement montré qu’ils étaient déterminés à se faire entendre. Ils sont maintenant confiants d’entreprendre des relations de travail sur de nouvelles bases qui soient plus respectueuses. »

À propos

Le Syndicat des travailleurs de la Tourbière Lambert est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui regroupe plus de 30 000 syndiqués au Québec. Il est aussi affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN) qui représente dans la région environ 9 000 travailleuses et travailleurs des secteurs privé et public. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) compte plus de 300 000 membres de tous les secteurs d’activité.

Une demande d’ordonnance pour cesser le recours aux briseurs de grève est déposée par la CSN

Au cours des dernières heures, la CSN et le Syndicat des travailleurs de Tourbières Lambert ont déposé une demande d’ordonnance adressée au Tribunal administratif du travail (TAT) visant à faire cesser le travail réalisé normalement par les employés en grève, mais présentement exécuté par des travailleurs hors unité. Il s’agit notamment du travail effectué par deux compagnies de transport en sous-traitance, par un employé d’une autre installation de Tourbières Lambert ainsi que par trois employés non syndiqués de Rivière-Ouelle.

 

L’enquête conclut à l’infraction

Constatant déjà de possibles infractions au Code du travail, particulièrement en ce qui concerne le recours aux briseurs de grève, le Syndicat et la CSN avaient adressé une demande d’enquête au TAT, dès la première semaine de grève. L’enquête du TAT est sans équivoque : il y a bel et bien infraction au Code du travail, notamment relativement à l’article 109.1.

Rappelons que les 70 travailleurs de Tourbières Lambert de Rivière-Ouelle, dont la convention collective est échue depuis le 31 décembre 2016, exercent une grève générale illimitée depuis le 2 juin dernier. La durée de la convention, que l’employeur souhaite d’une durée de six ans, ainsi que les salaires, constituent les principaux enjeux qui achoppent. Les travailleurs souhaitaient à l’origine une convention de 3 ans et obtenir des augmentations de salaire de l’ordre de 3 % par année de convention.

« Depuis le début des négociations, les travailleurs dénoncent le manque de respect de leur employeur, et voilà maintenant qu’ils doivent se défendre contre le manque de respect des complices de l’employeur, qui acceptent de jouer aux briseurs de grève », a dénoncé Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN).

Pour sa part, le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) s’interroge sur les motifs évoqués par l’employeur pour ne pas régler cette négociation. « Nous ne comprenons toujours pas la logique de Tourbières Lambert, a expliqué Louis Bégin. La situation financière de l’entreprise est bonne, le contexte aussi. C’est à la table de négociation que la solution se trouve. Il faut agir avant que la saison complète ne soit perdue faute de récolte », a-t-il conclu.

Les grévistes se font entendre à la Course de la rivière Ouelle

En grève générale illimitée depuis le 2 juin dernier, les travailleurs de Tourbières Lambert ont profité de la Course de la rivière Ouelle pour se faire entendre de la population et sensibiliser cette dernière à leur difficile négociation. 

 

Des offres odieuses 

Depuis le début de la négociation, cinq rencontres ont été tenues entre le syndicat et la direction de Tourbières Lambert et trois réunions ont eu lieu en présence d’un conciliateur. « Le syndicat a fait de nombreuses concessions afin de trouver une solution à l’impasse. Le syndicat a entre autres accepté de reculer sur ses demandes de vacances et de banque d’heures supplémentaires. La dernière offre de l’employeur, bien que décevante, pouvait constituer l’ultime compromis fait par le syndicat. Mais les offres salariales incluses dans cette proposition étaient tout simplement odieuses et inacceptables », a expliqué Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-St-Laurent-CSN. 

 

Les travailleurs, dont plusieurs cumulent plus de 40 ans de services, gagnent autour de 18,00$ l’heure. Afin d’améliorer leur sort, ils ont même décidé en cours de négociation d’abandonner leur demande de mise sur pied d’un régime de retraite. Les travailleurs souhaitent obtenir des augmentations de salaire de l’ordre de 3% par année de convention. 

 

Maintenir son pouvoir d’achat

Parmi les nombreux reculs exigés par Tourbières Lambert, notons la durée de la prochaine convention collective qu’il souhaite voir passer de X à six ans. « Mais avec les offres salariales qui sont sur la table il s’agit à terme en 2023, d’un appauvrissement pour les travailleurs d’ici, a expliqué pour sa part le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, Louis Bégin. Si l’employeur veut une longue convention collective, il doit nous donner l’assurance que nous maintiendrons notre pouvoir d’achat ! »

 

Un contexte favorable à Tourbières Lambert 

Les finances de l’entreprise et l’avenir du secteur d’activité ne sont pas menacés. Selon différents médias, Tourbières Lambert a investi minimalement 4 millions de dollars depuis 2015, au sein de ses différentes usines. L’entreprise est suffisamment rentable pour prendre de l’expansion. « Nous savons que Tourbières Lambert investit présentement en Abitibi. Mais il semble qu’elle veut faire payer ses investissements par les travailleurs de Rivière-Ouelle et ça, nous ne l’accepterons pas » a conclu la présidente. 

Nouvelle convention collective chez Orica

L’entente de principe intervenue après près d’une vingtaine de séances de négociation a été présentée aux travailleurs réunis en assemblée générale les 21 et 22 juin. C’est à 97 % que les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Orica – CSN ont entériné cette entente. Les salariés ont obtenu des gains et le maintien du régime de retraite à prestations déterminées.

Orica est une usine de production de systèmes électroniques d’initiation ou détonateurs située à Brownsburg et le siège social de la multinationale est localisé en Australie. Malgré le contexte économique incertain dans le secteur minier, c’est sans contredit que la productivité et la qualité du travail des quelque 260 salariés actuellement à l’emploi devaient être reconnues. « Il est clair que l’entreprise multinationale souhaitait des concessions notamment sur le régime de retraite et les assurances ou encore le recours à la sous-traitance. Mais pour nous, les bons résultats de l’usine de Brownsburg sont le fruit de notre travail et de l’ouverture dont nous avons fait preuve pendant les dernières années, indique Martin Richer, président du syndicat. Il n’était donc pas question de laisser tomber nos acquis. De plus, les membres bénéficieront d’une augmentation annuelle de 2 % par année, pendant trois ans, de l’ajout d’une semaine de vacances pour les plus vieux salariés et le fractionnement de deux semaines de vacances », ajoute-t-il.

Le syndicat et la CSN confiants en l’avenir

C’est cartes sur table que les négociations se sont déroulées et c’est ainsi que le syndicat entend procéder dans l’avenir. « La qualité du travail chez Orica à Brownsburg nous positionne très bien pour recevoir des investissements, d’autant plus que les indicateurs annoncent une reprise dans le secteur minier pour les prochaines années. Nous serons au rendez-vous ! », conclut le président monsieur Richer.

Pour Chantal Maillé et Mathieu Lafleur, respectivement présidente du Conseil central des Laurentides (CSN) et président de la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN, le secteur manufacturier au Québec est réputé pour sa capacité à fournir des produits de grande qualité et peut offrir des emplois de valeur. Ce nouveau contrat de travail convenu entre Orica et le Syndicat nous démontre que des bonnes conditions de travail sont rentables et profitables pour la compagnie, les employés, pour l’économie de la région et particulièrement celle de Brownsburg-Chatham.

 

 

 

Nomination de Denis Lebel

À la suite de l’annonce de la nomination de Denis Lebel à la tête du Conseil de l’industrie forestière du Québec dès septembre prochain, la CSN invite l’ex-député conservateur à poursuivre la collaboration sur la question du bois d’œuvre canadien et à promouvoir auprès de ses anciens collègues fédéraux la spécificité du régime forestier du Québec.

« Depuis les dernières années, le Conseil de l’industrie forestière travaille davantage en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’industrie, dont les représentants syndicaux du secteur forestier. Nous sommes favorables à cet esprit d’ouverture et espérons que Monsieur Lebel poursuivra dans cette voie », souligne d’abord le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Mathieu Lafleur.

« La région forestière du Saguenay–Lac-Saint-Jean a durement subi depuis 1980 les impacts des droits punitifs américains sur le bois d’œuvre canadien. Elle a vu des usines fermer et des travailleurs forestiers perdre leur emploi par milliers. Denis Lebel, qui l’a représentée tout au long de sa carrière en politique fédérale, est donc bien placé pour saisir à bras le corps la défense de cet enjeu de taille pour tous les acteurs de l’industrie et pour engager les innovations nécessaires dans ce secteur », poursuit-il.

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, rappelle de son côté que le Québec s’est doté depuis 2013 d’un régime forestier innovateur en vendant 25 % du bois provenant des forêts publiques à l’encan et en appliquant au 75 % du bois restant les prix obtenus durant ces encans. « Le régime forestier du Québec se démarque par rapport à ceux de l’Est et de l’Ouest du Canada. Pour la négociation qui s’annonce avec les États-Unis concernant le bois d’œuvre, la CSN profitera de toutes les tribunes et de sa participation à la Table sur le bois d’œuvre, où siègent tous les acteurs de l’industrie, pour défendre ce régime bec et ongles. J’invite le nouveau président directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec à faire de même », conclut-il.

Le STT des pâtes et papiers d’Alma demande à Greenpeace de mesurer l’impact de ses actions sur la région

C’est avec désolation que le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma, le Conseil central des syndicats nationaux du SaguenayLac-St-Jean (CCSNSLSJ–CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN) ont constaté l’approche utilisée par Greenpeace dans le conflit juridique qui l’oppose à Produits forestiers Résolu (PFR).

Depuis quelques semaines, Greenpeace appelle la population et des auteurs connus à signer une pétition et à faire pression sur de grandes maisons d’édition, clientes de PFR, pour qu’elles cessent d’imprimer sur du « papier book » produit à l’usine d’Alma. Cette stratégie constitue une réponse de Greenpeace pour que PFR abandonne une poursuite de 300 M$ intentée l’an dernier contre le groupe environnemental, pour diffamation.

« En marge de ce conflit, il y a 280 travailleuses et travailleurs honnêtes et toute une région déjà éprouvée par les compressions de toutes sortes qui risquent d’en payer le fort prix », dénonce Engelbert Cottenoir, président du CCSNSLSJ–CSN. Dans les faits, seule l’usine d’Alma est visée par la campagne de Greenpeace, puisqu’elle est l’unique usine canadienne à produire ce type de papier à partir de la fibre de la forêt boréale.

« Si les clients de PFR boycottaient le papier produit à Alma, cela fragiliserait grandement et à très court terme la production des deux machines à papier que compte l’usine. Des centaines d’emplois actuellement à temps plein, bien rémunérés, risqueraient d’être perdus ou transformés en emplois de six mois par année », évalue Jean-Pierre Lebel, président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma.

Nous dénonçons cette campagne de boycottage qui n’a rien à voir avec les membres du syndicat, mais dont ces derniers seront les principales victimes. Nous souhaitons mettre en lumière l’impact négatif des actions posées par Greepeace.

« Nous appelons Greenpeace à cesser toute action qui pourrait mettre à mal la sécurité financière de centaines de familles de chez nous ou ralentir la vie économique d’une région comme le SaguenayLac-St-Jean qui peine à remonter la pente depuis quelques années », ajoute Mathieu Lafleur, président de la FIMCSN.

 

Contenu local et canadien exigé

Ce matin, le député Norbert Morin de la circonscription de Côte-du-Sud dans la région de la Chaudière-Appalaches a déposé une pétition à l’Assemblée nationale réclamant une intervention du gouvernement relativement au contenu régional et canadien dans le matériel roulant.

Initiée par le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN, celle-ci demande au gouvernement de revoir la décision de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) d’abaisser les exigences de contenu canadien de 25 à 15 % dans le matériel roulant qu’elle acquiert pour ses opérations.

Dans les faits, l’AMT n’est pas obligée de fixer et de respecter les exigences de contenu qui se retrouvent dans les contrats qu’elle octroie, ce qui menace directement des milliers d’emplois directs et indirects du secteur manufacturier au Québec et l’économie de plusieurs régions, dont celle de la ville de La Pocatière où Bombardier transport fabrique du matériel roulant.

Clément Allard

Mario Guignard, président du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN, Kathy Beaulieu, secrétaire générale de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM) et Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN étaient à l’Assemblée nationale pour le dépôt de la pétition.

 

 

 

Nouvelle convention collective aux Industries Mailhot

Réunis en assemblée générale le 10 juin dernier, les syndiqués CSN des Industries Mailhot à St-Jacques ont adopté leur nouveau contrat de travail dans une proportion de 84 %.

Rappelons que le 3 juin dernier les membres syndiqués avaient adopté un mandat de grève à 99 %. C’est suite à ce vote que les journées de négociation prévues les jeudis et vendredi de la semaine suivante ont été devancées au mardi 6 juin à la demande de l’employeur.

C’est dans la nuit du mardi au mercredi que les parties en sont venues à une entente.

D’une durée de 5 ans et prenant fin le 31 décembre 2022, le contrat de travail prévoit des augmentations générales des salaires de 12.5 %. De plus, tous les salaires sont augmentés de 0.80 $ l’heure à la signature. Avec la pleine rétroactivité des salaires au 1er janvier 2017, à l’échéance du contrat de travail le 31 décembre 2022, les salaires auront été bonifiés en moyenne de 16 %. Les salariés obtiennent aussi un boni à la signature de 500 $ versé par l’employeur.

Au cœur du litige figurait l’épineuse question de la contribution de l’employeur au régime d’assurance collective. Rappelons que ce dernier souhaitait réduire de façon significative sa contribution au régime ce qu’il n’a pas été en mesure d’obtenir. Les syndiqués continueront d’assumer 50 % de la facture de leurs assurances pour les 5 prochaines années. Le syndicat devient codétenteur de la police d’assurance collective et des aménagements au régime,  sans toutefois altérer de façon significative les protections actuelles, permettant des économies pour chaque salarié allant de 600 $ à 800 $ la première année du contrat de travail.

La vingtaine de rencontres de négociation entre les parties aura aussi permis aux salariés qui pourraient être touchés par des mises à pied de conserver leur salaire pendant 6 mois après avoir exercé leur droit de supplantation.

Une modification du Régime enregistré d’épargne retraite permettra dorénavant aux salariés de 3 ans et plus d’ancienneté, plutôt que 5 ans, de bénéficier de la contribution de l’employeur.

« C’est du jamais vu chez nous. Beaucoup de choses se sont bousculées syndicalement depuis l’automne 2016. Après avoir changé d’allégeance syndicale et joint les rangs de la CSN, on a entamé rapidement le processus de négociation avec une nouvelle culture et façon de faire. Avec la CSN, nous avons misé sur la solidarité de nos membres, la démocratie et l’expression du rapport de force, ce qui nous a permis de négocier une entente historique et mener une lutte exemplaire  » déclare Alain Chartier, président du syndicat.

Rappelons que lors de la négociation du dernier contrat de travail, les salariés avaient consenti à un gel des salaires et de maigres augmentations afin de contribuer à la relève de l’entreprise.

« Les membres qu’on représente se sont clairement exprimés dès la préparation de la négo, le mandat était clair et nous les avons écoutés. Nos gars voulaient du salaire, ils considéraient qu’ils avaient fait leur bout et que maintenant l’employeur devait faire le sien. On nous avait confié un mandat fort et on l’a respecté. Les membres voulaient que l’employeur reconnaisse son engagement dans le paiement de la prime d’assurance collective, ce qu’il a fait. On avait du rattrapage salarial à faire en comparaison des emplois similaires de l’industrie, ce qu’on a fait. On a fait notre job et nos membres sont fiers de leur règlement. »  souligne Monsieur Chartier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Industries Mailhot – CSN représente plus de 125 salariés de l’usine de production située à St-Jacques-de-Montcalm et de l’usine de transformation de la matière première à Terrebonne. La compagnie Mailhot Industries est spécialisée dans la fabrication de vérins hydrauliques. Le syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 320 syndicats affiliés, représentant environ 25 000 membres œuvrant dans le domaine industriel québécois. Il est aussi affilié au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 13 000 membres répartis en plus de 85 syndicats sur son territoire.

 

La CSN partage les inquiétudes des élus et des entreprises

Les présidences du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN (SEBLP), de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM) et du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN (CCBSL) partagent les inquiétudes des élus et des entreprises manufacturières de la région à l’égard de l’exigence du contenu local et canadien dans les projets de transport de matériel roulant.

« La décision de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) d’abaisser les exigences de contenu canadien de 25 à 15 % dans le matériel roulant qu’elle acquiert pour ses opérations menace directement des milliers d’emplois du secteur manufacturier au Québec. Nous partageons donc entièrement les inquiétudes formulées aujourd’hui par les élus et par des représentants des entreprises manufacturières à l’égard des emplois et de l’économie de notre région. Cette semaine, nous irons déposer une pétition à l’Assemblée nationale qui réclame une intervention du gouvernement afin que celui-ci revoie cette décision », de préciser Mario Guignard, président du SEBLP.

« Il existe différentes stratégies pour protéger nos emplois manufacturiers au Québec, et celle visant à imposer un minimum de contenu régional et canadien a déjà fait ses preuves. Or, dans les faits, l’AMT n’est même pas obligée de fixer ce contenu à 15 %. Nous souhaitons donc que le gouvernement fixe un minimum légal et que celui-ci soit respecté. Nous poursuivrons nos actions afin d’obtenir ces garanties de protection des emplois directs et indirects qui sont mis en péril de la sorte », d’ajouter Mathieu Lafleur, président de la FIM.

« Quand l’AMT décide de faire produire ses voitures en Chine, elle le fait avec notre argent. Nous finançons collectivement le développement de l’industrie chinoise, par nos taxes, nos impôts et l’argent des usagers qui utilisent le transport en commun dans la région montréalaise, au détriment des emplois directs et indirects de qualité, dans nos régions. L’inquiétude de voir ces contrats nous échapper à nouveau fragilise le peu de grandes industries installées en région, ce qui ne manque pas d’influencer également l’octroi d’autres contrats à venir », de conclure Nancy Legendre, présidente du CCBSL.

La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Le Conseil central du Bas-St-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats de la région et représente 10 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Vote de grève aux Industries Mailhot

Réunis en assemblée générale le 3 juin dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Industries Mailhot – CSN ont voté à 99 % en faveur du déclenchement de la grève au moment jugé opportun. Les syndiqués sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2016. Dès janvier de cette année, les parties ont entamé le processus de renouvellement de la convention collective. Depuis, plus d’une vingtaine de rencontres ont eu lieu sans que les parties puissent en arriver à une entente.

Au cœur du litige demeure l’épineuse question des assurances collectives. L’employeur désire revoir sa juste part de contribution au régime d’assurances en plus de voir réduire les protections du régime des travailleuses et travailleurs.

« L’employeur doit maintenir et honorer son engagement actuel envers le régime d’assurances collectives. Les concessions demandées et le plafonnement de sa contribution risquent irrémédiablement de détériorer la rémunération globale de nos membres à long terme. On ne peut accepter ça » déclare Alain Chartier, président du syndicat.

De plus, lors de la négociation du dernier contrat de travail, les salariés avaient consenti à un gel des salaires et de maigres augmentations afin de contribuer à la relève de l’entreprise aux prises avec un contexte économique défavorable, notamment, à cause du dollar américain à parité avec le dollar canadien. Précisons qu’une bonne partie de la production de St-Jacques est destinée au marché d’exportation.

Le contexte économique d’aujourd’hui et les perspectives futures étant passablement différents et favorables à une meilleure rentabilité pour l’entreprise, il devient incontournable pour les syndiqués de bénéficier d’un retour d’ascenseur lors de la présente ronde de négociation.

« Nous avons fait les efforts nécessaires lorsque l’entreprise a eu besoin de nous. Maintenant que tout va pour le mieux et que les carnets de commandes sont remplis, c’est à l’employeur de faire un effort. Nous accusons un retard sur nos confrères syndiqués des autres usines du secteur. Nos gars sont extrêmement déterminés et mobilisés. Si l’employeur nous met au défi, on est prêt » souligne Monsieur Chartier.

Les parties doivent se rencontrer ce jeudi 8 et vendredi 9 juin prochains, cependant, à la suite du résultat du vote à l’assemblée générale de cette fin de semaine, l’employeur a interpellé la partie syndicale pour devancer la séance de négociation à mardi soir.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Industries Mailhot – CSN représente plus de 125 salariés de l’usine de production située à St-Jacques-de-Montcalm et de l’usine de transformation de la matière première à Terrebonne. La compagnie Mailhot Industries est spécialisée dans la fabrication de vérins hydrauliques. Le syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 320 syndicats affiliés, représentant environ 25 000 membres œuvrant dans le domaine industriel québécois. Il est aussi affilié au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 13 000 membres répartis en plus de 85 syndicats sur son territoire.

 

Soutien au bois d’oeuvre: un accueil positif

La CSN accueille favorablement l’annonce du gouvernement fédéral qui injectera près de 900 millions de dollars sur trois ans pour venir en aide à l’industrie du bois d’œuvre.

« Le plan qui vient d’être annoncé se décline en plusieurs volets pour aider tous les acteurs de l’industrie qui encaissent déjà les contrecoups des droits compensatoires américains. Il implique à la fois un soutien de 605 millions en prêts et en garanties de prêts aux scieries et aux papetières, sans oublier le soutien aux travailleurs qui seront eux aussi touchés. C’est un bon signal que nous recevons aujourd’hui de la part du gouvernement fédéral », estime le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Mathieu Lafleur. »

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, voit lui aussi d’un bon œil le plan qui vient d’être annoncé. « L’argent pour la recherche et le développement devrait aider ce secteur névralgique de l’économie à se renouveler dans un cadre tarifaire moins restrictif, soit par la création de produits à valeur ajoutée non régis par la taxation américaine ou encore par de l’innovation. C’est une très bonne nouvelle, et la CSN est prête à participer à tout exercice qui visera à dégager des avenues possibles en ce sens. »

Jacques Létourneau regrette toutefois que l’argent destiné à la requalification, au maintien des gens en entreprise et à la formation soit pris à même la caisse d’assurance-emploi. « Il aurait été souhaitable que le gouvernement investisse de l’argent neuf à cet égard », souligne-t-il.

Le président de la CSN invite finalement le gouvernement fédéral à exercer une pression soutenue afin que l’administration américaine reconnaisse la différence du régime forestier du Québec. « Le gouvernement québécois s’est doté d’un régime forestier innovateur qui nous permet d’être compétitif sur les marchés. Tous les porte-parole ministériels fédéraux que nous avons rencontrés il y a quelques semaines étaient d’accord pour dire qu’il faut défendre bec et ongles ce régime face aux États-Unis. C’est le temps pour le premier ministre de joindre la parole aux actes et de plaider en faveur de la spécificité du régime québécois auprès de son homologue américain. »

 

Une initiative prometteuse pour favoriser la syndicalisation dans le secteur privé

Réunis cette semaine à Trois-Rivières, les membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) ont profité de leur conseil fédéral pour adopter le principe de la création du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM–CSN) et pour tenir la première assemblée générale de ce nouveau syndicat. Cette initiative de la FIM répond à diverses propositions adoptées lors des derniers congrès de la CSN et de la FIM, propositions qui visaient essentiellement à trouver des moyens d’accroître la syndicalisation dans le secteur privé.

Pour Mathieu Lafleur, nouvellement élu à la présidence de la FIM, cette initiative est des plus prometteuses. « La nouvelle structure d’accueil permet à notre fédération d’ouvrir toutes grandes les portes aux travailleuses et aux travailleurs des PME du Québec. Ça nous permet d’offrir un service clé en main à de petits groupes d’employé-es. »

Le STTIM fonctionne avec des sections qui représentent les accréditations ou les regroupements d’un même employeur. Chacune de ces sections a un ou plusieurs délégué-es (selon le nombre de membres) qui travaille avec le comité exécutif. Dans un souci d’efficacité et afin de ne pas ajouter une nouvelle structure, le comité exécutif du STTIM est composé du comité exécutif de la FIM.

« Dans la création de la structure, nous avons porté une attention particulière à la démocratie syndicale. Des assemblées de section s’ajoutent donc à l’assemblée générale afin de consulter les membres sur les enjeux qui les préoccupent », ajoute Mathieu Lafleur.

Le modèle proposé par la FIM, avec le soutien de la CSN, suscite déjà beaucoup d’enthousiasme. Une première unité a déjà été accréditée au sein du STTIM et plusieurs autres envisagent actuellement la possibilité de joindre ses rangs.

Pour Jacques Létourneau, président de la CSN, l’accès facile à la syndicalisation pour toutes et tous est une question d’équité. « Au Québec et au Canada, le droit à la syndicalisation est protégé par les chartes. Nous devons faire tout en notre pouvoir pour que ce droit soit respecté, peu importe le lieu de travail et le nombre de salarié-es du groupe qui souhaite se syndiquer. »

Selon les derniers chiffres de l’Institut de la statistique, plus de 99 % des entreprises du Québec sont des PME et près de 80 % de celles-ci ont moins de 20 employé-es. « Ces travailleuses et travailleurs doivent avoir le même accès à la syndicalisation que celles et ceux qui occupent des emplois au sein de grandes entreprises ou dans le secteur public, un point c’est tout », a conclu le président de la CSN.

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Les forces vives du Québec se mobilisent au sein du Collectif pour une forêt durable

Plus de quarante partenaires issus des milieux social, économique et municipal du Québec, dont la CSN, accompagnés d’intervenants du secteur forestier en provenance de toutes les régions, ont donné le coup d’envoi, aujourd’hui à Montréal, en présence du premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, et du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Luc Blanchette, au « Collectif pour une forêt durable ». Ce mouvement, qui découle d’une mobilisation sans précédent envers la forêt québécoise et son immense potentiel, agira notamment à titre de maître d’oeuvre d’une campagne de mise en valeur, dotée d’un budget de 4,2 M$, intitulée « Une forêt de possibilités ». D’une durée de trois ans, cette campagne est destinée à créer un sentiment de fierté et à mettre pleinement en valeur le riche éventail d’opportunités de développement offert par l’ensemble du secteur forestier québécois.

Articulée sous le thème « Une forêt de possibilités », cette campagne sans précédent pour le secteur forestier, fruit de la mobilisation et de la concertation des forces vives du Québec, prévoit, entre autres, le déploiement d’un nouveau site internet. La campagne prévoit également la réalisation d’une série de capsules ludiques et informatives et des initiatives de communication branchées sur toutes les plates-formes, destinées à démontrer les nombreuses possibilités et le potentiel riche et diversifié présenté par le secteur forestier.

Au cours des trois prochaines années, les partenaires du Collectif mettront de l’avant, dans leurs milieux et auprès de leurs publics respectifs, des activités, des initiatives particulières, des stratégies de promotion et des coups d’éclat destinés à mettre en valeur, dans chacune des régions et des grandes villes du Québec, le potentiel diversifié et durable du secteur forestier, ses bons coups et ses perspectives porteuses en matière d’environnement, de développement social et de retombées économiques, ce qui décuplera la portée de la campagne.

À l’occasion de la conférence de presse tenue aujourd’hui, le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, a confirmé l’octroi d’un investissement de 2,7 M$ destiné à soutenir la mise en oeuvre de la campagne. Le Conseil de l’industrie forestière du Québec y investit, quant à lui, 1,35 M$.

Établir le dialogue
Par son approche flexible et décentralisée, la mobilisation invite tous ses partenaires à agir à titre de porte-parole de la forêt du Québec. Elle permettra d’apporter un éclairage moderne et factuel sur le secteur forestier québécois et l’immense potentiel de ses multiples ressources, autant sur les plans environnemental, social qu’économique. La campagne vise aussi à établir un dialogue renouvelé entre les différentes forces vives du Québec, l’ensemble des intervenants du secteur forestier et les citoyens de toutes les régions, ainsi que des grands centres. À cet effet, des espaces d’échanges seront également déployés sur les médias sociaux afin de rapprocher les Québécois de « leur » forêt et des pratiques, initiatives et projets novateurs qui y ont cours, et d’en faire, eux-aussi, des porte-paroles dynamiques et informés.

Un secteur tourné « vert » l’avenir
Comme l’indique le thème de la mobilisation, « Une forêt de possibilités », le secteur forestier, bien que confronté à des défis, demeure un domaine d’avenir innovant. Il est animé de travaux de recherche et de développement variés, allant des matériaux à haute valeur ajoutée à la recherche médicale, et est appelé à continuer à jouer un rôle structurant dans le développement environnemental, social et économique de demain.

Le secteur forestier du Québec, en raison de son approche unique axée sur la protection des écosystèmes, le soutien à la régénération naturelle du parterre et sur une mise en valeur multiusager de la ressource, fait figure de modèle. L’utilisation de bois d’ingénierie dans les grands chantiers permet de lutter concrètement contre l’émission de gaz à effet de serre en utilisant un matériau renouvelable, durable, et dont la croissance permet de capter le CO2. Quant à elle, la récolte forestière d’arbres à pleine maturité permet de prévenir les épidémies et de réduire les risques de feux de forêt.


Citations

L’histoire de la CSN est intimement liée à celle de l’industrie forestière, avec la syndicalisation des ouvriers de ce secteur il y a plus de 100 ans. Par l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie, ils ont ainsi participé à la constitution de la classe moyenne au Québec et au développement économique dans plusieurs régions du Québec. Nous saluons cette initiative visant la pérennité de la forêt dans le respect du développement durable.Jacques Létourneau, président
Confédération des syndicats nationaux

On ne peut parler de pérennité de la forêt sans aborder la question des emplois et des conditions de travail dans ce secteur. En effet, grâce au travail de dizaines de milliers d’hommes et de femmes, l’industrie forestière fait battre le coeur de centaines de municipalités partout au Québec. Un soutien à la forêt en est un aux communautés régionales.Michel Tétreault, trésorier
Fédération de l'industrie manufacturière–CSN

L’Association des Entrepreneurs en Travaux Sylvicoles du Québec et ses entrepreneurs membres sont fiers de s’associer au Collectif pour une forêt durable. La campagne une forêt de possibilités permettra de démontrer le professionnalisme des gens du milieu forestier. Nous croyons également que cela permettra à la population de constater par elle-même l’apport des entrepreneurs sylvicoles qui cultivent les forêts du Québec. Fabien Simard, directeur général
Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec

Né Club des marchands de bois en 1940, notre organisme représente un millier de quincailleries et de manufacturiers au nom desquels nous appuyons la campagne Une forêt de possibilités et s’engageons à y jouer un rôle actif afin d’encourager l’utilisation du bois dans la construction et la rénovation résidentielle pour ses qualités tant techniques, esthétiques qu’écologiques. Richard Darveau, président et chef de la direction
Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction

L’ampleur de la mobilisation dévoilée aujourd’hui est sans précédent. Pour la première fois, les forces vives qui bâtissent actuellement le Québec, en éducation, dans le monde du travail, en environnement, dans le domaine économique et social, se lève et s’allie afin de parler, ouvertement, avec optimisme et avec des arguments factuels, de notre forêt, de son immense éventail de possibilités et de son avenir.André Tremblay, président-directeur général
Conseil de l'industrie forestière du Québec

L’industrie forestière québécoise est non seulement liée aux racines de notre histoire, mais représente aussi le premier secteur manufacturier en importance et l’un des seuls secteurs économiques présents dans toutes les régions du Québec. Il est notre devoir, pour le bien-être collectif, de valoriser ce levier économique dont le dynamisme et l’expertise de pointe en font un fer-de-lance et une fierté pour le Québec partout dans le monde.Yves-Thomas Dorval, président-directeur général
Conseil du patronat du Québec

Nous croyons en l’avenir de l’industrie forestière au Québec et il est nécessaire de partager à l’ensemble des Québécoises et des Québécois notre vision commune de développement durable et de l’importance que cette industrie occupe pour la population de plusieurs régions au Québec.François Vaudreuil, président
Centrale des syndicats démocratiques

La forêt est un acteur majeur du développement économique du Québec. La Fédération des chambres de commerce du Québec croit que la compétitivité de l’industrie est la priorité sur laquelle tous les intervenants doivent travailler. Nous devons mobiliser les ressources qui contribueront à créer les conditions les plus favorables au maintien et au développement des entreprises qui oeuvrent dans ce secteur au bénéfice de l’économie du Québec et de ses régions.Stéphane Forget, président-directeur général
Fédération des chambres de commerce du Québec

Des milieux ruraux aux milieux urbains, cette campagne sur la forêt agira comme un kaléidoscope montrant les visages des gens qui y vivent, en vivent et la vivent.Pierre-Maurice Gagnon,
président Fédération des producteurs forestiers du Québec

Nous sommes heureux de faire partie du Collectif pour une forêt durable et de sa campagne Une forêt de possibilités, qui s’inscrit parfaitement dans la vision de FPInnovations, à savoir un monde où les produits provenant des forêts durables contribuent à tous les aspects de la vie quotidienne. La collaboration et les partenariats en recherche et innovation sont indispensables pour s’assurer que le plein potentiel du secteur forestier québécois soit mis en valeur. Pierre Lapointe,
président et chef de la direction FPInnovations

Le principe de la gestion durable des ressources fait consensus et permet à tous, y compris aux chasseurs et pêcheurs, de participer à la mise en valeur de la forêt. La foresterie et le prélèvement fauniques y sont complémentaires et contribuent, ensemble, à l’essor de l’économie de toutes les régions du Québec.Marc Renaud, président
Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs

Les coopératives forestières québécoises connaissent l’immense potentiel économique, social et environnemental des forêts québécoises. Elles sont fières du travail accompli depuis plusieurs décennies pour la mettre en valeur et pour contribuer à l’occupation des territoires. La Fédération québécoise des coopératives forestières se réjouit de s’associer à ce vaste réseau de partenaires pour mieux faire connaître cette forêt de possibilités avec et pour tous les Québécois. Martin Béland, président
Fédération québécoise des coopératives forestières

C’est avec enthousiasme que la FQM et son Regroupement des communautés forestières joignent leurs voix au Collectif pour une forêt durable. Des dizaines de milliers de citoyens des régions vibrent déjà au rythme de la forêt. Nous croyons que la campagne Une forêt de possibilités permettra à l’ensemble des Québécoises et des Québécois d’être fiers de notre industrie, une des plus vertes au monde. Richard Lehoux, président
Fédération québécoise des municipalités

Il est urgent de se mobiliser pour sauver cette industrie. Ce sont des milliers d’emplois qui sont en jeu ainsi que l’avenir de plusieurs dizaines de municipalités du Québec dont l’économie dépend de la forêt. Il faut également, de façon urgente, investir dans des programmes de 2e et 3e transformation.Daniel Boyer, président
Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec

Cette initiative de concertation de tous les partenaires interpellés est directement liée à l’importance économique du secteur forestier pour l’ensemble des régions du Québec. Elle se veut un appui à ces dizaines de milliers d’hommes et de femmes passionnés qui chaque jour contribuent au développement d’un secteur en constante évolution, un secteur porteur d’avenir ! Réjean St-Arnaud, directeur général
Formabois

À titre de partenaire du CIFQ depuis 3 ans, nous sommes heureux de participer à la campagne “Une forêt de possibilités”. La forêt est au coeur de tous les Québécois. Le travail en commun est essentiel afin de relever les importants défis auxquels nous faisons face.Pierre Lussier, directeur
Jour de la Terre

Ensemble, nous bâtissons l’avenir du Québec et de notre jeunesse. La contribution de chacun au “Collectif pour une forêt durable” permettra de faire découvrir et mettre en valeur le secteur forestier ce qui est une nécessité aujourd’hui. Il ne faut pas oublier que dans une classe, parmi les élèves assis, il y a un enfant qui deviendra ingénieur du bois, ébéniste ou encore technologue forestier, car nous aurons joué avec lui en forêt et ainsi permis de l’initier à la découverte des arbres et de leurs utilités. Ce mouvement est un travail d’équipe qui, nous le croyons, nous mènera plus loin. Andrée Gignac, directrice
Les Clubs 4-H du Québec

C’est en effet une forêt de possibilités que notre milieu forestier offre à la population. Pour l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec, tous les Québécois font partie du Collectif pour une forêt durable. En fréquentant la forêt pour la récréation, les loisirs, le ressourcement, ils participent aussi à faire évoluer notre foresterie et à mettre au défi tous les professionnels de la forêt à se dépasser et à faire mieux. La connaissance éloigne les préjugés. C’est donc une extraordinaire occasion d’exprimer notre fierté et de travailler ensemble à cette économie du futur, dans le respect des gens et de la forêt. François Laliberté, ing. f., président
Ordre des ingénieurs forestiers du Québec

Les Associations forestières du Québec sont heureuses de faire partie de cette mobilisation sans précédent dans notre histoire forestière. Notre mission au quotidien est de mettre en valeur la forêt dans les différentes régions du Québec pour que la population soit fière de la forêt, de ses travailleurs et de ses produits. La campagne “Une forêt de possibilités” est une opportunité pour le grand public de mieux comprendre l’importance du secteur forestier. Le Regroupement des Associations forestières régionales du Québec

 Il est primordial que le bois récolté des forêts, une matière renouvelable s’il en est une, puisse connaitre plus d’un cycle de vie. Les entreprises membres du Regroupement des Récupérateurs et des Recycleurs de Matériaux de Construction et de Démolition du Québec qui s’activent à récupérer et à recycler le bois usagé en le mettant à profit dans d’autres affectations est une source de fierté pour nos membres. Gilles Bernardin, président
Regroupement des Récupérateurs et des Recycleurs de Matériaux de Construction et de Démolition du Québec

L’UMQ s’impliquera activement pour faire la promotion de la campagne “Une forêt de possibilités”, en mobilisant toutes les communautés forestières du Québec autour de cette importante ressource porteuse d’avenir.Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie et présidente ex-officio
Union des municipalités du Québec

 Cette campagne est essentielle, car l’industrie forestière est un de nos moteurs économiques au Québec. Lorsqu’on prend en compte qu’au Canada, la forêt est une industrie qui représente 60 % plus d’emplois que dans le secteur automobile, deux fois plus que dans le pétrole, quatre fois plus que dans l’aérospatiale, c’est majeur. Au Québec, cette industrie compte 60 000 emplois et a un chiffre d’affaires de près de 16 milliards, il faut s’en occuper. Renaud Gagné, directeur québécois
Unifor

Cette forêt de possibilités reflète précisément ce qu’offre la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique à ses étudiants : la possibilité d’embrasser une grande variété de carrières, mais surtout, de relever, ensemble, les défis sociétaux auxquels nous sommes confrontés. Nous sommes donc heureux de répondre favorablement à l’invitation au dialogue du Collectif pour une forêt durable. Un dialogue qui réunira experts, passionnés, utilisateurs et citoyens autour d’un même objectif, reconnaître la contribution de la forêt à la richesse collective du Québec et l’importance de gérer durablement sa multifonctionnalité. L’arbre ne cachera plus jamais la forêt de possibilités. Stéphane Roche, ing., Ph. D. Professeur titulaire, vice-doyen à la recherche de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique
Université Laval

STT de Nu-B (FIM–CSN)

Le 27 janvier 2017, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Nu-B inc (FIM–CSN) a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception du personnel administratif et de bureau. »

Nu-B est une société de fabrication dans le secteur de l’extrusion de plastique située à Ville Saint-Laurent. Les travailleuses et travailleurs ont majoritairement choisi d’organiser un syndicat dans leur usine suite au décès tragique d’un collègue de travail. Ils visent l’obtention du respect nécessaire pour négocier de meilleures conditions de travail et améliorer la santé et la sécurité dans l’entreprise. Depuis la syndicalisation, l’employeur a effectué sept (7) congédiements. Ces mesures sont contestées devant le tribunal administratif du travail.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Nu-B – CSN sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT de la fonderie Bibby (FIM–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 7 décembre 2016, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Bibby Sainte-Croix (FIM–CSN) a été accrédité pour représenter : « Tous les employés, à l’exception des contremaîtres, des employés de bureau, des vendeurs et de personnes automatiquement exclues par l’article 2, paragraphe a, sous-paragraphes 1, 2 et 3 de la loi » de Bibby Sainte-Croix Division of Canada Pipe Co. LTD.

Au terme de la période de maraudage prévue au Code du travail, la CSN a été accréditée par le Tribunal administratif du travail afin de représenter plus de trois cents salarié-es jusque-là affiliés à la CSD. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de la fonderie Bibby (FIM–CSN) envisage maintenant la prochaine négociation de la convention collective avec optimisme. La présente convention collective viendra à échéance le 6 mai 2017.
En choisissant la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ces travailleuses et ces travailleurs auront un syndicat dynamique avec lequel ils pourront s’investir dans le but d’améliorer leurs conditions de travail.

De plus, ce nouveau syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte plus de 30 000 membres dans 320 syndicats partout au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches qui regroupe plus de 250 syndicats et 38 000 membres sur son territoire.