Agir pour contrer l’érosion du travail

Sous-traitance, agences de placement, travail des cadres, contrats de service, autant de phénomènes d’érosion du travail abordés durant le XIIIe édition du colloque Gérard-Picard de la CSN, à l’heure où l’austérité libérale fait ses ravages tant dans le secteur public que le privé.

« Avec ce colloque, nous avons cherché à mieux comprendre l’érosion du travail qui afflige l’ensemble des milieux de travail de diverses façons et à dégager des stratégies pour nous en prémunir », souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Les employeurs sont de plus en plus ingénieux pour trouver des façons de refiler du travail qui devrait être effectué par des salarié-es syndiqués à des personnes en-dehors des unités syndicales », explique le président de la CSN. Leur objectif est clair : briser le syndicat en s’attaquant à son rapport de force et offrir des possibilités de travail à rabais », ajoute-t-il.

Réagir dès maintenant

Le colloque réunissait quatre fédérations de la CSN qui regroupent des syndicats du secteur privé, lequel est particulièrement touché par le phénomène. « Les travailleurs font de plus en plus face à des demandes patronales qui visent à morceler le travail. Alors qu’il s’agissait au départ de recours ponctuels, des entreprises se déresponsabilisent maintenant de leur production pour la donner notamment en sous-traitance, ou confier des tâches associées à des conditions de travail minimales à des agences de placement », explique Jacques Létourneau.

« Les entreprises ne se priveront pas de ces stratagèmes, qui s’observent aussi dans le secteur public. Nous devons tout mettre en place pour contrer ce phénomène qui prend de l’ampleur. Cela passe notamment par la négociation et l’amélioration des lois », conclut-il.

La FNC et l’AJIQ réclament de Groupe TVA qu’il honore les contrats des pigistes signés avec TC Média

La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) et l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) unissent leur voix pour exiger de Groupe TVA qu’il respecte les contrats de base que les pigistes ont signés avec TC Média, si jamais le Bureau de la concurrence lui permettait effectivement d’acquérir 15 magazines appartenant à TC Média.

Après une large mobilisation menée par les journalistes indépendants au printemps 2013, l’AJIQ avait réussi à faire reculer TC Média dans son intention d’imposer à ses pigistes un nouveau contrat qui leur ferait perdre des droits d’auteur et, surtout, leur droit moral (la paternité de leurs œuvres). Les pigistes sortaient enfin gagnants d’une bataille avec un grand groupe de presse. Depuis 2009, Quebecor utilise le contrat le plus abusif du milieu au Québec : cession de certains droits d’auteur, cession du droit moral, utilisation des œuvres à n’importe quelle fin, sur n’importe quelle plateforme, dans n’importe quelle langue, dans n’importe quelle technologie présente et à venir, pour la fin des temps et dans l’univers entier, sans avoir à verser de redevances additionnelles. La FNC et l’AJIQ sont donc très inquiètes de l’acquisition prochaine de 15 magazines de plus dans le giron de Quebecor.

« Déjà que les journalistes indépendants n’ont pas vu leur tarif de base augmenter depuis plus de 25 ans, si la transaction est autorisée par le Bureau de la concurrence, voilà 15 autres magazines qui risquent de violer les droits d’auteur de nos membres s’ils appliquent la politique de leur nouvel acquéreur. Avec toutes ces transactions qui concentrent les médias entre les mains des mêmes propriétaires, ça devient vraiment difficile de trouver des donneurs d’ouvrage qui offrent des conditions de travail décentes pour les pigistes », dénonce Simon Van Vliet, vice-président aux affaires stratégiques et juridiques de l’AJIQ et porte-parole.

« Pourtant, nous sommes de plus en plus de pigistes en information au Québec. Avec toutes les compressions qui affectent les différents médias, beaucoup de salarié-es ont été remplacés par des contractuel-les et c’est toujours plus difficile pour les journalistes indépendants de vivre de la pige. C’est l’avenir du métier qui est en péril et en bout de ligne, le droit du public à la pluralité des voix et à l’information de qualité », ajoute-t-il.

Pour la secrétaire générale de la Fédération nationale des communications, Pascale St-Onge, cela ne fait que confirmer qu’il est urgent que le gouvernement intervienne et qu’il instaure enfin pour les journalistes indépendants une loi similaire à celle sur le Statut de l’artiste, qui permettrait aux pigistes de négocier collectivement des conditions de pratique minimales.

« Cela fait 25 ans qu’on milite aux côtés de l’AJIQ pour qu’elle puisse être reconnue au sens de la loi en tant qu’association pouvant légalement négocier des contrats de base pour leurs membres, observe Pascale St-Onge. En ce moment, tout le pouvoir est du côté des donneurs d’ouvrage et ils abusent vraiment de cette situation. Le monde de l’information évolue à la vitesse grand V sans que personne ne s’en occupe. Combien de transactions, de compressions et de fermetures ça prendra encore avant que le gouvernement s’aperçoive qu’il y a de graves problèmes avec l’industrie médiatique et qu’on ne peut plus fermer les yeux? Présentement, les rois des médias font ce qu’ils veulent et c’est loin d’être dans l’intérêt du public ou des gens qui travaillent pour eux. »

Manifestation historique contre le démantèlement de Radio-Canada/CBC

Jamais dans l’histoire du Québec, ni du Canada, nous avons vu une manifestation d’une telle envergure tenue à la défense de Radio-Canada/CBC. En contrepartie, jamais les craintes de perdre le diffuseur public n’ont été partagées par autant de citoyennes et de citoyens.

Sentant l’urgence d’agir, plus de 25 000 personnes, de partout à travers le Québec et à Moncton, ont répondu à l’appel d’un citoyen et ont tenu des rassemblements populaires contre le démantèlement et pour le maintien des services de la SRC.

Nicolas Bédard, celui qui a eu l’idée d’organiser le rassemblement, a fermé la marche à Montréal en lançant un appel à tous : « Cette manifestation historique ne doit pas rester lettre morte. Certes, nous nous sommes fait entendre. Nous tenons à notre diffuseur public ! Mais notre implication doit se poursuivre. D’autres actions sont prévues. Et surtout, il y aura des élections en 2015 et le diffuseur public doit être un enjeu de ce scrutin. »

Tous amis de Radio-Canada et J’aime Radio-Canada, les deux principales campagnes pour la sauvegarde de Radio-Canada, ont répondu à l’appel citoyen de Nicolas Bédard en appuyant son initiative.

Les porte-parole politiques des campagnes ont applaudi l’initiative citoyenne d’une seule voix en soulignant que la Maison de Radio-Canada est la maison de toute la population et le phare culturel pour les francophones partout au au pays. La SRC a besoin d’un financement accru, stable et prévisible pour réaliser son mandat. Mais avant tout, la SRC a besoin d’un nouveau gouvernement à Ottawa, un gouvernement qui croit à la mission unique de notre diffuseur public.

Des rassemblements pour Radio-Canada se tenaient simultanément à Montréal, Moncton, Québec, Gaspé, Matane, Rimouski, Saguenay, Sept-îles, Sherbrooke et Trois-Rivières.

Des milliers de personnes attendues à la manifestation pour la survie de Radio-Canada

Des milliers de personnes ont répondu à l’invitation lancée par un citoyen à participer à une manifestation pour la survie de Radio-Canada qui aura lieu le dimanche 16 novembre, à midi, au Square Victoria. Une bannière géante a été installée devant la célèbre tour de la Maison de Radio-Canada sur le boulevard René-Lévesque, invitant les passants, les travailleuses et les travailleurs à une marche pour défendre Radio-Canada/CBC.

La grogne populaire s’intensifie depuis les annonces de la vente de la Maison Radio-Canada, des compressions importantes successives, de la fermeture des studios, et plus récemment de la fermeture du plus grand costumier en Amérique du Nord. « Ça prend une ampleur inespérée. Visiblement, les citoyens tiennent à leur diffuseur public », explique Nicolas Bédard, l’instigateur de la page Facebook et celui qui a eu l’idée d’organiser cette manifestation citoyenne.

« J’ai lancé une page et des milliers de personnes ont répondu à l’appel. Depuis, les deux principales campagnes pour la sauvegarde de Radio Canada, Tous amis de Radio-Canada et J’aime Radio-Canada, se sont jointes et me donnent un coup de main pour l’organisation de cette marche. De nombreuses personnalités publiques nous suivent aussi et font la promotion de l’événement, comme l’ont fait les animateurs de la célèbre émission Tout le monde en parle. »

À Montréal, le rassemblement aura lieu le dimanche 16 novembre 2014 à midi au Square Victoria. La manifestation se dirigera ensuite vers la tour de Radio-Canada sur le boulevard René-Levesque. Dans les autres régions du Québec, des rassemblements sont prévus à midi devant tous les établissements de la Société Radio-Canada. À Moncton, le rassemblement aura lieu à 13h.

« Tous amis de Radio-Canada » et « J’aime Radio-Canada » s’unissent pour appuyer une initiative citoyenne à la défense du diffuseur public

Les deux principales campagnes pour la sauvegarde de Radio Canada, « Tous amis de Radio-Canada » et « J’aime Radio-Canada », s’unissent pour appuyer une initiative citoyenne en lançant une invitation à la population afin qu’elle participe à une marche pour Radio-Canada le dimanche 16 novembre.

« J’ai pensé qu’une marche citoyenne pourrait donner la chance à des milliers de gens comme moi d’exprimer leur désaccord sur le démantèlement du diffuseur public. J’ai donc créé une page Facebook pour une marche pour Radio-Canada. L’enthousiasme a été instantané », a expliqué Nicolas Bédard, l’instigateur de la page. La page Facebook s’appelle « Manifestation pour la survie de Radio-Canada ». On y lit : « Le Québec est sur le point de perdre une de ses principales institutions de promotion de sa culture ainsi que le chien de garde de sa démocratie… les Québécois et les Canadiens se sont dotés du diffuseur public pour préserver l’unicité de leur culture. Réagissons tous ensemble! »

La grogne populaire se fait de plus en plus entendre depuis les annonces de la vente de la Maison Radio-Canada, la fermeture des studios et, plus récemment, la fermeture du plus grand costumier en Amérique du Nord. À Montréal, le rassemblement aura lieu le dimanche 16 novembre 2014 à midi au Square-Victoria. La manifestation se dirigera ensuite vers la tour de Radio-Canada sur le boulevard René-Levesque. Dans les autres régions, des rassemblements sont prévus devant tous les établissements de la Société Radio-Canada.

La CSN dépose son mémoire

Aujourd’hui, la CSN dépose son mémoire dans le cadre des audiences du Comité sénatorial permanent des transports et des communications, qui a pour mission de procéder à l’étude des défis que doit relever la Société Radio-Canada en matière d’évolution du milieu de la radiodiffusion et des communications.

« En cette période morose de coupes de postes et de compressions budgétaires, la CSN se positionne en rupture complète avec les orientations actuelles de la haute direction et du conseil d’administration de CBC/Radio-Canada. Notre mémoire, Les défis de CBC/Radio-Canada : un financement à la hauteur d’une mission, soulève des questions fondamentales relativement au financement adéquat de CBC/Radio-Canada par le gouvernement fédéral, à la représentation régionale de notre diffuseur public, à la gouvernance efficiente, transparente et indépendante du pouvoir politique et au contenu de qualité, tant sur le plan de la culture que de l’information. Le mandat de la SRC est unique et il est dans l’intérêt de la population de la défendre », de préciser Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Essentiellement, ce que nous proposons, c’est de recentrer la mission de CBC/Radio-Canada sur le mandat qui lui est confié par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), avec la Loi sur la radiodiffusion, tout en ramenant son financement annuel à un niveau de 40 $ par habitant. Pour nous, les défis que posent les changements technologiques ou encore les transformations des habitudes de consommation de l’auditoire ne peuvent être relevés au détriment de la qualité du contenu ou de la capacité du diffuseur de remplir son mandat unique. Pour ce faire, le financement de CBC/Radio-Canada doit être à la hauteur de ces défis, stable et pluriannuel. Aussi, le programme du gouvernement conservateur, qui ne se gêne pas pour dire clairement que CBC/Radio-Canada n’a plus sa raison d’être, est religieusement suivi par les administrateurs qui, au contraire, ont le mandat de veiller au bon fonctionnement et à la sauvegarde de la SRC. Plusieurs d’entre eux ont été nommés par le gouvernement de Stephen Harper et entretiennent des liens très étroits avec des membres du Parti conservateur, en plus d’avoir contribué financièrement à leurs caisses électorales. Ces relations compromettent gravement l’indépendance de ces dirigeants et contreviennent à la règle de distanciation du pouvoir politique sur une société qui appartient à la population canadienne. Voilà pourquoi nous revendiquons également une révision des règles de gouvernance, particulièrement quant à la nomination du président-directeur général et des membres du conseil d’administration », de poursuivre Pascale St-Onge, secrétaire générale de la FNC-CSN.

« Les employé-es de CBC/Radio-Canada constatent qu’il leur est de plus en plus difficile de produire un travail de qualité. Ils vivent également dans la peur constante de perdre leur emploi. Malgré cette ambiance négative et lourde, nous continuons à accomplir notre travail avec tout notre professionnalisme et toute notre détermination. Si la population à qui appartient la SRC tient à ce que notre diffuseur public réalise son mandat, nous devons collectivement nous attaquer à ce qui le détruit actuellement : son sous-financement et l’indifférence du gouvernement fédéral devant cet outil indispensable à la démocratie », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du SCRC (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Tous amis de Radio-Canada sera au rendez-vous

Le groupe Tous amis de Radio-Canada accepte l’offre de rencontre formulée par le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, et la procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur. Cette invitation a été lancée hier, lors d’un point de presse où les deux ministres ont exprimé leurs craintes relativement à la survie de la culture francophone au Canada.

« Au nom de Tous amis de Radio-Canada, je tiens à saluer cette sortie organisée hier par les ministres Meilleur et Fournier. C’est avec enthousiasme que nous acceptons leur invitation à une éventuelle rencontre au sujet de l’avenir de CBC/Radio-Canada, de souligner Pierre Maisonneuve, porte-parole de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Pour nous, que ce cri d’alarme provienne de deux responsables politiques de la francophonie constitue une reconnaissance claire de la menace sérieuse qui plane sur la culture de nombreuses communautés canadiennes ».

« Nous assistons à la disparition lente mais certaine d’un des services publics essentiels en démocratie, celui dont le mandat consiste à renseigner, à éclairer et à divertir la population canadienne. Et cette disparition a déjà de nombreux impacts sur la vie de millions de gens au Canada qui n’ont plus accès à leurs nouvelles régionales, qui n’ont plus de couverture des artistes de leur coin de pays, bref, qui n’existent plus en tant que communauté que sous le regard des grands centres urbains. Or, toutes les décisions qui ont mené à ce recul de CBC/Radio-Canada en région contreviennent à son mandat initial », de dénoncer monsieur Maisonneuve.

La dernière vague de compressions prescrites par la direction de CBC/Radio-Canada mène à bilan financier négatif de plus d’un demi-milliard de dollars depuis 2009, forçant la suppression de plus de 3600 postes. « La population canadienne a besoin d’un réel espace de débat afin de contrer cette destruction de notre bien collectif et de participer aux décisions portant sur l’avenir de notre seul diffuseur public. En ce sens, nous réaffirmons notre demande de moratoire sur les compressions imposées par la direction de CBC/Radio-Canada, et la création rapide d’une commission parlementaire publique sur son avenir. Pour nous, il n’est pas question de laisser carte blanche à tous ceux qui démantèlent actuellement notre seul diffuseur public présent partout au pays, qu’ils soient de la haute direction, du conseil d’administration de Radio-Canada, ou du gouvernement fédéral », de conclure le porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada vise à défendre l’intégralité de notre seul diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Compressions libérales : l’enseignement supérieur écope à nouveau

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce avec force les compressions additionnelles imposées aux universités, telles que révélées aujourd’hui dans La Presse. Le réseau universitaire québécois, actuellement sous-financé, se voit imposer des restrictions budgétaires additionnelles et récurrentes par l’administration libérale.

« De nouvelles compressions s’abattent encore sur le Québec, sous l’égide de Philippe Couillard. Ces compressions s’ajoutent à celles imposées dans les commissions scolaires, les cégeps et dans les programmes sociaux », fustige Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable politique du dossier de l’éducation. « Quel manque de vision ! Il faut cesser de voir les sommes versées dans l’enseignement comme une dépense : il s’agit d’un investissement essentiel dont les retombées sont multiples ».

Notons que le Parti libéral prônait, lors du Sommet de l’enseignement supérieur de l’an dernier, qu’il fallait faire « le choix de l’économie du savoir » et qu’un « investissement insuffisant continuerait de creuser le sous-financement [des universités] ».

« Pour la CSN, l’enseignement universitaire est un bien commun dont l’accessibilité doit être assurée à toutes les personnes qui le désirent et qui en ont les capacités. Pour ce faire, il est impératif de garantir un financement public adéquat de l’enseignement universitaire. Les coupes à répétition ne peuvent que compromettre l’accessibilité, la qualité de l’enseignement de même que la capacité de l’université d’assumer toutes ses missions. Qui plus est, le projet de loi 15 imposant un gel aveugle d’effectifs risque de mettre en péril le réseau des universités du Québec, un joyau de l’enseignement supérieur au Québec », de conclure madame De Sève.

À propos de la CSN, de la FNEEQ-CSN, de la FP-CSN et de la FEESP-CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
 Les fédérations affiliées à la CSN qui comptent des membres dans le domaine de l’éducation sont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN).

L’AJIQ s’oppose au projet de loi fédéral d’utiliser des textes journalistiques à des fins de publicités politiques

L’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) est profondément indignée des intentions du gouvernement Harper d’utiliser à des fins de publicités politiques les écrits de journalistes au pays, tel que le décrivait la chaîne CTV hier, d’après un document interne dont elle a obtenu copie.

Qu’un gouvernement s’approprie des écrits hors contexte de journalistes pour mousser ses politiques ou attaquer des adversaires politiques est tout simplement scandaleux. Qu’un gouvernement aille jusqu’à modifier la loi sur les droits d’auteur pour s’arroger ce genre de pouvoir nous fait craindre des dérives importantes qui atteindront en leur cœur les démocraties québécoise et canadienne.

« Ce n’est pas seulement au droit d’auteur que s’attaque ici le gouvernement Harper, mais plus spécifiquement au droit moral des journalistes, à savoir le respect de l’intégrité de leur œuvre, affirme Simon Van Vliet, vice-président et porte-parole de l’AJIQ. Nous avons lutté contre des contrats abusifs qui allaient permettre aux entreprises de presse de faire ce que Stephen Harper veut faire! Ce projet de loi témoigne d’un mépris total envers le travail journalistique, mépris qui ne devrait plus surprendre personne venant des conservateurs à Ottawa, à qui on doit notamment les plus grandes compressions que Radio-Canada ait connues. »

Le projet de loi que les conservateurs sont censés mettre en branle d’ici les prochaines semaines s’attaquerait donc à la démocratie, mais aussi à l’intégrité, à la propriété intellectuelle et à la crédibilité du travail des journalistes de tout le pays. Qu’on se le rappelle : le journalisme est à l’opposé de la publicité et des relations publiques ; il questionne et demande des comptes tandis qu’elles congratulent et flattent. Le gouvernement Harper tient-il à dénaturer complètement le travail des journalistes canadiens? À confondre la population, qui pensera que les journalistes sont à la solde des politiciens ? La réponse semble oui.

La ministre du Patrimoine canadien Shelly Glover répondait hier à la Chambre des communes qu’ « il existe un intérêt public à ce que les politiciens soient redevables pour ce qu’ils font et disent dans des forums publics. Les principaux réseaux de télévision ne devraient pas avoir la possibilité de censurer ce qui peut et ne peut pas être diffusé au public canadien. » L’AJIQ considère que la ministre Glover erre complètement ; les médias informent déjà le public canadien de leur mieux. Se servir de leur contenu sans autorisation pour des publicités politiques, tel que son parti envisage de le faire, ce ne serait pas informer le public, mais bien l’induire en erreur et ne pas le respecter. Les électeurs canadiens ont droit à plus d’égard que cela.

Ce qui sépare les démocraties des États totalitaires a toujours été une saine vie médiatique, libre de toute ingérence politique. Où le Canada s’en va-t-il avec un tel projet de loi? L’AJIQ est très inquiète et invite tous les journalistes, salariés et pigistes, et tous les patrons de presse à s’opposer farouchement à ce projet de loi en sortant de leur réserve journalistique habituelle. Il en va non seulement de l’intégrité de notre travail, mais de la frontière qui doit rester étanche entre le pouvoir politique et les médias.

Le CCRI accepte la demande de CBC/Radio-Canada

Aujourd’hui, la vice-présidente du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), Louise Fecteau, a rendu une décision favorable à la demande de révision des accréditations syndicales déposée par CBC/Radio-Canada le 31 mai 2012.

Selon le Code canadien du travail, à la suite de cette décision, les parties disposeront d’un délai de 90 jours pour tenter de s’entendre sur la définition de la structure des unités. Advenant une impasse, le CCRI tranchera sur la redéfinition des unités en présence qui pourrait comporter une, deux ou trois unités syndicales. C’est à l’issue de cette seconde décision qu’un vote d’allégeance sera planifié et que les salarié-es touchées seront consultés.

Rappelons qu’en assemblée générale, le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) s’est démocratiquement positionné contre cette réorganisation recherchée par l’employeur. À la lumière de la décision rendue aujourd’hui, le SCRC convoquera une nouvelle assemblée générale afin de prendre position sur l’avenir de notre structure syndicale.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Tous amis de Radio-Canada dépose son mémoire

Aujourd’hui, Alex Levasseur, président sortant du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) a présenté le mémoire du groupe Tous amis de Radio-Canada ( http://scrc.qc.ca/documents/140627-MemoireSCRC-CRTC-2014-190.pdf) devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), dans le cadre des consultations Parlons télé qui se penchent sur des propositions pour un nouveau cadre réglementaire dans le domaine de la télévision.

« Parler de télévision sans parler de CBC/Radio-Canada m’apparaît inconcevable, tant cette institution canadienne a joué et joue encore un rôle de premier plan. Pourtant, c’est ce que le CRTC a réussi à faire dans le cadre de cette présente consultation. Pas un mot sur notre diffuseur public de la part du Conseil. Seul CBC/Radio-Canada a abordé le sujet avec deux propositions contreproductives de Hubert T. Lacroix, son PDG, qui ne règlent rien de ses problèmes fondamentaux. La première vise la création d’un fonds pour financer les émissions d’information et la seconde, un abonnement obligatoire pour CBC/Radio-Canada au câble et sur satellite », de souligner Alex Levasseur.

« L’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, à laquelle le Canada adhère, estime que la radiotélévision de service public est un instrument essentiel pour assurer la pluralité et l’inclusion sociale ainsi que pour renforcer la société civile. La vision que le Conseil porte à notre examen actuellement fait abstraction totalement de ce genre de concept. Au contraire, le CRTC propose, pour ne pas dire oppose, une vision basée sur le consommateur, où il semble troquer son rôle de chien de garde des valeurs du système canadien de télévision pour le chapeau d’un banal Office de protection des consommateurs. Nous ne pouvons pas adhérer à une vision du système canadien de radiotélévision qui place le diffuseur public au même rang que les entreprises de nature commerciale. Non pas que le rôle du diffuseur public soit supérieur au rôle des autres joueurs privés, mais parce qu’il est distinct de par sa nature et de par ses obligations », de poursuivre monsieur Levasseur.

Au printemps dernier, Tous amis de Radio-Canada a procédé au lancement d’un Livre blanc qui pose 13 questions fondamentales sur l’avenir de la société publique dont le mandat consiste à renseigner, à éclairer et à divertir la population canadienne.

« Monsieur le Président, la semaine dernière, dans vos remarques d’ouverture, vous avez dit qu’il faut mettre les Canadiens à l’avant-plan dans le débat actuel et je suis d’accord avec vous, car la télévision publique leur appartient. Justement, le groupe Tous amis de Radio-Canada et notre syndicat souhaitent un réel débat public sur l’avenir de notre diffuseur ainsi qu’un financement pluriannuel stable et augmenté », de conclure monsieur Levasseur, s’adressant à Jean-Pierre Blais, président du CRTC.

La campagne Tous amis de Radio-Canada vise à défendre l’intégralité du seul diffuseur public national. Elle est organisée conjointement par le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), la Confédération des syndicats nationaux et la Fédération nationale des communications-CSN. Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Lourde perte pour l’information locale

C’est avec des sentiments partagés que le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine accueille la nouvelle de la fermeture de plusieurs de nos hebdos régionaux. Nos premières pensées vont aux 80 travailleuses et travailleurs qui se voient ainsi perdre leur emploi. Pour une organisation syndicale, cela constitue toujours un drame pour celles et ceux qui vivent cette situation, que le travailleur soit syndiqué ou non, ce qui n’aide en rien la revitalisation pour nos régions par la perte de professionnels qui nous quitteront pour les grands centres.

L’information locale constitue un fil essentiel pour le développement des communautés. Que ce soit un jeune étudiant qui se démarque dans un sport, une jeune artiste qui fait son premier spectacle, une enseignante qui nous parle de sa classe et de son école, d’un organisme communautaire qui dénonce une situation insoutenable ou encore une municipalité qui doit informer ses citoyens, etc., la nouvelle et sa publication sont essentielles.

La Gaspésie vit présentement de grands bouleversements à tous les niveaux. À première vue, on ne peut que se décourager de voir ainsi notre région et ses différents services disparaître peu à peu au nom de l’économie et du marché. Aujourd’hui, ce n’est pas une page qui se tourne, mais bel et bien une histoire qui se termine. Cette histoire est celle de journaux qui, au fil des années, ont écrit l’histoire des gens de chez nous. Aujourd’hui, nous devons garder espoir et prendre notre courage pour affronter l’avenir en écrivant cette histoire dans un nouveau livre.

Le CCGIM-CSN regrette la disparition de nos hebdos, mais on se dit heureux que certains emplois aient été préservés. Nous constatons malgré cette nouvelle que la couverture médiatique restera présente chez nous tout en soulignant la qualité journalistique déjà présente sur notre territoire par les médias en place. En terminant, le CCGIM-CSN souhaite de tout cœur que les petits gestes de courage de nos jeunes, artistes, aînés, organismes, élus, entrepreneurs et citoyens, ne soient pas noyés dans une mer d’information régionale, mais toujours valorisés comme elle était hier par notre défunt journal local. Bonne continuation.

Tous amis de Radio-Canada souligne à nouveau l’apport indispensable du diffuseur public

Lors d’un rassemblement devant l’édifice de CBC/Radio-Canada – Québec visant à célébrer le 50e anniversaire de cette station, le groupe Tous amis de Radio-Canada a de nouveau souligné l’apport indispensable du diffuseur public à la vie de toutes les communautés canadiennes, d’un océan à l’autre. « Il y a cinquante ans, la Société Radio-Canada a ouvert de nombreux postes de radiodiffusion dans plusieurs grandes villes ainsi que dans plusieurs régions moins populeuses, et ce, partout au pays. Ce déploiement avait pour objectif de démocratiser l’accès à l’information et à la culture, tout en offrant des émissions divertissantes à toute la population canadienne. Après cet épisode qui a donné naissance à Radio-Canada – Québec, partout dans le monde, notre diffuseur public est devenu un modèle qui a servi à en développer plusieurs autres à son image, de souligner Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada. Or, aujourd’hui, à la suite de la plus importante vague de suppressions de postes et de compressions budgétaires, l’incroyable expertise que nous y avions développée et l’avenir de notre diffuseur public sont gravement en péril ».

Rappelons qu’entre 2009 et 2015, plus d’un demi-milliard de dollars auront été retranchés du budget de CBC/Radio-Canada, ce qui se traduit par la suppression de plus de 3600 postes. « Les plus récentes annonces de coupes et de compressions ont poussé le groupe Tous amis de Radio-Canada à exiger un moratoire sur les compressions actuelles tout en revendiquant, dans les plus brefs délais, une commission parlementaire publique sur l’avenir de CBC/Radio-Canada. Nous célébrons donc ce 50e anniversaire en portant très haut et très fort ces deux revendications.

« Après avoir vécu plus de quarante ans de ma vie au service de CBC/Radio-Canada, je ne peux pas me résigner à assister impuissant à la destruction de cette institution collective essentielle. Au printemps dernier, Tous amis de Radio-Canada a procédé au lancement d’un Livre blanc qui pose treize questions fondamentales sur l’avenir de notre société publique. Les moments sombres qu’elle traverse nous démontrent l’urgence et la pertinence de débattre de ces questions sur la place publique. Sans aucun débat et sans mandat, le gouvernement procède actuellement au démantèlement lent, mais certain, d’un des services publics essentiels en démocratie, celui dont le mandat consiste à renseigner, à éclairer et à divertir la population canadienne. J’espère de tout cœur qu’elle saisira l’occasion de prendre part à l’exercice constructif que nous proposons”, de conclure monsieur Maisonneuve.

La campagne Tous amis de Radio-Canada vise à défendre l’intégralité du seul diffuseur public national. Elle est organisée conjointement par le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), la Confédération des syndicats nationaux et la Fédération nationale des communications-CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

La Fédération nationale des communications défend l’importance de l’indépendance du journalisme régional

La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) prend acte de l’achat de 14 des 33 journaux hebdomadaires mis en vente à la suite de la décision du Bureau de la concurrence dans le cadre de l’acquisition par Transcontinental Inc. des 74 hebdomadaires de Sun Média, mais déplore la fermeture des 19 autres, entraînant la perte de 80 emplois et une érosion de l’accès à l’information régionale et à la diversité des voix pour plusieurs communautés.

Les trois journaux hebdomadaires dont les employés sont syndiqués à la FNC-CSN ont donc trouvé preneur. Il s’agit de L’Écho du Nord (Saint-Jérôme), acheté par Éditions Blainville Deux-Montagnes du Groupe JCL, ainsi que Le Point du Lac-Saint-Jean (Saint-Félicien) et Le Réveil (Saguenay), eux-mêmes acquis par Néomédia.

La FNC-CSN est très inquiète des intentions de Néomédia quant à la nouvelle vocation des onze hebdomadaires dont il est devenu propriétaire puisqu’on a déjà annoncé que la version « papier » disparaîtra pour céder la place à une version uniquement numérique.

Également, l’entreprise de marketing semble cultiver une approche très « commerciale » de l’information. Son site web (www.neomedia.com) propose entre autres aux entrepreneurs régionaux de démarrer leur propre média en ligne afin d’avoir « La Une, au profit de votre entreprise ». Dans leur rubrique « Comment ça fonctionne », il est très préoccupant de lire :

« L’idée à la base de Néomédia est tout à fait géniale : offrir une solution d’affaires, prête à utiliser et facile à opérer, à des personnes possédant des aptitudes pour la vente et la gestion au sein d’une région géographique qui leur est octroyée en EXCLUSIVITÉ.

« La stratégie pour le ‘néo entrepreneur’ est de proposer, aux entreprises et organisations œuvrant au sein de sa région, un média exclusif qui les positionnera auprès de leurs clients. Grâce à Néomédia, les entrepreneurs s’adressent à une clientèle captive et friande des informations locales. »

Selon Pascale St-Onge, la secrétaire générale de la FNC-CSN, cette approche démontre une nette méconnaissance du rôle de l’information dans une société démocratique : « Les textes journalistiques ne doivent pas être des arguments de vente publicitaire, mais bien des sources d’informations précieuses, vérifiées et sérieuses afin que les citoyens puissent faire des choix éclairés, a commenté madame St-Onge. En ce sens, nous invitons l’entreprise à confirmer son adhésion au Conseil de presse et à son Code de déontologie dans les meilleurs délais. »

Par ailleurs, la FNC-CSN continuera de veiller à ce que ses membres puissent exercer leurs fonctions dans le respect de leur convention collective et des meilleures pratiques journalistiques.

Le Conseil de presse du Québec est un organisme privé, à but non lucratif, qui œuvre depuis près de quarante ans à la protection de la liberté de la presse et à la défense du droit du public à une information de qualité. Depuis sa création, le Conseil a été appelé à se pencher, à titre de tribunal d’honneur, sur plus de 2000 plaintes concernant des médias d’information distribués ou diffusés au Québec, qu’ils soient membres ou non du Conseil, qu’ils appartiennent à la presse écrite ou électronique.

La privatisation et le démantèlement du diffuseur public au centre du projet de la direction

D’une seule et unique voix, le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), la Fédération nationale des communications-CSN et la Confédération des syndicats nationaux dénoncent les orientations du plan stratégique dévoilé aujourd’hui même par le président-directeur général de CBC/Radio-Canada, Hubert T. Lacroix.

« La direction procède à 1500 nouvelles abolitions de postes sur cinq ans, dont le tiers dans les 12 à 15 prochains mois, ce qui se traduira par des compressions budgétaires supplémentaires totalisant 100 millions de dollars. Le dévoilement de ce plan stratégique pour les années 2015 à 2020 nous démontre encore une fois que la haute direction de CBC/Radio-Canada effectue des changements majeurs qui démantèlent et privatisent de nombreuses activités importantes de ses opérations, ce qui affecte dangereusement l’avenir du diffuseur public, et ce, sans consultation et surtout, sans mandat. Ces nouvelles orientations signent la mise à mort de la production interne dans tous les secteurs, sauf celui de l’information », de déplorer Alex Levasseur, président du SCRC (FNC-CSN). Ce nouveau montant s’ajoute aux 130 millions de dollars de compressions budgétaires annoncées le 10 avril dernier qui touchaient 657 postes.

Rappelons que depuis 2009, près de 450 millions de dollars ont été retranchés du budget de CBC/Radio-Canada, et que plus de 2110 postes ont été supprimés. Cette nouvelle vague de compressions pousserait ce bilan financier négatif à plus d’un demi-milliard de dollars, des réductions qui impliquent plus de 3600 postes. « Pour les stations régionales, nous revivons un nouvel épisode qui réduit leur rôle auprès des populations qu’elles devraient desservir. Les décisions de la direction de CBC/Radio-Canada réduisent la couverture médiatique des événements que vivent les francophones dans leur communauté. Au final, partout au Canada, c’est la vie démocratique citoyenne qui est menacée. Notre seul diffuseur public au pays a un rôle particulier à jouer dans l’univers médiatique et cette nouvelle annonce arrive dans un climat de tourmente généralisée qui secoue tous les médias au Québec, particulièrement ceux des régions. La direction de CBC/Radio-Canada met en péril le droit du public à une information diversifiée qui doit guider nos choix de société », de dénoncer Pascale St-Onge, secrétaire générale de la FNC-CSN.

Au réseau français, à l’exception d’Ottawa, de Montréal, de Québec et de Moncton, toutes les régions verront leur bulletin de nouvelles passer de 1 heure à 30 minutes. « Sous le signe d’une totale improvisation, CBC/Radio-Canada prend de grandes décisions qui affaiblissent toujours plus le diffuseur public, des décisions majeures qui ouvrent toute grande la porte à la privatisation pure et simple de la Société. Tout ceci se réalise au moment même où pour des raisons idéologiques, le gouvernement Harper tente de museler toutes les sources qui critiquent le bilan politique des conservateurs des quatre dernières années. À la CSN, nous sommes en profond désaccord avec ces politiques et nous le disons haut et fort : nous allons tout mettre en œuvre pour que la population canadienne se débarrasse de ce gouvernement qui détruit tous les outils qui appartiennent à la collectivité », de déclarer Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Plus que jamais, nous revendiquons un moratoire sur toute compression budgétaire à CBC/Radio-Canada, celles annoncées au mois d’avril et celles annoncées aujourd’hui même, et la mise en place urgente d’une commission parlementaire publique sur l’avenir de notre seul diffuseur public au pays », de conclure monsieur Levasseur.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1700 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La direction doit immédiatement sortir de son mutisme

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) manifeste son grand étonnement et son indignation devant l’annonce non encore officialisée d’une nouvelle vague de compressions à CBC/Radio-Canada qui totaliseraient 45 millions de dollars. Selon les informations diffusées, ce nouveau montant s’ajouterait aux 130 millions de dollars de réduction budgétaire annoncée le 10 avril dernier et déjà imposée au diffuseur public.

« Comme tout le monde, nous avons appris cette nouvelle ce matin même, par le biais des médias. Nous avons donc contacté rapidement la direction de CBC/Radio-Canada afin d’obtenir des éclaircissements sur cette éventuelle annonce. Ce vendredi, nous avons attendu des précisions de leur part et, pour le moment, nous demeurons toujours sans réponse. Pour les artisans qui vivent encore avec tous les impacts négatifs et pénibles des dernières compressions, cette nouvelle vague annoncée par l’entremise d’un tiers mine davantage le moral de celles et de ceux qui voient leur milieu de travail se dégrader toujours plus chaque jour. Alors que nous tentons d’administrer tant bien que mal les 90 pertes d’emploi qui prendront effet le 31 juillet prochain, nous devons composer avec des rumeurs qui laissent planer de nouvelles mises à pied. Le respect minimal envers les travailleuses et les travailleurs de CBC/Radio-Canada commande une rencontre avec les représentants syndicaux et des précisions, et ce, dans les plus brefs délais », de déplorer Alex Levasseur, président du SCRC (FNC-CSN).

Rappelons que depuis 2009, près de 450 millions de dollars ont été retranchés du budget de CBC/Radio-Canada, et que plus de 2110 postes ont été supprimés. Cette nouvelle vague de compressions pousserait ce bilan financier négatif à près d’un demi-milliard en cinq ans. « Nous réitérons notre revendication de moratoire sur toute compression budgétaire à CBC/Radio-Canada, y compris celles annoncées au mois d’avril, et de mise en place, dans les plus brefs délais, d’une commission parlementaire publique sur l’avenir de notre seul diffuseur public au pays », de conclure monsieur Levasseur. Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1700 membres au Québec et à Moncton.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndicats interpellent le conseil d’administration de CBC/Radio-Canada

Lors d’un rassemblement tenu ce midi, les présidences des syndicats représentant les travailleuses et les travailleurs du diffuseur public ont interpellé les 12 membres du conseil d’administration de CBC/Radio-Canada afin de dénoncer l’adoption imminente de nouvelles compressions.

« Depuis 2009, près de 450 millions $ ont été retranchés du budget de CRC/RC et plus de 2000 postes ont été supprimés. Sans qu’il n’y ait eu de débat sur son avenir, nous assistons à une mort lente pas asphyxie d’un bien collectif essentiel à la population canadienne, d’un service public qui a pour mission de faire vivre la culture et d’informer plus de 35 millions de citoyennes et de citoyens. Alors que la Norvège consacre annuellement 180 $ par habitant à son diffuseur public, nous venons tout juste d’atteindre 29 $, à la suite des dernières compressions de mars 2014 », de souligner Alex Levasseur, président du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le rassemblement a pris place devant l’édifice où se tient une séance de deux jours du conseil d’administration de la Société. « Nous tenions à interpeller directement les décideurs qui ont pour mission de protéger et de veiller au respect du mandat de notre seul diffuseur public national. Ces douze personnes détiennent le pouvoir de revoir entièrement les décisions qui imposent toujours plus d’austérité budgétaire aux artisans de CBC/Radio-Canada. Non seulement peuvent-ils décider de ne pas appliquer les récentes compressions budgétaires, mais ils sont en mesure de revendiquer un réinvestissement de la part du gouvernement fédéral », de conclure monsieur Levasseur.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1700 membres au Québec et à Moncton. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le SCRC accepte l’entente de principe à 90 %

Aujourd’hui, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue au Palais des congrès de Montréal, les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) ont accepté par une majorité de 90 % l’entente de principe intervenue le 21 mai dernier.

« Nous avons présenté l’intégralité de l’entente de principe survenue entre notre syndicat et CBC/Radio-Canada à nos membres, nous avons répondu à toutes leurs questions et ceux-ci l’ont acceptée. Elle reconduit la convention collective actuelle du 1er octobre 2012 au 28 février 2015. Aucune modification n’est donc apportée au texte de notre convention. Nos salaires sont augmentés de 1,5 % rétroactivement au 4 mars 2013 et de 1,5 % additionnel rétroactif au 3 mars 2014, les deux hausses incluant 0,1 % pour les coûts du régime d’assurance maladie complémentaire. Finalement, l’entente adoptée implante le guide des tarifs 2011 pour notre plan dentaire », de préciser Alex Levasseur, président du SCRC (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1700 membres au Québec et à Moncton. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN sonne l’alarme

En conférence de presse ce matin, la CSN a sonné l’alarme relativement aux nombreuses annonces récentes modifiant substantiellement l’univers médiatique québécois et canadien. « Nous assistons à des modifications importantes dans le monde des médias sans qu’il n’y ait eu de questionnement ou de débats sur ce que l’avenir nous réserve dans ce domaine. Que ce soit relativement au droit à l’information, à la diversité des voix, à la couverture, à la production et à la diffusion dans les régions, les changements actuels soulèvent plusieurs questions fondamentales qui touchent directement l’intérêt public et les fondements mêmes de la démocratie.

Alors que nous parlions encore récemment de convergence des médias, il serait peut-être plus adéquat d’utiliser l’expression ultra-convergence, une tendance qui semble vouloir prioriser l’information des grands centres au détriment des régions », de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN. Les récents développements comptent notamment, les compressions budgétaires à CBC/Radio-Canada, l’annonce de l’abandon de l’édition papier de La Presse et les changements structurels pour les autres médias propriété de Gesca, la situation financière difficile du journal Le Devoir qui l’incite à développer davantage sa plateforme numérique, les réductions des effectifs à La Presse canadienne, la précarité constante vécue par les journalistes indépendants et l’acquisition par Transcontinental des journaux hebdomadaires de Québecor Média.

« Nous travaillons étroitement avec les artisans des médias de plusieurs régions, dans presque toutes les entreprises médiatiques qui modifient actuellement leurs stratégies de déploiement. Les changements technologiques se trouvent au centre de ces mutations, ce qui influence directement la structure de ces entreprises, le contenant ainsi que le contenu de l’information diffusée. Comme nous l’avons déjà fait avec plusieurs propriétaires de médias, nous souhaitons vivement contribuer à la protection des emplois et de la couverture de l’information en région, tout en soutenant le droit du public à l’information qui les touche dans leurs communautés », de proposer Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN. « Nous devons débattre de toute urgence sur l’avenir des médias.

À la CSN, nous avons toujours été d’avis que l’information n’est pas une simple marchandise qui peut être laissée au libre marché. En ce sens, nous lançons un appel urgent aux forces vives qui soutiennent la diversité des voix, et ce, partout au Québec et au Canada », de conclure le président de la CSN.

La Fédération nationale des communications-CSN regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FNC s’inquiète pour l’avenir de l’information

La Fédération nationale des communications-CSN (FNC-CSN) a pris connaissance de la décision du Bureau de la concurrence relativement à l’acquisition par Transcontinental des journaux hebdomadaires de Québecor Médias. « Nous prenons acte de cette décision et nous resterons résolument à l’affût des développements qui suivront. Pour nous, la protection des emplois et de la couverture de l’information en région a été et restera toujours une priorité.

Les modèles d’affaires des médias ont peut-être changé, mais le droit de la population à l’information diversifiée demeure toujours aussi nécessaire en démocratie. Les propriétaires des entreprises médiatiques ont des responsabilités et il n’est pas question pour nous d’abdiquer nos revendications à cet égard », de déclarer Pierre Roger, président de la FNC-CSN.

La Fédération nationale des communications-CSN regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.