Plateformes régionales des conseils centraux de la CSN

L’élection québécoise est primordiale. Nous avons le devoir de définir ce que nous souhaitons pour l’avenir. Il nous faut briser ces politiques qui nous en enlèvent toujours davantage. Il nous faut dire aux politiciennes et aux politiciens ce que nous voulons pour que les choses changent. Leurs programmes électoraux, et ce qu’ils en feront, ont aussi un impact dans nos lieux de travail.

C’est pour cette raison que lors du 65e Congrès de la CSN qui s’est tenu en juin 2017, les délégué-es des syndicats ont adopté des propositions où ils s’engagaient à identifier une priorité inspirée du manifeste Voir loin, viser juste afin de mobiliser leurs membres autour d’elle et de mandater leur conseil central et la la CSN à la porter.

À la suite de cette démarche, plusieurs conseils centraux ont adopté des plateformes régionales de revendications.  Nous vous invitons à les consulter.

Plateformes régionales

Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

Conseil central du Bas-Saint-Laurent

Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie

Conseil central de Lanaudière

Conseil central des Laurentides

Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais

Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches

Les travailleuses poursuivent les négociations

Réunis en assemblée générale spéciale, la cinquantaine de travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin a adopté un protocole de suspension de la grève générale illimitée déclenchée le 26 avril dernier.

Au terme des journées de négociation des 4 et 5 mai derniers, les directions des CPE Multi-Gardes, et Au royaume des bouts de choux de Saint-Lin ainsi qu’Aux portes du matin de Lavaltrie et Lanoraie ont accepté de se soumettre à une démarche de transparence économique telle que l’exigeait la partie syndicale.

Les directions des trois CPE concernés ont accepté de transmettre à la firme comptable indépendante, MCE Conseils, toutes les données de l’annexe 4 nécessaires à l’analyse de leurs états financiers vérifiés, incluant les salaires du personnel de gestion. Cette démarche, totalement confidentielle, permettra à la firme comptable d’identifier des mesures à prendre pour redresser la situation financière précaire des 3 CPE, dont celle qui est catastrophique au CPE Multi-Gardes qui, rappelons-le, a atteint un déficit cumulé de plus de  300 000 $ au cours des dernières années.

« Depuis l’obtention des votes de grève à l’unanimité dans les trois CPE concernés, nous avons toujours tenu le même discours. Nous avions promis de sursoir à l’exercice de la grève si les directions acceptaient de se soumettre à une démarche de transparence économique avec toutes les données nécessaires pour le faire. Aucune concession de nos conditions de travail n’était possible autrement. Ça n’a pas été facile, mais notre message a été entendu et nous tenons notre promesse », déclare Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN.

En conséquence, la partie syndicale annule la grève des 7 et 8 mai au CPE Au royaume des bouts de choux et Aux portes  du matin. Les travailleuses du CPE Multi-Gardes quant à elles, ont adopté unanimement un protocole de suspension de la grève générale illimité.

Les travailleuses réintégreront leur travail dès le 8 mai au matin alors que la direction souhaitait un retour au travail le jeudi 10 mai. Pourtant, l’entente entre les parties est intervenue dimanche matin.

« C’est une première étape majeure de franchie pour les travailleuses du CPE Multi-Gardes. Les travaux de la firme MCE Conseils débuteront sous peu. Une fois leurs travaux terminés nous pourront reprendre la négociation et nous jugerons, au fil des rencontres,  la nécessité de reprendre ou non les moyens de pression et l’exercice de la grève. La bataille est loin d’être terminée, déjà, ce matin, les parents étaient avisés par la direction que le syndicat n’avait pas obtenu les données de l’annexe 4 dont notamment les salaires du personnel de gestion. Plus ça change, plus c’est pareil » souligne madame Tremblay.

En effet, les prochaines semaines seront consacrées aux analyses des états financiers. Une fois les résultats et les recommandations connus, les parties reprendront le processus de négociation. Il n’est pas exclu que des ententes puissent intervenir aux CPE Au royaume des bouts de choux et Aux portes du matin, sans pour autant compromettre le processus d’analyse financière. Cependant, compte tenu de la particularité de la situation, il n’y aura aucune rencontre de  négociation possible au CPE Multi-Gardes avant que les analyses ne soient complétées par la firme MCE Conseils.

Rappelons que la partie syndicale n’a aucune demande dans cette ronde de négociation. Seules les directions des trois CPE concernés ont formulé des demandes. Des demandes de reculs des conditions de travail des syndiqués, principalement à l’égard du temps de travail.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN et du Centre de la petite enfance Multi-Gardes, Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55, Route 335 à Saint‑Lin‑Laurentides. Le CPE Au royaume des bouts de choux compte une soixantaine de syndiquées répartie en deux installations sur la rue St-Isidore à Saint-Lin et sur la rue Marie-Fournier à Saint-Calixte. Le CPE Aux portes du matin compte plus de 80 travailleuses réparties en 3 installations situées sur la rue Saint-Antoine et Notre-Dame à Lavaltrie et la rue Honoré-Beaugrand à Lanoraie.

Suspension des grèves

Les journées de négociation des 4 et 5 mai derniers ont permis des avancées significatives permettant l’annulation des journées de grève prévue les 7 et 8 mai aux CPE Au royaume des bouts de choux de Saint-Lin et Aux portes du matin de Lavaltrie et de Lanoraie.

Les travailleuses du CPE Multi-Gardes, quant à elles, se prononceront ce matin, en assemblée générale, sur une proposition permettant la possible suspension de la grève générale illimitée déclenchée le 26 avril 2018.

Un communiqué avec d’autres détails suivra sous peu.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN et du Centre de la petite enfance Multi-Gardes, Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux
Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55, route 335 à Saint‑Lin‑Laurentides. Le CPE Au royaume des bouts de choux compte une soixantaine de syndiquées répartie en deux installations sur la rue Saint-Isidore à Saint-Lin et sur la rue Marie-Fournier à Saint-Calixte. Le CPE Aux portes du matin compte plus de 80 travailleuses réparties en 3 installations situées sur la rue Saint-Antoine et Notre-Dame à Lavaltrie et la rue Honoré-Beaugrand à Lanoraie.

Deux autres syndicats de CPE en grève d’un jour

La soixantaine de travailleuses du CPE Au royaume des bouts de choux de Saint-Lin et de Saint-Calixte ont choisi de déclencher une journée de grève le lundi 7 mai prochain. Outrées du comportement de la direction face aux négociations qui ne cessent de s’éterniser, elles joindront, le temps d’une journée, les grévistes du CPE Multi-Gardes en grève générale illimitée depuis le 26 avril dernier.

Le 8 mai, ce sera au tour de plus de 80 travailleuses du CPE Aux portes du matin de Lavaltrie et de Lanoraie d’exercer une première journée de grève en compagnie des grévistes du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin.

Au total, ce sont sept (7) installations de la région qui offrent entre 60 et 80 places qui seront privées des services de garde en début de semaine.

Ces 200 travailleuses syndiquées à la CSN sont toujours sans contrat de travail depuis plus de trois ans. Dans tous les cas, elles sont confrontées à des demandes de reculs de leurs conditions de travail sous prétexte de difficultés financières dans un contexte de totale absence de transparence de la part des directions. Le regroupement des douze (12) directions des CPE syndiquées à la CSN de la région s’est imposé un mandat de refus catégorique de divulgation de leurs salaires, même sous couvert de la confidentialité. Une façon d’éviter les questionnements sur leurs salaires et avantages qu’ils se sont eux-mêmes octroyés à même les subventions publiques du gouvernement.

À la veille du déclenchement de la grève générale illimitée au CPE Multi-Gardes, le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN avait encore une fois de plus essuyé un refus catégorique de sa proposition de surseoir à l’exercice de la grève en contrepartie d’un engagement de la direction d’entamer, sans délai, une démarche confidentielle de transparence économique. Cette démarche implique de transmettre sous couvert de la confidentialité, tous documents nécessaires à une analyse financière par une firme comptable indépendante. Une fois l’analyse terminée, des recommandations sont émises pour trouver des choix permettant le réaménagement tant des conditions de travail des travailleuses que des méthodes et des pratiques de gestion du personnel d’administration, le tout dans le but ultime de consolider irrémédiablement la pérennité financière de l’organisation.

C’est ce même soir que la partie syndicale a appris de la procureure du regroupement des employeurs que le refus de fournir tous les documents, incluant l’annexe des salaires du personnel de gestion, était en fait un mandat que les 12 directions se sont octroyé.

« Ils se sont, ni plus, ni moins, organisé en cartel. Il n’y a pas d’autres conclusions à tirer. Qu’est-ce qui nous dit qu’ils utilisent efficacement les budgets de fonctionnement de leur organisation respective? Qu’est-ce qui nous prouve que les sommes allouées par le gouvernement pour les services directs aux enfants, les subventions pour les enfants à défis particuliers et les subventions pour les milieux défavorisés sont bien utilisées et que ce sont les enfants qui en bénéficient et non leurs structures administratives? Ça me répugne juste d’y penser. Je me résonne en me disant que ça ne se peut pas, mais on n’a aucun moyen de le vérifier avec leur entêtement à vouloir tout cacher. Alors le doute subsiste et, dans ce contexte, aucune concession n’est possible », déclare madame Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière CSN.

En moyenne, dans les centres de la petite enfance, 80 % du budget global annuel de fonctionnement entièrement subventionné par le gouvernement sert à payer les salaires du personnel salarié et du personnel de gestion.

« Aucune firme comptable ne peut réaliser une démarche d’analyse qui se tient sans ces données. Nous ne sommes pas en mesure d’évaluer si le problème des difficultés financières se situe au niveau des salaires hors-normes du personnel de gestion et tant que nous ne serons pas en mesure d’en faire la vérification dans une perspective d’analyse globale et transparente, les travailleuses refuseront de concéder leurs conditions de travail », précise madame Tremblay.

Rappelons que depuis le début des négociations locales, seuls les employeurs sont en demande. Ils ne visent que des reculs importants des conditions de travail, dont des réductions d’heures de travail qui affecteront la disponibilité et la qualité des services.

Au-delà de la seule question des conditions de travail, les travailleuses souhaitent obtenir des garanties et des mesures qui assureront, à long terme, la protection de la qualité éducative et le maintien de l’établissement de ratios enfants/éducatrice qui permettent l’atteinte des objectifs éducationnels, dans un contexte de pérennité et de santé financière. Elles souhaitent également assurer le maintien de leurs emplois et la meilleure qualité possible de leurs conditions de travail tout en faisant partie de la solution. Pour elles, il est exclu qu’elles assument seules le fardeau du redressement des situations financières sans l’engagement et la participation du personnel de gestion.

Rappelons que dans ces trois CPE, la CSN s’est engagée à assumer la totalité des coûts reliée aux analyses financières.

Depuis sa nomination, il y a plus de deux semaines, le conciliateur du ministère du Travail au dossier des CPE Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux n’est toujours pas en mesure d’obtenir des disponibilités de la partie patronale afin de poursuivre les négociations. Pourtant, c’est la procureure patronale elle-même qui a demandé l’intervention d’un conciliateur.

Les travailleuses des CPE Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux souhaitent donc une reprise rapide des négociations dans un contexte de pleine et entière transparence, c’est pourquoi elles joignent le mouvement de grève initié par le CPE Multi-Gardes.

«  Il va de soi que le Conseil central de Lanaudière est en appui inconditionnel aux travailleuses et travailleurs qui souhaitent assurer la survie de leur milieu éducatif. Elles ont été claires avec nous, elles sont déterminées à aller jusqu’au bout et à déclencher d’autres journées de grève s’il le faut », ajoute Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière—CSN.

Aujourd’hui, vendredi, s’entame une séquence de deux jours consécutifs de négociation pour les travailleuses du CPE Multi-Gardes. Elles manifesteront ce matin devant le Château Joliette, lieu des rencontres de négociation en présence du conciliateur du ministère du Travail.

Rappelons que dans la région, des ententes de principe ont été conclues à l’égard des conditions de travail nationales et régionales. Seules des impasses dans les négociations des dispositions locales perdurent dans 3 des 12 CPE de la région Lanaudière syndiqués à la CSN, dont celui du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin, Au royaume des bouts de choux à Saint-Lin et à Saint-Calixte et Aux portes du matin à Lavaltrie et à Lanoraie.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN et du Centre de la petite enfance Multi-Gardes, Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55, Route 335 à St‑Lin‑Laurentides. Le CPE Au royaume des bouts de choux compte une soixantaine de syndiquées répartie en deux installations sur la rue St-Isidore à Saint-Lin et sur la rue Marie-Fournier à Saint-Calixte. Le CPE Aux portes du matin compte plus de 80 travailleuses réparties en 3 installations situées sur la rue St-Antoine et Notre-Dame à Lavaltrie et la rue Honoré-Beaugrand à Lanoraie.

Grève de 200 travailleuses de sept CPE dans Lanaudière

La soixantaine de travailleuses du CPE Au royaume des bouts de choux de St-Lin et de St-Calixte ont choisi de déclencher une journée de grève le lundi 7 mai prochain. Outrées du comportement de la direction face aux négociations qui ne cessent de s’éterniser, elles joindront, le temps d’une journée, les grévistes du CPE Multi-Gardes en grève générale illimitée depuis le 26 avril dernier. Le 8 mai, ce sera le tour de plus de 80 travailleuses du CPE Aux portes du matin de Lavaltrie et de Lanoraie d’exercer une première journée de grève en compagnie des grévistes du CPE Multi-Gardes de St-Lin. Au total, ce sont sept (7) installations de la région variant entre 60 et 80 places qui seront privées des services de garde en début de semaine.

Ces 200 travailleuses syndiquées à la CSN sont toujours sans contrat de travail depuis plus de trois ans. Dans tous les cas, elles sont confrontées à des demandes de reculs de leurs conditions de travail sous l’égide de difficultés financières dans un contexte de totale absence de transparence de la part des directions. Le regroupement des douze (12) directions des CPE syndiquées à la CSN de la région s’est imposé un mandat de refus catégorique de divulgation de leurs salaires, même sous le couvert de la confidentialité. Une façon d’éviter les questionnements sur leurs salaires et avantages qu’ils se sont eux-mêmes octroyés à même les subventions publiques du gouvernement.

La veille du déclenchement de la grève générale illimitée au CPE Multi-Gardes, le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN avait encore une fois de plus essuyé un refus catégorique  de sa proposition de sursoir à l’exercice de la grève en contrepartie d’un engagement de la direction d’entamer, sans délai, une démarche confidentielle de transparence économique. Cette démarche implique de transmettre sous couvert de la confidentialité, tous les documents nécessaires à une analyse financière par une firme comptable indépendante. Une fois l’analyse terminée, des recommandations sont émises pour trouver des alternatives permettant le réaménagement tant des conditions de travail des travailleuses que des méthodes et des pratiques de gestion du personnel d’administration, le tout dans le but ultime de consolider définitivement la pérennité financière de l’organisation.

C’est ce même soir que la partie syndicale a appris de la procureure du regroupement des employeurs que le refus de fournir tous les documents, incluant l’annexe des salaires du personnel de gestion, était en fait un mandat que les 12 directions se sont octroyé.

« Ils se sont, ni plus, ni moins, organisé en cartel. Il n’y a pas d’autres conclusions à tirer. Qu’est-ce qui nous dit qu’ils utilisent efficacement les budgets de fonctionnement de leur organisation respective? Qu’estce qui nous prouve que les sommes allouées par le gouvernement pour les services directs aux enfants, les subventions pour les enfants à défi particuliers et les subventions pour les milieux défavorisés sont bien utilisées et que ce sont les enfants qui en bénéficient et non leurs structures administratives? Ça me répugne juste à y penser. Je me résonne en me disant que ça ne se peut pas, mais on n’a aucun moyen de le vérifier avec leur entêtement à vouloir tout cacher. Alors le doute subsiste et dans ce contexte aucune concession n’est possible », déclare madame Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN.

En moyenne, dans les centres de la petite enfance, 80 % du budget global annuel de fonctionnement entièrement subventionné par le gouvernement sert à payer les salaires du personnel salarié et du personnel de gestion.

« Aucune firme comptable ne peut réaliser une démarche d’analyse qui se tient sans ces données. Nous ne sommes pas en mesure d’évaluer si le problème des difficultés financières se situe au niveau des salaires hors-normes du personnel de gestion et tant que nous ne serons pas en mesure d’en faire la vérification dans une perspective d’analyse globale et transparente, les travailleuses refuseront de concéder leurs conditions de travail », précise Madame Tremblay.

Rappelons que depuis le début des négociations locales, seuls les employeurs sont en demande. Ils ne visent que des reculs importants des conditions de travail dont, notamment, des coupures d’heures de travail qui affecteront la disponibilité et la qualité des services.

Au-delà de la seule question des conditions de travail, les travailleuses souhaitent obtenir des garanties et des mesures qui assureront, à long terme, la protection de la qualité éducative et le maintien de l’établissement de ratios enfants/éducatrice qui permettent l’atteinte des objectifs éducationnels, dans un contexte de pérennité et de santé financière. Elles souhaitent également assurer le maintien de leurs emplois et la meilleure qualité possible de leurs conditions de travail tout en faisant partie de la solution. Pour elles, il est exclu qu’elles assument seules le fardeau du redressement des situations financières sans l’engagement et la participation du personnel de gestion.

Rappelons que dans ces trois CPE, la CSN s’est engagée à assumer la totalité des coûts reliée aux analyses financières.

Depuis sa nomination, il y a plus de deux semaines, le conciliateur du ministère du Travail au dossier des CPE Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux n’est toujours pas en mesure d’obtenir  des disponibilités de la partie patronale afin de poursuivre les négociations. Pourtant, c’est la procureure patronale elle-même qui a demandé l’intervention d’un conciliateur.

Les travailleuses des CPE Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux souhaitent donc une reprise rapide des négociations dans un contexte de pleine et entière transparence, c’est pourquoi elles joignent le mouvement de grève initié par le CPE Multi-Gardes.

«  Il va de soi que le Conseil central de Lanaudière est en appui inconditionnel aux travailleuses et travailleurs qui souhaitent assurer la survie de leur milieu éducatif. Elles ont été claires avec nous, elles sont déterminées à aller jusqu’au bout et à déclencher d’autres journées de grève s’il le faut », ajoute Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière – CSN.

Aujourd’hui vendredi s’entame une séquence de deux jours consécutifs de négociation pour les travailleuses du CPE Multi-Gardes. Elles manifesteront ce matin devant le Château Joliette, lieu des rencontres de négociation en présence du conciliateur du ministère du Travail.

Rappelons que dans la région, des ententes de principe ont été conclues à l’égard des conditions de travail nationales et régionales. Seules des impasses dans les négociations des dispositions  locales perdurent dans 3 des 12 CPE de la région Lanaudière syndiqués à la CSN, dont celui du CPE Multi-Gardes de St-Lin, Au royaume des bouts de choux à St-Lin et à St-Calixte et Aux portes du matin à Lavaltrie et à Lanoraie.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN et du Centre de la petite enfance Multi-Gardes, Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de St-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55, Route 335 à St‑Lin‑Laurentides. Le CPE Au royaume des bouts de choux compte une soixantaine de syndiquées répartie en deux installations sur la rue St-Isidore à St-Lin et sur la rue Marie-Fournier à St-Calixte. Le CPE Aux portes du matin compte plus de 80 travailleuses réparties en 3 installations situées sur la rue St-Antoine et Notre-Dame à Lavaltrie et la rue Honoré-Beaugrand à Lanoraie.

Note : la page Facebook officielle des travailleuses en CPE membres de la CSN peut être consultée à l’adresse suivante : https://www.facebook.com/Faconnonsnotreavenir/ 

Les travailleuses en grève générale illimitée

Réunis en assemblée générale d’urgence le mercredi soir 25 avril, la cinquantaine de travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin ont choisi unanimement de déclencher la grève générale illimitée dès le jeudi matin 26 avril.

Dans la dernière semaine, les travailleuses ont exercé deux journées de grève sans que l’employeur ait pris l’engagement de poursuivre les négociations dans un contexte de transparence économique.

Rappelons que depuis le début des négociations locales, seul l’employeur est en demande. Ses revendications ne visent que des reculs importants des conditions de travail dont, notamment, des coupures d’heures de travail qui affecteront la disponibilité et la qualité des services.

La partie syndicale dénote des problèmes majeurs et des irrégularités importantes à l’égard de l’administration et de la gestion des deux installations du CPE. Notamment les rapports comptables annuels des années 2014 à 2017 démontrent un déficit annuel moyen accumulé de 70 000 $. Au terme de l’exercice financier de 2017, déjà le déficit accumulé avait franchi la barre des 300 000 $ avec une seule installation puisque la deuxième n’a ouvert ses portes qu’en début d’année 2017.

« Une situation incompréhensible et inacceptable. Le financement et les subventions annuelles provenant du ministère de la Famille assurent la rentabilité des CPE à partir de 60 places disponibles. Dans notre cas, la première installation compte 80 places, déjà plus de 300 000 $ de déficit a été accumulé par la direction. On n’a pas encore les chiffres de la deuxième installation qui a ouvert l’an dernier. On s’attend à un désastre », souligne madame Lili Tremblay, présidente du syndicat régional des travailleuses du CPE Multi-Gardes.

Déjà dans les rapports comptables de 2017, on notait de graves avertissements à la direction en soulignant l’absence de mesure de contrôle des dépenses. Une règle fondamentale que tout gestionnaire compétent s’efforce de rencontrer afin d’assurer une saine gestion.

Depuis la nomination de la personne conciliatrice du ministère du Travail, les parties se sont entendues pour poursuivre les négociations les 4 et 5 mai prochains. D’emblée, la partie syndicale a indiqué à l’employeur son désir de contribuer à la recherche de solutions afin de pallier aux graves problèmes financiers sans pour autant se limiter à ne sabrer que dans les conditions de travail des syndiquées.

La CSN s’est engagée à assumer la totalité des coûts reliée à l’analyse financière du CPE par une firme comptable externe et indépendante. Le processus entièrement confidentiel et qui a fait ses preuves dans la région en sauvant des centaines d’emplois permettra d’identifier des mesures de corrections autant au niveau administratif qu’au niveau des conditions de travail. L’objectif ultime est d’assurer la rentabilité de l’organisation dans un contexte de pérennité des emplois et d’une qualité exemplaire des services.

Au moment de déterminer des dates de négociation, le syndicat a indiqué à l’employeur son désir de sursoir à l’exercice de la grève en contrepartie du dépôt à la firme comptable indépendante de  tous les documents nécessaires à la démarche d’analyse. À ce jour, l’employeur refuse de fournir une grande partie des documents essentiels dont, notamment, les échelles de rémunération du personnel de gestion.

« Pour nous, il est clair maintenant que l’entêtement de la directrice du CPE à ne pas divulguer les informations de notre organisation publique et subventionnée cache des réalités qu’elle ne souhaite pas voir révéler au grand jour. Ce qui est encore plus odieux, c’est que la procureure des employeurs de la région nous indique qu’il s’agit d’une position régionale du regroupement des directions », précise Madame Tremblay.

Hier mercredi, au moment de recevoir leur paie hebdomadaire, les travailleuses et travailleurs du CPE ont constaté que la directrice du CPE avait retenu du salaire en réaction à l’exercice de moyens de visibilité en appui à leur négociation. Il n’en fallait pas plus pour que la situation se dégrade davantage au point tel que les syndiquées ont décidé de déclencher la grève générale illimitée.

« La détermination et la motivation de ces femmes et de ces hommes sont remarquables. Depuis des années, elles portent à bout de bras la qualité des services dans un milieu  de travail mal géré, mal administré. C’est d’autant plus remarquable qu’au-delà de la question de leurs conditions de travail, ces femmes et ces hommes ont décidé de se battre pour assurer la survie de leur CPE et le maintien de leurs emplois. Elles n’ont aucune autre demande que celle-là dans cette négociation. Le Conseil central de Lanaudière et ses 81 syndicats seront là pour les soutenir et les appuyer jusqu’au bout », souligne Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Aucune autre date de négociation n’est prévue d’ici le 4 mai, malgré le fait que la partie syndicale s’est rendue disponible tous les jours, soirs et fins de semaine.

Rappelons que dans la région, des ententes de principe ont été conclues à l’égard des conditions de travail nationales et régionales. Seules des impasses dans les négociations des dispositions  locales perdurent dans 3 des 12 CPE de la région Lanaudière syndiqués à la CSN, dont celui du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN et du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin
Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55 route 335 à Saint‑Lin‑Laurentides.

Il y aura grève

Toujours sans convention collective après trois ans de négociation, la cinquantaine de travailleuses syndiquées CSN du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin–Laurentides va mettre à exécution leur mandat de grève obtenu à l’unanimité lors de leur assemblée générale du 5 avril dernier.

Malgré l’entente intervenue avec le gouvernement et le ministère de la Famille sur les conditions de travail monétaires, le modèle de négociation du secteur de la petite enfance permet aussi aux employeurs d’adresser localement des demandes de négociation. Jusqu’à ce que les parties se soient entendues sur tous les paliers de négociation, la convention collective ne peut être signée et les travailleuses ne peuvent bénéficier des avantages négociés.

À ce jour, seulement 3 CPE dans la région n’ont pas conclu tous les paliers de leur négociation. Sous couvert de difficultés financières et en s’obstinant à ne faire preuve d’aucune transparence économique, la direction du CPE Multi-Gardes s’entête à exiger des concessions importantes des conditions de travail du personnel syndiqué.

« Ce qui est inacceptable dans cette situation c’est le manque de transparence de la direction à l’égard des difficultés financières. Par le passé, dans tous les cas où nous avons été confrontés à de telles difficultés, nous avons toujours fait partie de la solution, cependant, pour pouvoir être partie prenante à la démarche, la direction doit mettre cartes sur table. Ce qui n’est manifestement pas le cas chez Multi-Garde » souligne madame Lili Tremblay, présidente du syndicat régional.

Tout porte à croire que les difficultés financières ne datent pas d’hier dans ce CPE. Des déficits récurrents s’accumulent depuis quelques années. L’an dernier, avant l’ouverture de la deuxième installation, le déficit avait déjà franchi la barre des 300 000 $. Une situation dramatique qui pose énormément de questions pour une installation de 80 places. Au terme des audits comptables de 2016 et de 2017, de sérieuses mises en garde avaient été servies à la direction et au Conseil d’administration. Déjà à ce moment, des questions étaient soulevées sur la rémunération du personnel administratif d’une part, et d’autre part, sur l’état de l’occupation qui permet de déterminer le niveau de financement avec le ministère de la Famille et le taux réel de présence des enfants. Deux des indicateurs fondamentaux de la santé financière des CPE. Ce n’est pas tout, on notait aussi dans le rapport comptable, des déficiences graves dans les systèmes de contrôle.

« Les audits de cette année n’annoncent rien de rassurant. Aucune mesure n’a été prise, la direction et le Conseil d’administration font manifestement preuve de laxisme devant la situation et les mauvais choix budgétaires continuent de s’accumuler. Les comportements de la direction vont engendrer inévitablement un nivellement de la qualité des services vers la médiocrité, et les travailleuses refusent d’en être témoins. Elles exigent la transparence et l’engagement du Conseil d’administration comme gestionnaire pour que la situation soit régularisée » déplore, Madame Tremblay.

En comparaison avec d’autres installations de même envergure et de même capacité, la direction maintient par exemple, une lourde structure administrative. Ce mauvais choix budgétaire et administratif crée, entre autres, des pressions insoutenables sur la structure budgétaire du CPE. Vouloir refiler la facture sans faire un réel exercice commun d’évaluation de l’ensemble des mesures à prendre est outrageux, voire inacceptable pour la partie syndicale.

« Pour évaluer concrètement toutes les mesures possibles à prendre, incluant celles de revoir certaines conditions de travail, il est impératif d’entamer sans délai, une démarche confidentielle et transparente d’analyse de la situation financière du CPE avec l’aide d’une firme comptable externe et indépendante. Nous nous sommes engagés, comme CSN, à assumer la totalité des frais d’une telle démarche » souligne Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

À ce jour, la direction refuse de se soumettre à un exercice transparent d’analyse de la situation économique du CPE. Elle refuse de soumettre les données relatives aux salaires du personnel de gestion et toutes les données nécessaires à l’analyse, de la rémunération globale, des taux d’occupation et des taux de présences réelles des enfants.

Les travailleuses ont fait de l’exercice d’analyse des états financiers un enjeu de négociation. Elles veulent forcer la reprise des négociations et contribuer à la reprise en main de la situation financière désastreuse du CPE. Le constat est clair et les enjeux impératifs. Elles exigent d’assurer la protection de la qualité éducative et le maintien de l’établissement de ratios enfants/éducatrice qui permettent l’atteinte des objectifs éducationnels, dans un contexte de pérennité et de santé financière. Elles souhaitent également assurer le maintien de leurs emplois et la meilleure qualité possible de leurs conditions de travail.

Devant le refus de la direction de négocier et d’entamer un processus conjoint d’analyse de la situation financière, la partie syndicale a demandé au ministère du Travail de procéder à la nomination d’un conciliateur.

Soucieuse des conséquences qu’impliquent des arrêts de service auprès des parents, elles souhaitent que ceux-ci comprennent qu’après 3 ans d’attente, d’insécurité, d’intransigeance, de manque de rigueur et de transparence de la part de la direction, qu’elles n’ont plus aucune autre alternative que celle de l’exercice de la grève. Les travailleuses seront donc en arrêt de travail ce vendredi 20 avril et lundi 23 avril prochain.

Au plan régional, les CPE Au Royaume des Bouts de choux de Saint-Lin–Laurentides et de St-Calixte ainsi qu’Aux portes du matin de Lanoraie et de Lavaltrie ont aussi voté à l’unanimité des mandats de grève allant jusqu’à la grève générale illimitée. Des développements sont aussi à prévoir dans ces deux CPE au cours des prochains jours.

À propos du syndicat et du CPE
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs en service de garde de Lanaudière CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin–Laurentides compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées aux intersections de la route 335 et de la rue des Portes à Saint-Lin–Laurentides.

Trois syndicats de Lanaudière se dotent de mandats de grève à l’unanimité

Depuis le 26 mars dernier, date où le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a lancé une vaste consultation de ses syndicats membres, trois syndicats de Lanaudière ont adopté unanimement autant de mandats de participation à un mouvement de grève nationale. Ce mouvement s’inscrit dans une lutte en vue d’obtenir des enveloppes budgétaires bonifiées, fermées et dédiées à l’amélioration des conditions de travail dans leur secteur.

« Le tout premier vote à scrutin secret du secteur, celui du Syndicat de Autobus Terremont LTÉE (CSN), a été tenu le 28 mars dernier. Celui-ci représente plus de 105 salariés-es syndiqués en colère de la compagnie Transco du secteur Mascouche, Laplaine et Terrebonne. L’origine du résultat de ce vote remonte au 1er juin 2017, date à laquelle la même assemblée générale furieuse s’est prononcée en faveur de l’adoption d’une proposition sauvage de l’employeur imposant un recul salarial de 8 % des salaires à la signature jumelée à une menace de fermeture de l’entreprise », de souligner Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« Dans le cadre d’une autre assemblée générale tenue le 5 avril dernier, deux autres votes séparés ont été tenus à scrutin secret, soit ceux du Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) et du Syndicat des travailleurs des autobus Germain Perreault Inc–CSN. Travaillant pour le même employeur dans deux établissements différents, les membres des deux syndicats ont adopté leur mandat de grève à l’unanimité. Le premier syndicat regroupe 70 salarié-es qui desservent les municipalités de Saint-Lin-Laurentides, Sainte-Julienne, Rawdon, Saint‑Calixte, Chertsey, Entrelacs et Notre-Dame-de-la-Merci alors que le second en compte une douzaine rattachés à la commission scolaire des Samares », de conclure madame Ranger.

Rappelons que les délégué-es du STS ont adopté à 93 %, toujours par voie de scrutin secret, une proposition de consultation de leurs assemblées générales respectives visant à déclencher une grève nationale dès ce printemps. La proposition fut débattue par des travailleuses et des travailleurs en colère qui exigent simplement une rémunération à la hauteur du travail qu’ils accomplissent chaque jour. La revendication d’un salaire décent figure au centre de la demande des syndicats membres du STS qui ont jusqu’au 27 avril prochain pour tenir une assemblée générale visant à adopter ce mandat de grève nationale.

Les trois syndicats sont également affiliés au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 13 000 travailleuses et travailleurs répartis dans plus de 85 syndicats sur son territoire.

Le STS regroupe plus de 3000 travailleuses et travailleurs dans 63 syndicats affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Début des moyens de pression des syndiquées des Jardins Rawdon

Les syndiquées de la ressource intermédiaire Les Jardins Rawdon débutent des moyens de pression dans le but de faire progresser la négociation de la convention collective qui piétine avec l’employeur Groupe Santé Arbec.

Le renouvellement de la convention collective a connu une progression soutenue en ce qui a trait aux clauses normatives. Maintenant qu’il est question d’argent, l’employeur refuse, notamment, nos demandes salariales et se contente de nous offrir bien moins que ce qui est acceptable. Les préposées aux bénéficiaires dans les centres d’hébergement privés accusent un retard salarial de 30 % sur leurs consœurs du réseau public de la santé. « Pourtant, le travail implique souvent de plus grandes responsabilités », déclare Guylaine Thouin, vice-présidente du syndicat régional des centres d’hébergement privé de Lanaudière, affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) de la CSN.

Les Jardins Rawdon est une ressource intermédiaire d’un étage, située à Rawdon qui offre des services personnalisés dans un milieu de vie chaleureux, familial et sécuritaire.

Offrant un environnement calme aux résidents qui leur permettent de se sentir chez eux et de vivre leur journée à leur rythme, elle compte 36 unités pour personnes âgées en perte d’autonomie, soit deux unités de 18 résidents avec chacune un balcon extérieur, une salle à manger et un salon.

Elle emploie 23 personnes, dont 18 préposées aux bénéficiaires, un préposé à l’entretien ménager, deux aides-cuisiniers, deux plongeurs, une coordonnatrice et une directrice. Un médecin fait également des visites mensuelles et régulières auprès des résidents.

« Les travailleuses et travailleurs œuvrant dans les centres d’hébergement privés méritent respect. Cela doit se traduire par des conditions de travail à la hausse dans ce secteur. Les employeurs veulent avoir à leur emploi des gens dévoués et compétents, mais les conditions de travail favorisant la rétention de la main-d’œuvre ne sont pas au rendez-vous » explique Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

« Nous souhaitons qu’un règlement négocié intervienne entre les parties le plus rapidement possible. Nous devons nous battre pour faire reconnaître notre valeur et c’est avec détermination que nous mènerons cette bataille jusqu’au bout », conclut Guylaine Thouin.

La FSSS–CSN appelle à un respect des engagements afin de rebâtir la confiance

La signature, hier soir, des conventions collectives de nombreuses entreprises privées du secteur préhospitalier, par les représentants syndicaux des 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien membres de la CSN met fin au plus long conflit de travail de l’histoire du secteur préhospitalier. Pour la FSSS–CSN, le gouvernement et les employeurs doivent tenir les engagements qu’ils ont pris et travailler activement à rebâtir la confiance. Les nouvelles conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2020. Les anciennes conventions étaient échues depuis mars 2015.

« Nous n’avons pas la prétention d’avoir réglé tous les problèmes avec cette nouvelle convention, explique le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Toutefois, elle s’accompagne d’engagements précis sur la charge de travail et sur la conversion des horaires de faction en horaires à l’heure. Nous n’attendons rien de moins qu’une application complète et entière de ces engagements.»

Retards dans l’application
Rappelons que le 21 décembre 2017, le ministère de la Santé et des Services sociaux faisait parvenir à tous les syndicats une lettre détaillant la nouvelle politique ministérielle. Celle-ci le guidera dans la décision d’ajouter des ressources sur certains territoires, notamment en se basant sur un examen de la charge de travail des paramédics. Cette nouvelle politique est en bonne partie le fruit d’échanges tenus tout l’automne entre la CSN et le ministère. Elle aura entraîné la conversion immédiate d’une vingtaine d’horaires de travail dits de faction en horaires de travail à l’heure partout au Québec, en plus d’ajouts de ressources dans quelques grands centres urbains. Le ministère s’engageait par le fait même à réévaluer la situation pour l’ensemble du Québec dans les trois mois.

Or, trois mois plus, tard, la FSSS–CSN déplore que cette réévaluation promise n’ait pas encore eu lieu. Nous sommes toujours en attente des données probantes pour tous les secteurs alors que nous savons que certaines zones fracassent le critère du 28h clinique, édicté par le ministère et devraient voir les horaires de travail convertis immédiatement. C’est notamment le cas de la zone de Plessisville.

Horaires de faction
Lorsqu’ils travaillent sur un horaire de faction, les paramédics doivent assurer une pleine disponibilité durant 168 heures consécutives. Pour la CSN, l’enjeu dépasse la qualité des conditions de travail et touche directement la qualité des services à la population. On estime que les horaires de faction peuvent induire jusqu’à 10 minutes de délai supplémentaire par rapport aux horaires à l’heure, ce qui peut s’avérer fatal dans les situations critiques nécessitant une intervention urgente.

« Ce que le MSSS a mis sur la table constitue pour nous un bon point de départ, rappelle le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse qui a mené les discussions avec le ministère. Nous sommes d’avis qu’il faudra dans un deuxième temps bonifier ces critères pour améliorer encore davantage les temps de réponse en zone rurale et semi-urbaine. C’est de bonne foi que nous avons choisi de travailler dès maintenant avec le ministère sur la base de données probantes. Pour rebâtir la confiance dans le secteur, après plus d’un an de grève, il est impératif que le gouvernement se montre proactif et qu’il livre ce à quoi il s’est engagé ».

Conventions collectives
Les nouvelles conventions collectives du secteur préhospitalier de la CSN couvrent une période de cinq ans, du 1er avril 2015 au 31 mars 2020. En plus de mécanismes sur la charge de travail et la révision des horaires désuets, l’entente prévoit des augmentations de salaire totalisant 7,65 % sur cinq ans en plus de montants forfaitaires de 1,5 %. Les salarié-es du préhospitalier ont par ailleurs obtenu la mise sur pied d’un régime de retraite à prestations déterminées respectant l’équité intergénérationnelle. Parmi les autres avancées réalisées, notons l’amélioration du programme de retraite progressive et des dispositions entourant la fourniture des uniformes de travail.

 

Les travailleuses et les travailleurs voient leurs conditions de travail améliorées

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’auberge du Lac Taureau-CSN de Saint-Michel-des-Saints a signé sa nouvelle convention collective en décembre dernier. La nouvelle convention, maintenant appliquée depuis quelques mois, porte ses fruits. Plusieurs travailleuses et travailleurs ont vu leur sécurité d’emploi s’accroître et leurs statuts d’emploi s’améliorer. Plusieurs salarié-es ont obtenu le statut de salarié-es réguliers. Concrètement, cela permet d’obtenir des avantages liés aux conditions de travail : horaires de travail, congé de maladie et, notamment, le régime de vacances annuelles.

« Les salaires ont été substantiellement haussés à l’auberge. De meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail permettent de ralentir le roulement de main d’œuvre et de garder le personnel en emploi. La main-d’œuvre est rare et précieuse actuellement sur le marché de l’emploi. C’est quelque chose de très positif de stabiliser le personnel et l’équipe de travail » précise Jean Laval, président du syndicat.

Surplombant le lac Taureau dans une zone forestière isolée, ce centre de villégiature rustique en bois rond est situé dans le Parc régional du Lac Taureau, dans Lanaudière. Un endroit ouvert à l’année, doté de bonnes tables dans deux restaurants.

« Saint-Michel-des-Saints a besoin de ses travailleuses et de ses travailleurs pour briller dans son secteur de prédilection, soit le tourisme et la villégiature. C’est une très bonne nouvelle pour la région », souligne Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’auberge du Lac Taureau (CSN) représente 100 membres et est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) et au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 12 000 membres répartis en plus de 81 syndicats sur son territoire.

LES EMPLOYÉS SYNDIQUÉS RENOUVELLENT LEUR CONTRAT DE TRAVAIL

Le 26 février dernier, les travailleuses et travailleurs de l’usine Coraltex de Berthier ont accepté dans une proportion de 73 % les termes de leur nouvelle convention collective.

À la fin de l’année 2017, un processus de vente de l’entreprise a été initié par le propriétaire actuel de Coraltex, engendrant du même coup une certaine vague d’incertitude auprès des travailleuses et travailleurs syndiqués.

« Une annonce de vente de l’entreprise à la veille de l’amorce de la négociation est toujours inquiétante. Dans notre situation, l’intérêt d’un futur acquéreur s’est manifesté rapidement. Dès l’annonce officielle de la vente, nous avons été mis en contact rapidement avec le futur propriétaire qui a su nous convaincre de ses intentions de ne pas retarder le processus de négociation » souligne monsieur Stéphane Lacoursière, président du syndicat.

En effet, le futur acquéreur, monsieur Andy Marotta, un acteur  bien connu du secteur du textile au Québec, a pris soin de rencontrer rapidement les représentants du syndicat afin de rassurer ceux-ci sur les perspectives futures de l’entreprise et le processus de négociation qui devait s’amorcer.

Ainsi, le renouvellement de la convention collective échue depuis le 31 décembre 2017 n’aura nécessité que deux journées de négociation.

« Le processus rapide aura permis d’inscrire des gains importants pour nos membres. La présence de l’ancien propriétaire et du nouvel acquéreur à la table des négociations est peu conventionnelle, mais a été profitable pour les parties » souligne monsieur Stéphane Lacoursière.

L’entente signée le 15 mars dernier aura, entre autres, permis aux syndiqués de resserrer les règles régissant les changements technologiques et l’ajout et la bonification de primes diverses.

D’une durée de trois ans, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations générales annuelles des salaires de 2.5 % auxquelles s’ajoute l’équivalent en pourcentage de l’augmentation annuelle du salaire minimum, avec un maximum supplémentaire de 2 %. Ainsi, en 2018, l’augmentation générale des salaires sera de 4.5 %.

« C’est une entente très satisfaisante pour nos membres, elle permet de consolider nos emplois dans une perspective d’augmentation prévue de la capacité de production par le nouvel acquéreur » précise monsieur Stéphane Lacoursière.

En effet, le secteur du textile au Québec est un créneau manufacturier caractérisé par une forte compétition internationale. En plus de consolider les emplois, l’entente entre les parties permet aussi d’assurer l’avenir de la compagnie dans la région ce qui est extrêmement réjouissant pour les travailleuses et travailleurs concernés.

La conclusion du processus d’acquisition de l’entreprise devrait être confirmée sous peu. Les parties se sont engagées mutuellement à faire toutes les requêtes nécessaires auprès du Tribunal administratif du travail pour le transfert de l’accréditation chez le nouvel acquéreur.

La compagnie Coraltex œuvre dans le secteur de la teinture et de la finition de textiles. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Coraltex–CSN représente près d’une trentaine de membres. Il est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC) et au Conseil central de Lanaudière-CSN.

Nouvelle convention collective pour le syndicat du Plastic de Saint-Jacques

Réunis en assemblée générale le 8 février dernier, les salariés du Syndicat du plastic de St-Jacques (CSN) ont donné leur aval à l’entente de principe qui était intervenue quelques jours auparavant avec l’employeur. C’est par un vote favorable à 88 % que les travailleuses et travailleurs ont accepté un contrat de travail d’une durée de 7 ans. Il s’agit d’une première pour ce syndicat qui fêtera ses 45 ans cette année.

L’employeur IPEX était en demande pour une entente longue durée, voulant acheter la paix industrielle afin de s’assurer que l’usine de St-Jacques soit en lice pour les investissements futurs. La compagnie possède quatre (4) établissements au Québec, dont un voisin de St‑Jacques à l’Assomption. Naturellement, ils sont en compétition quand vient le temps de recevoir des investissements.

C’est donc dans cet esprit que le comité de négociation a pesé le pour et le contre de l’offre patronale. De plus, le facteur investissement est l’un des paramètres que la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN) met de l’avant lorsque nous négocions une convention collective de longue durée.

Évidemment, un autre paramètre doit être considéré par le syndicat lorsque vient le temps de signer une entente de longue durée est l’augmentation des salaires. Le comité de négociation avait un mandat sans équivoque à ce sujet, la bonification des salaires étant le point central des demandes syndicales.

Les représentants syndicaux peuvent dire mission accomplie! Ils ont soumis au vote une entente historique. Jamais auparavant le seuil de 2,25 % n’avait été dépassé en ce qui a trait aux augmentations salariales. C’est donc avec une proposition d’augmentation totale de 18,75 % répartie sur 7 ans que le comité de négociation s’est présenté à l’assemblée générale, ce qui représente une augmentation moyenne de 2,7 % par année.

Certaines autres clauses ont été améliorées, entre autres, les libérations syndicales, la banque d’heures supplémentaires, les primes et un rattrapage salarial de 2 % pour les salariés des métiers.

« Nous sommes plus que satisfaits du règlement intervenu entre les parties, tout le monde en sort gagnant » résume François Racine, président du syndicat.

À propos

Le Syndicat du plastic de St-Jacques (CSN) représente 75 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et au Conseil central de Lanaudière-CSN qui lui représente près de 12 000 membres répartis en plus de 81 syndicats sur son territoire.

STT de Albi le géant Hyundai de Mascouche (FIM–CSN)

Suite au dépôt fait le 27 décembre 2017, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Albi le géant Hyundai de Mascouche – CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés du garage, incluant les aviseurs techniques, à l’exception des employés de bureau. »

Une belle histoire !
Cette syndicalisation survient suite aux actions d’un agent multiplicateur en syndicalisation (AMS), qui nous a transmis un contact chez Albi Hyundai de Mascouche. Après quelques démarches et l’appui d’autres AMS, une rencontre a pu être réalisée avec les travailleurs de ce concessionnaire automobile, jusqu’alors syndiqués avec les Teamsters 931. C’est suite à cette rencontre fort intéressante que ces travailleuses et travailleurs ont choisi de changer d’allégeance syndicale et de se joindre à la CSN. Merci aux AMS impliqués, sans qui ce syndicat n’aurait pas joint nos rangs !

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de Lanaudière et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Première convention collective au Théâtre du Vieux-Terrebonne

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Théâtre du Vieux-Terrebonne (FNCCSN) a signé sa première convention collective avec l’employeur le 10 novembre dernier.

Les syndiqués affiliés à la CSN obtiennent un ajustement salarial de l’ordre de 3 %, l’établissement d’un régime volontaire d’épargne retraite avec une participation de l’employeur de 1 %. Le régime de vacances annuelles s’est vu amélioré ainsi qu’un ajout de deux jours de congés personnels par année.

Un comité de relation de travail voit le jour et permettra le maintien de saines relations de travail.  De plus, le syndicat obtient des libérations syndicales payées pour voir aux différentes priorités syndicales.

« Le chemin de la négociation fut long et sinueux, mais le résultat est satisfaisant » explique le président du syndicat, Jacques St-Denis.

À propos du syndicat
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Théâtre du Vieux-Terrebonne (FNCCSN) regroupe 58 salariés dans diverses fonctions liées aux activités du Théâtre du Vieux-Terrebonne et de l’Ile-des-Moulins (Société de développement culturel de Terrebonne- SODECT) et est affilié à la Fédération nationale des communications (FNCCSN) qui regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6 000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation, pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression. Le syndicat est également affilié au Conseil central de LanaudièreCSN qui représente près de 12 000 membres répartis en plus de 81 syndicats sur son territoire.

 

Vote de grève chez Autobus Gil-Ber

Réunis en assemblée générale le 6 novembre 2017, c’est avec une détermination sans borne que les conducteurs et mécaniciens des autobus Gil-Ber, affectés au transport d’élèves de la commission scolaire des Samares, ont adopté à scrutin secret un mandat de grève incluant la grève générale illimitée à être exercé au moment jugé opportun, et ce, dans une proportion de 100 %. Les membres du syndicat ont également adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression à être exercé au moment jugé opportun.

Contexte
La convention collective est échue depuis le 30 juin dernier et les parties s’affairent à négocier. Cependant, les demandes de l’employeur sont élevées et visent à diminuer les conditions de travail de ses conducteurs et mécaniciens d’autobus scolaire.

« Cela est inacceptable et incompréhensible » explique la présidente du syndicat, Josée Dubé. « Nous avons déposé un projet syndical de négociation réaliste. L’employeur a renouvelé ses contrats avec la commission scolaire des Samares pour les 5 prochaines années. Tous les ingrédients sont en place pour maintenir et améliorer nos conditions de travail. »

Secteur difficile
Rappelons que les employeurs de transport scolaire ont des difficultés à recruter des conducteurs et à les garder à leur emploi. « C’est un travail exigeant avec des conditions de travail déjà difficiles. Ils doivent, notamment, assurer la sécurité des élèves, ce n’est pas une mince responsabilité. Alors qu’on leur demande, encore une fois, de baisser leurs conditions de travail, est bien mal perçu par les membres du syndicat, mais aussi par la population en général. » soutien Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics – CSN (FEESP-CSN).

Les parties doivent se revoir pour négocier, le mercredi 22 novembre 2017.

À propos
Le Syndicat des travailleurs des autobus Gil-Ber (CSN) regroupe 70 salarié-es membres de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN et affilié au Conseil central de Lanaudière – CSN. Les autobus Gil-Ber offrent le service de transport scolaire pour la population étudiante des municipalités suivantes : Saint-Lin-Laurentides, Sainte-Julienne, Rawdon, Saint‑Calixte, Chertsey, Entrelacs et Notre-Dame-de-la-Merci.

Une première convention collective pour le syndicat Béton 640

Récemment, les travailleuses et travailleurs de Béton 640 à Terrebonne ont accepté dans une proportion de 100 % les termes de leur première convention collective.

Il aura fallu 6 rencontres de négociation, pour que les parties en arrivent à s’entendre.

Au final, la convention collective d’une durée de trois ans prévoit des augmentations totales et rétroactives des salaires de l’ordre de 10 %, incluant 4,25 % la première année. En plus de ce gain monétaire important, les syndiqués auront dorénavant accès à un Régime enregistré d’épargne retraite pour lequel l’employeur contribuera à la hauteur de 0,95 $ pour chaque heure travaillée pour la durée totale de la convention collective.

L’employeur s’engage de plus à assumer 50 % du coût total de la facture du régime d’assurance collective, à verser une prime de 0,85 $ pour les heures travaillées de soir et de nuit, ainsi qu’à assurer le paiement du temps requis à l’inspection quotidienne et obligatoire des véhicules des chauffeurs ainsi que le temps de lavage des véhicules lorsque requis par l’employeur. Finalement, les heures travaillées chaque jour au-delà de 10 heures par jour seront rémunérées à taux et demi et les heures travaillées le dimanche, elles, seront rémunérées à taux double.

« Au terme de ce processus de négociation, notre décision de former un syndicat et de devenir membre de la CSN aura été gagnante. La négociation aura permis d’améliorer significativement nos conditions de travail et d’atteindre les objectifs visés. Nos membres sont fiers du règlement, et notre solidarité aura été un élément déterminant dans cette négociation », précise Jean-François Chevalier, vice-président du syndicat.

Le Syndicat des opératrices et opérateurs de bétonnières du Grand Montréal‑CSN section Béton 640 représente plus de 20 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière CSN (FIM) et au Conseil central de Lanaudière-CSN.

Les enjeux de santé mentale mis en lumière

Du 15 au 21 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail (SST). Depuis plusieurs années, le Conseil central de Lanaudière­­–CSN (CCL–CSN) profite de l’occasion pour soulever des enjeux de santé et de sécurité propres à un type d’emploi présent sur son territoire. Cette année, l’accent est mis sur le travail des premiers répondants.

« Dans notre région, nous avons plusieurs centaines de femmes et d’hommes qui, dans le cadre de leur travail, interviennent quotidiennement lors d’événements graves. Que ce soit à titre de paramédic ou d’agente et agent correctionnel à l’Établissement Joliette, ces premiers répondants vivent des situations extrêmes qui peuvent avoir des répercussions importantes sur leur santé, particulièrement leur santé mentale », lance Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Afin de faciliter l’accès à des ressources spécialisées pour les travailleuses et les travailleurs de première ligne, les paramédics du Québec ont développé, depuis juin 2015, un partenariat avec La Vigile, une maison d’accueil avec des programmes d’aide particuliers pour les personnes qui portent l’uniforme. Daniel Bourbonnais, vice-président du syndicat des paramédics Laurentides-Lanaudière–CSN, croit que le grand nombre de paramédics qui recourent aux services de La Vigile envoie un message clair. « Notre travail c’est d’intervenir rapidement et efficacement lors de situations d’urgence. Les événements traumatisants auxquels nous sommes confrontés de façon répétée causent très souvent de la souffrance psychologique et c’est le devoir du gouvernement de se préoccuper de la santé de ses employé-es ».

C’est d’ailleurs dans le but d’obtenir une législation québécoise pour la reconnaissance du trouble de stress post-traumatique (TSPT) chez les premiers répondants que le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) a lancé, le 26 septembre dernier, le court-métrage percutant Travailler au bord du gouffre, qui présente la violente réalité dans laquelle évoluent les agentes et agents correctionnels. Ce court-métrage est un des outils utilisés par UCCO-SACC-CSN dans le cadre d’une campagne plus large pour demander aux gouvernements fédéral et provincial de prendre leurs responsabilités vis-à-vis de la santé de tous les travailleurs et les travailleuses de la sécurité publique. « Les dernières données de l’Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique indiquent que près de 30 % des agentes et agents correctionnels développeront un TSPT. Ce chiffre alarmant nous commande de trouver rapidement des solutions concrètes, autant du côté de la prévention que du diagnostic et des traitements », affirme Frédérick Lebeau, président régional du Québec pour UCCO-SACC-CSN.

Lebeau tient aussi à souligner que les législations diffèrent grandement d’une province à l’autre quant à la présomption de stress opérationnel pour les premiers répondants, ce qui entraîne une grave iniquité de traitement pour les agents correctionnels à travers le Canada, particulièrement au Québec, où aucune mesure en ce sens n’existe dans le cadre législatif actuel.

Dans le cadre de cette semaine de sensibilisation, le Conseil central de Lanaudière–CSN (CCL–CSN) invite tous ses syndicats affiliés à tenir une activité sous le thème Prévenir, c’est anticiper. « Nous souhaitons que les syndicats utilisent cette activité pour identifier les risques dans leur milieu de travail et qu’ils trouvent des moyens pour corriger les situations problématiques. Nous organisons aussi une rencontre avec tous les représentants en santé et sécurité des syndicats de la région afin d’échanger sur les bons coups des uns et des autres », ajoute Luce Melançon, vice-présidente du CCL–CSN et responsable du dossier SST.

La CSN profite de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail pour rappeler les statistiques inquiétantes dévoilées en 2016 par la CNESST : 80 morts à la suite d’un accident (11 de plus qu’en 2015) et 137 décès à la suite d’une maladie professionnelle (10 de plus qu’en 2015). «Ces statistiques sont les pires enregistrées depuis les dix dernières années. Il est inacceptable que le travail rende malade ou pis encore, qu’il tue autant dans toutes les régions du Québec », conclut Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.

Mandat de grève à 96 % dans Lanaudière

Réunis samedi dernier en assemblée générale à St‑Alexis de Montcalm, les 200 membres présents du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN se sont prononcées à 96 % en faveur d’une banque de six (6) journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Elles veulent ainsi mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille.

Les travailleuses des CPE de Lanaudière sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit environ 30 mois. « Elles envoient ainsi un message clair au gouvernement de même qu’aux employeurs, déclare madame Francine Ranger présidente du Conseil central de Lanaudière-CSN. Le message est qu’elles sont déterminées à obtenir un contrat de travail leur garantissant des conditions qui leur permettent d’effectuer adéquatement leur travail auprès des enfants. »

Pour sa part, Mme Lili Tremblay, présidente du syndicat régional CSN explique « qu’après 30 rencontres de négociation, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente ». Elle mentionne également que « dans cette négociation, les demandes des employeurs représentent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des syndiquées, mais également dans la qualité des services offerts aux enfants ».

« Il y a là bien plus qu’un conflit employeurs/employées. Par nos revendications, nous permettrons aussi d’assurer la pérennité du réseau des centres de la petite enfance, un réseau fiable et mondialement réputé dont s’est dotée la population du Québec dans le but d’assurer des services de garde éducatifs de qualité pour nos enfants », conclut Mme Tremblay.

À propos

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN compte 22 installations en centres de la petite enfance regroupant plus de 400 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central de Lanaudière-CSN qui représente près de 13 000 membres répartis en plus de 85 syndicats sur son territoire. La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.