Marchons le 29 novembre à Montréal et à Québec

Le 29 novembre, à 13 h, à Montréal et Québec, des organismes de la société civile, des associations étudiantes et des organisations syndicales sortiront ensemble pour lancer le message : « Refusons l’austérité ! » Ce mouvement concerté des acteurs du progrès social veut rappeler au gouvernement Couillard qu’au-delà des consultations publiques « tape à l’œil », nous n’assisterons pas passivement au démantèlement de l’État-providence au Québec.

Un mandat pour détruire le modèle québécois ?

Ce gouvernement a mené, le printemps dernier, une campagne électorale séduisante pour des Québécoises et des Québécois, axée sur le développement du Québec et la création d’emplois. Or, sous prétexte de redresser les finances publiques, on impose au contraire des mesures d’austérité d’une vigueur jamais vue jusqu’à présent. Plutôt que de se concentrer sur le développement, la création d’emplois, la pérennité des services publics et des programmes sociaux ou encore d’avoir le courage d’aller chercher de nouveaux revenus, le Parti libéral veut imposer au cours des deux prochaines années des coupes de plus de 6 milliards de dollars dans les services publics et les programmes sociaux, et ce, dit-il, sans toucher aux services aux citoyens. Nous en doutons fortement, car les faits parlent d’eux-mêmes !

Sous le couvert d’une austérité qui serait salutaire, le gouvernement actuel s’attaque aux missions fondamentales de l’État québécois – missions qui font du Québec une société unique en Amérique du Nord, plus juste et égalitaire. Ailleurs, la désolation règne dans les États où des politiques d’austérité ont été appliquées, Joseph Siglitz l’affirme : l’austérité a échoué. En accentuant les restrictions budgétaires, on amoindrit les symptômes économiques, mais le chômage continue d’être au plus haut et le PIB par habitant demeure en chute libre.

Voulons-nous des mesures cosmétiques pour le Québec, qui n’auront pas d’effet sur sa richesse ? Souhaitons-nous faire du Québec une société déstructurée et désorganisée, qui ne pourra même plus répondre aux besoins intrinsèques de ses citoyennes et de ses citoyens ?

Refusons l’austérité afin d’éviter des coupes inadmissibles dans les services publics et faisons-nous entendre du gouvernement ! Quand bien même ce gouvernement crierait sur tous les toits que les services ne seront que peu ou pas touchés, les coupes actuelles touchent directement l’accessibilité et la qualité des services à la population. Tout y passe ! Autant dans les domaines de la santé, des services sociaux que de l’éducation et de la famille, ces compressions draconiennes frappent de plein fouet les programmes gouvernementaux qui s’adressent à toutes les Québécoises et à tous les Québécois, et particulièrement aux personnes en situation de pauvreté. C’est pourquoi il nous faut réagir afin d’éviter que le Parti libéral continue de s’attaquer aux plus vulnérables. Quant aux bienfaits pour les citoyens en situation de précarité, rappelons que les mesures d’austérité ont jusqu’à maintenant des effets néfastes pour l’emploi : nous en tenons pour preuve une perte de plus de 21 000 emplois en 2014, malgré une promesse du Parti libéral, lors de la campagne électorale, de créer plus de 35 000 emplois cette année et 250 000 pour le mandat.

De plus, les politiques de ce gouvernement sont dangereuses pour notre environnement, en visant une rentabilité à court terme des plus douteuses. La preuve : le Parti libéral en toute hâte, développe dans les forages tout en sabrant du côté de la surveillance environnementale. Encore là, des mesures à court terme et un potentiel de démolition de notre patrimoine à moyen terme sont inévitables.

C’est déjà trop : Refusons l’austérité! Le 29 novembre, participons aux manifestations citoyennes qui se tiendront simultanément à Montréal et à Québec, à 13 heures.

Points de rencontre : • Montréal : Place du Canada (angle Peel et René-Lévesque) • Québec : Place des Champs-de-Bataille (plaines d’Abraham)

Le CHUM n’est pas une occasion d’affaires, mais un service public !

La Coalition CHUs sans PPP manifeste ce midi devant le Palais des congrès pour dénoncer la tenue d’une conférence qui présente le CHUM en PPP comme une belle occasion d’affaires pour la chambre de commerce. Pour la Coalition, cela démontre la dérive de ce projet de privatisation pendant que le gouvernement continue de couper dans les services à la population.

Le CHUM ne doit pas être une occasion d’affaires!

Le Directeur général du CHUM prononce ce midi devant la Chambre de commerce de Montréal une conférence intitulée Le CHUM, un projet de société à réussir tous ensemble. Pour la Coalition, cette conférence vise surtout à mettre de l’avant les occasions d’affaires du futur CHUM en PPP pour les firmes privées.

« Il faut avoir du culot pour présenter le CHUM en PPP comme un projet de société! Depuis quand un projet de société entraîne des coûts supplémentaires de plus de 4 milliards $ qui ont une incidence si importante sur nos finances publiques? Et le gouffre ne s’arrêtera pas là. En plus, les entreprises du PPP vont entretenir à nos frais nos deux hôpitaux pour les 30 prochaines années et personne n’a le droit de savoir combien ils vont nous charger pour ça. On a déjà vu mieux comme projet de société! », lance Pierre J. Hamel, professeur à l’INRS et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

Les CHUs en PPP sont un échec!

Le fiasco des PPP a été lancé par les libéraux de Charest avec Philippe Couillard comme ministre de la Santé et des Services sociaux qui a défendu contre toute logique d’adopter le mode PPP. En 2009, la Coalition dénonçait déjà les dangers du mode PPP, ce qui a été confirmé par le Vérificateur général du Québec qui déclarait que les études étaient biaisées et les chiffres totalement irréalistes. Les nombreuses irrégularités au cœur de la modernisation du CHUM et du CUSM en mode PPP démontrent que les PPP sont loin d’être un projet de société. Pour la Coalition, la démonstration est faite que les CHUs en PPP sont un échec, pensons par exemple à l’accusation de corruption d’Arthur Porter, ex-DG du CUSM, et aux arrestations d’ex-dirigeants de SNC-Lavalin, accusés en lien avec l’octroi des contrats des PPP.

« Le gouvernement prétend agir avec rigueur en coupant dans les services à la population. Pourtant, le minimum de rigueur serait de racheter ces contrats, alors qu’on sait maintenant qu’on pourrait économiser 4 milliards $. Dans son discours inaugural, Philippe Couillard avait promis d’avoir le gouvernement le plus transparent de l’histoire du Québec. Pourquoi le gouvernement fait-il passer le droit commercial avant l’intérêt public? Comment expliquer qu’on ne rende pas publiques toutes les modalités financières de ces contrats qui sont d’une durée de 30 ans? », demande Jacques Benoît, coordonnateur de la Coalition solidarité santé et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

À propos de la Coalition CHUs sans PPP

La Coalition CHUs sans PPP regroupe l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, la Coalition Solidarité Santé, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) .

La dernière carte de l’appui aux PPP en santé vient de tomber !

La Coalition CHUs sans PPP réagit à la sortie d’une étude de l’IRIS démontrant que le rachat des contrats des CHUs en PPP est une alternative à l’austérité libérale. Pour la Coalition, le rachat des contrats des CHUs en PPP devient une carte maîtresse dans le débat sur l’état de nos finances publiques et le gouvernement doit prendre acte de l’échec des PPP.

Une étude majeure qui démontre qu’on doit sortir des PPP

L’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) rendait publique ce matin une note socio-économique évaluant des hypothèses de rachat des contrats des CHUs en PPP. Dans cette étude, l’IRIS révèle que ces projets de privatisation de nos services publics ont un poids important sur nos finances publiques. Il est ainsi établi que le rachat des contrats pourrait permettre d’économiser près de 4 milliards $.

« Il n’y a maintenant plus aucune raison de défendre les PPP pour le CHUM et le CUSM. Le dernier argument restant était celui du coût du rachat des contrats. Maintenant qu’on sait que c’est la seule option viable, il est temps d’agir. On doit mettre un terme à cette dilapidation de nos fonds publics. C’est d’autant plus urgent qu’on s’attaque actuellement aux services à la population par des compressions majeures dans les services publics », explique Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

C’est le temps de prendre acte de l’échec des PPP

À partir d’une analyse des projets de PPP à l’international, l’étude rend compte des inconvénients des PPP :

–         – les coûts réels payés par la partie publique sont beaucoup plus élevés que ceux prévus,

–      – les contrats de PPP baignent dans une grande opacité qui empêche de connaître les coûts réels que nous aurons à payer sur une très longue période,

–         – les contrats sont très rigides et laissent peu de marge de manœuvre à la partie publique.

« Ailleurs dans le monde, des gouvernements sont passés à l’action et ont pris acte de l’échec des PPP. D’ailleurs, plusieurs ont été rachetés par la partie publique. Le rachat des contrats des CHUs en PPP permettrait d’économiser près de 4 milliards de dollars. On est en droit de se demander ce qu’attend le gouvernement Couillard pour agir. Est-il en mesure d’admettre l’échec des PPP et d’envisager le rachat de ces contrats ? », se questionne Pierre J. Hamel, professeur à l’INRS et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

À propos de la Coalition CHUs sans PPP

La Coalition CHUs sans PPP regroupe l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, la Coalition Solidarité Santé, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) .

 

Il y a un an, les salarié-es de six dépanneurs Couche-Tard signaient une première convention collective

En cette journée qui marque le premier anniversaire de la signature d’une convention collective dans six dépanneurs Couche-Tard, la Fédération du commerce-CSN (FC-CSN) tient à souligner le courage et l’importance du geste qu’ont posé les salarié-es qui se sont syndiqués devant l’empire Couche-Tard – qui est bien loin du « petit magasin du coin ». Cette victoire est d’autant plus importante que c’est d’abord une première en Amérique du Nord dans ce type de commerce de détail et ensuite parce qu’elle a eu un impact sur l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de l’entreprise.

« Le respect, ça n’a pas de prix et la FC-CSN, en appuyant cette lutte, a voulu envoyer un message clair aux différents dirigeants du commerce de détail, dont Couche-Tard au premier chef : en 2014, au Québec, faire travailler des gens dans des conditions de travail déplorables, c’est honteux. Ça ne fait que confirmer le bien-fondé des revendications des travailleurs qui ont exigé et exigent toujours d’être respectés », fait valoir d’entrée de jeu David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce-CSN.

La première convention collective des travailleuses et des travailleurs de Couche-Tard repose principalement sur quatre volets : santé et sécurité au travail, salaires, organisation du travail ainsi que reconnaissance et vie syndicale.

Parce qu’ils ont choisi d’être syndiqués, les salarié-es des dépanneurs Couche-Tard de Boisbriand, dans les Laurentides, de Pierrefonds sur l’île de Montréal, de Montréal sur le boulevard Henri-Bourassa, de Saint-Liboire et de Saint-Hubert en Montérégie, de même qu’à Victoriaville, dans le Centre-du-Québec ont fait des gains qui ont profité à tous les préposé-es de Couche-Tard du Québec.

En effet, depuis janvier 2014, Couche-Tard a tenté de minimiser les gains de ses salarié-es syndiqués en procédant au rehaussement des conditions de travail similaires à l’ensemble des autres succursales non-syndiquées. Ainsi, grâce à leur lutte, la centaine de salarié-es qui ont résisté et se sont tenus debout ont permis à plus de 5000 autres employés d’améliorer leurs conditions de travail.

« La syndicalisation demeure encore le meilleur moyen pour assurer sa sécurité d’emploi. Car malgré l’augmentation de salaire et l’amélioration des conditions qui visaient surtout à contrer la syndicalisation, les gérants peuvent encore faire ce qu’ils veulent, contrairement aux magasins où il y a des préposé-es qui sont syndiqués », affirme David Bergeron-Cyr.

Rappelons que l’empire du hibou a étendu ses ailes et s’est doté de plus de 12 500 sites partout dans le monde, avec plus de 80 000 employé-es aux États-Unis, au Canada, au Mexique et en Asie. Alain Bouchard, qui assure à présent la présidence du conseil d’administration, fait en moyenne 400 fois le salaire annuel d’un préposé et 272 fois le salaire annuel d’un gérant.

Comme nous le rappellent souvent plusieurs salarié-es syndiqués de chez Couche-Tard : « On le fait pour nous, mais on le fait surtout pour ceux qui nous suivent », conclut le responsable syndical.

À propos de la Fédération du commerce-CSN

La Fédération du commerce (FC-CSN) compte plus de 30 000 membres regroupés dans 350 syndicats locaux présents dans les secteurs de la vente de gros et de détail, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

La CSN invite ses membres à participer aux manifestations du 31 octobre

Devant la multiplication des annonces de compressions budgétaires par le gouvernement de Philippe Couillard, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance un appel à ses membres et à la population à participer aux manifestations qui se tiendront dans plusieurs villes du Québec le vendredi 31 octobre.

« Depuis la rentrée parlementaire, si les annonces de réduction de services à la population et de coupes dans les programmes sociaux se multiplient, la contestation contre les mesures d’austérité, elle, s’intensifie », mentionne le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« Toutes les semaines, les travailleuses et les travailleurs, les citoyennes et les citoyens prennent la rue pour dénoncer ce démantèlement de l’État social québécois. Les gens ont de plus en plus conscience des objectifs du plan de démolition du gouvernement Couillard. Malgré l’ampleur des effets des politiques d’austérité jusqu’à maintenant, le pire nous guette, car pour l’atteinte de son objectif insensé de déficit zéro pour 2015-2016 avec des compressions de plus de 6 milliards de dollars, nous appréhendons la disparition de services, de programmes, voire d’établissements de santé, comme en 1996, sous le gouvernement Bouchard. »

Le 31 octobre est une belle occasion de démontrer notre refus à l’austérité d’un gouvernement qui n’a jamais fait campagne en ce sens. « Durant la campagne électorale, le Parti libéral a parlé de dialogue, de développement économique, de création d’emplois, poursuit le président de la CSN. Que voit-on aujourd’hui ? Tout le contraire. Le Québec se retrouve même avec un déficit de plus de 21 000 emplois. L’austérité est un échec. » Le 28 octobre, la CSN aura l’occasion de présenter ses orientations à la Commission d’examen sur la fiscalité, à Québec. Elle y livrera un plaidoyer pour la solidarité en matière de fiscalité.

Le 31 octobre, des manifestations organisées par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics se tiendront à Rimouski, à Baie-Comeau, à La Tuque, à Sherbrooke et à Jonquière. À Montréal, elle convie la population à une manifestation nationale. Jacques Létourneau : « Nous invitons nos membres et la population à y prendre part pour refuser le plan de démolition du gouvernement Couillard. »

Les syndicats montréalais de la FSSS-CSN se mobilisent pour le maintien des soins à la population

Les syndicats montréalais de la FSSS-CSN se sont rassemblés ce midi devant l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont pour dénoncer les compressions budgétaires dans l’établissement. Les syndicats s’attaquent de plus au projet de loi 10 qui désorganisera le réseau de la santé et des services sociaux. Pour la FSSS-CSN, l’austérité libérale attaque directement les soins à la population et la riposte s’organise pour défendre les services publics.

Les compressions budgétaires à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Des travailleuses et travailleurs de plusieurs établissements de santé et de services sociaux de la région montréalaise sont présents à la manifestation devant l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. « Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour lancer un message clair : on ne peut plus accepter d’autres coupes en santé et services sociaux. Les coupes touchent directement les soins à Maisonneuve-Rosemont », lance Marc Cuconati, président du STT de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (CSN). Les compressions à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont atteignent plus de 5 millions $ en 2014-2015. Depuis le début de l’année 2014, il y a eu près de 40 abolitions de postes, aussi bien dans le secteur paratechnique, auxiliaire, mais aussi chez les technicien-nes et les professionnel-les. À Maisonneuve-Rosemont, les coupes touchent aussi le département de la salubrité, où l’employeur ne procédera plus au remplacement de plusieurs travailleuses et travailleurs lors de congé de maladie. Ces non-remplacements touchent aussi plusieurs postes de professionnel-les, ce qui a pour conséquence d’augmenter les délais pour les usagères et usagers. « C’est la population qui paie le prix des compressions du gouvernement. Les abolitions de postes et les réductions de services à Maisonneuve-Rosemont sont de bons exemples des impacts pour la population », explique Mathieu Beaudry, président du Syndicat des techniciens(nes) et des professionnels(les) de la santé et des services sociaux de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (CSN).

En marche contre l’austérité partout dans la région montréalaise et au Québec

Les compressions imposées par le gouvernement Couillard obligent les établissements de santé et de services sociaux à procéder à des coupes dans les services. De plus en plus de syndicats de la FSSS-CSN démontrent que ces coupes ont des impacts pour la population. « On le voit au CSSS Laval comme ici à Maisonneuve-Rosemont, il n’y a plus de gras à couper : on attaque directement les soins ! En plus de ces coupes s’ajoute un projet de loi qui désorganisera le réseau pour plusieurs années. Pendant ce temps, les problèmes qui concernent la population sont laissés dans l’ombre par le gouvernement. Pourtant, des solutions existent comme le développement de la première ligne, la prise en charge des maladies chroniques et les soins à domicile; c’est à cela que doit s’attaquer le gouvernement plutôt que d’y aller d’une autre réforme de structures néfaste », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Qui enquêtera sur le scandale des CHUs en PPP?

La Coalition CHUs sans PPP s’étonne que la commission Charbonneau n’ait pas souhaité l’entendre durant ses consultations publiques. La Coalition a déposé un mémoire qui met en lumière plusieurs irrégularités dans le dossier des CHUs en PPP. Elle demande la tenue d’une rencontre d’urgence avec le gouvernement pour discuter des enjeux entourant ces investissements publics qui se chiffrent maintenant à plus de 7 milliards $.

Une enquête approfondie est nécessaire

En juillet dernier, la Coalition CHUs sans PPP déposait un mémoire pour être entendue devant la commission Charbonneau. La semaine dernière, la Coalition apprenait que la commission Charbonneau ne l’entendrait pas durant ses consultations publiques. Dans son mémoire, la Coalition réclame notamment un examen approfondi du processus ayant mené à l’octroi des contrats en PPP pour la modernisation des deux centres hospitaliers universitaires montréalais. « Le gouvernement s’est fait élire en promettant plus de transparence. S’il veut être conséquent, qu’il rende publiques les informations relatives aux contrats, aux dépenses et aux engagements de l’État et de ses représentants dans les PPP des CHUs. Plus vite il le fera, plus vite nous économiserons. Qu’il lance une enquête approfondie sur les CHUs en PPP! C’est à se demander à qui profite le flou actuel sur l’octroi de ces contrats », déclare Pierre J. Hamel, professeur à l’INRS et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

Trouver une solution aux CHUs en PPP pour l’avenir de nos finances publiques

Plusieurs révélations ont démontré l’impact négatif des CHUs en PPP dans les dernières années. Opacité dans le processus d’octroi des contrats, accusation de corruption dans l’attribution du contrat au CUSM, dépassements de coûts de plusieurs milliards, coûts juridiques en forte hausse : plus on laisse traîner la situation, plus la catastrophe annoncée que sont les CHUs en PPP prend de l’ampleur. La semaine dernière, nous apprenions de plus que plusieurs litiges sont en cours au CUSM en raison de l’empressement à réaliser des plans trop minimalistes.

« Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement n’entend pas agir au sujet des CHUs en PPP, alors qu’on parle de réduire les dépenses de l’État. Comment le gouvernement peut-il prétendre que les PPP sont la solution alors que le coût des CHUs en PPP dépasserait ce qui était prévu d’environ 4 milliards $ ? Pendant qu’on continue de couper dans les soins de santé, le ministre peut-il nous dire quels seront les paiements associés aux CHUs en PPP? », demande Jacques Benoît, coordonnateur de la Coalition Solidarité santé et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

À propos de la Coalition CHUs sans PPP

La Coalition CHUs sans PPP regroupe l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, la Coalition Solidarité Santé, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

La FSSS–CSN en mode mobilisation pour défendre les services à la population

« Le parti libéral a les deux mains sur le volant… d’un bulldozer. Il veut nous faire croire qu’il n’y a aucune alternative à ses politiques d’austérité. Il y va de menaces à peine voilées à l’égard de toutes celles et de tous ceux qui oseraient questionner le démantèlement de l’État québécois auquel il se livre… À la FSSS–CSN, nous ne nous laisserons certainement pas intimider! Nous savons que la population tient fortement au réseau public de santé et de services sociaux et qu’elle attend du gouvernement qu’il l’améliore plutôt que de le détruire. Comme syndicats, nous avons le devoir de défendre le réseau, de défendre les services à la population et nous entendons faire précisément cela ».

C’est ainsi que le président de la plus importante organisation syndicale de la santé et des services sociaux, Jeff Begley, a accueilli des centaines de délégué-es syndicaux réunis aujourd’hui, à Montréal, pour adopter un plan d’action majeur contre les politiques d’austérité, dont le projet de loi 10.

Structures mammouths

Le projet de réforme des structures en santé et services sociaux – le projet de loi 10 – ne passe pas du tout auprès des intervenantes et des intervenants qui soutiennent ce réseau, jour après jour, par leur travail et leur engagement. La réforme va dans le sens contraire de toutes les pistes de solutions que mettent en avant, non seulement les syndicats, mais aussi les associations qui défendent les droits des usagères et des usagers ainsi que des directions d’établissement.

Pour la FSSS–CSN, le projet de loi 10, s’il était adopté, provoquerait un chaos et la paralysie dans le réseau, alors que toutes les énergies devraient être concentrées sur les besoins de la population plutôt que sur un énième rebrassage des structures. La FSSS considère que l’abolition des agences, la constitution de structures « mammouths » et la concentration des pouvoirs dans les mains du ministre ne règleront pas les problèmes de surcharge de travail, du taux d’encadrement trop élevé, du sous-financement des services sociaux et de la multiplication des recours au secteur privé, à grands frais. Au contraire! Les citoyennes et les citoyens seront plus éloignés que jamais des centres de décision. De plus, la FSSS se demande pourquoi le ministre tient tant à remplacer les membres des actuels conseils d’administration, bénévoles et élus par la communauté, par des administrateurs nommés par Québec et rémunérés…

Refusons l’austérité

Lors d’une manifestation tenue ce midi devant les bureaux montréalais de Philippe Couillard, le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, a réitéré l’appui indéfectible de la confédération syndicale à l’égard de toutes celles et ceux qui se mobilisent contre les politiques d’austérité. « Ce n’est pas vrai que les compressions se font sans impact sur les services. On le voit chaque jour. Ce gouvernement fait le choix politique de couper dans les services et les programmes au lieu de regarder ce qui pourrait être fait du côté de la fiscalité ou de meilleures pratiques dans le secteur public, comme réduire la sous-traitance. L’austérité détruit. L’austérité est un échec. L’austérité n’est pas une solution. L’approche du gouvernement est idéologique et son vernis de légitimité commence déjà à craquer » souligne-t-il.

« Le gouvernement libéral trouvera la CSN sur son chemin, c’est certain, d’ajouter la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Dominique Daigneault, également présente à la manifestation de ce midi. Le parti libéral du Québec s’est fait élire en promettant de protéger les plus vulnérables et les services publics. Il n’a jamais parlé de couper dans les fonds de retraite des travailleurs. Il n’a jamais parlé de démanteler le système de santé. Au contraire, Philippe Couillard traitait François Legault de démagogue, lui qui promettait d’abolir les agences de santé. Aujourd’hui, il profite de sa majorité parlementaire pour imposer un projet antisocial, sans aucun dialogue, aucune transparence, malgré ses promesses en ce sens. Nous ne laisserons pas saccager ce que nous avons construit ces 50 dernières années. »

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. Représentant des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d’emploi, dans tous les types d’établissement, la FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval et du Grand Nord, soit plus de 92 000 travailleuses et travailleurs œuvrant dans tous les secteurs d’activité, répartis dans quelque 400 syndicats.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs dans près de 2000 syndicats, de tous les secteur, partout au Québec.

Vote de grève unanime dans le transport scolaire à la CSDM

Réunis en assemblée générale hier soir, les chauffeurs d’autobus de la division Montréal de la compagnie La Montréalaise ont voté à l’unanimité , à scrutin secret, pour le déclenchement d’une grève au moment jugé opportun. Ils avaient auparavant rejeté l’offre finale de l’employeur du 29 septembre. Leur contrat de travail est échu depuis maintenant 27 mois.

La question des salaires est au cœur du litige. Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus La Montréalaise-CSN demandent un rattrapage salarial basé sur les salaires payé s par le même employeur aux chauffeurs de son autre division pour des contrats pourtant similaires. De son côté , l’employeur s’entête à n’offrir que l’IPC pour les deux années passées et un maigre 1,5  % par année pour 2015, 2016 et 2017. De plus, jetant de l’huile sur le feu, l’employeur veut appauvrir les travailleurs en baissant leur rémunération lors du travail à l’occasion de voyages nolisés.

Outre la cueillette d’enfants habitant sur le territoire de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), la grève pourrait aussi affecter le Collège Français ainsi que l’Université de Montréal. Les deux parties se rencontreront à nouveau, à la demande du syndicat, lors d’un processus de conciliation au ministère du Travail le 31 octobre prochain.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Autobus La Montréalaise-CSN est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et à la Fédération des employées et employés des services publics – CSN (FEESP). Le secteur transport scolaire de la FEESP-CSN regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3000 conductrices et conducteurs.

Grand rassemblement et manifestation de la Coalition syndicale à Montréal

Ce jeudi matin, plus d’un millier de représentants de la Coalition syndicale pour la libre négociation se sont réunis au Palais des congrès de Montréal pour adopter un plan de mobilisation. Ce plan confirme la tenue d’un « Grand Dérangement » de 24 heures au cours des prochaines semaines, ainsi que de plusieurs manifestations.

Dès la levée de l’assemblée, les participants se sont dirigés devant l’hôtel Le Reine Élizabeth, sur René-Lévesque, pour manifester de 11 h 45 à 13 h. À l’intérieur se tenait le « Grand Forum pour de nouveaux partenariats », organisé par l’Institut pour le partenariat public-privé et l’Union des municipalités du Québec. Plusieurs représentants du gouvernement Couillard et élus municipaux participent à l’événement en compagnie de représentants de grandes firmes et grands cabinets. Les quelque 2000 manifestants de la Coalition ont rappelé leur slogan aux convives : « On n’a rien volé (nous). »

« Les employés municipaux sont mobilisés au maximum face à un gouvernement qui tire aveuglément sur tout ce qui bouge. Malgré toutes les solutions et tous les compromis que nous avons adoptés et proposés, le projet de loi 3 n’a pas changé sur le fond. Il n’y a toujours pas de place pour de vraies négociations », a déploré Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Comme beaucoup de gens ces temps-ci au Québec, les employés municipaux ont bien du mal à se faire entendre par le gouvernement libéral. Nous entamons donc une nouvelle phase d’action. Nous allons déranger le moins possible la population et le plus possible ceux qui veulent nous voler nos régimes de retraite », ont lancé Denis Côté de la FPMQ, Ronald Martin du RAPQ, Yves Francoeur de la FPPM, Denis Marcoux de la FEESP-CSN et Jean Gagnon de la FISA.

L’assemblée de l’avant-midi a également permis aux participants de faire le point sur les contestations juridiques à venir. Ils ont aussi entériné une résolution d’appui aux employés municipaux de Montréal visés par des sanctions, dont Ronald Martin.

La Coalition regroupe plus de 65 000 cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Ses revendications sont expliquées sur le site librenego.com

Elle est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Une perte d’expertise régionale et un impact direct sur les soins

Le personnel des agences régionales de santé et de services sociaux affilié-es à la CSN a dénoncé aujourd’hui en conférence de presse les répercussions importantes sur les soins et les services rendus à la population qu’entraînera le projet de loi 10 du ministre Gaétan Barrette. Une perte d’expertise régionale et une concentration majeure des ressources autour des centres hospitaliers sont à prévoir.

Perte d’expertise locale

Le projet de loi 10, qui prévoit l’abolition des agences, engendrera l’effritement d’une expertise locale essentielle à la coordination des soins et des services des régions et des sous-régions. « C’est cette expertise, cette connaissance réelle du terrain, qui permet d’organiser les soins et les services en fonction des besoins des populations, explique Michel Tremblay, président de la FP-CSN. Avec la création des nouvelles structures mammouths que seront les CISSS, il sera extrêmement difficile pour le ministère de répondre aussi efficacement aux besoins. » Le ministre voudrait bien faire croire, de façon réductrice, que le travail effectué par le personnel d’agence n’est que bureaucratique et inutile. Mais c’est précisément ce travail administratif qui permet une coordination efficace et adaptée des politiques de santé et de services sociaux. « Ce ne sont pas des structures que nous défendons aujourd’hui, mais bien une expertise qui disparaîtra avec ce projet de loi », précise Michel Tremblay.

Une approche hospitalocentriste

Le projet de loi 10 imposera inévitablement une vision hospitalocentriste du réseau. Puisque tous les nouveaux CISSS regrouperont un ou plusieurs centres hospitaliers, une concentration majeure des ressources financières et humaines s’effectuera autour des hôpitaux. « Nous observons déjà ce phénomène dans les CSSS qui regroupent des hôpitaux. La création des CISSS ne viendra qu’accentuer le problème », croit pour sa part Étienne Blanchette de l’agence de l’Estrie et membre de la FSSS-CSN. « Quand c’est l’hôpital qui gobe la plus grande part du budget, ce sont les autres soins et autres services offerts qui en souffrent. À titre d’exemple, il se peut que dans le cadre de mon travail, je juge qu’il est important d’octroyer du financement aux cuisines populaires de la région afin d’aider les familles plus pauvres. Mais si tout l’argent est monopolisé par les hôpitaux, c’est exactement ce genre d’approche régionale qui disparaîtra. »

De nombreux dossiers négligés

Déjà aux prises avec des coupes majeures, le personnel d’agence déplore le fait que dans plusieurs régions, de nombreux dossiers ne sont plus pris efficacement en charge, ce que le projet de loi viendra amplifier. « Rappelons que des coupes de 5,1 % ont été imposées aux agences pour 2013-2014 et cela a déjà un impact sur notre travail », note pour sa part Louise Lemire de l’agence de Lanaudière. « Chez nous, plus personne n’est en mesure de s’occuper efficacement, faute de moyens, de prévention du jeu pathologique, de la santé et du bien-être des femmes, etc. Avec le projet de loi 10, d’autres dossiers sont à risque de devenir négligés, tels la dépendance, le maintien à domicile ou les aidants naturels », précise-t-elle. Même chose du côté de Montréal, où les dossiers négligés sont légions. « La déficience intellectuelle et les troubles envahissants du développement sont des dossiers pour lesquels le personnel d’agence ne peut remplir son rôle entièrement. Même chose pour les services spécialisés tels les soins de la vision ou l’endoscopie, explique Jennifer Dahak de l’agence de Montréal. Et il est évident pour nous que le projet de loi 10 viendra aggraver la situation et plombera cette nécessaire organisation régionale des soins et des services à offrir » conclut-elle.

Pouvoirs accrus du ministre

Les pouvoirs accrus du ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette inquiètent aussi le personnel d’agence qui y voit la perte d’une autonomie régionale essentielle. « Nous nous inquiétons de la perte des instances démocratiques en santé en raison de la disparition des rôles d’administrateur accessibles à la population civile pour chaque CSSS et à l’agence. Maintenant, le ministre aura la mainmise complète du système de santé en élisant tous les membres du CA des structures mammouths que seront les CISSS », dénonce pour sa part Kevin Coulombe de l’agence de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont les Agences de la santé et des services sociaux.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Les travailleuses et travailleurs veulent s’assurer du maintien des services

Les travailleuses et travailleurs du CSSS Laval dénoncent de nouvelles compressions budgétaires qui ont entraîné des abolitions de postes à l’unité de débordement de l’urgence. Les mesures d’austérité du gouvernement libéral conduisent au démantèlement des services publics et la riposte s’organise dans les syndicats du réseau de la santé et des services sociaux.

Le CSSS Laval annonçait que les compressions imposées par le gouvernement libéral avaient pour conséquence d’entraîner des abolitions de postes à l’unité de débordement de l’urgence. À partir d’aujourd’hui, 8 postes de préposé-es aux bénéficiaires sont abolis à l’Hôpital de la Cité-de-la-santé.

Le syndicat CSN du CSSS Laval a tenu un vote pour obtenir un mandat de grève afin d’assurer que les services à la population soient maintenus. Consultés par référendum, les travailleuses et travailleurs se sont positionnés à plus de 93% pour un mandat de grève. Les parties sont passées devant le Conseil des services essentiels le 4 octobre. Le Conseil est en accord avec le syndicat sur les impacts que ces abolitions auront sur les services. Il s’engage à surveiller la situation de près et invite le syndicat à s’adresser à lui si les soins ne sont pas adéquats suite aux abolitions de postes.

« On est maintenant rendu à couper dans l’os! Quand on a appris que des postes de préposé-es seraient abolis, nous avons décidé d’agir. Les travailleuses et travailleurs du CSSS voulaient passer à l’action en s’assurant que les services à la population ne soient pas atteints. Quand on est rendu à donner des soins en bas des services essentiels, c’est parce qu’il y a un problème », explique Marjolaine Aubé, présidente du syndicat CSN du CSSS Laval.

À force de couper, on détruit!

L’application des compressions budgétaires de 12 millions de dollars pour 2014-2015 a pour conséquence de diminuer des services indispensables pour la population. Ces coupes, qui s’ajoutent à celles des dernières années, abaissent même le niveau de services en deçà des services essentiels, soit à un niveau de 75%. En obtenant un mandat de grève, le syndicat souhaitait s’assurer que les services à la population soient maintenus par l’application des services essentiels.

« Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est interpeller directement le ministre Barrette. Cessons les beaux discours et parlons des vraies affaires : ils sont actuellement en train de s’en prendre directement aux soins que reçoit la population. Toutes les solutions que nous mettons de l’avant, notamment pour réduire la part du privé et économiser des fonds publics sont ignorées par le gouvernement. Pendant ce temps, il s’attaque directement aux soins en compressant année après année les budgets », déclare Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Les essentiels se mobilisent!

Les travailleuses et travailleurs se mobilisent de plus en plus pour lutter contre le démantèlement du système public de santé et de services sociaux. « Pendant que le ministre Barrette et le gouvernement continuent de saper dans les soins à la population en poursuivant sur la voie inquiétante de l’austérité, ce sont les travailleuses et travailleurs qui passent à l’action. Nous nous mobiliserons partout au Québec pour défendre nos services publics », annonce Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« La réforme des structures que propose le ministre Barrette ne règlera pas les problèmes du système de santé. Et cela n’a rien d’étonnant puisque l’intention réelle est de comprimer les dépenses et de centraliser, comme jamais auparavant, presque tous les pouvoirs entre les mains du ministre. Des CSSS mammouths n’amélioreront ni les services ni l’organisation du réseau. Il n’y a rien dans cette réforme pour faciliter l’accès à un médecin de famille, pour désengorger les urgences, pour répondre aux besoins criants de soins à domicile et rien non plus pour soutenir les proches aidants ou améliorer les services de 1ère ligne. Au contraire, ce gouvernement multiplie les compressions et veut nous faire croire que le tout se fera sans douleur et sans qu’on touche aux services à la population. Est-ce de l’aveuglement ou du cynisme? », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La CSN prend part à la vigile du 4 octobre pour la tenue d’une commission d’enquête

Le samedi 4 octobre, la CSN participera à la vigile de Montréal pour les femmes autochtones disparues et assassinées, organisée par Missing Justice et Centre for Gender Advocacy. De plus, pour une première fois, des vigiles se tiendront dans plusieurs régions du Québec en réponse à l’appel lancé par la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes.

La CSN joint ainsi sa voix à la leur pour exhorter le gouvernement fédéral de mettre en place rapidement une commission d’enquête nationale concernant la disparition et l’assassinat de 1186 femmes autochtones. Rappelons qu’en août dernier, le premier ministre Harper opposait à nouveau une fin de non-recevoir à une enquête nationale. Niant le caractère sociologique du phénomène, il déclarait : « C’est un crime contre des personnes innocentes et le dossier doit être traité selon cet angle. »

« Réduire cette question à une dimension de sécurité publique en refusant d’établir un lien avec les conditions de vie des victimes est parfaitement odieux », s’indigne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Dans un rapport datant de 2009, Statistique Canada révélait que les femmes autochtones sont trois fois plus susceptibles que les autres femmes d’être victimes de violence. Elles sont aussi surreprésentées à titre de victimes d’homicides.

« Rien ne peut justifier l’entêtement du gouvernement devant ce scandaleux phénomène social. Que faudra-t-il à Stephen Harper pour accepter de mettre en place cette commission, demandée partout au Canada? » s’est-elle finalement interrogée en guise de conclusion.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

« Le gouvernement Couillard promet le pire au Québec », dit la CSN

Les coupes annoncées entre autres dans les services en santé mentale visant les plus démunis à Montréal, ne sont qu’un avant-goût de la médecine d’austérité qui sera administrée au Québec au cours des prochains mois, dénonce la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Réagissant aux reportages du quotidien Le Devoir et de Radio-Canada sur les compressions de 100 millions $ prévues par l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal cette année, qui frapperont les personnes âgées et les plus démunis qui requièrent des services en santé mentale, la CSN a pourfendu le double discours des libéraux. « Sous le vocable trompeur d’optimisation, le gouvernement Couillard sabre les budgets, a mentionné le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Au bout du compte, c’est aux services qu’on s’attaque et en définitive c’est une population dans le besoin qui en subit les contrecoups. »

Le Devoir rapporte que les libéraux veulent diminuer la qualité et l’accessibilité des services à la population montréalaise parce qu’elle bénéficierait de « programmes riches » et que la métropole serait « mieux pourvue » que le reste du Québec. « De quoi parle-t-on au juste? a poursuivi Jean Lacharité. De services déjà comprimés par 25 ans de coupes budgétaires et de sous-financement malgré la vulnérabilité de certaines clientèles. »

La semaine dernière, la CSN s’est lancée dans une campagne contre les politiques d’austérité du gouvernement Couillard et a souhaité la formation d’un large front social pour s’opposer à son plan de démolition de l’État social québécois. « Ce que nous voyons avec ces coupes, et celles qui suivront l’adoption de la réforme mammouth en santé du ministre Barrette avec son projet de loi 10, n’est qu’un aperçu de ce qui attend le Québec avec le régime d’austérité des libéraux, a poursuivi le vice-président de la CSN. Les effets se font déjà sentir sur les services. Alors, imaginez ce qu’il adviendra lorsqu’il atteindra la cible de 2 milliards qu’il veut retrancher au budget de la santé et des services sociaux. » Le gouvernement a d’autres choix.

La CSN plaide pour reporter l’atteinte du déficit zéro et trouver de nouvelles sources de revenus pour maintenir l’ensemble des services publics et des programmes sociaux qui font du Québec un État unique en Amérique du Nord.

La CSN, pour l’action sur les changements climatiques

À Montréal comme à New York, la CSN a été présente pour le climat, aujourd’hui, à la veille d’un sommet névralgique des Nations Unies sur les changements climatiques.

Des membres de la CSN ont marché sous la bannière du Conseil central du Montréal métropolitain, se joignant à plusieurs milliers de Québécoises et de Québécois pour réclamer une action internationale immédiate pour contrer les gaz à effet de serre.

À New York, où plus de 100 000 manifestants ont investi les rues, la CSN était représentée par Nathalie Guay, adjointe au comité exécutif et responsable des relations internationales. Elle a pris part à la marche avec une délégation de 120 militantes et militants québécois, organisée par Équiterre. Le mouvement syndical américain a aussi joué un rôle central dans cette mobilisation, soulignant le fait que les travailleuses et les travailleurs syndiqués ont été les premiers répondants à risquer leurs vies dans des désastres environnementaux – comme l’ouragan Sandy – causés par les changements climatiques.

À Montréal, les marcheurs affichant des cœurs verts ont dénoncé le gouvernement fédéral conservateur pour avoir retiré le Canada de l’accord de Kyoto sur les gaz à effet de serre. Le premier ministre Stephen Harper brillera par son absence parmi 125 autres chefs d’État qui participeront au sommet des Nations Unies, lundi.

Ailleurs dans le monde, des marches et des manifestations pour le climat ont été tenues dans plus de 2700 villes sur les cinq continents : une mobilisation internationale sans précédent afin de donner un coup d’élan aux pourparlers à l’ONU demain, qui visent à préparer la Conférence mondiale sur les changements climatiques de Paris de l’automne 2015.

Ce sont 59 familles qui seront éprouvées par la perte des 59 emplois, déplore la CSN

À l’occasion d’un rassemblement tenu devant Sucre Lantic pour dénoncer les mises à pied sauvages annoncées il y a une semaine et démontrer de la solidarité envers les 59 personnes touchées, la CSN tenait a mis en lumière les graves erreurs commises par la direction. Ces erreurs, empreintes d’amateurisme, risquent de perturber la productivité de l’usine sucrière et la paix industrielle.

Le respect, une valeur qui ne vaut pas grand-chose

« C’est un véritable choc qui est survenu le jeudi 11 septembre, alors que 59 travailleuses et travailleurs dévoués se sont fait montrer la porte, avec très peu de respect, certains ayant été escortés par des agents de sécurité. Les gens ne décolèrent pas », déplore d’entrée de jeu Marc L’Heureux, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Sucre Lantic-CSN, qui représente les employés affectés à la production, à l’emballage, à l’entrepôt/expédition, à la maintenance, à l’entretien et à la salubrité.

Même son de cloche du côté du Syndicat des techniciennes et des techniciens du département de qualité de Sucre Lantic-CSN : « Nous sommes choqués de constater que la direction a agi avec amateurisme et aussi peu de préparation. En outre, dans son choix d’abolir deux postes de techniciens, elle dévalorise le travail de personnes qualifiées pour assurer le contrôle de la qualité. Au final, c’est la réputation de Sucre Lantic qui en paiera le prix », se désole Jade Wang, la présidente du syndicat.

Une décision regrettable

« Sucre Lantic se drape de beaux atours sociaux en s’impliquant dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Pourtant elle se permet de mettre 59 personnes à la rue, rendant ainsi précaires 59 familles! C’est un drame pour ces personnes. Les travailleuses et les travailleurs et leurs familles ne méritaient pas que l’on supprime leurs emplois au nom d’une soi-disant productivité. Quelle est la finalité? Sucrer au passage les actionnaires? » fustige Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CSN).

Pour la suite des choses

« Sucre Lantic a agi avec précipitation et maladresse. Nous demandons à présent à la direction qu’elle corrige le tir en aménageant du temps et de l’espace pour la suite des choses », lance David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce-CSN. « Cela passe par la négociation, qui permettra d’amoindrir les impacts, notamment par de meilleures indemnités de départ ou encore par l’annulation de l’abolition de postes. Au final, une décision bâclée de la sorte aura des conséquences sur l’organisation de la production et la direction aura à en payer le prix. De plus, quels seront les impacts de ces abolitions sur la santé et la sécurité des travailleurs? J’ose croire que la direction de Sucre Lantic aura des réponses et ne reproduira pas d’autres graves erreurs », martèle en conclusion le leader syndical.

À propos du STT de Sucre Lantic-CSN, du STTDQ de Sucre Lantic-CSN, du CCMM-CSN et de la FC-CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sucre Lantic-CSN compte près de 200 membres affectés à la production, à l’emballage, à l’entrepôt/expédition, à la maintenance, à l’entretien et à la salubrité, alors que le Syndicat des techniciennes et des techniciens du département de qualité de Sucre Lantic-CSN représente 10 techniciens de laboratoire et sont affiliés à la Fédération du commerce (FC-CSN), qui compte plus de 30 000 membres regroupés dans 350 syndicats locaux présents dans les secteurs de la vente de gros et de détail, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CSN) a pour but de promouvoir les intérêts des membres des syndicats affiliés à la CSN à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie-James et représente plus de 87 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Les 7000 employé-es encore plus inquiets pour l’avenir de l’école montréalaise

Les syndicats représentant près de 7000 employé-es du personnel non enseignant de la CSDM se montrent très inquiets pour l’avenir de l’école montréalaise. En effet, à l’occasion de l’assemblée des commissaires tenue hier soir, des compressions budgétaires ont encore été décrétées, enfonçant ainsi dans le marasme le réseau scolaire, déjà aux prises avec un sous-financement et des compressions à répétition qui affectent directement les services aux élèves depuis des années.

« Nous sommes déçus de constater que les commissaires ont fait volte-face et ont acquiescé en grande partie à la commande politique et idéologique du ministre de l’Éducation et du ministre des Finances. La semaine dernière, la présidente de la CSDM avait plutôt indiqué vouloir mettre son pied à terre et refuser les compressions additionnelles de 9 millions », se désole d’entrée de jeu Charles Allen, président de l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN). « Il n’y a plus rien à couper, la chair autour de l’os n’existe plus, il ne reste que l’os! Ainsi, parce que la CSDM est la plus grande commission scolaire du Québec, celle qui compte le plus d’élèves défavorisés, le plus d’élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage et le plus d’élèves allophones. Ces élèves ont besoin de services particuliers. Or, ces compressions additionnelles d’au moins 3,6 millions que l’on impose viendront directement sabrer ces services, ce qui est inacceptable », proteste Charles Allen.

L’annonce de la vente d’immeubles est bien accueillie par les leaders syndicaux, mais soulève plusieurs questionnements. « On prend quatre millions de dollars de la vente des immeubles pour réduire les compressions. C’est bien, mais où ira l’argent résiduel? Cela manque de transparence et de vision pour la suite des choses », se questionne Sylvain Paré, président de l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN). Rappelons que la CSDM dispose d’un parc immobilier beaucoup plus âgé que partout au Québec, qui a souffert des compressions répétées ces dernières années. « La situation est déplorable : il y a un déficit d’entretien qui perdure, qui a occasionné des problèmes de qualité de l’air et qui a des conséquences catastrophiques sur la santé des élèves et du personnel. Assez, c’est assez! » fustige Sylvain Paré.

Les représentants syndicaux s’interrogent sur le choix du moment pour faire cette annonce, faite à un jour du déclenchement des élections scolaires. « On veut ménager la chèvre et le chou : accepter la commande idéologique de compressions additionnelles du ministre de l’Éducation, tout en tentant de dire du bout des lèvres que cela ne convient pas », décrie Normand Viau, président du Syndicat national des employées et des employés de la commission scolaire de Montréal (SNEE-CSN) « Et pendant qu’on impose ces coupes insensées et que l’on maintient le sous-financement de la CSDM, le ministre de l’Éducation maintient le financement public aux écoles privées. C’est indécent! » s’indigne Normand Viau.

« Les mesures de redressement imposées par ces compressions additionnelles précarisent tout le monde, tant au niveau des besoins pédagogiques qu’à celui de la santé, et hypothèquent de plein fouet les citoyens montréalais de demain », de conclure les trois leaders syndicaux.

À propos de l’APPA-CSN, l’ACEDM-CSN et le SNEE-CSN

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) et le Syndicat national des employées et des employés de la Commission scolaire de Montréal (SNEE-CSN) représentent près de 7000 travailleuses et travailleurs pour les catégories d’emplois administratifs, techniques, para techniques, d’adaptation scolaire, des services de garde et de surveillance de dîner, de même que les concierges ainsi que toutes les personnes salariées des services d’entretien ménager et d’entretien physique, du transport et des cafétérias de la CSDM.

La CSN invite ses membres et la population à participer massivement à la grande marche contre le projet de loi 3

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, invite les membres de la CSN et l’ensemble de la population à se joindre à la grande marche du samedi 20 septembre afin de dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement, dont le projet de loi 3 n’est qu’un avant-goût. Jacques Létourneau prendra part à cette importante manifestation qui représente la première occasion de dénoncer haut et fort les politiques annoncées.

« Le gouvernement se prépare à sabrer délibérément les acquis de tous les citoyens, de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs du Québec, explique-t-il. Nous devons absolument nous mobiliser en grand nombre pour les empêcher d’aller de l’avant avec leur réforme des régimes de retraite et leurs compressions tous azimuts, car nous allons toutes et tous en être directement affectés. Rassemblons-nous samedi prochain dès 11 h au parc La Fontaine pour protester ensemble et dire non à l’austérité libérale. »

Quoi : Grande marche contre le projet de loi 3 sur les régimes de retraite du secteur municipal

Où : Parc La Fontaine à Montréal

Quand : Le 20 septembre, de 11 h à 14 h

Le conseil central de Montréal salue la décision de la CSDM de refuser de réduire son budget de neuf millions $

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) estime légitime et juste la décision de la Commission scolaire de Montréal de ne pas réduire davantage son budget cette année. En juillet, avec l’aval du ministère de l’Éducation, la CSDM a adopté son budget pour 2014-2015, qui comporte un déficit anticipé de près de 30 millions $. Toutefois, le ministère est récemment revenu sur sa position et a exigé de la commission scolaire qu’elle retranche son budget de neuf millions $, ce qu’elle se refuse à faire, apprend-on dans La Presse de ce matin. La présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon : « La décision finale sera prise mercredi prochain au conseil des commissaires, mais mon équipe du conseil des commissaires ne veut pas faire des compressions de l’ordre de neuf millions », peut-on lire dans le journal montréalais. Madame Harel-Bourdon craint des impacts négatifs sur la réussite des élèves.

Rappelons que le ministre des Finances, lors du dépôt du budget provincial en juin, a annoncé des compressions de 150 M$ aux commissions scolaires, qui s’ajoutent aux nombreuses coupes déjà imposées par le passé.

« Ce sont les élèves qui feront les frais de ces compressions », s’insurge Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « On nous rabâche sans cesse que les coupes n’auront pas d’impact sur la population. C’est de la foutaise! Il n’y a plus de gras à couper depuis déjà belle lurette!, fustige la représentante syndicale. « Nous saluons la volonté de la CSDM de refuser de pénaliser davantage les élèves en protégeant les services qui leur sont offerts », conclut madame Daigneault.

À propos du CCMM-CSN

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Le syndicat dénonce des décisions « sans bon sang » de la direction lors de la 41e collecte des Lavallois

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Héma-Québec, Montréal-CSN ont profité de la 41e collecte des Lavallois pour faire connaître aux donneurs les récentes décisions « sans bon sang » de la direction d’Héma-Québec. Ils dénoncent l’abolition des postes d’assistants techniques de collecte et des postes de chauffeurs et les conséquences sur le service aux donneurs, ainsi que les impacts que cela occasionne sur leurs conditions de travail, notamment la précarité dans laquelle les travailleuses et les travailleurs sont à présent placés.

« Officiellement, la direction vous dira qu’il existe le même nombre de travailleurs qu’auparavant. Dans les faits, la direction fait des mises à pied, abolit leurs postes, les rappelle au travail en utilisant la liste de disponibilité et leur fait faire des heures supplémentaires », dénonce Fernando Farinha, président du syndicat des travailleuses et des travailleurs Héma-Québec, Montréal-CSN. « Pourquoi des abolitions de postes quand on fait travailler en heures supplémentaires et qu’on utilise à sa pleine capacité la liste de disponibilité? », s’interroge le représentant des travailleuses et des travailleurs.

Quels sont les réels objectifs de la direction dans cette réorganisation du travail?

À cause de ces abolitions de postes, les travailleuses et les travailleurs sont sur appel et ont à présent des horaires irréguliers, voire « brisés ». « On leur demande de partir de la Rive-Nord pour aller s’occuper des collectes sur la Rive-Sud, impliquant des déplacements parfois de quatre heures par jour, alors que les horaires étaient organisés en fonction du lieu de résidence. La conciliation famille-travail, valeur-phare dans les relations de travail, semble être le moindre souci de la direction» se désole Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-Métropolitain-CSN.

« Avec les décisions de gestion de l’employeur, les travailleurs qui avaient des horaires stables travaillent maintenant sur appel et doivent accepter les heures de travail sans savoir s’ils seront rappelés le lendemain. Beau manque de respect! », poursuit Dominique Daigneault.

Un temps d’attente pour le don qui augmente et une précarisation qui s’accroît

« À cause de la direction, ces abolitions de postes et cette nouvelle gestion à courte vue des horaires et des déplacements ont une incidence directe sur les donneurs : l’augmentation du temps d’attente pour faire le don. Moins de gens sont appelés à travailler aux collectes et au bout du compte, ce sont les donneurs qui écopent! », s’indigne Luc Bastien, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.

« On dévalorise le métier de gens professionnels qui travaillent depuis plusieurs années à offrir un service rapide, exemplaire, efficace et à contribuer à la réputation d’excellence de Héma-Québec. On précarise ces travailleuses et ces travailleurs. C’est honteux! » conclut Luc Bastien.

Convaincu de la cause qu’il défend, le syndicat entend accentuer les pressions auprès de la direction et la sensibilisation du grand public dans les prochaines semaines et mois à venir.