Possible grève du Réseau de transport de la Capitale « La balle est dans le camp de l’employeur »

À moins de progrès significatifs à la table de négociation, les membres du Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN seront en grève le 30 avril prochain. « La négociation se poursuit et n’est pas rompue, il est encore temps d’éviter une grève, la balle est dans le camp de l’employeur, » dit Nicolas Louazel, président du syndicat qui se dit disponible en tout temps pour la négociation.

Le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN a fait plusieurs démarches pour éviter le traditionnel retard dans les négociations. « Nous avons proposé à l’employeur de commencer la négociation neuf mois avant l’échéance de la convention collective pour prendre de l’avance, mais il a refusé. Récemment, nous avons proposé d’ajouter neuf journées supplémentaires au calendrier de négociation pour accélérer le processus, » révèle Nicolas Louazel, « l’employeur a accepté deux journées et nous sommes encore en attente d’un retour pour la suite. »

Rappelons que dans le cas de la négociation pour le renouvellement de la convention collective des salarié-es de l’entretien du RTC, c’est la partie patronale qui est en demande. En effet, le syndicat fait face à une centaine de demandes patronales à la table de négociation sur des enjeux tels que la sous-traitance, la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, ainsi que la limitation de prise de vacances et de congés. Afin d’accompagner les parties et d’aider à la négociation, le syndicat a fait une demande de conciliation aujourd’hui et est en attente d’un retour de la partie patronale.

Impact d’une grève
Selon le Syndicat des Salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN, il appartient à la direction de limiter les impacts d’une journée de grève pour la population. « On parle d’une grève de 24 h, il y a moyen de limiter les impacts au maximum en s’organisant à l’avance, » explique le président du syndicat. Malheureusement, pour le moment, rien n’indique que le RTC s’organise en conséquence et le syndicat soupçonne la direction de viser un arrêt de service complet afin de faire un maximum de dégâts et retourner l’opinion publique contre les syndiqué-es.

« Soyons clairs : nous avons à cœur le service à la population, » poursuit Nicolas Louazel, « le RTC a le temps pour s’organiser et faire en sorte que le service ne soit pas plus impacté en cas de grève que lors d’une journée fériée. S’il y a interruption totale du service, ce sera son choix, pas le nôtre. »

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Les salarié-es de l’Hôtel Pur votent à 80 % en faveur d’une entente de principe

Après plus de sept mois de grève générale illimitée, les quelque 100 salarié-es de l’Hôtel Pur à Québec ont voté à 80 % en faveur d’une entente de principe qui comporte de nombreux gains. À ce jour, plus de 20 hôtels prenant part à la négociation coordonnée de l’hôtellerie ont conclu une entente qui bonifie tant le salaire que les conditions de travail. Le regard se porte maintenant sur les hôtels retardataires qui doivent donner le mandat de régler la négociation.

Une victoire syndicale majeure pour les salarié-es de l’Hôtel Pur

L’entente adoptée aujourd’hui inclut non seulement l’ensemble des gains de la négociation coordonnée, mais aussi des gains locaux majeurs, notamment une augmentation salariale de 2 $ l’heure à la signature pour les préposé-es aux chambres et pour le personnel de l’entretien et de l’administration, ainsi qu’une augmentation salariale supplémentaire de 10 % pour l’ensemble des membres à la signature de la convention collective. Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Pur avaient déclenché la grève générale illimitée le 13 septembre dernier.

« Il aura fallu tenir plus de sept mois pour faire comprendre à l’employeur qu’il devait nous accorder les gains de la négociation coordonnée. La détermination des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Pur a même permis d’aller arracher ces gains majeurs. Avec une augmentation salariale de 18 % à l’an 1, on a forcé l’employeur à partager les profits avec ses salarié-es. Ça démontre que la mobilisation des salarié-es permet de gagner », explique Stéphane Drolet, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Pur Québec–CSN.

Plus de 20 ententes dans la négociation coordonnée

La détermination des travailleuses et des travailleurs de l’hôtellerie a permis d’obtenir des ententes qui améliorent grandement le quotidien de ces salarié-es, que ce soit par une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, ou encore par une bonification de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que d’autres avantages en lien avec la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire. Les salarié-es du Hilton Laval, du Delta Sherbrooke, du DoubleTree à Montréal, du Hyatt Place Montréal–Downtown, de l’Hôtel Faubourg à Montréal, de l’Hôtel Bonaventure, du Marriott Château Champlain, de l’Hôtel Embassy Suites à Pointe-Claire, du Delta à Québec, de l’Hôtel Quality à Sherbrooke, du Comfort Inn à Pointe-Claire, du Comfort Inn à Dorval, de l’Hôtel Fairfield à Montréal, du Ritz-Carlton, de l’Hôtel Quality Inn Centre-ville à Montréal, du Hilton à Québec, de l’Hôtel Classique à Québec, du Manoir du Lac Delage, de l’Hôtel Radisson et de l’Hôtel Ruby Foo’s ont déjà convenu d’ententes.

« La majorité des hôtels de la 11e ronde de négociation coordonnée ont maintenant une entente en poche. Encore une fois, les salarié-es de l’hôtellerie montrent qu’en s’unissant, il est possible d’améliorer ses conditions. Nous nous sommes assurés que les hôteliers partagent les profits avec celles et ceux qui servent les clients et les clientes chaque jour », explique Serge Monette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

5 mois de lock-out au Reine Elizabeth : c’est le temps de régler

Les 600 salarié-es du Reine Elizabeth sont en lock-out depuis le 20 novembre dernier. Leur employeur tarde lui aussi à leur accorder les gains de la négociation coordonnée. La question des agences de personnel est centrale dans la négociation. Cet hôtel, propriété de la Caisse de dépôt et placement du Québec, mène une campagne antisyndicale féroce et utilise des briseurs de grève.

« Les hôteliers qui n’ont toujours pas d’entente doivent comprendre que s’ils veulent attirer et retenir le personnel dans leur établissement, ils doivent se mettre en mode règlement. La période estivale approche, c’est le temps de régler. L’entente commune est maintenant connue et il n’y a aucune raison pour que ça traîne en longueur », de conclure François Enault, 1er vice-président de la CSN.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Le syndicat de l’entretien dépose un préavis de grève

Le Syndicat des salarié(es) d’entretien du RTC–CSN a déposé hier en fin de journée un préavis de grève de 24 h pour le 30 avril 2025. Rappelons que les syndiqué-es ont adopté à 98,4 % une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun le 12 avril dernier.

« À moins de mouvements significatifs à la table de négociation, nous serons en grève le 30 avril prochain (…) », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « comme nous l’avons déjà expliqué, le but n’est évidemment pas de faire la grève, mais de faire pression pour en arriver rapidement à un règlement satisfaisant ». Le syndicaliste est d’avis que la balle est maintenant dans le camp de la partie patronale. Le syndicat n’accordera pas d’entrevue dans l’immédiat.

Notons qu’il appartient à la direction de la société de transport de planifier les opérations afin de limiter au maximum les impacts sur le service à la population d’une éventuelle journée de grève.

Récapitulatif

  • La convention collective est échue depuis le 27 septembre 2024.
  • Une trentaine de séances de négociation ont eu lieu à ce jour. Les discussions se poursuivent et plusieurs séances sont déjà prévues au calendrier.
  • La partie patronale est en demande sur une centaine de points de négociation, notamment sur la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, la limitation de prise de vacances et de prise de congés ainsi que le recours à la sous-traitance.
  • Finalement, l’étude parlementaire en cours du projet de loi 89, qui viendrait limiter le droit de grève, ajoute à la pression pour conclure rapidement sur cette négociation.

À propos
Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN représente 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la FEESP–CSN, qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 330 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Syndicat des technicien(ne)s pompiers du Campus Notre-Dame-de-Foy–CSN – FEESP–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 6 décembre 2024, le Syndicat des technicien(ne)s pompiers du Campus Notre-Dame-de-Foy–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les technicien(ne)s pompiers et tous les techniciens au soutien de la formation en sécurité incendie. »

Ces techniciennes et techniciens emboitent le pas au personnel enseignant du DEP Intervention en sécurité incendie du Campus Notre-Dame-de-Foy, qui ont également choisi la CSN en 2024 pour faire entendre leur voix auprès de leur employeur. Ces techniciennes et techniciens étaient pour leur part non-syndiqués.

L’employeur fait maintenant trainer les choses malgré l’accréditation obtenue en contestant l’unité appropriée et en arguant que ce groupe devrait faire partie d’une unité SCFP déjà existante, alors même qu’ils n’ont jamais été réclamés par ce syndicat et que l’employeur n’a jamais fait de représentation en ce sens.

Ces travailleuses et travailleurs désirent se doter d’une première convention collective et de l’appui de la CSN afin de définir les frontières de leur description de tâches, empêcher l’arbitraire patronal en lien avec la liste de disponibilité et bien sûr, obtenir des conditions salariales qui tiennent compte de leur expérience et de leur contribution à la formation des étudiants et des étudiantes.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services public, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT du commerce–CSN – section Services de café Van Houtte inc. – FC–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 3 février 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exclusion de la secrétaire du directeur de la succursale, des superviseurs, des vendeurs et des responsables satisfaction client. »

Ces travailleuses et travailleurs, ayant principalement des fonctions de techniciens et d’agents de service, ont choisi de joindre la CSN afin d’avoir un syndicat plus combatif ainsi que pour faire partie d’une centrale syndicale qui offre un panier de services complet à ses membres.

Cette nouvelle section du STTC–CSN sera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT du Club Med Québec Charlevoix–CSN – FC–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 21 février 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Club Med Québec Charlevoix–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des employé-es de bureau et des gens à l’animation. »

Ces travailleuses et travailleurs qui ont en grande partie des permis de travail fermés, étaient jusqu’à maintenant représentés par les Teamsters. Ils n’avaient jamais eu l’occasion de réellement choisir leur syndicat, étant syndiqués alors même que le Club Med ouvrait ses portes.

Ces travailleuses et travailleurs sont venus cogner à la porte de la CSN pour obtenir les services dont ils ont grandement besoin. C’est à l’aide d’une équipe de militantes et de militants déterminés que nous avons réussi à obtenir une accréditation, sans même devoir passer au vote. Le choix était clair : c’est la CSN et ses organisations affiliées qui les aideraient à réellement améliorer leur sort.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

La CAQ : un Boulet contre les travailleuses et les travailleurs

Les centrales syndicales du Québec – la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) – en collaboration avec l’Union des travailleurs et travailleuses accidenté(e)s de Montréal (UTTAM) et leurs alliés, ont émis la déclaration commune suivante à la suite de la manifestation tenue ce midi, sur le parvis de l’Assemblée nationale.

« Au plus grand bonheur de tous les patrons québécois, le ministre du Travail Jean Boulet et le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) ont déposé l’infâme projet de loi 89 (PL-89), qui vise clairement à casser le droit de grève de tous les salarié-es syndiqués du Québec.

« En commission parlementaire, des experts neutres et réputés ont unanimement mis en garde le ministre contre les dangers que représentent son projet de loi pour l’équilibre des relations de travail et pour le maintien de la paix industrielle. Aucun de ces experts indépendants n’a d’ailleurs trouvé de mérites au PL-89. Pourtant, que ce soit devant l’unanimité des experts ou devant les répétés appels au dialogue lancés par le monde syndical, le ministre Boulet et la CAQ persistent et signent. Leur refus d’entendre les critiques et de rencontrer les centrales syndicales dans ce dossier est incompréhensible et troublant : le mouvement syndical ne peut pas participer seul au dialogue social.

« Alors que les associations patronales applaudissent le PL-89, le mouvement syndical demande unanimement son retrait. Cette seule donnée devrait suffire à faire la démonstration au ministre que son projet de loi est déséquilibré et met en péril le délicat équilibre des relations du travail au Québec.

« Puisque la manifestation a été tenue en marge du Sommet SST 2025, ajoutons que, malgré une adoption unanime de la version finale du Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement en septembre 2024 par le conseil d’administration de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), le gouvernement refuse toujours d’entériner ce règlement afin qu’il entre en vigueur. Ce faisant, il refuse de reconnaître la réussite d’un dialogue social entre les syndicats et les associations patronales, et prive tous les milieux de travail d’un règlement essentiel pour bien protéger celles et ceux qui enrichissent le Québec.

« Pour nous, il n’y a pas mille et une solutions : le ministre Boulet et la CAQ doivent changer de cap. »

 

RTC : le syndicat de l’entretien adopte une banque de cinq jours de grève

Réunis en assemblée générale samedi matin, les membres du Syndicat des salarié(es) d’entretien du RTC–CSN ont adopté à 98,4 % une banque de cinq jours de grève à utiliser au moment jugé opportun suite à la présentation d’un rapport de négociation décevant.

« Le but n’est évidemment pas de faire la grève », explique Nicolas Louazel, président du syndicat, « mais après une trentaine de rencontre de négociation, le temps commence à presser, on n’y arrivera jamais si on ne met pas de la pression ». Le syndicaliste souligne également que le projet de loi 89, actuellement à l’étude, pèse sur la négociation. « Notre droit de grève ne tient qu’à un fil, c’est une épée de Damoclès qui plane au-dessus de notre tête », dit le président.

Demandes patronales

« Alors qu’on est aux prises avec des difficultés d’attraction et de rétention de la main- d’œuvre, la partie patronale est en demande et attaque directement nos conditions de travail et notre qualité de vie », dénonce Nicolas Louazel, président du syndicat. En effet, le syndicat fait face à une centaine de demandes patronales à la table de négociation sur des enjeux comme la réduction des mouvements de personnel, la formation, les horaires, la limitation de prise de vacances et de prise de congés. Sans oublier, l’augmentation des enjeux face à la sous-traitance. « Pour justifier ses demandes de reculs en formation, l’employeur nous mentionne souvent “on ne peut pas être des experts dans tous les domaines”, ce à quoi je réponds : “mais certainement dans notre domaine” », poursuit le président du syndicat.

« Faute d’un financement adéquat, les sociétés de transport sont sous pression », dénonce Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, « on le voit bien au RTC : comme ils n’arrivent pas à attirer et retenir une main- d’œuvre de qualité en nombre suffisant, ils ne créent pas de postes et sont obligés d’aller en sous-traitance, ils nivellent par le bas et ce sont les usagers qui en paient le prix. »

« Les employé-es du transport au commun sont au cœur de la transition énergétique en cours », rappelle François Proulx-Duperré, secrétaire général du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, « c’est la ressource la plus importante des sociétés de transport, il faut en prendre soin. Au lieu d’investir dans son capital humain, le RTC se lance dans des grands projets qui n’aboutissent pas, c’est insensé! ».

Rappelons que la convention collective des employé-es d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024. La CSN et toutes ses composantes réitère son appui au syndicat. « Nous serons derrière les syndiqué-es d’entretien du RTC et nous allons les appuyer jusqu’à ce qu’ils et elles obtiennent une entente à la hauteur de ce qu’ils méritent », concluent Stéphanie Gratton et François Proulx-Duperré.

 

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC (CSN) regroupe 350 travailleuses et travailleurs des garages de la société de transport. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) qui compte 45 000 membres dans 240 syndicats de toutes provenances. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres syndiqués provenant tant du secteur privé que public.

Les grévistes de Renaud-Bray saluent le public du Salon international du livre de Québec

Sans nouvelles de leur employeur quant à la reprise éventuelle des pourparlers à la table de négociation, les employé-es des librairies Renaud-Bray sensibiliseront la clientèle du Salon international du livre de Québec quant aux tenants et aboutissants du conflit de travail qui perdure depuis bientôt cinq mois aux succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale.

« Nous avons décidé de déplacer notre ligne de piquetage vers le Salon international du livre de Québec, non pas pour priver lecteurs et lectrices de cet événement formidable, mais bien pour les sensibiliser sur les conditions de pauvreté qui sont maintenues dans l’industrie du livre par des joueurs comme Renaud-Bray », explique Isabelle Nadeau, porte-parole du syndicat.

Elle peut elle-même en témoigner : malgré ses 18 ans de service pour Renaud-Bray, son salaire demeure à 15,90 $ l’heure, soit 15 cennes de plus que le salaire minimum. La quasi-totalité des 60 employé-es est dans la même situation.

« Nous avons été clairs avec les représentants de l’employeur : nous voulons une structure salariale qui fera en sorte que les augmentations octroyées en fonction des années d’expérience ne seront pas constamment rattrapées par la hausse du salaire minimum », précise le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

Malgré une ouverture de la partie syndicale lors de la dernière rencontre de négociation, le 19 mars dernier, Renaud-Bray maintient une offre où le salaire d’entrée est de 0,15 $ de plus que le salaire minimum, sans garantie que la progression salariale des employé-es ne soit annulée par la hausse annuelle de ce dernier.

« Renaud-Bray est un employeur antisyndical qui exploite le milieu déjà très précaire de la littérature pour établir un véritable empire », déplore la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier. « Renaud-Bray, c’est 35 librairies, 14 magasins Archambault, 13 boutiques Griffon, en plus de la chaîne Omer Deserres que le groupe vient d’acquérir. Nous ne pouvons accepter que Renaud-Bray fasse main basse sur l’industrie du livre tout en maintenant des conditions de travail aussi mauvaises pour ses libraires et ses commis. »

Briseurs de grève, négociation de mauvaise foi et entraves antisyndicales

Les audiences devant le Tribunal administratif du travail (TAT) se poursuivront le 6 mai prochain quant à l’ampleur de l’utilisation de briseurs de grève par Renaud-Bray depuis le déclenchement du conflit de travail. Une première journée d’audience sur le fond de l’affaire a eu lieu le 24 février dernier.

Peu avant, un rapport d’enquête du ministère du Travail avait conclu que Renaud-Bray avait eu recours à au moins sept briseurs de grève. Le groupe Renaud-Bray était déjà visé par une ordonnance provisoire lui interdisant de faire appel à des briseurs de grève aux succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale. Rendu par le TAT le 6 décembre, ce jugement avait conclu à la présence d’au moins trois briseurs de grève, les 22 et 23 novembre, à la suite d’une plainte déposée par la CSN.

Dans une autre décision datée du 5 août dernier, le TAT avait déclaré la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et manqué à son obligation de négocier de bonne foi.

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, les treize dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre 2024, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, qui fut déclenchée le 6 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Prolongation de l’entente sur l’équipe volante publique : une réponse nécessaire aux besoins criants de main-d’œuvre

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP–FTQ) se sont entendus cette semaine avec le Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) pour la prolongation d’un an de l’entente sur le déploiement de l’équipe volante publique, soit jusqu’au 30 mars 2026.

La prolongation permet d’assurer la continuité des efforts visant à répondre aux besoins urgents de main-d’œuvre dans plusieurs établissements du réseau de la santé et des services sociaux, notamment dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de l’Outaouais, de Chaudière-Appalaches et de la Côte-Nord.

Des ajustements ont été apportés à l’entente afin d’améliorer l’accès au temps supplémentaire et de mieux encadrer le remboursement des indemnités kilométriques, en veillant à respecter le lieu de résidence des personnes salariées déployées dans les régions bénéficiaires.

« Nous réitérons notre appui à ce projet novateur qui permet de stabiliser les équipes sur le terrain et d’assurer l’accessibilité des soins et des services à la population, tout en respectant les droits des travailleuses et travailleurs syndiqués », affirme Fanny Demontigny, présidente du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).

« L’Équipe volante publique représente une alternative concrète à la dépendance aux agences privées de personnel. C’est l’un des outils de transition essentiels pour reprendre le contrôle sur notre réseau public et reconstruire des équipes stables, compétentes et engagées dans le long terme », ajoute Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Des conditions d’hébergement qui demeurent préoccupantes

Malgré cette prolongation, plusieurs obstacles à la bonne réussite de ce projet persistent, notamment le manque de logement et, par conséquent, les conditions d’hébergement dans les régions bénéficiaires. Cette réalité pousse souvent les travailleuses et travailleurs de l’équipe volante à vivre en colocation, ce qui est loin d’être idéal étant donné la grande variation dans les horaires de travail.

« Ce phénomène nuit grandement à l’attractivité de l’équipe volante, souligne Jessica Goldschleger, présidente de la FP–CSN. Il sera très difficile pour celle-ci de remplir ses promesses tant que ce problème ne sera pas réglé. »

Dans les mois à venir, les trois organisations syndicales poursuivront les discussions avec la partie patronale en vue d’aboutir à une entente définitive sur le fonctionnement et les conditions de travail des personnes salariées de l’équipe volante publique.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux ainsi qu’en services de garde éducatifs à l’enfance. Force reconnue du syndicalisme au Québec, elle compte plus de 140 000 membres, dont 80 % sont des femmes.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.

Comptant 143 000 membres au Québec, le SCFP représente près de 30 700 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.

« Dehors la CAQ, ça presse »

Restés sur leur faim à la suite de sa performance comme député, comme ministre responsable des infrastructures et comme ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, des syndiqué-es ont symboliquement remercié Jonathan Julien cet avant-midi et commencé le déménagement de son bureau de comté.

« On ne peut pas attendre 2026 avant de “remercier’’ le gouvernement de la CAQ, il faut les sortir avant qu’ils ne fassent plus de dégâts, ça presse », a déclaré Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. La syndicaliste souligne qu’il n’y a pas que l’incertitude concernant les nombreux projets d’infrastructure en matière de transport dans la région qui pose problème, mais un ensemble de décisions douteuses qui s’avèrent finalement non seulement coûteuses mais inefficaces.

Barbara Poirier cite pêle-mêle la création de Santé Québec, qui fait exploser la rémunération des cadres sans améliorer en rien la situation sur le terrain (au contraire, on assiste à des suppressions de postes), les dossiers Norvolt et Stablex, l’inaction face à la crise du logement, la désinvolture face à la fermeture sauvage des entrepôts d’Amazon, la valse-hésitation face aux projets de transport en commun, le moratoire sur l’immigration permanente qui ajoute à l’incertitude économique ambiante…

« Comme si ce n’était pas suffisant, le gouvernement en rajoute en s’attaquant au droit de grève des travailleuses et des travailleurs avec le projet de loi 89, n’en jetez plus, la cour est pleine! » poursuit la présidente du conseil central. « Dans la vraie vie, quand une ou un employé n’atteint pas ses objectifs et fait plus de tort que de bien, on le remercie, ça devrait être pareil pour les député-es, » conclut Barbara Poirier, « il serait à peu près temps que l’on dise collectivement ‘’dehors’’ à la CAQ ».

PL 89 – Des syndicats font du ménage à la Fédération québécoise des municipalités

Une cinquantaine de travailleuses et de travailleurs représentant plusieurs syndicats sont allés faire du ménage à la Fédération québécoise des municipalités (FQM) afin de dénoncer les propos tenus par son directeur général, Sylvain Lepage, lors de la commission parlementaire sur le projet de loi 89, lequel s’attaque au droit de grève.

Lors de son passage en commission parlementaire, Sylvain Lepage de la FQM s’est servi d’une anecdote personnelle pour critiquer le droit de grève des travailleuses et des travailleurs du Réseau de transport de la Capitale (RTC) et appuyer le PL89. Il s’est dit « démuni » lorsque sa femme de ménage n’a pas pu se présenter chez lui pendant les quatre jours de grève des chauffeurs du RTC à l’été 2023. Pourtant, le Tribunal administratif du travail a déjà jugé deux fois plutôt qu’une que les services au RTC ne constituent pas un service essentiel. Cet extrait de la commission parlementaire a fait beaucoup réagir sur les médias sociaux et démontre avec quelle sorte de patron nous devons négocier.

Les syndicats dénoncent l’ingérence du gouvernement dans les affaires syndicales et invitent les municipalités à faire le parallèle avec l’ingérence du gouvernement dans les affaires municipales, dont le récent cas de Stablex où la Ville de Blainville s’est vue forcée par le gouvernement du Québec d’accepter un projet de site d’enfouissement.

« On invite les municipalités à mettre de côté leurs réflexes de patrons et à être solidaires des travailleuses et des travailleurs face au même gouvernement qui n’hésite pas à s’ingérer dans leurs affaires tout en bafouant leur autonomie et leurs droits comme dans le cas de Stablex » lance Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Selon les syndicats, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté uniquement pour faire plaisir aux patrons et affaiblir les travailleuses et les travailleurs. « En limitant le droit de grève, le gouvernement provoquera nécessairement l’appauvrissement de centaines de milliers de personnes. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les finances de l’État et plus largement, pour l’économie du Québec. Encore une fois, la CAQ nous fait la démonstration qu’elle ne gouverne que pour les riches », affirme Barbara Poirier.

Plusieurs centrales syndicales entendent dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Nous continuerons à dénoncer les alliés du PL89 tant et aussi longtemps que le ministre ne le retirera pas », conclut Barbara Poirier.

 

Pour que la gratuité, l’accessibilité et l’universalité ne soient pas qu’un poisson d’avril

Si la réforme Dubé est bel et bien engagée, ses promesses semblent avoir été avalées par les flots de cet immense rebrassage de structures. Créature de la CAQ, l’agence de gestion Santé Québec nous montre déjà, après à peine quatre mois, qu’elle est beaucoup plus intéressée à privatiser le réseau public qu’à le décentraliser et en assurer la pérennité. Le cuisinier a beau porter un nouveau chapeau, la recette suivie par l’agence demeure la même : couper dans les budgets des établissements publics pour mieux justifier le détournement des fonds publics vers des soins et services privatisés, avec une marge de profit à la clé.

La Coalition Solidarité Santé (CSS) profite de la période entourant le 1er avril pour alerter les Québécoises et les Québécois à l’urgence d’agir et elle dénonce les fausses promesses faites par le ministre Dubé quant à la réforme en santé et services sociaux. Dans la région, la CSS a fait des visites dans l’ensemble des bureaux des député-es de la région pour dénoncer cette réforme.

« Les décisions de la CAQ en santé et services sociaux n’ont pas amélioré le réseau public, déplorent les porte-paroles de la CSS lors des visites des bureaux des député-es. Force est plutôt de constater une explosion de l’offre de soins et services à but lucratif pendant que le réseau public peine plus que jamais à accomplir sa mission. Après avoir centralisé tous les établissements publics au sein d’une seule entité, Santé Québec, le gouvernement lui donne comme première mission de couper 1,5 milliard $. La réforme Dubé promettait d’améliorer l’accessibilité aux services pour la population : n’était-ce qu’un leurre ? ». Pendant que l’on coupe dans le réseau public, on ouvre les vannes au secteur privé à but lucratif : un non-sens!

« Au coeur de ces services, on trouve des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs dévoués au quotidien qui n’ont aucun mot à dire sur des décisions prises à Québec par une équipe de “top-guns” qui ne connaissent rien à la réalité sur le plancher », enchaîne Véronique Verreault de Solidarité populaire 02 et porte-parole de l’évènement. « Nous pensons que le gouvernement fait fausse route : au contraire, il faut décentraliser la gestion du réseau et fermer la porte à l’expansion du secteur privé ».

« La privatisation du réseau de la santé est la conséquence du désengagement grandissant de l’État envers son filet social. Cela nous fait craindre un délestage supplémentaire vers les organismes communautaires autonomes qui seront encore malheureusement considérés comme de simples prestataires de services, mettant au passage en péril leur autonomie », ajoute Véronique Verreault.

La privatisation et la centralisation accrues du réseau de la santé et des services sociaux pavent la voie à un système de soins inéquitable, coûteux et inefficace, mettant du même coup en péril la gratuité, l’accessibilité et l’universalité des soins et services.

Le Club Med de Charlevoix passe à la CSN

Après une requête en accréditation déposée en février, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) annonce aujourd’hui que la décision du Tribunal administratif du travail est tombée : les travailleuses et les travailleurs du Club Med Québec Charlevoix ont choisi d’être représentés par la CSN. La majorité des quelque 250 membres du nouveau syndicat sont dotés du statut de travailleurs étrangers temporaires.

Après cette campagne de maraudage, « la CSN est honorée d’accueillir ce nouveau groupe dans ses rangs. La volonté des employé-es du Club Med de former un syndicat CSN était manifeste. Ces derniers considèrent que notre centrale est la mieux outillée pour les représenter auprès de l’employeur et pour défendre leurs droits. Qu’à cela ne tienne, nous les appuierons jusqu’à ce qu’ils obtiennent des conditions de travail décentes. La CSN est préoccupée par la précarité dans laquelle se retrouvent ces travailleuses et travailleurs étrangers temporaires », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

La Fédération du commerce (FC–CSN) se réjouit également de la nouvelle allégeance syndicale des travailleuses et des travailleurs du géant du tout-inclus. « Nous représentons plus de 5000 membres répartis dans une soixantaine de syndicats de l’hôtellerie. Au fil des décennies et des nombreuses négociations, nous avons développé de solides compétences dans le domaine. Les salarié-es du Club Med ont choisi de s’affilier à la FC–CSN pour bénéficier de meilleurs services. Nous mettrons notre expertise du secteur hôtelier à profit pour améliorer leurs conditions de travail ainsi que leur qualité de vie », avance Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la FC–CSN.

Les travailleuses et les travailleurs du Club Med ont décidé de prendre leur orientation syndicale en main. « Nous sommes très heureux de les accueillir après des mois à développer une relation de proximité avec eux. J’ai senti de l’espoir chez ces travailleuses et ces travailleurs et nous sommes prêts à les appuyer dans la défense de leurs droits, coûte que coûte. Nous saurons répondre à leurs attentes », affirme sans détour Barbara Poirier, présidente du Conseil central Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Club Med Québec Charlevoix–CSN regroupe près de 250 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce–CSN qui compte environ 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

 

 

 

 

Manifestation à l’ouverture d’une clinique de santé privée Lacroix

À l’occasion de l’ouverture d’une nouvelle succursale des cliniques Lacroix à Sainte-Foy, ce matin, une trentaine de militantes et de militants du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN ont manifesté pour dénoncer un exemple de privatisation du système de santé et réclamer la fin de l’octroi de permis de cliniques de santé privées à but lucratif.

« Ces cliniques poussent comme des champignons dans la région alors qu’elles ne font qu’empirer la crise d’accès aux soins en vampirisant les ressources du public et en chargeant un prix exorbitant », explique Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches.

Dans les cliniques Lacroix, on retrouve des médecins non-participants au système public ou qui font des allers-retours pour aller chercher des clients plus fortunés dans les listes d’attentes au public. Sur leur site web, les cliniques Lacroix affichent des abonnements pouvant aller de 800 $ à 5000 $ par année pour bénéficier des services. Une simple consultation avec un médecin est affichée à 250 $.

« On le voit, il n’y a pas de limite à ce que les médecins entrepreneurs peuvent facturer dans une clinique entièrement privée. C’est inacceptable, on n’est pas à la Ronde ici, les plus riches ne devraient pas pouvoir dépasser les autres dans la liste d’attente, tout le monde devrait avoir accès aux soins de santé également. », conclut Mélanie Pelletier.

Mobilisation partout au Québec

Mettre fin à l’octroi de permis de cliniques privées à but lucratif est la deuxième d’une série de trois revendications que la CSN demande au gouvernement de mettre en place afin de répondre rapidement à la crise d’accès aux soins de santé. Celles-ci devront être appliquées d’ici le 1er mai prochain, sinon la centrale promet de faire monter la pression.

Le chantier Davie passe dans les ligues majeures

L’annonce d’aujourd’hui, laquelle confirme la mise en chantier du plus grand brise-glace jamais construit au Canada, vient concrétiser les espoirs de longue date des travailleuses et des travailleurs du chantier Davie.

« On ne fera plus que réparer des navires, on va en construire », lance fièrement Jean Blanchette, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon–CSN. Ce dernier ajoute que c’est ce qui était prévu depuis l’inclusion du chantier dans la Stratégie nationale de construction navale. L’annonce permet même d’accélérer la production.

La construction de la coque du PolarMax se fera au chantier naval d’Helsinki (propriété de la Davie), spécialisé dans la fabrication de brise-glaces. La modernisation déjà en marche du chantier de Davie leur permettra toutefois de fabriquer des coques dans les années subséquentes. En effet, on prévoit l’installation d’une immense plieuse d’acier, essentielle à la fabrication des coques. « C’est le début d’une série de chantiers, ce qui va permettre aux jeunes de faire carrière ici », ajoute Jean Blanchette. Ce dernier s’attend à l’embauche d’au moins 500 employé-es dans les prochains mois. Quand la modernisation sera complétée, on prévoit que le syndicat comptera 1400, voire 1500 membres, contre environ 400 aujourd’hui.

« La modernisation du chantier Davie arrive à un moment stratégique puisque les brise-glaces joueront un rôle majeur dans la défense du Grand Nord canadien, tout en créant des emplois de qualité au Québec », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Notons par ailleurs que le chantier d’Helsinki fournissait historiquement la Russie en brise-glace avant la guerre en Ukraine. Le contrat actuel est en quelque sorte une conséquence du rebrassage actuel de la géopolitique mondiale.

« Le chantier Davie était déjà une fierté pour la région, ce sera maintenant toute une carte de visite! Tout ça grâce à l’expertise des travailleuses et des travailleurs d’ici. La lutte pour l’inclusion dans la Stratégie nationale de construction navale porte enfin ses fruits », ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« On voit aujourd’hui que le Canada et le Québec n’ont pas nécessairement besoin des États-Unis pour stimuler notre économie. C’est une bonne nouvelle avec toutes les menaces de tarifs douaniers qui planent au-dessus de nos têtes depuis janvier », déclare Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

À propos

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Forte de ses 330 000 membres, elle est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 

Manifestation éclair pour dénoncer l’octroi de permis aux cliniques privées en santé

Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et la CSN dénoncent une concrétisation de la privatisation du système de santé au Centre médical Synase, un grand complexe médical privé situé devant l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.

Il est souligné que les cliniques privées font compétition au réseau public et qu’elles nuisent à l’efficience du système de santé pour les Québécoises et les Québécois dans leur ensemble.

« À chaque fois qu’on ouvre une clinique privée, on dédouble les infrastructures, mais on n’a pas plus de médecins ou de salarié-es du milieu de la santé, donc collectivement ça ne fait aucun sens. On réduit peut-être l’attente pour des chirurgies pour les mieux nanties, mais on l’allonge pour les autres et c’est tout le monde qui paye la facture. C’est pourquoi on demande au gouvernement du Québec de cesser immédiatement d’octroyer des permis pour des cliniques privées à but lucratif. » dit David Bergeron-Cyr, 2e vice-président de la CSN.

Les cliniques privées à but lucratif comparées à des sangsues

Les organisatrices et organisateurs de la manifestation critiquent la dépendance des cliniques privées à but lucratif au réseau public en les comparant à des sangsues.

« Quand on voit les cliniques privées vampiriser les médecins et les salariés du public, dépendre du public, s’installer directement devant les hôpitaux publics et nous refiler la facture, ce n’est pas un gain pour la population, c’est comme une sangsue qui s’est accrochée à nous et qui se nourrit de nous. » conclut Barbara Poirier, présidente du CCQCA–CSN.

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Par cette opération massive, elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics.

À propos

Depuis plusieurs mois, la CSN se déploie partout au Québec à travers la campagne Pas de profit sur la maladie. Par cette opération massive, elle invite les Québécoises et les Québécois à joindre leur voix à la lutte pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres, tant dans le secteur public que privé.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de Supermétal–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 2 décembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Supermétal–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es du département de la production (usine) à l’exception des employé-es de bureau, de ceux exemptés par le Code du travail, des assistants-contremaîtres, des hommes de maintenance et des chauffeurs de camion. »

Après plusieurs années à subir une mauvaise représentation syndicale des TUAC 501, les travailleurs et travailleuses de Supermétal ont décidé de ne plus se laisser dicter leurs orientations syndicales et ont choisi de prendre leur avenir collectif en mains.

Ces travailleurs et travailleuses ont choisi le modèle CSN dans le but d’obtenir une réelle autonomie syndicale. Ils désiraient également bénéficier de l’expertise de la CSN et de ses services. À l’aube d’une prochaine négociation collective, les travailleurs sont convaincus qu’ils amélioreront leur rapport de force en joignant une centrale syndicale combative.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs du FRQS–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 1er novembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du FRQS–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes les personnes salariées au sens du Code du travail à l’exclusion de l’adjointe principale du scientifique en chef du Québec, de la conseillère principale au bureau du scientifique en chef du Québec, des conseillers scientifiques, des adjointes principales des vice-présidences Recherche – direction scientifique, de l’adjointe principale de la vice-présidence exécutive, de la conseillère en intégrité scientifique et éthique organisationnelle, de la conseillère juridique à la direction des affaires éthiques et juridiques, des conseillères aux ressources humaines (RH), de l’adjointe de direction RH et la technicienne RH, ainsi que les professionnels syndiqués et représentés par la FPPU. »

Le gouvernement du Québec a fusionné trois employeurs à l’été 2024 afin de n’en créer qu’un seul dans le milieu de la recherche. Le Fonds de recherche du Québec a ainsi été créé afin de regrouper sous une même entité le fonds de recherche en santé, celui de nature et technologies ainsi que celui de société et culture/services communs.

À la CSN, les membres de deux syndicats détenant quatre accréditations au total ont choisi de s’unir en déposant une requête en accréditation afin de n’avoir qu’un seul syndicat et un seul certificat d’accréditation pour représenter des professionnel-les et du personnel de soutien travaillant à Québec et à Montréal.

Ce syndicat demeurera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN – section Manoir de l’Ormière

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 31 octobre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail en soins occupant les fonctions d’infirmières, infirmières auxiliaires et préposé-es aux bénéficiaires. »

Ces travailleuses et travailleurs ont choisi de joindre un syndicat régional déjà bien implanté dans leur secteur dans le but d’améliorer leurs conditions de travail, notamment au niveau salarial et afin d’obtenir davantage de respect de la part de leur employeur.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec–CSN sera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux