Les femmes se rendent au bureau de Philippe Couillard

De nombreuses personnes, des femmes et des hommes, sont descendues aujourd’hui dans les rues de Montréal et se sont rendues jusqu’au bureau de Philippe Couillard pour lui exprimer leur colère et leur indignation face à l’impact de ses politiques d’austérité sur les femmes.

« Même en période d’austérité, les gens se mobilisent pour exprimer la solidarité entre les différents groupes de femmes. Au Conseil central de Montréal, nous nous opposons fermement à la destruction sociale en cours au Québec, a souligné la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Suzanne Audette. Nous appuyons également la lutte à la pauvreté et dénonçons les violences faites aux femmes dans toutes les régions du monde. »

La vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, participait pour sa part à la 59e session de la Commission sur la condition de la femme des Nations Unies qui souligne le vingtième anniversaire de la Déclaration de Beijing. Pour l’occasion, elle s’est jointe à des milliers de femmes qui se sont rassemblées dans les rues de New York afin de manifester leurs revendications pour l’égalité des sexe notamment en matière d’éducation et de formations, de santé, de sécurité, d’économie et de droits humains. Le programme d’action de Beijing adopté il y a 20 ans représente aujourd’hui encore, partout dans le monde, le plan le plus complet pour l’égalité entre les sexes et les droits des femmes et des filles.

Véronique De Sève souligne que Philippe Couillard doit entendre l’appel des femmes en ce 8 mars et comprendre que les Québécoises rejettent en bloc le régime d’austérité injuste et inéquitable qu’il leur impose. « Il doit changer de cap immédiatement, car ses politiques s’attaquent sans discernement à toutes les sphères de la vie des femmes. »

Participation massive à l’assemblée pour le renouvellement du contrat de travail 2015-2018

Hier après-midi, le Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN tenait son assemblée afin de présenter l’offre finale de l’employeur déposée à la partie syndicale dimanche dernier.

Dans le cadre de cette négociation, devant composer avec le spectre d’une possibilité de lock-out pouvant être imposé le 1er mars par l’employeur, « les parties négociantes avaient convenu de faire intervenir une personne conciliatrice du ministère du Travail afin d’éviter une situation conflictuelle », de dire le président du syndicat, Mario Montigny.

« Nous avons pris une grande partie de l’après-midi pour expliquer aux 289 membres présents le contenu exhaustif de l’offre de l’employeur. Bien sûr, celle-ci comporte quelques améliorations sur les matières non monétaires, telles que mouvements de main-d’oeuvre, disposition à l’égard du temps supplémentaire, gestion des vacances, plan d’action sur la sous-traitance, ajout de formation, etc. En ce qui concerne l’aspect salarial, en moyenne 7,9 % d’augmentation ont été consentis pour trois ans, ce qui constitue de l’enrichissement par rapport à l’indice des prix à la consommation. Cependant, certains points pouvant être résolus localement ont fait l’objet d’un refus de l’employeur jusqu’à la fin, ce qui nous a empêchés d’avoir une entente satisfaisante négociée à présenter à nos membres », d’expliquer le président du syndicat.

Dans ce contexte, la recommandation soumise par l’ensemble de la structure syndicale tenait compte de l’offre de l’employeur, mais surtout de l’importance de préparer la négociation de 2018. Les membres ont bien saisi l’importance de préparer maintenant la prochaine négociation et, bien qu’elle soit peu satisfaisante, ils ont accepté à 91 % la proposition de l’employeur. « Pour les trois prochaines années, nous aurons un travail à faire comme syndicat et avec l’appui massif des membres reçu à l’assemblée d’hier, le contrat 2015-2018 est maintenant réglé. Nous préparons maintenant le terrain pour le prochain renouvellement du contrat de travail », de conclure Mario Montigny.

La CSN met en garde le gouvernement Couillard de prendre cette voie

Un nouveau ballon politique, une habitude du gouvernement libéral, vient de faire son apparition dans le ciel québécois avec l’annonce par le quotidien La Presse ce matin d’une éventuelle hausse de la TVQ qui compenserait une diminution générale des taux d’imposition. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) met en garde le gouvernement de suivre cette voie qui découlerait de l’une des recommandations du rapport de la commission Godbout.

« Agir ainsi contribuerait à appauvrir les Québécoises et les Québécois et consacrerait le concept de l’utilisateur-payeur, un dogme chez les ténors du gouvernement et des organisations patronales, en privilégiant un mode fiscal régressif qui impose un fardeau plus lourd aux classes populaires et à la classe moyenne », a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. Devant la commission Godbout, en octobre dernier, elle a d’ailleurs livré un plaidoyer afin de réhabiliter la fiscalité et qu’elle soit vu pour ce qu’elle est : l’expression de la solidarité d’une société. Une fiscalité progressive et équitable permet une meilleure redistribution de la richesse, entre autres par le financement adéquat des services publics et des programmes sociaux.

La CSN réclame du gouvernement Couillard qu’il rende public sans tarder le rapport de la commission d’examen sur la fiscalité qui lui a été déposé il y a un mois. La centrale syndicale a dénoncé à plusieurs reprises le manque de transparence du gouvernement et l’absence d’une réelle consultation sur le financement des services publics. « Un vrai débat social d’envergure sur les missions fondamentales de l’État québécois et de leur financement est nécessaire », a par ailleurs mentionné le trésorier de la CSN., Pierre Patry.

L’Estrie subit 40 % de coupe en santé publique pour 2015-2016

Le ministère de la Santé vient d’annoncer une coupe de 40 % du budget consacré à l’équipe de santé publique de l’Estrie.

Cette ponction de 1 M$ sur 2,5 M$ survient après l’annonce de la diminution de budget pour l’ensemble des services en santé publique, qui datait du dernier budget libéral du ministre Leitão. « Couper 1 M$ sur une enveloppe de 2,5 M$, ce n’est plus de la rigueur, c’est de la démolition », s’insurge Étienne Blanchette, président du Syndicat des employé-es de l’Agence de la santé et des services sociaux de l’Estrie (CSN).

La coupe de 1 M$ sera répartie comme suit : 35 % à la prévention et promotion de la santé, 35 % à l’administration, 15 % à la surveillance de la santé et 15 % à la protection de la santé. En tout, c’est l’équivalent de 10 postes à temps plein permanents qui seront retranchés. De plus, si l’on compte les coupes liées aux affectations temporaires non renouvelées au 31 mars, il faut ajouter minimalement 5 autres postes à temps plein !

« Contrairement à ce que répète le gouvernement, les services seront très affectés », ajoute le président. L’Estrie avait misé plus que d’autres régions sur la prévention et c’est ce qui explique qu’elle subit davantage les contrecoups de cette décision mal avisée du ministère. La prévention, c’est stratégique pour éviter de dépenser plus dans les soins de santé plus lourds. Les professionnel-les de l’Agence œuvrent, par exemple, à prévenir l’obésité des jeunes en révisant les menus des écoles ou en faisant la promotion de saines habitudes de vie ou encore de l’allaitement maternel. En ce qui concerne le volet protection de la santé publique, les experts mènent notamment des études toxicologiques à la suite de la catastrophe ferroviaire de Lac-Mégantic ou pour les problèmes de moisissures dans les écoles de la région.

« L’Estrie avait fait un choix judicieux en misant sur la prévention et la coupe drastique en provenance du ministère de Gaétan Barrette crée une injustice pour notre région », fait valoir Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN).

Notons que l’ensemble des dernières mesures d’austérité en santé publique représente une coupe de 23,7 M$ pour l’ensemble du Québec. Toutes les régions sont touchées à divers degrés. Cette rationalisation survient en pleine réorganisation liée à la nouvelle loi 10 qui insécurise l’ensemble des travailleuses et des travailleurs des agences régionales qui ne savent pas toujours où ils seront transférés après l’abolition de leur organisation.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Enfin une première convention collective pour les nouveaux syndiqué-es CSN

Le 1er mars dernier, la trentaine d’employé-es de la Résidence Memphrémagog, syndiqués depuis peu à la CSN, ont voté à 85 % en faveur d’une entente de principe intervenue plus tôt avec le groupe Cogir. Celle-ci met ainsi fin à une année intense de négociation, marquée par une grève générale, afin d’obtenir une première convention collective, laquelle entrera en vigueur le 1er avril prochain pour se terminer le 31 mars 2018. Pour Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie (CSN): « Cette entente est un gain majeur pour l’ensemble des salarié-es dont les conditions de travail étaient équivalentes sur celles prévues à la Loi sur les normes du travail. La convention collective leur procurera des avancées significatives. Ces gains sont le résultat direct de la détermination et de la mobilisation des syndiqué-es sans lesquelles rien n’aurait été possible. Je suis très fier de leur bataille menée avec l’appui de la CSN et du Conseil central de l’Estrie (CSN). C’est un exemple à suivre. »

Des avancées significatives
Parmi les gains d’ordre pécuniaire figurent une hausse de 7,5 % sur trois ans, à laquelle s’ajoute un montant forfaitaire équivalant à 3 % du salaire gagné pour la période du 1er octobre 2013 au 31 mars 2015, et ce, pour tous les salariés. En outre, le salaire horaire des préposés aux bénéficiaires à l’embauche est relevé à 11 $ l’heure dès avril 2015, alors que le salaire à l’échelon le plus élevé sera porté à 12,19 $ en avril 2017. Au terme de la convention, tous les salarié-es bénéficieront de 2 jours fériés payés additionnels aux huit congés déjà prévus aux normes du travail, en plus de l’octroi de trois congés de maladie rémunérés. À ces avancées s’ajoute une bonification des primes de soir et de nuit. Enfin, les syndiqué-es obtiennent une troisième semaine de vacances après cinq ans, une quatrième semaine de vacances après huit années et cinq semaines après quinze ans. Quant aux clauses dites non pécuniaires, mentionnons la reconnaissance de l’ancienneté dans l’octroi des vacances, des postes et des horaires de travail. Les salarié-es font des percées au chapitre de la liberté d’action syndicale, du droit au grief et à l’arbitrage en cas de désaccord sur l’application de la convention collective. Ils obtiennent en outre la mise en place d’un comité des relations du travail ainsi que d’un comité de santé et de sécurité au travail.

Une lutte de tous les instants

Il aura fallu beaucoup de temps et d’énergie aux nouveaux syndiqué-es et à leur comité de négociation pour en arriver à conclure leur convention collective. Dès l’accréditation de leur syndicat, le 4 octobre 2013, ils ont enclenché les démarches pour élaborer puis négocier leur premier contrat de travail, fin mars 2014. Après cinq mois et 28 séances de négociation et de conciliation, les syndiqué-es ont déclenché la grève générale illimitée, le 1er septembre suivant, pour forcer le groupe Cogir à améliorer ses offres monétaires. Le 14 novembre, la grève prenait fin après qu’un arbitre de différend eût été nommé par le ministère du Travail pour mettre fin à l’impasse. Avant de rendre sa décision finale, le 11 février dernier, l’arbitre a invité les parties à se donner une ultime chance de conclure une entente négociée. C’est cette entente qui a été adoptée par les membres du syndicat. « On ne peut que souligner la volonté et le courage de ces travailleuses et travailleurs qui se sont battus pour obtenir de meilleures conditions de travail, a affirmé Denis Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie (CSN). Le groupe Cogir est maintenant avisé : la conclusion de cette convention collective n’est que le début d’un processus continue d’amélioration des conditions de travail. Et la détermination récente des travailleuses et des travailleurs augurent bien pour la suite des choses. »

À propos du syndicat et de la CSN
Les employé-es de la Résidence Memphrémagog sont membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN, qui compte 250 membres répartis dans sept résidences privées. Il est affilié à la FSSS-CSN, qui regroupe plus de 3000 salarié-es œuvrant dans les centres d’hébergement privés, et environ 130 000 provenant d’autres secteurs d’activité. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central de l’Estrie, qui regroupe 12 000 syndiqué-es dans 110 syndicats présents dans les secteurs privé et public. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Pour information :

Luc Poirier, président 819 239-9495

La CSN participe à une rencontre mondiale pour la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing

À l’occasion du 8 mars 2015, la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, se rendra à New-York pour participer au vingtième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, qui représente aujourd’hui encore le plan d’action le plus complet pour l’égalité entre les sexes et les droits des femmes et des filles, partout dans le monde.

Le Programme d’action couvre les objectifs à atteindre concernant douze sujets de préoccupation essentiels, toujours aussi pertinents après 20 ans : la pauvreté, l’éducation et la formation, la santé, la violence, les conflits armés, l’économie, le pouvoir et la prise de décisions, les mécanismes institutionnels, les droits humains, les médias, l’environnement et la petite fille.

La vice-présidente de la CSN rappelle qu’il incombe aux gouvernements et aux différents groupes et parties prenantes aux niveaux national, régional et international de mettre en œuvre les moyens qui permettront d’atteindre les objectifs du Programme d’action.

« Près de 20 ans après l’instauration de ce programme, aucun pays n’a instauré de mécanisme pour une réelle égalité entre les hommes et les femmes. Il est urgent d’adopter des mesures efficaces pour transformer les structures, les normes, les institutions et les mentalités et pour que l’égalité des sexes soit chose concrète. Il faut des changements profonds pour y arriver et c’est ce sur quoi nous nous pencherons à New York », conclut-elle

Le libre-échange, dans l’angle mort de l’austérité

Si la crise de 2008 nous a rappelé une chose, c’est que les dynamiques mondiales peuvent avoir des effets profonds sur nos sociétés. Est-on assez vigilant quant aux changements que provoque la mondialisation débridée des marchés ? Mesure-t-on adéquatement la portée des mesures qui la favorisent et leur impact déterminant sur notre avenir ? Nous avons maintes fois mis en lumière les enjeux soulevés par les accords de libre-échange, à commencer par le manque total de transparence dans lequel ils sont négociés. Mais les obligations propres à ces accords demeurent largement dans l’angle mort, alors que leur conjonction avec les mesures d’austérité actuelles nous semble explosive, pour au moins trois raisons.

Premièrement, les accords risquent d’aggraver une situation économique déjà précaire. Selon l’économiste Jim Stanford, le déficit commercial du Canada par rapport à celui de l’Europe se creusera encore davantage en raison de l’Accord économique et commercial global (AÉCG) entre le Canada et l’Union européenne. Le texte négocié, désormais public, confirme la libéralisation des marchés publics et les restrictions à la capacité d’intervention de l’État dans l’économie. Au-delà de certains seuils, les gouvernements, les municipalités, les sociétés d’État comme Hydro-Québec, seront forcés d’ouvrir leurs appels d’offres à la concurrence étrangère et d’accorder leurs contrats au plus bas soumissionnaire. Il ne sera plus possible de se servir des achats publics pour stimuler le développement local. Ceci jumelé à la disparition des CLD et des CRÉ, les retombées pour l’économie de nos régions risquent de s’avérer dramatiques. Le Conseil du Patronat propose d’abandonner les régions en déclin, est-ce là un hasard ?

De plus, le libre-échange met les travailleuses et les travailleurs de différents pays en concurrence les uns contre les autres, entraînant une détérioration des conditions de travail. À quelques exceptions près, la baisse des prix à la consommation se fait davantage par la robotisation, par des économies d’échelle et par une exploitation plus grande de la main-d’œuvre que par une diminution des tarifs douaniers qui sont à des niveaux très bas depuis plusieurs années (en moyenne 2,2 % pour les produits canadiens exportés en Europe). Or, comme nous le savons, la stagnation des salaires depuis des décennies au Québec a été accompagnée d’une augmentation des inégalités sociales touchant spécifiquement les femmes, surreprésentées dans le travail précaire et dont le salaire est moindre que celui des hommes. Les mesures d’austérité viendront renforcer ces inégalités affectant les conditions de vie et de travail.

Deuxièmement, il ne fait plus aucun doute que les accords de libre-échange vont générer de nouvelles dépenses pour l’État. Aussi bien l’AÉCG que le Partenariat transpacifique (PTP) négocié avec 12 pays de la zone d’Asie-Pacifique, prévoient prolonger les brevets des médicaments. Ceci retardera la mise en marché des médicaments génériques, beaucoup moins chers. Selon une étude du Centre canadien des politiques alternatives, si l’AÉCG devait être ratifié, le coût des médicaments pourrait augmenter jusqu’à 1,65 milliard de dollars par année, au profit des richissimes multinationales pharmaceutiques. Alors que le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec doit gérer un budget particulièrement serré, ces coûts supplémentaires auront d’importantes conséquences.

Ces deux accords incluent également la disposition controversée de règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE), qui permet aux entreprises étrangères de poursuivre les États lorsqu’ils prennent des décisions susceptibles d’avoir un impact sur les profits qu’elles s’attendent à réaliser. En vertu de ce mécanisme, en 2012, l’entreprise française Veolia a entamé des poursuites contre le gouvernement égyptien suite à l’augmentation du salaire minimum de 41 à 72 euros par mois ! Ou l’État recule quant à sa législation, ou il paye. Est-ce que notre économie y gagne dans un cas ou dans l’autre ? Ces mesures sont si extrêmes que la France et l’Allemagne s’inquiètent des impacts sur leur propre souveraineté et appellent à une renégociation de l’AÉCG pour ne pas accorder ces « droits » démesurés aux multinationales, comme le rapportait le 27 janvier dernier. Au Québec, on prend toute la mesure du danger lorsqu’en vertu de l’ALÉNA, l’entreprise Lone Pine Resources conteste le moratoire sur les gaz de schiste avec sa poursuite pour un montant de 250 millions $.

Troisièmement, et c’est sans doute l’élément qu’il ne faudra surtout pas oublier, les accords de libre-échange comme l’AÉCG ou le PTP rendront définitives les privatisations futures qui découleraient des mesures d’austérité. Même si l’on arrivait plus tard à juger celles-ci comme étant inefficaces ou contraires à l’intérêt public, il serait impossible de revenir en arrière, sous peine d’être poursuivi par un investisseur étranger pour une perte de profits anticipés. Cela va des services municipaux, à la gestion des ressources naturelles ou aux services publics.

En résumé, les politiques d’austérité et le libre-échange agissent de façon complémentaire pour transformer le rôle de l’État. Dans les deux cas, les gouvernements limitent leur champ d’action, on accroît les inégalités et on réduit la portée de la démocratie. Tout cela sous prétexte de favoriser une reprise économique qui est plus qu’incertaine. A-t-on déjà oublié que c’est justement la croissance des inégalités et la dérégulation financière qui sont à l’origine de la crise dont nous ne sommes pas encore sortis ? Que l’austérité succède au sauvetage des banques ? Pour nous, les solutions sont ailleurs, et certainement pas dans des accords qui augmenteront le pouvoir de la grande entreprise aux dépens des droits humains, économiques, sociaux et culturels, et de la lutte contre les changements climatiques.

COLLECTIF D’AUTEURS / Pierre-Yves Serinet, coordonnateur, RQIC / Michel Lambert, directeur général, Alternatives / Carolle Dubé, présidente, APTS / Sandrine Louchart, AmiEs de la Terre Québec / Claude Vaillancourt, président, Attac-Québec / François Vaudreuil, président, CSD / Louise Chabot, présidente, CSQ / Denise Gagnon, présidente, CISO / Élisabeth Garant, directrice, Centre justice et foi /Anouk Nadeau-Farley, présidente, CDHAL / Martine Chatelain, présidente, Coalition Eau Secours ! / Jacques Benoît, coordonnateur, Coalition Solidarité Santé /Véronique Laflamme et Kim De Baene, Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics / Suzanne Audette, 2e vice-présidente, CCMM-CSN / Jacques Létourneau, président, CSN / Elisabeth Desgranges, Développement et Paix / Alexa Conradi, présidente, FFQ / Alexis Tremblay, président, FECQ / Régine Laurent, présidente, FIQ / Daniel Boyer, président, FTQ / François Saillant, coordonnateur, FRAPRU / Dominique Peschard, président, Ligue des droits et libertés / Joël Pedneault, co-coordonnateur, MÉPACQ / Lucie Levasseur, présidente, SCFP-Québec / Denis Bolduc, secrétaire général, SCFP-Québec / Lucie Martineau, présidente, SFPQ / Richard Perron, président, SPGQ / Daniel Roy, directeur québécois, Syndicat des Métallos – FTQ / James Given, président, SIU Canada /Patrice Caron, vice-président, SIMC / SIU Canada / Raymond Larcher, président, UES section locale 800 / Benoit Girouard, président, Union paysanne / Maxime Laplante, vice-président, Union paysanne

Une série de reculs injustifiés

L’assureur SSQ auto vise à se désengager dans la couverture d’assurance collective et du régime de retraite pour près de 400 de ses employé-es membres du Syndicat des salariées et des salariés de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

La dernière offre globale et finale de l’employeur a été rejetée à 70 % lors de l’assemblée générale du 22 février dernier. Aucune date de conciliation n’est prévue pour le moment avec l’employeur. Le Syndicat a donc décidé de déclencher une grève générale illimitée à partir d’aujourd’hui. Il est à noter qu’une banque de cinq jours de grève avait déjà été votée auparavant. Les derniers jours de cette banque ont été utilisés la semaine dernière, sans pour autant inciter l’employeur à reconsidérer sa position.

En plus des deux reculs déjà cités, l’offre globale et finale de l’employeur propose 10 % d’augmentation de salaire en six ans. « SSQ est pourtant en bonne situation financière. L’offre patronale ne vise qu’à diminuer la masse salariale pour gonfler les profits », explique Diane David, secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC-CSN).

De plus, accepter l’offre finale de l’employeur ferait en sorte que les experts en sinistre, les agents d’assurance auto et habitation, les souscripteurs et les estimateurs, etc., membres du syndicat, se retrouveraient avec un système d’assurances « flexible », ce qui aurait pour conséquence d’augmenter la contribution au régime d’assurance sans toutefois maintenir le même niveau de protection actuelle.

Quant au régime de retraite, l’employeur s’accorde une baisse de cotisation de 2,35 %, ce qui diminue d’autant la cotisation des employé-es puisqu’il s’agit d’un régime financé à 50 % par l’employeur et 50 % par les salarié-es. À terme, cela signifie toutefois une diminution de la rente des futurs retraité-es. « C’est d’autant plus difficile à justifier comme position que le régime est actuellement solvable à plus de 100 %. Pourquoi vouloir trouver des solutions à un problème qui n’existe plus ? », ajoute Diane David. La secrétaire générale reproche également à SSQ de véhiculer un chiffre global pour les déficits du passé, qui inclut la partie du régime réservée aux cadres et aux salarié-es qui ne sont pas membres du syndicat. On cherche ainsi à donner plus d’ampleur à un problème passé.

SSQ demande également des reculs en ce qui concerne les primes tout comme sur les horaires et sur l’application de l’ancienneté. Bref, il s’agit d’une série de reculs injustifiés par la situation de SSQ et inacceptables pour ses employé-es.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération du commerce, affiliée à la CSN, compte 360 syndicats et plus de 32 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de la finance, de l’agroalimentaire et du tourisme.

Une fois de plus, l’austérité pénalise gravement les femmes

À la suite du dévoilement ce matin d’une étude menée par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) portant sur les mesures d’austérité et les femmes , les membres du Collectif 8 mars sonnent l’alarme sur la gravité de la situation.

« L’étude de l’IRIS confirme une conviction que nous avions depuis longtemps : les mesures d’austérité pénalisent davantage les femmes, à plus forte raison lorsqu’elles sont pauvres, immigrantes, racisées ou vivant avec un handicap », a déclaré d’entrée de jeu Alexa Conradi, porte-parole du Collectif 8 mars et présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ).

Au Québec, les mesures d’austérité se traduisent plus particulièrement par une diminution des services de l’État et de la fonction publique ainsi que par une attaque systématique aux programmes sociaux : abolition du tarif unique dans les centres de la petite enfance (CPE), saccage des régimes de retraite, coupes dans les groupes de défense des droits des femmes, gels de salaires et réductions de personnel, tout y passe. Force est de constater que les femmes sont une fois de plus perdantes : ces dernières absorbent les mesures d’austérité à hauteur de 13 milliards de dollars alors que les hommes en assument 9,9 milliards (2008-2009 à 2013-2014).

« À la lumière de ces constats, et contrairement à ce que le gouvernement veut bien nous laisser entendre, l’austérité n’est pas neutre et vise à transformer en profondeur l’État et la société au détriment des plus vulnérables, majoritairement des femmes », a poursuivi madame Conradi.

L’IRIS souligne également que les mesures de relance économique du gouvernement québécois favorisent davantage les hommes que les femmes. Ces mesures profitent aux hommes à hauteur de 7,3 milliards de dollars, alors que les femmes ont bénéficié de seulement 3,5 milliards (2008-2009 à 2013-2014).

Comme le souligne l’étude de l’IRIS, d’autres choix budgétaires existent pour redresser les finances publiques, tels que l’augmentation de la contribution fiscale des institutions financières et du taux d’imposition des entreprises, mais le gouvernement s’entête à les ignorer. À ce chapitre, les membres du Collectif 8 mars déplorent que le gouvernement ne fasse pas au préalable une analyse différenciée selon les sexes (ADS) quand il met en place des mesures économiques. Cela permettrait pourtant de mesurer les impacts qu’ont les décisions politiques sur la vie des femmes de manière spécifique.

« Nous ne pouvons passer sous silence les inégalités qui persistent et qui ne cessent de gagner du terrain entre les femmes et les hommes au nom d’une idéologie néolibérale. Quelles que soient les décisions prises par le gouvernement, les femmes sont à tous les coups pénalisées. Le gouvernement doit impérativement tenir compte des informations rapportées par l’IRIS et considérer sérieusement des solutions favorisant une plus grande égalité entre les femmes et les hommes, tel qu’édicté dans le préambule de la Charte québécoise des droits de la personne », a ajouté la porte-parole du Collectif.

Cette année, dans le cadre de la Journée internationale des femmes 2015, les femmes scanderont haut et fort Femmes en marche pour l’égalité. Solidaires contre l’austérité! Un grand rassemblement est organisé le 8 mars 2015 à Montréal et plusieurs autres actions régionales sont prévues à l’échelle du Québec pour le lancement de la Marche mondiale des femmes.

Une rencontre des membres du Collectif 8 mars avec la ministre responsable de la Condition féminine, Stéphanie Vallée, est d’ailleurs prévue le 13 mars prochain.

À propos du Collectif du 8 mars Le Collectif 8 mars est formé de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

SOURCE COLLECTIF 8 MARS Chantal Mantha (APTS) cmantha@aptsq.com 514 236-9287 Renée Rodrigue (CSD) rodriguer@csd.qc.ca 450 525-0235 Ariane Gagné (CSN) ariane.gagne@csn.qc.ca 514 349-1300 Christine Marceau (CSQ) marceau.christine@csq.qc.net 514-235-5082 Marie-Josée Nantel (FAE) mj.nantel@lafae.qc.ca 514 603-2290 Cybel Richer-Boivin (FFQ) crboivin@ffq.qc.ca 514 717-4847 Isabelle Gareau (FTQ) igareau@ftq.qc.ca 514 953-0142 Éric Lévesque (SFPQ) eric.levesque@sfpq.qc.ca 418 564-4150 Marc-Antoine Ruest (SPGQ) marc-antoine.ruest@spgq.qc.ca 581 308-7309

Des centaines de manifestants réunis à Sainte-Thérèse contre l’austérité

Des centaines de manifestants ont dénoncé les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard, le vendredi 27 février dans le cadre de la semaine nationale d’actions contre l’austérité. Le message envoyé au premier ministre était clair : « C’est assez ! »

Sur le thème, La noirceur tombe sur le Québec, la manifestation, qui s’est tenue devant le collège Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse, a réuni le Conseil central des Laurentides (CSN) et ses partenaires syndicaux (FTQ, SFPQ, CSQ et APTS), communautaires et étudiants. L’événement a eu lieu en début de soirée afin d’être en lien avec la thématique.

« Personne n’est épargné par les mesures d’austérité. Notre gouvernement coupe en santé, en éducation, dans l’aide aux plus démunis, dans la culture et dans le développement local. Le Dr Couillard est bien loin du scalpel, il a sorti la moissonneuse batteuse et fonce droit devant sans se soucier de l’impact de ses coupures à moyen et long terme. Comme si ce n’était pas assez, les tarifs d’électricité et des services de garde augmentent. Il faut que ça s’arrête maintenant », a lancé la présidente du Conseil central des Laurentides, Louise Jetté.

À force de toujours vouloir faire plus avec moins, nous arrivons à un point de rupture. « Les Québécois ne peuvent plus en prendre. Le monde de l’éducation vit les conséquences des décisions de ce gouvernement au quotidien. Les ponctions dans les budgets des cégeps ont fait mal et continuent de nuire au travail des artisans des cégeps et à la qualité des services offerts aux étudiants. C’est l’avenir de notre société que nous sommes en train d’hypothéquer », poursuit le président du syndicat des employées et employés du Collège Lionel Groulx, Michel Milot.

Les partenaires du monde syndical, des associations étudiantes, la Fédération de Laval, Laurentides et Lanaudière des OSBL d’habitation, le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) et le Réseau des femmes des Laurentides exigent d’une seule voix que le gouvernement de Philippe Couillard trouve d’autres sources de revenus. « Pourquoi ne pas prendre l’argent chez les grandes entreprises et les plus riches plutôt que d’étrangler davantage les moins nantis et de couper sans remords dans le filet social québécois. Est-ce cette image d’absence totale d’empathie et de solidarité que ce gouvernement veut léguer aux générations à venir ? » questionne Benoît Larocque, représentant du ROCL.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN prend acte de la décision du ministre

C’est somme toute sans grande surprise que la CSN et ses organisations affiliées dans le secteur de l’éducation ont appris ce matin la démission du ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science, M. Yves Bolduc.

« L’accumulation de faux pas du ministre Bolduc nous avait bien entendu amenés à penser qu’à terme, le ministre pouvait difficilement demeurer à ce poste. C’est donc sans étonnement que nous prenons acte de l’annonce faite ce matin », indique madame Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN, responsable des dossiers de l’éducation au sein de la confédération.

Par ailleurs, la CSN réitère la nécessité de confier le dossier de l’éducation et celui de l’enseignement supérieur à des ministres différents. « Nous avions salué la création d’un ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science distinct de celui de l’Éducation par l’adoption de la loi 45 en 2013. Mais la décision du gouvernement libéral de nommer un seul titulaire pour ces deux ministères, avait suscité des questionnements. Il y a trop de travail selon nous pour un seul ministre. Que l’on pense aux commissions scolaires où une importante réforme est annoncée; à la politique gouvernementale d’éducation des adultes qui n’a pas été mise à jour depuis 2002; et aux réseaux collégial et universitaire pour lesquels les suites du Sommet sur l’enseignement supérieur se font toujours attendre », lance Mme de Sève.

« Les ministres se succèdent à l’éducation. Nous en dénombrons 7 en 10 ans, ce qui reflète, à notre avis, le peu d’importance que l’on accorde à ce secteur. Or, l’éducation fait partie de la solution aux problèmes que vit le Québec. C’est pourquoi le gouvernement libéral doit cesser de couper dans l’enseignement et faire enfin de l’éducation une véritable priorité nationale », conclut la vice-présidente de la CSN.

À propos de la CSN, de la FNEEQ-CSN et de la FP-CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
 La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) regroupe 425 syndicats affiliés représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus de 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La Fédération des professionnèles (FP-CSN) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité.

Le Front commun déplore le peu de sérieux de l’étude de l’Institut Fraser

Alors que les études de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) constatent, année après année, le retard de la rémunération globale des salariés de l’État québécois, le manque de rigueur de l’étude de l’Institut Fraser publiée aujourd’hui trahit le penchant idéologique de cet organisme, estime le Front commun.

D’entrée de jeu, les auteurs reconnaissent que « les informations disponibles sur les avantages sociaux sont insuffisantes pour comparer définitivement la rémunération totale entre les deux secteurs », ce qui discrédite d’emblée les conclusions qu’ils peuvent tirer de leurs travaux. De plus, en amalgamant dans la catégorie « secteur public » les employés des paliers municipal, provincial, fédéral ainsi que des sociétés d’État, la comparaison salariale ne peut être exportée aux 540 000 employés de l’État québécois qui sont actuellement en négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives.

Au sujet des régimes de retraite, l’étude ne tient compte que de la mesure de la « couverture » de ces régimes et néglige l’analyse des coûts de ces derniers. Or, l’étude menée par l’ISQ analyse directement ces coûts. Année après année, elle démontre que le régime de retraite public est avantageux pour le gouvernement du Québec comparativement aux autres employeurs du Québec. Enfin, aucune mesure comparative sérieuse ne leur permet d’identifier des emplois « comparables » entre les secteurs public et privé.

« Tant le gouvernement que les organisations syndicales reconnaissent que l’ISQ est la référence en matière de comparaison de la rémunération globale au Québec, souligne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Or, l’ISQ établissait en novembre dernier que le retard de rémunération du secteur public québécois se situe à 7,6 % par rapport aux autres travailleurs, et ce, pour des emplois comparables et en tenant compte du régime de retraite et de tous les autres avantages sociaux. Quand l’ISQ compare strictement les salaires, ce retard grimpe à 11,5 %. Quand on sait que 75 % des employés de l’État sont des femmes, on ne peut que dénoncer cette discrimination salariale basée sur le sexe. »

« C’est sur la base de ce retard de rémunération globale que le Front commun a élaboré sa demande salariale, rappelle Daniel Boyer, président de la FTQ. Les problèmes de pénurie et de rareté de main-d’œuvre dans le secteur public québécois se sont accrus au fil des années pour une grande variété de statuts d’emploi. En fonction des nombreux départs à la retraite prévus au cours des prochaines années, le gouvernement se doit d’offrir des conditions salariales comparables aux autres secteurs de l’économie s’il veut attirer une main-d’œuvre compétente pour assurer l’avenir de nos services publics. »

« Encore une fois, ce think tank de droite qu’est l’Institut Fraser s’immisce sur le terrain politique pour ressusciter le mythe des “gras dur” du personnel des services publics québécois, un mythe maintes fois déconstruit par l’ISQ, dont la création servait justement d’outil comparatif au gouvernement du Québec pour évaluer la rémunération de ses employés. Le manque flagrant de rigueur de l’Institut Fraser démontre l’objectif poursuivi : justifier de nouvelles attaques envers les femmes et les hommes qui, chaque jour, se dévouent pour assurer des services publics de qualité pour l’ensemble de la société québécoise », conclut Lucie Martineau, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics.

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches se penche sur la détresse psychologique au travail

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) organisait hier une journée thématique sur la détresse psychologique au travail auprès de quelque 200 syndiqués responsable de la santé et sécurité afin de mieux les outiller sur cet enjeu de taille dans les entreprises et organisations au Québec.

« Les problèmes de santé mentale au travail figurent parmi les facteurs qui causent le plus d’absences. Le coût est très élevé pour les employeurs de ne pas s’en occuper, souligne la présidente du Conseil central, Ann Gingras. Nous voulons de notre côté sensibiliser les syndicats sur l’importance d’agir afin que l’intégrité de la travailleuse et du travailleur soit respectée. »

À plusieurs points de vue, ajoute Ann Gingras, les nouvelles formes de travail sont pathogènes puisqu’elles augmentent la charge, réduisent l’autonomie et accentue la compétition entre les travailleurs. Malheureusement, ce contexte fait en sorte de réduire la solidarité entre eux. La détresse psychologique est un indicateur qui permet en quelque sorte de mesurer la température de leur état psychologique.

« Au cours de la journée thématique, les syndicats ont pu cibler des outils pour pouvoir travailler en amont et pour être en mesure de repérer les situations à risque, identifier les groupes de travailleurs les plus exposés et cibler des orientations à privilégier pour l’action », ajoute-t-elle.

Michel Vézina, professeur au département de médecine social et préventive de l’Université Laval, Nathalie Jauvin, chercheuse au CSSS de la Vieille capitale et Carole Chénard, responsable de la programmation à l’Institut national de santé publique du Québec étaient invités à participer à cette conférence concernant cet enjeu important.

À propos

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et réunit plus de 325 000 travailleuses et travailleurs sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches représente pour sa part 245 syndicats et environ 45 000 salarié-es.

L’Abitibi-Témiscamingue célèbre les 15 ans de Radio-Canada

Ce soir, le collectif Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue tient un spectacle de solidarité et de prise de parole à la scène Paramount. Plusieurs personnalités participent à l’événement dont Dany Placard, l’École de danse Danzhé, Geneviève et Matthieu, Louis-Philippe Gingras, Anodajay, Raôul Duguay et Marta Saenz de la Calzada.

« Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton puis Montréal, c’est au tour de l’Abitibi-Témiscamingue de célébrer Radio-Canada/CBC, présente depuis 15 ans dans la région. Je suis heureux de prendre part à cette fête qui souligne le travail indispensable réalisé par tous les artisans du producteur et du diffuseur public. Alors que le gouvernement conservateur de Stephen Harper poursuit son œuvre de destruction, il y a urgence de nous mobiliser pour défendre ce service public essentiel qui nous appartient », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Cette célébration n’aurait jamais pu avoir lieu si les artisans de Radio-Canada et les artistes qui prennent part au spectacle n’avaient pas accepté d’y participer. Nous pouvons toutefois nous interroger sur le fait que Radio-Canada n’ait pas cru bon souligner ses 15 ans dans notre région. À l’heure où les nombreuses suppressions de postes imposées menacent toutes les régions, le spectre des compressions budgétaires n’est jamais trop loin pour nous qui avons une des plus petites stations de Radio-Canada au Québec. Ce soir, nous prenons la parole pour défendre la liberté et l’indépendance de notre service public et le protéger d’un gouvernement qui souhaite sa disparition », de souligner Fernand Bellehumeur, co-porte-parole de l’événement du 21 février.

« Nous sommes ici pour dire à l’Abitibi-Témiscamingue que plusieurs autres régions sont tout aussi concernées par ce qui arrive actuellement à Radio-Canada. En ce sens, la CSN est sensible et solidaire des nombreux enjeux qui menacent la présence de la SRC partout au pays. Nous allons donc continuer à défendre bec et ongles ce service public qui doit être maintenu », de préciser Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

« Ça fait chaud au cœur de voir tout ce beau monde se rassembler pour défendre Radio-Canada tout en célébrant ses 15 ans. Ce soir, les gens de notre région reconnaissent que la production du contenu adapté à nos réalités régionales doit demeurer. Le travail accompli par Radio-Canada permet aux citoyennes et aux citoyens d’avoir une vue sur leur région, sur leurs préoccupations et de prendre part aux débats qui les concernent. Comme toutes les autres régions, l’Abitibi-Témiscamingue ne peut se priver de la présence de Radio-Canada », d’ajouter Valérie Lemay, co-porte-parole du spectacle et employée de l’organisme Valorisation Abitibi-Témiscamingue. « Je tiens à saluer le travail et à remercier les artisans de Radio-Canada et les artistes qui ont pris part à l’organisation de cette soirée. Ces spectacles qui sont organisés un peu partout au Québec, à Moncton et bientôt à Ottawa nous donnent une merveilleuse dose d’énergie à un moment où les travailleuses et les travailleurs de Radio-Canada ont besoin de sentir l’appui de la population », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Il est temps que le Québec ait sa part des chantiers du fédéral

La CSN félicite Davie pour son prix de chantier naval nord-américain de l’année, mais souligne du même souffle que cet accomplissement aurait été impensable sans une collaboration soutenue avec les travailleuses, les travailleurs et le syndicat.

« Nos membres ont fait des concessions importantes en 2011 pour sauver l’entreprise. Ils ont travaillé fort l’an dernier pour terminer le Cecon Pride dans les délais. Il est temps que le Québec ait sa part des contrats du fédéral », affirme Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) qui représente plus de 700 travailleurs. Ce dernier se souvient que le ministre conservateur Steven Blaney affirmait alors que Davie devait faire ses preuves. « Je pense qu’avec ce prix Lloyd, nos preuves sont faites », ajoute le président, qui s’attend par ailleurs à une reconnaissance des efforts de ses membres lors du renouvellement de la convention collective l’an prochain.

Rappelons qu’en 2011, Ottawa avait accordé plus de 30 G$ de contrats de la Marine royale canadienne en privilégiant seulement les chantiers d’Halifax et de Vancouver. Or, des contrats du fédéral seront bientôt disponibles comme celui du brise-glace Diefenbaker ou celui des ravitailleurs de la marine canadienne. Il serait donc encore temps de redonner sa place au meilleur chantier d’Amérique du Nord qui est également le plus grand au Canada.

Stratégie maritime

« L’industrie maritime sera un incontournable dans la future Stratégie maritime du gouvernement Couillard. Il faut donc faire tous les efforts pour consolider et développer ce secteur », soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

« La région de Québec est un endroit stratégique sur le Saint-Laurent et Chantier Davie doit demeurer une part importante de l’économie régionale et un moteur pour son industrie maritime », ajoute Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudières-Appalaches, qui rappelle que la CSN n’a jamais ménagé aucun effort au cours des dernières décennies pour établir ce chantier comme un pivot important de l’économie régionale.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches compte 250 syndicats sur son territoire pour un total de 44 000 membres.

Une victoire significative pour le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Provigo, entrepôt Armand-Viau (CSN)

La Fédération du commerce (FC-CSN) se réjouit de la décision de la Cour suprême du Canada qui rejette la demande d’appel de Provigo Québec inc..

Provigo Québec inc. en appelait d’une décision de la Cour d’appel du Québec du 29 mai 2014 qui donnait raison au Syndicat des travailleurs et travailleuses de Provigo, Entrepôt Armand-Viau dans une affaire d’arbitrage liée à la fermeture de son centre de distribution de Québec. La partie patronale refusait de reconnaître la juridiction de l’arbitre pour qu’il détermine les indemnités à être versées aux 400 syndiqués mis à la porte après la fermeture de l’entrepôt situé dans le secteur industriel Armand-Viau. La compagnie tentait d’en appeler de la décision de la Cour d’appel du Québec, mais le plus haut tribunal du pays a décidé qu’elle n’entendrait pas la cause sur le fond.

Un dénouement heureux

« Nous sommes très heureux du dénouement de cette affaire. Depuis le début il était clair pour nous que l’arbitre au dossier avait tous les pouvoirs et la juridiction pour établir, de façon juste et équitable, le montant des indemnités à verser à nos membres » explique le président de la FC, Serge Fournier.

Un arbitre de grief sera donc nommé dans les prochaines semaines pour qu’il tranche la question des indemnités dues aux employé-es syndiqués de l’entrepôt Armand Viau. Rappelons que Provigo a annoncé la fermeture de son centre de distribution à la fin avril 2010 moins d’un mois après que les travailleuses et les travailleurs eurent été mis en lock-out.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

À la Caisse des Hauts-Phares

Bientôt deux ans après l’expiration de la convention collective et 12 rencontres de négociation avec l’employeur, dont 4 en présence du conciliateur, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Caisse des Hauts-Phares a décidé de déclencher une première grève d’une demi-journée.  Celle-ci aura lieu cet après-midi de 12 h 30 à 20 h.

Une ligne de piquetage sera dressée devant le siège social au 80-1, boul. Renard Est, à Rivière-au-Renard. Au cours des dernières rencontres de négociation, il a été question des demandes patronales sur un ensemble d’enjeux, principalement de nature normative. La direction de la Caisse exige toujours des concessions sur les droits de déplacement et les indemnités de départ en cas d’abolition de poste qui, dans le contexte des transformations dans le Mouvement Desjardins, s’avèrent essentiels. La question des salaires étant réglée et le syndicat ayant laissé tomber bon nombre de demandes initiales, il ne tient qu’à la Caisse de faire son bout de chemin.

Le vice-président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Jean- Rock Albert, sera sur place pour faire part de son soutien indéfectible à la cause défendue par les salarié-e-s de la Caisse.

La CSN appuie l’assurance-médicaments publique universelle

La CSN l’a récemment réitéré dans les consultations sur le projet de loi 28, l’instauration d’une assurance-médicaments publique et universelle s’impose au Québec.

« L’instauration d’une assurance-médicaments universelle et publique permettrait des économies très importantes pour le gouvernement du Québec », soutient Jean Lacharité, vice-président de la CSN, qui donne son appui à cet aspect du projet de loi présenté par Québec solidaire hier.

Plusieurs études, dont celle du chercheur Marc-André Gagnon de l’Université Carleton d’Ottawa, indiquent que l’instauration d’une telle couverture d’assurance universelle pourrait permettre des économies de plus d’un milliard par année. Ce gain s’expliquerait par une augmentation du pouvoir d’achat du gouvernement face aux pharmaceutiques et par un meilleur contrôle des coûts en général. « Le régime universel permettrait de plus d’en finir avec les iniquités qu’engendre le régime hybride pour les assuré-es du volet privé », insiste Jean Lacharité.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La scierie de Rivière-aux-Rats doit être modernisée

La CSN estime que Produits forestiers Résolu (PFR) doit cesser de quémander des garanties d’approvisionnement en bois avant même d’investir dans sa scierie de Rivière-aux-Rats près de La Tuque.

« PFR doit prendre ses responsabilités et montrer sa bonne volonté en investissant dans son usine », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Ce dernier souligne que du bois est disponible aux enchères de la forêt publique (BMMB) et dans les boisés privés.

« Le ministre Lessard sera certainement plus ouvert aux discussions sur d’éventuelles garanties supplémentaires dans la mesure où l’entreprise fait son bout de chemin », ajoute M. Lampron. Investir 8 M$ pour PFR n’est pas si extraordinaire dans la mesure où il s’agit d’une grande entreprise et que le marché du bois est porté par une reprise aux États-Unis et une baisse du dollar canadien qui rendent les exportations du Québec plus attrayantes sur les marchés extérieurs. Lorsque la valeur du dollar grimpait, PFR estimait que chaque cent de hausse signifiait une perte de 14 M$. Lorsque la valeur du huard baisse, un gain de cet ordre est certainement au rendez-vous pour l’entreprise.

La FIM-CSN souligne par ailleurs qu’il est absurde que PFR menace ses travailleurs de mise à pied alors qu’elle peut toujours compter sur une garantie de 385 000 mètres cubes comme c’était le cas ces derniers temps.

« Les travailleurs et les travailleuses ont déjà fait des concessions importantes », estime par ailleurs Herman Martel, président du syndicat de la scierie de Rivière-aux-Rats affilié à la CSN, en parlant d’une baisse de salaire consentie avant la reprise du marché du bois. Ce dernier trouve par ailleurs déplorable que PFR expédie 30 000 mètres cubes de bois vers d’autres usines de la région voisine depuis plus d’un mois. Le manque d’investissement à l’usine explique par ailleurs le fait qu’il est pour le moment impossible de satisfaire à la demande en séchage du bois, ce qui cause la fermeture d’un quart de travail. Au moins 15 personnes vont perdre leur emploi d’ici quelques jours en raison de ce manque d’investissement stratégique.

« PFR a bénéficié de plusieurs subventions du gouvernement alors qu’elle était en difficulté, il est temps qu’il y ait un retour d’ascenseur pour soutenir la Mauricie », indique Paul Lavergne, président du Conseil central Cœur-du-Québec (CSN). Ce dernier souligne que la fermeture de l’usine Laurentides de PFR a déjà donné un dur coup à l’industrie forestière de la région. « La Mauricie a pourtant fait sa part pour améliorer l’efficience de l’industrie », ajoute PauL Lavergne, qui rappelle que la défunte Conférence régionale des élus (CRÉ) avait accompagné un comité qui avait trouvé des solutions pour maximiser l’utilisation des camions de transport et l’utilisation du bois qui est trop souvent laissé en forêt lorsqu’il ne correspond pas aux standards d’une industrie. Le Conseil central souligne que la relance de la Mauricie, une région ressource, peut passer par une relance de son industrie forestière qui a toujours été un maillon important de l’économie régionale.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier.

Plusieurs indices signalent la suspension du concours Chapeau les filles!, affirme la CSN

Après les compressions au Conseil du statut de la femme, un autre programme touchant directement les femmes semble être passé dans le tordeur de l’austérité libérale, et ce, de façon inaperçue.

Le concours Chapeau les filles!, qui souligne la volonté et le travail des femmes inscrites à un programme de formation menant à un métier non traditionnellement féminin, s’ajouterait donc à la liste des nombreux programmes suspendus, amputés ou tout simplement coupés par le gouvernement. « Une professeure de cégep qui voulait envoyer des candidatures s’est sèchement fait annoncer que l’édition 2015 du concours n’aura pas lieu », souligne la vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (CSN), Caroline Quesnel. Tout semble aussi indiquer que le volet Excelle science a également été suspendu.

Conséquences directes sur les femmes

Avec l’abolition probable du concours Chapeau les filles!, les jeunes femmes risquent d’être pénalisées sur le plan de leur choix de carrière et d’avoir encore moins accès aux métiers en milieu majoritairement masculin. « La décision de ne pas reconduire le budget nécessaire pour tenir ce concours aura un impact sur la diversification des choix de carrière pour les femmes et leur intégration dans un secteur auquel il n’est déjà pas facile pour elle d’accéder », ajoute Caroline Quesnel.

« Il en coûterait 64 000 $ pour pouvoir remettre les 24 prix reliés à Chapeau les filles!, alors que le volet Excelle Science permet pour sa part la remise de 14 prix qui totalisent 40 000 $. C’est bien peu quand on sait la différence que de tels mérites font dans le parcours des lauréates, en plus d’encourager les jeunes femmes à poursuivre leurs études dans des secteurs qui offrent généralement de bonnes conditions salariales », souligne pour sa part la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Des choix douteux

La vice-présidente de la FNEEQ-CSN rappelle en outre la décision mal avisée qu’avaient prise les libéraux, sur laquelle ils avaient dû revenir d’ailleurs, concernant le retrait de la subvention aux Petits débrouillards. « Visiblement, le gouvernement libéral de Philippe Couillard ne voit pas le bien-fondé de soutenir les percées éducatives en science pour les jeunes ni pour les femmes », déplore-t-elle.

Véronique De Sève revient aussi sur les coupes de 458 000 $ imposées au Conseil du statut de la femme. « Les libéraux mettent un frein à la recherche sur d’importants enjeux féminins en obligeant le Conseil du statut de la femme à fermer tous ses bureaux régionaux et à mettre à pied une partie de son personnel. Ce gouvernement se moque complètement des effets de ses compressions sur les femmes. Le sort qu’il leur réserve est inacceptable, et je suis polie », conclut-elle.

À propos

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe plus 34 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. La CSN est pour sa part composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.