L’austérité, une histoire d’horreur !

C’est dans un climat d’horreur et d’austérité politique que la Coalition régionale opposée à la tarification et à la privatisation des services publics a mobilisé aujourd’hui des centaines de personnes pour manifester dans les rues de Jonquière. La manifestation déguisée qui a pour thème L’austérité une histoire d’horreur avait pour but de dénoncer le carnage des nombreuses coupes du gouvernement libéral depuis son élection en avril dernier.   Les participantes et participants voulaient rappeler que l’austérité n’est pas une panacée et que le Québec peut faire autrement, notamment en revoyant de nombreuses politiques fiscales ne bénéficiant qu’aux grandes entreprises et aux plus riches et qui privent l’État de revenus importants. « L’arrogance et le manque de considération du premier ministre envers la population est inadmissible. C’est non seulement les personnes qui vivent une situation de pauvreté qui sont encore touchées par les coupes massives des libéraux, mais aussi les classes moyennes qui s’appauvrissent de plus en plus. Il n’y en a que pour les riches avec ce gouvernement ! » explique Caroline Jean, porte-parole de la Coalition régionale. Travailleuses et travailleurs, personnes sans emploi, étudiantes et étudiants, personnes retraitées et membres de nombreux groupes sociaux ont crié leur colère devant les coupes qui se succèdent dans la quasi-totalité des services publics et des programmes sociaux, en raison des compressions majeures imposées dans le dernier budget libéral.

« Dans tous les secteurs, le stress des travailleuses et des travailleurs est palpable. On ne sait pas quand on va être frappé par une coupure. Le gouvernement Couillard continue le travail de ses prédécesseurs en fragilisant et en détruisant les acquis sociaux durement gagnés par nos luttes depuis des décennies », ajoute la porte-parole de la Coalition régionale.

Active au Saguenay-Lac-St-Jean et partout au Québec depuis 2009, la Coalition, qui regroupe des organismes communautaires, des syndicats et des associations étudiantes, souhaite voir le mouvement se poursuivre si le gouvernement n’arrête pas la destruction de l’État social qu’il a enclenchée depuis son élection. « Philippe Couillard prétend qu’il pourra continuer son saccage même si la population descend dans la rue, mais il se trompe. L’austérité ne fait que réveiller les communautés, nous serons là ! », conclut Caroline Jean.

Des baisses d’impôt idéologiques et passéistes

Le gouvernement de Stephen Harper vient de donner suite à sa promesse de permettre le fractionnement du revenu à des fins fiscales pour les couples avec enfants. « La CSN dénonce cette mesure fiscale idéologique qui va surtout favoriser les mieux nantis de notre société et accentuer les inégalités », affirme Pierre Patry, trésorier de la CSN et responsable des questions de finances publiques.

Ce dernier rappelle que le défunt ministre des Finances conservateur Jim Flaherty avait lui-même émis de sérieux doutes quant à cette promesse conservatrice en disant qu’il préfèrerait utiliser les éventuels surplus budgétaires à d’autres fins. Selon une étude du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) du début 2014, les familles avec un revenu de 56 000 $ ou moins, soit 60 % des familles canadiennes, n’économiseront au mieux que 50 $ chacune en impôt en vertu de ce programme. Inversement, les familles qui gagnent plus de 147 000 $ (5 % des familles) recevront en moyenne 1100 $ chacune.

Par ailleurs, le fractionnement du revenu, tout comme d’autres allégements fiscaux envisagés par les conservateurs, semble viser une « clientèle » proche des valeurs conservatrices. Parmi ceux qui bénéficieront le plus du fractionnement, on compte les couples où la femme demeure à la maison et où l’homme gagne un revenu important. « Il est inadmissible que le gouvernement se serve d’incitatifs fiscaux pour favoriser sa vision traditionaliste de la famille », fustige Pierre Patry.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’Halloween : dangereuse pour les travailleuses et les travailleurs régis par le Code canadien du travail

Au jour de L’Halloween, le gouvernement Harper fait peur aux travailleuses et travailleurs régis par le Code canadien du travail, et les agentes et agents correctionnels fédéraux ne trouvent pas ça drôle.

Une nouvelle définition qui affaiblit la notion de « danger » qui entrera en vigueur le 31 octobre était dissimulée dans les 308 pages de la législation omnibus de mise en œuvre du budget adopté le printemps dernier . Il s’agit de la Loi no 2 sur le plan d’action économique de 2013 . Pour le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN), cette modification aura un effet néfaste pour les personnes qui veulent améliorer la sécurité dans les pénitenciers fédéraux.

La loi élimine du même coup les agents de santé et sécurité indépendants, qui, jusqu’à demain, sont responsables des enquêtes de plaintes en milieux de travail dangereux. Ces agents seront remplacés par des responsables politiques relevant directement du ministre du Travail, qui aura aussi désormais le pouvoir d’infirmer unilatéralement leurs décisions.

« C’est une mauvaise blague pour quiconque exerce un emploi régi par le Code du travail fédéral, mais surtout pour ceux et celles d’entre nous qui portent un uniforme pour notre pays, a commenté le président national d’UCCO-SACC-CSN, Kevin Grabowsky. Comme agents et agentes correctionnels, nous sommes scandalisés par ces changements insensés et non nécessaires au Code du travail. »

Selon un amendement existant depuis 2000, la définition de danger dans le Code canadien du travail inclut une « situation, tâche ou risque — existant ou éventuel — susceptible de causer des blessures à une personne qui y est exposée, ou de la rendre malade — même si ses effets sur l’intégrité physique ou la santé ne sont pas immédiats —, avant que, selon le cas, le risque soit écarté, la situation corrigée ou la tâche modifiée. » La nouvelle définition ramène la notion de menace imminente qui existait avant l’an 2000 afin de justifier un refus de travailler sous la Section 128 du code.

« Dans notre milieu de travail, quand il manque une pièce de deux pieds de métal nous savons que ce sera dangereux, même si le danger n’est pas imminent », mentionne monsieur Grabowsky.

UCCO-SACC-CSN a été parmi les premiers syndicats à faire appliquer la définition introduite en 2000, ce qui a mené à une décision majeure de la Cour Fédérale en 2004 qui a élargi l’interprétation de ce qu’est un dangerau sens de la loi. Cette décision s’est alors appliquée à tous les travailleurs et travailleuses sous juridiction fédérale.

La décision Verville – qui a notamment eu pour effet d’accorder à nos membres le droit de porter des menottes – confirme que la notion de « danger » au Code comprend aussi les comportements humains imprévisibles. Le nouveau libellé adopté par les conservateurs, fait en sorte que les éléments comme le comportement humain ne seront plus un facteur dans l’évaluation du danger. Cela change énormément la donne pour les agents correctionnels, travailleurs de première ligne.

« Pour les agentes et agents correctionnels, cette modification est critique, a observé Kevin Grabowsky. Elle affaiblit notre capacité d’appliquer le Code du travail et nous empêche de rendre nos établissements plus sécuritaires. C’est un exemple de l’effrayante campagne du gouvernement conservateur contre les travailleuses et travailleurs. »

Le Front commun dépose ses demandes au Conseil du trésor

Les organisations membres du Front commun ont présenté aujourd’hui au Conseil du trésor leurs revendications en vue du renouvellement des conventions collectives des 400 000 travailleuses et travailleurs qu’elles représentent au sein du secteur public. Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale pour appuyer leurs représentantes et leurs représentants dans cette démarche.

« Après un vaste processus de consultation auprès de l’ensemble de nos membres, où nous avons pu rencontrer des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs des services publics, ceux-ci nous ont donné un mandat de négociation très clair : combler le retard de 8,3 % qu’ils accusent par rapport à la rémunération des autres salariés québécois et améliorer leur qualité de vie au travail et les conditions dans lesquelles ils exercent leur profession », déclare Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

Les demandes salariales du Front commun sont de l’ordre de 4,5 % par année, pour une convention collective d’une durée de trois ans. Elles s’expliquent ainsi : 2 % par année pour combler le retard de la rémunération globale de 8,3 %, identifié en novembre dernier par l’Institut de la statistique du Québec; une majoration de 2 % supplémentaire pour maintenir la parité salariale avec les autres salariés québécois au cours de la durée de la convention et afin d’assurer une protection contre la hausse du coût de la vie et, enfin, un montant fixe équivalent à 0,5 % du salaire moyen afin que la croissance économique du Québec puisse bénéficier aux employé-es de l’État.

Le Front commun entend aussi s’attaquer aux problèmes de qualité de vie au travail en améliorant les conditions dans lesquelles les salarié-es des services publics exercent leur profession. « Au cours des dernières années, nous avons noté un effritement croissant de notre autonomie professionnelle, et ce, parallèlement à une augmentation considérable du nombre de cadres, souligne Lucie Martineau, porte-parole du SISP. Nous constatons également les effets ravageurs de l’intrusion du secteur privé dans les services publics en termes de gaspillage et de perte d’expertise dans nos réseaux. Il est temps d’inverser ces tendances. »

Alors que le gouvernement prévoit le départ à la retraite de 15 000 employé-es du secteur public annuellement, au cours des prochaines années, le Front commun considère que des mesures concrètes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre doivent être convenues avec le gouvernement. « Environ 35 % des gens que nous représentons sont sur des listes de rappel, sans garantie d’emploi, et gagnent 25 000 $ par année, fait remarquer Daniel Boyer, président de la FTQ. En additionnant ce nombre avec les salarié-es à temps partiel, c’est plus d’une personne sur deux qui ne bénéficie pas d’un poste régulier à temps complet. Il est temps d’offrir à ces gens la possibilité de faire carrière dans les services publics. »

« Il ne faut pas oublier que 75 % des gens qui travaillent dans les services publics sont des femmes, rappelle Francine Lévesque. Les directions des établissements où elles travaillent n’ont aucune obligation, à l’heure actuelle, de convenir de mesures concrètes en matière de conciliation famille-travail-études. En 2014, cette situation est inacceptable, tant pour les femmes que pour les hommes à l’emploi. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et convenir avec nous de balises encadrant la conciliation famille-travail-études ».

Appel à la mobilisation

Au même moment, dans l’ensemble des établissements où travaillent les salarié-es du secteur public, de nombreuses actions ont été tenues afin de sensibiliser les employeurs locaux aux demandes de négociation du Front commun.

Les représentants du Front commun amorceront également la semaine prochaine une tournée de l’ensemble des régions du Québec. Cette tournée démarrera le 4 novembre dans les Laurentides pour se terminer le 11 décembre dans la région de Montréal. « Nous aurons l’occasion de rencontrer les membres du Front commun à même leur milieu de travail et de tenir, en soirée, des assemblées publiques portant sur les enjeux de cette négociation. Ce sera une excellente occasion pour discuter avec les travailleuses et les travailleurs du secteur public de nos revendications et d’échanger sur la conjoncture politique qui prévaut au Québec », indique Lucie Martineau.

« Au cours des prochains mois, nous serons de toutes les tribunes pour réaffirmer notre engagement envers les services publics, mis à mal par les politiques d’austérité du gouvernement libéral, affirme Daniel Boyer. La mobilisation est bien engagée, pas question de ralentir d’ici la conclusion de conventions collectives satisfaisantes pour l’ensemble des salarié-es de l’État québécois! »

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.

Le CHUM n’est pas une occasion d’affaires, mais un service public !

La Coalition CHUs sans PPP manifeste ce midi devant le Palais des congrès pour dénoncer la tenue d’une conférence qui présente le CHUM en PPP comme une belle occasion d’affaires pour la chambre de commerce. Pour la Coalition, cela démontre la dérive de ce projet de privatisation pendant que le gouvernement continue de couper dans les services à la population.

Le CHUM ne doit pas être une occasion d’affaires!

Le Directeur général du CHUM prononce ce midi devant la Chambre de commerce de Montréal une conférence intitulée Le CHUM, un projet de société à réussir tous ensemble. Pour la Coalition, cette conférence vise surtout à mettre de l’avant les occasions d’affaires du futur CHUM en PPP pour les firmes privées.

« Il faut avoir du culot pour présenter le CHUM en PPP comme un projet de société! Depuis quand un projet de société entraîne des coûts supplémentaires de plus de 4 milliards $ qui ont une incidence si importante sur nos finances publiques? Et le gouffre ne s’arrêtera pas là. En plus, les entreprises du PPP vont entretenir à nos frais nos deux hôpitaux pour les 30 prochaines années et personne n’a le droit de savoir combien ils vont nous charger pour ça. On a déjà vu mieux comme projet de société! », lance Pierre J. Hamel, professeur à l’INRS et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

Les CHUs en PPP sont un échec!

Le fiasco des PPP a été lancé par les libéraux de Charest avec Philippe Couillard comme ministre de la Santé et des Services sociaux qui a défendu contre toute logique d’adopter le mode PPP. En 2009, la Coalition dénonçait déjà les dangers du mode PPP, ce qui a été confirmé par le Vérificateur général du Québec qui déclarait que les études étaient biaisées et les chiffres totalement irréalistes. Les nombreuses irrégularités au cœur de la modernisation du CHUM et du CUSM en mode PPP démontrent que les PPP sont loin d’être un projet de société. Pour la Coalition, la démonstration est faite que les CHUs en PPP sont un échec, pensons par exemple à l’accusation de corruption d’Arthur Porter, ex-DG du CUSM, et aux arrestations d’ex-dirigeants de SNC-Lavalin, accusés en lien avec l’octroi des contrats des PPP.

« Le gouvernement prétend agir avec rigueur en coupant dans les services à la population. Pourtant, le minimum de rigueur serait de racheter ces contrats, alors qu’on sait maintenant qu’on pourrait économiser 4 milliards $. Dans son discours inaugural, Philippe Couillard avait promis d’avoir le gouvernement le plus transparent de l’histoire du Québec. Pourquoi le gouvernement fait-il passer le droit commercial avant l’intérêt public? Comment expliquer qu’on ne rende pas publiques toutes les modalités financières de ces contrats qui sont d’une durée de 30 ans? », demande Jacques Benoît, coordonnateur de la Coalition solidarité santé et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

À propos de la Coalition CHUs sans PPP

La Coalition CHUs sans PPP regroupe l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, la Coalition Solidarité Santé, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) .

La dernière carte de l’appui aux PPP en santé vient de tomber !

La Coalition CHUs sans PPP réagit à la sortie d’une étude de l’IRIS démontrant que le rachat des contrats des CHUs en PPP est une alternative à l’austérité libérale. Pour la Coalition, le rachat des contrats des CHUs en PPP devient une carte maîtresse dans le débat sur l’état de nos finances publiques et le gouvernement doit prendre acte de l’échec des PPP.

Une étude majeure qui démontre qu’on doit sortir des PPP

L’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) rendait publique ce matin une note socio-économique évaluant des hypothèses de rachat des contrats des CHUs en PPP. Dans cette étude, l’IRIS révèle que ces projets de privatisation de nos services publics ont un poids important sur nos finances publiques. Il est ainsi établi que le rachat des contrats pourrait permettre d’économiser près de 4 milliards $.

« Il n’y a maintenant plus aucune raison de défendre les PPP pour le CHUM et le CUSM. Le dernier argument restant était celui du coût du rachat des contrats. Maintenant qu’on sait que c’est la seule option viable, il est temps d’agir. On doit mettre un terme à cette dilapidation de nos fonds publics. C’est d’autant plus urgent qu’on s’attaque actuellement aux services à la population par des compressions majeures dans les services publics », explique Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

C’est le temps de prendre acte de l’échec des PPP

À partir d’une analyse des projets de PPP à l’international, l’étude rend compte des inconvénients des PPP :

–         – les coûts réels payés par la partie publique sont beaucoup plus élevés que ceux prévus,

–      – les contrats de PPP baignent dans une grande opacité qui empêche de connaître les coûts réels que nous aurons à payer sur une très longue période,

–         – les contrats sont très rigides et laissent peu de marge de manœuvre à la partie publique.

« Ailleurs dans le monde, des gouvernements sont passés à l’action et ont pris acte de l’échec des PPP. D’ailleurs, plusieurs ont été rachetés par la partie publique. Le rachat des contrats des CHUs en PPP permettrait d’économiser près de 4 milliards de dollars. On est en droit de se demander ce qu’attend le gouvernement Couillard pour agir. Est-il en mesure d’admettre l’échec des PPP et d’envisager le rachat de ces contrats ? », se questionne Pierre J. Hamel, professeur à l’INRS et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

À propos de la Coalition CHUs sans PPP

La Coalition CHUs sans PPP regroupe l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, la Coalition Solidarité Santé, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) .

 

La CSN livre un plaidoyer pour la solidarité

Intervenant devant la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise, aujourd’hui, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) livrera un plaidoyer pour contribuer à réhabiliter la fiscalité et qu’elle soit vue pour ce qu’elle est : l’expression de la solidarité d’une société. « La fiscalité n’est surtout pas qu’une affaire d’argent, précise le président de la CSN, Jacques Létourneau. Elle permet à un État d’assurer des services et des programmes qui participent à distribuer la richesse, à établir une meilleure égalité des chances, à développer les régions, à créer des emplois. »

En ce sens, la CSN dénonce l’approche prise par le gouvernement de Philippe Couillard de réduire l’ensemble des missions de l’État québécois à des dépenses et la fiscalité à un fardeau. « Les libéraux restreignent la portée du régime fiscal et tracent le chemin pour arriver à leurs fins : une consultation plus que partielle sur leur vision de l’État avec à la clé, des mesures d’austérité.

« Au fond, la question qui devrait être posée ici est : quel Québec voulons-nous ? Il est désolant de constater l’absence de dialogue social et de débats ouverts, transparents et larges pour permettre à toutes les composantes de la société d’y répondre. La présente consultation et un site Web, ce n’est certes pas suffisant ! Le Parti libéral n’a pas été élu pour détruire le Québec et sa campagne électorale n’a jamais traité de ces sujets sous l’angle de l’austérité », poursuit Jacques Létourneau.

Un tableau noirci de la dette

Pour atteindre ses objectifs de ramener le Québec à une province canadienne comme les autres en matière de programmes sociaux et de services publics, le gouvernement libéral brosse un tableau catastrophique de l’état des finances publiques. Le Québec n’aurait plus les moyens de se payer, dit-il, les services de santé et d’éducation, par exemple. Il faudrait donc sabrer près de 6 milliards $ sur deux ans pour atteindre le déficit zéro.

« Or, la situation à cet égard n’est pas si sombre, plaide le trésorier de la CSN, Pierre Patry. La dette est sous contrôle et les déficits courants en proportion du PIB sont faibles. Rien ne justifie l’entreprise de démolition de l’État social qui est en cours. Au contraire, le Québec s’est mieux tiré d’affaire que les autres États nord-américains lors des dernières crises financières, justement en raison de son interventionnisme et de l’ensemble des protections sociales qui permettent de réduire les inégalités et d’assurer des services partout sur le territoire. »

Des orientations sur la fiscalité

La CSN estime que l’équilibre budgétaire doit être atteint non pas par des compressions budgétaires tous azimuts. Selon elle, il importe par-dessus tout de préserver le Québec qui a été construit à partir des années 1960 en lui donnant les moyens de son action. « Une réforme de la fiscalité et des politiques visant à stimuler une croissance économique durable doivent permettre d’accroître les revenus de l’État pour financer adéquatement les choix de la population afin d’assurer la pérennité des services publics et des programmes sociaux », mentionne Pierre Patry.

Dans le mémoire déposé à la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise, la CSN présente plusieurs orientations en ce sens visant les particuliers et les entreprises. Ces dernières pourraient certes contribuer davantage au financement des missions sociales de l’État : instauration d’un impôt minimum, révision de certains crédits d’impôt, lutte efficace contre les paradis fiscaux et l’évitement fiscal. Au cours des dernières décennies, les entreprises ont aussi vu leur impôt diminuer sans que la croissance économique et l’investissement privé ne s’en ressentent. Le gouvernement libéral devrait donc envisager une hausse de l’impôt sur leurs revenus.

Il en va de même de l’impôt des contribuables les plus riches qui a aussi diminué de façon importante ces dernières années avec une totale inefficacité sur la croissance économique.  Le gouvernement devrait considérer d’accentuer la progressivité de l’impôt sur le revenu des particuliers et revoir à la baisse certains avantages fiscaux, comme les déductions pour gains de capital liés à la spéculation et pour options d’achat d’actions. Il doit aussi envisager d’instaurer un impôt minimum sur les successions de grandes fortunes. Enfin, le gouvernement doit abandonner l’idée de hausser la TVQ pour financer une diminution de l’impôt sur le revenu des particuliers, puisque cela réduirait l’équité du régime fiscal.

Le fédéral : mettre fin au déséquilibre fiscal

Le gouvernement du Québec doit aussi œuvrer de concert avec les autres provinces pour obtenir un financement conséquent du gouvernement fédéral, et mettre fin au déséquilibre fiscal afin de couvrir les politiques sociales qui relèvent de ses compétences. Des analyses récentes montrent que ce déséquilibre prendra de l’ampleur lors des prochaines années si le gouvernement central ne transfère pas une partie de ses ressources excédentaires aux provinces qui doivent faire face à des dépenses croissantes de leurs services sociaux.

Depuis plus de 25 ans, les services publics et les programmes sociaux sont sous-financés, alors que la population doit assumer privatisations et tarifications qui découlent de politiques restrictives. La CSN plaide pour un véritable débat social permettant de définir le Québec qui répondra le mieux aux exigences d’égalité et de partage de la richesse. Pour y arriver, elle estime que le gouvernement doit reporter l’atteinte du déficit zéro et suspendre le versement au Fonds des générations.

Jacques Létourneau : « Depuis les dernières semaines, la population mesure très bien la portée des politiques d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard et, en l’absence de tribune pour faire valoir son point de vue à l’égard des missions fondamentales de l’État, c’est dans la rue qu’elle pourrait bien vouloir se faire entendre. Nous serons avec elle. »

Une déclaration commune pour la conciliation famille-travail-études

Une vingtaine de membres la Coalition en conciliation famille-travail-études vient de signer une déclaration visant à réagir aux coupes et restrictions dans les services et programmes sociaux annoncées par le gouvernement, qui affecteront particulièrement les femmes et les familles.

Cette déclaration a également été envoyée au premier ministre Philippe Couillard ainsi qu’à Madame Francine Charbonneau, ministre de la Famille et à Madame Stéphanie Vallée, ministre responsable de la Condition féminine.

Amputation de 35 M$ dans la santé et les services sociaux

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) dénonce vigoureusement les impacts dévastateurs des compressions de plus de 35 M$ dans le réseau de la santé et des services sociaux pour les deux régions, dont près de la moitié au CHU de Québec seulement.

« C’est irresponsable d’affirmer, comme le fait le gouvernement Couillard, que les services à la population ne seront pas diminués. Plusieurs postes dédiés aux soins ont d’ailleurs déjà été supprimés et on s’attend à deux fois plus de suppressions lors du prochain budget d’austérité libérale », affirme Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches.

Des impacts clairs pour la population se font déjà sentir. « L’absence de médecin à l’urgence de l’hôpital de Saint-Jean-Port-Joli est une complète aberration. Est-ce que les gens en dehors des grands centres sont des citoyens de second ordre? », proteste Ann Gingras. Dans le CSSS de La Vieille Capitale, on note aussi la décision de revoir à la baisse la cote des personnes en perte d’autonomie qui reçoivent des services à domicile de façon à diminuer l’aide qui était accordée habituellement. « C’est du nivellement vers le bas. C’est inacceptable », estime Danny Roy, représentant de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

À l’Institut en santé mentale, en réadaptation, les compressions ont visé les loisirs et les divertissements pour les usagers. Cette situation risque de provoquer une hausse de l’usage de médicaments et une augmentation du risque d’agressions. Sans oublier du côté de la région de Charlevoix avec la menace de fermeture du Foyer de St-Siméon qui viendra déraciner les personnes aînées de leur milieu.

La plus grosse structure en Amérique du Nord

En plus des compressions budgétaires, le personnel du réseau public de la santé et des services sociaux est extrêmement inquiet des répercussions de la réforme improvisée du ministre Gaétan Barrette.

« Le futur Centre intégré de santé et de services sociaux de la Capitale nationale va compter pas moins de 89 sites et plus de 28 000 salariés. Ce sera la plus grande structure administrative dans le réseau de la santé et des services sociaux en Amérique du Nord! Ce sera ingérable », souligne Ann Gingras.

De plus, dix ans après la réforme Couillard, plusieurs établissements n’ont pas encore trouvé leur vitesse de croisière. Pourtant toutes les réformes du passé ont toujours visé un allègement de la bureaucratie et, à chaque fois, c’est le contraire qui s’est produit.

Les représentants des médecins et plusieurs autres spécialistes ont d’ailleurs récemment manifesté leur inquiétude et leur scepticisme face à la réforme centralisatrice du ministre Barrette en commission parlementaire. Combiner l’ensemble des établissements de chaque région administrative sous un même chapeau risque fort de paralyser le réseau et de le déconnecter complètement des besoins de chacune des parties du vaste territoire desservi.

« Avec le projet de loi 10, c’est le ministre Barrette qui se met lui-même au cœur des préoccupations en lieu et place des usagers », déplore Danny Roy.

Le problème risque d’être encore plus criant pour les services sociaux, comme les centres jeunesse ou de réadaptation, qui bénéficiaient jusqu’à maintenant d’un budget complètement distinct de celui des hôpitaux. « Cette réforme improvisée se fera dans un contexte d’importantes contraintes budgétaires et nos membres sont déjà épuisés par les compressions des dernières années », ajoute Denis Bertrand, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Des représentants des syndiqué-es des établissements suivants étaient présents aujourd’hui à Québec pour dénoncer l’austérité libérale et ses impacts multiples : CSSS de Charlevoix, CSSS de la Vieille-Capitale, CSSS de Montmagny, CSSS Québec-nord, Agence de santé et des services sociaux de Québec et de Chaudière-Appalaches, CSSS de Thetford, Centres jeunesse de Québec et de Chaudière-Appalaches, Institut universitaire en santé mentale, CSSS de Portneuf, CSSS Alphonse Desjardins, CSSS Les Etchemins, CHU, CRDI de Québec et de Chaudière-Appalaches.

Le 29 novembre, refusons l’austérité

Devant ces décisions gouvernementales à courte vue, les syndicats CSN de nos deux régions ne resteront pas les bras croisés.

« Nous allons défendre la pérennité du réseau public avec toute l’énergie de nos milliers de membres », insiste Ann Gingras, qui lance une invitation à se joindre à une importante manifestation pour refuser l’austérité qui se tiendra le 29 novembre, à 13 h. Le rassemblement aura lieu devant le Musée national des beaux-arts situé sur les Plaines d’Abraham.

À propos de la CSN et du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

La CSN invite ses membres à participer aux manifestations du 31 octobre

Devant la multiplication des annonces de compressions budgétaires par le gouvernement de Philippe Couillard, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance un appel à ses membres et à la population à participer aux manifestations qui se tiendront dans plusieurs villes du Québec le vendredi 31 octobre.

« Depuis la rentrée parlementaire, si les annonces de réduction de services à la population et de coupes dans les programmes sociaux se multiplient, la contestation contre les mesures d’austérité, elle, s’intensifie », mentionne le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« Toutes les semaines, les travailleuses et les travailleurs, les citoyennes et les citoyens prennent la rue pour dénoncer ce démantèlement de l’État social québécois. Les gens ont de plus en plus conscience des objectifs du plan de démolition du gouvernement Couillard. Malgré l’ampleur des effets des politiques d’austérité jusqu’à maintenant, le pire nous guette, car pour l’atteinte de son objectif insensé de déficit zéro pour 2015-2016 avec des compressions de plus de 6 milliards de dollars, nous appréhendons la disparition de services, de programmes, voire d’établissements de santé, comme en 1996, sous le gouvernement Bouchard. »

Le 31 octobre est une belle occasion de démontrer notre refus à l’austérité d’un gouvernement qui n’a jamais fait campagne en ce sens. « Durant la campagne électorale, le Parti libéral a parlé de dialogue, de développement économique, de création d’emplois, poursuit le président de la CSN. Que voit-on aujourd’hui ? Tout le contraire. Le Québec se retrouve même avec un déficit de plus de 21 000 emplois. L’austérité est un échec. » Le 28 octobre, la CSN aura l’occasion de présenter ses orientations à la Commission d’examen sur la fiscalité, à Québec. Elle y livrera un plaidoyer pour la solidarité en matière de fiscalité.

Le 31 octobre, des manifestations organisées par la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics se tiendront à Rimouski, à Baie-Comeau, à La Tuque, à Sherbrooke et à Jonquière. À Montréal, elle convie la population à une manifestation nationale. Jacques Létourneau : « Nous invitons nos membres et la population à y prendre part pour refuser le plan de démolition du gouvernement Couillard. »

Déçues des offres salariales récentes, les responsables de service de garde membres de la CSN vont accentuer leurs moyens de pression

Une quarantaine de déléguées des responsables de service de garde (RSG), représentant environ 2000 membres de la CSN, ont voté à l’unanimité de recommander à leurs membres d’adopter un plan d’action musclé, incluant le recours à la grève. C’est la conclusion à laquelle elles sont arrivées après une journée de délibérations tenue à l’occasion d’un conseil sectoriel de négociation extraordinaire, aujourd’hui à Québec, alors que les négociations sur les questions d’ordre financier sont dans une quasi-impasse.

Les négociations achoppent sur les demandes pécuniaires des RSG, lesquelles avaient été déposées au ministère le 13 juin dernier, celles à incidence non pécuniaire ayant été presque réglées. Depuis cette date, observent les membres du comité de négociation des RSG, les pourparlers traînent terriblement en longueur, sans compter que les offres monétaires faites jusqu’ici sont très loin de répondre aux demandes légitimes des responsables de service de garde.

« Alors que la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, nous dit que les services dispensés aux enfants sont exceptionnels, voilà qu’elle mandate ses porte-parole pour nous présenter des offres ignobles qui ne feront que nous appauvrir. C’est inacceptable. », déclare Lucie Longchamps, elle-même RSG, membre du comité de négociation et représentante du secteur des RSG à la FSSS–CSN. « Jusqu’ici, on a laissé la place à la négociation, sans résultat. Maintenant, on passe à l’action parce que l’on veut une entente satisfaisante. C’est ce qu’ont décidé les déléguées des 2000 RSG que nous représentons. On va donc consulter notre monde. »

Les dernières offres faites par le ministère, le 20 octobre, comportent une hausse de la subvention quotidienne de 0,14 $ par enfant par jour pour chacune des deux premières années, soit un total de 0,28 $. En tenant compte que la grande majorité des RSG accueillent chacune six enfants par jour, on arrive à une hausse maximale de 200 $ brut par année alors que les RSG sont confrontées à des hausses de coûts importantes.

Rappelons que les demandes des RSG se résument ainsi : 5 % de rattrapage aux fins de l’atteinte de l’équité avec les travailleuses en CPE qui bénéficient de 13 congés payés supplémentaires, conformément à la loi ; 2 % correspondant à la dernière hausse octroyée aux employé-es des secteurs public et parapublic le 1 eravril 2014, auxquels s’ajoutera bientôt 1 % le 31 mars 2015. Rappelons que le premier ministre Philippe Couillard s’est engagé, au printemps dernier, à respecter les hausses promises aux employé-es de l’État.

Pour Dany Lacasse, vice-président responsable du secteur privé à la Fédération de la santé et des services sociaux : « Les RSG accueillent et éduquent quelque 92 000 enfants en bas âges et sont un maillon essentiel aux services de garde. La ministre de la Famille doit bien comprendre le sérieux de la situation. Ses offres récentes vont les appauvrir et menacer la pérennité de ses services éducatifs  à l’enfance. Elle doit plutôt accorder tous les mandats pour faire débloquer les négociations, plutôt de se réfugier derrière l’austérité à tout prix. »

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches : « Ces femmes s’occupent au quotidien de notre avenir, de l’avenir du Québec. Comme société, nous nous devons d’être extrêmement reconnaissants à leur égard. Or le gouvernement propose de se cacher derrière l’obsession du déficit zéro et de l’austérité pour perpétuer une situation d’exploitation de ce groupe de femmes que sont les responsables de service de garde, en les appauvrissant davantage. Nous allons les appuyer totalement pour qu’elles obtiennent ce à quoi elles ont droit. »

À propos des RSG et de la CSN

Environ 2000 responsables de service de garde en milieu familial sont regroupées dans 21 syndicats affiliés à la FSSS-CSN, comptant plus de 130 000 membres issus des secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Participons aux manifestations régionales du 9 novembre pour dénoncer l’austérité

Jamais notre réseau des services de garde éducatifs à l’enfance et la politique familiale québécoise n’auront été autant menacés par les mesures d’austérité que met en place le gouvernement libéral. À l’initiative de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE), une large coalition a été mise en place, dont fait partie la CSN. Appelée Mouvement pour la sauvegarde de la politique familiale, cette coalition vise à dénoncer ces attaques puis à sauvegarder nos acquis des cinquante dernières années.

Des menaces sans précédent

Le gouvernement de Philippe Couillard a décidé de mettre en place des mesures qui touchent les familles québécoises et qui mettent en péril la qualité des services éducatifs dont : – Hausse de la contribution parentale pour les services de garde éducatifs ; – Report de la création de milliers de nouvelles places dans les CPE jusqu’en 2021 ; – Coupes de 70 millions de dollars dans les services de garde éducatifs à la petite enfance ; – Coupes importantes dans les services de garde éducatifs en milieu scolaire. De plus, plusieurs rumeurs nous font craindre pour le futur. Ainsi, l’imposition d’une tarification variable en fonction du revenu introduirait le concept de l’utilisateur payeur et mettrait fin à l’universalité. En outre, une diminution des prestations du Régime québécois d’assurance parentale aurait un impact significatif sur les jeunes ménages québécois.

Refusons l’austérité

Plus largement, la CSN considère que nos acquis sociaux sont attaqués de plein fouet. La recherche d’une plus grande équité entre les individus, un meilleur partage de la richesse, une économie respectueuse de l’environnement, des services de santé et des services sociaux de qualité, un système d’éducation qui assure l’égalité des chances ou encore une administration publique au service des besoins de la population, tout ça est mis à mal par le gouvernement libéral. La CSN lance donc un appel à la mobilisation la plus large pour dénoncer et pour refuser l’austérité, en participant aux manifestations régionales qui se tiendront le dimanche 9 novembre 2014. Ensemble, refusons l’austérité! Pour plus d’informations sur les manifestations régionales voir : http://toujoursfousdenosenfants.com/participez-au-grand-rassemblement-du-9-novembre/

Les syndicats montréalais de la FSSS-CSN se mobilisent pour le maintien des soins à la population

Les syndicats montréalais de la FSSS-CSN se sont rassemblés ce midi devant l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont pour dénoncer les compressions budgétaires dans l’établissement. Les syndicats s’attaquent de plus au projet de loi 10 qui désorganisera le réseau de la santé et des services sociaux. Pour la FSSS-CSN, l’austérité libérale attaque directement les soins à la population et la riposte s’organise pour défendre les services publics.

Les compressions budgétaires à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont

Des travailleuses et travailleurs de plusieurs établissements de santé et de services sociaux de la région montréalaise sont présents à la manifestation devant l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. « Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour lancer un message clair : on ne peut plus accepter d’autres coupes en santé et services sociaux. Les coupes touchent directement les soins à Maisonneuve-Rosemont », lance Marc Cuconati, président du STT de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (CSN). Les compressions à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont atteignent plus de 5 millions $ en 2014-2015. Depuis le début de l’année 2014, il y a eu près de 40 abolitions de postes, aussi bien dans le secteur paratechnique, auxiliaire, mais aussi chez les technicien-nes et les professionnel-les. À Maisonneuve-Rosemont, les coupes touchent aussi le département de la salubrité, où l’employeur ne procédera plus au remplacement de plusieurs travailleuses et travailleurs lors de congé de maladie. Ces non-remplacements touchent aussi plusieurs postes de professionnel-les, ce qui a pour conséquence d’augmenter les délais pour les usagères et usagers. « C’est la population qui paie le prix des compressions du gouvernement. Les abolitions de postes et les réductions de services à Maisonneuve-Rosemont sont de bons exemples des impacts pour la population », explique Mathieu Beaudry, président du Syndicat des techniciens(nes) et des professionnels(les) de la santé et des services sociaux de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (CSN).

En marche contre l’austérité partout dans la région montréalaise et au Québec

Les compressions imposées par le gouvernement Couillard obligent les établissements de santé et de services sociaux à procéder à des coupes dans les services. De plus en plus de syndicats de la FSSS-CSN démontrent que ces coupes ont des impacts pour la population. « On le voit au CSSS Laval comme ici à Maisonneuve-Rosemont, il n’y a plus de gras à couper : on attaque directement les soins ! En plus de ces coupes s’ajoute un projet de loi qui désorganisera le réseau pour plusieurs années. Pendant ce temps, les problèmes qui concernent la population sont laissés dans l’ombre par le gouvernement. Pourtant, des solutions existent comme le développement de la première ligne, la prise en charge des maladies chroniques et les soins à domicile; c’est à cela que doit s’attaquer le gouvernement plutôt que d’y aller d’une autre réforme de structures néfaste », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La reconnaissance d’une contribution importante des travailleurs et des travailleuses

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction-CSN (STOVJ) est fier d’avoir contribué au couronnement d’une innovation ayant amélioré la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs de l’usine. Hier soir, à Saint-Romuald, dans le cadre des Grands prix de la santé et de la sécurité du travail de la région Chaudière-Appalaches, la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) a décerné à Olymel S.E.C/L.P. le titre d’entreprise lauréate dans la catégorie Grandes entreprises.

Au total, une vingtaine de candidatures avaient été retenues par la CSST. « L’innovation qui nous a permis de remporter le prix régional a été réalisée à la suite de blessures et de plaintes de la part des travailleurs qui chargent les boîtes de produits emballés dans les camions à partir d’un convoyeur. Certaines boîtes pèsent plus de 25 kilogrammes et doivent être empilées à plus de deux mètres en hauteur. L’intervention du syndicat nous a permis de procéder à des modifications du convoyeur qui ont réduit considérablement les risques de blessures. Nous sommes très fiers de toutes nos interventions en matière de SST, particulièrement lorsqu’elles deviennent des exemples à suivre », de déclarer Martin Maurice, président du STOVJ.

« Dans le cadre de notre travail, la santé et la sécurité sont des enjeux très importants. Nous abattons environ 7000 porcs chaque jour répartis sur deux quarts de travail et les nombreux gestes répétitifs que nous effectuons peuvent mettre en péril la santé des travailleuses et des travailleurs. Voilà pourquoi notre syndicat s’implique sur le plancher de l’usine afin d’améliorer les conditions dans lesquelles nous exerçons notre travail », de conclure monsieur Maurice.

« En cette semaine nationale de la SST, la Fédération du commerce-CSN (FC) tient à saluer l’action militante du syndicat qui, par son implication, réussit admirablement bien à réduire les risques de blessures. Dans le cadre de notre travail auprès des syndicats affiliés à la FC, nous avons toujours accordé une place importante à la prévention et à l’intervention rapide en matière de SST. Cette reconnaissance de la CSST nous indique que nos actions portent fruit », de souligner David Bergeron-Cyr, vice-président de la FC.

« Au nom de la CSN, je tiens à féliciter les travailleuses et les travailleurs du STOVJ. Le rayonnement de leur engagement contribue à améliorer les conditions de travail de toutes et de tous au Québec. La Confédération des syndicats nationaux ne ménage aucun effort afin de sensibiliser et de mobiliser ses membres sur l’importance de protéger l’intégrité physique et mentale au travail. Nous offrons des parcours de formation complets en SST pour les militantes et les militants. Notre portail de formation sur le web de même que l’ensemble des outils d’informations que nous produisons témoignent de cette préoccupation. Et nous sommes heureux de constater les résultats tangibles de nos initiatives », de préciser Jean Lacharité, vice-président de la CSN, responsable politique de la SST.

Le Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction représente 960 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 32 500 membres, regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. Suivez ce lien pour visionner la vidéo de la CSST: http://www.csst.qc.ca/asp/innovation/a_2014_chau.html

Les syndicats CSN manifestent contre les engagements rompus du Conseil du trésor

Dans le cadre d’une semaine d’actions contre les engagements rompus, plusieurs syndicats du secteur public affiliés à la CSN ont manifesté aujourd’hui, dans l’ensemble des régions du Québec, pour déplorer le refus du Conseil du trésor de donner suite à de nombreux engagements pris depuis la dernière ronde de négociation. À Montréal, plusieurs travailleuses et travailleurs issus des secteurs de la santé et de l’éducation ont manifesté bruyamment au Cégep du Vieux Montréal pour exprimer leur mécontentement.

« À l’aube de la prochaine négociation du secteur public, comment le Conseil du trésor peut-il penser s’engager de bonne foi dans ce processus s’il ne respecte pas ses engagements pris lors des rondes précédentes?, se questionne Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Nous nous étions entendus avec le gouvernement pour corriger les conditions de travail de plus de 38 000 travailleuses et travailleurs, directement touchés par ces dossiers. Nous en avons assez des promesses brisées. Il est temps de régler ces questions maintenant! »

Lors de la dernière négociation du secteur public, en 2010, les organisations syndicales et le Conseil du trésor avaient identifié conjointement des problématiques auxquelles des solutions devaient être apportées : régler les problèmes de pénurie de main-d’œuvre, de perte d’expertise et de sous-traitance entrainés par le retard salarial des ouvriers spécialisés du secteur public, dont la rémunération est de 34 % inférieure à leurs collègues du secteur privé; corriger la dévalorisation des diplômes de maîtrise et de doctorat des enseignantes et des enseignants de cégep; procéder aux travaux nécessaires afin de réaliser la relativité salariale de 31 catégories d’emploi et appliquer les correctifs nécessaires, après neuf années d’attente, et, enfin, évaluer les spécialités à valeur ajoutée des technologues spécialisés en radiologie, dont les compétences ne sont toujours pas reconnues à leur juste valeur.

« Les représentants du Conseil du trésor nous indiquent qu’ils n’ont ” plus l’intérêt ni les ressources ” pour poursuivre ces travaux. Cette attitude cavalière est inacceptable. En s’entêtant à dévaloriser l’expertise et les compétences des salarié-es du secteur public, le Conseil du trésor ne favorise en rien l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans les services publics. Cette attitude contredit de plein fouet les propos tenus par son président, Martin Coiteux, qui nous affirmait le 11 septembre dernier que le gouvernement avait la responsabilité ” d’attirer et de retenir le talent ” dans les services publics. Alors qu’il donne le mandat à ses représentants de régler une fois pour toutes ces dossiers », de conclure Mme Lévesque.

La CSN représente 170 000 travailleuses et travailleurs du secteur public québécois, et ce, tant dans les réseaux de la santé, des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur que des organismes gouvernementaux. Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Des recommandations qui laissent place à certaines inquiétudes

Le rapport Demers sur l’offre de formation collégiale rendu public aujourd’hui à Trois-Rivières laisse planer des inquiétudes et des doutes quant aux véritables intentions du gouvernement.

Ainsi, trois sujets, qui sont énoncés à la toute fin du rapport, nous questionnent fortement puisqu’ils n’ont pas été l’objet de consultation.  « Le rapport Demers indique en effet qu’il faut revoir la  formation générale, réviser l’épreuve uniforme en langue d’enseignement et accroître les responsabilités des établissements en matière de programmes d’étude. Quel est le but d’ajouter de telles réflexions à un chantier déjà bien défini ? », signale Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN responsable du dossier de l’éducation au sein de la confédération.

De son côté,  la vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) responsable du regroupement cégep, Nicole Lefebvre, estime que la voie que favorise le rapport Demers en ce qui a trait à la valorisation des programmes techniques est fort problématique. « L’introduction de tant de souplesse et de voies de sortie, par exemple l’obtention de DEC par cumul,  en modules, l’introduction de nouveaux titres, tout cela va à l’encontre de la valorisation du diplôme collégial et d’une formation de niveau de l’enseignement supérieur », estime-t-elle.

Il importe de tenir compte des conséquences sur la vitalité des collèges, des régions, mais également des champs d’intérêt des étudiantes et des étudiants. Toutefois, la CSN s’oppose à la recommandation visant à permettre aux collèges de substituer un certain nombre de compétences institutionnelles à des compétences ministérielles. Elle réaffirme également son inquiétude face à la promotion d’une stratégie de formation à distance sans qu’un bilan national des expériences n’ait eu lieu.

À maintes occasions, nous avons déploré la structure du financement de la formation continue, notamment le fait qu’il s’agisse d’une enveloppe de financement fermée qui ne tient pas compte de la demande.  « Nous saluons donc la volonté de permettre un encadrement plus  approprié à la formation continue, mais il faut garantir aux enseignantes et aux enseignants de ce secteur des conditions d’exercice et d’enseignement semblables à celles du secteur régulier », indique la vice-présidente de la FNEEQ.

Peu importe le contexte de politique d’austérité du gouvernement, Guy Demers, le président du chantier, mentionne l’importance de la stabilité du financement du réseau collégial et de la nécessité que des moyens soient octroyés à la mise en place des recommandations.

« Avoir du courage et de l’audace, comme le souhaite le rapport Demers, ce serait davantage de soutenir et d’assurer la pérennité du réseau collégial, et non de le morceler », conclut Marjolaine Côté, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP).

La CSN souhaite fortement être impliquée dans la suite des travaux et la mise en œuvre de recommandations.

À propos de la CSN, de la FNEEQ-CSN et de la FEESP-CSN

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. La Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN) compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics.

Les instances régionales dans la moulinette libérale

La CSN dénonce encore une fois l’improvisation du gouvernement Couillard qui s’apprête à passer la tronçonneuse dans les organisations de développement régional telles que les CLD, les CJE et les CRÉ.

Après les attaques anticipées ou avérées envers d’autres instances de concertation régionale (agences régionales de la santé, commissions scolaires, directions régionales du ministère de l’Éducation), la CSN craint que tous les efforts de décentralisation du pouvoir de Québec vers les régions ne soient compromis pour de bon.

Pour l’heure, selon La Presse, ce serait les conférences régionales des élus (CRÉ) qui seraient pratiquement abolies, tandis que les centres locaux de développement (CLD) et les carrefours jeunesse-emploi (CJE) verraient leurs budgets amputés de plusieurs millions de dollars supplémentaires et leur mission « repensée ».

« On s’apprête encore à opérer une centralisation inouïe des pouvoirs vers Québec sans véritable consultation et en toute improvisation. C’est inacceptable. De plus, il serait particulièrement ironique que des budgets dédiés au développement régional soient sous la coupe du pouvoir central », dénonce la vice-présidente de la CSN Véronique De Sève.

Quant aux Carrefours jeunesse-emploi, ils ont pour mandat d’accompagner des jeunes dans leur démarche d’insertion économique et sociale. « En les aidant à se trouver un emploi ou à retourner aux études les CJE jouent un rôle social de premier plan auprès de jeunes décrocheurs dont ils assurent la réinsertion. Ce sont donc encore les plus démunis qui feront les frais d’une austérité aveugle », ajoute Lucie Dufour, secrétaire générale de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

Notons que lors du discours d’assermentation le ministre de l’Emploi, Francois Blais, a reçu le mandat de tendre la main à ceux qui ont besoin d’aide, particulièrement les jeunes.

À propos

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont les Agences de la santé et des services sociaux et des organismes de développement régional et d’employabilité.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Tous amis de Radio-Canada sera au rendez-vous

Le groupe Tous amis de Radio-Canada accepte l’offre de rencontre formulée par le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, et la procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur. Cette invitation a été lancée hier, lors d’un point de presse où les deux ministres ont exprimé leurs craintes relativement à la survie de la culture francophone au Canada.

« Au nom de Tous amis de Radio-Canada, je tiens à saluer cette sortie organisée hier par les ministres Meilleur et Fournier. C’est avec enthousiasme que nous acceptons leur invitation à une éventuelle rencontre au sujet de l’avenir de CBC/Radio-Canada, de souligner Pierre Maisonneuve, porte-parole de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Pour nous, que ce cri d’alarme provienne de deux responsables politiques de la francophonie constitue une reconnaissance claire de la menace sérieuse qui plane sur la culture de nombreuses communautés canadiennes ».

« Nous assistons à la disparition lente mais certaine d’un des services publics essentiels en démocratie, celui dont le mandat consiste à renseigner, à éclairer et à divertir la population canadienne. Et cette disparition a déjà de nombreux impacts sur la vie de millions de gens au Canada qui n’ont plus accès à leurs nouvelles régionales, qui n’ont plus de couverture des artistes de leur coin de pays, bref, qui n’existent plus en tant que communauté que sous le regard des grands centres urbains. Or, toutes les décisions qui ont mené à ce recul de CBC/Radio-Canada en région contreviennent à son mandat initial », de dénoncer monsieur Maisonneuve.

La dernière vague de compressions prescrites par la direction de CBC/Radio-Canada mène à bilan financier négatif de plus d’un demi-milliard de dollars depuis 2009, forçant la suppression de plus de 3600 postes. « La population canadienne a besoin d’un réel espace de débat afin de contrer cette destruction de notre bien collectif et de participer aux décisions portant sur l’avenir de notre seul diffuseur public. En ce sens, nous réaffirmons notre demande de moratoire sur les compressions imposées par la direction de CBC/Radio-Canada, et la création rapide d’une commission parlementaire publique sur son avenir. Pour nous, il n’est pas question de laisser carte blanche à tous ceux qui démantèlent actuellement notre seul diffuseur public présent partout au pays, qu’ils soient de la haute direction, du conseil d’administration de Radio-Canada, ou du gouvernement fédéral », de conclure le porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada vise à défendre l’intégralité de notre seul diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Qui enquêtera sur le scandale des CHUs en PPP?

La Coalition CHUs sans PPP s’étonne que la commission Charbonneau n’ait pas souhaité l’entendre durant ses consultations publiques. La Coalition a déposé un mémoire qui met en lumière plusieurs irrégularités dans le dossier des CHUs en PPP. Elle demande la tenue d’une rencontre d’urgence avec le gouvernement pour discuter des enjeux entourant ces investissements publics qui se chiffrent maintenant à plus de 7 milliards $.

Une enquête approfondie est nécessaire

En juillet dernier, la Coalition CHUs sans PPP déposait un mémoire pour être entendue devant la commission Charbonneau. La semaine dernière, la Coalition apprenait que la commission Charbonneau ne l’entendrait pas durant ses consultations publiques. Dans son mémoire, la Coalition réclame notamment un examen approfondi du processus ayant mené à l’octroi des contrats en PPP pour la modernisation des deux centres hospitaliers universitaires montréalais. « Le gouvernement s’est fait élire en promettant plus de transparence. S’il veut être conséquent, qu’il rende publiques les informations relatives aux contrats, aux dépenses et aux engagements de l’État et de ses représentants dans les PPP des CHUs. Plus vite il le fera, plus vite nous économiserons. Qu’il lance une enquête approfondie sur les CHUs en PPP! C’est à se demander à qui profite le flou actuel sur l’octroi de ces contrats », déclare Pierre J. Hamel, professeur à l’INRS et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

Trouver une solution aux CHUs en PPP pour l’avenir de nos finances publiques

Plusieurs révélations ont démontré l’impact négatif des CHUs en PPP dans les dernières années. Opacité dans le processus d’octroi des contrats, accusation de corruption dans l’attribution du contrat au CUSM, dépassements de coûts de plusieurs milliards, coûts juridiques en forte hausse : plus on laisse traîner la situation, plus la catastrophe annoncée que sont les CHUs en PPP prend de l’ampleur. La semaine dernière, nous apprenions de plus que plusieurs litiges sont en cours au CUSM en raison de l’empressement à réaliser des plans trop minimalistes.

« Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement n’entend pas agir au sujet des CHUs en PPP, alors qu’on parle de réduire les dépenses de l’État. Comment le gouvernement peut-il prétendre que les PPP sont la solution alors que le coût des CHUs en PPP dépasserait ce qui était prévu d’environ 4 milliards $ ? Pendant qu’on continue de couper dans les soins de santé, le ministre peut-il nous dire quels seront les paiements associés aux CHUs en PPP? », demande Jacques Benoît, coordonnateur de la Coalition Solidarité santé et porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP.

À propos de la Coalition CHUs sans PPP

La Coalition CHUs sans PPP regroupe l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, la Coalition Solidarité Santé, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

En ces temps d’austérité, ensemble, on prend à cœur la santé psychologique au travail

Du 19 au 25 octobre se tient la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail. La CSN a choisi de la consacrer à la lutte contre une tempête qui déferle sur les milieux de travail : les problèmes de santé psychologique!

En ces temps où l’austérité est devenue reine, on constate un nombre grandissant de travailleuses et de travailleurs qui souffrent de stress, de détresse psychologique, d’épuisement professionnel et de dépression.

Ce tourbillon trouve sa source dans les conditions de travail et l’organisation du travail. La réorganisation en milieu de travail, la précarité grandissante, le travail atypique et toujours faire plus avec moins, ça a un prix. Ce sont les travailleuses et les travailleurs qui le paient.

Les signaux de détresse sont variés : irritabilité, tension, agressivité, plaintes de collègues épuisés ou surchargés, augmentation de la consommation de médicaments, alcoolisme, toxicomanie, jeu…

Consultez le site web de la Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail, au semaineSST.org pour trouver des solutions à la détresse psychologique au travail. D’ailleurs, toute la semaine, des activités de sensibilisation sont organisées partout au Québec.

La santé psychologique n’est pas un drame qui se vit seul. C’est l’affaire de tous. Ensemble, on prend à cœur la santé psychologique au travail.