Demande d’enquête sur les CHU en PPP

La Coalition CHUs sans PPP a déposé un mémoire aujourd’hui à la commission Charbonneau. La Coalition demande d’être entendue par la commission durant les consultations publiques qui auront lieu à l’automne 2014. La Coalition réclame un examen approfondi du processus ayant mené à l’octroi de contrats en PPP pour la mise en œuvre des projets de modernisation des CHU en PPP.

Un dossier préoccupant

Le CHUM, le centre de recherche du CHUM (CRCHUM) et le CUSM en PPP ont fait la manchette à plusieurs reprises depuis leur mise en œuvre. Ces projets représentent des investissements publics de plus de 7 milliards de dollars qui font l’objet d’importants dépassements de coûts. D’autres dépassements sont encore à prévoir, la firme SNC-Lavalin ayant récemment requis 200 millions supplémentaires au gouvernement pour la construction du CUSM. Par ailleurs, de sérieuses questions se posent lorsqu’on examine le processus ayant mené au choix de ce mode de réalisation. Des accusations ont de plus été déposées concernant une fraude d’une valeur de 20 millions de dollars en lien avec l’obtention du contrat du CUSM.

« Au moment où le gouvernement nous annonce la tenue d’un grand débat sur l’état de nos finances publiques, nous sommes persuadés que le dossier des CHU en PPP doit faire partie de la discussion. Les irrégularités de ces projets de plusieurs milliards sont majeures et il est étonnant de constater que nos décideurs s’y intéressent si peu dans un contexte de compressions où les services à la population sont menacés partout au Québec », expliquent les porte-parole de la Coalition CHUs sans PPP. Les organisations membres de la Coalition ont toutes dénoncé les dangers du recours aux PPP lors du débat entourant la signature des contrats de construction des CHU en PPP. Le manque de transparence entourant tout le processus d’octroi et les dépassements de coûts annoncés récemment démontrent que leurs préoccupations étaient amplement justifiées.

Une enquête est nécessaire

La Coalition CHUs sans PPP regroupe des organisations représentant plus d’un million de citoyennes et citoyens du Québec, dont les travailleuses et travailleurs des CHU. « Devant l’importance que représentent les investissements dans les CHU en PPP sur nos finances publiques et les nombreuses irrégularités qui ont été révélées sur la place publique, nous avons pris la décision de déposer un mémoire à la commission Charbonneau. Nous espérons que celle-ci nous donnera l’occasion de nous faire entendre », poursuivent les porte-parole de la Coalition. « Nous demandons une enquête approfondie des CHU en PPP, du processus d’octroi des contrats jusqu’à la construction des établissements. Nous sommes persuadés que toute la lumière n’a pas encore été faite sur ce dossier », de conclure les porte-parole.

À propos de la Coalition CHUs sans PPP

La Coalition CHUs sans PPP regroupe l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, la Coalition Solidarité Santé, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM), le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et le Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).

La forêt ne pousse pas plus vite quand le bois se vend plus cher

Dans une récente sortie publique, le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) se plaignait du manque de bois pour accompagner la reprise des mises en chantier aux États-Unis et demandait au gouvernement d’emprunter sur leurs garanties d’approvisionnement en bois de la forêt publique des années à venir.

« Même si l’industrie profite d’une reprise, la quantité de bois disponible en cinq ans ne changera pas. Si on utilise plus de bois maintenant, il faudra ralentir la coupe dans les années à venir, ce qui va faire fluctuer de façon insoutenable le nombre d’emplois en forêt et en usine », explique Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

La baisse du nombre de travailleurs, dans le cas d’une approbation des demandes de l’industrie par le gouvernement, aurait également un impact très néfaste sur l’économie des régions dont la forêt est le principal moteur économique. Les pertes d’emplois périodiques que ces emprunts sur la capacité forestière causeraient ne feraient qu’aggraver le manque de relève qualifiée qui se fait déjà sentir : les jeunes éviteraient un secteur aussi instable.

Le régime forestier permet par ailleurs à l’industrie de se procurer du bois par le biais d’enchères qui visent jusqu’à 25 % des lots de la forêt publique. Dans plusieurs régions, la forêt privée représente aussi une source d’approvisionnement appréciable. « Il ne manque pas vraiment de bois. La demande du CIFQ ne vise au fond qu’à contourner les enchères », estime Alain Lampron, qui ajoute qu’un effondrement du prix du bois aux enchères risquerait en plus de réactiver le conflit du bois d’œuvre avec les États-Unis. Ce pays reproche en effet depuis plusieurs années au Canada de céder le bois de sa forêt publique à trop bas prix.

Bref, la demande du CIFQ ne repose pas sur une analyse sérieuse de l’ensemble des conséquences sociales, environnementales et économiques d’une telle déstabilisation du rythme de récolte. L’industrie ne se prive pas de ralentir sa demande en bois et d’effectuer des mises à pied quand l’économie va mal, il ne faudrait pas générer artificiellement de nouveaux problèmes quand la reprise est au rendez-vous.

À propos La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. La FIM est présente dans l’ensemble du secteur forestier. Quant à la CSN, elle représente 325 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Les cols bleus de Gatineau prêts à déclencher la grève

C’est avec une solide majorité (91,2 %) que les membres du Syndicat des cols bleus de Gatineau (CSN), réunis en assemblée générale le 8 juillet dernier, ont choisi de donner à leur exécutif syndical un mandat clair pour que leur convention collective soit renouvelée le plus rapidement possible. Rappelons que les employé-es de la Ville qui œuvrent au maintien et à l’entretien des infrastructures municipales sont sans contrat depuis le 31 décembre 2012. Ils sont même prêts à déclencher une grève générale illimitée si les négociations continuent de traîner en longueur.

Les cols bleus gatinois dénoncent également le fait que la Ville veuille s’arrimer au projet de loi du gouvernement Couillard sur les régimes de retraite dans les municipalités. Ils s’insurgent d’ailleurs contre les dispositions prévues dans ce projet de loi, particulièrement le désaveu des ententes passées convenues de bonne foi entre le syndicat et la ville, mais aussi le non-respect du droit à négocier librement les modalités du régime de retraite auquel ils ont cotisé ou cotisent toujours.

« Plutôt que de s’asseoir avec nous et de négocier, le maire Pedneaud-Jobin trahit sa parole et se cache derrière les demandes de l’Union des municipalités du Québec en appuyant les dispositions du projet de loi », dénonce avec véhémence le président du syndicat des cols bleus (CSN), Denis Savard.

Les impacts directs des dispositions du projet de loi sur les travailleuses et les travailleurs seraient une augmentation considérable de leur cotisation de même que la baisse des bénéfices futurs.

Au cours des prochaines semaines, le comité de mobilisation mettra en place un plan d’action en appui à la négociation locale, auquel s’ajouteront les actions prévues par la coalition nationale sur le régime de retraite. Une première action aura lieu le 20 août prochain à Montréal, alors que les employé-es municipaux de partout au Québec, de même que les retraité-es, seront invités à manifester leur mécontentement.

À propos du Syndicat des cols bleus de Gatineau (CSN)

Créé en 2002, lors de la fusion des municipalités d’Aylmer, Buckingham, Gatineau, Hull, Masson-Angers et de la Communauté urbaine de l’Outaouais, le Syndicat des cols bleus de Gatineau (CSN) représente 760 travailleuses et travailleurs qui œuvrent au maintien et à l’entretien des infrastructures municipales, tels les routes, les aqueducs, les parcs et les arénas, ainsi qu’à la filtration et à l’épuration de l’eau, pour ne nommer que ces activités.

La CSN déplore la fermeture de l’usine d’East Angus

La CSN souhaitait de tout cœur que la relance de l’usine de papier Kraft d’East Angus soit possible et déplore l’annonce de Cascades.

« Il est important de souligner que c’est avant tout une décision de l’entreprise et que le syndicat a tout fait pour rendre la relance possible », insiste Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

De nombreuses démarches ont été entreprises dans le but de relancer l’usine de papier de Cascades à East Angus. Le succès de cette démarche reposait avant tout sur la présence d’un investisseur en mesure de participer de façon significative au montage financier nécessaire à la modernisation et à la relance de l’usine. Aucun investisseur de ce type n’a manifesté son intérêt jusqu’à maintenant.

Notons que Fondaction, qui prend ses décisions d’investissement de façon indépendante, a accompagné le projet de relance jusqu’au bout. Ce fonds se dit par ailleurs prêt à étudier le dossier de tout investisseur stratégique qui démontrerait son intérêt rapidement.

Les difficultés que connaît Cascades soulèvent par ailleurs des questions plus larges sur les politiques économiques du Québec. « Le gouvernement ne peut pas assister au déclin d’un secteur industriel en restant les bras croisés. Il est temps de mettre en place une politique industrielle efficace, comme celle qui est proposée par notre Fédération », ajoute Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Il est également important pour l’heure d’accompagner les 175 travailleuses et travailleurs de Cascades qui vont perdre leur emploi si aucun investisseur sérieux ne se manifeste rapidement. « Cette usine, fondée en 1881, était importante pour l’économie d’East Angus et de la région. Il faudra tout faire pour reclasser le plus de travailleurs possible », indique Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, qui promet par ailleurs d’offrir l’expertise de l’équipe régionale de la CSN.

À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Renseignements : Thierry Larivière, Service des communications de la CSN Cellulaire : 514 704-3297; bureau : 514 598-2159. Thierry.lariviere@csn.qc.ca

Les ambulanciers-paramédics vont intensifier leurs moyens de pression

Réunis en assemblée extraordinaire hier et ce matin, les paramédics d’Urgences-santé, membres de la CSN, ont voté à 98 % en faveur d’une intensification de leurs moyens de pression enclenchés en décembre 2013. Ils veulent ainsi obliger le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et la Corporation d’Urgences-santé à sortir de leur mutisme et à injecter les sommes nécessaires pour contrer le manque criant de ressources ambulancières à Montréal et à Laval, et ses impacts sur la population.

À moins d’une reprise des pourparlers avec les autorités de la santé amorcés par les paramédics depuis mai 2013, ces derniers mettront à exécution leur nouveau plan d’action. Celui-ci est composé de trois volets : arrêt de tout travail effectué en heures supplémentaires, sauf en cas de catastrophe ou de sinistre, transport des patients dans l’établissement de leur choix en respectant leur état de santé, et prise de la période de repas après la période prévue si Urgences-santé ne l’octroie pas tel que prescrite dans la convention collective. « Les moyens de pression ne sont pas encore en vigueur », explique Réjean Leclerc, président du Syndicat du préhospitalier (CSN), qui regroupe 960 paramédics. « Après plus d’un an de discussions infructueuses avec Urgences-santé concernant, entre autres, la lettre d’entente relative à l’organisation du travail, nous réclamons une rencontre avec le MSSS afin de régler les problèmes d’ici la fin juillet, sinon nous n’aurons d’autre choix que d’exercer notre mandat qui a été adopté aujourd’hui par les membres a 97,8 %. »

Les paramédics dénoncent depuis des mois le manque de ressources et leurs impacts sur les délais d’arrivée d’une ambulance sur le lieu d’un appel, suivant l’intervention des premiers répondants. En particulier, ils ciblent les appels de priorité 0, et 1, par exemple les accidents de la route, les polytraumatisés, les infarctus et les difficultés respiratoires graves. Les paramédics desservent une population de 2,3 millions à Montréal et à Laval. En outre, les paramédics constatent qu’Urgences-santé recoure systématiquement au travail en heures supplémentaires, soit 96 000 en 2013. Ils réclament que ces heures soient converties en postes à temps complet, soit une quarantaine en tout, ce qui permettrait de stabiliser les équipes et de garantir une meilleure couverture 24 heures sur 24 pour les territoires de Montréal et de Laval.

Les paramédics se questionnent sur les effets de récentes compressions budgétaires qui auraient été imposées par le gouvernement actuel visant à soustraire environ huit millions de dollars du budget annuel qui est de 109 millions  de dollars. Selon le président Réjean Leclerc, « cette ponction dans nos budgets, déjà insuffisants pour répondre aux besoins de la population, risque fort d’accentuer la pénurie d’ambulances et les délais d’attente. Nous demandons au ministère de la Santé et des Services sociaux d’annuler ces compressions totalement inadmissibles. » Cette ponction, soutiennent les paramédics, est d’autant plus incompréhensible qu’Urgences-santé maintient en poste, depuis bientôt trois ans, une douzaine de cadres supplémentaires embauchés en 2011 et 2012, ce qui équivaut à environ un million et demi de dollars annuellement non investis pour accroître le nombre d’équipes ambulancières sur les deux îles.

À propos du syndicat

Le Syndicat du préhospitalier représente tous les paramédics à l’emploi de la Corporation d’Urgences-santé, qui sont au nombre de 950. Il est affilié à la FSSS-CSN qui compte près de 130 000 syndiqués-es œuvrant dans les secteurs public et privé. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 325 000 membres présents dans la plupart des secteurs d’activité.

La CSN dénonce les propos de la ministre de la Famille

Les représentantes des 2000 responsables en service de garde éducatif en milieu familial, membres de la CSN, déplorent les propos tenus par la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, lors d’une entrevue diffusée à la télévision publique le 7 juillet. Son affirmation selon laquelle les RSG n’ont pas de véritable mission autre que celle d’offrir un service de garderie fait craindre pour la suite de la négociation de leur deuxième entente collective. Afin que la ministre comprenne bien la réalité des RSG et les enjeux de la négociation de leurs conditions de travail et de pratique, elles ont remis aux porte-parole du ministère une trousse comportant plus d’une vingtaine de lois, de règlements et de directives régissant la garde en milieu familial, de même qu’une brève vidéo explicative.

Pour Lucie Longchamps, représentante du secteur des RSG et membre du comité national de négociation de la FSSS-CSN, « Il est inconcevable que la ministre ait été aussi mal informée quant à la mission et au rôle joué par les RSG en matière d’éducation des enfants qui nous sont confiés par les parents. Nous sommes plus que de simples gardiennes. Nous avons la mission fondamentale d’offrir aux 90 000 enfants desservis par la garde familiale au Québec un programme éducatif rigoureux, adapté à leur condition et à leur âge, et ce, dans un cadre de vie sécuritaire et rassurant. La ministre doit changer sa vision des choses. »

Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN, se questionne sur la compréhension qu’a la ministre des enjeux de cette deuxième ronde de négociation, notamment la nécessité de développer des relations harmonieuses avec les bureaux coordonnateurs. En outre, la formation, la hausse de la rémunération et la parité avec les travailleuses en CPE, les coûts de fonctionnement de la garde familiale et les protections sociales figurent parmi les priorités des RSG. « Notre crainte, fait-il valoir, est que cette méconnaissance de la ministre à l’égard de la profession de RSG vienne teinter le cours de la présente négociation, et surtout, qu’elle ait pour effet de limiter grandement les mandats confiés à ses propres négociateurs. D’ailleurs, on sent déjà que les mandats tardent à venir. »

« On a de quoi être très fier de nos services de garde éducatifs à l’enfance et du professionnalisme des intervenantes, qu’il s’agisse du milieu familial ou des centres de la petite enfance », lance Jean Lacharité, vice-président de la CSN. « Le Québec s’est donné durant les dernières décennies, des services de garde à l’enfance publics de très grande qualité, reconnus à travers le monde. La ministre doit absolument comprendre la valeur de cette richesse sociale et le rôle crucial joué par les responsables de garde en milieu familial qui offrent des services professionnels qui ne sont pas différents de ceux dispensés par les travailleuses en CPE. »

À propos de la FSSS et de la CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 130 000 membres issus des secteurs privés et publics, dont environ 2000 RSG œuvrant dans plusieurs régions au Québec. Elle représente également plus de 10 000 travailleuses en CPE. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Les techniciens-ambulanciers-paramédics de Sainte-Agathe réclament d’urgence l’ajout de ressources

La quarantaine de techniciens-ambulanciers-paramédics de Sainte-Agathe-des-Monts n’en peuvent plus de constater les graves conséquences sur la santé et la sécurité de la population du manque criant de ressources ambulancières. Ils pressent aujourd’hui le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) ainsi que l’Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides d’ajouter immédiatement sur le quart de nuit une ambulance et les ressources correspondantes afin d’éviter le pire.

« Depuis des mois, des citoyens et des citoyennes de la région subissent presque quotidiennement les effets néfastes du manque de ressources ambulancières, sans que les autorités de la santé, dont le ministère de la Santé et des Services sociaux, ne lèvent le petit doigt pour régler définitivement les problèmes. C’est encore pire en périodes estivale et hivernale. Nous demandons conséquemment à Gaétan Barrette, ministre de la Santé et lui-même médecin, de dégager les sommes requises pour ajouter une ambulance et une équipe de paramédics afin de réduire les temps de réponse et ainsi éviter le pire », affirme Carol Quirion, paramédics et président du Syndicat du secteur préhospitalier des Laurentides et de Lanaudière – CSN.

Fort de l’expérience vécue au quotidien par les paramédics de la région, le président du syndicat trouve inconcevable le fait que, durant la soirée et particulièrement la nuit, il n’y ait pratiquement aucun véhicule ambulancier disponible pour répondre aux besoins des 26 000 résidents des environs. Il n’est pas rare qu’au moment d’appels d’urgence de priorité 0, 1 ou 2, qui requièrent une réponse très rapide, une des deux seules ambulances disponibles soit affectée au transport de patients interétablissement, laissant le second véhicule et deux paramédics couvrir le territoire des sept municipalités de Sainte-Agathe, Saint-Adolphe-d’Howard, Val-Morin, Val David, Lantier, Ivry-sur-le-Lac et Sainte-Lucie.

« La nuit demeure la période la plus critique puisqu’un seul véhicule avec une équipe de techniciens-paramédics est en fonction. Quand le nombre d’appels est plus élevé ou qu’un transport longue distance est requis, comme pour se rendre à Montréal, le secteur est à découvert et cela entraîne de longs délais de réponse puisqu’il doit être couvert par une équipe d’une autre zone » ajoute Carol Quirion.

Le syndicat explique avoir donné, au cours des derniers mois, toutes les chances à l’Agence de la santé des Laurentides de trouver des solutions viables, dont le réaménagement des horaires de travail des paramédics, mis en place avec l’accord du syndicat, qui visait à augmenter leur présence durant la soirée, et ce, sans grand résultat. Récemment, un projet-pilote d’ajout d’une ambulance et d’une équipe de paramédics en service de nuit a tout simplement été rejeté du revers de la main par le MSSS, en raison du choix gouvernemental récent d’imposer un budget d’austérité.

La situation qui prévaut dans la région n’est pas unique. D’autres régions telles que celles au nord du Lac-Saint-Jean, notamment, font face aux mêmes problèmes de couverture des services et de longs délais de réponse. « Il est impératif que le ministère de la Santé et des Services sociaux réactive le comité de travail sur les recommandations du rapport Gauthier de 2007 sur les services préhospitaliers d’urgence, qui était sous la juridiction de Philippe Couillard, le ministre de la Santé à l’époque », fait valoir Dany Lacasse, vice-président des secteurs privés à la FSSS-CSN. « On ne peut accepter plus longtemps qu’il n’y ait ni suivi ni échange avec le MSSS sur les charges de travail et le déploiement des ressources. »

À propos de la FSSS-CSN

Le Syndicat du secteur préhospitalier des Laurentides et de Lanaudière – CSN est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui regroupe plus de 130 000 membres, dont la majorité des paramédics au Québec. Pour sa part, le Conseil central des Laurentides compte dans la région plus de 16 000 membres syndiqués issus tant des secteurs public que privé. Enfin, la CSN est composée d’environ 2000 syndicats représentants plus de 325 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Les travailleurs de la ville de Sainte-Thérèse interrogent la mairesse sur sa volonté de négocier

Le président et plusieurs membres du Syndicat des employé-es de Sainte-Thérèse se sont présentés à l’assemblée du conseil de ville du 7 juillet pour questionner la mairesse Surprenant sur sa réelle volonté de dénouer la négociation qui dure depuis près de trois ans. Daniel Gauthier, président du syndicat, a tenté de savoir si à la reprise des négociations prévue à la fin juillet, la ville apporterait des éléments nouveaux. « Depuis les 30 derniers mois, peu d’avancées ont été constatées. De plus, la mairesse Surprenant n’a pas l’intention de s’opposer au projet de loi 3 sur les régimes de retraite qui impose déjà les paramètres entourant notre fonds », s’inquiète Daniel Gauthier. Il ajoute que le syndicat, bien qu’il doute de la volonté réelle de négocier de la ville, est prêt à reprendre les négociations dès que les agendas de tous le permettront.

Pour le syndicat, la négociation devrait reprendre sans que la mairesse tente de désinformer la population. « La sortie publique rendant les employés de la ville responsables de l’annulation de la Fête nationale et du spectacle du 1er juillet nous a grandement blessés, d’autant plus que les raisons invoquées n’étaient pas justes. Il est faux de dire que les travailleurs de la ville ne font pas d’heures supplémentaires. Nous en faisons à de nombreuses occasions, mais la mairesse ne semblait pas être au courant », a enchaîné Daniel Gauthier.

Annulation d’activités

Le président du syndicat a également interrogé la mairesse sur les raisons de l’annulation du spectacle d’Édith Butler prévu le 1er juillet. « La ville nous a pris comme des boucs émissaires, car en pleine séance du conseil, hier, la mairesse a admis ne pas savoir que les employés de la ville étaient au travail comme à l’habitude le 1er juillet, et en congé plutôt le 30 juin ». Pressée de fournir des justifications supplémentaires, la mairesse a expliqué avoir pris cette décision en prévention d’éventuels moyens de pression. « Elle a pourtant également confirmé que seuls deux employés étaient requis pour la tenue de l’événement et que, jusqu’à maintenant, les employés de la ville n’ont aucunement perturbé les activités ». Pour le syndicat, la population doit connaître la vérité.

Projet de loi sur les retraites

La négociation avec les travailleurs de Sainte-Thérèse achoppe notamment sur la question des régimes de retraite. À ce sujet, la demande syndicale équivaut à un pourcentage minime de la masse salariale par année durant 20 ans, c’est-à-dire 60 000 $. « La question du fonds de retraite est un dossier complexe qui doit être compris par les décideurs. Nous nous attendons de la ville et de sa directrice générale qu’elles partagent tous les enjeux et les données à ce sujet. La ville doit également ne pas s’attendre à ce que le gouvernement fasse le travail à sa place, par son projet de loi 3 », ajoute Daniel Gauthier.

Le président de la Fédération des employées et employés de services publics FEESP-CSN, Denis Marcoux, lance finalement un appel à la mairesse. « Vous devez cesser de jouer au chat et à la souris et reprendre de façon concrète le cours de la négociation avec les employé-es de la ville. Rien ne justifie que vous vous défiliez devant la responsabilité qui vous incombe, envers les travailleurs et les citoyens, de négocier de bonne foi. Il en va du bon fonctionnement de Sainte-Thérèse » a-t-il conclu.

Alliance syndicale contre les compressions de 3 M$

Les compressions prévues de 3,3 M$ à l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay ne pourront que compromettre les services offerts aux personnes handicapées de la région de Montréal.

La CSN n’accepte pas les mesures d’austérité du gouvernement Couillard et tient à réitérer l’importance d’une alliance syndicale la plus large possible afin de défendre efficacement des services de qualité à la population et des conditions de travail équitables pour les travailleuses et les travailleurs.

L’évènement d’aujourd’hui est d’ailleurs organisé en collaboration intersyndicale.

« Les syndicats se doivent de travailler ensemble pour contrer le rouleau compresseur qui s’en vient et qui va inévitablement remettre en question les services en place partout au Québec », affirme Jean Lacharité de la CSN, venu accompagner les syndicats de l’Institut à leur BBQ de solidarité.

Une autre vague de compressions fait craindre une réorganisation majeure sans souci réel du sort des usagers ou des employé-es. « Notre fleuron de la réadaptation au Québec, qui est reconnu sur la scène internationale, ne doit pas passer à la moulinette de ces compressions qui vont inévitablement entraîner une diminution de services. Il faut être solidaires, c’est vital », ajoute Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Le président du Syndicat des employé(e) s de l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal (CSN), Serge Croteau, se dit très inquiet des conséquences des cibles annuelles de compressions qui doivent être appliquées par l’agence régionale. « La limite est déjà atteinte et on craint grandement l’impact de la cible de 150 M$ annoncée pour 2014-2015 », précise Serge Croteau.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Puisque Loblaw ne vient pas à nous, nous irons à Loblaw

Depuis la mi-juin, les syndiqué-es en grève et en lock-out de Loblaw, en Abitibi-Témiscamingue au Québec, ont bravé la météo pour marcher 650 km jusqu’au siège social de Loblaw à Brampton, en Ontario.

« Pour montrer notre ténacité et notre volonté de négocier avec Loblaw, nous avons franchi ces centaines de kilomètres à pied. Nous ne lâcherons pas ! », a déclaré Serge Fournier, président de la Fédération du commerce-CSN.

Trois conflits de travail interminables

Avant même de négocier sérieusement, Loblaw a mis en lock-out ses employés du Maxi de Rouyn-Noranda au mois d’août 2012. Le géant de l’alimentation a servi le même plat aux syndiqués du Provigo de Témiscaming en décembre 2012. Puis, il y a un an, devant le refus de négocier de bonne foi de la part de Loblaw, les travailleurs du Loblaws de la place Rouanda à Rouyn-Noranda déclenchaient la grève.

« Qu’est-ce que Loblaw attend pour s’asseoir avec nous et enfin régler ces conflits qui pourrissent depuis des mois, non seulement la vie de ses travailleurs et leurs familles, mais également celle des populations de Rouyn-Noranda et de Témiscaming ? » questionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Siège devant le siège social de Loblaw

Les employés en conflit organisent donc un siège devant le siège social du géant ontarien, dans l’espoir d’être entendus par ses dirigeants. « En 2014, syndicats et employeurs doivent se parler et négocier de bonne foi. Si Loblaw ne le fait pas, nous ferons connaître sans relâche sa mauvaise foi », conclut Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec.

Les 250 syndiqués, qui gagnent près du salaire minimum au Provigo de Témiscaming (maximum de 12,40 $ de l’heure), et encore moins au Maxi de Rouyn-Noranda (maximum de 11,40 $ de l’heure) revendiquent à l’entreprise milliardaire une meilleure qualité de vie au travail et le maintien des acquis.

Rappelons que la Cour supérieure du Québec a confirmé en mai dernier une décision de la Commission des relations du travail (CRT) reprochant à l’employeur d’entraver les activités du syndicat, d’avoir négocié de mauvaise foi et d’avoir porté atteinte à la liberté d’association. En plus d’une série d’autres mesures, la CRT a ordonné à Loblaw de verser au syndicat la somme de 5000 $ à titre de dommages et intérêts punitifs.

La FSSS-CSN porte la voix des travailleuses et des travailleurs en santé et services sociaux dans la région

Les syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine ont procédé à l’élection de leur représentant régional. Le nouveau vice-président régional aura notamment comme rôle de porter la voix des travailleuses et travailleurs en santé et services sociaux de la région.

C’est aujourd’hui que les syndicats de la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine ont procédé à l’élection du vice-président régional. C’est Michel Cyr, menuisier au CSSS Rocher-Percé qui assumera ce rôle politique. Le vice-président régional est le porte-parole de la FSSS-CSN, la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux, dans la région. « C’est un honneur pour moi d’assumer ces nouvelles fonctions. Avec l’annonce de nouvelles compressions budgétaires qui auront certainement un impact sur les services à la population et sur les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux, la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine se fera certainement entendre dans les prochains mois », lance Michel Cyr.

« Que ce soit pour défendre la cause des ouvriers spécialisés ou celles de l’ensemble du personnel du réseau de la santé et des services sociaux, nous sommes persuadés que Michel Cyr fera le travail. La FSSS-CSN est le fer de lance de la préservation de nos services publics et elle continuera à poser des actions en ce sens dans la région », de conclure Denyse Paradis, secrétaire-trésorière de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La privatisation et le démantèlement du diffuseur public au centre du projet de la direction

D’une seule et unique voix, le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), la Fédération nationale des communications-CSN et la Confédération des syndicats nationaux dénoncent les orientations du plan stratégique dévoilé aujourd’hui même par le président-directeur général de CBC/Radio-Canada, Hubert T. Lacroix.

« La direction procède à 1500 nouvelles abolitions de postes sur cinq ans, dont le tiers dans les 12 à 15 prochains mois, ce qui se traduira par des compressions budgétaires supplémentaires totalisant 100 millions de dollars. Le dévoilement de ce plan stratégique pour les années 2015 à 2020 nous démontre encore une fois que la haute direction de CBC/Radio-Canada effectue des changements majeurs qui démantèlent et privatisent de nombreuses activités importantes de ses opérations, ce qui affecte dangereusement l’avenir du diffuseur public, et ce, sans consultation et surtout, sans mandat. Ces nouvelles orientations signent la mise à mort de la production interne dans tous les secteurs, sauf celui de l’information », de déplorer Alex Levasseur, président du SCRC (FNC-CSN). Ce nouveau montant s’ajoute aux 130 millions de dollars de compressions budgétaires annoncées le 10 avril dernier qui touchaient 657 postes.

Rappelons que depuis 2009, près de 450 millions de dollars ont été retranchés du budget de CBC/Radio-Canada, et que plus de 2110 postes ont été supprimés. Cette nouvelle vague de compressions pousserait ce bilan financier négatif à plus d’un demi-milliard de dollars, des réductions qui impliquent plus de 3600 postes. « Pour les stations régionales, nous revivons un nouvel épisode qui réduit leur rôle auprès des populations qu’elles devraient desservir. Les décisions de la direction de CBC/Radio-Canada réduisent la couverture médiatique des événements que vivent les francophones dans leur communauté. Au final, partout au Canada, c’est la vie démocratique citoyenne qui est menacée. Notre seul diffuseur public au pays a un rôle particulier à jouer dans l’univers médiatique et cette nouvelle annonce arrive dans un climat de tourmente généralisée qui secoue tous les médias au Québec, particulièrement ceux des régions. La direction de CBC/Radio-Canada met en péril le droit du public à une information diversifiée qui doit guider nos choix de société », de dénoncer Pascale St-Onge, secrétaire générale de la FNC-CSN.

Au réseau français, à l’exception d’Ottawa, de Montréal, de Québec et de Moncton, toutes les régions verront leur bulletin de nouvelles passer de 1 heure à 30 minutes. « Sous le signe d’une totale improvisation, CBC/Radio-Canada prend de grandes décisions qui affaiblissent toujours plus le diffuseur public, des décisions majeures qui ouvrent toute grande la porte à la privatisation pure et simple de la Société. Tout ceci se réalise au moment même où pour des raisons idéologiques, le gouvernement Harper tente de museler toutes les sources qui critiquent le bilan politique des conservateurs des quatre dernières années. À la CSN, nous sommes en profond désaccord avec ces politiques et nous le disons haut et fort : nous allons tout mettre en œuvre pour que la population canadienne se débarrasse de ce gouvernement qui détruit tous les outils qui appartiennent à la collectivité », de déclarer Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Plus que jamais, nous revendiquons un moratoire sur toute compression budgétaire à CBC/Radio-Canada, celles annoncées au mois d’avril et celles annoncées aujourd’hui même, et la mise en place urgente d’une commission parlementaire publique sur l’avenir de notre seul diffuseur public au pays », de conclure monsieur Levasseur.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1700 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les libéraux veulent-ils démanteler la fonction publique sur la Côte-Nord ?

En janvier dernier, le Conseil central Côte-Nord (CCCN) prévoyait une année fort mouvementée. Six mois plus tard, la situation de l’emploi et la transformation économique que vivent certaines de nos MRC inquiètent beaucoup. Les choix du gouvernement du Québec laissent perplexe quant au développement et à l’épanouissement de la région, et à la capacité des communautés à occuper le territoire nord-côtier adéquatement.

Un gouvernement des régions, vraiment?

La semaine dernière, le gouvernement libéral, qui a dit haut et fort pendant la campagne électorale être un gouvernement de régions, a transféré notre direction régionale de la culture et des communications au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ceci s’ajoute aux déplacements, plus tôt cette année, de la direction régionale de la sécurité publique, de postes clés de l’Agence de santé et des services sociaux de la Côte-Nord et à la fermeture des bureaux régionaux du ministère de l’Éducation. « Nous avons fait des recommandations à la Table régionale de la main-d’œuvre pour assurer la vitalité économique de la Côte-Nord en voulant garder nos travailleurs de la construction chez nous, mais de l’autre côté, en transférant les directions régionales ailleurs, le gouvernement en place lance un drôle de message. C’est tout à fait incohérent! Quelle sera la suite des choses? À quoi devons-nous nous attendre? » questionne M. Tremblay.

L’accès au service : une situation préoccupante

« Le dépôt du dernier budget nous fait craindre le pire. Ça fait 20 ans qu’on nous chante le même discours et, à chaque fois, c’est toujours la même chose. La dette publique et les coupes budgétaires dans les ministères affectent les services à la population » affirme Guillaume Tremblay, président du CCCN. « Bien que les finances publiques soient préoccupantes, un peu d’imagination sur les solutions envisagées serait bienvenu », poursuit-il. Les chiffres annoncés dans le budget de la santé et des services sociaux, le gel des effectifs dans l’ensemble de ces services, la limite de dépenses imposée dans les programmes, sous la barre des coûts du système, ne peuvent que conduire à des diminutions de services et à l’accroissement des charges de travail. Avec un tel tableau, un choc est à prévoir pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public qui font face à une pénurie de main-d’œuvre depuis plusieurs années et qui auront à négocier leur convention collective au cours des prochains mois.

Régime de retraite : le droit fondamental à la libre négociation compromis

Les libéraux ont aussi déposé le projet de loi 3 qui, en s’attaquant aux employés municipaux, ce qui ébranle l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement adopte les propositions des maires Labeaume et Coderre. Une loi sauvage qui nous mène à la confrontation. Tout le monde pourrait être touché, car plusieurs employeurs observent ce dossier de très près et voudront s’en servir. Voilà une loi qui vient compromettre le droit fondamental à la libre négociation, ce qui est totalement inacceptable.

Doit-on se lancer dans l’exploitation du pétrole?

Le Conseil central Côte-Nord ne sera pas convaincu que l’exploration et l’exploitation du pétrole de l’île d’Anticosti sont de bonnes choses pour le Québec et pour la région tant que toutes les études attendues n’auront pas démontré que ces projets sont sécuritaires sur le plan environnemental et qu’ils sont effectués dans le respect des communautés. « Le film de Dominique Champagne fait la démonstration très claire, et ce, tant sur les plans environnemental, économique et social, que l’île d’Anticosti, la Côte-Nord et le Québec semblent avoir plus à perdre qu’à gagner dans ce dossier. On doit en même temps se pencher sur notre dépendance au pétrole » mentionne le président du CCCN.

Sauvegarder la présence médiatique régionale

Le CCCN tient à rappeler l’importance majeure que revêt la couverture médiatique du milieu nord-côtier. Sans une présence adéquate des médias, plusieurs enjeux essentiels à porter sur la place publique resteront dans l’oubli.

La transaction entre Transcontinental et Quebecor sur les hebdos régionaux crée un climat d’incertitude pour les travailleurs des journaux locaux. Une concentration de la presse écrite sur la Côte-Nord est-elle à prévoir? Une attention particulière sera portée à ce dossier. Du côté de Radio-Canada, on annonce encore des coupes, voilà 5 ans que ça dure. Comment notre diffuseur public va-t-il pouvoir remplir les mandats qui leur sont dévolus par le CRTC? Sans cette société d’État forte, des centaines d’organismes n’auront plus le loisir d’expliquer leur mission, des artistes n’auront plus la chance d’être entendus, des scientifiques, des historiens n’auront plus la chance de livrer leur analyse à partir d’un regard régional pour éclairer l’ensemble de la population. Radio-Canada doit donc disposer de ressources adéquates pour poursuivre son travail et couvrir efficacement toutes les communautés locales du territoire.

Le Nord se mobilise pour l’accès au gaz naturel

Le CCCN fait partie de la coalition « Plein gaz au Nord » qui réclame que le gaz naturel soit exploité le plus rapidement possible et au meilleur coût possible. Cette coalition est formée des principaux joueurs de l’industrie : les gens d’affaires, les élus, les groupes environnementaux, les syndicats et les institutions. Par son entremise, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec s’allient dans ce dossier, qu’ils ont identifié comme prioritaire et essentiel pour l’avenir de ses communautés. « Nous serons vigilants sur la façon dont la région aura accès à cette énergie et surtout sur qui en profitera », rappelle M. Tremblay.

CPE Fermont

La fermeture du CPE Mur-mûr, service indispensable pour les familles de Fermont, est totalement inacceptable et difficile à comprendre. Les travailleuses n’attendent que la réouverture pour entrer au travail.

Quelques bonnes nouvelles

Les travailleurs de l’aluminerie Alcoa ont renouvelé leur convention collective sur une seule base, soit celle salariale. Tout le reste est reconduit jusqu’en 2019. Voilà une bonne nouvelle, qui devrait assurer une stabilité tant souhaitée pour plusieurs années, et qui pourrait apporter des investissements massifs qui seraient les bienvenus dans la Manicouagan.

En ce qui a trait à Ferro Atlantica, le Conseil central Côte-Nord est très heureux de voir cette entreprise s’installer sur la Côte-Nord. Après plusieurs semaines de tergiversations, les quelque 300 emplois s’y rattachant sont porteurs d’espoir pour la région qui vit d’importantes transformations de son économie, notamment dans le secteur manufacturier.

À propos du Conseil central Côte-Nord (CSN): Le Conseil central Côte-Nord (CSN) regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5 500 membres sur le territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti, Fermont, Schefferville, Kawawachikamach, et défend les orientations de la centrale ici en région.

À propos de la CSN : Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN dénonce une nouvelle atteinte à un autre joyau collectif

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) s’inquiète des impacts des compressions budgétaires sur le développement des services de garde éducatifs. Le dépôt du dernier budget provincial comporte en effet plusieurs menaces pour ces services, notamment en raison de la hausse des tarifs et de la réutilisation des surplus des CPE. La CSN milite en faveur du développement de services de garde où les CPE et les services de garde en milieu familial trouvent leur place pour répondre aux besoins des familles.

Dans le dernier budget du gouvernement libéral, plusieurs mesures concernent les services de garde éducatifs. La faible hausse des subventions dans les centres de la petite enfance (CPE) est nettement insuffisante pour répondre aux besoins du réseau et pourrait entraîner des compressions budgétaires qui auront certainement des impacts sur les services. « Dans plusieurs CPE, il y aura des choix difficiles à faire au niveau des services et au final, ce seront les enfants et leurs familles qui écoperont. Le gouvernement confirme même qu’il ira piger dans les surplus des CPE. Pourtant, ces surplus sont ce qui permet à plusieurs centres de développer leurs services », explique Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

La CSN déplore aussi la hausse des tarifs dans les services de garde éducatifs. « Encore une fois, le gouvernement choisit la voie de la tarification des services et ajoute une pression supplémentaire sur les familles. Pour nous, c’est loin d’être la solution pour assurer l’accessibilité aux services de garde éducatifs », poursuit Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Le gouvernement a aussi confirmé le développement de places dans les services de garde éducatifs. Nous nous assurerons que ce développement du réseau des services de garde éducatifs se fera aussi bien dans les CPE et en milieu familial. « Pour la CSN, il est essentiel de s’assurer que chaque enfant ait accès à une place dans un service de garde éducatif. Il faut miser sur les forces de notre réseau pour déployer des places partout au Québec », de conclure Véronique De Sève.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les ambulanciers-paramédics enclenchent un nouveau moyen de pression

À compter de minuit, ce soir, les paramédics ne factureront plus les appels d’urgence vitale lorsqu’il se passera plus de 15 minutes entre l’appel logé au 911 et l’arrivée d’une ambulance sur le lieu d’un événement. Ce moyen de pression va compliquer le recouvrement des sommes non perçues par Urgences-Santé, sans toutefois affecter les patients.

Les paramédics veulent ainsi attirer l’attention sur la nécessité de combler le déficit de ressources ambulancières à Montréal et à Laval. Ils demandent surtout au nouveau ministre de la Santé, Gaétan Barrette, d’intervenir rapidement pour corriger la situation. Cette action survient après que l’entreprise de services publics eut annulé abruptement, hier, une rencontre prévue depuis des semaines avec les représentants des 950 paramédics membres de la CSN. Elle vient surtout marquer la fin d’une trêve des moyens de pression appliquée depuis avril dernier, et relance ainsi la lutte pour contrer le manque de ressources ambulancières et leurs impacts néfastes sur la population. Depuis mai 2013, ils demandent que soient ajoutés des véhicules et des équipes pour assurer les services dispensés à quelque 2,3 millions de personnes. « La situation ne peut plus durer, soutient Réjean Leclerc, président du Syndicat du préhospitalier (CSN). Nous le disons depuis des mois : des vies ont été et sont encore en danger simplement parce qu’on ne veut pas injecter les sommes nécessaires. Pourtant, on maintient toujours en poste une douzaine de cadres supplémentaires depuis plus de trois ans, ce qui représente des frais de plus d’un million de dollars annuellement. Ces ressources pourraient faire toute la différence si elles étaient mises sur les routes ». En mai 2013, Urgences-Santé a confirmé devant la Commission de l’administration publique avoir embauché 12 cadres supplémentaires entre 2011 et 2012. On compte donc 92 cadres aujourd’hui, soit une hausse de 15 % depuis 2010.

Des délais inacceptables pour certains appels

En raison du manque d’ambulances et du nombre d’appels, les paramédics considèrent ne plus être en mesure d’arriver à temps pour les cas de priorités 0 et 1, c’est-à-dire les accidents de la route, les polytraumatisés aux causes multiples, les infarctus et les difficultés respiratoires graves. Depuis mai 2013, le syndicat a multiplié les démarches auprès d’Urgences-Santé et du MSSS, sans résultat. Un plan de moyens de pression a été adopté en décembre dernier, qui comprend des actions de visibilité et une série de moyens administratifs, comme l’arrêt du travail en heures supplémentaires après un quart normal de travail, de même que le refus de répondre à des appels après la fin d’un quart. Par leur action d’aujourd’hui, les paramédics lancent comme message qu’ils entendent poursuivre et accentuer leur bataille pour assurer à la population les services auxquels elle est en droit de s’attendre.

À propos du syndicat

Le Syndicat du préhospitalier représente tous les paramédics à l’emploi de la Corporation d’Urgences-Santé, au nombre de 950. Il est affilié à la FSSS-CSN qui compte près de 130 000 syndiqués-es œuvrant dans les secteurs public et privé. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 325 000 membres présents dans la plupart des secteurs d’activité.

La direction doit immédiatement sortir de son mutisme

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) manifeste son grand étonnement et son indignation devant l’annonce non encore officialisée d’une nouvelle vague de compressions à CBC/Radio-Canada qui totaliseraient 45 millions de dollars. Selon les informations diffusées, ce nouveau montant s’ajouterait aux 130 millions de dollars de réduction budgétaire annoncée le 10 avril dernier et déjà imposée au diffuseur public.

« Comme tout le monde, nous avons appris cette nouvelle ce matin même, par le biais des médias. Nous avons donc contacté rapidement la direction de CBC/Radio-Canada afin d’obtenir des éclaircissements sur cette éventuelle annonce. Ce vendredi, nous avons attendu des précisions de leur part et, pour le moment, nous demeurons toujours sans réponse. Pour les artisans qui vivent encore avec tous les impacts négatifs et pénibles des dernières compressions, cette nouvelle vague annoncée par l’entremise d’un tiers mine davantage le moral de celles et de ceux qui voient leur milieu de travail se dégrader toujours plus chaque jour. Alors que nous tentons d’administrer tant bien que mal les 90 pertes d’emploi qui prendront effet le 31 juillet prochain, nous devons composer avec des rumeurs qui laissent planer de nouvelles mises à pied. Le respect minimal envers les travailleuses et les travailleurs de CBC/Radio-Canada commande une rencontre avec les représentants syndicaux et des précisions, et ce, dans les plus brefs délais », de déplorer Alex Levasseur, président du SCRC (FNC-CSN).

Rappelons que depuis 2009, près de 450 millions de dollars ont été retranchés du budget de CBC/Radio-Canada, et que plus de 2110 postes ont été supprimés. Cette nouvelle vague de compressions pousserait ce bilan financier négatif à près d’un demi-milliard en cinq ans. « Nous réitérons notre revendication de moratoire sur toute compression budgétaire à CBC/Radio-Canada, y compris celles annoncées au mois d’avril, et de mise en place, dans les plus brefs délais, d’une commission parlementaire publique sur l’avenir de notre seul diffuseur public au pays », de conclure monsieur Levasseur. Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1700 membres au Québec et à Moncton.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les agents de la paix comptent sur une analyse sérieuse

Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN) souhaite qu’une analyse en profondeur de l’ensemble des systèmes de sécurité du système carcéral québécois soit réalisée dans les meilleurs délais. « Nous nous devons de miser sur une approche globale qui va tenir compte de l’ensemble des lacunes connues et potentielles des établissements. On ne doit pas se limiter à la question des hélicoptères », insiste Mathieu Lavoie, président national du SAPSCQ qui représente plus de 2500 membres au Québec, répartis dans 19 établissements.

Plusieurs éléments (caméras, modalités d’établissement des mesures de sécurité, cellulaires, filets de sécurité, etc.) doivent être étudiés de façon sérieuse, avec des experts ayant l’expérience du milieu correctionnel, pour en arriver à un ensemble cohérent de recommandations. « Il faudra ensuite que le gouvernement passe à l’action dans un délai raisonnable », ajoute le président.

En ce qui concerne l’évasion à Québec, le SAPSCQ-CSN s’en remet à l’enquête en cours. « Nous ne souhaitons pas commenter le travail des cadres ou des agents en place avant d’avoir un portrait complet de la situation qui ira au-delà des déclarations partielles de sources anonymes », affirme Mathieu Lavoie. Le SAPSCQ remercie les médias qui s’intéressent de près à la situation des établissements carcéraux du Québec depuis l’évasion, mais limitera ses commentaires tant que l’enquête ne sera pas terminée ou que le gouvernement prendra de nouvelles décisions.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le site frontcommun.org est lancé

Le Front commun du secteur public lance aujourd’hui le site frontcommun.org, visant à appuyer les consultations des syndicats auprès de leurs membres, en vue des prochaines négociations avec l’État québécois.

« Le cahier de propositions que nous avons soumis aux assemblées de nos syndicats vise à répondre à des problèmes réels vécus par nos membres, au quotidien, dans leur milieu de travail, souligne Louise Chabot, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP). Le retard salarial qu’accusent les travailleuses et les travailleurs du secteur public envers les autres salariés québécois, la précarité d’emploi, la perte d’autonomie professionnelle de même que les ravages que cause l’intrusion du secteur privé dans nos services publics sont des réalités bien documentées. Avec ce site Web, notre intention est de sensibiliser nos membres et la population québécoise sur ces problèmes que nous entendons corriger au cours de nos négociations avec le gouvernement. »

Pour Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, le Front commun se devait de rectifier certains mythes qui circulent à l’endroit de la fonction publique du Québec. « On ne parle que de la supposée sécurité d’emploi, mais on ignore le fait que plus d’un salarié sur trois du secteur public vit dans une situation de précarité d’emploi. Que la moitié de nos membres gagnent en moyenne moins de 30 000 $ par année. Que l’évolution des salaires des employés de l’État a constamment été en deçà de la hausse du coût de la vie, et ce, depuis 40 ans. Le site frontcommun.orgregorge d’informations pertinentes sur la nécessité d’améliorer les conditions de travail afin d’assurer la pérennité de nos services publics, particulièrement en prévision de l’important renouvellement de la main-d’œuvre auquel nous serons confrontés au cours des prochaines années. »

« Depuis l’élection du gouvernement libéral, on assiste à une opération peu subtile pour dresser la table en vue de nos prochaines négociations, insiste Daniel Boyer, président de la FTQ. Le rapport Godbout-Montmarquette est rapidement venu noircir l’état de nos finances publiques. Le budget Leitao enfonce, encore une fois, le Québec dans les politiques d’austérité qui nuisent à la croissance économique et qui s’attaquent au modèle québécois. Ce à quoi nous répondons que pour assurer l’avenir de nos services publics, en santé et en éducation notamment, nous avons besoin d’une main-d’œuvre compétente et efficace qui doit être reconnue à sa juste valeur. C’est à cet enjeu fondamental pour notre société que nous entendons nous attaquer au cours de nos prochaines négociations. »

À propos

Les organisations membres du Front commun ont entamé, en mai dernier, les consultations de leurs membres en vue des négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public québécois, qui viendront à échéance le 31 mars 2015. Ces consultations se dérouleront jusqu’en septembre prochain.

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec.

Les technologues spécialisés en radiologie ne régleront pas à rabais !

L’APTS, la FSSS-CSN et la FP-CSN dénoncent d’une même voix le manque d’ouverture de la partie patronale, dans le cadre des travaux du groupe paritaire de travail en radiologie. Une centaine de technologues en imagerie médicale et en radio-oncologie des trois organisations syndicales ont manifesté ce midi sous le thème « Pas de spécialité à rabais », devant les bureaux montréalais du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. À l’aube de la fin des travaux prévue le 30 juin, le Conseil du trésor et le ministère de la Santé et des Services sociaux ne reconnaissent toujours pas le travail essentiel effectué par les technologues spécialisés en radiologie.

« Nous demandons au ministre de la Santé et des Services sociaux d’intervenir en faveur de ce groupe de travailleurs et de travailleuses. En tant que radiologiste, il connaît la valeur des technologues en radiologie. Il sait que le travail de certaines spécialités de la radiologie a beaucoup évolué au fil des ans. Leurs responsabilités se sont accrues, au plus grand bénéfice des patients. À la suite d’importantes consultations menées par l’APTS auprès de ses membres, nous estimons que plusieurs spécialités mériteraient d’être mieux reconnues. Le principe est simple : à responsabilités accrues, salaire accru », affirme la vice-présidente de l’APTS, Martine Robert.

À l’heure actuelle, l’écart demeure grand entre la partie patronale et les représentants des travailleurs. « Nos vis-à-vis démontrent très peu d’ouverture à nos évaluations et à nos propositions pourtant raisonnables et mesurées. La mise sur pied du groupe de travail en radiologie en 2013 nous apparaissait comme un signe positif de la part du secrétariat au Conseil du trésor pour en arriver à un règlement acceptable. Un an plus tard, force est de constater que nous ne sommes pas plus avancés. Le Conseil du Trésor reconnaît à ce jour qu’une seule spécialité. C’est totalement inacceptable ! », indique Luc Bastien, vice-président région Montréal-Laval et Grand Nord Québécois de la FSSS.

Les représentants de l’APTS, de la FSSS-CSN et de la FP-CSN rencontrent leurs vis-à-vis patronaux demain. « Le Conseil du trésor et le ministère de la Santé doivent saisir cette occasion de régler ce dossier qui traine en longueur. Notre dossier est solide et nos arguments sont appuyés. Nos vis-à-vis doivent comprendre que nous ne réglerons pas à rabais. Nos membres méritent des résultats concrets, le plus rapidement possible », de conclure Évelyne Crépeau, responsable politique à la FP.

Le gouvernement du Québec doit agir

La coalition pour les droits des peuples autochtones au Québec demande que le gouvernement du Québec réagisse urgemment afin de mettre en place un plan d’action pour lutter contre les violences faites envers les femmes autochtones, et ce, en collaboration avec Femmes Autochtones du Québec et les organismes de la société civile.

Dans un rapport publié récemment, la Gendarmerie royale du Canada ajoute de nouvelles preuves à la conclusion qu’elle avait rendu publique plus tôt, à savoir que 1017 femmes et fillettes autochtones ont été tuées entre 1980 et 2012, un taux d’homicide au moins 4 fois supérieur à celui de toutes les autres femmes. 46 meurtres de femmes autochtones ont été répertoriés au Québec. Le rapport identifie également 164 cas non résolus de femmes ou de filles autochtones disparues depuis au moins 30 jours.

Mais ces chiffres pourraient être incomplets ou sous-estimer l’ampleur réelle de la violence faite aux femmes autochtones en raison d’incohérences ou d’inexactitudes dans les archives policières sur l’identité autochtone. La Coalition salue les efforts de la GRC concernant la recherche menée et la publication de ces statistiques. Néanmoins, nous sommes très inquiets du fait que le service de police nationale n’ait pas auparavant tenté de clarifier l’étendue de la violence vécue par les femmes et les fillettes autochtones.La coalition est satisfaite de l’aide gouvernementale québécoise récemment octroyée pour qu’une enquête soit menée sur l’ampleur de cette crise. C’est une première étape d’un plan d’action, car il est en effet essentiel d’avoir de l’information fiable et complète entourant la violence faite aux femmes et aux filles autochtones afin de développer des stratégies de prévention efficaces. Cependant nous tenons aussi à rappeler qu’au cours des dernières années, des organismes membres de la coalition ont déjà remis au gouvernement un certain nombre de rapports dont les recommandations peuvent déjà être adoptées, car relevant des compétences provinciales :

– Examiner les protocoles de police quand il s’agit d’une disparition d’une femme ou fille autochtone et voir s’ils sont adéquats

– Rendre la justice accessible

– Financer adéquatement les services aux enfants ; une femme subissant des violences hésitera à les dénoncer si elle craint de se voir retirer la garde de ses enfants, ce qui arrive trop souvent par manque de solutions alternatives

– Financer les maisons d’hébergement et d’accueil pour femmes autochtones

– Veiller à ce que les développements économiques se fassent avec le consentement des peuples autochtones quand ils sont concernés, leur permettant ainsi de pourvoir aux besoins économiques et sociaux de leurs communautés, dont celui criant de logements décents.

– Inclure une analyse de genre dans les tous les projets de développement, car ceux-ci peuvent avoir des répercussions négatives et nourrir les violences envers les femmes autochtones

– Assurer l’accès à l’éducation et à la santé sans discrimination entre populations autochtones et non autochtones «

Le fait que l’information de la GRC vienne tout juste d’être rendue disponible auprès des autres divisions de la police et du public est une raison de plus pour demander une commission d’enquête nationale sur les meurtres et les disparitions des femmes autochtones », dit Viviane Michel de Femmes autochtones du Québec. « Le gouvernement du Québec doit user de son influence pour convaincre le gouvernement du Canada de la mettre en place urgemment ». « Les gouvernements ont une responsabilité fondamentale, celle de faire tous les efforts pour faire cesser la violence faite aux femmes , en collaborant à tous les paliers, et en concertation avec les premières concernées pour mettre sur pied un plan d’action national complet et coordonné», affirme Béatrice Vaugrante, directrice générale de la branche francophone d’Amnistie internationale Canada. « Les familles autochtones ainsi que tous les citoyens méritent une réponse », affirme Ghislain Picard, Chef de l’Assemblée des Peuples Nations du Québec et du Labrador. « Mais par-dessus tout, les femmes des Premières nations, les Inuites et les Métisses méritent un plan d’action concret et efficace basé sur des données fiables et une réelle compréhension du problème, ainsi qu’un engagement sincère à changer les choses. »

La Coalition pour les droits des peuples autochtones est un regroupement informel d’organismes autochtones et d’organismes de la société civile, créé en 2011 de la nécessité de se regrouper afin entre autres de faire adopter la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones par le Canada et le Québec, et de protéger et rendre accessibles les droits des peuples autochtones au Québec.

Amnistie internationale Canada francophone

Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador

Centrale des syndicats du Québec

Chantier de l’économie sociale du Québec

Confédération des Syndicats Nationaux

Conseil Central Montréal Métropolitain-CSN

Fédération des Femmes du Québec

Femmes Autochtones du Québec

Front d’action populaire en réaménagement urbain FRAPRU

Ligue des droits et libertés

Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec