Les femmes de la CSN applaudissent l’issue des travaux

La CSN tient à souligner le travail admirable de plusieurs centaines de femmes qui ont adopté, lors des États généraux de l’action et de l’analyse féministes qui viennent de se terminer, une série de propositions qui permettront au mouvement de femmes du Québec de se donner des plans d’action pour les 20 prochaines années. Une délégation d’une trentaine de femmes des fédérations et des conseils centraux de la confédération prenait part à l’événement, qui s’est déroulé du 14 au 17 novembre 2013.

Un vaste programme

La santé des femmes, leur façon de participer au monde du travail et au système économique, les stéréotypes, représentations et normes sociales qui leur sont associés ainsi que leur participation citoyenne et politique constituent quelques-uns des enjeux sur lesquels elles ont eu à se pencher.

« Ces États généraux ont réuni des femmes de tous les horizons pour discuter des réalités qui les concernent de près. Les propositions qui se sont dégagées des ateliers et qui ont été adoptées sont nombreuses et seront très porteuses pour l’avenir du mouvement », a souligné la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.

Parmi ces propositions, on peut noter la promotion d’une vision féministe globale de la santé et du bien-être des femmes, la mise sur pied d’une commission d’enquête nationale sur les femmes autochtones portées disparues ou assassinées, l’offre réelle et tangible de ressources pour les femmes qui veulent se sortir de la prostitution ou encore la lutte contre la pauvreté, notamment celle des femmes. « Cette lutte contre la pauvreté doit entre autres passer par l’augmentation de logements sociaux », a précisé Denise Boucher.

Violence envers des participantes

Les femmes présentes aux États généraux ont par ailleurs tenu à dénoncer publiquement et d’une seule voix la violence dont ont été victimes samedi soir un groupe de lesbiennes qui participaient à l’événement. Celles-ci ont été apostrophées par huit hommes qui les ont insultées au sujet de leur orientation sexuelle. Deux d’entre elles ont été frappées.

« Ces gestes condamnables démontrent à quel point la cause féministe a sa raison d’être. La violence à l’égard des femmes doit cesser, et nous continuerons à nous battre en ce sens, a dénoncé Denise Boucher. Les organisations et groupes féministes ont du pain sur la planche pour faire reconnaître les droits des femmes sur plusieurs questions dans les années à venir ; nous ne baisserons pas les bras pour défendre ces droits puisqu’on le voit bien, rien n’est jamais gagné », a-t-elle conclu.

Soupe populaire pour dénoncer le saccage de l’assurance-emploi

À l’heure du dîner aujourd’hui, pendant que Stephen Harper s’adressait aux membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain au sujet de l’Accord Canada – Union européenne, la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi invitait ses membres à participer à une soupe populaire symbolique au parc des Faubourgs à Montréal.

Depuis le 4 mars 2013, jour où l’on dévoilait la bannière géante au pied du pont Jacques-Cartier et annonçait la formation de la Coalition, des dizaines de manifestations ont eu lieu partout au Québec afin de dénoncer la réforme de l’assurance-emploi. Aujourd’hui, loin de s’essouffler, le mouvement prend de l’ampleur et compte sur l’appui d’organisations provenant de neuf provinces.

« La réforme telle qu’imposée par le gouvernement Harper est néfaste pour la vitalité des communautés rurales. Elle entraîne déjà des pertes de compétences par l’exode forcé des travailleurs de nos communautés. À l’échelle du pays, cela peut paraître anodin, mais du village, ce sera un citoyen de moins dans la communauté, des enfants de moins dans l’école, de l’argent en moins dans les commerces. Veut-on vraiment d’un pays dont la ruralité se désertifie », a lancé Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale du Québec.

« La précarité des emplois existe partout aujourd’hui, et en plus, le gouvernement envoie un message aux employeurs qu’ils pourront dorénavant trouver des salariés à bon marché, a renchéri Jean-François Sylvestre, président régional Montréal-Laval au SFPQ. Toutes les catégories de travailleurs sont touchées par cette réforme. »

De son côté, Jacques Beaudoin, du comité de coordination du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), a tenu à rappeler au gouvernement Harper qu’être sans emploi, ça ne plaît à personne. « Être chômeuse ou chômeur, ce n’est pas une maladie. C’est un état temporaire. Et justement, si on ne veut pas que les gens se rendent malade avec cet état temporaire, au lieu de les stresser, le programme d’assurance-emploi devrait plutôt leur venir en aide. »

Enfin, Jonathan Bouchard, vice-président aux affaires sociopolitiques à la FEUQ, s’est réjoui que de plus en plus de groupes s’intéresse au mouvement de contestation. « Il n’y a pas que les associations étudiantes du Québec qui protestent contre la réforme, la Fédération des étudiants et étudiantes du centre universitaire de Moncton et le Bureau ontarien de la Fédération canadienne des étudiants se sont joints au mouvement et d’autres sont en voie de s’ajouter aussi. La déclaration commune a maintenant 88 organisations signataires et, pas plus tard que mercredi, le Syndicat canadien de la fonction publique de l’Alberta l’a signée. Après avoir réussi à percer l’Alberta, cela démontre que nos démarches font l’unanimité et que nous devons les poursuivre jusqu’à la victoire! » Des actions de visibilité se tenaient au même moment en Ontario et au Nouveau-Brunswick.

À propos de la coalition

La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi est composée de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de Solidarité rurale du Québec (SRQ), de la Coalition de l’Est, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) (CPQMC-I), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), de l’Union des artistes (UDA), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC). Ensemble, ces organisations regroupent plus de 1,3 million de travailleuses et de travailleurs, environ 250 000 étudiantes et étudiants, quelque 43 000 productrices et producteurs agricoles, plus de 1300 municipalités et MRC du Québec, des dizaines d’organisations de développement économique et sociocommunautaires du territoire québécois, telles que des centres locaux de développement (CLD) et des chambres de commerce ainsi que la plupart des groupes de défense des droits des chômeuses et des chômeurs.

Pétition pour un débat public et la divulgation des textes de l’AÉCG

La CSN invite ses membres à signer et à partager la pétition demandant au gouvernement du Québec de tenir un large débat public, comprenant une commission parlementaire, et de rendre publics les textes et les documents d’analyse touchant l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (AÉCG). Le 18 octobre dernier, le gouvernement canadien annonçait la conclusion d’une telle entente de principe qui doit maintenant être ratifiée par les 28 pays signataires et les provinces canadiennes. La CSN et le Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC) ont, à de nombreuses reprises, exigé des gouvernements du Québec et du Canada qu’ils exposent avec transparence les contenus de cet accord qui n’ont toujours pas été rendus publics et qu’ils permettent un débat public large et informé sur la question. Nous vous incitons donc à signer la pétition sur le site de l’Assemblée nationale et à la partager. Cette pétition exige :

  • de divulguer immédiatement les textes et les documents d’analyse relatifs à l’AÉCG ;
  • de créer les conditions qui rendront possible la tenue d’un débat public ouvert et inclusif, notamment par des consultations publiques élargies et une commission parlementaire.

« La CSN nourrit des craintes légitimes, par exemple sur les impacts de l’accès des compagnies européennes à nos marchés publics, a déclaré le président Jacques Létourneau dans un communiqué émis au moment de l’annonce de cet accord. Pensons seulement aux grands chantiers concernant nos hôpitaux, nos écoles, aux services municipaux et au développement des transports collectifs. Est-ce que des concessions ont été accordées concernant nos sociétés d’État, comme la SAQ ou Hydro-Québec ? Et que dire de l’exploitation de nos ressources naturelles ? On ne parle pas de binerie ici. Le Canada fait actuellement face à une poursuite de 250 millions de dollars de Lone Pine Ressources pour le moratoire québécois sur les gaz de schiste en vertu de l’ALENA. »

Voici d’ailleurs les communiqués diffusés par la CSN au sujet de la négociation conduisant à l’AÉCG :

https://www.csn.qc.ca/web/csn/lettre/-/ap/Comm28-10-13?p_p_state=maximized https://www.csn.qc.ca/web/csn/communique/-/ap/Comm2013-10-16b?p_p_state=maximized https://www.csn.qc.ca/web/csn/communique/-/ap/Comm18-10-2013a?p_p_state=maximized https://www.csn.qc.ca/web/csn/communique/-/ap/Comm12-06-2013?p_p_state=maximized https://www.csn.qc.ca/web/csn/communique/-/ap/Comm29-01-2013?p_p_state=maximized Comme on le constate dans ces communiqués, les textes rendus publics jusqu’à maintenant laisse planer des menaces sérieuses quant à notre capacité à adopter des lois afin de protéger l’intérêt public, à contribuer au développement régional et sectoriel via les marchés publics, à une hausse du coût des médicaments, etc. Le 16 octobre, le RQIC, dont est membre la CSN, envoyait une lettr eaux médias dénonçant le déficit démocratique du processus de négociation et réclamant un débat public informé.

La CSN juge que l’attitude de l’opposition est préoccupante

Pour la CSN, le retrait pur et simple du projet de loi 14 ne sera pas sans conséquences. « Le comportement des libéraux et des caquistes est tout à fait incompréhensible et des plus désolants. En empêchant l’adoption d’un projet majeur visant à moderniser la législation du français, notamment à l’égard de la langue de travail, ils encouragent son recul au lieu de le renforcer et de réaffirmer le caractère français du Québec, et ce, malgré les données alarmantes le concernant », d’affirmer Jacques Létourneau, président de la CSN.

Alors que la CSN plaidait pour que le message envoyé par les parlementaires ne laisse place à aucune interprétation afin que les directions d’entreprises, les commerces ainsi que les représentants de l’administration se sentent obligés de prendre leur responsabilité et d’agir, on retombe dans l’inertie la plus complète avec le statu quo. « Le Parti libéral a rempli sa promesse d’inertie et la CAQ celle de ne pas être contraignante pour les entreprises », de soutenir Jaques Létourneau.

La situation du français au travail préoccupe la CSN au plus haut point, car comme nous l’avons souligné dans notre mémoire portant sur le projet de loi 14 : on ne peut parler de langue commune sans parler de langue de travail. Une langue perd de sa vitalité et est condamnée à long terme à disparaître lorsqu’elle n’est plus utile pour gagner sa vie.

La CSN s’est engagée depuis plus de 40 ans à faire en sorte que le français devienne la seule langue d’usage au Québec et à faire échec à tout projet de bilinguisation institutionnel du Québec. « Cet engagement est aussi pertinent aujourd’hui, qu’il l’était hier. Il passe d’abord par une mobilisation pour conserver ce qui nous a permis à ce jour d’avancer et par une défense inconditionnelle de la Charte de la langue française. Pas question de se décourager malgré l’attitude préoccupante adoptée par les libéraux et les caquistes. Devant une telle situation, notre rôle sera de poursuivre nos actions pour que l’usage du français reprenne la place qui lui revient dans les milieux de travail », de conclure le président de la CSN.

Une section du site Web de la CSN est consacrée à la francisation des milieux de travail : https://www.csn.qc.ca/web/francisation.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Participation d’une délégation de la CSN

Une trentaine de représentantes de fédérations et de conseils centraux de la CSN prendront part aux États généraux de l’action et de l’analyse féministes, qui se tiendront à l’UQAM du 14 au 17 novembre. Cet événement, mis en œuvre ou organisé par la Fédération des femmes du Québec, rassemblera plus de 800 femmes qui viendront débattre entre elles afin d’adopter des propositions pour élaborer un projet féministe de société. Leurs réflexions permettront de définir des enlignements afin de favoriser notamment l’égalité, la justice et la solidarité envers les femmes.

« Le mouvement féministe est aujourd’hui très diversifié et s’incarne dans des actions et des groupes divers. Les femmes de la CSN sont fières de participer à cet important forum de réflexions. Elles s’exprimeront dans des ateliers et des séances plénières pour faire en sorte de dégager des perspectives d’avenir sur un ensemble de sujets cruciaux qui concernent directement les femmes », a souligné la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.

La santé des femmes et l’environnement, le travail et le système économique, les stéréotypes sexistes et le contrôle des femmes, la participation citoyenne et politique constituent quelques-uns des enjeux sur lesquels elles auront à se pencher.

« M. Bédard, reconnaissez notre appartenance à l’enseignement supérieur »

Des centaines de professeurs du collégial ont manifesté devant l’Assemblée nationale afin de réclamer une évaluation juste de leur profession par le Conseil du trésor. Cette action s’inscrit dans une escalade de moyens de pression entamée au mois d’octobre dernier, dans le cadre du processus de relativité salariale.

La présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) soutient que le Conseil du trésor ignore, dans son évaluation, les réalités d’un professeur au collégial. « Nous sommes ici pour demander au Conseil du trésor de reconnaître les tâches effectuées hors des salles de classe, qui sont pourtant nécessaires à l’enseignement. C’est dévalorisant de se faire traiter de la sorte par le Conseil du trésor », affirme Caroline Senneville.

La fédération a tenu à lancer un avertissement au Conseil du trésor. « Tant que nous n’aurons pas eu la reconnaissance de l’ensemble de notre travail, nous augmenterons la pression. Des activités ciblées hors classe, mais nécessaires à l’enseignement, sont présentement perturbées. Nous n’excluons pas un boycott général de l’ensemble de ces tâches », ajoute-t-elle.

Parmi les tâches non reconnues, les professeurs ont évoqué le choix de l’ensemble des disciplines qui feront partie des programmes d’étude, la gradation des apprentissages, les contenus des cours ainsi que ceux des laboratoires et des stages.

Pour la FNEEQ, il est primordial de reconnaître pleinement l’appartenance des professeurs de cégep à l’enseignement supérieur, notamment par la garantie de reconnaissance des diplômes de maîtrise et de doctorat. Il en va du maintien et du développement du réseau collégial. « La vitalité du réseau collégial passe aussi par la valorisation du travail des profs de cégep et par la reconnaissance de leur expertise », conclut Micheline Thibodeau, vice-présidente du regroupement cégep.

Cette mobilisation survient dans le cadre des travaux d’évaluation des catégories d’emploi mixtes des secteurs public et parapublic québécois. Ces travaux ont pour but de fixer le rangement des catégories d’emploi dans la structure salariale du secteur public. Si la proposition mise de l’avant par le Conseil du trésor est maintenue, les professeurs de cégep pourraient subir un gel de salaire équivalant à une réduction de 5 % de leur revenu à l’échéance de leur convention collective, en 2015.

La FNEEQ regroupe quelque 33 000 membres qui œuvrent dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle représente 85 % des professeurs au collégial.

La CSN lance un appel à la solidarité

La CSN invite ses syndicats affiliés à contribuer solidairement au fonds dédié à soutenir le peuple des Philippines, victime du plus violent typhon des 40 dernières années.

« Il y a urgence à agir devant la dévastation et les besoins criants d’une population privée de vivres, d’eau, de logis et menacée d’épidémies, a déclaré le président Jacques Létourneau. Nous lançons cet appel à nos membres et aux salarié-es du mouvement afin qu’ils soient solidaires de cette population et agissent maintenant. »

Le bureau confédéral de la CSN se réunira prochainement pour établir la contribution solidaire qu’elle versera pour répondre à l’appel lancé par la communauté internationale. Pour exprimer votre solidarité, cliquez ici.

En janvier 2010, la CSN appelait à la solidarité face à la désolation laissée par le tremblement de terre qui avait frappé Haïti. Elle avait aussi sollicité la solidarité de ses membres cet été lors de la tragédie survenue à Lac-Mégantic.

Conférence de l’ONU sur les changements climatiques

La CSN joint sa voix à celle de la Confédération syndicale internationale (CSI), à laquelle elle est affiliée, pour soutenir l’appel du gouvernement des Philippines lancé lors des négociations sur le climat des Nations Unies, qui se tiennent actuellement en Pologne, en faveur d’actions climatiques urgentes après le passage du terrible du typhon.

« Les avis des scientifiques sur le changement climatique convergent clairement et des événements catastrophiques comme le typhon Haiyan continueront de se multiplier tant que le monde ne prendra pas des mesures appropriées. Les citoyens paient de leur vie alors que le puissant mouvement contre les actions climatiques continue de bloquer l’adoption de solutions », a déclaré Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI.

La CSN interpelle particulièrement le gouvernement canadien afin qu’il se conduise de façon responsable à la conférence de Varsovie et s’engage concrètement pour lutter contre les changements climatiques.

L’attaque des conservateurs contre les syndicats est contraire au bon sens et aurait des conséquences inattendues

Des mesures antisyndicales contenues dans un nouveau projet de loi omnibus et une série de propositions de politiques antidémocratiques présentées au congrès du Parti conservateur à Calgary ce week-end auraient des conséquences sérieuses pour les Canadiens si elles devenaient des lois fédérales.

Les dirigeants du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) et de la centrale syndicale à laquelle le syndicat est affilié, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont lancé cet avertissement à l’occasion d’une conférence de presse ce matin, en invitant les délégués conservateurs à faire preuve de bon sens et à rejeter ces propositions.

Manifestement prévues comme un thème de la prochaine élection fédérale, les résolutions, ont-ils dit, représentent une attaque directe contre les fondements de la démocratie : le droit à la liberté d’expression et à la liberté d’association. De plus, dans un coup de force sans précédent du gouvernement conservateur, le projet de loi C-4, qui fait suite à l’implantation du budget, modifie unilatéralement les règles régissant les relations de travail dans la fonction publique fédérale.

« Stephen Harper veut museler notre liberté d’expression, et ensuite faire campagne contre nous pour être réélu pendant que l’on nous empêche de parler, a dit Jean Lortie, secrétaire général de la CSN. Mais la CSN ne se laissera pas faire. Nous nous opposerons, d’un océan à l’autre, contre ces attaques à la classe moyenne et à nos droits fondamentaux. »

Par exemple, le syndicat des agents correctionnels a construit une cellule de prison grandeur nature qui sera présentée dans une salle de conférence de l’hôtel Marriott à Calgary ce week-end, pour que les délégués et le public puissent constater par eux-mêmes les dangers que représente la double occupation des cellules dans les pénitenciers fédéraux.

« La double occupation des cellules expose clairement le public, nos membres et les détenus à des dangers, mais les propositions conservatrices visent à nous empêcher de parler de cette pratique, a dit le président national d’UCCO-SACC-CSN, Kevin Grabowsky. Nous avons besoin d’un débat public ouvert et honnête sur cette question et plusieurs autres, mais tout ce que veut Stephen Harper, c’est nous faire taire. »

Pas moins de huit résolutions de politiques distinctes présentées au congrès du Parti conservateur visent strictement à restreindre l’activité syndicale. Selon l’une d’elles, « les cotisations des travailleurs aux syndicats devraient être limitées aux coûts de la négociation collective et des avantages administrés par le syndicat ». Si une telle loi avait été en vigueur lorsque UCCO-SACC-CSN a été fondé en 2001, remarque M. Grabowsky, le syndicat aurait été incapable de mener à bien la campagne pour obtenir des vestes à l’épreuve des armes blanches, ou utiliser des menottes, ou être armé pour escorter dans des lieux publics les détenus dangereux qui sont souvent membres de puissantes organisations criminelles.

« Ces importantes luttes pour la sécurité profitent clairement à la population et à nos membres, mais elles ne sont pas régies par notre convention collective, a dit M. Grabowsky. Selon cette logique, nous devrions pouvoir retenir la portion de nos impôts attribuée à des programmes gouvernementaux que nous n’appuyons pas. »

Pour sa part, Jean Lortie mentionne que ces attaques contre le mouvement syndical canadien appauvriraient la classe moyenne et creuseraient davantage le fossé entre les mieux nantis et les pauvres. Il a évoqué une longue liste de programmes publics d’importance qui ont été obtenus ou améliorés grâce à l’activité politique syndicale : les soins de santé, les pensions, l’accès à l’éducation et à l’assurance emploi, pour ne nommer que ceux-là.

Des initiatives précédentes du gouvernement conservateur, entre autres, les projets de loi C-377 et C-525, refont surface, a ajouté M. Lortie. Ces lois révéleraient les détails de presque toute dépense syndicale et créeraient des obstacles à l’accréditation de nouveaux syndicats. « Ces efforts visent clairement à créer un terrain de jeu inégal en faveur des employeurs à la table de négociation, a-t-il ajouté. Nous ne voyons pas de mesures équivalentes de l’autre côté. Combien les employeurs paient-ils leurs conseillers juridiques surpayés? Combien dépensent-ils en campagnes de publicité trompeuses? »

Au bout du compte, a prévenu M. Lortie, le gouvernement Harper tente de détruire toute base d’opposition publique indépendante à leur campagne pour transformer le Canada d’une façon que seule une minorité de Canadiens appuie. « C’est pourquoi ils utilisent le pouvoir presque illimité du gouvernement pour réduire au silence la voix de la majorité : c’est le seul moyen d’abaisser le niveau de vie de la classe moyenne et de détruire notre filet de sécurité sociale. Nous ne l’accepterons jamais, et nous incitons les voix démocratiques au sein du Parti conservateur à s’opposer à ces initiatives. »

Finalement, M. Lortie a mentionné qu’un mouvement national s’amorce contre les politiques destructrices du gouvernement Harper. Il a invité les Canadiens de tous les milieux à participer à la préparation du Forum social des peuples prévu pour août 2014 à Ottawa, et à y assister.

Des centaines de salarié-es manifestent contre les « horreurs » du CHUM

Les salarié-es du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) ont profité de l’Halloween pour dénoncer le véritable festival des horreurs qui se déroule littéralement sous leurs yeux depuis les dernières années. Ils ont tenu des manifestations colorées devant les trois principaux établissements du méga-hôpital montréalais.

« C’est aberrant de voir que le ministère de la Santé et des Services sociaux continue de tolérer les gaspillages et les mauvais choix qui sont faits ici alors qu’on aurait pu s’attendre à un changement de cap avec ce nouveau gouvernement, déplore le président du Syndicat des employé-es du CHUM, Pierre Daoust. Le CHUM est devenu un musée des horreurs où les sorcières et leurs potions magiques de compression et de sous-traitance côtoient des cadres zombies qui laissent pourrir les problèmes de relations de travail, sans parler des vampires des PPP qui sucent sans gêne et sans relâche les fonds publics ».

Les travailleuses et les travailleurs du CHUM contestent de nombreuses décisions administratives et politiques qui ont un impact direct sur les services à la population et sur les conditions de travail du personnel. Entre autres, mentionnons :

• Les compressions budgétaires;

• Les coupes de postes et d’heures et les pertes d’emplois;

• Les surcharges de travail;

• Les coupes de services;

• La multiplication des postes de cadres;

• Les mauvaises relations de travail;

• La privatisation et la sous-traitance;

• Les contrats en partenariat public-privé;

• Le gaspillage.

Pour le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion, un virage est plus que nécessaire dans les pratiques de gestion au CHUM. « Les services à la population, ce sont les salarié-es qui les assurent. La qualité des services, l’expertise publique, ce sont les salarié-es qui, en définitive en sont garants. Il va falloir qu’on le reconnaisse clairement. Ajouter des postes de cadres pendant qu’on coupe des postes de salarié-es, ce n’est clairement pas ça la saine gestion. Il y a urgence de faire du bien commun la valeur primordiale guidant toutes les décisions au CHUM, comme partout ailleurs dans le réseau ».

De son côté, la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Suzanne Audette, déplore que le Parti québécois poursuive dans cette voie, et ce, malgré des dispositions prévues au contrat qui permettraient au secteur public de reprendre le contrôle de l’hôpital dès son ouverture.

« Nous nous expliquons mal l’entêtement du gouvernement à poursuivre dans la voie hasardeuse des PPP. Dans la santé et les services sociaux, tout ce que les PPP nous ont donné jusqu’à maintenant, ce sont des scandales de corruption, des problèmes liés à la qualité des services ainsi qu’une incroyable opacité dans la prise de décisions. Avec les PPP, le secteur public paie plus cher à long terme. Il y perd son expertise ainsi que sa capacité d’assurer l’imputabilité des gestionnaires. Il vaudrait mieux rapatrier ces établissements dans le secteur public, compte tenu des risques de dérapages financiers comme on le voit ailleurs dans le monde, notamment en Angleterre. La formule des PPP ne tient pas ses promesses. Plus on attend pour le faire, plus ça nous coûtera cher », plaide-t-elle.

À propos

Le SECHUM représente quelque 5000 employé-es. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui regroupe 125 000 travailleuses et travailleurs du secteur. Il fait également partie du Conseil central du Montréal métropolitain, qui réunit tous les syndicats CSN de la grande région métropolitaine. Enfin, il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) comptant 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les milieux.

Des ajouts bénéfiques, mais…

Pour la CSN, les mesures de solidarité sociale annoncées aujourd’hui par le gouvernement, pour venir en aide aux plus mal pris de notre société, ne peuvent qu’être bénéfiques, mais les représentants de la centrale considèrent que nous avons l’obligation de trouver des solutions à long terme pour parvenir à de meilleurs résultats.

La CSN apprécie particulièrement les efforts qui seront faits pour franciser et intégrer les immigrants au marché du travail et la volonté du gouvernement de déposer un projet de loi concernant l’encadrement des conditions de travail des travailleuses domestiques ainsi que des mesures portant sur l’encadrement des agences de placement temporaire. « Nous mettons en avant de nombreuses revendications sur ces sujets depuis plusieurs années ; entre autres l’intégration des immigrants dans les milieux de travail et l’accessibilité pour tous à des conditions de travail décentes », de rappeler Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Nous sommes fort heureux d’entendre que désormais tout projet mis en avant par le gouvernement devra être empreint de sa vision de la solidarité et qu’une meilleure coordination interministérielle sera assurée. L’intention est plus que louable et nous soutenons une telle vision. Mais, au-delà des intentions, c’est dans l’action que nous jugerons la conduite du gouvernement en cette matière », d’affirmer Jacques Létourneau.

De même, toute annonce bonifiant l’offre en service de garde comme les haltes-garderies communautaires et le soutien pour l’intégration des enfants handicapés en service de garde constitue une bonne nouvelle pour les parents.

Ceci dit, si la bonification de l’aide financière aux personnes seules qui sont prestataires de l’aide sociale contribuera à améliorer leurs conditions de vie, elle demeure nettement insuffisante pour les sortir de la pauvreté. À cet égard, la CSN déplore que le plan d’action du gouvernement annoncé aujourd’hui ne comporte pas une série de mesures visant à éradiquer la pauvreté, notamment une hausse substantielle du salaire minimum.

Par ailleurs, si la CSN a toujours soutenu la mission des organismes communautaires, elle réitère qu’il est primordial que l’État maintienne l’équilibre qui existe actuellement entre ces organismes et les services publics dans la prestation de services. « Les organismes communautaires ont effectivement besoin de plus de soutien de la part du gouvernement pour accomplir leur mission et aussi pour assurer à celles et à ceux qui y œuvrent des conditions de travail décentes. Mais l’ajout de ressources financières ne peut servir à détourner des services dispensés par le secteur public vers le secteur communautaire, comme semble vouloir le faire le ministre Hébert avec son assurance autonomie », de mettre en garde le président de la CSN.

Rien dans l’annonce d’aujourd’hui n’indique comment le gouvernement entend financer ces mesures. « Il va sans dire que tant qu’il dit maintenir sa cible concernant le déficit zéro, cela signifie qu’il devra procéder à de nouvelles coupes pour soutenir son plan. Jamais nous n’accepterons qu’il emprunte cette voie. Se pose donc la question du financement de nos politiques sociales. Nous revenons donc à ce que nous demandions lors du premier budget de ce gouvernement, soit que le Québec se donne les outils pour accroître ses revenus et assurer une plus grande progressivité du système fiscal, avec l’objectif de se doter d’un régime fiscal qui assure convenablement le financement de nos services publics et de nos programmes sociaux. Le gouvernement devrait convier la société québécoise à un large débat sur la fiscalité et les finalités de celle-ci. Ces questions sont d’ailleurs abordées dans la campagne automnale que la CSN mène dans toutes les régions du Québec sur le thème Et si on avançait, le progrès social dépend de nous », de conclure Jacques Létourneau.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La stratégie d’Alcoa ajoute à l’insécurité des 900 travailleurs de l’usine de Baie-Comeau, dénonce le syndicat CSN

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et au Conseil central Côte-Nord (CSN), dénonce la stratégie de négociation des tarifs d’électricité sur la place publique par l’Aluminerie Alcoa. « Avec le report, à deux reprises, du projet de modernisation de l’usine attendu depuis 10 ans, l’inquiétude est toujours présente chez les 900 ouvriers et leurs familles, a mentionné le président du syndicat Michel Desbiens. L’annonce faite hier par la compagnie a rendu cette inquiétude à son comble. Nous n’avons pas besoin de ça! »

Même si ces déclarations s’inscrivaient dans une stratégie de négociation pour maintenir les coûts d’électricité au plus bas, le représentant syndical prend évidemment cette menace au sérieux, d’autant plus que l’usine de Baie-Comeau traverse déjà des difficultés. Vieille de plus de 50 ans, elle a grandement besoin d’être modernisée et le syndicat a multiplié les démarches auprès du gouvernement du Québec et des autres intervenants de la région pour que cela se réalise dans les meilleurs délais. « Les représentants d’Alcoa nous ont mentionné à maintes reprises leurs préoccupations sur une éventuelle hausse des tarifs d’électricité, a mentionné Michel Desbiens. Avec cette annonce, il est évident qu’elle souhaite exercer une plus grande pression sur le gouvernement. »

Pour le porte-parole syndical, le gouvernement du Québec et Alcoa doivent poursuivre les discussions sur les tarifs d’électricité. « C’est l’avenir de la région qui est enjeu, a pour sa part poursuivi le président du Conseil central Côte-Nord (CSN), Guillaume Tremblay. L’impact de la perte de 900 emplois serait catastrophique pour Baie-Comeau, une ville de quelque 22 000 habitants. Avec les emplois indirects qui disparaitraient du même souffle, on peut légitimement se demander si la région immédiate s’en relèverait. »

Le syndicat avertit toutefois qu’il veut être impliqué dans toutes les discussions qui concernent l’avenir de l’entreprise. « Depuis l’arrivée d’Alcoa à Baie-Comeau, en 2000, elle a demandé à plusieurs reprises au syndicat de faire des concessions pour maintenir productive l’aluminerie. Ce sont nos conditions de travail, mais surtout nos emplois qui sont en jeu. Nous sommes concernés au premier chef. Pas question d’être exclus », a prévenu Michel Desbiens.

À cette époque, l’usine comptait plus de 2300 travailleurs. La convention collective a été rouverte plus d’une fois, dont l’été dernier où des aménagements ont été acceptés par les syndiqués pour ouvrir plus grand la porte à la sous-traitance, toujours dans le but de maintenir l’aluminerie en activité. Une fronde

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron, a vivement réagi à l’annonce de l’aluminerie Alcoa : « Il s’agit d’une fronde à la politique industrielle de la ministre Zakaïb, a-t-il mentionné. Le maintien des alumineries au Québec s’inscrit définitivement dans une telle politique. Comment créer des emplois dans les deuxième et troisième transformations, si on ne peut maintenir ceux des alumineries, un secteur qui génère au demeurant une énergie propre, au contraire de plusieurs autres usines au Québec et ailleurs dans le monde ? »

Le syndicat, la fédération et le Conseil central Côte-Nord (CSN) continueront d’être actifs pour assurer la pérennité des emplois dans la région et faire en sorte que le projet de modernisation de l’aluminerie se réalise enfin.

 

La ministre de l’Éducation doit agir dès maintenant

Ce midi, les délégué-es du Secteur transport scolaire (STS) ont manifesté à grand bruit dans les rues de Québec, passant devant l’Assemblée nationale, pour se retrouver devant l’édifice Marie-Guyart. Leur action visait à exprimer leur impatience face à la nomination d’une nouvelle présidence qui doit piloter les travaux de la table chargée d’évaluer leur emploi. « Quatre rencontres du comité ont eu lieu et les travaux avançaient bien», de préciser Jacques Forgues, président du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). En mai 2013, le départ inattendu du président a tôt fait de mettre tout sur la glace. « Nous avons alors tenté à plusieurs reprises de sensibiliser l’actuel gouvernement à cette nomination qui est très importante pour nous. Or, nous attendons toujours que la ministre agisse », de conclure monsieur Forgues.

Rappelons qu’au mois de novembre 2012, la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), madame Marie Malavoy, a mis sur pied un comité de travail qui a pour mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. Ce comité est composé de représentantes et de représentants des transporteurs scolaires, de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et du gouvernement. Les conductrices et les conducteurs exigent donc que la ministre nomme dès maintenant une personne à la présidence de ce comité afin que des conditions de travail décentes soient enfin reconnues. « Ça fait maintenant près de sept mois que les travaux du comité n’avancent plus. Pendant ce temps-là, le gouvernement laisse les conductrices et les conducteurs travailler dans des conditions qui ne sont pas à la hauteur de celles et de ceux qui portent la responsabilité de transporter nos enfants chaque matin », d’ajouter Yvon Godin, vice-président de la FEESP et responsable du secteur transport scolaire. Rappelons que plus de 575 000 écoliers, soit un peu moins que 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et de travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Sages-femmes en colère

Les sages-femmes du Québec, accompagnées par des centaines de manifestants et de manifestantes, se sont réunies, ce midi, devant les bureaux la première ministre Pauline Marois. En colère, elles lui ont demandé de trouver une solution rapide et équitable à l’impasse qui perdure dans les négociations entre les sages-femmes et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Négociation qui traîne

Pour le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ), il est inconcevable que cette négociation traîne toujours, malgré plus d’une trentaine de rencontres avec le MSSS. « Comment se fait-il que deux ans plus tard nous devions encore sortir dans la rue et manifester ? » a demandé la présidente du RSFQ, Claudia Faille. Les demandes des sages-femmes ne représentent qu’une infime portion du budget du gouvernement. « Nous ne sommes que 159; et la majorité des sages-femmes ont des horaires réduits. Tous les ministres à qui nous avons parlé nous ont assurées de la volonté du gouvernement de dénouer l’impasse. Pourtant cette volonté ne se reflète pas à la table de négociation, a précisé la présidente. Nous nous sommes pourtant rendues disponibles afin de négocier efficacement avec le MSSS. Et malgré des offres qui frôlaient l’insulte, nous n’avons jamais quitté la table de négociation. Aujourd’hui, les sages-femmes sont exaspérées, mais elles ne se contenteront pas du peu qui leur est présentement offert », a lancé Claudia Faille.

Corriger l’injustice

Le RSFQ, l’association professionnelle des sages-femmes, négocie depuis plus de deux ans l’entente qui le lie au MSSS. Celle-ci, qui a été signée en 2004 et n’a pas été renégociée depuis bientôt dix ans – elle a été prolongée par un décret en décembre 2005 -, nécessite un redressement majeur. Pour Claudia Faille, présidente du RSFQ, il est évident que l’entente qui est négociée actuellement devra corriger l’injustice que subissent les sages-femmes. « Nous sommes payées un dollar l’heure pour être de garde et nous ne recevons aucune prime pour horaires défavorables, contrairement à tous les autres professionnel-les de la santé. Nos demandes sont raisonnables et nous exigeons simplement un traitement équitable, rien de plus. » Le RSFQ en appelle donc au sens de la justice de la première ministre. « Nous lui demandons de redresser la situation et de permettre ainsi aux professionnelles que nous sommes d’être enfin traitées équitablement », a précisé Claudia Faille.

Appui des femmes

Au cours des dernières semaines, le RSFQ a reçu l’appui de près de 80 groupes issus des milieux féministes et communautaires ayant à cœur le sort des sages-femmes. « La Coalition pour la pratique sage-femme a sollicité le soutien de ses membres, dont la Fédération des femmes du Québec, ainsi que celui d’autres organisations. Elles nous ont appuyées sans réserve et plusieurs d’entre elles ont même contacté la première ministre afin de l’inviter à résoudre l’impasse, a déclaré Claudia Faille. Notre bataille est aussi celle des femmes qui sont nombreuses à choisir d’accoucher avec une sage-femme, en maison de naissance, à domicile ou en centre hospitalier. »

À propos

Le RSFQ est l’association professionnelle des sages-femmes depuis 1995. Il représente environ 150 sages-femmes qui œuvrent au Québec. Le RSFQ est en entente de service avec la Fédération des professionnèles de la CSN depuis 2009.

La Fédération des professionnèles (FP) représente plus de 8000 professionnel-les, techniciennes et techniciens, œuvrant dans différents secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN demande un financement public exclusif

La CSN présentera ce soir à 19 h 30, à l’Assemblée nationale, un mémoire dans lequel elle réagit au livre blanc du ministre Réjean Hébert, L’autonomie pour tous. Celui-ci fait état de la création éventuelle d’une assurance autonomie qui permettrait d’offrir aux personnes dans le besoin des services de soutien à domicile. « Le projet serait intéressant en soi s’il était financé par des fonds publics exclusifs. Or le ministre ne semble pas emprunter cette voie », a souligné d’entrée de jeu le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Pour visionner la présentation lors de la commission parlementaire, cliquer ici.

Fonctionnement de l’assurance autonomie

À l’heure actuelle, les individus en perte d’autonomie sont censés recevoir gratuitement des services d’hygiène dispensés par des auxiliaires familiales et sociales. Or, d’après le livre blanc, ces services reliés aux activités de la vie quotidienne (AVQ) seraient dorénavant prodigués par les entreprises d’économie sociale en aide domestique (EESAD) ou par des organismes privés (résidences privées pour aînés). Ce n’est qu’exceptionnellement que les CSSS dispenseraient ces services. « Une pression est exercée sur ces entreprises afin qu’elles offrent un plus large éventail de services. Le problème, c’est que ceux et celles qui y travaillent seront payés près du salaire minimum, et ce sont surtout des femmes ! » s’est aussi exclamé Jean Lacharité. En plus de réaliser des économies sur leur dos, ajoute le vice-président de la CSN, le projet compromet la qualité des services : difficulté à maintenir des suivis adéquats avec l’équipe du CSSS ; impossibilité de garantir la stabilité des soins ; manque de formation des travailleurs et des travailleuses. « Il est nécessaire de prendre un virage en faveur des soins à domicile, explique-t-il, mais jamais au détriment des services publics. Rien ne justifie que les AVQ soient ainsi sous-traitées. L’État cherche à se déresponsabiliser de ses obligations envers la population. C’est le dogme du déficit zéro qui teinte la réforme des soins à domicile proposée par le ministre», a-t-il ajouté.

Financement du régime

À court terme, le montant annuel consacré aux soins de longue durée serait composé d’un fonds protégé incluant les sommes allouées aux soins à domicile et des 500 millions promis par le gouvernement jusqu’en 2017-2018. Le ministre affirme qu’à partir de 2018, il faudra trouver les moyens de financer cette assurance. Par ailleurs, le régime serait aussi financé par une contribution personnelle fixée en fonction du revenu des personnes qui demanderaient de l’aide pour les activités de la vie quotidienne : l’allocation à l’autonomie (ASA) serait effectivement évaluée selon leurs besoins, leur environnement et les ressources dont elles disposent. « Qu’on soit bien clairs : la CSN n’appuiera pas la création d’une telle assurance si celle-ci est sous-financée, si elle viole les principes de solidarité et d’universalité qui régissent notre système de santé en obligeant l’usager à payer une contribution personnelle et si elle est adoptée dans une logique de privatisation et de marchandisation des services. Le gouvernement doit faire preuve de courage politique et profiter de la création de la caisse d’assurance autonomie pour aller chercher, sur la base d’une plus grande équité et progressivité du système fiscal, de nouveaux revenus pour financer le soutien à domicile », a conclu Jean Lacharité. Lors de la présentation du mémoire, ce soir, le vice-président de la CSN sera accompagné du vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), Guy Laurion, et de la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (CSN), Ginette Langlois.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Composée de près de 2000 syndicats, elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les grévistes soulignent le premier anniversaire du conflit de travail

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de l‘Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe – CSN (STT-HS) a souligné, aujourd’hui, le premier anniversaire du conflit. Ils ont profité de cette journée de solidarité pour dénoncer l’impasse et crier haut et fort leur indignation devant une mort annoncée d’une partie de l’économie touristique et d’affaires maskoutaine par la fermeture imminente de l’Hôtel des Seigneurs et de son Centre des congrès.

« Nous sommes inquiets pour notre ville, pour le rayonnement de la région maskoutaine », a d’entrée de jeu déclaré Robin St-Pierre, président du STT-HS. « Nous souhaitons faire appel à la solidarité des Maskoutains dans le conflit pour éviter la fermeture et ses conséquences socioéconomiques désastreuses pour la Ville, ses habitants, ses entreprises. Plus de 300 000 personnes par année passaient par Saint-Hyacinthe, notamment pour la tenue de congrès nationaux et internationaux d’envergure. C’est inacceptable que Silverbirch, propriétaire détenteur de l’hôtel, joue avec l’avenir de la région comme ça, nous ne le laisserons pas faire ! » a martelé par la suite le président.

« Sans vouloir verser dans le scénario catastrophe, fermer cet hôtel, c’est dire non à 300 000 personnes qui passent annuellement par la région, ce qui donne 250 emplois directs et indirects et surtout maintient le pôle d’influence maskoutain en Montérégie… c’est très inquiétant ! La population maskoutaine doit se mobiliser avec nous ! » a lancé Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie – CSN.

« La sécurité d’emploi demeure au centre du litige, l’employeur refuse d’encadrer, dans la convention collective, les programmes de service réduit d’entretien des chambres. Ces programmes lui permettraient d’augmenter ses bénéfices, tout en réduisant sérieusement le nombre d’heures travaillées par les préposé-es aux chambres. L’obstination de la direction de l’hôtel des Seigneurs démontre clairement le bien-fondé de nos demandes communes relatives à la protection de nos emplois, » explique Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur Hôtellerie de la FC–CSN.

« Les retombées économiques du tourisme d’affaires pour la région s’élèvent annuellement à 20 M$ et sont en grande partie reliées à l’exploitation de l’hôtel et de son Centre des congrès. La menace de la fermeture est d’une grossièreté indécente pour le développement économique et social de la Ville et c’est encore plus vrai pour les travailleuses et pour les travailleurs de l’hôtel, dont certains ont consacré une partie de leur vie à transmettre l’amour de leur métier et de leur région », de conclure Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.

À propos du Conseil central de la Montérégie, de la Fédération du commerce et de la CSN

Le Conseil central de la Montérégie-CSN regroupe quelque 34 000 membres dans plus de 210 syndicats de la grande région de la Montérégie. La Fédération du commerce (CSN) rassemble 32 500 syndiqué-es dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6500 dans l’hôtellerie.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe en main, la CSN est heureuse du dénouement

Après avoir déployé ses ressources pour la syndicalisation des salarié-es de Couche-Tard, la CSN peut annoncer aujourd’hui qu’elle est parvenue à convenir d’une entente de principe avec la direction de Couche-Tard portant à la fois sur des conventions collectives pour les quelque 70 travailleuses et travailleurs des six Couche-Tard syndiqués et sur une contrepartie satisfaisante pour les 24 salarié-es des deux Couche-Tard qui, malheureusement, ont été fermés. C’est à l’unanimité que celle-ci a été entérinée.

« Nous l’avons dit sur tous les tons : malgré les lois québécoises, le processus de syndicalisation au Québec est ardu. Les embûches rencontrées ont été nombreuses pour parvenir à syndiquer des travailleuses et des travailleurs de Couche-Tard qui le souhaitaient ardemment. Nous n’avons pas dérogé de notre plan de travail. Et aujourd’hui, nous pouvons dire que ces employé-es de Couche-Tard en retirent les fruits. Entente de principe en main, nous pouvons affirmer que nous sommes heureux du dénouement positif que trouve enfin ce dossier », d’affirmer Jacques Létourneau, président de la CSN.

Faits saillants de l’entente

Les salarié-es des deux Couche-Tard qui ont été fermés, soit ceux à l’angle des rues Saint-Denis et Beaubien puis D’Iberville et Jean-Talon, profiteront d’une contrepartie satisfaisante.

Pour ce qui est de la première convention collective des travailleuses et des travailleurs de Couche-Tard, elle repose principalement sur quatre volets : santé et sécurité au travail, salaires, organisation du travail ainsi que reconnaissance et vie syndicales.

« On le sait, la question de la santé et de la sécurité des travailleurs était depuis le début au cœur de nos revendications. Notamment la nuit, nous avons à faire face à des dangers d’agression. La convention comporte une série de mesures qui contribueront à assurer la sécurité du personnel, mais aussi des clients », de déclarer Kassandra Lanteigne, vice-présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Couche-Tard de la Montérégie-CSN.

Au plan des salaires, une échelle a été établie et les salariés l’intégreront à l’échelon représentant leur ancienneté. Tous les ans, à la date anniversaire de la convention, une augmentation de salaire de 2 % sera automatiquement octroyée à ceux qui se trouvent au maximum de l’échelle salariale. Évidemment, la constitution de celle-ci permet également d’accélérer les augmentations salariales des autres salarié-es. De plus, celles et ceux qui étaient à l’emploi de Couche-Tard ou d’un des franchisés entre la date d’accréditation et celle de la signature de la convention recevront un montant forfaitaire de 0,25 $ l’heure travaillée.

La convention comporte aussi des avancées sur l’attribution des horaires, la durée et l’octroi des vacances, et ce, selon le principe d’ancienneté, le nombre de jours de congé, la surveillance électronique et l’assurance collective.

« La syndicalisation des salarié-es de ces dépanneurs et l’obtention d’une convention collective dans ce secteur est une première en Amérique du Nord. Nous en sommes fiers ! Nous souhaitons collaborer avec l’employeur afin qu’ensemble nous fassions une réussite de cette syndicalisation. Voilà pourquoi, nous avons aussi demandé au ministère du Travail d’accompagner les parties dans le suivi de l’application de la convention collective. Nous croyons que la contribution du ministère sera un atout pour faire en sorte d’introduire chez Couche-Tard une culture différente de relations de travail », de soutenir Serge Fournier, président de la Fédération du commerce (FC–CSN). « Une page est tournée, il faut aller de l’avant. Si la direction de Couche-Tard a su développer ses initiatives entrepreneuriales, nous sommes convaincus qu’elle peut travailler de concert avec nous afin de favoriser un bon climat de travail et de faire de son entreprise un exemple en matière de responsabilité sociale », d’ajouter le président de la CSN.

« Nous avons voulu nous syndiquer pour améliorer notre sort, obtenir le respect et la reconnaissance et faire en sorte que l’entreprise pour laquelle nous œuvrons redistribue plus équitablement à ses employé-es la richesse que nous contribuons également à produire. Aujourd’hui, nous savons que nous avons fait le bon choix », de conclure Luis Salvator Donis Ramirez, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Couche-Tard de Montréal et Laval–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat mettra tout en œuvre pour favoriser le reclassement des travailleurs

C’est avec stupéfaction que le syndicat des 125 travailleuses et travailleurs de BlueWater Seafoods, affilié à la Fédération du commerce de la CSN, a appris hier la fermeture de l’entreprise de Lachine en juin 2014. Dans la communication transmise hier par l’employeur, il est fait état d’un plan de transition mis en œuvre dès aujourd’hui et du soutien nécessaire pour le reclassement des salariés touchés. Une majorité de travailleuses et de travailleurs ne se qualifient pas actuellement pour la retraite, mais sont âgés d’autour de 50 ans, un âge où il peut être difficile de se dénicher un nouvel emploi.

C’est face à cette situation que l’employeur a assuré le syndicat qu’il mettra tout en œuvre pour favoriser le reclassement des employés. La direction a indiqué qu’elle les rencontrerait à compter d’aujourd’hui pour expliquer les prochaines étapes, dont le soutien au reclassement. Depuis un certain temps, les employés avaient vu des produits traditionnellement transformés à l’usine de Lachine être transférés vers d’autres filiales de l’entreprise américaine Gorton’s. Cette dernière ferait face à des difficultés qui l’obligeraient à « consolider ses activités manufacturières en Amérique du Nord afin d’affronter la forte concurrence dans le marché des produits de poisson congelé », lit-on sur le communiqué émis par l’entreprise. C’est ainsi que la transformation à Lachine de poisson et de fruits de mer, qui proviennent essentiellement des États-Unis, sera dorénavant transférée au Massachusetts. «

C’est un coup dur pour de nombreuses familles, a réagi le président de la Fédération du commerce de la CSN, Serge Fournier. Nous accompagnerons nos membres dans ce moment difficile et les appuierons pour faire respecter leurs droits et s’assurer que tout est fait pour favoriser leur reclassement. »

Inévitablement, les élèves écoperont

La Fédération des employées et des employés de services publics (FEESP–CSN) dénonce l’attitude du gouvernement actuel qui entend priver les commissions scolaires d’environ 100 millions de dollars supplémentaires. La FEESP s’inquiète des impacts de cette décision et soutient que ces attaques répétées ne font qu’envenimer le débat sur le financement des commissions scolaires.

« Dans les établissements, nos salarié-es font déjà beaucoup avec peu. Avec l’abandon du programme de péréquation dans le dernier budget Marceau et les coupures additionnelles annoncées en avril dernier, c’est plus de 200 millions de dollars qui seront retranchés au budget des commissions scolaires. Inévitablement, ce sont les services directs aux élèves qui seront touchés » affirme Denis Marcoux, président de la FEESP. « Le transport scolaire et l’entretien des édifices, par exemple, sont déjà dans la mire. Les enveloppes allouées à ces services fondent comme neige au soleil. Au final, ce sont les élèves et leurs parents qui écoperont. »

Dans les corridors des établissements scolaires, le temps n’est pas aux réjouissances. Les employé-es travaillent avec la menace constante de subir les contrecoups des compressions. Certains secteurs vivent déjà des réaménagements qui alourdissent la tâche, conséquence directe des dernières décisions gouvernementales.

« Pendant que les édifices qui abritent nos écoles se détériorent à la vitesse grand V, on coupe dans les budgets alloués à l’entretien quotidien. En se joignant à la Coalition pour des écoles saines, en février dernier, la FEESP s’est engagée à exiger du gouvernement qu’il intervienne rapidement et investisse adéquatement pour régler les problèmes de qualité de l’air dans plusieurs établissements. Dans ce contexte, il semble évident que l’entretien quotidien doit être maintenu et même intensifié », conclut Marjolaine Côté, vice-présidente de la FEESP.

La FEESP–CSN représente près de 30 000 membres dans 35 commissions scolaires. Ces travailleuses et travailleurs oeuvrent dans trois secteurs d’activité distincts, soient les secteurs administratif, technique et ouvrier.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) regroupe 425 syndicats affiliés représentant plus de 56 000 syndiqué-es travaillant dans les secteurs public et parapublic. Quant à la CSN, elle compte plus de 300 000 membres de tous les secteurs d’activité.

Les deux fonds québécois ont déposé une offre raisonnable

C’est avec surprise et déception que le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction CSN ont appris au cours des derniers jours que le gouvernement conservateur n’a rien changé de sa proposition, contenue dans le budget de mars dernier, d’éliminer graduellement le crédit d’impôt fédéral pour les contributions aux fonds de travailleurs, malgré les représentations et les propositions mises sur la table.

Au cours des dernières semaines, et suite à plusieurs rencontres avec les fonctionnaires fédéraux, les deux fonds québécois ont présenté une offre raisonnable qui répondait à toutes les préoccupations émises par le gouvernement fédéral. Cette offre propose en effet un partenariat bonifié à l’intérieur duquel les deux fonds participeraient de façon importante au Plan d’action sur le capital de risque du fédéral.

Conscient notamment que le gouvernement fédéral est aux prises avec des enjeux budgétaires, les fonds de travailleurs lui ont présenté une proposition raisonnable sur les grandes lignes suivantes :

o diminution de la dépense fiscale du tiers (environ 300 millions de dollars sur 10 ans), par exemple en limitant les entrées de fonds;

o investissement des deux fonds de travailleurs de 2 $ en capital de risque pour chaque dollar de crédit d’impôt pour la durée du Plan d’action sur le capital de risque du fédéral: o 550 millions seraient investis dans des fonds privés au Québec ayant la possibilité d’investir partout au Canada;

o 400 millions seraient investis dans des fonds privés hors du Québec, incluant 120 millions dans les deux fonds de fonds nationaux prévus dans le Plan d’action sur le capital de risque fédéral;

o 1,05 milliard de dollars seraient investis directement dans des entreprises en complémentarité avec l’intervention de ces fonds au cours des dix ans du Plan d’action sur le capital de risque fédéral.

Au total, ce serait donc 2 milliards de dollars que les fonds de travailleurs du Québec investiraient en capital de risque sur la durée du Plan d’action sur le capital de risque, en plus des 4 milliards qui seraient investis en capital de développement pendant la même période.

Au cours des derniers mois, de très nombreux acteurs socio-économiques de tous les horizons ont signifié leur appui pour le maintien du crédit d’impôt fédéral accordé aux personnes qui souscrivent aux fonds de travailleurs québécois, notamment dans le cadre de consultations organisées par le gouvernement fédéral lui-même.

Même si l’élimination du crédit d’impôt fédéral n’aurait pas d’impact sur le rendement aux actionnaires et la capacité des fonds de procéder aux rachats des actions même à long terme, il n’en demeure pas moins que la mesure proposée représentera en 2017 une hausse d’impôt net annuelle de plusieurs centaines de dollars par année pour l’épargnant moyen. Il est important de noter que le crédit d’impôt fédéral demeurerait inchangé à 15 % jusqu’au 2 mars 2015 et que le crédit d’impôt du Québec demeure quant à lui inchangé.

Par contre, la mesure fédérale aurait pour effet de réduire substantiellement le capital de risque disponible pour les PME québécoises.

Nous invitons le milieu des affaires, comme il l’a fait au printemps dernier, à s’opposer à l’élimination graduelle du crédit d’impôt fédéral dans le cadre du processus parlementaire à venir, tout comme les fonds de travailleurs québécois entendent le faire afin de convaincre le gouvernement de modifier son projet de loi.

À propos du Fonds de solidarité FTQ

Créé en 1983, le Fonds de solidarité FTQ fait tourner l’économie d’ici depuis 30 ans. Avec un actif net de 9,3 milliards de dollars au 31 mai 2013, ce fonds d’investissement en capital de développement fait appel à l’épargne des Québécoises et des Québécois. Ses investissements, dans tous les secteurs de l’économie, contribuent à la création et au maintien d’emplois dans les entreprises et favorisent le développement du Québec. Le Fonds de solidarité FTQ est partenaire, directement ou par l’intermédiaire de l’un des membres de son réseau, de 2 395 entreprises. Avec 615 664 actionnaires-épargnants, il participe à la création, au maintien et à la sauvegarde de 170 915 emplois. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site www.FondsFTQ.com.

À propos de Fondaction CSN

Fondaction investit auprès des PME québécoises afin de contribuer au maintien et à la création d’emplois au Québec, dans une perspective de développement durable. Il gère un actif de 1,03 milliard de dollars provenant de l’épargne-retraite recueillie auprès de plus de 120 000 actionnaires. Il est le partenaire financier d’une centaine d’entreprises et de fonds partenaires ou spécialisés de tous les secteurs d’activité ainsi que de l’économie sociale. www.fondaction.com

Trente syndicats des magasins d’alimentation FC–CSN manifestent avec les lock-outés et les grévistes de Loblaw

Aujourd’hui, les délégué-es de trente syndicats des magasins d’alimentation, affiliés la Fédération du commerce – CSN, sont venus donner leur appui aux travailleuses et aux travailleurs en lock-out et en grève aux magasins Loblaws, Maxi de Rouyn-Noranda et au Provigo de Témiscaming. Ceux-ci manifestaient devant le magasin Loblaw à Charlesbourg, afin de souligner le refus de Loblaw Companies ltd de négocier de bonne foi. Le plus gros détaillant alimentaire au Canada, Loblaw, provoque des arrêts de travail un peu partout au pays dans le but de sabrer les salaires de ses employé-es les plus expérimentés. Les plus longs conflits de travail perdurent depuis des périodes allant jusqu’à 14 mois dans trois de ses magasins dans le nord-ouest du Québec.

Rappel des faits

Les travailleuses et les travailleurs de trois épiceries Loblaw de la région d’Abitibi-Témiscamingue – les magasins Maxi et Loblaws de Rouyn-Noranda ainsi que le Provigo de Témiscaming – sont en lock-out ou en grève depuis trop longtemps, parfois jusqu’à 14 mois. En juin dernier, la Commission des relations du travail du Québec a imposé une amende de 5000 $ à Loblaw, entre autres mesures, pour avoir entravé les activités du syndicat, avoir négocié de mauvaise foi et avoir porté atteinte à la liberté d’association. Le syndicat y a déclenché une grève légale le 10 juin.

À Témiscaming, la population est privée de la seule épicerie de la ville depuis l’imposition d’un lock-out en décembre dernier. Au magasin Maxi de Rouyn-Noranda, Loblaw a mis ses employé-es en lock-out en août 2012.

À propos de la Fédération du commerce et de la CSN

La Fédération du commerce de la CSN compte plus de 32 000 membres regroupés dans 400 syndicats locaux présents dans les secteurs de la vente de gros et de détail, de l’agro-alimentaire, des finances et du tourisme. Fondée en 1921, la CSN rassemble 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.