La CSN suit l’enquête de près

La CSN déplore l’incident survenu ce matin devant l’usine Transport Robert à Boucherville, alors qu’un automobiliste aurait happé un lock-outé qui manifestait pour dénoncer le conflit de travail chez Kronos.

« Nous sommes très préoccupés par ce qui s’est passé et surveillons de près l’évolution de l’enquête de la police, a déclaré le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron. Des gestes de la sorte sont très malheureux. Quand l’intolérance mène à des actes violents, ce qui vraisemblablement semble être le cas, on ne peut que le dénoncer », a-t-il ajouté en invitant Robert Transport à cesser sa collaboration avec Kronos le temps du conflit.

Selon des témoins sur les lieux, il ne s’agirait pas d’un geste accidentel.

« Il est très préoccupant de voir se déchaîner une telle fureur envers des gens qui exercent leurs droits. Quand Kronos décidera-t-elle enfin de régler le conflit qu’elle laisse s’envenimer depuis plus de deux mois ? Quand s’assoiera-t-elle avec les travailleuses et les travailleurs pour négocier de bonne foi avec eux, faire baisser la tension et en arriver à la conclusion d’une convention collective négociée ? », a lancé le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Par ailleurs, depuis le début du conflit, l’employeur embauche des agents de sécurité pour surveiller les travailleurs en lock-out. Ceux-ci se sentent traqués, ce qui n’aide en rien à l’atmosphère sur les lignes de piquetage.

« L’employeur aurait pu faire preuve d’une plus grande humanité ce matin lorsque l’incident s’est produit, a souligné pour sa part le président du syndicat, Carl Berthiaume. Il a plutôt laissé les agents de sécurité filmer la scène et les réactions qu’elle a provoquées. C’est vraiment indécent », a-t-il finalement conclu.

Zoo de Granby : entente de principe entérinée à 83 %

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs du Syndicat national de la Société zoologique de Granby (CSN) ont entériné à 83 % une entente de principe survenue avec l’employeur vendredi dernier. Parmi les gains importants, le syndicat a obtenu diverses mesures afin d’améliorer la conciliation travail-famille et une reconnaissance de l’ancienneté des salarié-es étudiants.

« Nous avons réussi à régler la question autour de l’enjeu le plus litigieux de la négociation, soit les plages horaires des gardiens du zoo », affirme Caroline Aubuchon, porte-parole du syndicat. La Fédération du commerce rassemble 32 500 membres dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une preuve de plus de l’inefficacité des projets d’optimisation pilotés par les firmes privées.

La publication du rapport sur l’application des règles d’attribution des contrats à la firme Proaction démontre une fois de plus l’inefficacité des projets d’optimisation pilotés par des firmes privées en santé et en services sociaux. Sans grande surprise, le rapport publié hier met en lumière de nombreuses lacunes dans l’octroi de contrats, dont des ententes négociées de gré à gré, et des avantages concurrentiels pour Proaction, lorsqu’il y a eu appel d’offres. L’esprit et les principes de la Loi sur les contrats des organismes publics n’ont pas été respectés par les établissements concernés dans huit des dix contrats octroyés. La CSN dénonce depuis plusieurs mois la situation et le rapport confirme les inquiétudes. « Non seulement nous savions que ce genre de projet était totalement inefficace et coûteux, mais maintenant nous avons la preuve que les lois ne sont pas même pas respectées. Les firmes privées de ce genre n’ont pas leur place en santé », dénonce Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Une approche néfaste

L’approche préconisée par Proaction a aussi des conséquences néfastes sur la santé des travailleurs et des travailleuses du réseau. Pour Ginette Langlois, vice-présidente de la Fédération des Professionnèles, la situation est inquiétante : « Nous remarquons des cas de détresse psychologique chez les professionnel-les qui sont soumis à des mesures de contrôle excessives et malsaines tels le minutage des tâches et les rencontres fréquentes pour quantifier le travail ». De plus, le fait que Proaction garantisse un remboursement en cas de non-réalisation des économies promises met beaucoup de pression sur les travailleuses et les travailleurs afin qu’ils produisent plus. « La relation d’aide établie par nos professionnel-les ne peut se définir uniquement en terme quantitatif, puisque, faut-il le rappeler, ils donnent des services à une population vulnérable et en perte d’autonomie », précise Ginette Langlois.

Solutions à l’interne

l est par ailleurs important que le ministre Réjean Hébert ne se limite pas à la simple question des règles d’octroi des contrats. Son ministère doit revoir l’organisation du travail en impliquant les syndicats. « Compter sur l’expertise interne pour organiser le travail avec pour principal objectif d’améliorer la qualité des services aux patients est selon nous la meilleure solution » précise Nadine Lambert, vice-présidente responsable du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS). Des exemples concrets de réussite ont été observés, entre autres dans la région de Québec, où depuis le départ de la firme Proaction, le syndicat et l’employeur ont formé un groupe de travail paritaire en vue de poursuivre par eux-mêmes la révision continue des processus d’organisation du travail.

À propos

Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens, oeuvrant dans différents secteurs d’activité : santé et services sociaux, organismes gouvernementaux, éducation, secteur municipal, médecines alternatives, aide juridique, intégration à l’emploi, professionnèles autonomes, organismes communautaires, etc.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte un peu plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux.

Des solutions pour renverser le cours des choses

Dans son mémoire présenté aujourd’hui à la Commission des finances publiques, la CSN met en avant neuf propositions avec l’objectif clair de revoir le système de retraite afin qu’il assure à tous des revenus adéquats à la retraite. Toutefois, pour les représentants de la CSN, la présente commission parlementaire ne peut marquer la fin d’une réflexion compte tenu des enjeux majeurs que le rapport D’Amours soulèvent tant au plan social qu’en matière de relations de travail et ils considèrent que des travaux sur le financement des régimes doivent être mis en priorité dès maintenant.

Tous conviennent que trop de régimes à prestations déterminées vivent des situations critiques desquelles il faut urgemment les sortir si on ne veut pas tout simplement assister à leur extinction rapide, voire programmée. La CSN propose donc de mettre en place rapidement un comité de travail réunissant les représentants des employeurs, des organisations syndicales et du gouvernement qui aura à établir une nouvelle méthode de financement des régimes de retraite, et ce, pour le 1er janvier 2014, avec effet pour les évaluations actuarielles du 31 décembre 2013. Ainsi, les travaux devraient être orientés afin que la nouvelle méthode permette de trouver l’équilibre entre la survie des régimes à prestations déterminées, la sécurité des rentes promises, la mise en place de nouveaux types de régimes et la capacité des participants et des employeurs d’assumer les risques.

« Nous rejetons d’emblée la méthode de capitalisation améliorée proposée dans le rapport D’Amours. Les effets réels que cette proposition pourrait faire subir aux régimes à prestations déterminées, dans le secteur privé comme dans le secteur péripublic, contrastent étrangement avec la prise de position, sans équivoque des membres du comité D’Amours, en faveur de ces régimes, tout comme d’autres propositions contenues dans ce rapport. En effet, cela est vrai également pour les propositions visant soit à accorder plus de droits aux employeurs ou à revoir l’appartenance des surplus en cas de terminaison des régimes, de soutenir Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

Reconnaître le processus des relations de travail

Par ailleurs, la CSN réitère, comme elle l’a fait lors du dévoilement du rapport D’Amours, que le gouvernement n’a pas à s’ingérer dans les relations de travail comme le proposaient les auteurs du rapport. Il doit plutôt fournir les outils nécessaires et encourager la conclusion d’ententes négociées là où il y a des syndicats dans les entreprises. Tout changement aux règles devra se faire dans un processus démocratique de négociation et tenir compte des ententes qui sont déjà légitimement négociées. « Personne ne peut faire fi du fait que les régimes de retraite sont une composante importante de la négociation, qu’ils constituent ce que l’on appelle du salaire différé et, qu’à ce titre, ils font partie intégrante de la rémunération. Des efforts concluants ont été faits dans de nombreux régimes où les parties ont su prendre les problèmes à bras le corps et convenir d’ententes négociées afin d’adapter leur régime à leur réalité », de rappeler Francine Lévesque.

Équité intergénérationnelle

En outre, pour les représentantes et les représentants de la centrale syndicale, l’équité intergénérationnelle constitue une question cruciale. La CSN recommande donc de modifier rapidement la Loi sur les régimes de retraite afin de préciser qu’on ne peut établir une catégorie différente de travailleuses et de travailleurs sur la base de la seule date d’embauche. Elle formule aussi une proposition afin que le gouvernement adopte une loi instaurant le droit pour tous les salarié-es d’être couverts par un régime de retraite auquel l’employeur devra verser une cotisation minimale prévue par la loi. De même, la confédération met en avant l’idée de mettre en place des régimes sectoriels multi-employeurs. « On ne peut pas seulement déplorer que 60 % de salarié-es ne dispose d’aucun régime privé de retraite et reconnaître la précarité de leur situation. Il faut que le gouvernement ait réellement la volonté d’implanter des solutions qui renverseront le cours des choses », d’affirmer la vice-présidente de la CSN.

Si pour la CSN la rente longévité proposée dans le rapport D’Amours est une piste qui mérite d’être explorée, il n’en demeure pas moins que plusieurs questions sont toujours sans réponse sur les effets réels de celle-ci en terme d’équité et d’amélioration des conditions de retraite, et ce, particulièrement pour les plus bas salariés. « De plus, en aucun cas, l’obligation pour les employeurs de cotiser à cette rente longévité ne devrait les soustraire à celle qui devrait leur être faite, de cotiser à un régime de retraite pour leurs travailleuses et leurs travailleurs », d’ajouter Francine Lévesque.

Une obligation de résultats

« Pour vraiment parvenir à innover avec l’objectif d’améliorer substantiellement le niveau de vie des retraité-es, nouveaux comme futurs, il nous faudra réunir un ensemble de conditions pour garantir le succès de la réforme et, à la CSN, nous croyons fermement qu’à ce chapitre nous avons, comme société, une obligation de résultats », de conclure la vice-présidente de la CSN, tout en garantissant que la CSN entend contribuer pleinement avec le gouvernement à mettre en avant des solutions novatrices et porteuses afin que toutes et tous puissent bénéficier d’un revenu décent à la retraite.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Vous trouverez le mémoire de la CSN au http://goo.gl/WzFSGi.

Le mémoire de la CSN sera présenté à 14 h. La vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque sera disponible sur place à compter de 11 h 30 pour donner des entrevues.

Début du vote sur la nouvelle convention collective des agents correctionnels fédéraux

Lors d’une série d’assemblées générales qui débutera le 20 août, les 7500 agents correctionnels du Canada se prononceront sur l’adoption de l’entente de principe pour le renouvellement de leur contrat de travail qui est échu depuis mai 2010. Les votes de ratification se termineront le 9 septembre.

Le 23 juillet, il y a eu entente de principe entre le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) et le Conseil du Trésor du Canada, mais les négociateurs fédéraux ont demandé un embargo sur le contenu de l’entente jusqu’à aujourd’hui. Au printemps dernier, un processus de négociation parallèle avec le Service correctionnel du Canada (SCC) en est arrivé à une entente de principe sur les questions opérationnelles, qui fera aussi l’objet d’un vote des membres.

L’entente avec le Conseil du Trésor prévoit une augmentation salariale de 9,25 % pour un contrat de quatre ans, en plus d’autres améliorations aux conditions de travail. Le président national d’UCCO-SACC-CSN, Kevin Grabowsky, a salué la détermination de ses membres face aux tentatives du gouvernement fédéral de les obliger à suivre un modèle de négociation qui faisait fi des demandes particulières en lien avec leur environnement de travail. « Lors des trois dernières années, nous avons refusé l’intimidation et les menaces, a mentionné M. Grabowsky. Nous avons livré cette bataille en s’appuyant sur des faits, en utilisant des moyens de pression originaux et surtout, en étant solidaires. »

L’exécutif national du syndicat recommande aux membres d’adopter les ententes. Elles incluent des améliorations au niveau des heures supplémentaires et des congés annuels, ainsi que la mise en place d’un système pour la juste compensation des jours fériés dans un environnement de travail qui fonctionne 24 heures par jour, sept jours par semaine. Aussi, l’entente de principe renforce les droits d’ancienneté, développe les programmes de formation et améliore la sécurité des agents lors d’escortes extérieures. Même si le syndicat a finalement accepté la principale demande du Conseil du Trésor, soit l’élimination de l’indemnité lors d’une démission ou d’un départ à la retraite, ces sommes continueront de s’accumuler jusqu’à ce que la nouvelle convention collective soit signée. En contrepartie, le syndicat a réclamé et obtenu une « indemnité d’agent correctionnel » de 1750 $ annuellement, ce qui représente une augmentation salariale d’environ 2,5 %. Ce qui permet aux agents correctionnels de maintenir l’écart avec les agents de la GRC, une importante demande syndicale.

« Ce fut une ronde de négociation difficile, mentionne Kevin Grabowsky. Le gouvernement fédéral invoquait le contexte économique actuel pour réduire nos conditions de travail et notre droit de négocier collectivement. Comme syndicat, nous pouvons être très fiers d’avoir pu résister de la sorte à ces attaques. » « Par contre, nous serons de retour à la table de négociation le printemps prochain, et nous osons espérer qu’il y aura davantage de respect pour le travail à haut risque accompli par nos membres dans les 52 pénitenciers fédéraux afin de protéger les Canadiens et les Canadiennes. »

Début du vote sur la nouvelle convention collective des agents correctionnels fédéraux

Le 23 juillet, il y a eu entente de principe entre le Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN) et le Conseil du Trésor du Canada, mais les négociateurs fédéraux ont demandé un embargo sur le contenu de l’entente jusqu’à aujourd’hui. Au printemps dernier, un processus de négociation parallèle avec le Service correctionnel du Canada (SCC) en est arrivé à une entente de principe  sur les questions opérationnelles, qui fera aussi l’objet d’un vote des membres.

L’entente avec le Conseil du Trésor prévoit une augmentation salariale de 9,25 % pour un contrat de quatre ans, en plus d’autres améliorations aux conditions de travail.

Le président national d’UCCO-SACC-CSN, Kevin Grabowsky, a salué la détermination de ses membres face aux tentatives du gouvernement fédéral de les obliger à suivre un modèle de négociation qui faisait fi des demandes particulières en lien avec leur environnement de travail.

« Lors des trois dernières années, nous avons refusé l’intimidation et les menaces, a mentionné M. Grabowsky. Nous avons livré cette bataille en s’appuyant sur des faits, en utilisant des moyens de pression originaux et surtout, en étant solidaires. »

L’exécutif national du syndicat recommande aux membres d’adopter les ententes. Elles incluent des améliorations au niveau des heures supplémentaires et des congés annuels, ainsi que la mise en place d’un système pour la juste compensation des jours fériés dans un environnement de travail qui fonctionne 24 heures par jour, sept jours par semaine. Aussi, l’entente de principe renforce les droits d’ancienneté, développe les programmes de formation et améliore la sécurité des agents lors d’escortes extérieures.

Même si le syndicat a finalement accepté la principale demande du Conseil du Trésor, soit l’élimination de l’indemnité lors d’une démission ou d’un départ à la retraite, ces sommes continueront de s’accumuler jusqu’à ce que la nouvelle convention collective soit signée. En contrepartie, le syndicat a réclamé et obtenu une « indemnité d’agent correctionnel » de 1750 $ annuellement, ce qui représente une augmentation salariale d’environ 2,5 %. Ce qui permet aux agents correctionnels de maintenir l’écart avec les agents de la GRC, une importante demande syndicale.

« Ce fut une ronde de négociation difficile, mentionne Kevin Grabowsky. Le gouvernement fédéral invoquait le contexte économique actuel pour réduire nos conditions de travail et notre droit de négocier collectivement. Comme syndicat, nous pouvons être très fiers d’avoir pu résister de la sorte à ces attaques. »

« Par contre, nous serons de retour à la table de négociation le printemps prochain, et nous osons espérer qu’il y aura davantage de respect pour le travail à haut risque accompli par nos membres dans les 52 pénitenciers fédéraux afin de protéger les Canadiens et les Canadiennes. »

Le gouvernement doit en garantir la couverture par le régime public d’assurance maladie

La CSN insiste auprès du ministre de la Santé et des Services sociaux pour que le paiement des actes médicaux maintenant délégués aux pharmaciens relève de l’assurance maladie et non de l’assurance médicaments. « Sans quoi, tous les citoyennes et citoyens du Québec devront désormais payer pour des actes médicaux actuellement gratuits. Il faut rapidement clarifier les règles du jeu et s’assurer que tout le monde est couvert », de soutenir le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Déjà, les assureurs privés ont signalé que ces actes ne sont pas pris en charge par les assurances médicaments privées, lesquelles couvrent 60 % de la population. Quant au régime d’assurance médicaments public, il implique aussi des frais compte tenu de la franchise. « Les Québécoises et les Québécois ne doivent jamais payer de leurs propres poches pour des actes médicaux qui ont toujours été assumés par la RAMQ, peu importe qui offre le service », affirme le vice-président.

À partir du 3 septembre, les pharmaciens seront autorisés à donner certains services médicaux : prescrire certains médicaments, prolonger des ordonnances ou ajuster un médicament, entre autres. Ces modifications, adoptées à l’unanimité par l’Assemblée nationale en décembre 2011, visent à décongestionner les cliniques et les salles d’urgence. La CSN est tout à fait d’accord avec cette réforme, à condition qu’elle fasse partie intégrante d’une couverture publique et universelle via la RAMQ.

« La position prise par le ministre Hébert est insoutenable; sa mise en application marquerait une brèche dangereuse au cœur de notre régime public. C’est la privatisation par la porte d’en arrière. L’attitude du gouvernement dans ce dossier relève de l’improvisation et semble dictée encore une fois par le dogme du déficit zéro », de conclure Jean Lacharité.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Enfin un aboutissement

Les membres du Syndicat du personnel de soutien de la Corporation d’Urgences-Santé se réjouissent de la signature de leur nouvelle convention collective en date du 14 août.

« Nous sommes satisfaits d’avoir enfin signé avec l’employeur », a souligné le président du syndicat, Éric Gauthier. Notre convention collective était échue depuis mars 2010, il était temps que ça se règle. »

Celui-ci a également rappelé qu’une entente de principe était intervenue en avril 2012 et que pour des raisons inconnues, Urgences-Santé retardait la signature de la convention.

« De façon générale, les conditions de la convention précédente ont été reportées, et c’est pourquoi il était difficile de comprendre la raison pour laquelle Urgences-Santé se trainait les pieds pour signer, a ajouté le président du syndicat. »

Dany Lacasse, vice-président responsable du secteur privé de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), a pour sa part ajouté : « L’important est que le personnel de soutien d’Urgences-Santé ait maintenant une convention collective en bonne et due forme, qui maintient leurs droits et leurs intérêts. Nous sommes très heureux que l’employeur ait entendu raison. Un conflit est évité : c’est le scénario que nous souhaitions pour les syndiqué-es et pour la population. »

Le personnel de soutien de la Corporation s’occupe notamment de l’entretien et de l’inspection des véhicules afin qu’ils soient en parfait état de fonctionnement et qu’ils aient tout le matériel pour assurer les bons soins de la population.

Les employé-es de l’Hôtel Faubourg manifestent

Réunis devant l’Hôtel Faubourg, qui regroupe le Holiday Inn Express et le Candlewood, des dizaines de manifestants ont signifié, ce midi, leur désir d’en arriver à une entente avec l’employeur. Sans convention collective depuis décembre 2012, les travailleurs et les travailleuses sont parmi les rares employés d’hôtel du Québec à ne pas avoir conclu d’accord lors de la ronde de négociation coordonnée, tenue l’été dernier.

« Les revendications des employé-es sont tout à fait justifiées ; on parle ici de charge de travail pour les préposés aux chambres qui soient réalistes, et, entre autres, l’ajout d’un congé de maladie par année ainsi qu’un rattrapage salarial, précise le président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses des Suites Faubourg St-Laurent, Raoul Petit. Nous méritons les mêmes clauses que celles accordées dans les autres établissements hôteliers. Nos demandes sont plus que raisonnables », explique le président. Le propriétaire de l’hôtel, Aquilini Groupe Investissement de Vancouver, refuse d’accorder ces conditions, sous prétexte d’une santé financière fragile. Pour le trésorier de la Fédération du commerce, Michel Valiquette, ce scénario ne tient pas la route. « Nous savons que le Groupe Aquilini est sur le point d’investir 150 millions de dollars pour transformer une partie de l’îlot Voyageur en logements. Nous sommes persuadés qu’il peut trouver l’argent afin de répondre aux demandes des salarié-es qui veulent des conditions de travail comparables à des hôtels de même catégorie ».

Une rencontre de négociation est prévue au cours des prochains jours.

À propos

La Fédération du commerce rassemble 32 500 membres dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6500 dans l’hôtellerie. Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les journalistes du SIT-CSN entérinent une nouvelle convention collective

Les membres du Syndicat de l’information de Transcontinental (CSN), affilié à la Fédération nationale des communications, ont voté d’entériner, lors d’une assemblée générale mercredi soir, une nouvelle convention collective d’une durée de trois ans.

Ces journalistes et rédacteurs en chef de Montréal, Laval, Lanaudière et des Basses-Laurentides ont accepté l’entente dans une proportion de 92 %.

Entre autres, le nouveau contrat de travail comporte des augmentations salariales totalisant 8,11 % incluant une augmentation de la semaine de travail de 35 heures à 36 heures, des améliorations au régime d’ancienneté, et l’application de la juridiction syndicale et des clauses professionnelles sur les différentes plateformes de diffusion alimentées à partir des établissements visés par le certificat d’accréditation.

« Nous n’avons peut-être pas obtenu tous les gains que l’on espérait, mais nous avons réussi à bonifier notre contrat de travail sans céder sur des acquis majeurs, a commenté le président du SIT-CSN, Benoit LeBlanc. Tout le monde sait dans quel contexte les médias évoluent en ce moment. Malgré cela, nous avons réussi à nous faire respecter à la table de négociation, mais aussi à défendre les intérêts de nos lecteurs. »

Les syndiqués de Labatt de LaSalle expriment leur soutien aux travailleurs de la brasserie de Saint-John en grève

Les syndiqué-es de l’usine Labatt située à LaSalle ont dressé un piquet de grève symbolique en guise d’appui solidaire aux travailleuses et aux travailleurs de la brasserie Labatt de Saint-John à Terre-Neuve, en grève depuis 18 semaines.

« Une action de solidarité se déroule aujourd’hui à travers les cinq autres brasseries Labatt au Canada, a souligné le président du syndicat, Sylvain Moreau. Nous nous mobilisons pour rappeler à la compagnie que nous sommes unis et que nous ne laisserons pas charcuter nos conventions collectives impunément. »

Les travailleurs de Saint-John luttent notamment contre les nouvelles classes de salaires pour les employé-es récemment embauchés ainsi que pour le maintien de leurs avantages sociaux et de leur régime de retraite.

« Nous jugeons qu’il est important de se serrer les coudes, car Labatt pourrait tenter de diminuer l’ensemble des conditions de travail dans toutes ses usines. Pourtant, le groupe Ab InBev dont elle est membre engrange annuellement des milliards de profits à travers le monde, grâce à ses travailleurs. C’est indécent, et nous nous tiendrons debout pour défendre nos intérêts », a conclu Serge Fournier, président de la Fédération du commerce de la CSN.

Les travailleurs se dotent d’un mandat de grève

L’assemblée générale du Syndicat national des salariés(es) de la Société zoologique de Granby a entériné, dans une proportion de 93 %, un mandat de grève de trois jours. Ces journées seront utilisées au moment jugé opportun.

Ce mandat de grève est adopté alors que la convention collective des travailleurs est échue depuis le mois de décembre 2012. La porte-parole du syndicat, Caroline Aubuchon, évoque des concessions importantes demandées par l’employeur qui rendront plus difficile la conciliation travail-famille. « Nous sommes rendus là. Les demandes de l’employeur risquent carrément de changer nos vies. Des employés seront obligés de travailler davantage les fins de semaine. L’employeur tente aussi de nous imposer des changements importants pour l’attribution des vacances », affirme-t-elle.

Le syndicat veut donner une dernière chance au processus de négociation avant d’entreprendre une première journée de grève. « La grève sera utilisée en dernier recours. Nous sommes prêts à négocier et souhaitons en arriver à une entente, encore faut-il que l’employeur ait la volonté d’en faire autant », conclut Mme Aubuchon.

Conscient des impacts que pourrait avoir ce moyen de pression au plus fort de la saison touristique, le syndicat communiquera les journées de grève à la population dans des délais raisonnables.

Le Syndicat national des salariés(es) de la Société zoologique de Granby est affilié à la Fédération du Commerce (CSN) qui rassemble 32 500 membres dans différents secteurs d’activité.

Le syndicat se dissocie et condamne les actes de violence

Le Syndicat national des employé-es de Kronos Canada se dissocie et condamne les actes de violence qui ont été portés à son attention ce matin concernant deux colis suspects trouvés chez des dirigeants de l’usine Kronos Canada, située à Varennes.

« Depuis le début du conflit, les employé-es de Kronos ont toujours manifesté leur bonne volonté pour en arriver à un règlement négocié », a affirmé Karl Berthiaume, président du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN). Nous n’approuvons d’aucune façon ce type de ce geste et sommes convaincus que l’issue à notre conflit se trouve à la table de négociations. »

D’ailleurs, une séance de conciliation s’est déroulée hier, le 25 juillet entre le syndicat de Kronos et l’employeur. Les deux parties ont accepté la proposition du conciliateur quant à la reprise des discussions, le 29 août prochain.

Rappel

Les travailleuses et ces travailleurs ont été mis en lock-out deux jours avant même l’échéance de leur convention collective, le 15 juin à minuit, parce qu’ils ont refusé à 93 % des offres patronales jugées totalement inacceptables, lors d’une assemblée tenue le 13 juin. Celles-ci auraient entraîné de lourdes mises à pied en raison du recours massif à la sous-traitance, la perte d’avantages sociaux majeurs, de même qu’un affaiblissement des libertés syndicales aux fins de l’application de la convention collective et de la portée du certificat d’accréditation.

Du répit pour une centaine de familles

Pour une dix-septième année consécutive, la CSN est fière de s’associer à Leucan pour la tenue du camp Vol d’été Leucan-CSN, le seul camp d’été au Québec destiné aux enfants atteints de cancer et à leur famille. C’est avec grand plaisir qu’une délégation de la CSN a rendu visite mardi dernier aux campeurs, campeuses et aux nombreux bénévoles sur le site du camp, qui se déroule du 21 juillet au 2 août, au Centre de plein air Le Saisonnier, situé au Lac Beauport, près de Québec.

La délégation, accompagnée de l’auteur-compositeur Jamil qui a composé gracieusement la chanson-thème « On est tous ensemble » pour la campagne de financement 2013, a visité les installations et a pu rencontrer et échanger avec les participantes et les participants. Les invités ont été à même de constater l’efficacité de l’organisation sur le terrain. Coordination, animation, soutien médical, massothérapie, préparation des repas, autant de gestes posés chaque jour par plus de 120 bénévoles dévoués.

« C’est en se promenant sur le site et en rencontrant tous ces enfants souriants et ces parents réjouis que l’on réalise l’importance de ce camp. Pour la CSN, c’est un honneur et une très grande fierté d’être associé à Leucan pour l’organisation de cet évènement. Au nom de la CSN, je tiens à remercier tous les bénévoles, autant ceux qui sont des habitués du camp depuis 20 ou 25 ans, que ceux qui en sont à leur première expérience. Sans vous, rien de tout cela ne serait possible. À l’intérieur des familles qui vivent avec un enfant atteint de cancer existe la plus belle des solidarités; celle qui s’exprime au quotidien. Si nous pouvons, par notre contribution à ce camp, offrir un peu de répit aux enfants, frères, sœurs, parents qui traversent cette dure épreuve, nous en sommes très heureux. Et c’est pourquoi, je m’engage personnellement à ce que la CSN poursuive ce partenariat pour de nombreuses années à venir », a lancé Jean Lacharité, parrain du camp et vice-président de la CSN.

Il reste encore des billets de tirage pour le camp Vol d’été Leucan-CSN. La CSN vous invite à contacter votre fédération ou votre conseil central pour vous en procurer.

Entente de principe adoptée à 97,5 %

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses d’Aliments Ultima inc., affilié avec la CSN, ont adopté à 97,5 % l’entente de principe conclue avec l’employeur lundi dernier.

Parmi les gains obtenus par les travailleurs, on retrouve davantage de flexibilité par rapport à l’horaire pour une meilleure conciliation entre le travail et la vie familiale. La convention collective, d’une durée de quatre ans, prévoit aussi une augmentation des salaires entre 2 % et 2,5 % par année, une prime en cas de licenciement et un salaire minimum de 15 $ de l’heure pour les étudiants.

Le président du syndicat, Jocelyn Dupuis, voit dans cette entente des gains importants pour les travailleuses et travailleurs représentés par le syndicat. « Nous sommes très heureux de la nouvelle convention collective et d’avoir évité un conflit de travail. Nous avons réalisé des avancées importantes entourant l’enjeu principal de la négociation, soit la conciliation travail-famille. Nous pouvons maintenant reporter nos congés et avons de meilleurs ratios de vacances », affirme-t-il.

La convention collective du Syndicat des travailleurs et travailleuses d’Aliments Ultima inc. était échue depuis le mois de mars 2013. La nouvelle convention collective adoptée est le fruit de plus de 35 rencontres de négociations.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses d’Aliments Ultima inc. est affilié avec la Fédération du commerce. Elle rassemble 32 500 membres dans différents secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe

Une entente de principe a été conclue entre la partie patronale et le Syndicat des travailleurs et travailleuses d’Aliments Ultima inc., affilié avec la CSN.

Cette entente de principe est le fruit d’un long marathon de 22 heures de négociation dimanche et lundi dernier. Pour Jocelyn Dupuis, président du syndicat, l’entente négociée améliorera les conditions des travailleuses et des travailleurs. « Malgré une négociation longue et difficile, le comité de négociation est très heureux d’être arrivé à une entente. La plupart de nos objectifs ont été atteints. Bref, après 35 rencontres de négociation, nous sommes satisfaits du résultat » affirme-t-il.

L’entente sera présentée aux membres en assemblée générale le jeudi 25 juillet 2013.

La convention collective des travailleurs et des travailleuses d’Aliments Ultima est échue depuis le mois de mars 2013. Les négociations ont débuté dès février 2013.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses d’Aliments Ultima inc. est affilié avec la Fédération du commerce. Elle rassemble 32 500 membres dans différents secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des changements pourquoi et pour qui ?

Avec le remaniement ministériel aujourd’hui à Ottawa, au-delà de tous ces changements de visages ou de chaises, ce qui importe pour les représentants de la CSN, ce sont les orientations que ces ministres donneront à leur ministère respectif.

« Est-ce que les orientations de ce gouvernement demeureront les mêmes ? Évidemment nous souhaitons un changement de cap, sinon à quoi cela sert-il de faire un remaniement ? Est-ce que la nouvelle ministre du Travail, Kellie Leitch, niera tout autant que la ministre précédente les droits fondamentaux des travailleuses et des travailleurs en adoptant loi spéciale après loi spéciale ? Est-ce que le nouveau ministre de l’Environnement, Leona Aglukkaq, donnera le coup de barre nécessaire pour empêcher la progression des changements climatiques et revoir le rôle international du Canada dans cette importante lutte ? La feuille de route de la nouvelle ministre du Transport, Lisa Raitt, n’a rien pour nous rassurer. Avec son intransigeance et sa volonté de faire primer l’économie avant tout, saura-t-elle écouter tous ceux qui réclament des modifications majeures pour assurer de façon sécuritaire le transport des matières dangereuses, et ce, encore plus fortement depuis la catastrophe de Lac-Mégantic ? De même, est-ce que Jason Kenney, nouveau ministre de l’Emploi et du Développement social, tiendra compte des importantes critiques faites à l’égard de la réforme de l’assurance-emploi et acceptera-t-il de la revoir au profit des travailleuses et des travailleurs ? Nous sommes tout aussi inquiets quant au sort qui sera réservé à Radio-Canada et aux négociations avec les peuples autochtones », d’affirmer Pierre Patry, trésorier de la CSN.

Par ailleurs, les représentants de la CSN espèrent que ce nouveau conseil des ministres sera plus respectueux de la démocratie parlementaire et plus transparent avec l’ensemble de la population.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les 320 lock-outés soulignent avec colère le 1er mois du conflit de travail

Quelque 300 travailleuses et travailleurs de Kronos Canada Inc. ont souligné, avec colère, le premier mois du lock-out décrété par cette entreprise américaine spécialisée dans la production du dioxyde de titane. Ils réclament la levée immédiate du lock-out et la reprise des négociations en vue de conclure un contrat de travail respectueux et reconnaissant des efforts consacrés au développement de cette entreprise prospère depuis 1957. Rappelons que ces travailleuses et ces travailleurs ont été mis en lock-out deux jours avant même l’échéance de leur convention collective, le 15 juin à minuit, parce qu’ils ont refusé à 93 % des offres patronales jugées totalement inacceptables, lors d’une assemblée tenue le 13 juin. Celles-ci auraient entraîné ¬de lourdes mises à pied en raison du recours massif à la sous-traitance, la perte d’avantages sociaux majeurs, de même qu’un affaiblissement des libertés syndicales aux fins de l’application de la convention collective et de la portée du certificat d’accréditation.

La situation vécue chez Kronos Canada est d’autant moins acceptable que cette entreprise poursuit toujours sa production en dépit de l’absence de ses salarié-es, et ce, par différents moyens : travail des cadres et des contremaîtres, présence massive d’agents de sécurité, recours fréquent à la police, injonction récente limitant le nombre de piqueteurs, etc. Pour Karl Berthiaume, président du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN), « La poursuite des activités de la compagnie, comme si de rien n’était, traduit le mépris de Kronos Canada envers ses propres employé-es qui, pourtant, ont contribué encore jusqu’à récemment à la rentabilité mondiale de cette entreprise multimillionnaire. Tout ça doit changer ! »

Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, « Il faut que les dirigeants de Kronos Canada Inc. comprennent que ce sont les travailleuses et les travailleurs, avec leur savoir-faire et leur apport quotidien, qui font la richesse de cette entreprise, tout comme celle de la région de la Montérégie. L’enrichissement des actionnaires n’est pas possible sans leurs apports et il ne peut être le seul leitmotiv de l’entreprise. Kronos Canada doit le réaliser et rajuster son tir. »

Le comité de négociation du syndicat rappelle qu’il est toujours en attente d’un retour de la partie patronale sur une contre-offre déposée par écrit devant le conciliateur, le 15 juin dernier. Depuis le début des négociations, le 19 avril dernier, à peine une quinzaine de séances de négociations ont eu lieu, dont 6 devant un conciliateur. « Nous demeurons constamment disponibles pour un retour à la table des négociations que nous souhaitons le plus rapidement possible, ajoute Karl Berthiaume. »

Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) est catégorique : « Kronos doit revenir à la table des pourparlers et doit véritablement reprendre le dialogue avec la partie syndicale. Il faut rappeler à cette entreprise qu’elle a un devoir de citoyen corporatif et, à ce titre, elle doit bien se comporter à l’égard de ceux qui font sa richesse et sa force. Pour notre part, nous allons continuer à soutenir les efforts des lock-outés pour qu’ils obtiennent gain de cause. Leurs revendications sont légitimes et s’inscrivent parfaitement dans le parcours de développement que connaît cette entreprise. »

Enfin, pour Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN), « les travailleuses et les travailleurs peuvent compter sur l’appui indéfectible du conseil central et sur celui des quelque 35 000 membres issus de tous les horizons que nous représentons sur le territoire. Nous allons continuer à déployer tous les moyens à notre disposition pour qu’ils puissent tenir jusqu’à un règlement satisfaisant. »

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui représente près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN), qui compte environ 35 000 syndiqué-es des secteurs privé et public. Ils sont affiliés à la CSN, qui compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs présents dans tous les secteurs d’activité.

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Une délégation canadienne sur place

À l’initiative du Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC), plusieurs représentantes et représentants d’organisations sociales et syndicales québécoises et canadiennes participent à une mission de solidarité et d’observation dans le cadre d’une audience destinée à l’examen des pratiques de la pétrolière canadienne Pacific Rubiales Energy (PRE) en Colombie. Cette audience constitue une étape du Tribunal populaire sur les politiques extractives, organisé par des organisations sociales colombiennes dont l’Union sindical obrera (USO), le syndicat pétrolier national.

Pacific Rubiales Energy en Colombie

Pacific Rubiales Energy, une société canadienne, est la plus importante pétrolière étrangère en Colombie. Elle produit 40 % du pétrole brut colombien et emploie plus de 15 000 travailleurs. Plus de 90 % des employés travaillent en sous-traitance, en deça du salaire minimum de l’industrie du pétrole en Colombie. Depuis 2011, un conflit de travail oppose l’entreprise aux communautés vivant près de ses champs pétrolifères ainsi qu’à ses travailleurs. En septembre 2011, en présence de l’ambassade canadienne, PRE et l’USO sont arrivés à une entente, qui n’est pas pourtant respectée par l’entreprise. En décembre 2012, un travailleur sous-traitant de PRE a été menacé de mort, puis assassiné. Tout porte à croire que ce meurtre soit le résultat de ses activités syndicales. L’entreprise a aussi créé une liste des travailleurs affiliés à l’USO afin qu’ils ne puissent plus travailler dans la région. Malgré tout cela, le gouvernement canadien refuse d’intervenir davantage auprès de PRE. Amir Khadir, député du parti d’opposition québécois Québec solidaire faisant partie de la délégation, dénonce cette situation et demande au gouvernement canadien d’agir auprès de Pacific Rubiales Energy dont le comportement nuit à la réputation du Canada en Colombie. Dave Coles, président du Syndicat des communications, de l’énergie et du papier (SCEP), le plus grand syndicat national, fait aussi partie de la délégation canadienne. «Pacific Rubiales est responsable de la création d’un violent conflit au sein duquel les travailleurs affiliés à l’USO font non seulement face à des menaces et de la violence, mais un d’entre eux a aussi payé de sa vie,” dit M. Coles. « Ceci est une tache sur la réputation de toute l’industrie extractive du Canada » continue-t-il, demandant aux politiciens de se « sortir la tête du sable et d’agir en imposant un moratoire sur toutes les concessions extractives en Colombie jusqu’à ce que le pays ait amélioré ses politiques. Présentement, les entreprises extractives exploitent les travailleurs et l’environnement dans une poursuite aveugle de profits».

L’audience de Pacific Rubiales Energy

L’audience se tiendra les 13 et 14 juillet à Puerto Gaitan, dans la région où l’on retrouve les champs pétrolifères exploités par PRE. Des travailleuses et travailleurs ainsi que des résidentes et résidents de la région seront appelés à comparaître afin de témoigner des agissements de l’entreprise. L’ambassade canadienne a décliné l’invitation à assister à l’exercice. « Le gouvernement a signé avec le gouvernement colombien un accord de coopération dans le domaine du travail en même temps qu’il a signé l’Accord de libre-échange Canada-Colombie. Cet accord stipule que chacun des États doit incorporer et protéger les principes et les droits reconnus dans le domaine du travail, notamment les droits fondamentaux issus de la Déclaration de l’Organisation internationale du travail (OIT) de 1998 tels que la liberté d’association et le droit de négociation collective, qui inclut le droit de grève. Toutefois, depuis l’entrée en vigueur de ces accords, la situation des droits du travail n’a pas changé en Colombie et la plus importante société pétrolière étrangère en Colombie est une compagnie canadienne qui se trouve au cœur d’un conflit depuis deux ans. Que fait notre gouvernement? » se questionne Guy Martin, de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). « Non seulement, les droits des travailleurs ne sont pas respectés, mais selon les sources sur le terrain, on observe aussi des violations des droits sociaux, environnementaux et culturels des communautés, notamment chez les autochtones. Les communautés autochtones vivant près des champs de pétrole font aussi partie des plaignants qui seront entendus lors de l’audience » d’ajouter Terry-Lynn Brant de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC). « Les témoins qui seront sous les projecteurs lors de cette audience sont susceptibles d’être victimes de diverses menaces avant, pendant et après l’audience. C’est pourquoi la présence de la délégation canadienne est très importante, afin de donner une visibilité à ce processus populaire, mais aussi afin d’assurer la sécurité des témoins » de conclure Constance Vaudrin, de l’Americas Policy Group (APG). La séance finale du Tribunal populaire aura lieu les 16, 17 et 18 août à Bogota. Les membres de la délégation canadienne participeront à une conférence de presse à Montréal par la suite afin de faire connaître les conclusions du Tribunal populaire. La délégation canadienne est constituée représentantes et représentants de neuf organisations : le parti Québec Solidaire, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP), l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), l’Americas Policy Group (APG), le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL), CASA – Toronto (Colombia Action Solidarity Alliance) et le Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC).

La CSN déplore la fermeture d’un des fleurons des hôtels montréalais

La Fédération du commerce-CSN (FC–CSN) déplore la fermeture de l’hôtel Delta Centre-Ville qui entraînera la mise à pied de 300 travailleuses et travailleurs le 31 octobre prochain. « Nous sommes encore sous le choc de l’annonce faite le 3 juillet dernier. Ce n’est qu’hier que nous avons appris les noms des nouveaux propriétaires et le changement de vocation de l’édifice qui sera transformé en résidence étudiante de luxe.

Cet établissement faisait partie des fleurons du secteur hôtelier de Montréal. Les travailleuses et les travailleurs étaient fièrement syndiqués avec nous depuis le 6 mai 1986. Durant ces 27 années de solidarité et de combativité au sein du secteur de l’hôtellerie de notre fédération, ils ont participé plus d’une fois à la ronde de négociation coordonnée, ce qui a grandement contribué à améliorer leurs conditions de travail, ainsi que celles des autres membres des syndicats participant à cette démarche », de déclarer Serge Fournier, président de la FC. Depuis l’annonce de cette fermeture, toutes les ressources se mobilisent pour accompagner et soutenir les travailleuses et les travailleurs pour la suite des évènements à l’automne.

« D’une part, en collaboration avec Emploi-Québec, nous allons mettre en place un comité de reclassement qui offrira tout le soutien nécessaire afin de replacer les travailleuses et les travailleurs qui se retrouveront sans emploi le 31 octobre prochain. D’autre part, la fédération instaurera une veille en lien avec tous les autres hôtels syndiqués avec nous afin de diffuser les offres d’emplois des autres établissements hôteliers montréalais. Enfin, nous avons mandaté le Service juridique de la CSN pour surveiller de près la conformité de la transaction entre InnVest et les deux nouvelles sociétés copropriétaires, Campus Crest Communities et Beaumont Partners, qui ont acquis l’édifice. Une chose demeure certaine : nous allons soutenir toutes les travailleuses et tous les travailleurs pour que cet événement malheureux ait le moins d’impacts possible sur leurs vies », de conclure monsieur Fournier.

La Fédération du commerce–CSN rassemble 32 500 membres dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6500 dans l’hôtellerie.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.