De la poudre aux yeux ?

Encore une fois, les gestes n’ont pas suivi les paroles…

« … un gouvernement du Parti Québécois s’engage à élargir l’admissibilité à l’aide juridique gratuite, notamment afin que les personnes travaillant à temps plein au salaire minimum soient dorénavant admissibles. “Il s’agit d’un engagement qui fait l’unanimité au sein de la communauté juridique et des groupes communautaires qui œuvrent pour l’accès à la justice. Nous investirons 16 millions de dollars par année pour étendre ce programme à quelque 450 000 personnes supplémentaires…” » – Pauline Marois en campagne électorale, communiqué du Parti Québécois, le 26 août 2012

« Nous avons pris un engagement très clair auprès de la population : une personne travaillant à temps plein au salaire minimum doit être admissible à l’aide juridique. Nous agirons sous peu en ce sens. » – Bertrand Saint-Arnaud, ministre de la Justice, Courrier parlementaire, le 9 novembre 2012

À plusieurs reprises et notamment lors de l’étude des crédits du ministère de la Justice, les ténors du Parti Québécois ont renouvelé leurs engagements de hausser les seuils d’admissibilité à l’aide juridique, mais force est de constater qu’après neuf mois à la tête de l’État québécois, les gestes ne suivent pas les paroles.

Pour Sylvie Lévesque, porte-parole de la Coalition pour l’accès à l’aide juridique, qui regroupe une cinquantaine d’organismes membres et qui bénéficie du soutien de près de 250 groupes et associations, les engagements gouvernementaux vis-à-vis cette priorité ressemblent de plus en plus à de la poudre aux yeux.

« Depuis des mois le gouvernement réitère sa volonté de hausser les seuils d’admissibilité pour les ajuster avec le salaire minimum. Mais, il ne se prononce jamais sur le moment où il va agir. Il se limite plutôt à poursuivre les mesures mises en place par le précédent gouvernement. Qu’attend-il pour passer à l’action ? »

La présente indexation n’a aucun impact sur l’accès à l’aide juridique « Il ne faut pas s’y laisser prendre… la modification aux seuils d’admissibilité annoncée aujourd’hui est faite simplement en vertu du règlement sur l’aide juridique adopté l’année dernière par le gouvernement libéral, soit une indexation de 1,65 % concernant les seuils gratuits et de 10 % en ce qui a trait aux seuils avec contribution. Cela signifie que le volet avec contribution prend de plus en plus d’ampleur, tandis que l’aide juridique gratuite ne devient pas plus accessible.

« Nous avons dénoncé cette faible mesure l’année dernière et en avons discuté avec le ministre Saint-Arnaud lors d’une rencontre tenue à l’automne. Constatant que le seul geste du ministre est de poursuivre avec le Plan accès justice du gouvernement précédent et que rien ne bouge concernant les seuils d’admissibilité gratuits, nous ne pouvons que nous interroger sur les réelles intentions du gouvernement et conclure que, comme dans d’autres dossiers, rien n’est fait pour les plus démunis… », poursuit-elle.

Or, ces mesures sont nettement insuffisantes, constate Mme Lévesque. Autrefois arrimés au taux du salaire minimum, les seuils sont maintenant alignés sur les barèmes extrêmement bas de l’aide sociale. Une faible indexation de 1,65 %, qui fait passer le seuil d’admissibilité pour une personne seule à l’aide gratuite de 13 910 $ à 14 140 $, soit une maigre augmentation de 230 $, n’a donc aucun impact réel sur l’admissibilité à l’aide juridique ni sur l’amélioration de l’accès à la justice.

Les pauvres doivent payer pour avoir droit à la justice

Une personne seule ne doit pas gagner plus de 14 140 $ bruts pour avoir accès à l’aide juridique gratuitement. C’est donc dire qu’une personne travaillant au salaire minimum (40 h/semaine), vivant avec seulement 21 170 $ bruts par année, doit verser 600 $ pour avoir droit à la justice ; le seuil d’admissibilité étant maintenu à 66,8 % de son revenu.

Les personnes rémunérées au salaire minimum ont été admissibles gratuitement à l’aide juridique depuis sa création, en 1973, jusqu’au 1er octobre 1986. Par la suite, la non modification des seuils d’admissibilité a créé un écart de plus en plus grand avec le salaire minimum. Les très bas seuils d’admissibilité sont alors devenus le principal facteur d’exclusion à l’aide juridique.

Préjudices et perte de confiance dans le système

La Coalition est convaincue que l’accès à l’aide juridique gratuite pour les personnes à faible revenu du Québec est essentiel pour un réel accès à la justice. Depuis plusieurs années, il a été démontré par la majorité des intervenants du domaine de la justice que le déficit d’accessibilité actuel cause de nombreux préjudices aux personnes exclues, entraîne une perte de confiance dans notre système de justice et a des effets importants au plan du fonctionnement même de nos tribunaux.

Selon une étude d’économistes réputés publiée par le Barreau du Québec, il n’en coûterait que 16 M$ pour que les seuils d’admissibilité soient alignés sur le salaire minimum, comme le réclame depuis 2007 la Coalition pour l’accès à l’aide juridique. Cette dernière demande également que l’admissibilité soit déterminée en fonction du revenu mensuel et non du revenu annuel. Or, sur un budget ministériel dépassant les 800 M$, ce coût apparaît minime compte tenu des conséquences bénéfiques qui en découleraient.

http://www.coalitionaidejuridique.org

Les soins et les services doivent être développés dans le réseau public

La Confédération des syndicats nationaux appuie la volonté du gouvernement de mettre en place une assurance-autonomie qui permettra de développer les services à domicile. La CSN déplore toutefois que la proposition mise en avant par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, dans son livre blanc, ouvre toute grande la porte à la privatisation de ces services.

« À notre avis, en ouvrant la place au privé, on remet nécessairement en question la qualité et la continuité des services donnés à la population. Le rôle des travailleuses et des travailleurs du réseau est d’être les yeux et les oreilles du réseau public auprès des usagères et usagers à domicile. Avec des services donnés par le privé, on perd ce suivi du réseau public sur l’état de situation de l’usager. Bien au contraire, il faut miser sur le personnel du réseau public pour s’assurer que ces services seront de la meilleure qualité », explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

La CSN ne comprend pas pourquoi ce livre blanc évacue la prestation publique des services de soutien à domicile. Non seulement le gouvernement entend confier au secteur privé ou de l’économie sociale la responsabilité d’offrir les services d’activités de la vie domestique (AVD), mais il ouvre également la porte à la privatisation des services liés aux activités de la vie quotidienne (AVQ), ceux qui nécessitent des soins et un toucher corporel, services qui sont assurés par les CSSS à l’heure actuelle. Le gouvernement envisage même de confier au secteur privé certains soins et services professionnels. La CSN considère que le rôle du secteur public ne peut pas se limiter à la gestion des services et qu’il doit assumer ses responsabilités quant à la dispensation des soins à domicile. À l’heure actuelle, plus de 5800 auxiliaires de santé et de services sociaux à l’emploi des CSSS assurent ces services de même que des infirmières et autres professionnel-les du réseau public.

La CSN participera activement aux consultations à ce sujet au cours de l’automne afin de défendre les services publics. « Nous ne croyons pas que la solution pour développer les services à domicile soit de maintenir des milliers de femmes dans des ghettos d’emplois précaires. Le modèle préconisé par le gouvernement est pour nous extrêmement préoccupant. »

Financement

Comme plusieurs acteurs sociaux, la CSN est d’avis qu’il faut mettre plus d’efforts pour développer les services de première ligne. La mise en place d’une assurance-autonomie cadre entièrement dans cette nécessité. À l’heure actuelle, le Québec n’investit pas à la hauteur des besoins dans les soins de longue durée à domicile. « Nous sommes nous aussi persuadés que c’est le virage que l’on doit prendre. Cela nous permettra non seulement de donner les services au bon endroit, mais aussi à long terme d’économiser des fonds publics et de réduire la pression dans les hôpitaux et les CHSLD, ce qui serait nécessaire considérant le manque de places dans ces établissements , poursuit Jean Lacharité. Toutefois, nous croyons qu’un financement supplémentaire de 500 millions de dollars devrait être injecté sans délai dans les services à domicile et non pas attendre cinq ans. Cette somme est nécessaire dès maintenant afin d’atteindre l’objectif de répondre à 40 % des besoins en soutien à domicile, ce qui constitue un seuil minimum. Encore une fois, le gouvernement semble donner la priorité au dogme de l’équilibre budgétaire. » La CSN salue néanmoins le fait que cette assurance-autonomie sera financée pour les cinq prochaines années à même le fonds consolidé de l’État. À long terme, la CSN préconise la mise en place d’une caisse dédiée, capitalisée à partir de contributions versées par les particuliers, en fonction de leur revenu et à laquelle contribueraient également les employeurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec, dont plus de 115 000 dans le réseau public de santé et de services sociaux.

La Société Radio-Canada réduit encore sa présence en région

De concert, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN (CCBSL), le Conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine-CSN (CCGIM), le Conseil central Côte-Nord-CSN (CCCN) et le Syndicat des communications de Radio-Canada-CSN (SCRC-CSN) dénoncent la réduction du tiers du nombre de postes de technicien à Matane, à Rimouski et à Sept-Îles.

« Imaginons deux secondes que la Société Radio-Canada (SRC) réduise son nombre de techniciens du tiers à la Maison de Radio-Canada, à Montréal. Cette décision serait non seulement catastrophique pour la qualité de la production offerte à la population, mais elle aurait censément un impact sur les conditions de travail de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. En région, les équipes sont évidemment moins nombreuses et le départ d’une seule personne impose des tâches supplémentaires aux salarié-es qui doivent produire leurs émissions courantes. Pour nous, il est clair que cette nouvelle réduction du nombre de postes aura vraisemblablement un impact sur tous les autres postes dans nos régions », de préciser Nancy Legendre, présidente du CCBSL. « Cette diminution du nombre de techniciens dans les régions tombe deux jours à peine après l’annonce du renouvellement des licences de Radio-Canada par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

Aujourd’hui, nous sommes en droit de nous demander si ces coupes n’étaient pas déjà prévues. Rappelons que dans sa toute récente décision accordant la reconduction des licences de la SRC, pour le Réseau de l’information (RDI), le CRTC a encore réduit l’exigence de contenu régional à seulement 33 % de la production consacrée aux émissions ou aux segments d’émission provenant des régions », de déplorer Alex Levasseur, président du SCRC (FNC-CSN). « À Sept-Îles, il semble que le technicien radio de l’émission d’après-midi disparaît et que la réalisatrice devra cumuler la tâche de mise en ondes. Selon ce que nous savons actuellement, ce devrait être la même chose à Matane et à Rimouski. Le technicien qui perd son emploi ne s’occupera donc plus des montages que les journalistes, les animateurs et les chroniqueurs lui confiaient. Vraisemblablement, ce sont eux qui devront effectuer cette tâche.

En négociation actuellement, alors que le SCRC tente de faire reconnaître par l’employeur la surcharge de travail présente chez ses membres, ces compressions nous indiquent clairement que des travailleuses et des travailleurs devront vivre avec de nouvelles tâches qui n’ont rien à voir avec celles qu’ils devraient accomplir », de préciser Guillaume Tremblay, président du CCCN. « L’émission du samedi matin qui était produite en collaboration par les trois stations régionales de Matane, de Rimouski et de Sept-Îles perd sa réalisatrice. Celle-ci sera remplacée par une émission de musique variée produite à Sept-Îles. Deux chroniqueurs qui collaboraient à cette émission matinale sont remerciés, un en Gaspésie et l’autre dans le Bas Saint-Laurent », de dénoncer Éric Boulay, président du CCGIM. Pourtant, dans sa récente décision, le CRTC affirmait que « la Société Radio-Canada continuera à jouer un rôle clé pour la vitalité de la culture canadienne de langue française et anglaise partout au pays », en ajoutant que les radios de la SRC « représentent une solution de rechange à celle des stations de radio commerciale. À ce titre, les réseaux (Première chaîne et Espace musique) élargissent la diversité de la programmation radiophonique disponible aux auditeurs canadiens. » Pour madame Legendre, messieurs Boulay et Tremblay, « il devient de plus en plus évident que les orientations et les décisions de la SRC, qui semblent cadrer parfaitement avec la nature des licences que le CRTC vient tout juste de lui accorder, ne permettent plus l’atteinte de ces objectifs pourtant fixés par la Loi sur la radiodiffusion. Nous nous inquiétons de cette nouvelle coupe dans les budgets des stations de radio de l’est de la province qui ne peut que réduire la qualité des émissions ».

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent compte près de 100 syndicats affiliés représentant plus de 10 000 membres, dans les secteurs public et privé, de La Pocatière jusqu’à Les Méchins. Le Conseil central Côte-Nord regroupe plus de 50 syndicats représentant quelque 5500 membres sur un territoire qui s’étend de Tadoussac à Blanc-Sablon en passant par Anticosti et Fermont. Le Conseil central de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine rassemble 4500 membres réunis dans 74 syndicats. Actuellement unis dans la lutte contre la réforme de l’assurance-emploi, les trois conseils centraux travaillent de concert pour défendre les intérêts de l’Est du Québec. Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1700 membres au Québec et à Moncton.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les conseillers juridiques de la Commission des droits de la personne interpellent le ministre de la Justice

Les conseillères et les conseillers juridiques de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) ont interpellé le ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud, alors qu’il prononçait une allocution cet après-midi devant les membres du Barreau du Québec réunis au Palais des congrès.

Les employé-es de la CDPDJ, toujours sans contrat de travail depuis l’échéance de leur convention collective en mars 2010, ont voulu dérouler une grande banderole sur laquelle on pouvait lire « De l’ensemble des avocats au service de l’État, seulement 15 d’entre eux n’ont pas droit au même traitement. Vous avez dit égalitén ? La parité. Toute la parité. », avant de se faire montrer la sortie. Par cette action d’éclat silencieuse, le personnel de la Commission souhaitait informer le ministre St-Arnaud de la situation irrégulière qui prévaut quant à la rémunération des conseillers juridiques.

Historiquement, ceux-ci ont toujours obtenu les mêmes conditions salariales que les procureurs de la Couronne, les juristes de l’État et les avocats de l’aide juridique. Depuis 2011, le gouvernement a consenti à ces derniers une augmentation salariale de 15 %. Mais l’employeur refuse aujourd’hui d’offrir le même traitement à ses conseillères et ses conseillers juridiques. « Nous avons pourtant obtenu une entente de principe en juin 2012, entente que nous avons adoptée en assemblée générale, pour apprendre en mars dernier que la Commission n’entendait plus respecter cette entente. Nous avons été très patients, mais ça suffit. Nous exigeons un règlement dans les plus brefs délais », a déclaré Jean-Sébastien Imbeault, président du syndicat. Les employé-es ont mené une première action, le 19 mai dernier, en distribuant des feuillets d’information aux membres de la Commission qui tenait une réunion de leur conseil d’administration. Les salarié-es prévoient d’autres moyens de pression si un règlement n’est pas conclu dans les prochains jours. Les représentants syndicaux ont rencontré le Conseil du trésor mardi dernier afin de faire le point sur la situation. Les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions la semaine prochaine.

Le SECDPDJ affilié à la Fédération des professionnèles de la CSN représente 150 employé-es, dont 15 conseillères et conseillers juridiques. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le comité exécutif réélu par acclamation

La centaine de délégué-es au 35e Congrès du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CSN) ont réélu par acclamation les quatre membres du comité exécutif.

Le président, Engelbert Cottenoir, est membre du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAC, la vice-présidente, Sylvie Blackburn provient du STT des CPE de la région, le secrétaire général, Pierre Morel, du STT Maxi des Galeries Lac-St-Jean et le trésorier, Guy Gingras, du STT CSSS Domaine-du-Roy. Signe de vitalité du militantisme régional, l’ensemble des huit postes au conseil syndical et des trois postes au comité de surveillance ont été comblés.

Rappelons que les délégué-es au congrès triennal, qui prendra fin demain, représentent les 16 600 membres réunis au sein de près de 165 syndicats affiliés à la CSN et provenant de différents secteurs d’activité de la région. Ils ont adopté diverses propositions visant l’amélioration des conditions de travail et de vie de leurs membres et de l’ensemble de la population. Ils se sont notamment prononcés en faveur de l’établissement d’une intervention du gouvernement du Québec structurée pour développer le secteur manufacturier et industriel québécois, dans une perspective de développement durable.

La gare de Mirabel : un exemple de ce qu’il ne faut pas faire

Un grand nombre d’organisations ayant à cœur le développement durable ainsi que la protection de la zone agricole et de sa vocation nourricière dénoncent aujourd’hui le gaspillage des terres comme tendance alarmante du développement urbain des dernières décennies. La politique de souveraineté alimentaire annoncée récemment par le gouvernement devra y mettre fin, demandent les groupes.

Le dossier du projet de gare dans la municipalité de Mirabel est une démonstration éloquente de cette tendance. Rappelons, en effet, que Mirabel et l’Agence métropolitaine de transport (AMT) ont tenté, à deux reprises, ces dernières années, d’obtenir l’approbation d’implanter une gare de train de banlieue sur des terres agricoles de très grande qualité dans la municipalité de Mirabel. À deux reprises, la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a rejeté cette demande. Or, les promoteurs se réfugient aujourd’hui derrière l’article 105[1] de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (LPTAA) leur permettant d’aller de l’avant avec le projet en vertu d’un droit acquis.

« Installer une gare en pleine zone agricole, en utilisant, à mauvais escient, une disposition légale traitant d’aqueducs et d’égouts ne fait aucun sens et fait montre d’un manque flagrant de vision. Pourtant, en utilisant un terrain disponible en zone blanche au milieu de la zone habitée, l’occasion serait belle pour Mirabel de miser sur la réalisation d’un TOD (Transit Oriented Development), comme l’encourage le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) », a déclaré le président général de l’Union des producteurs agricoles, M. Marcel Groleau, rappelant que les TOD sont des quartiers déployés autour des stations de transport en commun métropolitain (stations de métro, gares d’autobus et de train, etc.). M. Groleau a aussi précisé que ce cas s’inscrit dans un contexte où la pression de l’urbanisation sur la zone agricole dans les régions métropolitaines du Québec est forte et menace son intégrité, elle qui ne compte que pour 2 % du territoire québécois (comparativement à 58 % en France et 45 % aux États-Unis).

« Alors que le PMAD a dégagé un fort consensus quant à la protection du patrimoine agricole, il est inadmissible de songer encore à construire au milieu de terres cultivables lorsqu’on peut faire autrement. Rappelons qu’entre 2007 et 2009 seulement, sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal, la zone agricole a perdu 826 hectares, soit l’équivalent de 1530 terrains de football », a ajouté M. André Bourassa, président de l’Ordre des architectes du Québec.

Selon Vivre en Ville, regroupement québécois pour les développements urbain, rural et villageois viable, il faut absolument cesser de voir la zone verte comme un territoire en attente d’urbanisation. « Les pressions d’urbanisation qui s’exercent sur la zone agricole s’intensifient d’année en année. Ces pressions sont devenues telles qu’elles justifient pleinement le renforcement de la LPTAA, comme le souligne la nouvelle politique de souveraineté alimentaire québécoise déposée récemment », a indiqué M. Alexandre Turgeon, président exécutif de Vivre en Ville.

« Conserver les terres agricoles de la région de Montréal fait largement consensus, comme en témoignent de nombreuses consultations ces dernières années, ainsi que l’inclusion de ce principe fondamental dans le PMAD de la CMM. Ne pas protéger la zone agricole, c’est condamner à l’échec la création d’une éventuelle ceinture verte digne de ce nom », a indiqué M. Christian Simard, directeur général de Nature Québec. « Nous continuons de défendre le principe selon lequel la zone agricole, tout comme les boisés, les milieux humides et aquatiques, est une partie intégrante de la ceinture verte que nous souhaitons voir apparaître sur le territoire de la CMM. Le cas de Mirabel est un test important de la crédibilité des engagements de la région », a continué M. Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki.

Soulignons que les organisations suivantes appuient la sortie d’aujourd’hui : l’Association québécoise des spécialistes en sciences du sol, la Centrale des syndicats du Québec, la Confédération des syndicats nationaux, la Fédération de la relève agricole du Québec, La Coop fédérée, l’Ordre des agronomes du Québec et le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement.

——————————- [1] Une personne peut, sans l’autorisation de la Commission, aliéner, lotir et utiliser à une fin autre que l’agriculture un lot qui, après la date à laquelle les dispositions de la présente loi visant à exiger une autorisation de la commission lui ont été rendues applicables, est ou devient adjacent à un chemin public où les services d’aqueduc et d’égout sanitaire sont déjà autorisés par un règlement municipal adopté avant cette date et approuvé conformément à la Loi.

Pour Partenaires pour un Québec français, une fois cette étape franchie, il faudra débattre des amendements à apporter

Partenaire pour un Québec français (PQF) se réjouit de constater qu’une étape supplémentaire vient d’être franchie, car elle considère que le projet de loi 14, avec certaines modifications, va dans la bonne direction. PQF invite la ministre à la prudence afin ne pas édulcorer davantage cette nouvelle politique linguistique qui survient plus de 35 ans après l’adoption de la Charte de la langue française.

PQF réitère l’importance des mesures entourant la langue de travail notamment, celles concernant les petites entreprises. Par contre, Partenaires pour un Québec français demande à nouveau de retirer l’article 42 du projet de loi qui affaiblit les comités de francisation, les rend négociables, et même, ouvre la porte à leur élimination. Les comités de francisation sont un outil essentiel à la francisation des milieux de travail et l’implication des travailleuses et des travailleurs ne doit pas être remise en cause. La coalition demande aussi que les services publics offerts dans les ministères et organismes soient exclusivement livrés en français. Les partenaires estiment suffisantes les exceptions déjà prévues dans la Charte envers les institutions anglophones dans les secteurs de la justice, de la santé, de l’éducation, des relations extérieures et du tourisme. De plus, PQF invite les partis à bonifier le projet de loi avec les diverses recommandations de la plateforme de PQF (http://languedutravail.org/PQF).

Rôle des partis d’opposition

PQF demande aux partis d’opposition de laisser tomber leur partisannerie et d’agir au nom des intérêts supérieurs du Québec. La question linguistique doit passer au-delà les frontières idéologiques et politiques. Puisque libéraux et caquistes n’ont pas nié les bienfaits du fait français au Québec, c’est sur cette base qu’ils doivent faire preuve de coopération et de collaboration dans ce dossier, tout en proposant, s’ils le jugent à propos, des amendements qui vont dans le sens de sa promotion et de sa préservation.

Partenaires pour un Québec français

Conscientes depuis quelques années de la fragilisation linguistique dans plusieurs secteurs d’activité au Québec, plusieurs organisations se sont concertées pour identifier les actions prioritaires à entreprendre pour inverser la tendance. C’est ainsi que le 19 novembre dernier, Partenaires pour un Québec français (PQF) dévoilait sa plateforme. La coalition représente plus d’un million de travailleurs québécois à travers les membres des partenaires que sont la FTQ, la CSN, la CSQ, le SFPQ, la FAE, et l’UDA. Sont aussi partenaires le Mouvement Québec français, le Mouvement national des Québécoises et Québécois et la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.

Un homme de courage et de conviction

« Henry Morgentaler fut un homme de courage et de conviction et un pilier fondamental dans la lutte pour l’obtention du droit à l’avortement pour les femmes. Nous sommes reconnaissantes de tout ce qu’il a fait pour cette cause », de déclarer la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.

À une époque où il était criminel de faire des avortements, il n’a pas craint de maintenir des services d’avortement pour les femmes et d’être emprisonné. Comme médecin, il a toujours fait face à la réalité. « Il était prochoix, parce qu’il refusait de voir des femmes mourir après avoir subi des avortements dans des conditions déplorables. Il était prochoix aussi parce qu’il a toujours cru qu’il revenait aux femmes de disposer de leur corps. La bataille, il l’a menée avec nous, jusqu’au bout », d’affirmer Denise Boucher. Rappelons qu’en 1988, la Cour suprême du Canada a rendu une décision historique en acquittant Henry Morgentaler, un médecin alors accusé de pratiquer des avortements illégaux.

Malheureusement, encore aujourd’hui, au moment de son décès, nous ne pouvons prendre ce droit pour acquis, notamment avec le gouvernement conservateur qui par toutes sortes de chemin tentent de nous faire reculer sur cette question.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des avancées intéressantes

Pour la CSN, le projet de loi sur les mines, présenté aujourd’hui par la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, comporte des avancées intéressantes, notamment en introduisant des mesures permettant de favoriser la transformation de nos ressources naturelles au Québec plutôt que de simplement les exporter. « Nous avons toujours cru qu’il fallait soutenir la transformation de nos ressources afin de maximiser non seulement les retombées économiques, mais aussi d’augmenter les emplois de qualité sur l’ensemble du territoire québécois. Se réapproprier nos ressources ne peut qu’être un projet mobilisateur pour l’ensemble des acteurs », de soutenir le trésorier de la CSN, Pierre Patry.

La CSN apprécie aussi favorablement les pouvoirs dévolus dorénavant aux municipalités et au BAPE. Celui-ci aura à évaluer chacun des projets de développement minier avant d’obtenir les autorisations nécessaires à l’exploitation de chacun des sites. Toutefois, les représentants de la CSN souhaitent que des règles claires soient précisées afin d’encadrer les travaux des municipalités dans cette prise de décision. De même, concernant le comité de suivi environnemental et de maximisation des retombées économiques, la CSN considère que des représentants des travailleuses et des travailleurs devraient y siéger.

L’obligation faite aux entreprises de garantir financièrement la restauration des sites est également une très bonne nouvelle. « Le choix de contraindre les minières à prévoir 100 % des coûts de restauration des sites avant même que l’exploitation de ceux-ci soit amorcée s’inscrit aussi tout à fait dans la perspective de nos revendications. Il est effectivement temps que l’on mette fin au développement sauvage de nos ressources et des territoires », d’affirmer Pierre Patry.

Par ailleurs, la CSN aurait souhaité que le projet de loi accorde plus de droits aux communautés, notamment aux communautés autochtones. « Le projet de loi prévoit strictement la consultation de ces dernières, alors que nous croyons qu’il devrait prévoir leur consentement libre et éclairé », de préciser Pierre Patry.

Finalement, la centrale demande à l’ensemble des parlementaires de procéder à l’étude de ce projet avec diligence et en dehors de toute partisannerie. Il en va de l’intérêt de toutes les Québécoises et de tous les Québécois.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les paramédics CSN se font entendre devant l’Assemblée nationale

Dans la foulée des actions de visibilité déclenchées depuis quelques semaines pour faire débloquer leur négociation, les ambulanciers-paramédics haussent le ton. Ils manifestent aujourd’hui d’une manière originale devant l’Assemblée nationale, et ce, dès 14 h. À moins de quatre jours du déclenchement d’une grève illimitée, prévue le 24 décembre, les 2500 paramédics membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) souhaitent toujours conclure une entente satisfaisante, leur convention collective étant échue depuis mars 2010.

Une manifestation originale
Dans un esprit de camaraderie, les paramédics tiennent une joute de hockey-bottine, question de remplacer symboliquement les hockeyeurs de la Ligue nationale toujours absents de la glace. Bien qu’il s’agisse d’une mise en scène plutôt débonnaire, les paramédics n’en sont pas moins très sérieux dans leurs efforts pour obtenir du ministère de la Santé et des Services sociaux et des associations patronales des ouvertures et des mandats sur les matières actuellement sur la table.

Ayant rejeté à 71 % une entente de principe à l’automne 2012, les paramédics sont toujours à la recherche d’une entente satisfaisante. Leurs demandes portent sur une meilleure reconnaissance professionnelle, comme cela a été le cas pour la presque totalité des catégories d’emploi professionnel. Il exigent ainsi une réduction du nombre d’échelons salariaux, une bonification de leur régime de retraite, l’amélioration de la période d’essai et la fin des frais de caserne imposés par certains employeurs en région.

Obtenir un règlement avant Noël !
Pour l’un des porte-parole du comité national de négociation du secteur préhospitalier FSSS-CSN, Martin Jobin, « les paramédics sont exaspérés par l’absence de réponse concrète à leurs demandes. Il faut régler la convention collective avant Noël. Ce que nous demandons est une simple question de reconnaissance professionnelle et sociale, comme cela a été le cas dans d’autres secteurs comme la santé et les services sociaux. »

Depuis la fin novembre, les paramédics ont mis en branle une série de moyens de pression à caractère administratif, en refusant d’encadrer des stagiaires en soins préhospitaliers d’urgence et en cessant de raccompagner le personnel œuvrant à titre d’escorte médicale. Puis, ils ont tenu différentes manifestations dans plusieurs régions du Québec, dont l’Abitibi,le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Québec et Montréal. Par ailleurs, tout a été mis en place pour exercer la grève, dont la négociation de la liste des services essentiels pour l’ensemble des localités desservies. En tout temps, les services à la population seront maintenus, et même rehaussés.

À propos
Les paramédics membres de la CSN, au nombre de 2500, sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les associations patronales depuis février 2011. Ils sont représentés par la FSSS-CSN qui regroupe notamment 60 % de tous les paramédics au Québec. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches compte environ 40 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.

Une décision satisfaisante pour la CSN

C’est avec grande satisfaction que la CSN accueille la décision de l’arbitre, Me Mario Létourneau, ordonnant le rétablissement du service du Centre d’approbation de service (CAS) ainsi que le replacement des salariés du CAS de l’entreprise Nordia à Sherbrooke. Nordia est une entreprise de centres d’appels affiliée à Bell Canada. En vertu de l’article 59 du Code du travail, qui stipule le maintien des conditions de travail à compter du dépôt d’une requête en accréditation, Me Létourneau ordonne à Nordia  «…de rétablir au plus tard le 30 janvier 2013 le service CAS à Sherbrooke dans l’état où il était à la date du dépôt de la requête en accréditation du Syndicat […] de replacer les salariés du CAS visés là où ils étaient avant la réorganisation décidée en décembre 2011 avec les conditions de travail qui prévalaient alors. » Pour Jean Lacharité, vice-président de la CSN, il s’agit d’une victoire importante : « Cette décision vient rappeler le droit des travailleurs et des travailleuses de choisir de se syndiquer sans crainte de représailles. On le sait, toutes les excuses sont bonnes afin de freiner les efforts de syndicalisation des employé-es, alors qu’ils sont légitimés de le faire. »

Historique
En octobre 2011, la CSN a déposait une requête en accréditation pour syndiquer les salarié-es œuvrant au Centre d’approbation de service (CAS). Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre d’approbation de Nordia – CSN a été accrédité le 22 novembre 2011 par la Commission des relations du travail. Quelques jours plus tard, soit le 9 décembre 2011, l’employeur avisait tous les salariés du département que le CAS devait être « réorganisé » et qu’il serait déménagé à Kitchener en Ontario. Nordia justifiait alors sa décision par des difficultés de recrutement d’agents bilingues à Sherbrooke et par la hausse importante des appels pour les autres départements de cette même ville en 2012. Le Syndicat contestait cette décision de l’employeur par voie de grief le 13 décembre 2011. Le Syndicat soutenait essentiellement que Nordia avait illégalement modifié les conditions de travail de ses membres.

À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL) dénonce les compressions budgétaires rétroactives imposées aux universités

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL), qui représente des professionnels de l’enseignement universitaire contractuels et non permanents, tient à exprimer sa préoccupation face aux impacts néfastes qu’entraîneront inévitablement les compressions budgétaires récemment annoncées par l’actuel gouvernement du Québec. À l’Université Laval, ces compressions pour l’année financière se terminant le 30 avril 2013 se chiffrent à 21 millions $.

Les chargés de cours constituent en effet un corps d’emploi particulièrement vulnérable lorsque les autorités gouvernementales prennent la décision de diminuer les ressources financières des institutions d’enseignement supérieur. Parmi tous les travailleurs des établissements universitaires, ils peuvent être commodément désignés comme cibles privilégiées de « coupures d’ajustement » que ne manqueront pas de réclamer les administrateurs.

Les conséquences de ces coupures ne peuvent être que désastreuses, tant pour les étudiants que pour les chargés de cours. La diminution du choix de cours dans des programmes déjà touchés par de précédentes compressions, le gonflement de la taille des groupes dans les cours, l’augmentation de la tâche d’enseignement pour des enseignants déjà surchargés seront les premiers contrecoups de ces mesures et affecteront la qualité de la formation universitaire.

Les dangers sont trop grands et trop réels pour garder le silence. Les chargés de cours de l’Université Laval se joignent ainsi aux associations étudiantes, aux différents syndicats de personnel de soutien, administratif ou enseignant ainsi qu’aux administrations universitaires pour dénoncer une décision gouvernementale déraisonnable, tout particulièrement en cette période de réflexion et de concertation sur l’avenir des universités québécoise.

Nous maintenons nos positions concernant le mal financement chronique des universités québécoises, notamment en ce qui concerne l’utilisation des budgets de fonctionnement, les dérives d’une gouvernance néo-libéraliste et le versement de « primes de marché » ou autre « supplément administratif » aux doyens et aux vice-recteurs auxquels nous nous opposons. Nous n’avons cependant jamais pensé que nos universités étaient trop financées. Les compressions budgétaires annoncées au nom d’un hypothétique « sur-financement » des universités sont en contradiction totale avec les besoins réels de l’enseignement supérieur québécois. Elles ne peuvent être que sources de conflits et causer des entraves à toutes tentatives de solutions réalistes.

En négociation depuis bientôt deux ans, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval appréhende les conséquences de ces compressions rétroactives et inattendues. Elles peuvent trop facilement servir de prétextes à l’administration de l’Université Laval pour refuser de nous accorder un rattrapage salarial de 16% sur quatre ans, nécessaire pour nous placer au même niveau de traitement salarial que les chargés de cours des autres universités québécoises.

Si le ministre de l’Enseignement supérieur avait voulu jeter de l’huile sur le feu, il ne pouvait pas faire mieux. Nous l’appelons à faire preuve de plus de discernement en suspendant ces compressions inopportunes et en donnant libre cours aux processus qui permettront au Sommet de se dérouler dans la sérénité.

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval regroupe 1 905 chargés de cours en lien d’emploi, dont 978 sont sous contrat pour la session d’automne 2012. En moyenne, les chargées et chargés de cours de l’Université Laval donnent plus du tiers des cours au 1er cycle.

Les travailleuses et les travailleurs de la catégorie 2 du CHU de Québec choisissent la CSN

Ce matin, à l’hôpital du Saint-Sacrement, la Commission des relations de travail (CRT) a dévoilé le résultat du vote à l’issue duquel 5109 travailleuses et travailleurs ont fait leur choix entre la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ).

« Nous sommes heureux du résultat de cet important vote imposé par la Loi 30, à la suite de la fusion des cinq centres hospitaliers de Québec. Pour la CSN, il s’agit d’un gain pour les membres de la catégorie 2 à l’issue de la campagne qui aura duré plus de trois mois. La supériorité de notre organisation locale ayant été reconnue par la majorité, nous représenterons désormais près de 3000 membres avec qui nous allons travailler pour que nos milieux de travail offrent de bonnes conditions favorisant un service hors pair à toute la population », de préciser Michel Mongrain, président du STT du CHU de Québec-CSN. Malgré ce gain dans la catégorie 2 (membres du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers), la CSN n’a toutefois pas remporté le vote dans la catégorie 3 qui compte 2082 membres du personnel de bureau, techniciens et professionnels de l’administration.

Seul les salarié-es de la seconde catégorie se sont majoritairement prononcés en faveur de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN (FSSS-CSN) par le biais d’un scrutin postal tenu entre le 9 novembre et le 12 décembre.

« Pour la FSSS-CSN, le résultat de ce vote confirme l’importante place de notre fédération dans le secteur de la santé et des services sociaux. Nous étions déjà l’organisation la plus représentative qui offre les meilleurs services, ce qui explique, en grande partie, le choix exprimé par les travailleuses et les travailleurs de la catégorie 2. Afin d’améliorer leurs conditions de travail et, du même coup, la qualité des services dispensés à la population, nous préparons déjà la prochaine ronde de négociations dans le secteur public. Que ce soit dans ce cadre ou sur le terrain, nos nouveaux membres seront à même de constater qu’ils ont fait le bon choix », de souligner Guy Laurion, vice-président de la catégorie 2.

« Au nom du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN (CCQCA), je tiens à souhaiter la bienvenue à tous les membres de la catégorie 2 qui viennent tout juste de joindre la CSN, tout en soulignant que nous sommes fiers de les compter parmi nous. Lors de la campagne, les travailleuses et les travailleurs des établissements ciblés par ce vote ont été à même de constater l’importance de nos organisations et ont donc choisi leur allégeance en ce sens. C’est d’ailleurs avec enthousiasme que nous travaillerons avec les membres du syndicat pour que les milieux de travail soient plus respectueux des femmes et des hommes qui dispensent les soins et les services à la population au quotidien », de déclarer Ann Gingras, présidente du CCQCA.

« La CSN est fière des résultats du scrutin dans les cinq centre hospitaliers de Québec et ses constituantes. Au nom du comité exécutif de la CSN, nous désirons saluer chaleureusement la venue de nouvelles travailleuses et de nouveaux travailleurs au sein de notre confédération. Nous leur garantissons toute notre solidarité, tout notre appui et nous les remercions de leur confiance. Nous leur assurons notre support indéfectible, notre respect de leur autonomie et notre soutien autant dans les décisions qui seront prises conformément à leurs intérêts, que dans leurs efforts pour améliorer leurs conditions de travail », d’assurer de concert Denise Boucher et Jean Lacharité, respectivement vice-présidente et vice-président de la CSN.

La CSN se dote d’une politique industrielle

Les quelque 200 délégué-es présents au conseil confédéral de la CSN ont adopté la politique industrielle qui sera mise en avant par la centrale syndicale. Celle-ci s’intitule Avenir du secteur manufacturier et industriel québécois : Pour une intervention structurée et un développement durable. Elle contient une dizaine de propositions englobant l’ensemble de la problématique, du rôle de l’État aux conditions permettant l’exploitation et la transformation des ressources, en passant par le développement durable. Elle est le fruit des travaux menés conjointement avec la Fédération de l’industrie manufacturière et la Fédération du commerce sur l’avenir du domaine manufacturier dans notre société.

Les secteurs visés par cette politique touchent la transformation alimentaire, les mines et les transformations métalliques, l’industrie du bois, du papier et de la forêt, l’aluminium, l’industrie chimique et celle des plastiques. « Avec ces secteurs, nous misons sur notre expertise et sur nos ressources naturelles, tout en insistant sur la nécessité de développer de nouveaux produits de pointe », d’expliquer la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque.

« C’est par dizaines de milliers que l’on compte les pertes d’emplois dans ce secteur et les causes en sont nombreuses. En une décennie, environ 160 000 emplois ont été éliminés, de rappeler Francine Lévesque. Contrairement à d’autres qui pensent que ce secteur ne peut que décliner, la CSN fait, elle, le pari qu’il est possible, voire nécessaire, de développer une économie nationale forte et diversifiée, dans laquelle le secteur manufacturier jouera un rôle important, avec des retombées dans toutes les régions du Québec. Pour y parvenir, il nous faut minimalement s’assurer de deux choses : bien cibler les secteurs que l’on veut développer et obtenir le soutien concret de l’État. »

Un secteur manufacturier robuste
Selon la CSN, une société moderne ne peut prospérer sans un robuste secteur manufacturier. C’est une industrie structurante pour toute notre économie. « Exporter nos produits a toujours été une marque de commerce de notre économie, pas exporter nos emplois ! d’affirmer la vice-présidente. Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, nous interpellerons notamment les gouvernements fédéral et provincial pour promouvoir auprès d’eux notre vision du développement industriel. »

Un dialogue social actif
La première proposition contenue dans cette politique vise à ce que le gouvernement du Québec se dote d’un cadre institutionnel pour permettre un dialogue social actif. Les partenaires socio-économiques, dont les syndicats, pourraient y échanger en continu sur tous les aspects de la politique économique et sociale, notamment sur la politique industrielle.

Au ministre Réjean Hébert de tracer une ligne claire

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ et la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui représentent plus de 200 000 travailleuses et travailleurs du réseau public, réclament du ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, qu’il donne des indications claires aux établissements de santé à l’égard des multiples projets de réorganisation dans les soins à domicile.

En effet, loin de réévaluer leur démarche et critiqués de toutes parts, plusieurs CSSS au Québec poursuivent activement des projets dits d’« optimisation des soins à domicile ». Concrètement, ceux-ci consistent à imposer aux professionnel-les travaillant sur le terrain des méthodes de travail et d’évaluation qui ne sont pas adaptées à la réalité des services humains qu’ils dispensent. Ces changements organisationnels ont un impact négatif sur la qualité de vie et sur la satisfaction au travail des salarié-es et nient également leur autonomie professionnelle.

En outre, si quelques CSSS brandissent des résultats démontrant que le personnel voit plus de patients, de nombreux intervenants et de nombreuses intervenantes déplorent la déshumanisation des services et, par conséquent, une diminution de la qualité. Enfin, les syndicats croient que ces ressources financières seraient plus profitables si elles étaient investies dans les services aux citoyennes et aux citoyens plutôt que dans de lucratifs contrats, souvent octroyés de gré à gré, à des entreprises externes pour former des cadres aux méthodes de contrôle de l’emploi du temps des salarié-es.

Le ministre interpellé
Ainsi, l’APTS, la FIQ et la CSN demandent au ministre Réjean Hébert de faire connaître sans tarder les conclusions du bilan qu’il a demandé à chaque CSSS sur ce type de contrats. Par ailleurs, les organisations syndicales l’enjoignent de donner aux CSSS la directive claire de procéder à de véritables travaux d’organisation du travail, dans lesquels les travailleuses et les travailleurs et leurs syndicats joueront un rôle central, dans le but d’améliorer l’accessibilité aux soins à domicile. Le ministre a déjà indiqué que selon lui, les interventions de consultants en management comme Proaction ne sont pas des démarches d’organisation du travail. D’ailleurs, les trois organisations syndicales ont chacune conclu des ententes avec le ministère portant sur l’organisation du travail, dans leurs conventions collectives respectives, afin de baliser d’authentiques démarches en ce sens. Celles-ci doivent nécessairement être paritaires et déboucher sur une amélioration des conditions de travail et de la satisfaction au travail ainsi qu’à l’amélioration des services.

Des solutions à proposer
« Nos membres œuvrent au quotidien sur le terrain. Des propositions pour améliorer les processus et offrir au final plus de services et de meilleure qualité, nous en avons. Nous ne comprenons pas pourquoi certains établissements persistent à nous imposer ces solutions qui ne tiennent aucunement compte des préoccupations de celles et de ceux qui tiennent les services à bout de bras. D’autres établissements ont choisi, avec succès, de miser sur de véritables travaux paritaires, associant réellement les travailleuses et les travailleurs du début à la fin de la démarche, et cela donne de bons résultats », souligne la présidente de la FIQ, Régine Laurent.

« Dans de nombreux établissements, il y a eu et il y a toujours des exercices d’organisation du travail qui se font de façon paritaire, donc avec les syndicats. Ni les CSSS ni les agences n’ont su jusqu’à maintenant nous expliquer de façon satisfaisante pourquoi ce modèle ne serait pas applicable dans les soins à domicile. Quant à nous, les Proaction et consorts ne font pas d’organisation du travail. Ils font de la formation de cadres et la contribution des salarié-es se limite à minuter leurs interventions quotidiennes : ils ne sont aucunement consultés sur ce qu’ils constatent comme problèmes et sur les solutions qu’ils privilégient », explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Ressources financières
Les syndicats se questionnent également sur l’utilisation judicieuse des fonds publics, soit plusieurs millions de dollars sur l’ensemble du territoire québécois. « Les sommes allouées à ces entreprises privées auraient été mieux investies en services directs à la population. Nous croyons fermement qu’on peut améliorer l’accessibilité aux services en travaillant concrètement à l’organisation du travail, mais ce n’est pas non plus une formule miraculeuse. Il devra aussi y avoir de l’argent frais injecté dans les soins à domicile si on souhaite vraiment atteindre nos objectifs. Le Québec est parmi les provinces qui investissent le moins dans ces soins : on ne peut pas compter que sur le dévouement du personnel pour combler ce retard », ajoute la 1re vice-présidente de l’APTS, Johanne McGurrin.

À propos
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) représente 29 000 professionnel-les, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux. La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ compte plus de 62 000 salarié-es dans les soins infirmiers et cardiorespiratoires. Quant à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), elle regroupe près de 115 000 travailleuses et travailleurs de toutes les catégories d’emploi dans le réseau public de services de santé et sociaux, réunis au sein de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

L’accessibilité aux études supérieures, une responsabilité sociale !

À quelques heures de l’ouverture de la deuxième consultation sur l’enseignement supérieur, la CSN réitère que l’accessibilité aux études supérieures est une responsabilité sociale et que tout doit être mis en œuvre pour favoriser l’égalité des chances.

Le modèle et les moyens mis en place pour accroître l’accessibilité aux études supérieures doivent être préservés et même bonifiés selon Pierre Patry, trésorier, qui présentera les orientations de la CSN sur l’accessibilité, demain à Trois-Rivières. « L’État est garant d’un système d’éducation démocratique. Au cours des cinquante dernières années, il a déployé diverses mesures qui ont fait la différence, que ce soit la création du réseau collégial gratuit, présent sur l’ensemble du territoire, l’élargissement du réseau universitaire par la présence de l’Université du Québec dans plusieurs régions, le gel des droits de scolarité et le programme d’aide financière aux études. »

La CSN revendique une pleine reconnaissance par le gouvernement de l’apport des cégeps dans le développement régional et dans la préparation aux études universitaires. « L’enseignement collégial est l’une des spécificités québécoises et la formation préuniversitaire collégiale offre, non seulement une formation générale riche et pointue, mais prépare aussi avec pertinence à la formation universitaire », soutient Pierre Patry.

Quant à la question des droits de scolarité, la CSN estime qu’on ne peut en nier l’impact sur la capacité des étudiants de poursuivre leurs études ainsi que sur la composition des cohortes, du fait qu’elle diminue le taux de participation des moins nantis. La CSN croit que le Québec doit se doter d’une politique fondée sur le principe de la gratuité scolaire à tous les ordres d’enseignement et, à défaut de pouvoir atteindre cet objectif dans l’immédiat, consentir à exclure définitivement toute augmentation à moyen et à long termes.

Fondée en 1921, la CSN regroupe trois fédérations du réseau de l’éducation, soit la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) et la Fédération des professionnèles (FP). Elle représente la majorité des personnels qui œuvrent dans les établissements d’enseignement supérieur.

La CRT accrédite un huitième établissement

Les dix employé-es du dépanneur Couche-Tard du 6331 boulevard Henri-Bourassa Est, à Montréal-Nord ont remporté une belle victoire ce matin. Leur syndicat CSN vient en effet de recevoir son accréditation de la Commission des relations du travail (CRT) à l’issue d’un vote secret tenu hier. Ils sont le huitième groupe d’employé-es de la chaîne de dépanneurs à obtenir la reconnaissance de leur syndicat.

La CRT avait ordonné le tenue d’un tel vote secret afin de confirmer que la majorité des employé-es de l’établissement souhaitent se syndiquer. Le vote s’est déroulé dans un endroit neutre dans les environs du magasin.

L’employeur a tenté d’influencer le vote en laissant planer toutes sortes de menaces en cas de syndicalisation. Les employé-es ne se sont pas laissés intimider : « Nous sommes très satisfaits de l’issue de ce vote. Nous formons un syndicat pour nous faire respecter et mettre fin à l’arbitraire par exemple en ce qui a trait aux horaires de travail. Nous considérons que notre gérant abusait de son pouvoir en nous menaçant pour des riens, en changeant nos conditions de travail au gré de ses humeurs. Ce temps-là est fini ! Nous pourrons nous soutenir les uns les autres pour nous assurer que tout le monde est traité avec respect et équité » d’expliquer une employée de ce Couche-Tard, Marie-France Chalifoux.

Ces travailleuses et ces travailleurs se réuniront prochainement pour adopter leur projet de négociation. Celle-ci pourra ensuite commencer dès le début de 2013. Les travailleuses et les travailleurs syndiqué-es des Couche-Tard réclament le respect de leurs droits, notamment ceux prévus aux normes du travail. Ils recherchent également des améliorations aux conditions de santé de sécurité au travail, des augmentations de salaire allant jusqu’à 12,80 $ l’heure, pour les préposé-es, ainsi que quatre journées de maladie payées, puisqu’ils n’en ont aucune actuellement.

Tous les employé-es de Couche-Tard qui souhaitent se syndiquer peuvent contacter la CSN de façon confidentielle au : 1 800 947-6177.

À propos La CSN représente une centaine de travailleuses et de travailleurs de Couche-Tard œuvrant dans des dépanneurs de la Montérégie, du Cœur-du-Québec, des Laurentides et de Montréal.

Le syndicat réitère l’importance de la santé et de la sécurité au travail

À la suite de l’accident de travail survenu au cours des dernières heures au mont Sainte-Anne, les membres du comité exécutif du Syndicat des employés de la station de ski Mont Sainte-Anne tiennent à souhaiter un prompt rétablissement à leur collègue grièvement blessé. Leurs pensées vont à sa famille et à ses proches en cette période difficile. Afin de ne pas nuire au bon déroulement de l’enquête menée par la Commission de la santé et de la sécurité du travail, le syndicat ne fera aucun commentaire supplémentaire à ce propos. Il tient tout de même à réitérer que la santé et la sécurité au travail constituent une priorité pour tous ses membres.

De son côté, la CSN rappelle que de tels accidents sont malheureusement encore trop nombreux. « Depuis plusieurs années, nous organisons la Semaine nationale de la santé et de la sécurité au travail, précise Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable de ce dossier. Pour nous, la prévention et l’élimination à la source des dangers sont des questions primordiales. Employeurs et syndicats doivent en faire une priorité. »

Affilié à la Fédération du commerce, le Syndicat des employés de la station de ski Mont Sainte-Anne compte 350 membres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les lock-outés de l’hôtel Maritime interpellent les dirigeants du groupe Tidan

Les salarié-es de l’hôtel Maritime, en lock-out depuis bientôt quatre mois, interpelleront aujourd’hui les dirigeants de l’entreprise Tidan à l’occasion de leur souper de Noël. À l’approche du temps des fêtes, les propriétaires de l’hôtel seront ainsi appelés à contribuer à une guignolée à l’attention des lock-outés, sans salaire depuis le 30 août dernier. Cette collecte aura lieu face au Nouvel Hôtel, aussi propriété du groupe Tidan, dès 17 h ce soir, à l’angle du boulevard René-Lévesque et de la rue Saint-Mathieu.

Malgré 23 ententes de principe obtenues par différents syndicats prenant part aux négociations coordonnées de l’hôtellerie, le groupe Tidan refuse toujours de s’entendre avec ses employé-es de l’hôtel Maritime. Les dernières offres patronales, jugées nettement insuffisantes par les syndiqué-es et comportant plus de 25 nouvelles demandes de recul des conditions de travail, ont été rejetées par ceux-ci à 97 % lors d’un vote tenu à scrutin secret le 23 novembre dernier.

Tout au long des négociations, l’employeur a multiplié les pratiques intimidantes envers les syndiqués, allant même jusqu’à violer certaines dispositions du Code du travail. Le 5 septembre dernier, un avis de licenciement collectif a été envoyé à l’ensemble des salarié-es afin de forcer un règlement. Le 24 octobre, la Commission des relations du travail réprimandait la direction de l’hôtel pour avoir utilisé des briseurs de grève malgré le conflit de travail en cours.

À ce jour, 23 syndicats du secteur de l’hôtellerie de la CSN ont obtenu des ententes de principe. Les nouvelles conventions collectives, qui viendront à échéance à l’été 2016, comportent les mêmes améliorations de conditions de travail. Des augmentations salariales de 3 % par année seront accordées au cours de cette période. Les employeurs hausseront également leur contribution au régime de retraite de 2 % du salaire gagné. Des gains importants ont aussi été obtenus sur l’ensemble des demandes communes quant à la protection des emplois. Les clauses visant à restreindre le travail des cadres ont ainsi été renforcées. D’autre part, les programmes de service réduit d’entretien ménager des chambres ne pourront avoir pour effet de diminuer le nombre d’heures travaillées par les salarié-es. Enfin, les employeurs auront dorénavant l’obligation d’afficher les postes laissés vacants, et ce, selon leurs statuts.

Au Québec, la présente ronde de négociation coordonnée regroupe 35 syndicats représentant 5500 travailleuses et travailleurs du secteur de l’hôtellerie dans les régions du Grand Montréal, de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie et de l’Outaouais. Fondée en 1921, la CSN rassemble 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.

Les profs en grève toute la semaine

Les quelque 1000 professeurs et maîtres de langue du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ–CSN) sont à nouveau en grève ce matin et pour une durée de 5 jours. À la fin de la semaine, c’est l’assemblée générale du syndicat qui décidera de la poursuite ou non de la grève.

Le 10 mars dernier après plus de 21 mois de négociation et tous les moyens déployés par le syndicat pour obtenir, entre autres, des conditions de travail équivalentes aux professeurs des autres universités québécoises, les membres du SPUQ–CSN ont considéré qu’une intensification des moyens de pression, comprenant un mandat de cinq jours de grève, était le seul moyen pour faire entendre raison à l’employeur.