L’Alliance syndicale dénonce la mauvaise foi de l’Association de la construction du Québec

L’Alliance syndicale a annoncé qu’elle déposera, lundi, des procédures judiciaires pour négociation de mauvaise foi contre l’Association de la construction du Québec et son négociateur, Dominic Proulx.

Hier soir, à la table du secteur institutionnel-commercial et industriel, l’ACQ a présenté une nouvelle offre qui nous ramène en arrière de plusieurs semaines. Dans leur proposition, les patrons ont ramené dans leurs demandes :

  • Les changements des horaires de travail;
  • L’abolition de l’horaire de 5 jours consécutifs;
  • Le temps supplémentaire.

Ces demandes avaient été échangées contre deux demandes syndicales de première importance soit l’inflation à la fin de la convention et le droit de rappel. Cela ne fait que démontrer l’attitude arrogante de la partie patronale à la table institutionnel-commercial et industriel .

« L’ACQ a menti aux négociateurs, aux médias et à la population en disant qu’ils retiraient leurs clauses sur la conciliation travail-famille. Le représentant de l’ACQ a dit qu’il allait prendre TOUS les moyens pour atteindre son but et qu’au pire il l’atteindrait par une loi spéciale  » a expliqué Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale.

« Nous sommes donc obligés de dénoncer publiquement la situation, car nous devons prendre les moyens appropriés pour défendre les intérêts de nos travailleuses et travailleurs », a conclu monsieur Trépanier.

À propos de l’Alliance syndicale
L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

 

Victoire sur toute la ligne

Hier, dans une décision rendue par l’arbitre Me Richard Bertrand, le Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (CSN) (STIP) et le Syndicat des employés de bureau et de journaux (CSN) (SEBJ) ont eu gain de cause sur toute la ligne relativement aux dispositions touchant à leur sécurité d’emploi.

« Dans la décision de plus de 40 pages rendue hier et immédiatement communiquée aux parties, Me Bertrand ordonne la réintégration de 26 employé-es, dont 10 à la rédaction et 16 dans les bureaux. Ces travailleuses et ces travailleurs avaient été licenciés illégalement en septembre 2015 », de préciser Charles Côté, président du STIP.

« Cette décision donne suite aux griefs déposés par le STIP et le SEBJ, à la suite de la réorganisation de l’entreprise en prévision de l’abandon de l’édition papier en semaine. À cette occasion, La Presse avait aboli 160 postes et la plupart de ces mises à pied avaient été réglées par un programme de départ volontaire », de souligner Constance Godin, présidente du SEBJ.

Les syndicats exigeaient le respect du droit de ces 26 employé-es permanents d’être réaffectés, tel que le prévoient nos conventions collectives. À ce sujet, dans sa décision, Me Bertrand affirme que « L’Employeur ne pouvait faire l’économie de la recherche d’une solution de recyclage, aussi compliqué que puisse se révéler l’exercice ». Me Bertrand poursuivra son implication dans le dossier « pour régler toute difficulté résultant de l’application » de sa décision et de « toute mésentente quant à la compensation devant éventuellement être offerte » aux employé-es.

Réunis à Québec, les présidents des syndicats concernés et les responsables et conseillers de la Fédération nationale des communications–CSN se réjouissent de cette décision. Plus de détails seront communiqués ultérieurement.

Source :

Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (CSN)

Syndicat des employés de bureau de journaux (CSN)

La CSN honorée

 

Dans le cadre de la soirée soulignant les 70 ans de l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICÉA), le 24 mai 2017, la CSN a été honorée tout spécialement pour l’appui qu’elle donne à cet organisme dévoué à la promotion du droit à l’apprentissage tout au long de la vie.

La vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, deuxième à partir de la gauche a reçu le prix remis à la CSN.

La CSN a toujours considéré l’éducation des adultes comme un facteur essentiel à la démocratie et à l’amélioration des conditions de vie des hommes et des femmes. En plus d’adhérer à l’ICÉA depuis 1947, la CSN décerne annuellement les bourses Fernand-Jolicoeur depuis 2003 aux militantes et militants ainsi qu’aux syndicats affiliés qui encouragent l’apprentissage continu en milieu de travail et qui sensibilisent leurs membres à cette nécessité.

Développer une culture de formation

Créé en 1947, l’ICÉA cherche à développer des outils pour contribuer à lever les obstacles à l’accessibilité des adultes aux activités de formation et à faire progresser leur participation selon différentes situations. En plus de réaliser des analyses et des réflexions portant sur le développement des connaissances dans le domaine de l’éducation des adultes et de la formation continue, l’Institut organise des rencontres, des débats ou des séminaires sur des dossiers qui touchent le droit à l’apprentissage tout au long de la vie. Il développe des projets qui visent l’expérimentation et l’innovation éducative. Certains deviennent de véritables outils de développement ou d’implantation d’une culture de formation.

L’Alliance syndicale déclenche la grève générale illimitée

Devant l’impasse qui persiste dans les négociations, l’Alliance syndicale n’a d’autre choix que de déclencher la grève générale illimitée. « Les employeurs nous demandent de sacrifier du temps avec nos familles pour être disponible au travail. Il y a des limites à ne pas dépasser et elle est atteinte », s’insurge Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale de la construction.

« La grève était le seul choix qui nous restait. Nous avons négocié jusqu’à la dernière seconde afin de tenter d’en venir à une entente. D’ailleurs, nous avons accepté à plusieurs reprises de collaborer avec la conciliatrice afin d’accepter un règlement qui évite un conflit. Malheureusement, les employeurs se sont entêtés à conserver leurs demandes déraisonnables et n’ont pas voulu accepter les propositions de la conciliatrice. Leur objectif est clair, ils veulent prolonger les négociations pour continuer à tirer profit de l’absence de rétroactivité. Ils misent sur une loi spéciale », dénonce Michel Trépanier.

C’est la deuxième grève générale illimitée dans l’industrie de la construction en quatre ans. « En 2013, les employeurs avaient mis de l’avant les mêmes demandes. La grève en 2017 ne peut pas surprendre les patrons. Les mêmes demandes, la même fermeture et la même arrogance ne pouvaient que nous amener au même résultat », s’exclame le porte-parole syndical.

Tous les secteurs de la construction sont en grève. Des piquets de grève seront installés à l’entrée de plusieurs chantiers et les travailleurs sont invités à se mobiliser pacifiquement. L’Alliance syndicale rappelle qu’il est important que toutes ces actions se fassent dans le calme et le respect.

Enfin, l’Alliance syndicale souhaite rassurer ses membres. Plusieurs travailleuses et travailleurs ont peur de se faire mettre à la porte s’ils exercent leur droit de grève. « Si vous recevez de telles menaces, contactez votre syndicat ! Le droit de grève est un droit légalement reconnu que les patrons se doivent de respecter », conclut Michel Trépanier.

À propos de l’Alliance syndicale
L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

 

 

Non au couperet d’une loi spéciale dans la construction

La CSN reproche au gouvernement libéral de laisser planer la menace d’une loi spéciale pour régler les négociations dans l’industrie de la construction.

« La partie syndicale met toutes ses énergies pour en arriver à une entente négociée avec les associations patronales, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. Il faut les laisser poursuivre leur démarche et éviter à tout prix la loi spéciale qui nie le droit à la libre négociation. »

Le président de la CSN dénonce la pratique des libéraux qui, encore une fois, se préparent à attaquer le droit à la libre négociation, comme ils l’avaient fait dans le cas du projet de loi 3 et des régimes de retraites des employé-es municipaux. « Ce que le gouvernement est en train de dire, c’est qu’il va empêcher les travailleuses et travailleurs de la construction d’exercer ce droit fondamental, qui est reconnu par la Charte des droits et libertés. On ne peut pas tolérer ça », affirme Jacques Létourneau.

Rappelons que la Cour suprême a rendu une décision dans laquelle elle réprimande le gouvernement de la Saskatchewan qui voulait restreindre le droit de grève des employé-es des services publics en santé. « C’est une décision historique dont le gouvernement du Québec a l’obligation de tenir compte », conclut le président de la CSN.

Soutien à domicile : il est grand temps d’agir !

La Confédération des syndicats nationaux participera au prochain forum sur les meilleures pratiques en soutien à domicile. La CSN milite depuis des années pour une amélioration des soins et services à domicile, un domaine où le Québec accuse un grand retard. De plus, il faut miser sur les ressources du secteur public, notamment sur les auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) qui assurent les services quotidiens et travaillent en interdisciplinarité avec tous les professionnel-les des centres intégrés. La CSN aborde ce forum, qui se tiendra jeudi et vendredi, avec ouverture et elle espère qu’il laissera véritablement place aux échanges pour que le soutien à domicile deviennent une véritable priorité collective.

« Le soutien à domicile, c’est le meilleur investissement qu’on puisse faire en santé et services sociaux. On permet davantage aux aîné-es de vieillir dans la dignité à leur domicile, l’option qu’ils privilégient largement et cela permet de diminuer la pression sur les centres d’hébergement de soins de longue durée où des milliers de Québécoises et Québécois attendent toujours une place », explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

« Pour tirer le meilleur des soins et services à domicile, il faut par ailleurs s’assurer qu’ils sont donnés par un personnel stable, bien formé et qui travaille en équipe avec tous les autres professionnel-les de la santé et des services sociaux s’occupant de ces aîné-es, ajoute Jean Lacharité. Les ASSS sont les yeux et les oreilles du réseau auprès d’eux. Nous déplorons les recours de plus en plus fréquents au secteur privé en ces matières car ces entreprises ne remplissent pas ces conditions. »

Par ailleurs, la CSN entend faire preuve de vigilance quant à de potentielles annonces du gouvernement qui auraient été décidées bien avant la tenue du forum. « On entend déjà des CISSS justifier la coupe de places en soins de longue durée par le réinvestissement de ces économies dans le soutien à domicile ! Ne soyons pas dupes ! Après des années d’une austérité budgétaire qui a fait mal partout dans le réseau, et en particulier dans les soins aux aîné-es, c’est d’argent neuf dont le réseau a besoin », rappelle Jean Lacharité.

Solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) exprime sa solidarité avec les quelque 1500 prisonniers palestiniens qui ont entamé une grève de la faim le 17 avril dernier, et appuie le rassemblement qui aura lieu cet après-midi, à 17 h 30, à la place Norman-Bethune à Montréal.

La CSN joint ainsi sa voix à celle de la Confédération syndicale internationale (CSI) et de nombreuses organisations au Québec et à travers le monde, pour exiger la levée des restrictions sur les visites familiales, une amélioration globale des conditions de détention, l’accès à des soins médicaux, la fin de l’isolement et des détentions administratives.

À l’instar de la CSI, la CSN demande aux autorités israéliennes de s’assurer que les prisonniers palestiniens soient traités avec dignité, dans le respect des normes fixées dans le droit international humanitaire.

Alors que le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, sera au même moment en Israël pour renforcer les liens de coopération économique, la CSN considère qu’il est de son devoir d’intercéder en faveur des prisonniers palestiniens et d’intervenir auprès du gouvernement israélien dans le sens de la résolution portant sur la reconnaissance de l’État de Palestine adoptée par l’Assemblée nationale en décembre 2014.

Au cours des dernières décennies, la CSN a maintenu un front de solidarité avec le peuple palestinien et réclame plus particulièrement la fin de l’occupation militaire illégale des territoires palestiniens et le démantèlement des colonies de peuplement illégales en vertu du droit international. La CSN s’est jointe en 2015 à la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions visant Israël, une campagne pacifiste et légitime qui exige le respect par Israël du droit international et des droits des Palestiniennes et Palestiniens.

Mettre fin au statu quo oui, mais pas pour faire entrer le loup dans la bergerie

Ce matin se tenait un colloque qui, profitant des difficultés du réseau public de santé et de services sociaux, prône une plus grande place du  privé dans la prestation des soins à la population. Si la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est d’accord pour mettre un terme au statu quo dans le réseau, c’est pour privilégier des solutions audacieuses qui permettraient d’améliorer l’accès aux soins dans le secteur public.

Une démarche ayant pour objectif de légitimer l’accentuation du privé dans la prestation de soins

C’est ce matin que le Pôle santé des HEC dévoilait les résultats d’une étude menée ces derniers mois. Celle-ci pointe vers une accentuation de la place du privé en santé. Si l’analyse permet de mettre le doigt sur plusieurs problèmes vécus par les patientes et patients, les solutions qui ressortent majoritairement cachent mal le biais en faveur du privé en santé. Rappelons que l’étude était notamment financée par la Fédération des chambres de commerce du Québec, La Capitale assurance et TELUS Santé, des groupes ayant des intérêts financiers dans le secteur de la santé.

Un sondage CROP, réalisé dans le cadre de cette étude, illustre les préoccupations de la population quant à l’accès aux soins de santé et de services sociaux. Ces données démontrent qu’il y a urgence d’agir sur cette question. Mais la recherche conclut à tort, selon la CSN, que les solutions se trouvent dans une plus grande place du privé et dans la responsabilisation individuelle des patientes et patients. Le privé a pris une place importante dans les dernières années, sans que cela ne se traduise par une amélioration de l’accès aux services. Et l’idée de responsabiliser les patients laisse dans l’angle mort les inégalités socio-économiques à l’origine de nombreux problèmes de santé. Il faut noter que des éléments de l’étude sont à retenir. Que l’on pense par exemple aux lacunes dans le partage de l’information dans le réseau ou encore à la place grandissante qu’il faudrait accorder à la prévention dans notre réseau.

« Nous sommes sur toutes les tribunes pour dénoncer les problèmes du réseau. L’accès aux soins est déficient depuis trop longtemps et les gouvernements n’ont rien fait pour améliorer les choses. Ce n’est pas les coupes des dernières années ni la réforme Barrette qui assureront un meilleur accès, on s’en rend bien compte. Le signal est clair, les gens sont tannés d’attendre. Mettons en place les solutions publiques garantissant l’accès aux soins », lance Nancy Corriveau, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

Mettre un terme au statu quo

Loin d’être en faveur du statu quo qui conduit actuellement à une croissance du privé en santé, la CSN et ses fédérations proposent plusieurs alternatives. Deux Rendez-vous nationaux qui se sont tenus récemment ont permis d’établir les défis prioritaires et les solutions à préconiser pour améliorer l’accès aux soins. Si les solutions sont connues, leur application se fait toujours attendre. Réviser le mode de rémunération des médecins permettrait notamment de dégager des sommes pour investir dans la première ligne. En instaurant un régime d’assurance médicaments entièrement public, l’État québécois économiserait plus d’un milliard de dollars qui pourraient servir à soigner la population. C’est sur ces questions qu’il convient d’agir en priorité pour la CSN.

« Ça fait des années qu’on éteint le monde qui donne des soins au quotidien. Ils tombent au combat comme jamais. De son côté, la population s’y retrouve de moins en moins dans un réseau qui est plus compliqué à comprendre depuis la réforme Barrette. Si on commençait par mettre les conditions favorables pour que le personnel puisse soigner la population, ça serait un bon début. Le réseau de la santé appartient à tous les Québécois et Québécoises, pas à ceux qui veulent faire une piasse sur la maladie et sur ceux qui le gèrent comme si c’était une business », lance Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

«  Le problème avec cette étude, c’est que la démarche a tout d’une prophétie auto-réalisatrice. On laisse le réseau public dépérir pendant des années, pour après s’exclamer que la population est prête à plus de privé en santé ! Ce que la population veut, c’est l’accès aux services dont elle a besoin ! Cessons d’entretenir le privé ! Concentrons nos énergies à améliorer le public et la population choisira le public, j’en suis certain », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

L’Alliance syndicale appuie les sinistrés des inondations

Alors qu’elle a annoncé une grève dans l’industrie de la construction le 24 mai prochain s’il n’y avait pas d’entente pour le renouvellement des conventions collectives, l’Alliance syndicale tient à rassurer les sinistrés affectés par les inondations. Les syndicats de la construction ont décidé que les travaux en cours sur des résidences dans les zones inondées pourront se poursuivre après le 24 mai, et ce, même en cas de déclenchement d’une grève générale illimitée.

« Nous considérons que ces travaux sont essentiels afin de permettre aux familles affectées par ce terrible drame de réintégrer leur domicile dans les plus brefs délais. Nous allons permettre à ces travaux de se poursuivre. Nous tenons à l’annoncer aujourd’hui afin d’éviter un stress inutile à ces gens », a indiqué Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Des milliers de bénévoles disponibles
L’Alliance souhaite favoriser le bénévolat de ses membres dans les corvées de nettoyage dans toutes les régions affectées. Une invitation sera envoyée aux travailleuses et travailleurs afin qu’ils participent, avec leurs familles, aux efforts qui seront faits durant la fin de semaine prochaine.

En cas de grève, l’Alliance incitera et mobilisera ses membres afin qu’ils effectuent du bénévolat auprès des sinistrés. « Les travailleurs de la construction sont des gens de cœur. La bataille que nous menons pour la conciliation travail-famille ne doit pas affecter les sinistrés. Nous espérons encore une entente négociée, mais nous tenons à faire savoir que, s’il y a grève, les travailleuses et les travailleurs seront à pied d’œuvre bénévolement pour accélérer le rétablissement de la situation dans les zones inondées », a conclu Michel Trépanier.

L’Alliance syndicale est entrée en communication avec le Centre national de coordination gouvernementale (CNCG) de la sécurité civile afin de s’assurer que les municipalités soient avisées de cette proposition de support. Les villes désirant bénéficier de cette main-d’œuvre sont invitées à communiquer leurs besoins directement au 514-377-1102 ou par courriel au victor@flanaganrp.com.

À propos de l’Alliance syndicale
L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

Les États généraux de l’enseignement supérieur débutent aujourd’hui

Près de 25 organisations professionnelles, syndicales et étudiantes invitent toutes les personnes préoccupées par l’éducation au Québec à participer au premier rendez-vous des États généraux de l’enseignement supérieur qui se déroule du 18 au 20 mai 2017 à l’Université Laval, à Québec.

Seront à l’ordre du jour, dans le but d’inciter les pouvoirs politiques à faire de l’éducation une priorité nationale, les enjeux de la gratuité, de l’aide financière aux étudiantes et étudiants, de la marchandisation de l’éducation, de l’assurance qualité, du financement, de la gouvernance, de la formation continue, de l’accessibilité et de la recherche.

Plus de 400 personnes ont déjà répondu à l’appel lancé par le collectif. Soixante-dix panélistes dont Martine Desjardins, Pierre Doray, Hind Fazazi, Ethel Groffier, Éric Martin et Michel Seymour lanceront les discussions. La réflexion débutera par une table ronde animée par la journaliste et féministe Francine Pelletier et se poursuivra avec trois grandes conférences thématiques et quatorze ateliers sur différents défis et enjeux.

Une alliance devenue nécessaire

« Nous avons mis beaucoup d’énergie à renforcer les liens entre les groupes et les organisations qui réclament des changements dans la manière de financer, d’administrer et de développer le réseau québécois de l’enseignement supérieur et nous allons continuer à y travailler. Nous espérons que cet exercice nous permettra de développer une vision commune qui saura s’opposer à l’actuelle empreinte d’une logique marchande » soutient Véronique de Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) .

Selon les organisateurs, réinvestir comme l’a fait dernièrement le gouvernement n’est pas tout. Après des années d’austérité et de compressions budgétaires, il faut dresser un bilan du fonctionnement et des missions des réseaux collégial et universitaire québécois. Pour Mario Beauchemin, 3e vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), « face à la concurrence entre les établissements d’enseignement supérieur et les problèmes du mode de financement, les organisations ont senti la nécessité de s’allier, comme en témoignent ces États généraux sur l’enseignement supérieur et les alliances antérieures pour la sauvegarde de l’accessibilité à l’enseignement collégial en régions et pour le réinvestissement dans les universités ». 

Améliorer les conditions d’études

Il est impossible cependant de parler d’enseignement supérieur sans parler d’accessibilité. Historiquement, c’est une question qui préoccupe particulièrement les étudiantes et les étudiants. Selon Simon Telles, président de l’Union étudiante du Québec (UEQ), il y a lieu de s’interroger sur les mesures existantes : « Peut-on réellement parler d’accessibilité sans discrimination liée au sexe, à l’origine sociale ou culturelle et au territoire? Est-ce que le régime fiscal et le régime actuel d’aide financière aux études (AFE) sont suffisants pour atteindre l’égalité des chances? »

Pour Rose-Crevier Dagenais, présidente à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), ce sera aussi l’occasion d’aborder la question des violences à caractères sexuels et de la santé mentale. « Nous désirons aborder le cas de campagnes qui sont menées afin de changer de façon durable des comportements ».

… et de la recherche

De son côté, Claude Fortin, vice-présidente de la Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), souhaite que les discussions puissent contribuer à améliorer les conditions de réalisation de la recherche. « Il y a actuellement une iniquité dans les conditions de la recherche en enseignement supérieur. L’intégrité de la science et la liberté académique sont fragilisées. Il est temps d’y voir » conclut-elle.

Initié à l’automne 2013, cet événement se veut une réplique aux orientations du gouvernement et des administrations. Les organisateurs feront un bilan en juin prochain et envisagent de tenir un second rendez-vous en 2018 afin de garantir le sain essor du réseau de l’enseignement supérieur à la veille des élections provinciales.

À propos

Les partenaires des États généraux de l’enseignement supérieur sont :

Association des Étudiantes et des Étudiants de Laval inscrits aux Études supérieures (ÆLIÉS), Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Fédération des professionnèles (FP-CSN), Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), Fondation Paul Gérin-Lajoie, Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA), Nouveaux cahiers du socialisme (NCS), Nouvelle alliance pour la philosophie au collège (NAPAC), Regroupement des syndicats universitaires de la CSQ (RSU-CSQ), Syndicat des Étudiant-e-s Salarié-e-s de l’Université de Montréal (SÉSUM), Union étudiante du Québec.

Montréal, ville ouverte

En ce 17 mai, Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, la CSN tient à souligner l’importance du travail accompli, depuis plusieurs années, sur cet enjeu primordial. Particularité en 2017, la journée coïncide avec le 375e anniversaire de la fondation de Montréal.

« Même si la lutte est loin d’être terminée, il faut souligner l’ouverture dont Montréal a souvent fait preuve envers les droits des personnes LGBT+ », admet le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie.

Rappelons qu’en 2006, la Ville de Montréal a été l’hôte des premiers Outgames mondiaux ainsi que de la Conférence internationale des droits des LGBT. C’est à cette occasion que la Déclaration de Montréal sur les droits des personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles et transsexuelles, a été adoptée.  « Il s’agit d’une étape primordiale dans la lutte des droits de la communauté LGBT+, et elle s’est jouée à Montréal. Sans oublier que c’est à Montréal que se trouve l’un des plus grands quartiers gais au monde, qui existe depuis plus de 40 ans », note Jean Lortie.

Encore du chemin à parcourir

La Confédération des syndicats nationaux note toutefois le long chemin qui reste à parcourir pour que l’homophobie et la transphobie soient chose du passé. Ainsi, un tout récent sondage mené par Léger Marketing pour la Fondation Émergence, auquel la CSN a contribué financièrement, indique que près d’un Canadien sur cinq (18%) rapporte avoir été témoin de propos désobligeants à l’égard des personnes trans dans son milieu de travail, au cours des 12 derniers mois, 3% affirmant l’avoir été souvent.

La CSN profitera de la tenue de son 65e Congrès qui se tiendra à Montréal du 5 au 9 juin prochains, pour sensibiliser à nouveau les syndicats aux enjeux entourant cette question. Plus de 2000 délégué-es syndicaux de partout au Québec et œuvrant dans tous les secteurs d’activité, des invités internationaux et des salarié-es du mouvement y prendront part.

La journée mondiale de lutte à l’homophobie a vu le jour en 2003. Elle commémore la décision prise le 17 mai 1990 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de ne plus considérer l’homosexualité comme une maladie !

Une grève le 24 mai dans la construction ?

Alors que les négociations durent depuis des mois, l’intransigeance patronale force la main de l’Alliance syndicale. « Pour débloquer les négociations, nous sommes obligés de demander à nos membres de se préparer pour la grève dès le 24 mai », a annoncé Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale.

Réunis dans une assemblée extraordinaire qui se déroulait simultanément dans onze villes du Québec, les membres de l’Alliance syndicale se sont indignés devant les demandes patronales. « Les patrons souhaitent abolir la semaine de travail de cinq jours. Ils veulent changer notre horaire de travail n’importe quand, selon leur volonté, sans indemnités supplémentaires. La conciliation travail-famille serait impossible. Nous ne plierons jamais devant de telles demandes parce que nous défendons nos familles et notre dignité », a affirmé Michel Trépanier.

Des demandes syndicales raisonnables

Les demandes syndicales de cette négociation sont raisonnables. Les syndicats de la construction demandent que les travailleurs et travailleuses de l’industrie de la construction maintiennent leur pouvoir d’achat, concilient plus facilement le travail et la famille ainsi qu’une bonification de leurs régimes de retraite et d’assurances collectives. « En octobre dernier, nous avons rencontré la ministre du Travail qui nous a demandé d’être responsables et raisonnables dans nos demandes, ce que nous avons fait. Les patrons, eux, ont décidé de présenter des demandes abusives qui auront des conséquences directes sur nos familles. En cette semaine québécoise des familles, il nous apparaît raisonnable de nous assurer que notre vie au travail se fasse dans les meilleures conditions, sans affecter nos proches »,  a expliqué le porte-parole syndical.

Aucun intérêt à négocier pour les patrons

Depuis le 30 avril, les employeurs empochent, sur le dos de chaque travailleur, plus de  51 dollars par semaine. C’est la conséquence directe de l’interdiction de négocier des clauses rétroactives dans les conventions collectives de la construction. « La loi sur les relations de travail dans l’industrie de la construction encourage les patrons à retarder les négociations. C’est un déséquilibre total qui doit changer », a dénoncé Michel Trépanier.

La semaine dernière, l’Alliance syndicale a déposé une pétition de plus de 40 000 signataires à la ministre du travail. La pétition portait spécifiquement sur les questions de la rétroactivité et des dispositions contre les briseurs de grève. « Nous sommes confiants que la ministre responsable du Travail prendra position pour que tous les syndiqués au Québec soient traités de la même façon », a conclu le porte-parole de l’Alliance syndicale de la construction.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les cinq syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

 

 

Prestations cibles? Pas à n’importe quel prix

Aujourd’hui, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a déposé son mémoire en lien avec la consultation menée par le ministère des Finances sur le projet de loi C-27 Loi modifiant la Loi de 1985 sur les normes de prestation de pension.

« La CSN maintient que les régimes à prestations déterminées sont ceux qui offrent aux travailleuses et aux travailleurs la meilleure protection à la retraite, puisqu’ils leur garantissent le versement de la rente qu’ils ont accumulée. La CSN reconnaît également que les régimes à prestations cibles sont une alternative intéressante pour permettre à ceux qui participent à des régimes à cotisation déterminée d’améliorer leur véhicule d’épargne et une meilleure mutualisation des risques », de déclarer Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

Présentement, seulement 40 % des travailleuses et des travailleurs canadiens participent à des régimes de retraite d’entreprise et au cours des dernières années, peu de régimes à prestations déterminées ont vu le jour. Seuls les régimes à cotisation déterminée ont vu leur nombre augmenter ; le nombre de participantes et de participants couverts par ces régimes a également connu une croissance.

« Toutefois, la CSN s’oppose fermement à la section du projet de loi qui, si adopté tel quel, permettra aux parties de convertir les régimes à prestations déterminées en régimes à prestations cibles. La CSN s’oppose à toute modification qui affecterait le service passé des participants. Le service passé d’un régime de retraite étant du salaire différé à la suite d’une négociation de bonne foi entre l’employeur et la partie syndicale, un tel changement signifierait que les employeurs renient leurs obligations. La CSN demande donc au gouvernement de retirer de son projet de loi les dispositions permettant de convertir un régime de retraite à prestations déterminées en régime à prestations cibles », de conclure madame Lévesque.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’Alliance syndicale de la construction rencontre la ministre du Travail

L’Alliance syndicale a rencontré aujourd’hui la ministre responsable du Travail, Dominique Vien, pour discuter de la possibilité de modifier la Loi sur les relations de travail dans l’industrie de la construction (loi R-20).

Depuis des mois, l’Alliance syndicale demande au gouvernement de permettre la négociation de clauses rétroactives dans les conventions collectives, ainsi que l’application de mesures contre les briseurs de grève. La rencontre avec la ministre a servi à remettre une pétition de plus de 40 000 signataires portant sur ce sujet.

L’Alliance syndicale est victime des conséquences de l’absence de ces clauses dans la loi qui régit l’industrie. Depuis le 30 avril, les employeurs empochent, sur le dos des travailleurs, plus de 8 millions de dollars par semaine supplémentaire de négociation. Il n’y a donc aucun intérêt à négocier et à s’entendre du côté patronal.

« Dans les négociations de l’industrie de la construction, l’absence de mesures contre les briseurs de grève et l’interdiction de négocier des augmentations de salaire rétroactives font en sorte qu’aujourd’hui les employeurs sont les seuls bénéficiaires d’une longue négociation », dénonce Michel Trépanier, porte-parole syndical de l’Alliance.

Ouverture de la part de la ministre
L’Alliance syndicale voit d’un bon œil le choix de la ministre d’accepter de recevoir les représentants syndicaux. « Nous sommes très heureux de l’ouverture que la ministre a manifestée à nos demandes », s’est réjoui le porte-parole.

La mobilisation va se poursuivre
L’Alliance syndicale continuera son action pour convaincre le gouvernement de donner aux travailleurs et aux travailleuses de la construction des droits similaires à ceux dont les autres syndiqués québécois bénéficient depuis des décennies.

Rappelons aussi que la négociation se poursuit actuellement entre les syndiqués de la construction et les associations patronales de l’industrie. « La négociation actuelle est difficile et démontre un déséquilibre qu’il faut absolument abolir. Le dépôt de notre pétition à la ministre n’était qu’une première étape dans un processus qui nous permettra de nous assurer que les travailleurs de l’industrie et leur famille ne seront pas pris en otage par les employeurs », conclut Michel Trépanier.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.

 

Ratification de la convention no 98 par le Canada : il était temps !

La CSN se réjouit de la ratification prochaine de la Convention no 98 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) par le Canada. La ministre fédérale de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, Patty Hajdu, en a fait l’annonce hier. En signant ce texte, le Canada aura enfin ratifié les huit conventions fondamentales de l’OIT, des conventions assurant la liberté syndicale, le droit de négociation et de grève et  prônant l’éradication du travail des enfants et du travail forcé, ainsi que le droit à l’égalité en emploi. Adoptée en 1949, la Convention no 98 est la seule des conventions fondamentales que le Canada refusait encore de signer, à l’instar de pays comme l’Afghanistan, le Bahrein, l’Arabie Saoudite, la Chine et les États-Unis.

Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, la position du Canada devenait   intenable, d’autant que la Cour suprême avait reconnu que la liberté d’association –incluant le droit de négocier et le droit de grève – était protégée constitutionnellement au pays. « Rappelons-nous qu’en 2007, la Cour suprême du Canada affirmait que la liberté de négociation constituait un aspect fondamental de la vie de la société canadienne, explique le président. Il était grand  temps pour le Canada de se mettre au diapason des décisions de sa plus haute Cour ! », note M. Létourneau.   

Par cette ratification, le  Canada s’engage à respecter les normes internationales du travail en matière de négociation collective.  « Rappelons que le Canada a fait l’objet de nombreuses plaintes au Bureau international du Travail (BIT), en matière de liberté d’association et que plusieurs de ces plaintes ont été accueillies, observe le président de la CSN.  « La ratification de toutes les conventions fondamentales de l’OIT place désormais le Canada dans une meilleure position pour inciter les autres pays à ratifier ces normes et pour en exiger le respect dans ses accords commerciaux. Mais surtout, le Canada et les provinces doivent s’engager à respecter ces droits une fois les conventions signées ».  

À propos  

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe chez Autobus Matanais

Réunis en assemblée générale, mardi le 2 mai dernier, c’est à plus de 80% que les membres présents ont entériné l’entente de principe intervenue plus tôt entre leur employeur et leur comité de négociation syndical.

Bien que la convention collective ne venait à échéance que le 30 juin 2017, les parties ont entrepris le 20 janvier dernier, les négociations en vue du renouvellement de la convention collective pour répondre à une demande de la Commission scolaire. En effet, le contrat entre le transporteur scolaire Autobus Matanais inc. et la Commission scolaire des Monts et Marées venait également à échéance à la fin de la présente année scolaire. L’une des exigences imposées à Autobus Matanais était d’obtenir la conclusion d’une convention collective.

« Chose faite! » de déclarer le président du syndicat, Richard Leclerc avant d’ajouter : « Plus rien n’empêche maintenant Autobus Matanais et la Commission scolaire de continuer les discussions afin qu’eux aussi, concluent une entente à long terme pour le transport des élèves ». Le président du syndicat ne cache pas sa satisfaction d’avoir conclu cette négociation sans heurt.

Le syndicat ne fera aucun autre commentaire afin de laisser toute la place aux discussions entre leur employeur et la Commission scolaire afin que ces derniers finalisent également le renouvellement du contrat de transport scolaire.

À propos

L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais inc. – CSN est affiliée au Conseil central du Bas-Saint-Laurent – CSN, qui regroupe 110 syndicats représentant10 000 membres et à la Fédération des employées et employés de services publics – CSN qui compte plus de 60 000 membres. Quant à la CSN, elle représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Hommage à une militante audacieuse et engagée

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) rend hommage à Madeleine Soucisse-Morgan, une pionnière de la syndicalisation des infirmières et une leader syndicale qui a été à la tête de deux grèves marquantes au Québec. Madame Soucisse-Morgan est décédée le 1er mai dernier, Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, à l’âge de 86 ans. Ses funérailles se déroulent à 11 heures aujourd’hui, au Complexe Angrignon, à Lasalle. 

« Madeleine Soucisse-Morgan a fait preuve d’une audace remarquable et d’un courage exemplaire en tenant tête au gouvernement Lesage, aux côtés de ses camarades, lors de la grève illégale d’un mois, en octobre 1963, a tenu à souligner le président de la CSN, Jacques Létourneau. La CSN salue son engagement pour l’amélioration des conditions de travail, autant en qui concerne les conditions d’exercice de la profession d’infirmière que l’obtention de droits syndicaux. »

Élue présidente de l’Alliance des infirmières de Sainte-Justine (CSN) le 13 février 1963, Madame Soucisse-Morgan est une figure de proue du syndicalisme dans le réseau de la santé et des services sociaux. Son syndicat est accrédité le 12 juin de la même année et c’est le 16 octobre que la grève illégale est déclenchée. Elle se termine près d’un mois plus tard alors que le secrétaire général de la CSN, Marcel Pepin, conclut la négociation avec des représentants du ministère du Travail. Cette grève aura un impact considérable sur l’organisation syndicale dans le réseau de la santé et des services sociaux, note-t-on dans La CSN au cœur de son temps, album-souvenir 1921-1996. L’Alliance des infirmières de Sainte-Justine est aujourd’hui le Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoires du CHU Sainte-Justine (FSSS–CSN).

En 2003 la CSN a publié La colère des douces, un livre écrit par Madame Soucisse-Morgan qui relate cette grève majeure dans l’histoire des relations de travail au Québec.

Madeleine Soucisse-Morgan présidait aussi l’Alliance des infirmières de Montréal (CSN), en 1966, lors de la grève des quelque 32 000 employé-es d’hôpitaux membres de syndicats affiliés à la CSN. Durant plus de trois semaines, les travailleuses et les travailleurs ont lutté, entre autres pour l’amélioration de leurs salaires, l’établissement de règles d’ancienneté dans l’octroi des postes et des dispositions pour la liberté d’action syndicale.

« Cette militante a été un exemple pour toutes ces femmes et tous ces hommes qui se sont engagés dans l’action syndicale durant les années qui ont suivi. Au nom de la CSN, j’offre mes plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Madame Soucisse-Morgan », a poursuivi Jacques Létourneau.

 

Fin d’un conflit de 10 ans: une entente historique!

Les quelque 400 ex-travailleurs de l’usine d’Olymel, qui avait cessé illégalement ses activités en avril 2007, puis mis en lock-out une vingtaine d’employés en octobre suivant, ont adopté à plus de 92 % l’entente de principe intervenue à la mi-avril dernier avec Olymel. Cette entente, qui totalise près de 9,5 millions de dollars, met ainsi un terme à une saga juridique de près de 10 ans opposant l’entreprise à ses salariés syndiqués et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), en réglant la nouvelle convention collective et tous les litiges entre les parties.

Pour Michel Daigle, président du Syndicat des travailleurs d’Olympia (CSN) et vice-président du Conseil central de la Montérégie pour la région de Saint-Hyacinthe, « c’est une victoire historique pour tous les travailleurs d’Olymel de Saint-Simon sans exception qui, grâce à la CSN, ont lutté avec acharnement afin de se faire respecter tout au long de ce coûteux conflit de travail aux plans financier et humain. C’est aussi une victoire pour une vingtaine de camarades décédés depuis 2007 et leurs ayant droit. Jamais nous ne les oublierons ! »

« On ne peut que souligner le dénouement positif de ce dur conflit de travail, certainement l’un des plus longs dans l’histoire des relations de travail au Canada, affirme David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce (FC–CSN). Nous espérons que ce règlement sur la convention collective et l’ensemble des litiges puisse lancer le message à tous les employeurs qu’on ne peut bafouer les droits des travailleurs sans devoir rendre des comptes un jour ou l’autre. »

« Nous sommes très fiers d’avoir contribué à ce règlement qui va enfin permettre aux travailleurs de passer à quelque chose de plus positif qu’un conflit de travail de cette ampleur, ajoute le président de la CSN, Jacques Létourneau. Au-delà du contenu de l’entente, on doit mentionner que cette victoire n’aurait jamais eu lieu sans la solidarité démontrée par les travailleurs d’Olympia eux-mêmes, sans l’appui moral et financier de plusieurs syndicats affiliés à la CSN, et sans le soutien concret de la Fédération du commerce et du Conseil central de la Montérégie. Je lève mon chapeau aux travailleurs d’Olymel de Saint-Simon pour leur courage et leur victoire. »

Contenu de l’entente

L’entente porte d’abord sur la négociation d’une nouvelle convention collective, valide jusqu’en juin 2024, pour une vingtaine d’employés qui seront rappelés au travail à la fin de l’automne prochain en prévision de la transformation de l’ancienne usine de découpe de porc en centre de distribution. Elle comporte plusieurs avancées, dont la mise sur pied d’un régime de retraite simplifié, des hausses de salaire totalisant 12,75 %, un maximum de six semaines de vacances annuelles ainsi que la protection de l’unité d’accréditation en cas de reprise de la production alimentaire prévoyant l’ajout de postes ou d’heures travaillées.

Le deuxième volet de l’entente porte sur le remboursement des sommes perdues en raison de la fermeture prématurée de l’usine en avril 2007 alors qu’une lettre d’entente à la convention collective empêchait la fin des activités avant octobre de la même année. La portion de l’entente comporte le versement de 8,2 millions de dollars à être partagés parmi l’ensemble des employés concernés pour compenser six mois de salaire, en plus des intérêts rétroactivement à 2007.

Le dernier volet concerne le règlement du litige lié à la création illégale d’un quart de soir en 2003-2004, à l’encontre des dispositions de la convention collective qui prévoyait l’obligation d’Olymel de consulter le syndicat. La valeur de ce règlement représente une somme de 1,2 million de dollars qui sera également l’objet d’un partage entre les ex-travailleurs visés par le litige.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des travailleurs d’Olympia est affilié à la Fédération du commerce, qui compte 32 500 membres réunis dans 360 syndicats provenant de tous les secteurs d’activité, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN), qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 travailleuses et travailleurs issus des secteurs public et privé.

Le gouvernement doit régler la négociation avec les sages-femmes

Les sages-femmes déplorent la lenteur de leur négociation avec le gouvernement et profitent de la Journée mondiale de la Sage-femme du 5 mai pour inviter le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, à répondre positivement à leur dernière proposition.

« Nos demandes sont très simples et très raisonnables, souligne la présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec, Mounia Amine. Elles visent à mieux reconnaître notre modèle de pratique et ce que nous vivons sur le terrain. »

Les sages-femmes veulent notamment une bonification de leur forfait de garde qui tienne compte de leur réalité de travail. « La garde 24 heures sur 24, 10 jours sur 14 constitue la pierre angulaire de la pratique sage-femme. Elle est nécessaire pour permettre la continuité relationnelle des soins et des services à toutes les phases du suivi de grossesse, jusqu’à six semaines après l’accouchement. Le fait de ne pouvoir prévoir l’horaire exact et la nature des tâches de la journée fait donc partie intégrante de la réalité des sages-femmes », explique-t-elle.

La présidente du RSFQ demande donc au gouvernement de prêter une oreille très attentive à leur proposition de règlement. « Nous ne demandons rien d’extravagant. Nous souhaitons simplement que la valeur de notre pratique soit reconnue concrètement. Cela passe inéluctablement par des conditions justes et équitables pour l’ensemble des sages-femmes, et ce, à l’instar de celles dont bénéficient les autres professionnel-les du réseau. »

« Les sages-femmes sont des professionnelles de la santé de première ligne dans le réseau et le gouvernement l’admet sans ambages. Les bienfaits de leur pratique ne sont d’ailleurs plus à démontrer, souligne pour sa part la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Nancy Corriveau. Nous espérons vraiment que le message aura été entendu par le gouvernement lors de la prochaine rencontre de négociation afin que les assises de la profession soient enfin consolidées. Ce sont les femmes et les familles du Québec qui en bénéficieront », conclut-elle.

 

Une déclaration des partenaires en faveur des services éducatifs de qualité dès la naissance

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) endosse la déclaration des partenaires à l’occasion du Sommet sur l’éducation à la petite enfance qui s’est terminé aujourd’hui. Comme d’autres, la CSN mettra tout en œuvre pour valoriser davantage et poursuivre le développement du réseau des services éducatifs à la petite enfance. La CSN s’engage aussi à en faire la promotion, et ce, dans le meilleur intérêt des tout-petits, mais aussi du personnel en centres de la petite enfance (CPE), en milieu familial régi et en milieu scolaire, sans qui ce réseau n’existerait tout simplement pas. La confédération souhaite aussi contribuer à une concertation éventuelle des différents partenaires qui ont participé au Sommet dans le but de poursuivre les discussions qui restent à faire.

La délégation de la CSN au Sommet, composée d’une trentaine de travailleuses en CPE et de RSG en milieu familial

La CSN tient d’abord à souligner l’apport de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) qui a permis la tenue de ce grand rendez-vous sur l’avenir des services éducatifs. « Ce sommet est une bouffée d’air frais alors que le gouvernement libéral poursuit ses attaques pour affaiblir le réseau des services éducatifs à la petite enfance, affirme Dany Lacasse, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). L’événement est d’autant plus pertinent que nous sommes à dix-huit mois des prochaines élections provinciales en 2018. L’existence d’un réseau de qualité, accessible et à l’abri de la marchandisation des services aux petits, doit devenir un enjeu électoral. »

La déclaration signée par près d’une trentaine d’organismes a permis de dégager des consensus à partir desquels le travail devra se poursuivre. L’égalité des chances pour tous les enfants, l’accès à des services de qualité universels et gratuits, la fin des compressions budgétaires et le développement de places régies et subventionnées sont des objectifs que partage la CSN.

En outre, la CSN demande au gouvernement d’assurer la gratuité des services, comme c’est le cas en éducation, pour les familles à faible revenu dans un premier temps. L’atteinte de cet objectif doit être prioritaire et accompagnée de l’abolition du tarif modulé et du retour au tarif universel, des mesures qui ont fait leurs preuves par le passé.

Enfin, la CSN partage l’objectif à l’effet que le gouvernement doit mettre fin rapidement aux crédits d’impôt qui ont entraîné une hausse du nombre de places en garderies commerciales alors que la fréquentation des services régis et subventionnés a stagné ou diminué en milieu familial et en CPE. En ce sens, l’annonce du ministre de la Famille, Sébastien Proulx, concernant la révision de l’offre de services dans certaines régions nous inquiète grandement. « Qu’adviendra-t-il des places existantes en CPE et en milieu familial régi ? lance Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Est-ce une façon d’encore favoriser les garderies commerciales ? Est-ce que le gouvernement va enfin s’attaquer aux milieux de garde non régis ? La CSN désire participer à ce chantier pour s’assurer que l’offre des services éducatifs à la petite enfance permette aux parents d’avoir accès à des services de qualité. »

« Les pistes de solution et les consensus dégagés autour de la déclaration, conclut-elle, sont inséparables de la lutte sociale menée depuis plusieurs mandats pour obliger le gouvernement à abandonner ses politiques austères et rétrogrades. En ce sens, la CSN lancera dès l’automne la seconde phase de sa bataille pour le maintien et le développement d’un réseau de services de qualité. Cette campagne, ayant pour thème Pas de profits sur le dos des petits, cible d’abord et avant tout les politiques néolibérales qui ne visent qu’à créer des occasions d’affaires sur le dos des enfants. »

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats qui regroupent plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.