La CSN rend hommage à un leader

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à saluer Yvon Charbonneau et à offrir ses condoléances aux membres de sa famille et à ses proches ainsi qu’aux militantes et aux militants de la CSQ, qu’il a présidée de 1970 à 1978, puis de 1982 à 1988.

« J’ai personnellement rencontré le camarade Charbonneau, alors qu’il présidait la CEQ, a exprimé le président de la CSN, Jacques Létourneau. À cette époque, je militais dans le mouvement étudiant et ses qualités de leader et de tribun m’avaient impressionné. »

Aux côtés de Marcel Pepin et de Louis Laberge, Yvon Charbonneau a marqué la fin d’une époque du syndicalisme qui a ouvert la porte à des améliorations importantes des conditions de travail dans le secteur public québécois.

« Yvon Charbonneau était un syndicaliste combatif qui a bien servi la classe ouvrière, a poursuivi Jacques Létourneau. Je le salue bien bas. »

Semaine nationale du laboratoire médical

Cette semaine est l’occasion de rappeler le travail exemplaire que les techniciens et techniciennes de laboratoire accomplissent jour après jour dans les établissements de santé et de services sociaux. Grâce à leurs expertises et implication, des milliers de patientes et de patients obtiennent les résultats des tests qui permettront aux autres professionnelles de la santé de bien les soigner.

La CSN est à l’écoute et prend en compte leurs préoccupations pour les faire valoir auprès du gouvernement. Dans le cadre de cette semaine, nous devons lui rappeler l’importance de reconnaître votre contribution indispensable dans notre réseau public.

Nous sommes particulièrement préoccupés par le projet Optilab, le gouvernement ayant annoncé sa volonté de centraliser les laboratoires médicaux à travers ce projet. Nous croyons qu’une centralisation trop hâtive des laboratoires médicaux mettrait en danger l’expertise développée dans les établissements de santé et aurait un impact négatif sur la qualité des services.

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Un plan d’action pour contrer la centralisation abusive

Rappelons que la CSN a mis en place un comité de travail composé de techniciens et techniciennes de laboratoire pour étudier le projet Optilab et ses conséquences en tenant compte de vos préoccupations.
Le rapport de ce comité permettra de développer des actions pour défendre votre expertise et de nous assurer que la qualité des services à la population sera maintenue

Pour ce qui est des quelque 5000 techniciennes et techniciens et professionnelles qui travaillent dans les laboratoires, nous redoutons la fusion en mégalaboratoires régionaux de plusieurs services de laboratoires de biologie médicale où sont analysés des spécimens d’origine humaine. Cette centralisation
risque d’entraîner des délais importants dans l’analyse des spécimens, fait craindre des incidents en lien avec la stabilité ou la perte des spécimens, en plus de transformer de façon significative les conditions de travail du secteur.

C’est pourquoi, dans les prochaines semaines, nous lancerons un plan d’action pour mieux faire connaître les enjeux entourant le projet Optilab et pour faire valoir nos revendications sur la place publique. Encore une fois, nous assistons à une restructuration des services sans que les professionnel-les impliqués ne soient consultés sur les risques d’un tel projet et sur la redéfinition de l’organisation du travail.

Nous avons aussi demandé au comité patronal national de lancer les travaux du comité prévu à la convention collective sur la main-d’œuvre en technologie médicale, afin que nous puissions notamment discuter des enjeux entourant les fusions de laboratoires.

C’est d’abord et avant tout au ministre Barrette que nous devons nous adresser. Nous devons le confronter aux conséquences d’une telle centralisation. Il doit indiquer ses réelles intentions et rendre publiques les données sur lesquelles il se base.

Nous devons mettre la pression nécessaire à tous les niveaux pour que les préoccupations du personnel des laboratoires soient entendues. C’est bien ce que nous comptons faire dans les prochaines semaines. Il en va de la reconnaissance du travail du personnel du réseau public et de la préservation de services
publics de qualité.

Une victoire pour les services publics signée CSN

Après plusieurs mois d’attente, le gouvernement a enfin fait connaître sa décision de conserver dans le réseau public de la santé et des services sociaux les deux buanderies pour lesquelles il avait initié un processus d’évaluation d’une possible impartition au privé. La CSN, qui a toujours soutenu la nécessité de maintenir le caractère public de ces deux institutions se réjouit de cette décision importante.

Pour la CSN, les services de buanderies publiques ont toujours été la meilleure option possible pour le réseau de la santé et des services sociaux. « Nous saluons la décision du ministre Barrette et nous sommes heureux qu’il en arrive à la même conclusion que nous, les services publics sont les meilleurs pour répondre aux besoins du réseau de la santé et des services sociaux », affirme Jacques Létourneau, président de la CSN.

Il s’agit d’une décision importante qui aura des répercussions significatives. « Maintenir le caractère public des deux buanderies, c’est affirmer l’importance de conserver dans notre réseau l’expertise développée au fil des ans par ces deux établissements ainsi que par leurs travailleuses et leurs travailleurs », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Rappelons que les deux projets de construction autofinancés des buanderies Partagec à Québec et Lavérendière dans Lanaudière avaient été suspendus afin de permettre une évaluation indépendante du public et du privé. « Maintenant que cette évaluation a été faite par le ministère, nous espérons une bonne fois pour toutes que cela mettra un terme aux menaces de privatisation des services auxiliaires en santé et dans les services sociaux », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.

Pour les salarié-es des deux établissements, la dernière année fut difficile. « L’inquiétude battait son plein, nous nous interrogions sur l’avenir de nos emplois, mais aujourd’hui on peut souffler un peu », se félicite François Renauld, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Partagec. De son côté, Gilles Savoie, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux du nord de Lanaudière-CSN, se réjouit pour la région, « notre buanderie, c’est 50 emplois de qualité, qui vont rester dans notre région et ça aussi c’est une bonne nouvelle. »

Leurs paradis…

La nouvelle parution de Perspectives CSN est maintenant en ligne

Un peu partout sur la planète, les gouvernements refusent d’assumer pleinement leurs responsabilités sociales et économiques, sous prétexte de devoir éponger dettes et déficits. Pourtant, ils permettent à des entreprises et à des individus de dévier de leurs obligations à travers les paradis fiscaux.

Perspectives No. 53 (avril 2016) →

Soyons fiers et avançons ensemble, lancent les agents de la paix en services correctionnels du Québec

Sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, les agentes et les agents de la paix en services correctionnels du Québec ont décidé d’augmenter la pression en appui à leur comité de négociation national. Cette semaine, ce sont ceux de Montréal, Laval et Saint-Jérôme qui se feront entendre lors d’un rassemblement qui aura lieu ce jeudi 21 avril devant ou à proximité des centres de détention. Ces rassemblements viennent conclure une tournée hebdomadaire d’actions similaires entamée par leurs collègues des autres établissements de détention depuis deux mois.

Alors que la partie patronale a fait connaître ses demandes en juin dernier à Trois-Rivières, la négociation ne s’est réellement entamée qu’au début de l’automne dernier. Bien que les pourparlers aient légèrement progressé, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN) refuse de se présenter à la table, à la suite de la volte-face méprisante de l’employeur qui renie maintenant ses ententes antérieures : « Déjà que les porte-parole patronaux se sont présentés à la table sans mandat, voilà maintenant qu’ils doublent leur tort d’un affront en reniant une entente concernant la couverture juridique des agents résultant de cinq longues années de combat ardu », dénonce Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ-CSN.

La négociation actuelle porte sur des enjeux majeurs aux yeux du syndicat. Après avoir mené un important processus de consultation de ses membres, le SAPSCQ-CSN a été en mesure de dresser une liste de priorités. Parmi celles-ci, se retrouve, entre autres, la santé et la sécurité du travail. « La nature même de notre métier fait en sorte de nous plonger dans des situations risquées, parfois même périlleuses, autant sur le plan physique que psychologique. C’est donc une priorité essentielle pour nous, l’employeur doit comprendre qu’aucun recul n’est envisageable, notre mobilisation en fera foi », affirme Mathieu Lavoie.

À propos
Le SAPSCQ est le syndicat de tous les agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Lancement de la campagne : L’assurance-emploi, c’est pour tout le monde!

Les partenaires de la Coalition des Sans-Chemise unissent leurs forces afin de sensibiliser la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, l’Honorable MaryAnn Mihychuk, à la nécessité de revoir le régime d’assurance-emploi pour qu’il réponde adéquatement à la réalité des travailleuses et travailleurs qui ont perdu leur emploi. Pour ce faire, ils lancent aujourd’hui une vaste campagne de signatures de cartes postales, afin d’inviter la ministre à poursuivre dans la voie du changement.

« Nous sommes heureux de constater les nombreuses améliorations apportées à l’assurance-emploi, mais les besoins sont tellement grands que cela ne suffit pas », a d’entrée de jeu déclaré Daniel B. Lafrenière de la CSQ. « Le premier budget du gouvernement Trudeau a marqué une avancée importante pour les conditions des personnes au chômage. Si nous saluons le respect des engagements électoraux, nous les considérons comme un premier pas vers une essentielle restauration de ce programme », a renchéri François Vaudreuil de la CSD. « Le programme d’assurance-emploi a tellement été saccagé au fil des ans que les dernières annonces, bien qu’elles constituent un pas dans la bonne direction, ne sont pas suffisantes. Le gouvernement doit continuer de bonifier ce régime afin de garantir un filet de sécurité sociale universel au Canada », a expliqué Serge Cadieux de la FTQ. S’il s’agit d’un pas important afin d’améliorer le programme d’assurance-emploi, de nombreuses préoccupations restent encore en suspens. « Ce filet de sécurité demeure déficient compte tenu des compressions imposées au cours des dernières années. Le gouvernement doit s’engager à hausser davantage l’accessibilité et à établir une véritable caisse autonome d’assurance-emploi », a mentionné Jean Lacharité de la CSN.

Les partenaires de la Coalition des Sans-Chemise demandent un programme d’assurance-emploi modernisé, sensé et équilibré, qui reflète les nouvelles réalités des travailleuses et travailleurs. Ils souhaitent interpeller le gouvernement sur plusieurs enjeux :

  • le « trou noir » (fin des prestations avant la reprise de l’emploi) qui affecte plus de 15 000 saisonniers, vivant principalement dans l’Est du Canada;
  • le relèvement des prestations maladie pour les personnes aux prises avec une maladie grave;
  • l’amélioration des conditions générales d’admissibilité pour les gens à temps partiel;
  • s’assurer que les cotisations à l’assurance-emploi ne servent qu’à financer ce programme;
  • un meilleur accès aux tribunaux administratifs.

« Partout au Québec, les travailleuses et travailleurs seront invités à signer cette carte postale, l’assurance-emploi interpelle tout spécialement les pigistes qui ne savent jamais quand arrivera le prochain contrat », a déclaré Jean-Claude Rocheleau de l’AQTIS.

Pour Pierre Céré, porte-parole du CNC, « l’assurance-emploi est un enjeu social important qui nécessite une approche collective au-delà des clivages partisans, comme nous le démontrons aujourd’hui. L’assurance-emploi, c’est pour tout le monde! Il faut en restaurer durablement l’accès et en faire la pierre angulaire des politiques de sécurité de la main-d’œuvre. »

Profil des partenaires de la Coalition des Sans-Chemise

Les partenaires de la Coalition des Sans-Chemise regroupent les organisations suivantes : l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Conseil national des chômeurs (CNC) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

La CSN craint les impacts sur le réseau de la santé et la qualité des soins

La CSN est préoccupée par les impacts négatifs de la généralisation de la rémunération à l’acte pour les médecins omnipraticiens pratiquant en CLSC. Désirant accroître le volume de soins prodigués, le ministère et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec font maintenant pression sur l’ensemble des médecins salariés du réseau de la santé et des services sociaux afin des les amener à accepter une rémunération mixte ou une rémunération à l’acte.

Des impacts sur la qualité des soins aux patients
La CSN craint qu’à terme la rémunération au volume n’amène une réduction de la qualité au profit de la quantité de soins administrés. « Plusieurs patients nécessitent un accompagnement constant et des visites plus longues », s’inquiète Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Des impacts sur le réseau des CLSC
La CSN est également préoccupée par les impacts qu’aura cette forme de rémunération sur le réseau des CLSC qui, souvent, doivent composer avec des clientèles précarisées et fragilisées nécessitant des soins particuliers et un accompagnement.

Des impacts sur les finances publiques
En pleine période d’austérité budgétaire, il est étonnant que le ministre Barrette opte pour la généralisation de cette forme de rémunération, pourtant responsable d’importants dépassements de coûts par le passé. Rappelons qu’entre 2010 et 2015, les coûts reliés à la rémunération des médecins sont de 417 millions de dollars plus élevés que prévu. Qui plus est, le rapport 2015 de la Vérificatrice générale démontre que la RAMQ n’est pas à même d’assurer un contrôle suffisant des 55 millions de demandes de paiement que formulent les médecins chaque année. « Le système est d’une telle complexité que des firmes privées ont vu le jour ces dernières années afin d’aider les médecins à faire leur facturation. Comment en effet s’y retrouver à travers les 11 000 actes répertoriés par la RAMQ ? Cette dernière peine d’ailleurs à contrôler les demandes de paiement et les coûts explosent. Ils sont où les avantages ?», se demande Jean Lacharité.

Un débat public s’impose
La CSN rappelle que plusieurs pays de l’OCDE ont opté pour une rémunération salariale. « Bien qu’on semble présenter la rémunération à l’acte comme la seule capable de répondre aux besoins, force est d’admettre que plusieurs États parviennent à assurer des services de santé efficients et de qualité autrement. La réalité est donc plus complexe que ce que le ministre Barrette essaie de faire croire. Il est temps d’avoir un débat de fond sur le mode de rémunération des médecins au Québec », de conclure Jean Lacharité.

À propos de la CSN
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Une mesure absolument nécessaire

La CSN accueille très favorablement le projet de loi 64 qui rétablit l’immatriculation obligatoire des armes à feu sans restrictions (armes d’épaule notamment) présentes au Québec. « Le contrôle des armes à feu nous interpelle à plus d’un titre, a affirmé Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, en commission parlementaire. Il permet d’augmenter la sécurité publique, de réduire la violence conjugale et les suicides et d’améliorer la santé et la sécurité au travail.

Prévenir la violence conjugale

Les statistiques de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) révèlent que les femmes constituent la majorité des victimes de violence conjugale. À titre d’exemple, les 13 victimes des homicides conjugaux survenus en 2013 étaient des femmes. Cette même année, 26 des 30 victimes de tentatives de meurtre en contexte conjugal étaient encore une fois des femmes.

« La CSN lutte au quotidien pour le droit à l’égalité entre les sexes. Le contrôle des armes est un moyen essentiel de limiter la violence conjugale et sexuelle et d’offrir un environnement plus sécuritaire pour les femmes, pour les enfants et pour la société en général », souligne aussi la vice-présidente de la CSN.

Santé et sécurité au travail et santé publique

Le contrôle des armes soulève aussi des enjeux de santé publique et de santé et sécurité au travail, notamment pour les policiers, les ambulanciers et les autres personnels d’urgence ou les intervenants en situation de crise. « Le contrôle des armes fait en sorte que les milieux de travail et institutionnels sont plus sécuritaires en limitant le risque d’agressions armées. De plus, quand on sait qu’au Canada, les fusils de chasse sont responsables d’environ 85 % des suicides par armes à feux, on comprend à quel point les mesures de contrôle représentent des éléments importants de prévention à ce chapitre. »

Un enjeu de sécurité publique évident

La procédure d’enregistrement des armes est un élément de sécurité publique, ajoute finalement Véronique De Sève. Elle précise que cette procédure permet notamment d’établir la chaîne de possession d’une arme spécifique et d’identifier le propriétaire qui aurait cédé ou vendu illégalement une arme à quelqu’un ne possédant pas de permis. La procédure donne aussi aux policiers la possibilité de savoir le nombre et le genre d’armes détenues par un individu en cas d’intervention et assure le respect de l’entreposage sécuritaire et la traçabilité des armes.

Pour favoriser la pleine efficacité du registre, toutefois, la CSN estime qu’il est nécessaire de restaurer aussi la vérification obligatoire de l’existence d’un permis valide de possession d’arme lors d’une transaction. « Il faut éviter de permettre l’accès à des armes à feu aux personnes qui ne sont pas autorisées à s’en procurer, et c’est pourquoi le projet de loi devrait être modifié en intégrant la vérification obligatoire du permis de possession d’armes lors d’une transaction », conclut Véronique De Sève.

Paramédics, RMU et employés de soutien se font entendre devant des locaux du ministère de la Santé et des Services sociaux à Montréal

Sans contrat de travail depuis plus d’un an, des représentants de syndicats du secteur préhospitalier de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS-CSN) ont décidé de se faire entendre, ce midi, devant le Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS). Cette mobilisation intervient alors que les négociations en vue du renouvellement des conventions collectives des 3600 paramédics, répartiteurs, répartitrices et répondants médicaux d’urgence (RMU) et employé-es de soutien syndiqués à la CSN, tardent à prendre leur envol.

Pour la CSN, le ministre Barrette doit démontrer plus de sensibilité aux préoccupations des travailleuses et des travailleurs du secteur préhospitalier, notamment en donnant des directives claires facilitant l’avancement des travaux aux tables de négociation, « les salarié-es du secteur préhospitalier sont aux premières lignes, il faut que le ministre comprenne qu’ils font partie intégrante du réseau de la santé et des services sociaux et qu’ils ont droit, eux aussi, à une bonne convention collective. C’est l’ensemble de la population qui profitera de bons règlements aux tables », déclare Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

C’est sur le thème « Affectés à nos priorités » que le secteur préhospitalier de la FSSS-CSN a entrepris cette nouvelle négociation. « Mettre de l’avant nos priorités, les faire connaître auprès de la population et les défendre auprès des employeurs, voilà ce que nous comptons accomplir dans les prochains mois », soutient Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN. Réunis en instance afin de discuter de l’avancement des négociations et de stratégie, les syndiqué-es du secteur préhospitalier ont profité de l’heure du dîner pour manifester leur appui au comité de négociation national. « Nous voulons une bonne convention CSN, nous voulons que nos priorités soient prises en compte par les employeurs et nous voulons que les travaux progressent de façon significative », affirme Jean Gagnon.

Maintenant que la négociation avec le secteur public est terminée, le gouvernement doit s’occuper des secteurs privés, dont le secteur préhospitalier fait partie. Pour Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN : « Plusieurs milliers de travailleuses et de travailleurs évoluent dans les différents secteurs privés, le ministère doit prendre acte de la conclusion de la négociation avec le Front commun, et prioriser le renouvellement des conventions collectives des travailleurs de ces secteurs. »

Présente pour apporter le soutien du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN, la présidente, Dominique Daigneault, est catégorique : « Ces gens-là exercent des métiers exigeants et stressants. Ils méritent toute notre reconnaissance et celle de leurs employeurs. Cela commence par une présence sérieuse aux différentes tables de négociation et une attitude d’ouverture facilitant la progression des pourparlers. »

À propos

Les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN regroupent près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois. La FSSS-CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur préhospitalier et dans le secteur de la santé et des services sociaux.

La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Une première entente dans la région de Québec

Une première entente de principe dans les résidences privées pour personnes âgées qui participent à la négociation coordonnée à Québec vient d’être conclue entre les travailleuses et travailleurs syndiqués et les Jardins Logidor. L’entente a été adoptée par l’assemblée générale à 100 % et respecte les demandes communes de la négociation coordonnée, notamment la revendication salariale et la date commune d’échéance de la convention collective.

« Cette annonce d’une première entente de principe pour les centres d’hébergements privés de la région de Québec est une très bonne nouvelle, se réjouit la présidente du Conseil central de la région de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. Tous les employeurs visés par la négociation coordonnée doivent comprendre que les travailleuses et les travailleurs vont maintenir leurs objectifs jusqu’à ce qu’ils obtiennent une réponse favorable à leurs demandes. »

« Nous sommes satisfaits de cette entente qui contribuera à améliorer la situation financière quotidienne de nos membres, affirme la vice-présidente de la Fédération de la Santé et des Services sociaux (FSSS-CSN), Nadine Lambert. La date d’échéance de la nouvelle convention collective, soit le 31 mars 2018, permettra aux travailleuses et travailleurs du secteur de poursuivre la lutte avec un meilleur rapport de forces en vue d’améliorer les conditions de travail. »

« Ce n’est qu’un début ! », poursuit le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN et président du syndicat de la région, Gilles Gagné. Nous comptons bien réussir à obtenir des ententes aussi satisfaisantes auprès des autres employeurs de la région concernés par la négociation coordonnée. »

« Ce type de négociation permet d’augmenter le rapport de force et de lancer un message clair aux employeurs du secteur : nous tenons fermement à nos demandes et nous ne lâcherons pas prise. Nos demandes sont tout à fait légitimes », enchaîne-t-il.

D’autres gains ont aussi été obtenus durant cette négociation. Ils concernent notamment l’introduction de nouvelles primes de soir et d’entraînement et la mise en place d’un programme de retraite progressive.

La négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (FSSS-CSN)

Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. Elles demandent une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives.

À propos de la FSSS-CSN et du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN)

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. Elle agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 250 syndicats affiliés et plus de 45 000 membres dans toutes les sphères de l’activité économique du territoire.

Une première entente en Estrie adoptée à 100 %

Les travailleuses et les travailleurs de la résidence Portland syndiqués à la CSN viennent d’adopter à 100 % une entente de principe intervenue avec leur employeur. Cette entente est la première à être conclue dans le cadre d’une négociation coordonnée impliquant cinq centres d’hébergement privés syndiqués FSSS-CSN en Estrie. Il est important de souligner que cette entente atteint les objectifs fixés dans cette négociation en cours.

« L’entente de principe adoptée à la Résidence Portland est une très bonne nouvelle, se réjouit le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, Denis Beaudin. La négociation s’est déroulée dans un climat de respect et démontre qu’il est possible de mener une telle démarche sans qu’il y ait pour autant confrontation entre les parties ».

« Nous sommes satisfaits de cette entente qui contribuera à améliorer la situation financière quotidienne de nos membres avec une augmentation de 1,50 $ de l’heure répartie sur trois ans », affirme Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie – CSN.

M. Poirier mentionne également que d’autres négociations ont été entamées ou le seront prochainement avec le Domaine Fleurimont, la Résidence St-Philippe de Windsor, le Manoir Sherbrooke et la Résidence Bellevue, et il souhaite que l’issue de ces négociations soit aussi concluante qu’à la Résidence Portland.

« Ce type de négociation coordonnée permet de démontrer la solidarité qui unit les syndiqué-es des centres d’hébergement de l’Estrie qui désirent améliorer leurs conditions de travail. Étant donné les exigences et le dévouement que nécessite le travail auprès de la clientèle âgée, les travailleuses et les travailleurs considèrent que leurs demandes sont tout à fait légitimes », souligne le vice-président régional de la FSSS-CSN, Steve Lemieux.

D’autres gains ont aussi été obtenus durant cette négociation. Ils concernent notamment la majoration des primes de soir et de nuit et l’ajout d’une prime de fin de semaine. Un nouveau mécanisme permettant l’accumulation des congés mobiles et de maladie et, le cas échéant, le paiement de ces congés lorsqu’ils ne sont pas utilisés, sera mis en place.

La négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (FSSS-CSN)

« Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidence en croissance constante. Elles demandent une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employés-es et une date commune d’échéance des conventions collectives », rappelle le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS, Gilles Gagné.

À propos du 07

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de l’Estrie – CSN compte environ 250 membres répartis dans sept centres d’hébergement. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux – CSN et au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie.

Poursuite de SNC-Lavalin à l’endroit du CUSM

Le Groupe infrastructure santé McGill (GISM), consortium mené par SNC-Lavalin, a décidé de déposer une poursuite de plus de 330 millions de dollars afin de combler les «extra» dans la construction des nouvelles installations du CUSM. Après les nombreux déboires vécus au CUSM, après les appels d’offres douteux, après les accusations de corruption et de pots-de-vin, et quelque 14 000 défauts de construction plus tard, voilà qu’une nouvelle tuile s’abat sur les très contestés partenariats public-privé (PPP).

Le ministre n’est pas impressionné

Le ministre Barrette a réagi au dépôt de la poursuite en affirmant ne pas être impressionné par la démarche du consortium. Pourtant, tout dans l’histoire du CUSM devrait «l’impressionner».

Les générations futures se rappelleront de la construction du nouvel hôpital du CUSM comme d’un enchaînement ininterrompu d’accusations criminelles, de dépassements de coûts et de rebondissements tous plus préoccupants les uns que les autres.

Pour le ministre, la poursuite déposée ne serait qu’une manœuvre du GISM visant à récupérer les extra, qui étaient évalués en 2014 à 172 millions de dollars, une «situation classique de négociation». De son côté, le GISM soutient que le dépôt d’une poursuite devenait inévitable, après deux ans de négociations infructueuses. Au-delà du montant astronomique de 330 millions de dollars exigé dans la poursuite, il y a tout lieu de s’inquiéter du bourbier judiciaire dans lequel risque de s’enliser le MSSS et des millions de dollars en frais d’avocats et autres, qui ont été ou qui seront nécessaires pour résoudre le litige. En cette ère d’austérité, il aurait été de bon aloi de s’éviter ce genre de gaspillage.

Un gouffre sans fond depuis longtemps décrié

Depuis longtemps, les groupes sociaux et syndicaux dénoncent les PPP, notamment parce qu’ils constituent de véritables abysses dans lesquels l’État engouffre des sommes colossales aux dépens des services publics qui, eux, doivent faire vache maigre.

Le CHUM et le CUSM ne font pas exception. Initialement prévus à 3,1 milliards de dollars, les coûts réels de ces projets atteignaient 7 milliards en 2014. Et malheureusement, la fin de la construction des CHU en PPP ne marquera pas la fin du gaspillage, loin de là.

En effet, le partenariat se poursuivra pour les trente prochaines années. La firme responsable de la réalisation du projet en assurera ensuite l’entretien. Comme des contrats commerciaux sont à la base des PPP, le secret commercial y sévit; il s’avère donc impossible de connaître le coût des différentes opérations, mais on peut craindre des dépenses importantes. Les dépassements de coût et les frais juridiques liés à la phase de construction pourraient n’être que le premier épisode d’un long feuilleton hors de prix.

Ce résultat était prévisible et il serait tentant de s’écrier: «Nous l’avions dit!» Mais la satisfaction serait bien mince et nous préférons adopter une approche plus constructive. Il convient plutôt de rappeler au gouvernement actuel que des pistes de solutions existent, pour autant que le courage politique y soit.

Se sortir des PPP, un chemin suivi par de plus en plus d’États

Le modèle des PPP est vivement critiqué, ici, comme ailleurs dans le monde. Certains États ont vite compris que les contrats qui encadrent cette pratique ne sont pas des fatalités et qu’il est toujours possible de s’y soustraire. C’est le chemin qu’a suivi récemment la France, qui avait conclu un PPP pour la construction du Centre hospitalier sud-francilien (CHSF), un hôpital de taille comparable aux CHU en PPP. Le rachat de ce contrat aurait permis, selon le directeur du CHSF, d’économiser jusqu’à 700 millions d’euros. L’Angleterre a également mis fin à plusieurs contrats en PPP qui étaient responsables à eux seuls de 50 % du déficit du budget de la santé.

Même si d’aventure la résiliation des contrats devait entraîner le versement de pénalités, cela vaudrait mieux que de continuer à financer un tel trou noir pour les dépenses publiques. Seul un rachat de ces contrats permettra de juguler l’hémorragie.

Une étude de l’IRIS démontre que le rachat de ces contrats permettrait d’économiser jusqu’à 4 milliards de dollars. Il faudra que le gouvernement reconnaisse que les partenariats public-privé sont un échec, que «la rigueur» dont il se targue commande d’y mettre fin, et que l’avenir en santé est dans le secteur public.

Une entente de principe intervient entre la FSSS-CSN et le gouvernement du Québec

Une entente de principe est intervenue ce soir entre le gouvernement du Québec et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) en vue du renouvellement de la convention collective de ses quelque 110 000 membres.

« Au cours des derniers jours, un intense travail de négociation a été réalisé pour en arriver à ce résultat, a déclaré le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley. Nous sommes satisfaits du déroulement du processus et nous recommanderons cette entente de principe aux délégué-es de nos syndicats lors du conseil fédéral de négociation qui se tiendra ce jeudi et vendredi. »

Pour sa part, le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, a mentionné que « l’appui de la CSN aux membres de la FSSS-CSN ne s’est jamais démenti. Nous avons toujours dit que nous respecterions la volonté exprimée par nos membres dans leurs assemblées générales, peu importe qu’ils votent en faveur ou non de l’entente de principe du Front commun. Au cours des derniers jours, nous nous sommes totalement engagés à trouver une solution négociée qui satisfasse la fédération. »

Jusqu’à la décision du conseil fédéral de la FSSS-CSN, aucune autre déclaration ne sera faite.

La CSN est soulagée

La CSN est soulagée d’apprendre que le gouvernement et le chantier Davie se sont finalement entendus sur les conditions d’avance des 20 millions de dollars qui seront accordés au chantier en attendant que se règle le litige qui l’oppose à la Société des traversiers du Québec (STQ).

« Nous sommes heureux d’apprendre aujourd’hui que les travailleurs pourront retourner sur le chantier, a d’abord souligné le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), Alain Lampron. Mais nous espérons sincèrement que les parties sauront mieux planifier les choses à l’avenir pour éviter de telles situations. »

« Il faut souligner le travail qui a été fait par le ministre pour rapprocher la Davie et la Société des traversiers du Québec (STQ). Si d’autres situations de mises à pied devaient se produire au chantier, la CSN demande de pouvoir participer aux échanges », enchaîne la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. »

« Nous demandons maintenant aux parties d’agir en toute diligence pour régler leur litige de façon à ce que tous les acteurs concernés soient ultimement satisfaits, et les travailleurs au premier chef », a pour sa part affirmé la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras.

« Bien sûr, nous poussons un énorme soupir de soulagement, ajoute le président du Syndicat du Chantier Naval de Lauzon Inc., Raphaël Jobin. Les travailleurs ont malheureusement payé trop cher le prix de cette situation qui se passait au-dessus de leur tête. Souhaitons que ça ne se reproduise pas. »

À propos

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le ministre Barrette tente de détourner l’attention

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) réagit à l’annonce du dépôt du projet de loi 92 visant à accroître les pouvoirs de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). S’il va de soi pour la CSN qu’il faut sanctionner les pratiques frauduleuses des médecins et assurer un meilleur contrôle des réclamations produites, il faut surtout s’attaquer de façon urgente au mode de rémunération des médecins, ce qui est complètement laissé de côté par le ministre Barrette.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale le projet de loi 92 après avoir été pressé d’intervenir contre les pratiques frauduleuses de certains médecins. La RAMQ avouait récemment que les médecins fautifs n’avaient écopé d’aucune amende.

Un récent rapport du Vérificateur général nous apprenait que les coûts associés à la rémunération des médecins ont explosé dans les dernières années et dépassent de 800 millions les coûts initialement prévus dans la dernière entente avec le gouvernement. L’application de la rémunération des médecins est devenue tellement complexe que plusieurs médecins recourent à des firmes spécialisées pour établir leur facturation.

« Le rapport de la Vérificatrice révèle que la portée des contrôles exercés par la RAMQ est trop restreinte et qu’elle n’est pas en mesure d’avoir l’assurance que la rémunération versée aux médecins est conforme. Si donner plus de pouvoirs à la RAMQ permet d’aller récupérer des sommes exigées illégalement ou par erreur, tant mieux. Mais le ministre Barrette doit agir beaucoup plus globalement. C’est le mode de rémunération des médecins qui est problématique parce qu’il favorise le volume et la surprestation de soins, en plus de constituer un obstacle à la pratique multidisciplinaire. Ce type de rémunération n’est pas adapté non plus à la médecine préventive », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Le mode de rémunération à l’acte est une cause profonde du coût et du dysfonctionnement du réseau de santé et de services sociaux. C’est maintenant plus de 11 000 actes qui peuvent être chargés à la RAMQ. Et le ministre en rajoute en légalisant la facturation de frais accessoires aux patientes et patients. Si on veut réellement améliorer les choses, il faut s’attaquer à la source du problème. C’est pourquoi nous entendons participer à la commission parlementaire sur ce projet de loi », de conclure Jean Lacharité.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Les agents de sécurité de l’aéroport de Dorval se donnent un mandat de grève

Les agents de sécurité d’Aéroport de Montréal (ADM) à Dorval ont rejeté à 100 % les dernières offres patronales et ont voté, dans une proportion de 91 %, en faveur d’un mandat de grève de 36 heures à exercer au moment jugé opportun.

Le vote de grève était devenu nécessaire depuis que les employé-es se sont vu imposer des diminutions salariales de plusieurs milliers de dollars annuellement, au moment où la sécurité dans les aéroports est plus que jamais un enjeu mondial.

ADM a changé de sous-traitant afin d’assurer la sécurité de l’aéroport à l’extérieur de la zone douanière. Les 140 agents et agentes de sécurité de l’aéroport qui détiennent une expertise très pointue ont donc été cédés au nouveau sous-traitant (Garda).

Comme les employé-es du sous-traitant Garda sont soumis aux règles des services essentiels, il s’agit donc d’une banque de 36 heures à utiliser stratégiquement de façon disparate. Les membres du Syndicat des agent-es de sécurité de l’Aéroport de Montréal (SAS-ADM) affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) pourraient exercer leur droit de grève, tout en maintenant les services essentiels, pendant une heure une certaine journée et 30 minutes une autre journée jusqu’à l’épuisement de la banque.

« Garda a très certainement soumissionné très bas pour avoir le contrat parce que, après l’avoir obtenu, la compagnie annonçait aux employé-es que leur salaire serait amputé de deux dollars de l’heure, eux qui avait déjà subi une baisse quand leur statut d’emploi avait été modifié. C’est inacceptable. Pour combler l’écart, Garda offrait dix sous de l’heure, c’est ridicule. L’expertise unique de ces agents de sécurité vaut largement ce qu’on leur payait avant », explique Jean-Philippe Dionne, conseiller syndical à la CSN.

ADM doit s’impliquer

SAS-ADM et la FEESP demandent à Aéroport de Montréal, qui détient les cordons de la bourse, de rapidement s’impliquer dans le dossier. « ADM doit arrêter de jouer à l’autruche. La direction a fait des économies en choisissant le plus bas soumissionnaire, sans connaître les répercussions de ces économies sur le terrain. ADM a fait de l’aveuglement volontaire. Or, les économies ont été réalisées sur le dos de ses employé-es qualifiés et sur le dos de la sécurité des citoyennes et citoyens. ADM ne peut plus ignorer cette ignominie », affirme Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN.

Le Conseil canadien des relations industrielles doit établir sous peu la liste des services à maintenir. Après avoir pris connaissance de cette décision, le syndicat compte exercer son droit de grève à des moments jugés opportuns et il ne dévoilera pas publiquement sa stratégie pour des raisons évidentes.

Une première entente dans le Bas-Saint-Laurent

Une première entente de principe dans les résidences privées pour personnes âgées qui participent à la négociation coordonnée dans le Bas-Saint-Laurent est intervenue entre le syndicat et le Manoir des Générations du groupe Cogir lundi dernier le 28 mars 2016. L’entente, qui a été adoptée par l’assemblée générale, a été présentée aux membres dans la soirée du vendredi 1er avril 2016 et respecte les demandes communes de la négociation coordonnée.

« Cette annonce d’une première entente de principe pour les centres d’hébergements privés du Bas-Saint-Laurent est une très bonne nouvelle, se réjouit la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre. Tous les employeurs visés par cette entente doivent comprendre que les travailleuses et les travailleurs vont maintenir leurs objectifs jusqu’à ce qu’ils obtiennent une réponse favorable à leurs demandes. »

« Nous sommes satisfaits de cette entente qui contribuera à améliorer la situation financière quotidienne de nos membres avec une augmentation de 1,50 $ de l’heure étalé sur trois ans, affirme le vice-président régional de la FSSS-CSN, Daniel Charette. La date d’échéance de la nouvelle convention collective, soit le 31 mars 2018, permettra, pour sa part, aux travailleuses et travailleurs du secteur de poursuivre la lutte avec un meilleur rapport de forces en vue d’améliorer les conditions de travail. »

« Ce n’est qu’un début ! renchérit le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN, Gilles Gagné. Nous comptons bien réussir à obtenir des ententes aussi satisfaisantes auprès des trois autres employeurs de la région. »

« La négociation coordonnée permet d’augmenter le rapport de force et de lancer un message clair aux employeurs du secteur : nous tenons fermement à nos demandes et nous ne lâcherons pas prise. Nos demandes sont tout à fait légitimes », conclut le président du syndicat des travailleuses et des travailleurs des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette (CSN), René Dextraze.

D’autres gains ont aussi été obtenus durant cette négociation concernant notamment l’augmentation des primes de soir et de nuit et la question des uniformes fournis par l’employeur.

La négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (FSSS-CSN)

Quarante-trois accréditations syndicales ont uni leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. Elles demandent une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives.

À propos de la FSSS-CSN et du Conseil central du Bas-Saint-Laurent

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Dans la région, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent rassemble environ 10 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé, dont environ 130 membres dans le secteur des centres d’hébergement privés.

Pour l’autonomie et contre l’absence de représentation légitime

Tant et aussi longtemps que les problèmes institutionnels ne seront pas corrigés, les enseignants et enseignantes et le personnel de soutien du Collège St. Lawrence et ceux du Collège St-Lambert, ainsi que les professionnel-les du Collège St. Lawrence, ont décidé dans leurs assemblées respectives de ne plus élire de représentants au conseil d’administration du Champlain Regional College. Ces groupes demandent à nouveau une intervention du gouvernement du Québec pour qu’une autonomie complète et entière soit reconnue à chacun.

« Nous estimons qu’il y a un véritable problème structurel au sein de ce conseil d’administration, qui ne permet pas à notre région d’être bien représentée. Nous avons voté en faveur d’une telle mesure parce que nous refusons d’accorder une quelconque légitimité à cette structure défaillante », dénonce la présidente du Syndicat des enseignants du Cégep Champlain (St-Lambert), Christine Kerr.

Actuellement, les deux campus sont rattachés au Champlain Regional College. L’un est situé à Saint-Lambert, en Montérégie, et l’autre à Québec. Deux autres établissements sont aussi représentés au conseil d’administration, le campus de Lennoxville, de même que le siège administratif de Sherbrooke.

« Si on prend l’exemple du représentant du personnel de soutien sur le conseil d’administration, chaque campus n’est représenté qu’une seule fois aux douze ans pour trois ans sur ce siège, en raison d’une rotation qui se déroule chaque trois ans et qui implique quatre lieux. C’est inacceptable! D’autant plus que la Loi sur les collèges prévoit une représentation continue du personnel de soutien par voie d’une élection par des pairs. Actuellement, le personnel de soutien du siège social de Sherbrooke fait partie de la rotation au même titre que les autres campus alors qu’il n’accueille aucun étudiant. C’est une véritable anomalie à corriger ! », explique la présidente du secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN), Johanne Cadieux, qui soutient cette lutte pour l’autonomie.

Le Champlain Regional College est le seul cégep multirégional au Québec. Il ne reçoit donc qu’une seule enveloppe budgétaire, qui doit être divisée par la suite entre les trois campus et l’administration centrale de Sherbrooke. Cette situation est à l’origine de la sous-embauche chronique d’employés de soutien et de professionnels, ce qui nuit aux services directs rendus aux étudiants. Si chaque campus était autonome, le chapitre 1 de la Loi sur les collèges permettrait à chacun d’être reconnu sous cinq unités propres : une structure administrative, une direction pédagogique, un corps enseignant/employé, un corps étudiant et un lieu/région. Les parties prenantes de chaque région seraient toujours représentées au conseil d’administration local, ce qui améliorerait la synergie entre chaque collège et sa région.

« La direction du Champlain Regional College joue à l’autruche en affirmant que tout fonctionne adéquatement et en limitant les problèmes à un seul aspect de gouvernance. La structure actuelle a une incidence négative réelle sur les services offerts aux étudiantes et étudiants ainsi qu’aux communautés de chaque région », déplore la vice-présidente du regroupement cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Nicole Lefebvre. « C’est principalement pour cela que nos membres ont appuyé à l’unanimité les revendications légitimes d’autonomie des Collèges St. Lawrence et St-Lambert depuis décembre 2014. »

À propos
La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 34 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Le secteur soutien cégeps de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN) regroupe plus de 4500 membres répartis dans 34 établissements collégiaux et deux centres informatiques. La FEESP-CSN représente plus de 70 % des employé-es de soutien du réseau collégial.