Les travailleuses et les travailleurs de Clean International adhèrent à la CSN

Un nouveau groupe d’employé-es de la région vient de se donner un syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). En effet, les 40 salarié-es de Clean International inc. ont décidé de faire partie d’un syndicat CSN. Le 3 mars 2016, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Clean International – CSN a déposé une requête en accréditation syndicale auprès de la Commission des relations du travail du Québec (CRT) aujourd’hui le TAT.
Il s’agit d’un premier syndicat pour ce groupe de travailleuses et de travailleurs.

En plus de la CSN, le syndicat sera aussi affilié à la Fédération du commerce (CSN) et au Conseil central du Coeur du Québec (CSN).
La Fédération a le mandat de négocier les prochaines conditions de travail de ce nouveau groupe de syndiqué-es. Le Conseil central verra à développer la solidarité entre les travailleuses et les travailleurs de l’entreprise eux-mêmes, ainsi qu’avec les membres des autres syndicats CSN du territoire.

Déclaration
« Au nom du comité exécutif du Conseil central du Coeur du Québec (CSN), je tiens à assurer les employé-es de Clean International du soutien indéfectible de la part de notre conseil central, et de ses membres, dans la recherche de l’amélioration de leurs conditions de travail et pour se faire entièrement respecter. Je souhaite également que s’enclenchent rapidement les prochaines négociations pour que ces travailleuses et ces travailleurs atteignent leurs objectifs légitimes de négociation », a déclaré le président du conseil central, Paul Lavergne. Le conseil central regroupe 125 syndicats représentant 17 000 travailleuses et travailleurs.

Pourquoi un syndicat CSN ?
Parmi les motifs qui ont incité ce groupe de salarié-es à choisir la CSN, il y a eu, par exemple, le non-respect de l’ancienneté, les salaires, les vacances, etc.
Le savoir-faire de la CSN dans la négociation des conditions de travail dans le secteur des de la transformation des viandes a aussi compté parmi les raisons qui ont stimulé ces travailleurs à se tourner vers la centrale syndicale. En effet, la CSN représente déjà dans l’établissement visé 500 employé-es du secteur des viandes rouges. Les gains principaux obtenus par la CSN dans ce secteur portent sur des salaires selon la moyenne au Québec le respect de l’ancienneté, prise en charge de la santé sécurité des travailleurs et bien d’autres gains majeurs.

L’entreprise
L’entreprise est spécialisée dans la sanitation dans les usines de transformation de viande. Elle fait appel à des : préposés à la sanitation des équipements.
Cette compagnie, propriété de Service d’entretien Clean International inc, a pignon sur rue dans la région de Québec depuis 22 ans. Il s’agit d’une compagnie québécoise qui donne des services en sous-traitance aux entreprises au Québec et compte 750 travailleurs éparpillés un peu partout au Québec.

Encore crédible, madame Thériault ?

Être ou ne pas être féministe pour une ministre de la Condition féminine, telle est la question. Et cette problématique fondamentale, n’en déplaise à Philippe Couillard qui la juge inutile, a fait couler beaucoup d’encre cette semaine. En rédigeant ces lignes, mon intention n’est pas de reprendre le débat, du moins pas directement. D’autres ont su mettre en évidence l’absurdité des propos qui ont fait les manchettes ces jours-ci.

Le 7 mars, une rencontre est prévue entre la ministre Thériault et les porte-parole du Collectif 8 mars, qui réunit les groupes de femmes et l’ensemble des centrales syndicales du Québec et qui représente plus de 700 000 femmes. Cette rencontre était inscrite à l’agenda depuis quelque temps déjà. Son but: sensibiliser la ministre aux problèmes persistants en matière d’inégalité et entreprendre une réflexion collective sur les moyens à mettre en œuvre pour les résoudre. Or, à la lumière des récentes déclarations de Lise Thériault, je me demande sérieusement à quel point elle est en mesure de travailler au mieux-être des femmes qui demandent d’être enfin entendues.

Du plomb dans l’aile de l’égalité

En novembre dernier, le gouvernement a engagé, dans la précipitation, des consultations au sujet de la politique d’égalité entre les femmes et les hommes qu’il est en train de renouveler.

Par le fait même, il mettait de la pression sur les groupes concernés afin qu’ils produisent leur rapport à toute vitesse. Pourquoi cette urgence? Serait-ce qu’il visait le 8 mars 2016 pour lancer son plan sur l’égalité et étouffer les critiques qui se multipliaient face à l’inaction de Stéphanie Vallée, ministre de la Condition féminine de l’époque (une autre, d’ailleurs, qui se défend d’être féministe)? Au-delà de cet empressement, le gouvernement avait-il la volonté profonde de s’attaquer aux problèmes concrets qui freinent l’égalité ou cette opération n’était-elle que de la poudre aux yeux pour faire taire les femmes ?

Une politique sur l’égalité déposée ces jours-ci risquerait de soulever l’ironie et le sarcasme.
Quelle crédibilité peut-on espérer de Lise Thériault et du gouvernement dans l’élaboration d’un tel programme? Toute l’année durant, on a assisté au saccage des droits des femmes sans que Stéphanie Vallée ne lève le petit doigt. On sait désormais que la ministre actuelle loge à la même enseigne que sa prédécesseure. Les femmes ne peuvent que se poser des questions sur les réelles motivations de la ministre Thériault.

«Mordre la main qui nourrit»

L’affirmation d’une ministre de la Condition féminine niant être féministe est un contresens total, une insulte envers celles qui ont défendu au quotidien le droit à l’égalité pour toutes les femmes. Qu’elle ait ensuite tenté de corriger le tir en se disant «féministe à sa manière» ne change rien à l’affaire. Sans le combat des féministes de toutes les époques, les ministres Thériault et Vallée ne seraient pas assises à l’Assemblée nationale aujourd’hui. J’aimerais le leur rappeler.

Avec les déclarations maladroites de Lise Thériault, on est en droit de se questionner sur son réel intérêt à discuter avec les porte-parole du Collectif 8 mars. Comment peut-on penser qu’elle saura écouter les femmes du Québec? La question demeure entière.

Mais je suis d’une nature optimiste. C’est pourquoi j’ose tout de même espérer de sa part de l’ouverture envers les femmes, des féministes, qui seront venues à sa rencontre.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux n’a pas budgété la journée du 29 février 2016

Aucun budget supplémentaire n’a été prévu par le gouvernement du Québec pour permettre au réseau de la santé et des services sociaux de faire face aux coûts supplémentaires engendrés par le 29e jour du mois de février en cette année bissextile. Selon les personnes interviewées par le Journal de Montréal et Le Devoir, cela représente un manque à gagner de 45 millions de dollars. Les hôpitaux du Québec devront donc assumer eux-mêmes l’ensemble des activités de cette journée, ce qui fait craindre à plusieurs des impacts sur les soins et les services à la population. Cette mesure s’ajoute à toutes les autres compressions budgétaires et coupes orchestrées par le ministre Barrette, qui mettent à mal notre réseau public de santé et de services sociaux.

« Le 29 février sera l’occasion de nous rappeler de l’ensemble des décisions insensées de ce gouvernement qui coupe jusqu’au financement nécessaire pour la journée supplémentaire d’une année bissextile, se désole Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Tant qu’à y être, le ministre Barrette demandera-t-il à la population de ne pas tomber malade aujourd’hui ? »

Malgré le manque de financement, les établissements seront ouverts et les travailleuses et les travailleurs fidèles au poste. « Le 29 février, les salarié-es offriront les mêmes services à la population, avec le même professionnalisme. Pourquoi le gouvernement ne peut-il pas en faire autant ? » se questionne Ginette Langlois, présidente de la FP-CSN. De son côté, Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, dénonce cette situation. « Nous l’avons dit et redit, nous sommes à bout de souffle. Faudrait-il travailler bénévolement la journée du 29 février pour permettre au gouvernement d’économiser encore plus d’argent sur notre dos ? » conclut-il.

À propos de la CSN
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN en campagne pour la défense du réseau québécois

La bataille pour la défense des services de garde éducatifs va se poursuivre puisque rien n’est réglé. C’est le message livré par la Confédération des syndicats nationaux (CSN) à l’occasion du lancement d’une campagne nationale de sensibilisation et de mobilisation auprès des parents et de la population sous le thème Un réseau qui fait grandir ! À l’aube du dépôt du budget québécois, la CSN veut exercer le maximum de pression pour amener le gouvernement Couillard à cesser ses attaques qui menacent la viabilité, l’accessibilité et la qualité du réseau. « Ce n’est pas l’entente récente entre Québec et les associations de CPE et de garderies privées sur les compressions budgétaires et la refonte du financement du réseau qui va changer le fond des choses, affirme Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Ce sont les parents et leurs enfants, ainsi que les travailleuses et travailleurs qui continueront à en payer le prix, car les problèmes vont s’accentuer. »

Fin de la tarification unique et choc tarifaire
Depuis des années, le réseau des services de garde éducatifs à 5 $, puis à 7 $, est mis à mal. C’est encore plus vrai en raison des politiques d’austérité du gouvernement libéral qui a imposé en 2015, sans débat et par bâillon, des hausses tarifaires sans précédent mettant en cause l’universalité et l’accessibilité aux services de garde si chèrement acquis. En CPE et en milieu familial reconnu, la contribution parentale est passée de 7 $ par enfant par jour, en 2014, à un maximum de 20 $ en 2015, en raison de la modulation des tarifs selon le revenu familial. Un choc tarifaire que les parents vont bientôt découvrir en faisant leur rapport d’impôt. En milieu scolaire, la contribution est passée durant la même période de 7 $ à 8 $. En outre, le gouvernement a procédé depuis le 1er janvier dernier à l’indexation de tous les tarifs, qui entraînera des hausses chaque année.

Un parti pris pour les garderies privées
Au fil des ans, la CSN constate que les gouvernements libéraux successifs ont mis en place des mesures pour favoriser le développement de garderies commerciales : pour certaines, en leur accordant davantage de places à contribution réduite et, pour d’autres, par le biais de la bonification du crédit d’impôt versé aux parents pour frais de garde. En 2003, ces garderies privées représentaient 16 % du total des places régies, contre 35 % aujourd’hui.

Des compressions sans précédent Aux problèmes d’accessibilité s’ajoutent des compressions budgétaires sans précédent de plusieurs dizaines de millions de dollars récurrents aux multiples conséquences. En CPE : diminution des heures consacrées à l’alimentation, à la désinfection et à l’entretien sanitaire, à l’accompagnement des enfants aux besoins spécifiques ainsi que non-remplacement du personnel. En milieu familial reconnu : baisse des ressources dédiées à l’aide pédagogique et à l’aide aux enfants ayant des besoins spécifiques. En milieu scolaire : réduction des achats de matériel ainsi que du temps de planification et de préparation au détriment de la diversité des activités offertes aux enfants.

Un plan pour être écoutés !
« Assez, c’est assez ! lancent en cœur Louise Labrie, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CPE de Québec-Chaudière-Appalaches, Lucie Longchamps, présidente du Syndicat des éducatrices et éducateurs en milieu familial de la région de Portneuf, et Gabrielle Messier, présidente du Syndicat du soutien scolaire Chemin-du-Roy. Ce gouvernement a des comptes à rendre, ajoutent-elles. Nous allons nous battre pour que soient rétablis les principes d’équité qui ont été à la base des services de garde éducatifs à contribution réduite. Il faut restaurer une tarification unique, universelle et accessible pour tous, et mettre fin aux compressions totalement injustifiées. C’est le sens de notre campagne Un réseau qui fait grandir ».

À propos de la CSN
Quelque 10 500 travailleuses et travailleurs en CPE ainsi que 3200 responsables d’un service de garde en milieu familial reconnues sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Plus de 8000 travailleuses et travailleurs en service de garde en milieu scolaire sont représentés par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité.

« Des échanges fructueux »

Le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, a qualifié de très positive la rencontre qu’il a eue hier, en fin d’après-midi, à Montréal, avec le premier ministre Justin Trudeau. Le nouveau premier ministre rencontrait ainsi pour la toute première fois un représentant de centrale syndicale québécoise depuis son élection. « Les échanges avec le nouveau premier ministre du Canada ont été très fructueux et ouverts. Ils tranchent radicalement avec les rapports qu’entretenait l’ex-premier ministre Stephen Harper avec les organisations de la société civile tout au long du règne des conservateurs. »

Au cours de cette rencontre, le président de la CSN a présenté au nouveau premier ministre l’ensemble des préoccupations de la centrale sur les questions de développement économique, d’emplois, d’environnement et de démocratie. Les questions du financement pour assurer la pérennité de Radio-Canada et la suspension de la vente du siège social pour permettre une large consultation publique, les dangers découlant du Partenariat transpacifique (PTP), de l’âge d’admissibilité au régime de retraite, de la réforme de l’assurance-emploi, du traitement équitable dans l’octroi des contrats de réfection ou de construction navale visant le chantier Davie, la motion ciblant la campagne Boycott Désinvestissement et Sanctions (BDS) visant Israël et la négociation avec le syndicat des agents en services correctionnels (UCCO-SACC-CSN) ont notamment été abordés.

« Le premier ministre Trudeau a été d’une grande écoute et il a fait preuve d’une ouverture sur ces sujets, mais aussi pour poursuivre le dialogue avec nous et les autres organisations syndicales et sociales, a poursuivi Jacques Létourneau. Pour lui, les syndicats jouent un rôle majeur dans l’établissement et le maintien d’une classe moyenne au Canada. Nous lui avons fait valoir que le gouvernement ne devait plus se restreindre à consulter seulement les premiers ministres provinciaux sur le développement régional, la création d’emplois, la démocratie. Le premier ministre n’a pas exclu la tenue de forum sur ces questions avec d’autres acteurs sociaux, comme les syndicats. »

La CSN a d’emblée souligné les premières décisions du nouveau gouvernement en conformité avec les engagements pris par Justin Trudeau lors de la campagne électorale. Le retrait des projets de loi C-377 et C-525, le retour du crédit d’impôt pour les fonds de travailleurs, le rétablissement de la version longue du recensement ont été d’excellentes nouvelles après près de 10 ans du régime Harper, tout comme les décisions établissant la parité entre les femmes et les hommes au Conseil des ministres et la tenue d’une commission d’enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées.

En outre, le président de la CSN a salué les efforts du nouveau gouvernement pour la relance de l’emploi et de l’économie, même s’il en découle un déficit. « Le gouvernement Couillard devrait prendre pour exemple les gestes concrets posés par les libéraux fédéraux qui rejettent l’austérité », a indiqué Jacques Létourneau.

La CSN dénonce le recours au secteur privé

La CSN redoute que l’annonce du ministre Barrette du 23 février concernant le financement par activité (FPA) ne soit une pièce de plus dans la volonté libérale de privatiser le système public de santé et de services sociaux. Sous couvert de déterminer le prix moyen de plusieurs épisodes de soins le projet pilote annoncé hier permettra de fait les chirurgies en cliniques privées. Le ministre de la Santé a par ailleurs identifié d’office les trois cliniques qui seront sollicitées pour participer au projet pilote : la clinique Chirurgie Dix30, le Groupe Opmédic et le Centre de chirurgie Rockland MD.

Pour la centrale syndicale, le fait que ces trois cliniques privées établiront l’étalon de mesure est très préoccupant, et malheureusement les explications du ministre n’ont rien de rassurant. Jean Lacharité, vice-président de la CSN, s’inquiète de ce que ce projet pilote ne soit qu’une façon de justifier davantage le recours au privé. « Avec la Loi 10, le ministre s’est donné le pouvoir de forcer le recours aux appels d’offres dans le réseau de la santé. Avec la Loi 20, il a permis aux cliniques privées de facturer des frais aux patients pour des soins couverts par le public. Maintenant, sous prétexte d’une analyse de coûts, on s’apprête une fois de plus à financer le privé pour traiter des patients qui pourraient l’être par le public. Bref, le plan de vente du système de santé au secteur privé va bon train », s’insurge-t-il.

Certes, une révision du mode actuel de financement des hôpitaux s’impose, toutefois, le ministre ne peut décider unilatéralement d’un nouveau fonctionnement, il doit accepter d’en débattre. D’autant plus que la CSN craint que le FPA cause plus de dommages qu’il n’en règle. « Plusieurs pays dans le monde ont adopté ce fonctionnement, mais qu’en est-il de la qualité des services ? Ce qu’on remarque comme tendance, c’est que ceux qui ont appliqué le financement à l’activité se sont retrouvés à traiter en priorité les cas les plus rentables, désavantageant ainsi des milliers de patientes et patients », remarque Jean Lacharité.

La CSN dénonce le fait qu’encore une fois, on s’apprête à lancer une nouvelle réforme sans avoir fait les débats nécessaires et sans avoir évalué de façon exhaustive l’ensemble des options possibles, ainsi que leurs conséquences. Le réseau de la santé et des services sociaux a vécu de multiples bouleversements dans les derniers mois, « l’édifice est encore ébranlé par les nombreuses compressions, par la fusion vers les CISSS, par la légalisation des frais accessoires et par une batterie de mesures de tout acabit. Pourquoi ne pas le laisser respirer le temps de faire ce débat ? » ajoute Jean Lacharité.

La centrale syndicale, particulièrement présente dans le réseau de la santé et des services sociaux, entend rester vigilante et mobilisée face à ces volontés de réforme dictée davantage par des impératifs d’austérité et de privatisation que d’efficacité et de développement des services à la population.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN souhaite la bienvenue aux deux nouveaux ministres responsables de l’éducation

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à souhaiter bon courage et bon rétablissement au ministre sortant de l’Éducation, Pierre Moreau.

« Nous le savons tenace dans ses dossiers. Donc, nous sommes convaincus qu’il le sera tout autant dans sa lutte contre la maladie », souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Par ailleurs, nous accueillons favorablement le rétablissement du ministère de l’Enseignement supérieur, qui sera distinct du ministère de l’Éducation. Encore une fois, nous souhaitons la bienvenue à Sébastien Proulx, cette fois, à titre de ministre de l’Éducation pour les niveaux primaire et secondaire.

« Ce jeune père de famille sera désormais responsable de deux ministères extrêmement importants liés au développement des enfants. Il sera en mesure de voir que toute politique liée à son ministère de la Famille aura des conséquences sur son ministère de l’Éducation. Nous exhortons le ministre à mettre de côté la stérile réforme de structures que propose le projet de loi 86 et d’investir plutôt dans la qualité de l’éducation et la lutte au décrochage scolaire. Il doit faire de l’éducation une véritable priorité, pas seulement en paroles », ajoute Véronique De Sève.

Nous soulignons aussi l’arrivée de la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, qui possède une vaste expérience dans le domaine universitaire. Nous espérons que son bagage lui permettra de se montrer sensible aux problèmes qui confrontent les universités et les cégeps.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN entend poursuivre la bataille

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est extrêmement déçue de constater que les compressions budgétaires de plusieurs dizaines de millions de dollars imposées par Québec dans les services de garde sont maintenues. La centrale, qui représente plus de 22 000 syndiqué-es dans les services de garde à contribution réduite, considère que l’entente conclue hier avec l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) ne règle en rien les problèmes qui accablent le réseau des services de garde depuis des années.

Elle mettra tout en œuvre pour forcer le gouvernement libéral à garantir l’universalité et l’accessibilité à des services de garde de qualité pour tous. L’entente prévoit le maintien des compressions de 73 millions de dollars, avec versement d’une allocation de transition pour l’année en cours de 41 millions de dollars pour en amoindrir les impacts sur les services. Selon la CSN, cette entente risque d’accroître les problèmes en institutionnalisant le sous-financement et la hausse perpétuelle de la contribution parentale. « Malgré cette entente avec l’AQCPE, affirme Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, l’attitude du gouvernement pour tenter de dénaturer, voire même de démanteler ce joyau que sont les services de garde à contribution réduite au profit de garderies commerciales, demeure parfaitement ignoble.

Les parents, comme l’ensemble des travailleuses et des travailleurs en centres de la petite enfance, chez les responsables d’un service de garde en milieu familial reconnues et en services de garde en milieu scolaire n’ont pas dit leur dernier mot. Le gouvernement va davantage sentir monter la colère au cours des prochaines semaines ! » Ce dimanche 28 février, la CSN va procéder au lancement d’une vaste campagne publique d’information et de sensibilisation portant sur la nécessité de préserver et de développer le réseau des services de garde à contribution réduite, un modèle qui a fait ses preuves depuis 20 ans. L’événement, qui promet d’être haut en couleur, aura lieu au cinéma Quartier latin à Montréal. Les détails suivront sous peu.

À propos de la CSN
Quelque 10 500 travailleuses et travailleurs dans les centres de la petite enfance de même que 3200 responsables d’un service de garde en milieu familial sont affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Plus de 8000 employé-es œuvrant dans les services de garde en milieu scolaire sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). Pour sa part, la CSN regroupe plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activités publics et privés.

Un an et toujours aucun résultat, déplore le syndicat

Un an après avoir tiré la sonnette d’alarme, des organisations syndicales membres de la CSN constatent la précarisation des 300 emplois reliés aux opérations de la scierie pour laquelle Produits forestiers Résolu (PFR) n’a toujours pas fait les investissements nécessaires à une reprise des activités. Il y a en effet un an, presque jour pour jour, que la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), le Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ-CSN) et le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) interpellaient PFR pour demander à la compagnie de réinvestir dans sa scierie située à Rivière-aux-rats afin de maintenir les emplois dans la région.

Rappelons qu’un investissement de plus de 8 millions de dollars est nécessaire pour moderniser les installations et ainsi, assurer l’emploi aux salarié-es, somme que PFR refuse toujours d’investir. Pourtant, dans les dernières années, pour aider la compagnie et assurer la pérennité des emplois, les syndiqué-es ont accepté de nombreuses concessions, notamment des baisses salariales importantes. En 2015, le gouvernement du Québec a également contribué en offrant une allocation supplémentaire de 120 000 mètres cubes de bois. Qui plus est, la situation économique actuelle est hautement favorable aux exportations en raison de la faiblesse du dollar canadien. « La compagnie a toutes les conditions favorables pour justifier un investissement de cet ordre, afin de consolider et moderniser sa scierie. Il faut que PFR annonce rapidement ses intentions pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs de réintégrer leur emploi », affirme Alain Lampron, président de la FIM-CSN. « Que PFR prenne enfin ses responsabilités et que cesse le temps de l’incertitude » poursuit-il.

Ces emplois, ainsi que ceux qui y sont rattachés, ont une grande importance pour l’économie de la région, qui a été malmenée ces dernières années. « Le plus frustrant pour la région, c’est de voir du bois d’ici acheté aux enchères et envoyé ailleurs pour être traité, alors que nous avons tout en mains ici pour le faire, se désole Paul Lavergne, président du CCCQ-CSN. Que les dirigeants de PFR le veuillent ou non, ils ont une responsabilité auprès des gens d’ici. »

Les salarié-es sont exaspérés de cette situation. Bien que la compagnie puisse disposer du bois acheté aux enchères comme bon lui semble, il est ridicule, aux yeux du syndicat, de transférer tout ce bois de la Mauricie vers les usines du Lac Saint-Jean. « Nous avons l’impression d’être largués par PFR et nous souhaitons réellement que les élu-es de notre région soient proactifs afin de trouver une solution satisfaisante », estime Herman Martel, président du syndicat. Ce sentiment d’abandon est renforcé lorsqu’on constate les investissements de 16 millions de dollars réalisés dernièrement par PFR dans cette région, pour moderniser les installations. « Et nous, là-dedans, pourquoi n’y a-t-il rien pour notre région et ces 300 emplois ? » poursuit-il.

À propos
Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) regroupe quelque 125 membres. Il est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Il est aussi membre du Conseil central du Cœur du Québec – CSN qui regroupe plus de 16 300 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Il faut s’opposer à la motion conservatrice de criminaliser la critique citoyenne des politiques d’Israël envers le peuple palestinien

Demain, le lundi 22 février, les députés de la Chambre des Communes voteront sur une motion conservatrice appelant à rejeter la campagne palestinienne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) et à condamner tout individu, groupe et organisation qui en fera la promotion. Une lettre signée par 74 organisations québécoises et canadiennes, dont la CSN, exprimant la nature de la ferme opposition à cette motion, a été envoyée aux député-es fédéraux, hier.

Il s’agit d’une atteinte grave au droit à la liberté d’expression que dénoncent la Ligue des droits et libertés du Québec de même que 29 autres organisations de la société civile québécoises. « Nous sommes troublés et choqués d’apprendre que le Parti libéral de M. Trudeau s’apprêterait à voter en faveur de la motion, souligne Jean Lacharité de la CSN. Nous sommes allés deux fois en Palestine et nous avons pu constater par nous-mêmes les violations des droits au travail, au logement, à la liberté de circulation, à la santé et à l’éducation causées par plus d’une soixantaine d’années de guerres, d’expropriations, d’occupation, de colonisation, d’apartheid, de négociations infructueuses, de violences et d’injustices. La CSN considère que la campagne BDS, une campagne pacifiste qui demande le respect des droits reconnus du peuple palestinien, est légitime. »

«Rappelons, dit Marc-Edouard Joubert du Conseil régional FTQ du Montréal métropolitain, que les actions de boycott pour pousser à des changements sur le plan social, politique ou économique, ont toujours été considérées, par les pays démocratiques, comme des formes protégées de liberté d’expression. Le gouvernement canadien a lui-même utilisé ce moyen dans le cas de l’apartheid en Afrique du Sud. Forcer, par une telle motion, à faire taire les voix divergentes concernant un conflit marqué par la pensée unilatérale des conservateurs de M. Harpeur, par la désinformation et l’absence de débat public éclairé, est tout simplement inacceptable en démocratie. »

« La campagne BDS, affirme Bruce Katz, de Voix Juives Indépendantes, n’a rien à voir avec une entreprise de démonisation et de délégitimisation d’Israël comme le prétend faussement la motion conservatrice. Elle n’est pas non plus une manifestation d’antisémitisme et de racisme comme l’affirmait l’ancien gouvernement Harper. Nous sommes contre l’antisémitisme, mais nous sommes pour le droit de critiquer les politiques israéliennes qui violent le droit international depuis des décennies. Israël n’est pas au-dessus des lois. »

« Ce mouvement international poursuit Sabine Friesinger de la Coalition BDS-Québec est un moyen d’action pacifique et citoyen pour que cessent les violations des droits du peuple palestinien par le gouvernement israélien : occupation, colonisation, blocus de Gaza, interdiction du droit de retour pour les réfugiés, mur de séparation, inégalité de droits pour les palestiniennes et palestiniens vivant en Israël. »

Sachant que les députés du NPD, du Bloc québécois et du Parti Vert voteront contre la motion conservatrice, nous demandons instamment à tous les députés libéraux de voter eux aussi contre cette motion qui reprend pour l’essentiel le Protocole d’entente Canada-Israël concernant la diplomatie publique signé par le gouvernement Harper en janvier 2015 et que nous avions également dénoncé à l’appel de Voix Juives Indépendantes.

La CSN craint pour l’équité entre les différents bénéficiaires

La CSN souscrit à l’orientation du projet de loi 75 qui obligera uniquement les régimes de retraite en difficulté dans le secteur universitaire à restructurer leur service passé. Elle entretient toutefois des préoccupations concernant l’équité entre les cotisants, puisque dorénavant tous les bénéficiaires devront assumer leur part des coûts du régime sans pour autant avoir accès aux mêmes bénéfices.

« La CSN souhaitait que la restructuration du régime passé soit une mesure exceptionnelle et ciblée, et nous sommes satisfaits que le gouvernement l’ait vu ainsi. La remise en cause des droits acquis pour tous les régimes, que ce soit par la réduction des rentes promises ou par la suppression de l’indexation automatique des rentes de retraite, aurait fortement ébranlé la confiance des travailleuses et des travailleurs envers le gouvernement et envers le processus de négociation », a expliqué la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque.

Les régimes de retraite font partie intégrante des conditions de travail et des éléments négociables d’une convention collective, a-t-elle aussi rappelé. « Il était primordial de s’assurer que les travailleuses et travailleurs gardent confiance dans ce processus. »

Problèmes d’équité
La CSN s’inquiète du fait que tous les bénéficiaires devront assumer leur part des coûts pour les régimes, alors que certains d’entre eux pourraient ne pas pouvoir profiter des gains.

« Il faut bien cerner les différences entre les groupes : un professeur à temps plein, par exemple, n’a pas le même profil de carrière qu’un chargé de cours. Il est de plus important d’éviter de transférer vers certains groupes des coûts dont ils ne sont pas responsables. Une analyse sérieuse du régime et de ses bénéfices doit être faite », a enchaîné Francine Lévesque.

La CSN demande enfin au gouvernement de ne pas s’engager dans la voie du partage des déficits futurs à parts égales entre les participants et l’employeur. « Cette orientation a été adoptée dans le projet de loi sur les régimes de retraite du secteur municipal, qui pose de grandes difficultés depuis son adoption et qui est même carrément inapplicable dans la majorité des régimes », a plaidé Francine Lévesque.

Le gouvernement devrait s’inspirer bien davantage de la méthode de financement adoptée dans le cas des régimes du secteur privé, qui ont fait l’objet de travaux réalisés de façon conjointe par les représentants des organisations syndicales et patronales, sous l’égide du Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre (CCTM), estime en outre la CSN. « Le projet de loi 57 a fait l’objet de travaux sérieux testés par plusieurs intervenants, et les conclusions sont toutes très positives », a conclu Francine Lévesque.

À propos
La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Québec doit consolider la place de la SAQ

Bien que favorable au fait de permettre le développement de l’industrie des produits alcoolisés artisanaux, la CSN s’inquiète de plusieurs aspects du projet de loi 88, Loi sur le développement de l’industrie des boissons alcooliques artisanales, et craint que celui-ci ouvre une nouvelle brèche au privé dans le secteur de la vente des produits de l’alcool. Sa participation à la commission parlementaire ayant été refusée, la CSN entend tout de même faire connaître publiquement sa position dans le débat.

Une brèche qu’il faut absolument éviter d’ouvrir
La plus grande inquiétude de la CSN est que ce projet de loi ne soit que le premier jalon vers une privatisation du marché des produits de l’alcool. Le gouvernement Couillard profite d’un sujet populaire, le développement de l’industrie des boissons alcoolisées artisanales, pour démanteler pièce par pièce la position qu’occupe la SAQ sur ce marché. « C’est très préoccupant, actuellement, on semble instrumentaliser cette industrie pour faire avancer un autre agenda politique, celui de la libéralisation et du démantèlement d’un fleuron du Québec, soutient Jean Lortie, secrétaire général de la CSN.

Moins de contrôle dans le privé
Pour la CSN, il faut tenir compte de l’opinion de la vaste majorité des experts en santé publique, qui s’entendent pour dire que pour limiter les méfaits liés à l’usage des produits de l’alcool, la distribution devrait en être assurée par un monopole public. La SAQ a développé une sensibilité pour ces enjeux, comme en témoignent les 800 visites de clients-mystères mineurs en 2014-2015, dont 93,7 % ont vu leur demande refusée après l’intervention des employé-es. « Nos membres en succursales ont été sensibilisés depuis longtemps à l’éthique de vente, ils ont donc développé des réflexes afin d’éviter de vendre aux mineurs ou à des personnes en état d’ébriété », affirme Alexandre Joly, président du Syndicat des employé-es de magasin et de bureau de la SAQ (SEMB SAQ-CSN).

La CSN se demande si le gouvernement a réfléchi au danger que représente une augmentation de la présence de produits de l’alcool dans les épiceries et autres points de vente privé. « Est-ce que les employé-es de ces magasins auront la même sensibilité ? se questionne Alexandre Joly. La SAQ ce n’est pas qu’une entreprise commerciale juste là pour vendre davantage. La SAQ a aussi un rôle social à jouer et nos membres sont les mieux placés pour maintenir cet équilibre. »

Un laboratoire pour vérifier la provenance et s’assurer de la qualité des produits
Le projet de loi 88, tel qu’il est formulé actuellement, ne prévoit pas que les boissons alcoolisées artisanales soient produites exclusivement à partir de produits de l’agriculture québécoise. La CSN craint donc que l’ouverture de ce nouveau marché augmente la pression sur les producteurs, les poussant ainsi à s’approvisionner à l’extérieur du Québec.

La CSN constate également que le projet de loi actuel ne prévoit pas l’obligation de faire analyser les produits par le laboratoire de la SAQ pour en vérifier la provenance et s’assurer de leur qualité. Ces analyses pourraient donc être effectuées par des laboratoires indépendants, ce que déplore la présidente du Syndicat du personnel technique et professionnel de la Société des alcools du Québec (SPTP SAQ CSN), Sandrine Thériault : « Nous avons développé une expertise mondialement reconnue, nous nous assurons de la qualité de tous les produits vendus au Québec en analysant quelque 15 000 produits annuellement, pourquoi ne pas rendre obligatoire l’analyse par le laboratoire de la SAQ ? Il me semble que le libellé actuel est risqué, tant sur le plan de la provenance que sur celui de la qualité des produits mis en marché. »

Une violation des accords internationaux ?
La CSN s’interroge aussi sur la vigilance du gouvernement en matière d’application des accords internationaux. Pour l’organisation syndicale, le projet de loi 88 présente des risques de contrevenir au principe du traitement favorable (principe qui fait obligation à un pays d’accorder aux autres le même traitement qu’à ses propres ressortissants) prévu à certains accords internationaux conclus avec le reste de l’Amérique du Nord (ALENA), l’Europe (AECG) ou encore le fameux Partenariat transpacifique (PTP) qui vient tout juste d’être signé. Le Québec pourrait-il être poursuivi par des producteurs ou des distributeurs étrangers ? Aux yeux de la CSN, oui.

La CSN est en faveur du développement de l’industrie des boissons alcoolisées et elle est convaincue que cela peut se faire en s’appuyant sur la SAQ. « Il faut que la société d’État joue un rôle proactif dans le développement de cette industrie, ce qui constituerait un élément structurant autant pour ce secteur ainsi que pour l’ensemble de l’agriculture québécoise. Le rôle de la SAQ est déjà considérable, mais peut-être qu’elle peut en faire davantage », lance Jean Lortie. Pour la CSN, le gouvernement doit aussi s’impliquer plus activement, notamment par l’élaboration d’une politique globale de développement de cette industrie.

À propos
Le SEMB SAQ-CSN représente quelque 5500 membres répartis sur tout le territoire du Québec. Le SPTP SAQ-CSN représente quelque 700 membres, à Montréal et à Québec.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) représente quelque 325 000 travailleuses et travailleurs œuvrant dans tous les secteurs d’activité et regroupés dans plus de 2000 syndicats.

Les Journées de la persévérance scolaire, l’affaire de tous!

La CSN est fière de souligner les Journées de la persévérance scolaire (JPS) au Québec qui débutent aujourd’hui et qui se terminent vendredi prochain.

« Pour nous, l’éducation est une priorité et la réussite scolaire de nos enfants doit être au cœur de nos préoccupations. Cette réussite passe non seulement par les élèves et les enseignants, mais aussi par les parents, le personnel de soutien et l’ensemble de la communauté. Garder nos enfants mobilisés et motivés pour éviter le décrochage scolaire est bénéfique pour tous », souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Comme le mentionnent les Journées de la persévérance scolaire, tout le monde connaît un héros ou une héroïne qui a fait la différence dans son parcours scolaire. Nous invitons donc le nouveau ministre de l’Éducation à jouer son rôle de superhéros pour que nos enfants puissent devenir des citoyennes et des citoyens instruits, intelligents, compétents et motivés.

L’apport du gouvernement

Bien que le gouvernement du Québec demeure un acteur clé de la persévérance scolaire, nous aimerions voir plus de volonté de sa part pour la soutenir, plutôt que de le voir s’acharner à imposer des compressions budgétaires et des réformes de structures qui nuiront au développement des élèves.

« Les commissions scolaires ont subi des compressions de plus d’un milliard de dollars depuis six ans et présentement, le ministre tente de nous faire avaler le projet de loi 86 qui risque de diminuer les ressources aux élèves. De plus, de nombreux organismes de lutte au décrochage scolaire au Québec ont vu leur budget grandement amputé depuis, notamment, l’abolition des Conférences régionales des élus (CRÉ), des Centres locaux de développement (CLD) et du programme Réunir Réussir (R2) », dénonce Véronique De Sève.

Les effets du décrochage scolaire coûteraient annuellement 1,9 milliard de dollars : il est grand temps que le gouvernement réinvestisse !

À propos

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleurs et travailleuses. Trois de ces huit fédérations sont présentes dans le réseau scolaire et l’enseignement supérieur : la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

La vice-présidente de la CSN au dévoilement de la plateforme de la Coalition pour la conciliation famille-travail-études

Membre de la Coalition pour la conciliation famille-travail-études, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se réjouit de la plateforme de revendications politiques que les membres de cette coalition se sont donnée et qui sera dévoilée ce dimanche 14 février.

La vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, assistera à la conférence de presse qui sera animée par la comédienne Sophie Faucher. Cet événement public présentera trois témoignages portant sur la complexité de concilier au quotidien les obligations familiales avec des responsabilités professionnelles ou académiques.

« La CSN œuvre depuis 2004 afin de favoriser l’adoption de mesures pour la conciliation famille-travail-études, souligne Véronique De Sève. Elle a produit plusieurs documents visant à outiller les syndicats afin qu’ils incorporent dans leurs conventions collectives des clauses en ce sens, sans compter le mémoire sur l’adoption d’une loi-cadre qu’elle a réalisé afin que chaque milieu de travail soit tenu d’entreprendre une démarche proactive conjointe (syndicat-employeur) en la matière. Au début de l’automne prochain, la CSN tiendra un colloque auprès de militantes et de militants pour enraciner l’appropriation des enjeux reliés à la conciliation famille-travail-études. »

Véronique De Sève sera disponible pour répondre aux questions des médias sur les enjeux de la conciliation famille-travail-études défendus par la CSN depuis plus de 10 ans.

QUOI : Dévoilement de la plateforme de revendications de la Coalition pour la conciliation famille-travail-études dont la CSN est membre

QUAND : Le dimanche 14 février 2016, à 10 h

OÙ : Centre Saint-Pierre 1212, rue Panet, à Montréal Salle 200 – Laure Gaudreault, 2e étage

La CSN est membre de la Coalition pour la conciliation famille-travail-études, qui est composée de quelque 17 groupes syndicaux, communautaires et de défense des droits.

À propos
La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

La CSN appuie sans réserve l’initiative des partis d’opposition

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) salue la motion déposée par le Parti Québécois, appuyée par QS et la CAQ, pour exiger que le gouvernement du Québec protège et facilite le développement de nos sièges sociaux.

Contrairement aux propos désolants tenus par un pilier du gouvernement Couillard dans le dossier de la vente de Rona à Lowe’s, la perte d’une entreprise québécoise n’est jamais « une bonne nouvelle ». « Cela exige un minimum de volonté politique et de leadership pour protéger nos siège sociaux, qualités qui semblent faire défaut chez les libéraux provinciaux », déplore Jacques Létourneau, président de la CSN. Le gouvernement pourrait par exemple intervenir auprès de la Caisse de dépôt et de placement du Québec pour qu’elle joue pleinement son rôle dans le développement de l’économie de la province.

Des coquilles vides

La vente d’Alcan à Rio Tinto en 2007 nous enseigne que le gouvernement du Québec doit exiger des garanties des acquéreurs étrangers pour éviter que nos sièges sociaux ne deviennent des coquilles vides. D’autres États, notamment en Europe, demandent des engagements fermes. « Il est faux de prétendre que la mondialisation est une fatalité qui empêche le gouvernement d’intervenir, martèle Jacques Létourneau. Au contraire, plus que jamais, il faut renforcer nos économies nationales en accompagnant les entreprises de chez nous, qui créent des emplois chez nous ».

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Non à une privatisation de l’immigration et à l’abandon de la francisation

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) fait part de ses nombreuses réserves et vives inquiétudes face au projet de loi 77 qui vise à remplacer l’actuelle Loi sur l’immigration au Québec, et s’insurge contre la privatisation de l’immigration et l’abandon de la francisation.

Dans un mémoire de 24 pages déposé en fin d’après-midi aujourd’hui (10 février, 17h) à la Commission des relations avec les citoyens, la CSN y va de 23 recommandations afin d’assurer aux Québécoises et aux Québécois une loi de l’immigration équitable tant au plan social qu’économique.

D’abord, le projet de loi 77 semble vouloir laisser bien peu de place à la francisation des nouveaux arrivants. L’article 58 mentionne l’obligation pour le ministre d’élaborer des programmes d’accueil et de francisation, alors que la loi actuelle dit que le ministre doit dispenser et assumer les services d’intégration linguistique. Il y a un net recul à ce chapitre et c’est inexplicable quand on sait qu’actuellement 20 % des immigrants ne parlent pas un mot de français.

« On assiste à une véritable hécatombe au niveau de la francisation des immigrants. Les libéraux coupent inlassablement dans les programmes de francisation des immigrants. Le gouvernement rêve en couleur s’il croit que les immigrants vont apprendre le français sans soutien, notamment dans les milieux de travail. Certains d’entre eux sont ici depuis 20 ou 30 ans et ne parlent toujours pas la langue officielle du Québec. C’est alarmant et surtout inacceptable. Cela démontre aussi que la Charte de la langue française n’est pas rigoureusement appliquée au Québec. Comment expliquer autrement qu’on puisse y travailler et faire affaire avec l’administration publique sans connaître un mot de francais ? », lance avec conviction Jean Lortie, secrétaire général de la CSN. Il est également inquiétant de constater le peu de place qu’occupe l’intégration des immigrants à la société québécoise dans le projet de loi 77. Seulement deux articles en parlent, et de façon très vague. Or, il est de notre avis que pour connaître du succès, une politique de l’immigration doit assurer l’intégration des nouveaux arrivants. Cette réussite doit immanquablement passer par l’apprentissage et l’utilisation de la langue française, la reconnaissance des acquis et diplômes et la lutte à la discrimination.

Privatisation de l’immigration

Dans ce projet de loi, le gouvernement semble prioriser la seule prospérité économique au détriment de toute autre considération. Ainsi, les immigrants seraient sélectionnés en fonction des seuls besoins de main-d’œuvre des employeurs, une façon de faire qui occulte complètement l’enrichissement du patrimoine socioculturel du Québec.

« Voir l’immigration uniquement comme un système de recrutement de main-d’œuvre est une grave erreur. Il est vrai que l’immigration peut parfois permettre de répondre à des besoins précis d’entreprises, mais elle est beaucoup plus qu’un simple élément économique. Les besoins des entreprises et ceux de la société ne sont pas toujours compatibles », ajoute Jean Lortie.

Les statistiques tendent aussi à démontrer que l’arrimage entre immigration et besoins de main-d’œuvre est loin d’être la solution à tous les problèmes. Selon Statistique Canada, il y avait en 2014 au Québec, 8,2 chômeurs pour un poste vacant. Le manque de main-d’œuvre ne peut donc à lui seul guider la politique d’immigration.

Centralisation des pouvoirs

Autre élément inquiétant, le projet de loi 77 prévoit une centralisation excessive de pouvoirs entre les mains du ministre. En effet, des pans essentiels de la loi seront établis par règlement du gouvernement ou du ministre. « Cela signifie que le public ne pourra pas soumettre de commentaires préalablement à l’adoption de ces règlements. Une telle façon de faire est inacceptable et d’autant plus critiquable, qu’elle concerne l’immigration, un sujet névralgique pour la société québécoise tout entière. »

C’est sans compter que le projet de loi semble ouvrir la porte davantage à la main-d’œuvre temporaire. En effet, le gouvernement envisage la possibilité de mettre en œuvre des projets pilotes d’immigration temporaire d’une durée maximale de cinq ans.

« Quel est le but derrière ces projets pilotes ? questionne M. Lortie. Veut-on intensifier encore davantage l’utilisation de la main-d’œuvre étrangère temporaire ? Veut-on exploiter la misère et créer une caste de travailleurs et travailleuses jetables qu’on importe selon les besoins des entreprises et qu’on retourne chez eux quand on n’en a plus besoin ? On parle ici d’êtres humains et non de marchandise. »

Le gouvernement n’a par ailleurs rien prévu dans le projet de loi pour venir en aide aux femmes immigrantes qui ont souvent plus de difficultés à intégrer le marché du travail.

 

Le projet de loi 87 rate la cible

La CSN estime que le projet de loi 87 visant à faciliter la dénonciation d’actes répréhensibles dans les organismes publics ne va pas assez loin.

Pouvoir mettre en cause un programme ou un service publics
En commission parlementaire, le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie, a exprimé son inquiétude et sa perplexité face au contenu de ce projet de loi qui devait répondre à une recommandation de la Commission Charbonneau. « Nous déplorons le fait qu’aucune protection n’existe pour un ou une salarié-e qui voudrait mettre en cause le bien-fondé d’une politique ou d’un programme gouvernemental. Pourquoi une telle exclusion? », s’est-il exclamé.

« Un enseignant qui souhaiterait sensibiliser la population sur la manière dont les fonds d’une commission scolaire, d’un collège ou d’une université sont dépensés ne sera pas protégé en vertu de ce projet de loi. Pas plus qu’un autre qui voudrait signaler les conséquences des compressions sur le soutien aux élèves, dénoncer la décrépitude des bâtiments ou encore le manque de matériel. L’infirmière et le préposé aux bénéficiaires désirant attirer l’attention sur la fermeture de lits, sur des services réduits ou des suppressions de postes seront eux aussi bâillonnés », a enchaîné le secrétaire général.

Pouvoir s’adresser aux médias
La CSN s’inquiète du fait qu’on veuille empêcher la divulgation d’actes répréhensibles directement dans les médias sauf en cas de risque grave pour la santé ou la sécurité d’une personne ou encore pour l’environnement. « Lors des audiences de la Commission Charbonneau, des témoins ont indiqué avoir informé à plusieurs reprises et en vain les plus hautes autorités de leur organisme face à un problème. Il est indispensable qu’une personne puisse s’adresser sans craintes à la presse lorsqu’elle constate une situation condamnable dans son organisme », a encore souligné Jean Lortie.

Qu’en est-il des secteurs privé et municipal?
Étrangement, alors que la Commission Charbonneau a mis en lumière la vulnérabilité importante du secteur municipal concernant des tentatives de corruption et de collusion dans l’octroi des contrats publics, le gouvernement a choisi de l’exclure du projet de loi 87. « Cela laisse songeur quant à la volonté politique réelle du gouvernement de s’attaquer au problème, déplore Jean Lortie. Bien des pratiques ayant cours dans le monde municipal ont miné la confiance du public et coûté des millions de dollars aux contribuables du Québec. Le projet de loi doit assurer une protection aux employés municipaux de même qu’à toute personne désirant dénoncer des pratiques frauduleuses en matière d’octroi de contrats. »

Jean Lortie précise qu’il en va de même pour les salarié-es du secteur privé qui ne bénéficieront d’aucune protection en cas de dénonciation d’actes que la loi cherche précisément à empêcher. « Il ne fait aucun doute que la loi doit viser le secteur privé », a-t-il conclu.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

À quand un réel investissement ?

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) interpelle le nouveau ministre de l’Éducation, Pierre Moreau, pour qu’il réinvestisse de façon responsable dans les établissements primaires et secondaires. De nouvelles données révélées par des médias ces derniers jours démontrent encore une fois que le gouvernement est allé beaucoup trop loin dans son obsession d’atteinte de l’équilibre budgétaire.

« Est-il normal de voir des enfants vendre des tablettes de chocolat pour pouvoir acheter des chaises et des pupitres en classe? Ou encore organiser des levées de fonds pour l’achat de tableaux interactifs? Est-il normal que les parents paient de plus en plus cher pour les services de garde en milieu scolaire, alors que les services devraient être gratuits? De plus, il est scandaleux de voir les budgets de réfection des bâtiments diminuer de 137 à 97 millions de dollars alors que de nombreuses écoles au Québec sont dans un état lamentable. Il est grand temps que le gouvernement offre un environnement propice à l’apprentissage plutôt que de laisser les jeunes grandir dans l’austérité », déclare la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Les compressions d’un milliard de dollars en cinq ans placent les commissions scolaires dans des situations intenables. Au lieu de s’attaquer au problème de financement, le gouvernement s’empêtre dans des problèmes de structure. Son projet de loi 86, qui modifie l’organisation et la gouvernance des commissions scolaires, n’améliorera en rien la situation. C’est pourquoi la CSN propose l’abandon pur et simple de ce projet de loi.

Chapeau aux parents !

La CSN tient à saluer l’engagement de milliers de parents qui défendent leur école publique et le réseau des services de garde depuis cet automne. Pour nous, les services à l’enfance forment un tout avec le secteur de l’éducation. « Les chaînes humaines et les manifestations comme celles de dimanche dernier ne peuvent être un message plus clair auprès du gouvernement qui garde la ligne dure. Il faut maintenir la pression par tous les moyens nécessaires. Chapeau aux parents ! La CSN les appuiera toujours dans leur combat », souligne Véronique De Sève.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FEESP-CSN estime que les dés sont pipés d’avance

La Fédération des employées et employés du secteur public (FEESP-CSN) trouve ironique que le gouvernement du Québec acquiesce aux demandes de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à la veille de l’ouverture des travaux parlementaires, et avant même que le projet de loi en lien avec le pacte fiscal ne soit déposé. Cela démontre que les dés sont pipés d’avance et que le processus de consultation sera bidon. Le nouveau ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, n’a même pas rencontré les employé-es municipaux avant de se prononcer. Rappelons que l’automne dernier, Québec et l’UMQ ont conclu un pacte fiscal qui accorderait plus de pouvoir aux municipalités en échange d’une réduction de financement de 300 millions de dollars par année.

« Le ministre dit vouloir renforcer la démocratie municipale et s’assurer que les droits et les obligations de chacun soient respectés, mais du même coup, il confirme que les villes pourront désormais décréter les conditions de travail des employé-es en cas d’échec de négociation. Où est donc cette démocratie et ce respect s’il faut l’intervention d’un tiers pour remettre en cause ce qui a déjà été convenu entre deux parties, soit les élus municipaux et les syndicats ? De plus, les élu-es municipaux qui appuient les demande de l’UMQ attaquent eux-mêmes leur propre crédibilité en voulant renier ce qui a été négocié en toute bonne foi et dans l’harmonie », dénonce Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN. Ce dernier rappelle que la grande majorité des conventions collectives sont signées dans un climat harmonieux.

Encore anticonstitutionnel

« Encore une fois, le gouvernement se lance dans un projet de loi qui s’annonce anticonstitutionnel et qui bafoue notre droit fondamental de négocier. Déjà, sa loi 15, visant la restructuration des régimes de retraite à prestations déterminées du secteur municipal, fait l’objet de quinze recours devant les tribunaux. Il est malheureux de voir le gouvernement contourner ainsi la loi », déplore Denis Savard, président du secteur municipal à la FEESP-CSN.

La loi 15 a été adoptée il y a plus d’un an et elle empoisonne les relations de travail au quotidien. Moins de 5 % des dossiers en litige ont été réglés.

« Alors que l’UMQ réclame plus de pouvoirs, elle se met des œillères concernant l’un des principaux problèmes financiers dans le monde municipal, soit le recours à la sous-traitance. A-t-elle déjà oublié le rapport de la commission Charbonneau, l’automne dernier, qui met en lumière les problèmes de corruption et d’extras quand on fait appel au privé ? », s’interroge Luc St-Hilaire, président du secteur transport à la FEESP-CSN.

Si le gouvernement persiste dans cette voie, il trouvera sur son chemin des milliers de travailleuses et de travailleurs grandement motivés à lui faire entendre raison. Depuis décembre dernier, la FEESP-CSN parcourt tout le territoire québécois pour prévenir ses membres des dangers potentiels du pacte fiscal. La crainte semble bel et bien fondée et nous ferons tout pour défendre nos droits.

À propos
Fondée en 1947, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. Dans le secteur du transport, la FEESP défend plus de 4600 membres et dans le secteur municipal, près de 6300.

Une autre entente de principe intervient à la résidence Le Renoir

Une entente de principe est intervenue entre les syndiqué-es de la résidence pour aîné-es Le Renoir appartenant au groupe Cogir et la direction de l’établissement. « Nous n’entrerons pas dans les détails de l’entente avant que les syndiqué-es ne se prononcent à son sujet. Ils auront l’occasion de le faire lors d’une assemblée générale le 10 février prochain, a expliqué la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Nadine Lambert. Nous pensons toutefois qu’il s’agit d’une bonne entente pour les membres. »

La négociation coordonnée porte fruit
Les employé-es de la résidence Le Renoir participent à la ronde de négociation coordonnée à laquelle se sont jointes 43 résidences privées pour aîné-es affiliées à la FSSS-CSN. Réparties dans neuf régions du Québec, celles-ci ont uni leurs forces face à des employeurs comme Cogir, Chartwell et le Groupe Savoie pour améliorer le sort de quelque 2000 travailleuses et travailleurs. « Rappelons que les conditions de travail dans ce type de résidences en croissance constante sont souvent déplorables, le salaire frisant le salaire minimum et les régime de retraite et d’assurances étant tout simplement absents », enchaîne la présidente du conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), Dominique Daignault.

« Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives », souligne pour sa part le représentant du secteur des centres d’hébergement privés pour aîné-es de la FSSS-CSN, Gilles Gagné.