Après leurs collègues des Laurentides, de Lanaudière, de la Gaspésie et du Bas-St-Laurent, c’était au tour des avocates et des avocats de Montréal et de Laval de voter, à l’unanimité, en faveur d’un mandat de grève de trois jours lors d’une assemblée générale tenue hier soir.
C’est donc l’ensemble des syndicats représentant les avocates et les avocats de l’aide juridique affiliés à la CSN qui pourraient déclencher la grève au cours des prochains jours afin d’augmenter la pression sur le Conseil du trésor, qui refuse de consentir des mandats de négociation pour maintenir la parité salariale avec les procureurs de la Couronne employés par Québec.
« Puisque nous sommes appelés à plaider les mêmes dossiers devant les mêmes tribunaux, il y a toujours eu parité salariale entre ces deux groupes d’avocats de l’État québécois », rappelle Justine Lambert-Boulianne, présidente du syndicat de Montréal et membre du comité national de négociation. « Or, après plusieurs échanges infructueux, les représentants du Conseil du trésor affirmaient publiquement la semaine dernière qu’ils n’avaient pas le mandat de maintenir cette parité. Il est maintenant clair pour nous qu’il appartient à la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, ainsi qu’aux ministres qui y siègent, de donner ce mandat à leur équipe de négociation. Après deux ans de discussions, nous avons assez attendu. »
Rappelons qu’au cours des dernières négociations ayant eu lieu entre Québec et les avocates et avocats de l’aide juridique syndiqués à la CSN, le principe de parité salariale entre ceux-ci et les procureurs de la Couronne a toujours été reconduit à même les conventions collectives agréées. Lors des dernières négociations à l’aide juridique, cette parité salariale avait été retrouvée au tout dernier jour de la convention collective, soit le 31 décembre 2019.
Malgré un litige devant les tribunaux, les procureurs de la Couronne ont tout de même convenu avec le gouvernement, en décembre dernier, d’un règlement temporaire prévoyant des augmentations de 10 % sur quatre ans pour les procureurs de la Couronne.
En dépit de cette entente avec les avocats de la Direction des poursuites criminelles et pénales, Québec refuse d’accorder les mêmes hausses salariales aux avocats de l’aide juridique, restant campé sur des offres de 2 % par année sur trois ans.