Les hauts et les bas des services de garde d’urgence

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Les hauts et les bas des services de garde d’urgence

La mise en place des services de garde d’urgence au Québec a nécessité de nombreux ajustements tant pour les enfants que pour les travailleuses. Ces dernières s’inquiètent par ailleurs du retour des enfants qui se fera au fur et à mesure que les parents retourneront au travail.

« Il faut s’occuper d’enfants qu’on ne connaît pas », souligne Caroline Fortin, du CPE Croque Lune de Dolbeau, au Lac-Saint-Jean. Cette dernière explique que son établissement reçoit cinq enfants dont les parents travaillent dans le secteur de la santé, mais aucun ne vient habituellement à ce CPE. Certains tout-petits trouvaient difficile, surtout au début, de devoir se séparer de leur parent dans la voiture et de se retrouver dans un endroit inconnu. Tous ne mangeaient pas avec appétit au début.

« Les éducatrices étaient stressées, surtout la première semaine. Les enfants sont de vrais caméléons et ils vont très bien », affirme de son côté Chantale Bélanger, du CPE La Bottine Filante de Montréal. Cette installation reçoit près du maximum permis compte tenu du double ratio actuel de 30 % de la capacité de l’établissement et des 50 % du nombre d’enfants habituel par éducatrice. Les groupes sont stables depuis le début pour éviter la désorientation. « Les parents sont reconnaissants, je pense », ajoute Chantale.

« Des parents se sont essayés au début pour avoir accès au service », se souvient Caroline Fortin, qui n’a pas aimé cette période où il a fallu jouer à la police.

Personnes vulnérables et protection
Divers problèmes se sont réglés au fil des semaines. « L’employeur veut que les filles plus vulnérables qui ont des problèmes de santé rentrent quand même au travail. C’est plate de devoir se battre pour ça », explique Chantale Bélanger, qui précise que ces travailleuses sont affectées à la désinfection en minimisant les contacts avec les enfants. Il faut en effet désinfecter tout et partout dans le CPE et plus d’une fois par jour, y compris un certain nombre de jouets choisis pour faciliter la désinfection. Il a manqué de lingettes désinfectantes pendant quelques jours après que les stocks – qui dataient de la période H1N1 – ont été épuisés. Les débarbouillettes lavables continuent d’être utilisées après un lavage à l’eau chaude et à l’eau de javel. Des gants sont toujours disponibles. « Notre directrice adjointe était proche de nous », constate par ailleurs Chantale.

Garder le contact malgré la distance
Les éducatrices des deux CPE ont gardé un contact à distance avec les enfants de leur groupe habituel qui sont à la maison en communiquant par vidéo ou par téléphone. Une distribution de chocolats de Pâques sur les galeries des maisons a même été organisée par Caroline Fortin, qui s’était déguisée en lapin pour l’occasion. « Des enfants sont fâchés de ne pas pouvoir venir. Ils s’ennuient de leurs amis. On leur dit que c’est la faute du gros virus », conclut Chantale Bélanger.

Une nouvelle préoccupation se profile dans les CPE ces derniers jours : comment allons-nous revenir à la normale sans bousculer les enfants ? Plusieurs questions demeurent en suspens. Est-ce que les écoles ouvriront avant les services de garde pour faire de la place pour les 5 à 12 ans qui sont en service de garde d’urgence ? Qu’est-ce qui arrivera avec les enfants d’âge scolaire si les camps de jour n’ouvrent pas ? « On se demande comment on va faire pour la distanciation sociale. Ce sera de plus petits groupes, mais qui va pouvoir revenir en premier », résume Caroline.

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