Dans les coulisses du procès d’Amazon

Le 22 avril 2024, le jour même où Amazon apprend qu’un de ses entrepôts vient de se syndiquer, Jasmin Begagic prend l’avion pour Montréal. En plus de visiter l’entrepôt DXT4 visé par la requête, le président d’Amazon Canada Fulfillment Services (ACFS, l’une des multiples filiales internes d’Amazon) ordonnera trois jours plus tard la « suspension temporaire » du mystérieux entrepôt DYT4, à peine 36 heures après son ouverture.

Ce tout nouveau centre de distribution, sur l’avenue Francis-Hughes à Laval, devait être en mesure de traiter 114 000 paquets par jour. À lui seul, le volume envisagé pour DYT4 rivaliserait avec celui traité conjointement par trois autres entrepôts réservés à la livraison du « dernier mile » propre au modèle Amazon : DXT4 et DXT5, tous deux situés à Laval, et DXT6 à Lachine.

Un véritable « vaisseau amiral », selon les termes utilisés à maintes reprises par Jasmin Begagic lui-même devant la juge Irène Zaïkoff, dans le cadre des audiences du procès d’Amazon qui se tient au Tribunal administratif du travail.

Mais pourquoi donc avoir ordonné la suspension de ce tout nouveau centre de distribution, dont l’ouverture était reportée depuis 2022 ?

Jasmin Begagic prétend que c’est en raison de « sérieuses défaillances » en matière de sécurité : un électricien qui s’électrocute, des planchers non conformes, une signalisation en anglais seulement, entre autres considérations.

Questionné par les avocates de la CSN, Jasmin Begagic a admis en cour que l’établissement DYT4 avait pourtant passé l’évaluation de conformité requise par la procédure interne d’Amazon. Mais il ajoute du même souffle qu’il n’avait pas pu participer à l’audit en question et que, s’il avait été présent, jamais il n’aurait autorisé sa mise en fonction le 24 avril 2024.


La matrice a flanché

Amazon ne pouvait pas savoir que plusieurs des employé-es du « vaisseau amiral », au moment de leur transfert, avaient probablement signé une carte CSN. Certes, M. Begagic reconnaît que plusieurs d’entre eux avaient été recrutés, en raison de sa proximité géographique, à l’entrepôt à DXT4, au moment même où une campagne de syndicalisation y était secrètement menée.

Quand on le questionne sur la façon dont il a appris la nouvelle de la syndicalisation du premier entrepôt d’Amazon au Canada, Jasmin Begagic reconnaît qu’Amazon s’est fait prendre par surprise : la « matrice » utilisée par Amazon pour calculer « l’état de satisfaction des associé-es » n’avait pas activé de voyants rouges alertant l’état-major d’une syndicalisation potentielle des employé-es de DXT4, même si une campagne avait été menée par la CSN dans d’autres entrepôts d’Amazon.

« I think it was a defeat », a laissé tomber Jasmin Begagic au tribunal.

Ce dernier se défend d’être le grand patron d’Amazon au Canada. Président d’Amazon Canada Fulfillment Services, il ne supervise que l’aspect « centres de distribution » des opérations de la multinationale, qui comprend de multiples divisions : Amazon Logistics, Amazon Transport, Real Estate, Construction, Employees Relations, Human Resources, Legal, Finance, etc.

Jasmin Begagic ignore qui a pris la décision de fermer les entrepôts du Québec. Il en a été informé par son supérieur immédiat basé au Tennessee, David Alperson, vice-président Amérique du Nord d’Amazon Logistics.

Il reconnaît néanmoins avoir fait partie du comité de travail qui, à peine six mois après la syndicalisation d’un premier entrepôt au Canada, recommandera de fermer tous les centres de distribution situés au Québec.


Quand tout fermer devient la solution à un problème de volume

C’est sur une base « strictement économique » que cette recommandation a été faite à la direction d’Amazon aux États-Unis, a affirmé sous serment M. Begagic.

La fermeture inopinée du vaisseau amiral lui posait un réel problème : comment allait-il absorber le volume que DYT4 aurait traité alors que DXT4, DXT5 et DXT6 fonctionnaient aux limites de leurs capacités ? D’autant plus que les soldes de la période Prime de juillet arrivaient à grands pas…

Afin de trouver une solution, le comité « Volume Solve » fut mis en place. Selon son témoignage, Jasmin Begagic n’était qu’un joueur autour de la table, participant aux réunions quand cela lui était possible, mais sans en être celui qui les convoquait.

Pendant que le comité évalue ses options, des sous-traitants sont mis à contribution : Purolator, Intelcom et d’autres joueurs assumeront temporairement une partie des opérations.

En fait, elles le faisaient déjà : ces entreprises figuraient parmi les nombreux « tiers » qui s’occupaient d’une part importante de la livraison à domicile des colis d’Amazon, et ce, depuis son implantation au Québec.

On ignore à quel moment le comité « Volume Solve » est devenu le « Project Maple », nouvelle appellation de l’équipe maintenant chargée de trouver une solution à long terme pour les livraisons d’Amazon au Québec.

Ce qu’on sait toutefois, c’est que les travaux de ce comité auraient subitement permis à Amazon de réaliser qu’en fermant ses entrepôts et en transférant toutes ses opérations à des tiers, la multinationale pouvait réaliser des économies de 16,4 millions par année.

À plusieurs reprises depuis le début des audiences du procès d’Amazon, les avocates de la CSN ont demandé à Jasmin Begagic de détailler le suivi qu’il a effectué pour s’enquérir des travaux qui auraient permis de mettre le « vaisseau amiral » à niveau en matière de sécurité. « Quand on laisse sa voiture au garage pour la faire réparer et qu’on n’a pas de nouvelles, on appelle pour s’informer de l’état des réparations, non ? », ont tour à tour demandé la partie demanderesse et la juge Zaïkoff.

De son propre aveu, jamais M. Begagic ne s’est informé ni des travaux en cours ni d’une date où le vaisseau amiral aurait pu être remis en service.

Le 22 janvier 2025, Amazon annonçait la fermeture de tous ses entrepôts situés au Québec, mettant à pied 1700 employé-es et provoquant plus de 4500 pertes d’emplois.

Renaud-Bray des Galeries de la Capitale : la CSN dépose une plainte au Tribunal administratif du travail

Une plainte a été déposée cette semaine au Tribunal administratif du travail (TAT) en lien avec la fermeture de la succursale Renaud-Bray située aux Galeries de la Capitale. Dans sa requête, le syndicat allègue que « cette fermeture est manifestement une entrave dans les activités du syndicat et une représailles contre ses membres qui ont voté en faveur de la grève et contre les offres patronales ». Un geste qui contrevient aux articles 3, 12, 14, 15 et 53 du Code du travail en vigueur au Québec, précise le recours.

Cette fermeture, annoncée sans préavis aux employé-es le 9 octobre dernier, doit être mise en contexte avec le changement de bannière, à peine deux semaines plus tôt, du magasin Archambault Lebourgneuf, également propriété de l’homme d’affaires Blaise Renaud. Cet établissement, situé à moins de 800 mètres du magasin en grève, affiche dorénavant la marque de commerce Renaud-Bray.

« Personne n’est dupe : nous savons très bien que Renaud-Bray tente de se débarrasser d’un syndicat qui lui tient tête, tout en intimidant l’ensemble de ses employé-es », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

En grève depuis le 22 novembre 2024, les employé-es des Galeries de la Capitale et de Laurier Québec se sont prononcés en juillet dernier à 93 % contre les dernières offres de l’employeur, après que celui-ci eut demandé au TAT d’ordonner un tel vote. Depuis, aucune offre de négociation n’a été déposée par l’entreprise de Blaise Renaud, indique la requête : « en lieu et place de négocier avec le syndicat, l’employeur transmet aux salariés de la succursale des Galeries une annonce de fermeture et un transfert à la succursale Laurier », un geste qui « vise à dissuader le syndicat et ses membres d’exercer leurs activités syndicales légales afin de négocier de meilleures conditions de travail. »

Le président du syndicat, Jimmy Demers, appelle la population de Québec à ne plus acheter chez Renaud-Bray tant que le conflit de travail n’est pas réglé. « Renaud-Bray n’hésite pas à sacrifier une succursale rentable pour nous forcer à accepter ses offres de misère, alors qu’on demande à peine un dollar au-dessus du salaire minimum. Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs! », lance-t-il, rappelant la campagne menée par la CSN dans les rues de Québec depuis deux semaines.

Ce n’est pas la première fois que Renaud-Bray est poursuivi devant le tribunal pour avoir enfreint les dispositions du Code du travail. Dans une décision datée du 5 août 2024, le TAT avait déclaré la direction des succursales de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le 6 décembre 2024, une ordonnance provisoire émise par le tribunal interdisait au groupe Renaud-Bray d’utiliser des briseurs de grève, après avoir conclu à la présence d’au moins trois d’entre eux dans les succursales en conflit.

À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, dont 16 en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre 2024, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, qui fut déclenchée le 6 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La CSN incite la population de Québec à ne plus acheter chez Renaud-Bray

Alors qu’une grève générale perdure depuis maintenant près d’un an dans deux succursales Renaud-Bray de Québec, la CSN invite la population à ne plus acheter chez Renaud-Bray tant que le conflit de travail n’est pas réglé. En ce sens, la CSN lançait ce matin la campagne « Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs ! », qui se déploiera dans la ville de Québec au cours des prochaines semaines.

En juillet dernier, les grévistes s’étaient prononcés à 93 % contre les dernières offres de l’employeur, au terme d’un vote secret demandé par ce dernier en vertu d’une disposition du Code du travail.

« Depuis le rejet de cette proposition par nos membres, Renaud-Bray n’a fait aucun effort pour relancer la table de négociation », déplore le président du syndicat, Jimmy Demers. « C’est le silence radio le plus complet, à part pour nous informer de la fermeture de la librairie des Galeries de la Capitale. »

Les salaires demeurent au cœur du litige : alors que les employé-es demandent un salaire d’entrée qui se situe à 1 $ au-dessus du salaire minimum, Renaud-Bray n’offre que 15 cents de plus. Insuffisante, la structure salariale proposée par l’employeur ferait en sorte que la progression dans les échelles salariales serait rattrapée par les hausses annuelles du salaire minimum.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, le comportement de la chaîne Renaud-Bray dans cette négociation est condamnable à plus d’un égard. « Renaud-Bray a été déclaré coupable de négociation de mauvaise foi. Renaud-Bray a été pris en flagrant délit pour avoir utilisé des briseurs de grève. Et voilà que la compagnie décide de mettre la clé dans la porte de sa succursale des Galeries de la Capitale, malgré sa rentabilité. Où se cache le ministre du Travail, Jean Boulet, quand vient le temps de ramener à l’ordre une entreprise qui bafoue à ce point le droit à la négociation collective ? », questionne la présidente.

Le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette, réitère la volonté du syndicat de s’entendre avec la direction. « Ce que nous voulons, c’est un règlement négocié, idéalement avant les Fêtes. Encore cette semaine, nous avons signifié à la conciliatrice nommée au dossier notre souhait de nous entendre avec l’employeur. Encore faut-il que Renaud-Bray soit prêt à négocier. »

Au cours des prochaines semaines, la campagne « Renaud-Bray n’a pas de cœur, j’achète ailleurs ! » invitera la population à ne plus acheter chez Renaud-Bray, et ce, tant que ce conflit de travail n’est pas réglé.

« Plusieurs clients ne sont pas au courant qu’il y a un conflit de travail qui affecte la librairie de Place Laurier », regrette la vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Mélanie Pelletier. « En raison du fait que Place Laurier demeure une propriété privée, notre ligne de piquetage n’est permise qu’à l’extérieur du stationnement, bien loin du magasin. Mais peu importe l’endroit où elle est tenue, une ligne de piquetage, ça reste une ligne de piquetage : la traverser, c’est affaiblir notre rapport de force face à un employeur des plus intransigeants. Voilà pourquoi nous demandons la solidarité de la population. »


À propos

La convention collective des 60 employé-es des librairies Renaud-Bray de Laurier Québec et des Galeries de la Capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début de la négociation, en novembre 2023, une vingtaine de rencontres ont eu lieu, les treize dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. Réunis en assemblée générale le 13 novembre 2024, les salarié-es ont adopté à 85 % un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, qui fut déclenchée le 6 décembre dernier.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN est affilié à la Fédération du commerce–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les travailleuses et les travailleurs du Massif se dotent d’un mandat de moyens de pression

Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat des salariés-es du Massif Petite-Rivière St-François–CSN ont adopté à l’unanimité un mandat de moyens de pression à utiliser au moment jugé opportun. Alors que la nouvelle saison s’amorce, les salarié-es souhaitent que l’employeur reconnaisse enfin leur apport essentiel à la réussite du Massif de Charlevoix.

« Le Massif, c’est nous ! Ce sont les travailleuses et les travailleurs qui font vivre la montagne jour après jour. L’employeur aime rappeler dans les médias à quel point l’entreprise performe bien grâce à ses équipes. Eh bien, il est temps de le prouver en reconnaissant concrètement la valeur de notre travail », déclare, la présidente du syndicat, Annick Simard.

Les négociations se poursuivent, mais la mobilisation s’intensifie. Avec ce mandat, les membres envoient un message clair : la reconnaissance, ça passe aussi par les conditions de travail et la rémunération.

Du côté du Conseil Central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, on appuie sans réserve la détermination du syndicat local. « Les travailleuses et les travailleurs du Massif portent l’image d’un fleuron touristique du Québec. Leur engagement et leur savoir-faire sont au cœur de l’expérience exceptionnelle qui est vécue ici. Elles et ils méritent que l’on partage équitablement les fruits de cette réussite », souligne le trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Louis Hamel.

« Les employé-es du Massif ne demandent pas la lune. Elles et ils veulent simplement être traités avec respect et obtenir leur juste part. Quand un employeur se vante de ses succès, il doit se souvenir que derrière chaque performance, il y a des femmes et des hommes qui tiennent la montagne debout », affirme le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

Les travailleuses et les travailleurs du Massif sont prêts à accueillir les visiteurs avec le même professionnalisme qu’à l’habitude, mais elles et ils s’attendent à ce que leur employeur fasse preuve du même esprit d’équipe qu’il vante publiquement.

À propos

Le Syndicat des salariés-es du Massif Petite-Rivière St-François–CSN représente un peu plus de 300 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC–CSN) et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le procès d’Amazon se poursuit aujourd’hui

Quelles sont les véritables raisons qui ont mené Amazon à fermer ses sept entrepôts situés au Québec ? Sur la base de quelles analyses financières cette décision a-t-elle été prise, pourtant en pleine contradiction avec les plans d’expansion poursuivis par la multinationale américaine au cours des dernières années ?

C’est notamment à ces questions que devra répondre le président d’Amazon Canada Fulfillment Services (ACFS), Jasmin Begagic, dont le témoignage se poursuit aujourd’hui devant le Tribunal administratif du travail (TAT) dans le cadre de la poursuite intentée par la CSN.

Lors d’une première journée d’audience, le 26 septembre dernier, Jasmin Begagic avait répété à de nombreuses reprises qu’à titre de président d’ACFS, il n’était qu’un exécutant appelé à signer chèques et documents corporatifs qu’on lui demande de signer. Les avocates de la CSN tenteront aujourd’hui d’éclaircir les liens entre la multinationale Amazon et sa filiale canadienne afin de mieux comprendre les motifs ayant mené à la fermeture des entrepôts et à la perte de 4500 emplois.


Un « vaste subterfuge »

Pour la CSN, cette décision constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte. Elle demande également que chaque employé-e reçoive plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de retourner à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.


À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La CSN condamne la fermeture d’un Renaud-Bray à Québec

Alors qu’un conflit de travail perdure depuis 10 mois en raison de l’entêtement du groupe Renaud-Bray à ignorer les demandes de négociation de ses salarié-es, la CSN condamne vigoureusement la fermeture de la succursale située aux Galeries de la Capitale.

« Il s’agit d’une violation directe du droit à la négociation collective des employé-es de Renaud-Bray », décrie la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Que fait le ministre du Travail dans ce dossier ? Depuis le début de cette négociation, l’entreprise dirigée par Blaise Renaud a bafoué plusieurs règles prévues au Code du travail, que ce soit en négociant de mauvaise foi, en entravant les activités du syndicat ou encore en embauchant des briseurs de grève, des violations reconnues par les tribunaux. Nous allons évidemment contester cette fermeture, avec la même énergie que nous poursuivons Amazon pour ses fermetures illégales », d’affirmer la présidente de la CSN.

L’attitude cavalière du groupe Renaud-Bray à l’égard de ses employé-es irrite particulièrement la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches, Barbara Poirier. « Il y a quelques jours, l’enseigne Archambault du magasin sur le boulevard Lebourgneuf a été remplacée par une bannière Renaud-Bray. Un magasin juste en face de la succursale des Galeries de la Capitale, dont on annonce la fermeture aujourd’hui. Nous ne sommes pas dupes : Renaud-Bray se débarrasse du syndicat afin de pouvoir continuer à exploiter ses employé-es en les payant à peine le salaire minimum. C’est indécent ! »

Le président de la Fédération du commerce, Serge Monette, assure que tous les moyens seront pris afin de faire respecter les droits des travailleuses et des travailleurs. « En fermant son magasin des Galeries de la Capitale, Renaud-Bray tente d’intimider les employé-es de l’ensemble de ses succursales du Québec. “ Si vous n’acceptez pas mes salaires de misère, je ferme boutique ! ”, c’est le message envoyé par Blaise Renaud aujourd’hui, malgré le fait que son entreprise soit très rentable. Nous ne nous laisserons pas faire, nous défendrons les travailleuses et les travailleurs jusqu’au bout. »

Les employé-es d’Aliments BCI votent la grève

La production pourrait être compromise au cours des prochains jours chez Aliments BCI, important fabricant de soupes qui emploie 165 personnes à Saint-Hyacinthe, en Montérégie. Réunis en assemblée générale dimanche, les travailleuses et les travailleurs ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de grève.

Après 15 rencontres de négociation, les parties ne sont toujours pas parvenues à s’entendre sur les façons de prémunir les employé-es des nombreux changements de postes entrainés par les problèmes de recrutement que rencontre l’employeur. La stabilité des horaires de travail est également en jeu : la direction d’Aliments BCI souhaiterait pouvoir avoir encore plus de flexibilité pour modifier les horaires de travail de ses employé-es.

« Notre monde est déjà tanné d’avoir à remplacer régulièrement des postes que l’employeur n’arrive pas à pourvoir; l’employeur voudrait aujourd’hui qu’on lui donne toute la latitude de changer les horaires comme il veut, quand il veut – ça n’a juste pas d’allure ! », déplore le président du Syndicat des salarié-es d’Aliments BCI (CSN), Sylvain Provençal.

« La direction d’Aliments BCI voudrait jeter aux poubelles des pans entiers de la convention collective, alors qu’elle est déjà aux prises avec des problèmes de recrutement de main-d’œuvre et de formation à l’interne qui affectent ses opérations », regrette pour sa part le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette.

La présidente du Conseil central de la Montérégie, Audrey Benoit, souhaite que le mandat de grève adopté hier envoie un message clair à l’employeur. « Ça fait six mois que la convention est échue, 18 mois que les employé-es n’ont pas eu d’augmentation. Maintenant, c’est le temps de négocier sérieusement. »


À propos

Le Syndicat des salarié-es d’Aliments BCI (CSN) regroupe 165 travailleuses et travailleurs. Il est affilié au Conseil central de la Montérégie–CSN, qui regroupe 31 000 travailleurs de la région, ainsi qu’à la Fédération du commerce–CSN, présente dans le secteur agroalimentaire partout au Québec. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le procès d’Amazon débute vendredi

Après plusieurs objections préliminaires et autres mesures dilatoires, c’est ce vendredi, devant le Tribunal administratif du travail, que s’ouvrira enfin le procès d’Amazon. La multinationale américaine est en effet l’objet d’un recours intenté par la CSN à la suite de la fermeture, en janvier dernier, de ses sept entrepôts situés au Québec.

Cette décision constitue un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la centrale syndicale dans sa plainte déposée le 20 février dernier. « La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

Devant la juge Irène Zaïkoff, le procès s’ouvrira par le témoignage du président d’Amazon Canada Fulfillment Services, Jasmin Begagic, qui devra expliquer en quoi la fermeture des sept centres de distribution constitue une simple décision d’affaires qui n’a aucun lien avec la syndicalisation des employé-es de l’entrepôt DXT4, de Laval, et la campagne de syndicalisation qui était en cours dans les autres entrepôts québécois de la multinationale.

« Il est clair pour nous que la fermeture des entrepôts d’Amazon visait principalement à freiner la campagne de syndicalisation en cours et la conclusion d’une première convention collective en Amérique du Nord », affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Après les nombreuses objections préliminaires et autres mesures dilatoires utilisées par Amazon, le procès peut maintenant aller de l’avant. Il est temps que les travailleuses et les travailleurs obtiennent justice à la suite de ces fermetures illégales à plusieurs égards. »


Une décision qui défie toute logique

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le Tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au Tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de faire un retour à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.


À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance.

Rappelons qu’Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les salarié-es de l’Hôtel Le Concorde votent en faveur de l’entente de principe

Après deux mois de lock-out, les quelque 100 salarié-es de l’Hôtel Le Concorde ont voté à 100 % en faveur d’une entente de principe qui comporte de nombreux gains. Avec la ratification de cette entente, c’est l’ensemble des 29 hôtels prenant part à la négociation coordonnée de l’hôtellerie qui a maintenant réglé leur négociation en parvenant à bonifier les salaires et les conditions de travail.

Une victoire syndicale majeure pour les salarié-es de l’Hôtel Le Concorde

L’entente adoptée en assemblée générale le 19 septembre inclut non seulement l’ensemble des gains de la négociation coordonnée, mais aussi des gains locaux majeurs, notamment un rattrapage salarial de 2 $ l’heure qui s’ajoute à l’augmentation salariale de 21% pour les préposé-es aux chambres, les préposé-es à l’entretien ménager et les préposé-es au service client. L’entente prévoit aussi une majoration de l’ensemble des primes de 50 %, une augmentation de 1 % du régime de retraite, des dispositions importantes en matière de santé et sécurité au travail et plusieurs autres gains normatifs et monétaires significatifs. Rappelons que les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Le Concorde ont été mis en lock-out par leur employeur le 1er août dernier.

« Notre lutte nous permet d’obtenir des gains qui vont faire une différence concrète dans nos vies. Les travailleuses et les travailleurs du Concorde ont réussi à convaincre l’employeur d’en faire plus pour reconnaitre nos efforts », explique la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN, Ines Hajrovic.

« Tout au long du lock-out, les 100 travailleuses et travailleurs du Concorde se sont tenus debout. C’est leur mobilisation qui a fait la différence et qui mène à des gains pour améliorer leurs conditions de travail et leurs salaires », poursuit la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier.

Une 11e ronde de négociation coordonnée qui marque des points

L’entente du Concorde vient clore la 11e ronde de négociation coordonnée marquée par la mobilisation des salarié-es et des gains majeurs. La détermination des travailleuses et des travailleurs de l’hôtellerie a permis d’obtenir des ententes qui améliorent grandement le quotidien de ces salarié-es, que ce soit par une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, ou encore par une bonification de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que d’autres avantages en lien avec la formation, les vacances, la restriction des agences de placement, la charge de travail et le pourboire.

« La 11e ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie ne pouvait pas mieux se conclure qu’avec ces beaux gains à l’Hôtel Le Concorde. Grâce à notre détermination, nous avons réussi à forcer les hôteliers à partager leurs profits et reconnaitre leurs salarié-es, les professionnel-les de l’hôtellerie », de conclure le responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce (FC–CSN) | section Village Vacances Valcartier – Bars extérieurs

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 4 juin 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce – CSN a été accrédité pour représenter :

Toutes et tous les salarié-es travaillant aux bars extérieurs.

Après les sauveteurs, les assistants-sauveteurs et le personnel de la restauration, c’est au tour du personnel des bars extérieurs de se syndiquer. Il s’agit donc d’une quatrième accréditation au Village Vacances Valcartier à joindre les rangs du STTC.

Ces travailleuses et travailleurs ont pris la décision de s’unir afin d’améliorer leur rapport de force face à un employeur qui imposait et modifiait leurs conditions de travail de façon arbitraire.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce – CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Entente de principe à l’Hôtel Le Concorde

Une entente de principe est intervenue le 8 septembre entre l’Hôtel Le Concorde et le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN. Les travailleuses et les travailleurs seront appelés à voter sur cette entente le 19 septembre.

D’ici à ce que l’entente soit présentée en assemblée générale, aucun commentaire ne sera fait publiquement. Le lock-out est maintenu jusqu’à la tenue de l’assemblée générale. Rappelons que les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Le Concorde sont en lock-out depuis le 1er août dernier. Le Concorde était le dernier hôtel de la 11e ronde de négociation coordonnée de la CSN à ne pas avoir conclu d’entente avec ses salarié-es.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel W obtiennent des gains salariaux de 21 %

Réunis en assemblée générale hier soir, la centaine de travailleuses et de travailleurs de l’Hôtel W ont adopté à 100% l’entente de principe survenue plus tôt cette semaine. Après l’exercice de deux jours de grève, ils repartent avec des gains salariaux de 21 % sur quatre ans. 

« Après six mois de négociation et une saison touristique très lucrative, c’était la moindre des choses que notre employeur paie notre travail à sa juste valeur. Sans nous, il n’y a pas d’hôtel qui roule! », s’exclame le président du syndicat, Raphaël Gouin-Loubert. 

« Le blitz de négociation des 12 et 13 août a porté ses fruits et l’employeur n’a pas eu d’autre choix que de reconnaître la valeur du travail de ses employés. Les gains de l’Hôtel W atteignent donc ceux des établissements de la dernière ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie, c’est une victoire collective », ajoute Serge Monette, président de la Fédération du commerce–CSN. 

« Si le personnel du W a pu obtenir ces gains, c’est grâce à l’usage historique de leur droit de grève. La solidarité paie! Dans une industrie en pleine croissance, il n’y a pas de raison pour que les salarié-es n’obtiennent pas leur part des profits générés par leur travail », rappelle Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN. 

À propos
La Fédération du commerce–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. 

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités. 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec.  

Grève au W Hôtel Montréal en fin de semaine

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de W Hôtel Montréal – CSN déclenche une grève surprise ce matin à 9 h. Devant la fermeture de l’employeur des derniers jours, les salarié-es ont décidé de démontrer leur sérieux et leur détermination à obtenir un salaire équivalent aux autres hôtels syndiqués.

« Nous travaillons dans un hôtel luxueux à plus de 400 $ la nuit et on veut nous offrir moins que plusieurs hôtels à Montréal. C’est inconcevable. Nous travaillons fort et avec cœur pour cet hôtel, nous avons le droit de recevoir notre part », affirme le président du syndicat, Raphaël Gouin-Loubert.

Le syndicat, qui représente une centaine de salarié-es, est en négociation depuis six mois. Les salaires sont le principal enjeu à régler pour obtenir une entente. Un blitz de négociation est prévu les 12 et 13 août et les travailleuses et travailleurs veulent que l’employeur réalise que c’est le temps que ça débloque.

« Dans le cadre de la négociation de l’hôtellerie à la CSN, les autres syndicats ont obtenu au moins 21 % sur 4 ans. On est loin de cela ici. Les travailleuses et les travailleurs de W Hôtel Montréal veulent la même chose. Nous serons derrière eux pour qu’ils obtiennent gain de cause », affirme Serge Monette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Les travailleuses et travailleurs de W Hôtel méritent un salaire compétitif. Il s’agit d’un hôtel prestigieux. Il n’y a aucune raison de ne pas égaler les salaires des hôtels de la même catégorie », déclare Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos
La Fédération du commerce–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé.

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

L’hôtel Le Concorde se fait rappeler à l’ordre par le Tribunal administratif du travail

Alors que les travailleuses et les travailleurs de l’hôtel Le Concorde sont en lock-out depuis près d’une semaine, le Tribunal administratif du travail (TAT) ordonne à l’employeur de cesser de recourir à des pratiques déloyales et à une négociation de mauvaise foi. Le Concorde est aussi condamné à payer 20000 $ en dommages punitifs pour violation intentionnelle et illicite de la liberté d’association du syndicat. 

Le juge ne mâche pas ses mots dans son jugement émis le 6 août dernier. Le TAT conclut notamment que l’employeur visait à discréditer, affaiblir et contourner le syndicat.  

«Ça n’a pas été une bataille facile, l’employeur a tout fait pour nous mettre des bâtons dans les roues. Après six jours de lock-out, cette décision me donne la force de continuer à me battre pour qu’on obtienne le respect qu’on mérite.», se réjouit la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN, Ines Hajrovic. 

En plus de donner raison au syndicat sur toute la ligne, le Tribunal rejette également la plainte en négociation de mauvaise foi de l’employeur, voyant en cette dernière une tentative d’entraver les activités du syndicat. 

«Le Concorde se présente comme une institution de prestige emblématique de Québec. Leurs clients doivent prendre acte que ce sont en fait des voyous qui n’hésitent pas à ignorer la loi en toute connaissance de cause. Le syndicat salue la décision du Tribunal et espère qu’elle suffira à faire changer l’attitude de l’employeur à la table de négociation», ajoute le président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. 

«On a affaire à un patron de la pire espèce qui se pense au-dessus de tout le monde. S’il est prêt à violer les lois du travail, imaginez comment il traite les salarié-es au Concorde! À la CSN, on ne se laisse pas impressionner par ce genre de personnage-là», conclut la vice-présidente à la condition féminine au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Mélanie Pelletier. 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif. 

Les salarié-es du W Hôtel Montréal en grève ce matin

Les salarié-es du W Hôtel de Montréal ont déclenché 24 heures de grève hier soir à 23 h afin d’obtenir une augmentation salariale équivalente aux autres hôtels syndiqués.

L’augmentation salariale reste le principal enjeu à régler. Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de W Hôtel Montréal–CSN demande une augmentation de 23 % sur quatre ans.

En négociation depuis 6 mois et sans contrat de travail depuis mars 2025, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de W Hôtel Montréal–CSN est insatisfait du dernier blitz de négociation des 22 et 23 juillet derniers. « Nous voulions accélérer le processus avec un blitz de négo, nous étions prêts à régler, mais l’employeur n’a pratiquement rien mis sur la table », affirme le président du syndicat, Raphaël Gouin Loubert.

Un autre blitz de négociation est prévu les 12 et 13 août. Le syndicat espère que l’employeur va avoir compris qu’il doit augmenter son offre. Rappelons que le 31 juillet, les syndiqué-es ont adopté à 85 % une banque de grève de 120 heures à exercer au moment jugé opportun. Le syndicat représente une centaine de salarié-es œuvrant au W Hôtel Montréal.

En débrayant aujourd’hui, ils augmentent la pression sur l’employeur afin qu’il leur accorde un rattrapage par rapport aux autres hôtels syndiqués. « On parle, ici, d’un hôtel de luxe, avec des chambres à plus de 400 $ la nuit. Les salarié-es demandent un salaire semblable aux autres hôtels comparables au W Hôtel Montréal », explique Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« La réputation de l’hôtel repose en grande partie sur les épaules de ses salarié-es. Ils méritent un salaire à la hauteur de leur travail. L’employeur a les moyens d’offrir, comme les autres hôteliers, l’augmentation demandée », conclut Serge Monette, président de la Fédération du commerce–CSN.

À propos

La Fédération du commerce–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé.

Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

L’hôtel Le Concorde mis en lock-out : le syndicat dénonce l’employeur

 Après six mois de négociations, l’hôtel Le Concorde vient de mettre sa centaine de travailleuses et de travailleurs en lock-out. Dernier des 29 hôtels participant à la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie à ne pas avoir conclu d’entente, le Concorde choisit donc la stratégie de la ligne dure.

« Ce matin, une centaine de travailleuses et de travailleurs sont privés de travail et de revenu. Nos familles comptent sur nous et l’employeur doit comprendre que nous n’avons pas les moyens d’accepter une entente à rabais », se désole Ines Hajrovic, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde-CSN.

Le syndicat souhaite notamment obtenir les gains de la négociation coordonnée, soit une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, une augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que des gains sur la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire.

« L’employeur a choisi d’envenimer la situation plutôt que de s’entendre avec le syndicat à la table de négociation. S’il tente de démoraliser les membres du syndicat en les mettant en lock-out, ça ne fonctionnera pas. Le Concorde n’est pas au-dessus des autres employeurs et il se doit de respecter ses travailleuses et ses travailleurs. Nous les appuierons, chaque jour, jusqu’à la victoire » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN.

De son côté, Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN), dénonce aussi la situation : « Ce lock-out est une insulte pour les travailleuses et aux travailleurs qui vont vivre l’hôtel au quotidien. Si les conventions collectives se sont réglées partout ailleurs, c’est donc dire que les 28 autres employeurs ont jugé que les demandes étaient réalistes et raisonnables. On est en droit de s’attendre à la même chose ici. ».

Munis d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, les travailleuses et les travailleurs du Concorde avaient choisi de laisser une chance à la négociation.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable.

Les salarié-es de l’Hôtel Le Concorde votent la GGI

Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Le Concorde ont voté à 75 % en faveur d’une grève générale illimitée afin de convaincre leur employeur de leur accorder les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Ces salarié-es travaillent pour le dernier hôtel de la 11e ronde de négociation coordonnée de la CSN à ne pas avoir d’entente. Le déclenchement se fera au moment jugé opportun.

Malgré plusieurs rencontres de négociation, il a été impossible d’obtenir une entente à l’Hôtel Le Concorde jusqu’à maintenant. Alors que 28 des 29 hôtels prenant part à la négociation coordonnée de l’hôtellerie sont parvenus à s’entendre, l’employeur laisse encore trainer les négociations en longueur. Les plus de 100 salarié-es de cet hôtel souhaitent avoir les mêmes gains obtenus par les milliers de travailleuses et de travailleurs de l’hôtellerie.

En se dotant d’un tel mandat, ils augmentent la pression sur l’employeur pour obtenir les gains de la coordonnée, soit une augmentation salariale de 21 % sur 4 ans, une augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que des gains sur la formation, les vacances, la restriction des agences privées, la charge de travail et le pourboire.

« L’employeur du Concorde a les moyens de reconnaitre nos efforts. Il est capable de faire comme les autres hôteliers et d’accorder les gains de la négociation coordonnée. Des séances de négociation auront lieu dans les prochains jours. L’employeur doit saisir la balle au bond s’il veut mettre le conflit derrière lui », explique Ines Hajrovic, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Le Concorde–CSN.

« On est actuellement dans une période de l’année bien occupée et très profitable pour l’Hôtel Le Concorde. Si l’employeur veut profiter du reste de l’été, il va devoir accepter de partager ses profits avec celles et ceux qui font rouler son hôtel », poursuit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« L’employeur de l’Hôtel Le Concorde a un bien triste record à son actif : il est le dernier hôtel à régler. Les travailleuses et les travailleurs de cet hôtel ont besoin, eux aussi, d’améliorer leur salaire et leurs conditions de travail. Si l’employeur veut pouvoir compter sur son personnel pour les années à venir, il est temps de régler », de conclure Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.