STT du Commerce–CSN (STTC–CSN), section Services alimentaires Monchâteau

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 25 février 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail à l’exception des salarié-es du service traiteur. »

Le Centre des glaces Gilles-Chabot, situé à Boucherville, comprend quatre patinoires et six allées de curling. N’étant plus syndiqués depuis l’acquisition de l’établissement par la ville en 2019, ce sont les employé-es du restaurant-bar qui ont fait la démarche pour se syndiquer. Anciennement syndiqués avec le SCFP 307, ils ont été laissés à eux-mêmes et veulent maintenant faire partie d’un syndicat qui saura mieux les soutenir.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN (STTC) est affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les travailleuses et les travailleurs de Hilton Québec de retour au travail la tête haute

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec ont adopté aujourd’hui, en assemblée générale, l’entente de principe intervenue il y a quelques jours permettant le renouvellement de la convention collective.

Parmi les gains réalisés par les travailleuses et les travailleurs après plus de six mois de grève, notons des augmentations de salaire totalisant 12 % sur quatre ans. Dans les faits, ils reprendront le travail avec un salaire 8 % plus élevé que celui qu’ils avaient au début du déclenchement de la grève, le 7 septembre 2021. Les salarié-es recevront une dernière augmentation de 4 % le 1er octobre 2023. L’entente ne prévoit aucun recul dans les conditions de travail et y ajoute même un certain nombre de bonifications, notamment en ce qui a trait à la protection du lien d’emploi.

« C’est toute une lutte que nos membres ont menée, rappelle la présidente du syndicat, Louise Jobin. C’est parce qu’ils se sont montrés déterminés, solidaires, qu’ils ont fait confiance à leur comité de négociation, même dans les moments les plus difficiles, qu’on en arrive à ce résultat-là. Nous continuons de penser qu’il n’y aurait jamais dû y avoir de conflit de travail au Hilton Québec. Il faut espérer que l’employeur va se souvenir que ça peut lui coûter cher, nous manquer de respect. Nous, nous voulons maintenant regarder en avant. Reprendre notre travail, retrouver notre clientèle le plus rapidement possible. Nous appelons la direction du Hilton Québec à reconstruire avec nous des relations de travail plus harmonieuses sans tarder. »

« Nous l’avons dit et répété, la bataille des salarié-es du Hilton Québec, c’était la bataille de tous les salarié-es du Québec, enchaîne la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), Barbara Poirier. Ils et elles devaient sortir gagnants pour prouver à tous les employeurs du Québec que s’en prendre aux conditions de travail de ses quelques centaines de salarié-es membres de la CSN, c’est s’assurer d’une réponse solidaire de tout un mouvement réunissant plus de 325 000 salarié-es. J’espère que la direction du Hilton-Québec a bien noté que non seulement ses salarié-es ont bloqué toutes ses demandes de reculs mais ils ont obtenu les augmentations de salaires les plus élevées de l’industrie. »

Il y a maintenant 19 ententes dans le secteur de l’hôtellerie de la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN). Les négociations se poursuivent toutefois dans les cinq autres hôtels de la ronde de négociation coordonnée. « Cela fait maintenant une quarantaine d’années que nous menons des négociations coordonnées dans le secteur de l’hôtellerie et la formule porte toujours ses fruits, se réjouit le trésorier de la fédération, Michel Valiquette. Notre message est simple : la relance, ça doit passer par nous, les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie. Cette fois-ci, certains hôteliers ont voulu tenter de briser notre solidarité en provoquant de longs conflits de travail qui auraient pu être évités. Nous ne pouvons que souhaiter que ce règlement nous permette de regarder vers l’avenir. »

STT du commerce | Services alimentaires Monchâteau (FC–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 25 février 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce – CSN a été accrédité pour représenter : « Toutes et tous les salarié-es au sens du Code du travail à l’exception des salarié-es du service traiteur. »

Le Centre des glaces Gilles-Chabot, situé à Boucherville, comprend quatre patinoires et six allées de curling. N’étant plus syndiqués depuis l’acquisition de l’établissement par la ville en 2019, ce sont les employé-es du restaurant-bar qui ont fait la démarche pour se syndiquer. Anciennement syndiqués avec le SCFP 307, ils ont été laissés à eux-mêmes et veulent maintenant faire partie d’un syndicat qui saura mieux les soutenir. Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce – CSN (STTC) est affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Entente entre le STT du Provigo Port-Cartier (CSN) et l’employeur

Réunis en assemblée générale le 5 avril 2022, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Port-Cartier (CSN) se sont prononcés en faveur d’une entente de principe intervenue entre les comités de négociation. D’une durée de sept ans, le contrat de travail de ces syndiqué-es prévoit, entre autres, des augmentations salariales totalisant 17,5 % ainsi que diverses augmentations de primes. De plus, l’employeur contribuera de 1 % supplémentaire au régime de retraite pour tous les salariés.

Le 8 février dernier, une annonce a été faite aux salarié-es que le Provigo deviendra un Maxi. L’entente conclue entre les parties prévoit des dispositions dans la nouvelle convention collective pour que la transition se passe pour le mieux.

« Nous avons fait reculer l’employeur sur plusieurs de ses demandes. Nous avons travaillé fort et nous sommes fiers du résultat », affirme Shirley Gagnon, présidente du syndicat. L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève. Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Port-Cartier (CSN) représente une quarantaine de membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN), qui compte plus de 35 000 membres.

Entente de principe entre le STT du Provigo Sept-Îles (CSN) et l’employeur

Réunis en assemblée générale le 28 mars 2022, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Sept-Îles (CSN) se sont prononcés en faveur d’une entente de principe intervenue entre les comités de négociation.

D’une durée de sept ans, le contrat de travail de ces syndiqué-es prévoit, entre autres, des augmentations salariales totalisant 17,5 % ainsi que des ajustements d’échelons. De plus, l’employeur contribuera de 1 % supplémentaire au régime de retraite pour tous les salarié-es.

« Nous sommes très fiers de cette négociation, notamment des augmentations salariales ! », affirme Louise Landry, membre du comité de négociation. Après plus d’une dizaine de rencontres en négociation, plusieurs solutions et objectifs ont été rencontrés. L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses du Provigo Sept-Îles (CSN) représente 90 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN), qui compte plus de 35 000 membres.

COOP Lanaudière : une longue grève, des scabs et une négociation qui piétine

Dans une décision rendue le 25 mars dernier, le Tribunal administratif du travail (TAT) a reconnu la présence de six briseurs de grève et a ordonné la Coop Novago à ne plus avoir recours aux services de ces salarié-es non syndiqués dans leurs activités réduites. Il s’agit d’une victoire pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN) qui avait déposé une plainte au TAT.

« Depuis le tout début, la direction de Novago tente par tous les moyens de casser notre syndicat. Nous avons désormais la preuve que des moyens illégaux sont mis de l’avant pour nous briser. Malgré ces attaques répétées, nous en sommes au sixième mois de notre conflit et, plus que jamais, nous sommes déterminés à lutter pour nos emplois et pour des conditions de travail décentes. Cette récente décision nous rappelle qu’avec l’appui de la CSN et de ses syndicats, nous disposons de toutes les ressources pour mener notre lutte. Et nous savons très bien qu’aujourd’hui ou demain, nous obtiendrons gain de cause », souligne Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN).

« En grève depuis le 30 septembre 2021, les salarié-es de la Coop Novago sont toujours confrontés à un employeur intransigeant qui multiplie les manœuvres légales et illégales afin d’en découdre avec le syndicat. La partie patronale renie la convention collective actuelle et veut imposer des baisses salariales variant de 14 % à 29 %, ce qui signifie pour certains des baisses draconiennes de taux horaires de 22 $ à 15 $ l’heure. Il s’agit donc d’une bataille sans merci contre le mépris, contre un employeur antisyndical, mais également et surtout pour le maintien des développements durement acquis durant nos luttes syndicales passées », ajoute Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« La récente décision du TAT vient interdire clairement à l’employeur d’avoir recours au télétravail exécuté par des salarié-es à l’externe afin de remplir des fonctions qui incombent aux salarié-es en grève. Sérieusement, c’est vraiment honteux de voir une coopérative agir de la sorte. Si j’étais à la place de la direction de Novago, je présenterais des excuses aux membres et aux salarié-es et je m’empresserais de revenir à la table de négociation pour conclure une entente satisfaisante et de bonne foi avec celles et ceux qui ont rendu la coop prospère », de conclure Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coop Lanaudière (CSN) rassemble 25 membres affiliés au Conseil central de Lanaudière–CSN qui regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière. Le syndicat est également affilié à la Fédération du commerce–CSN qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

STT du Quality Inn Dorval–CSN

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 1er novembre 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Quality Inn Dorval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des employé-es de bureau, de la gouvernante générale, des assistantes gouvernantes générales, du directeur d’entretien technique et des superviseurs. »

Situé tout près de l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal, le Quality Inn Dorval est un hôtel où s’affairent plusieurs dizaines d’employé-es afin d’offrir un bon séjour aux clients. Auparavant liés avec le Syndicat des Métallos, les travailleuses et travailleurs voulaient revitaliser leur syndicat et rejoindre les normes actuelles de l’industrie de l’hôtellerie. C’est pourquoi ils ont majoritairement décidé de joindre les rangs de la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération du commerce, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les grévistes manifestent chez SSQ (Beneva)

Ce lundi 28 mars, devant le siège social de SSQ (Beneva) à Québec, les membres en grève du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) se sont rassemblés et ont manifesté leur solidarité dans les rues de la ville. Les deux groupes de salarié-es disposent de mandats de grève dans le cadre des négociations en cours pour le renouvellement de leurs conventions collectives.

« Même si nous travaillons pour un employeur qui enregistre des résultats financiers records, comme vous pouvez le constater, nous devons actuellement nous battre afin d’obtenir simplement des augmentations salariales protégeant notre pouvoir d’achat et qui reconnaissent, pour plusieurs d’entre nous, les nombreuses années que nous accumulons à l’emploi de SSQ (Beneva) », de déplorer Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN).

« Alors que d’autres salarié-es du groupe ont obtenu des bonifications significatives de l’ordre d’un minimum de 10 %, l’employeur ne nous offre que des miettes à la table de négociation. Nous avons pourtant toutes et tous contribué aux excellents résultats financiers de l’entreprise, alors pour nous, il est clair que nous méritons autant que ces salarié-es », de renchérir Éric Tremblay, président du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN).

En négociation depuis le 2 novembre 2021, la question des salaires est abordée à une table centrale regroupant les unités affiliées à la CSN. Face à des pourparlers qui piétinent toujours, une demande de conciliation a été déposée le 4 février dernier au Tribunal administratif du travail.

D’une seule et unique voix, Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN et Mario Pellerin, vice-président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN ont tenu à rappeler que, « en ces temps de rareté de main-d’œuvre et d’inflation dépassant les 5 %, nous sommes toujours étonnés de faire face à des employeurs qui agissent comme si tout allait bien. Beneva vient tout juste de réaliser des bénéfices de près du double à ses prévisions et malgré des actifs de plus de 25 milliards de dollars, la haute direction ne semble pas vouloir investir dans ce qu’elle a de plus précieux, c’est-à-dire ses travailleuses et ses travailleurs. Non seulement nous sommes ici aujourd’hui pour soutenir leur lutte, mais nous serons à leur côté jusqu’au bout ».

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres et le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 qui sont tous affiliés à la Fédération du commerce de la CSN (FC–CSN). Celle-ci compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Un nouveau mandat de grève chez SSQ (Beneva)

Lors d’une assemblée générale tenue ce jeudi 24 mars à Trois-Rivières, les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) ont voté en faveur de la poursuite de leur grève à 78 %, celle-ci pouvant désormais aller jusqu’à la grève générale illimitée. Juste avant la tenue de leur assemblée générale, les membres du syndicat ont manifesté leur solidarité dans les rues de la ville.

« Au même moment où notre employeur enregistre des résultats financiers records, nous devons nous battre afin d’obtenir simplement des augmentations salariales qui protégeront notre pouvoir d’achat, tout en reconnaissant les nombreuses années que plusieurs d’entre nous avons accumulées à l’emploi de SSQ (Beneva), de déplorer Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN. Nous savons qu’un autre groupe de salarié-es a obtenu des bonifications significatives de l’ordre d’un minimum de 10 % et que de ce fait, un traitement inéquitable nous est servi à notre table de négociation. Nous ne méritons pas moins que ces salarié-es. Voilà pourquoi nous avons renouvelé notre mandat de grève aujourd’hui et nous souhaitons vivement que l’employeur en saisisse la juste mesure. »

En négociation depuis le 2 novembre 2021, la question des salaires est abordée à une table centrale regroupant les trois unités affiliées à la CSN. Une demande de conciliation a été déposée le 4 février dernier au Tribunal administratif du travail.

« Pour un employeur de cette taille qui vient tout juste de réaliser des bénéfices de près du double de ses prévisions, la SSQ (Beneva) n’offre actuellement que des miettes à ses salarié-es. On dirait qu’ils n’ont pas encore compris que la rareté de la main-d’œuvre qui frappe tous les employeurs est encore bien présente et que l’importante inflation qui nous frappe déjà a des impacts sur celles et ceux qui leur font réaliser ces bénéfices records », de conclure Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce de la CSN.

Outre le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), deux autres groupes d’employé-es affiliés à la CSN possèdent des mandats de moyens de pression lourds incluant la grève.

Le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) rassemble environ 570 membres, le Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) en regroupe près de 520 et le Syndicat du personnel de vente de SSQ, Société d’Assurance-Vie inc. (CSN) en compte 35. Ils sont tous affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN) qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

La solidarité : un remède aux conflits de longue durée

Les représentants de quatre syndicats étant en grève générale illimitée sont venus livrer de vibrants témoignages au Palais des congrès lors du dernier conseil confédéral qui a eu lieu le 16 et le 17 mars. Ils ont véritablement fait lever la foule qui s’est faite chaleureuse avec ses encouragements. Les porte-paroles ont témoigné de la solidarité animant leurs troupes, des difficultés encourues dans ce qui est devenu une opposition grugeant, encore et encore, le lien de confiance avec l’employeur.

Au Hilton de Québec
On sait que les employé-es du Hilton sont en grève depuis plus de six mois.

Louise Jobin, la présidente du syndicat, nous a raconté comment le conflit du Hilton est devenu la longue histoire qu’on connaît de la détérioration des rapports avec l’employeur. On pense d’abord à la rénovation de l’hôtel qui a pris des allures de « rénoviction ». L’entreprise a mis beaucoup de temps à rappeler certains travailleurs et travailleuses, préférant faire porter un blâme facile sur la COVID. Elle a ensuite fait construire une enceinte clôturée en béton pour tenir à l’écart de l’hôtel les employé-es en grève qui ont baptisé la chose « le mur de la honte ». L’utilisation illégale de briseurs de grève est aussi venue ternir encore davantage le rapport de confiance. Mais le moral reste solide chez celles et ceux qui, comme Lahsen Belrhali, se tiennent debout. « La solidarité des membres, on la voit en temps de grève. Faire du piquetage, ça crée des liens » dit Lahsen, qui a 42 ans d’ancienneté et qui a largement contribué à la fondation du syndicat.

Coop de Lanaudière
Chez les travailleuses et travailleurs de la coopérative de Lanaudière, on entend le même vieux refrain : En grève depuis six mois, lock-out, briseurs de grève, gardes de sécurité en grand nombre. Le mépris de l’employeur envers le syndicat s’est traduit par plusieurs mesures disgracieuses : réductions de salaire punitives arbitraires et annulations unilatérales de périodes de vacances. Lors de son témoignage émouvant, Nicole Lambert a raconté comment les dirigeants ont fermé la quincaillerie de Joliette tout en gardant ouverts d’autres établissements voisins desservant de plus petites communautés.

Fait remarquable, on a pu, le 17 février, écrire une page d’histoire lorsque les grévistes du Hilton sont venus prêter main-forte à leurs camarades de Joliette.

Industries Mailhot
Aux Industries Mailhot, la situation n’est pas entièrement comparable : l’entreprise est en plein virage technologique, a reçu d’importantes subventions gouvernementales pour son automatisation et possède une installation au Mexique qui produit le même type de pièces. Les personnes salariées, avec raison, sont inquiètes. Au lendemain de l’assemblée, elles ont même reçu, à leur domicile, la lettre d’un huissier, a raconté Daniel Ducharme, le responsable de la mobilisation. L’employeur tentait de les diviser.

Rolls-Royce
Rolls-Royce Canada, de son côté, a choisi, le mardi 15 mars, de mettre ses salarié-es en lock-out de façon sauvage, au moment même où ils s’étaient réunis en assemblée générale pour faire le point sur les négociations. L’annonce a été faite au micro par quelqu’un qui venait de recevoir la nouvelle sur son téléphone. Face à la situation, le syndicat a décidé de déclencher la grève. Le conflit est encore jeune, mais on retrouve une constante. Comme l’explique Frédéric Labelle, président du syndicat, « les réponses de l’employeur nous déçoivent. Plus il fait preuve de mépris à notre égard, plus notre sentiment d’appartenance envers cette entreprise s’effrite. »

Une question de confiance
Une convention collective établit une confiance construite selon des structures sociales et des institutions. Chez les dirigeants d’entreprises, on pense souvent que c’est en incitant les salarié-es à s’engager dans des projets motivants en lien avec les objectifs commerciaux de l’entreprise que cette confiance s’installe. Toutefois, pour ces derniers, cette relation ne peut que s’établir par le respect du personnel et du cadre collectif de travail.

Ces directions d’entreprises ne reconnaissent guère la présence syndicale et son rôle. Leurs propres objectifs commerciaux tiennent rarement compte des valeurs et intérêts propres aux travailleuses et travailleurs.

Les conflits de longue durée détruisent les liens de confiance entre employé-es et employeurs. Ces liens complexes, indispensables au bon fonctionnement d’une entreprise, prennent souvent des années à se reformer.

Parlez-en à Johnny Lagacé qui, à 41 ans d’ancienneté au Hilton de Québec, a connu la grève de neuf mois en 1992. « L’employeur avait été obligé de demander l’aide de compagnies spécialisées pour reconstruire la confiance. Ils avaient commencé à donner des cours de français, d’anglais et à organiser toutes sortes d’activités. C’est revenu, mais très tranquillement. Ça a pris deux, trois ans pour oublier », dit-il.

Les Industries Mailhot et Rolls-Royce Canada devraient peut-être y penser par deux fois avant de s’engager dans un long conflit. Car la raison fondamentale, pour une entreprise, de faire perdurer un conflit, est la suivante : briser les liens syndicaux.

À cela, le remède est connu : la solidarité ! Nous vous invitons par ailleurs à soutenir les syndicats en conflits depuis plus de trois mois en contribuant à notre campagne de financement.

Hilton : L’employeur ne nous brisera pas

Louise Jobin s’implique dans son syndicat depuis 2005 et elle est la présidente depuis 2014. Elle a donc vécu pas moins de cinq négociations coordonnées de l’hôtellerie.

« Notre employeur, Invest, a procédé à des changements récents à la direction de l’hôtel et aux ressources humaines et celles et ceux qui occupent désormais ces postes ne connaissent pas du tout l’hôtellerie. Nous avons de bonnes conditions de travail que nous avons acquises au fil des négociations coordonnées et ils veulent les réduire radicalement et pour nous, il n’en est pas question.

Dès le début des années 1980, nous avons été dans les premiers syndicats qui se sont joints à la dizaine de rondes de négociation coordonnée, nous avons lutté férocement pour obtenir les conditions de travail que nous avons et nos membres connaissent très bien la force de cette stratégie.

Plusieurs d’entre nous cumulent 25 ans d’ancienneté et quand les boss veulent toucher à nos acquis, ce sont les plus anciennes, les plus anciens qui sont touchés au cœur de leur engagement et de leur implication dans leur milieu de travail. Ils tentent de nous briser, de briser notre solidarité et de briser la négociation coordonnée et au Hilton, je vous le dis, ça ne passera pas. Ils ne briseront pas les travailleuses et les travailleurs du Hilton Québec. »

Des centaines d’employé-es de SSQ (Beneva) en grève

Les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN seront en grève les 14, 15 et 16 mars prochains pour dénoncer le traitement inéquitable que leur réserve actuellement SSQ (Beneva) dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

Des employé-es moins importants ?

« Ce qu’on vit présentement est un peu ahurissant. Alors qu’on nous demande d’accepter des augmentations salariales qui ne couvrent même pas la hausse du coût de la vie, on apprend que d’autres groupes d’employé-es se voient octroyer des bonifications d’entreprise significatives. Pour notre monde, ça ne passe juste pas et SSQ (Beneva) doit réaliser que ce n’est pas anodin qu’un aussi important mouvement de grève s’installe. Nous méritons mieux, c’est une question d’équité », explique Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN.

Rappelons qu’en guise de dialogue, SSQ (Beneva) n’a tenu que trois rencontres de négociation (à la table centrale portant sur les aspects salariaux) avec ses employé-es avant de demander la conciliation au Tribunal administratif du travail. Cette attitude dénote le peu d’ouverture et d’empathie auquel font face les employé-es de bureau et contribue à nourrir leur sentiment d’être laissés pour compte.

« Comment un employeur de cette taille, avec les bénéfices qu’il réalise, peut-il même envisager de demander à des centaines de salarié-es de se contenter de quelques miettes ? C’est comme s’il leur disait : “nous, on a passé à la caisse et, pour vous, il ne reste plus rien”. C’est indécent. On invite les dirigeants de SSQ (Beneva) à aller faire un tour à l’épicerie pour comprendre ce qu’ils sont en train de demander de leurs  employé-es », commente Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Trois jours de mobilisation et de visibilité

Les membres syndiqué-es se feront visibles les trois journées en faisant du piquetage devant les bureaux de SSQ à Québec (2525, boulevard Laurier) et devant les bureaux de SSQ à Longueuil (1225, rue Saint-Charles Ouest).

Outre le Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN, deux autres groupes d’employé-es affiliés à la CSN possèdent des mandats de moyens de pression lourds, pouvant aller jusqu’à la grève.

Du soutien de toutes parts

« SSQ, qui deviendra Beneva, dépense des fortunes en publicité pour affirmer que l’entreprise place l’humain d’abord. Ça, c’est vraiment le comble du cynisme. Il serait plus judicieux d’investir ces sommes dans celles et ceux qui leur permettent justement de réaliser leur mission », affirme Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Selon ses propres affirmations, SSQ (Beneva) a atteint ses plus récents objectifs à 191 %. Ce succès-là, il ne tombe pas du ciel et il n’est pas le fruit du travail d’une poignée de personnes, mais est le résultat du travail d’employé-es qui aujourd’hui sont contraintes et contraints de prendre la rue pour réclamer leur juste part. Comme employeur, SSQ (Beneva) fait vraiment pâlir son étoile », conclut pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Des gains pour les salarié-es de la Ferme Saint-Zotique

Les quelque 130 salarié-es de la Ferme Saint-Zotique, membre de la famille corporative des fermes Burnbrae, ont accepté à 83 % une entente de principe leur permettant de réaliser des gains majeurs autant au niveau salarial qu’au niveau de leurs conditions de travail. Réunis en assemblée générale, à Saint-Polycarpe, le dimanche 6 mars 2022, les membres du syndicat CSN ont accepté la recommandation de leur comité de négociation mettant ainsi un terme à un processus de négociation qui aura duré cinq mois et au cours duquel les salarié-es ont dû exercer leur droit de grève à deux reprises.

Rappelons qu’en septembre 2021, les membres avaient mandaté leur représentant d’un volumineux projet de négociation, l’enjeu était de réécrire en grande partie la convention collective pour mieux encadrer les conditions de travail au quotidien. « Pour plusieurs de nos membres, il s’agissait de la négociation de la dernière chance, si les choses ne changeaient pas maintenant et drastiquement, ils allaient partir, indique Marc Binet, président du syndicat. Nous avons donc été chercher des gains majeurs qui permettront de mettre de l’ordre dans les relations de travail et les conditions de travail ».

L’entente de principe prévoit une convention collective de quatre ans avec des hausses de salaire totales de 15 % à 20 % selon les différents postes, l’équité salariale pour certaines fonctions à prédominances féminines, l’instauration d’une prime équivalente à 5 % du salaire pour compenser les heures supplémentaires obligatoires pour les salarié-es de l’expédition et une majoration de près de 25 % des différentes primes. Les syndiqué-es ont également obtenu à l’arraché le report des jours fériés tombant la fin de semaine et la fin du travail obligatoire les jours fériés, qui semble être une norme dans l’industrie de l’œuf. Aussi, les salarié-es ont obtenu des gains notables sur les procédures d’octroi des vacances et l’élimination des semaines où la prise de vacances était interdite, un encadrement plus strict du recours au personnel d’agence et des clauses de libertés syndicales améliorées.

À la Fédération du Commerce–CSN, on rappelle que les augmentations de salaire de 1,25 $ de l’heure, rétroactives au mois de novembre 2021, s’ajoutent aux hausses moyennes de 1,50 $ de l’heure obtenues, en cours de convention, à la suite d’une importante lutte des membres, en septembre 2020. Pour Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération, « les salarié-es ont lutté en 2020 et ils ont obtenu la transformation de la prime COVID en salaire, maintenant en mobilisant et en luttant de nouveau, ils vont en chercher davantage. En novembre 2022, certains salarié-es auront été chercher plus de 15 % d’augmentation en deux ans. La lutte et la solidarité, c’est ainsi qu’on gagne ».

Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN, accueille très favorablement ce règlement et y voit une très bonne chose pour le marché de l’emploi dans la région du Suroît. « Les salarié-es de la Ferme Saint-Zotique viennent de faire passer le salaire d’embauche à 18,81 $ de l’heure, c’est un syndicat de plus à passer la barre des 18 $ de l’heure qui représente pour nous le salaire minimum pour vivre convenablement en 2022. C’est un pas dans la bonne direction pour l’ensemble de la Montérégie, particulièrement le Suroît ».

Biscuiterie Dominic de Joliette – La nouvelle convention comporte des gains substantiels

Le syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a obtenu un contrat de travail sur une période de trois ans, qui prévoit des réajustements de salaire qui atteignent jusqu’à trois dollars l’heure. Ainsi, dès la première année du contrat, les emballeuses et les emballeurs verront leur salaire horaire passer de 15 à 18 dollars ; leurs collègues opérateurs gagneront désormais 19,25 $ l’heure, comparativement à 16,74 $ durant le contrat précédent.

Des percées majeures
Les réajustements entrent en vigueur de façon rétroactive à la fin de leur dernière convention collective échue en mai 2021. Outre ces gains importants, les employé-es de la biscuiterie sont assurés d’obtenir des hausses de 3 % pour chacune des trois années à venir.

Sur le plan normatif, le syndicat a obtenu une bonification des primes ainsi que le partage à parts égales du coût des assurances collectives.

Au terme d’une négociation qui a duré six mois, les syndiqué-es obtiennent également de meilleures vacances, une allocation pour l’équipement de sécurité et une définition commune concernant les « coups de chaleur ».

Une super belle équipe
« On est une super belle équipe, a déclaré avec émotion la présidente du syndicat local, Vanessa Morin. On a été solidaires et cela a bien fonctionné. On est désormais loin du 15 $ l’heure. Chacune des parties sort gagnantes de cette négociation. »

Selon la secrétaire générale de la Fédération du commerce (FC–CSN) et responsable du secteur de l’agroalimentaire, Nancy Mathieu, « cette nouvelle convention s’inscrit dans la voie tracée par les autres syndicats CSN dans l’industrie ». Au cours des derniers mois, « on a rehaussé les salaires et les conditions de travail que les travailleuses et les travailleurs méritent ».

« Les membres du syndicat ont atteint la grande majorité de leurs objectifs grâce à leur engagement et en démontrant toute leur détermination tout au long du processus de négociation », a souligné de son côté Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Des employé-es de SSQ (Beneva) refusent de s’appauvrir

En négociation avec leur employeur pour le renouvellement de leur convention collective, les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN seront en grève aujourd’hui et demain le 3 mars. Ce débrayage survient alors que l’employeur persiste à déposer des offres salariales déconnectées de la réalité économique actuelle.

Travailler et s’appauvrir
En effet, malgré plusieurs séances de négociation, les offres déposées par SSQ (Beneva) ne couvrent même pas la moitié de l’augmentation du coût de la vie, alors que l’inflation dépasse actuellement le 5 %.

« Nous sommes en grève parce que nous sommes consterné-es par le message que nous envoie notre employeur. Comment peut-on se sentir respecté-es alors qu’au moment où l’entreprise affiche des résultats mirobolants et dépasse largement ses objectifs, nous recevons une proposition d’un maigre 2,5 % d’augmentation salariale ? En fin de compte, SSQ nous demande de travailler à son succès tout en nous appauvrissant. C’est indécent et cette grève vise à exiger un traitement équitable et digne de notre contribution à l’entreprise » affirme Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN.

« Il n’y a pas mille façons de présenter les choses : SSQ, qui deviendra sous peu Beneva, a les moyens de payer adéquatement ses employé-es. On se demande comment, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, un employeur de cette envergure peut même envisager une proposition qui ne couvre pas au minimum la hausse du coût de la vie. Une telle attitude, en plus d’envoyer un message irrespectueux à ses employé-es, révèle aussi une mise en garde pour celles et ceux qui voudraient travailler au sein de cette entreprise. On les invite à revoir leur position et travailler avec le syndicat en vue d’un règlement qui tient compte de la réalité économique », ajoute Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Afin d’exprimer leur mécontentement, les employé-es se feront visibles les deux journées en faisant du piquetage devant les bureaux de SSQ à Québec (2525, boulevard Laurier) et devant les bureaux SSQ de Longueuil (1225, rue Saint-Charles Ouest)

Outre le Syndicat des employés de bureau de SSQ VieCSN, deux autres groupes d’employé-es affiliés à la CSN possèdent des mandats de moyens de pression lourds, incluant la grève.

Le syndicat d’Olymel Princeville s’entend avec son employeur

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN vient tout juste d’accepter à 93 % une prolongation de sa convention collective jusqu’en 2030 en échange d’une bonification sans précédent des salaires et des avantages sociaux.

« Durant les années touchées par la nouvelle entente, les salarié-es recevront des augmentations variant de 7,44 à 7,64 $ l’heure, soit une bonification d’environ 35 %. L’augmentation à la signature totalise plus de 1,50 $ l’heure et une seconde augmentation de 0,80 $ l’heure sera appliquée dès le 1er octobre 2022, de préciser Steve Houle, président du Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN. Même si notre convention collective a atteint une maturité dans notre secteur, nous avons également obtenu d’autres avancées, dont un cadre sur les travailleurs étrangers, des modifications importantes aux régimes des samedis obligatoires et une clause de transparence économique. »

« Avec les bonifications salariales qui viennent d’être adoptées, les travailleuses et les travailleurs de Princeville sont désormais au sommet en matière de rémunération globale, en partie grâce au régime de retraite déjà actif et aux contributions de l’employeur aux assurances collectives, de souligner Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN. L’atteinte du sommet de l’échelle salariale passe de 24 à 4 mois seulement et les primes atteignent maintenant 2 $ l’heure pour le soir et la nuit, puis 1,75 $ l’heure pour la formation. L’employeur augmentera sa contribution aux assurances collectives de 4 % par année jusqu’à l’échéance du nouveau contrat de travail. »

« Il faut se souvenir que les syndicats de Princeville et de Vallée-Jonction ont tracé la voie des règlements dont nous sommes témoins dans l’industrie de l’abattage. Les deux syndicats sont montés au front et ont vécu de longues grèves, respectivement de huit semaines et de dix-huit semaines. Ce sont elles et eux qui ont forcé leur employeur à reconnaître ses problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre – particulièrement dans le contexte de rareté qui persiste toujours actuellement –, et à y faire face en bonifiant substantiellement les conditions de travail offertes dans leurs usines. Ce nouveau règlement s’inscrit donc directement dans la foulée de ces luttes pour améliorer leurs conditions de travail », de conclure Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.

Le Syndicat des employé-es d’Olymel Princeville–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), qui compte quelque 28 000 membres regroupés dans plus de 330 syndicats présents dans les secteurs du commerce de détail, de gros et de services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme. Ils sont également affiliés au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN qui regroupe près de 17 000 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité.

Les grévistes de la COOP Lanaudière et du Hilton Québec dénoncent le mépris de leurs employeurs

À la suite de la fermeture sauvage de leur quincaillerie, les grévistes du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN) ont reçu les grévistes du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec (CSN) lors d’une manifestation ce matin devant les bureaux de la Coopérative fédérée et de la succursale BMR à Joliette. Les membres des deux syndicats ont joint leurs voix afin de dénoncer leurs employeurs.

« Avec cette nouvelle attaque, Novago tente à nouveau de casser notre syndicat. Mais après quatre mois de conflit, après avoir refusé une proposition patronale odieuse et antisyndicale en décembre, après avoir bravé le froid sibérien de janvier et maintenant face à cette fermeture sauvage de notre quincaillerie, j’ai de mauvaises nouvelles pour cet employeur, parce que notre détermination demeure intacte et à toute épreuve. Avec l’appui de la CSN et de ses syndicats, nous disposons de toutes les ressources pour mener notre lutte. Et nous savons très bien qu’aujourd’hui ou demain, nous obtiendrons gain de cause », souligne Nicole Lambert, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la COOP Lanaudière (CSN).

« En grève depuis le 30 septembre dernier, les salarié-es de Novago sont confrontés à un employeur intransigeant qui renie la convention collective actuelle et qui veut imposer des baisses de salaire variant de 14 % à 29 %, ce qui signifie pour certains des baisses draconiennes de taux horaires de 22 à 15 $ l’heure. Novago, un affilié à Sollio Groupe Coopératif (anciennement la Coopérative fédérée), ne cache aucunement ses intentions de vouloir casser le syndicat, de s’en débarrasser. Il s’agit donc d’une bataille sans merci contre le mépris, mais également et surtout pour le maintien des conditions durement acquises lors de luttes syndicales passées », ajoute Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

« La situation n’est guère plus reluisante pour nous au Hilton Québec. Nous faisons aussi face à Innvest, un employeur également reconnu pour son intransigeance. En grève générale illimitée depuis le 7 septembre 2021, nos membres gardent le moral grâce à l’appui indéfectible de la CSN et des autres syndicats. Nous refusons de voir nos conditions de travail reculer, nous maintenons le cap et nous avons bon espoir d’obtenir un règlement satisfaisant », déclare Louise Jobin, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec (CSN).

« Bien que le Hilton Québec soit l’hôtel québécois ayant le moins souffert de la pandémie – puisqu’il a été fermé durant l’année 2020 pour des rénovations majeures –, son propriétaire veut profiter de la crise pour imposer des reculs invraisemblables dans les conditions de travail de ses employé-es. En pleine rareté de main-d’œuvre, ce mépris de la part d’Innvest est tout simplement incroyable et déconnecté de la réalité et nous allons le combattre aussi longtemps qu’il le faudra » de relancer Pierre Emond, vice-président au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Les négociations étant toutes deux dans des impasses, nous interpellons vivement la direction de Novago et celle du Hilton Québec afin de les ramener à la raison et à la table de négociation. Novago, qui fait pourtant partie du mouvement coopératif, se comporte en citoyen corporatif de dernière classe en multipliant les attaques envers ses salarié-es et les manœuvres contre un syndicat présent depuis plus de 50 ans. Pour sa part, la société Innvest, qui possède le Hilton de Québec et avec qui nous avons pourtant conclu une entente au Holiday Inn de Laval, devrait suivre l’exemple des 17 autres hôtels où nous avons obtenu des règlements dans le cadre de notre négociation coordonnée, des ententes qui respectent les professionnel-les de l’hôtellerie qui participeront à la relance de cet important secteur du Québec », de préciser Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce–CSN.

« Que ce soit pour les travailleuses et les travailleurs de Novago ou ceux du Hilton Québec, la CSN déploie déjà toutes ses énergies dans le soutien de leur lutte pour obtenir le respect auquel ces salarié-es ont droit. Nous sommes en présence d’employeurs qui ne semblent pas comprendre que leurs profits dépendent intégralement de ces deux catégories de professionnels et que la rareté de main-d’œuvre ne peut se régler qu’en offrant plus et non en sabrant dans les conditions de travail », de conclure François Enault, vice-président de la CSN.

Une nouvelle convention collective pour les salarié-es du DoubleTree

Après cinq mois de grève, les 150 travailleuses et travailleurs de l’hôtel DoubleTree par Hilton, situé au Complexe Desjardins, ont entériné leur nouvelle convention collective 2020-2024. Le vote secret s’est tenu hier à l’issue de l’assemblée générale.

Les salarié-es du DoubleTree obtiennent tous les éléments de la plate-forme des négociations coordonnées de l’hôtellerie des syndicats CSN. Le règlement prévoit des augmentations totalisant 8 % pour un contrat de quatre ans, des bonifications aux assurances collectives ainsi que des mesures pour mieux protéger le lien d’emploi des travailleuses et des travailleurs, une revendication particulièrement importante dans la foulée de la crise.

La nouvelle convention collective n’inclut aucun recul aux conditions de travail. De plus, la charge de travail des préposé-es aux chambres sera réduite.

« C’est vraiment déplorable que les travailleuses et les travailleurs aient dû traverser cinq mois de conflit pour en arriver à ce résultat, pratiquement le même, que les règlements négociés dans 16 autres hôtels, souligne le trésorier de la Fédération de commerce (FC–CSN) Michel Valiquette. Je tiens à remercier les travailleuses et les travailleurs du DoubleTree et les féliciter pour leur ténacité, leur combativité, leur détermination. »

« Nous savions que l’employeur jouerait les durs, explique le président du syndicat représentant les salarié-es de l’hôtel, Claude Harrison. Les patrons auraient voulu nous imposer des reculs majeurs, profiter de la crise pour se débarrasser des plus anciens d’entre nous. Mais nous savions que nous étions capables de nous serrer les coudes et qu’avec l’appui de toute la CSN, nous pourrions sortir de ce conflit la tête haute. Avis aux employeurs et aux propriétaires : nous serons toujours prêts à déployer tous les moyens nécessaires pour défendre les droits des travailleuses et des travailleurs et nos conditions de travail. »

Hilton Québec
Pour la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville, ce 17e règlement dans le secteur de l’hôtellerie sonne comme un rappel à l’ordre à tous les employeurs. « J’ai une pensée pour les travailleuses et les travailleurs du Hilton Québec. Ils sont en grève depuis cinq mois eux aussi. Il n’y a aucune raison pour qu’on ne puisse pas en arriver à un règlement satisfaisant là aussi. Si pour certains hôteliers l’industrie n’est rien de plus qu’un vaste jeu de Monopoly, ils doivent comprendre que pour les salarié-es, cette industrie, c’est leur gagne-pain ainsi que leur fierté. Depuis 40 ans, sous l’impulsion des syndicats CSN, les conditions de travail ont fait un bond de géant si bien que les travailleuses et les travailleurs de l’industrie et leur famille peuvent aujourd’hui en vivre dignement. C’est vrai que les conditions de travail dans l’industrie sont maintenant meilleures au Québec qu’ailleurs au Canada ou aux États-Unis. Nous en sommes très fiers. »

17 règlements
Voici les 17 hôtels où des règlements sont intervenus avec le syndicat CSN représentant les salarié-es :

Montréal métropolitain
  • Suites Faubourg St-Laurent
  • Comfort Inn Dorval
  • Comfort Inn Pointe-Claire
  • Fairfield by Marriott
  • Hilton Laval
  • Quality Inn du centre-ville
  • Holiday Inn de Laval
  • Residence Inn
  • Ruby Foo’s
  • Best Western Côte-de-Liesse
  • Marriott Château-Champlain
  • DoubleTree par Hilton
Québec–Chaudière-Appalaches
  • Manoir du Lac Delage
  • Delta de Québec
Estrie
  • Quality Sherbrooke
  • Delta Sherbrooke

Quelque 24 syndicats représentant 2500 travailleuses et travailleurs des hôtels du Québec mènent leurs négociations de façon coordonnée. Il s’agit de la dixième ronde de négociation coordonnée dans le secteur menée sous l’égide de la Fédération du commerce (FC–CSN). La FC–CSN est une des huit fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Fondée il y a 100 ans, en septembre 1921, la CSN regroupe aujourd’hui plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’activités.

Heureux règlement chez BDI Transport à Amos

Les travailleuses et travailleurs de BDI Transport à Amos en Abitibi se réjouissent de la conclusion d’une entente de principe qui leur vaudra une augmentation de salaire de 20 à 25 % au cours des cinq prochaines années.

Le renouvellement de la convention collective a nécessité seulement une dizaine de rencontres étalées sur quatre mois de négociations. C’est un heureux dénouement pour une négociation conclue sans conflit de travail.

Le Syndicat des employé-es de Ben Deshaies – CSN (Section BDI Transport) se dit « satisfait de ce bon règlement », explique Laurent Martineau, conseiller syndical de la Fédération du commerce (FC–CSN). D’ailleurs, l’entente de principe a été ratifiée à l’unanimité, mercredi dernier, par les membres du syndicat.

Au sommet de l’échelle (cinq ans), le salaire horaire passera donc de 23,68 $ à 28,63 $ en 2026. Tous les employé-es qui comptent quatre années et moins de service recevront dès cette année une majoration de 1,90 $ l’heure.

« Plus aucun employé ne sera payé en bas de 18 $ l’heure », souligne Laurent Martineau, rappelant par le fait même que la CSN vise ce plancher minimum pour tous les travailleuses et travailleurs du Québec.

« Un des principaux objectifs des membres concernait surtout les questions d’ordre financières, en cette période où le coût de la vie augmente rapidement, ajoute le président du syndicat local, Daniel St-Hilaire. Avec la bonification significative du salaire, l’objectif est atteint. Pour l’employeur, c’est une prise de conscience des réalités du marché du travail pour attirer et conserver la main-d’œuvre. C’est un grand pas en avant. »

De son côté, le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN), Félix-Antoine Lafleur, s’est réjoui lui aussi « du dénouement positif de cette négociation ».

« Il était essentiel de reconnaître l’importance du travail des salarié-es. Ce dénouement démontre également qu’il est possible, lorsque l’employeur reconnaît le contexte actuel de la main-d’œuvre et agit en conséquence, de conclure un contrat de travail dans un climat de collaboration. »

L’automne dernier, les employés d’entrepôt de Ben Deshaies avaient obtenu eux aussi une majoration salariale de 24,8 %, leur assurant un salaire d’entrée de 20,75 $.

La section du syndicat, BDI Transport, compte 31 employé-es, chauffeurs et chauffeuses, mécaniciens et mécaniciennes, gareurs et aides-livreurs de la filiale de transport du grossiste Ben Deshaies, une entreprise qui distribue plus de 40 000 produits aux détaillants de l’Abitibi-Témiscamingue.

Mandats de moyens de pression, incluant la grève, adoptés chez SSQ

Les deux principaux syndicats CSN de SSQ ont adopté dans les derniers jours des mandats de moyens de pression, incluant la grève, par de très larges majorités. Les syndicats espèrent ainsi démontrer leur détermination à obtenir de bonnes conditions de travail pour leurs membres à la veille de la fusion des opérations avec La Capitale pour former Beneva.

Les membres du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN) et du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN) ont voté respectivement à 94,9 % et 90 % en faveur de mandats de moyens de pression incluant la grève.

La question salariale est au cœur des négociations. « Le message est clair : on ne peut pas se contenter des augmentations de salaire habituelles, à 2 % par année, alors que l’inflation tourne autour de 5 % », explique Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie (CSN), « surtout dans un contexte où les assureurs s’arrachent la main-d’œuvre et que notre employeur affiche des résultats qui dépassent largement ses objectifs dans les dernières années ».

« Notre objectif n’est pas de faire la grève à tout prix », précise Éric Tremblay, président du Syndicat des salarié-e-s de SSQ Société d’assurances générales (CSN), « mais c’est important que l’employeur comprenne bien l’importance que revêt cette négociation pour nos membres et leur détermination à améliorer leurs conditions de travail. » En effet, la présente ronde de négociation est la dernière avant la fusion des opérations de SSQ et de La Capitale (prévue en 2023). À noter, une table centrale a été créée pour le monétaire, mais que chaque syndicat négocie ses enjeux locaux à sa propre table de négociation.

« Au fil des ans, les travailleuses et les travailleurs de SSQ ont contribué à faire de cet employeur un chef de file dans son domaine », rappelle Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (CSN), « la partie patronale doit le reconnaitre et ça doit se traduire par des conditions de travail et des offres salariales conséquentes. D’autant plus que dans le contexte actuel, avoir des employés dévoués et compétents, c’est de l’or en barre ».

« SSQ occupe une place particulière à Québec et dans le mouvement syndical, c’est un dossier que nous allons suivre attentivement », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « les travailleuses et les travailleurs de SSQ peuvent être assurés de l’appui du conseil central et de toute la CSN, nous allons accompagner les syndicats dans leur mobilisation pour qu’ils en arrivent à un règlement satisfaisant pour toutes les parties. »