Les travailleuses et travailleurs de Prelco en lock-out

Après avoir rompu les discussions à la table de négociation, l’employeur a décidé de mettre en lock-out les travailleuses et travailleurs de Prelco, une entreprise spécialisée dans la fabrication de verre et de produits de vitrage pour bâtiments commerciaux et industriels.

 Dans le cadre de la présente négociation, les employé-es revendiquent notamment des augmentations annuelles en montants fixes, des augmentations du nombre de journées de congé et des améliorations de leurs conditions de travail. Toutefois, ce que l’employeur propose à ses employé-es demeure loin de répondre à leurs besoins. À ce jour, la dernière offre de l’employeur est de 15,5 % sur 6 ans.

 « Ce n’est pas en offrant des miettes à ses travailleurs et travailleuses que l’employeur va améliorer son offre de service. On est en 2024 où un nombre important de travailleuses et travailleurs au Québec ont souffert d’une baisse de leur pouvoir d’achat à cause de l’inflation » a déclaré Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).  

 Les travailleurs et travailleuses de Prelco ont subi une perte de pouvoir d’achat d’environ 5 %.  En ce sens, l’offre de l’employeur ne permettrait même pas à ses employé-es de rattraper le retard salarial actuel.

 « Avec son offre, l’employeur propose de nous appauvrir. On veut une convention collective de 4 ans, des salaires décents et une amélioration de nos conditions de travail. On n’acceptera rien de moins » a déclaré Koffi Dramane Koffi, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco–CSN.

 « Nous sommes toutes et tous solidaires des membres du syndicat de Prelco qui sont en lutte pour se faire respecter. La CSN mettra à leur disposition toutes les ressources nécessaires, notamment notre fonds de grève, pour leur permettre d’arriver à une entente favorable » a assuré la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault.

 À retenir :

 Le 19 juin dernier, la direction de Prelco a mis ses 95 employé-es en lock-out. La convention collective étant échue depuis le 31 janvier 2024, une douzaine de séances de négociation ont eu lieu, les dernières en présence d’un conciliateur.

 À propos :

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN). La FIM-CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Fermetures dans les scieries : la CSN s’inquiète pour les emplois

Le prolongement de fermetures dans plusieurs scieries du Saguenay–Lac-Saint-Jean n’augure rien de bon pour les travailleuses et les travailleurs.

« Il est habituel d’avoir des arrêts d’entretien dans les scieries, mais le prolongement de ceux-ci, pour une période parfois indéterminée, laisse présager le pire », explique Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Celui-ci fait remarquer que le marché était déjà mauvais quand les fermetures initiales ont été programmées et que leur prolongement ne peut pas s’expliquer seulement par ce facteur. « Nos membres ont entendu que le rallongement de certaines fermetures était pour faire pression sur le gouvernement afin de baisser les droits de coupe en forêt publique », ajoute le président, qui veut éviter que les travailleuses et les travailleurs fassent les frais d’un bras de fer de l’industrie avec le gouvernement Legault.

La FIM–CSN demande par ailleurs à Québec des gestes concrets à l’aube d’une possible catastrophe dans les scieries du Québec. Les consultations de ce printemps de la ministre Maïté Blanchette Vézina doivent donner des résultats concrets. « L’application d’une politique d’utilisation du bois plus agressive en ce qui concerne les immeubles multilogements est un exemple de ce qui pourrait relancer la demande en cette période difficile. Cela diminuerait du même coup le bilan des GES des nouvelles constructions et engendrerait un bénéfice écologique », conclut Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du SaguenayLacSaintJean (CSN).

Embûches à l’horizon

Les bas prix du bois se conjugueront bientôt à une hausse à 17 % des tarifs américains sur le bois d’œuvre canadien. Sans compter une possible intervention fédérale dans le dossier du caribou qui risque d’affecter davantage les capacités d’approvisionnement.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

 

 

 

Campagne de solidarité pour les lock-outés de Terrapure

Les 150 travailleurs de Terrapure à Ville Sainte-Catherine sont en lock-out depuis le 11 mars dernier. L’entreprise ontarienne spécialisée dans le recyclage des batteries de plomb les a sauvagement jetés à la rue. Les travailleurs venaient tout juste de se doter d’un mandat de grève pour faire avancer leur négociation.

Depuis le déclenchement du lock-out, les pourparlers avancent à pas de tortue. L’enjeu salarial est au cœur de la négociation, tout comme l’horaire de travail, les heures supplémentaires et les – plus de – 400 griefs non réglés. L’inflation est une préoccupation importante des travailleurs qui souhaitent augmenter leur pouvoir d’achat alors que tout coûte plus cher. En conciliation depuis plusieurs semaines, le syndicat souhaite que la négociation se règle le plus rapidement possible.

 

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Chaque jour, ces travailleurs mettent leur santé à risque pour l’entreprise. Le manque de reconnaissance et le mépris de l’employeur sont d’autant plus insultants dans ce contexte.

Ce conflit dure depuis trop longtemps. Pourtant, Terrapure a les moyens de reconnaitre le travail de ses employé-es. La production est nettement ralentie depuis le début du lock-out. Si l’entreprise veut rétablir la cadence, elle doit prendre ses responsabilités et venir à la table de négociation pour convenir d’un bon règlement.

Malgré ce lock-out difficile, les travailleurs restent à 100 % derrière leur syndicat et s’organisent pour tenir la minute de plus. Ils restent déterminés à se faire respecter et à obtenir un règlement satisfaisant. Entrant dans leur troisième mois de conflit, ces travailleurs comptent sur la solidarité de tout le mouvement pour faire face à l’intransigeance de leur employeur.

 

**Pour soumettre votre don par la poste, libellez votre chèque au nom du Syndicat des travailleurs du plomb Ville Sainte-Catherine–CSN

OÙ L’ENVOYER ?
Les dirigeantes et les dirigeants ainsi que les salarié-es sont priés de faire parvenir leur don à leur conseil central respectif.

Grève de 24 h dans deux scieries de Produits Forestiers D&G

Faute d’avancées significatives à la table de négociation, les syndicats des travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G sont en grève pour 24 h à compter de 5 h du matin le mercredi 12 juin. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« L’employeur fait du surplace à la table de négociation depuis plusieurs semaines. C’est clair qu’il ne nous prend pas au sérieux malgré un mandat de grève adopté à 93 %. Encore hier, le syndicat de Sainte-Aurélie était en négociation et la partie patronale a maintenu ses positions. Nous avons donc le regret d’annoncer une première séquence de grève de 24 h », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons qu’un arrêt de travail pourrait avoir des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région. L’approvisionnement pourrait en être affecté, venant diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« L’objectif n’est pas et n’a jamais été de faire la grève à tout prix. Fondamentalement, le but est d’obtenir un bon règlement et la meilleure convention collective possible pour les travailleurs. On va mettre toutes les énergies qu’il faut pour les soutenir, qu’ils atteignent leurs objectifs et obtiennent le respect nécessaire à la conclusion d’une entente satisfaisante », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

D’autres journées de grève sont à prévoir si l’employeur ne change pas de posture aux tables de négociation. Rappelons qu’il s’agit d’une négociation coordonnée, la première de leur histoire.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Le STT d’Amcor–CSN accepte l’entente de principe

Ce lundi 10 juin en après-midi, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Amcor–CSN a accepté à 83 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 31 mai dernier.

« Nous avons obtenu les augmentations salariales suivantes : 1,75 $ l’heure pour la première année, 2,75 % pour la deuxième, la troisième et la quatrième année avec une clause de protection de l’IPC et 1,20 $ l’heure pour la cinquième année. Nous toucherons également une rétroactivité salariale de 2000 $ versée à chaque salarié-e à l’emploi le 1er janvier 2024 et toujours à l’emploi le 10 juin 2024. Nos vacances sont également bonifiées avec, entre autres, l’ajout d’une sixième semaine après 25 ans de service rétroactivement au 1er mai 2024. Nous aurons également un congé mobile par année à partir du 1er janvier 2025 », déclare la présidente du syndicat, Stéphanie Boulay.

« Au nom de la FIM, je salue le travail acharné du syndicat qui vient tout juste d’accepter leur nouvelle convention collective dont les membres peuvent être fiers. Leur lutte pour obtenir de meilleures conditions de travail a porté ses fruits et nous sommes également fiers et satisfaits pour eux », souligne Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Je tiens à féliciter les membres du syndicat qui ont eu le courage de se battre pour obtenir leur dû. Amcor a finalement compris que, pour attirer de nouveaux employé-es et les retenir, il lui fallait proposer des conditions comparables à celles offertes dans la région. Et ce sera certainement un avantage dans le cadre du développement de leur seconde usine, à Granby », conclut Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN regroupe 97 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, qui compte plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe entérinée chez Reliures Caron et Létourneau

Réunis en assemblée générale le 4 juin, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des reliures Caron et Létourneau (CSN) ont entériné l’entente de principe intervenue quelques heures auparavant. Des augmentations de 13 % et 7 % sur deux ans ainsi que des aménagements de la gestion des horaires seront donc intégrés à la convention collective.

L’entreprise Reliures Caron et Létourneau, située à Labelle, se spécialise dans la reliure, la réparation et la remise à neuf de livres et d’ouvrages imprimés. Bien que le secteur du livre ait été profondément affecté par les changements technologiques, Reliures Caron et Létourneau occupe un créneau ciblé en fournissant des bibliothèques et des établissements d’enseignement, et compte sur une vingtaine de travailleuses et de travailleurs spécialisés dans le domaine.

Pour les travailleuses et les travailleurs, il importait toutefois d’améliorer leurs conditions salariales, malmenées par l’inflation. Cynthia Duval, présidente du syndicat, explique : « Nous sommes conscients de la nécessité de préserver l’entreprise familiale, mais il fallait aussi s’assurer que les actuels travailleurs y trouvent leur compte, eux aussi affectés par le coût de la vie. C’est dans cet esprit que les parties ont convenu d’une convention de deux ans. »

L’ajout de plusieurs clauses d’aménagement de la gestion des horaires, tels le fractionnement des jours de congé ou des vacances, le report complet des jours fériés et la reconnaissance du statut de temps partiel, vient s’ajouter aux améliorations de la convention.

Madame Duval conclut : « Notre défi est de reconnaître les travailleurs qui, pour plusieurs, cumulent plus de 20 ans de service tout en créant des conditions favorables à l’embauche de la relève et à la rétention du personnel. »

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des reliures Caron et Létourneau (CSN), créé en 1985, est affilié à la Fédération des industries manufacturières (FIM–CSN), au Conseil central des Laurentides (CSN), ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux.

Grève imminente dans deux scieries de Produits Forestiers D&G

Les syndicats des travailleuses et travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G ont adopté dans les dernières semaines un mandat de grève à plus de 93%. Aujourd’hui, face à l’intransigeance de l’employeur et les très faibles avancées à la table de négociation, la grève semble de plus en plus inévitable. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« L’employeur a tout ce qu’il faut pour éviter un arrêt de travail. Malheureusement, il propose actuellement des reculs substantiels dans nos conditions de travail. Il veut nous faire revenir 30 ans en arrière. Il veut pouvoir déterminer lui-même quand nous prenons nos vacances et propose des augmentations salariales complètement ridicules. C’est inacceptable! », scandent les représentants syndicaux des deux scieries.

Un arrêt de travail pourrait avoir des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région. L’approvisionnement pourrait en être affecté, venant diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« On a un employeur qui veut se comporter comme si nous étions encore dans les années 1970. Il va vite comprendre que le syndicat et les structures de la CSN qui l’entourent ne vont pas se laisser faire. Le conseil central va être derrière le syndicat à chaque instant, et tant qu’il le faudra. S’il n’est pas capable de faire preuve de respect pour ses travailleuses et ses travailleurs, on va lui imposer le respect. » insiste Mélanie Pelletier, vice-présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN

Pour l’instant, aucune date de grève n’est prévue par les syndicats, mais ils indiquent qu’à moins que les choses ne changent de façon importante à la table de négociation, la grève pourrait arriver rapidement.

À propos

Le Syndicat des travailleurs (euses) de scieries (CSN) et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelques 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Longue grève en vue chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran, spécialisés dans la fabrication de système d’atterrissage pour les avions, ont rejeté à 99 % les dernières offres globales et finales de l’employeur. La grève est donc déclenchée à partir d’aujourd’hui pour faire avancer la négociation.

Dans l’assemblée de dimanche soir dernier, les 130 membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN ont également voté à 98 % pour une séquence de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. La grève est ainsi déclenchée ce matin pour une période de sept jours, mais pourrait se prolonger si rien ne bouge à la table pendant ce temps. Il y a eu 23 jours de négociation jusqu’à maintenant et aucune date n’est au calendrier pour continuer, même si le syndicat est très disponible.

« Les dernières offres de l’employeur ne permettent toujours pas de rattraper les années d’inflation élevée que nous venons de passer après notre dernière convention collective de six ans. Nous sommes encore pris avec des conditions inférieures à la concurrence en aéronautique sur plusieurs points importants », affirme Michael Durand, président du syndicat.

Ce dernier souligne le fait que les trains d’atterrissage fabriqués par Safran sont essentiels dans l’assemblage des avions d’Airbus, de Boeing et de Bombardier, notamment pour son fameux avion d’affaires Global 7500. Une longue grève pourrait alors avoir des conséquences importantes.

« Difficile de comprendre qu’une entreprise, maillon de la chaîne de l’aéronautique, offre des conditions de travail vraiment inférieures aux autres et menace par le fait même une partie de ce secteur si porteur de l’économie du Québec », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Il faudrait que l’employeur finisse par atterrir à la bonne place et soit compétitif dans ses offres aux travailleuses et aux travailleurs », ajoute Sylvain Grenier, trésorier de la FIM–CSN.

« On surveille ce conflit de proche, car il pourrait avoir un impact régional. Nous sommes derrière les syndiqué-es de Safran », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

Grève chez Safran

Les travailleuses et les travailleurs de Safran, spécialisés dans la fabrication de système d’atterrissage pour les avions, ont déclenché une grève dans la nuit de mardi à mercredi en raison d’une stagnation à la table de négociation après pas moins de 22 jours de pourparlers. Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran–CSN avaient voté à 99,1 % en faveur d’une grève à exercer au moment opportun le 26 avril dernier.

« Après notre dernière convention collective de six ans, nous avons un grand rattrapage à faire en raison de l’inflation. L’employeur ne semble pas le comprendre et il nous offre moins sur trois ans que ce que nous demandons la première année dans le but de réaliser ce rattrapage », affirme Michael Durand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Safran. L’employeur n’a pas non plus offert de bonification significative des assurances collectives ou du régime de retraite. Sous plusieurs aspects, la convention collective chez Safran est moins avantageuse que celles d’autres entreprises du secteur, comme Airbus. L’usine de Safran à Mirabel, qui compte quelque 130 syndiqué-es, sera en grève pour 24 heures. Il reste une banque d’heures de grève déjà votées qui pourront s’ajouter selon l’évolution de la négociation.

« La CSN estime qu’une multinationale comme Safran devrait pouvoir maintenir le pouvoir d’achat de ses employé-es. C’est encore plus vrai dans le secteur aéronautique, où le gouvernement du Québec s’attend à de bons salaires, comme il l’a réaffirmé cette semaine lors de l’annonce de Boeing », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« On a de bons règlements dans plusieurs industries ces derniers mois, il n’y a aucune raison que Safran et l’aéronautique fassent exception. Il faudrait que l’employeur finisse par atterrir à la bonne place », ajoute Sylvain Grenier, trésorier de la FIM–CSN.

« Les syndicats de la région demeurent solidaires avec les syndiqué-es de Safran. On doit tenir compte de l’inflation et du prix du logement qui ne cesse d’augmenter dans la région », déclare Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL-CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

 

 

 

Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN | section Barinox

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 21 février 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN, section Barinox a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail à l’exception des employé-es de bureau »

Les travailleurs chez Barinox ont décidé de se joindre à la CSN afin d’être solidaires devant un employeur qui faisait fi de leurs conditions de travail à plusieurs égards, notamment par le non-respect des lois et des normes en matière de santé, de sécurité et d’environnement. Les syndiqué-es déploraient aussi un manque flagrant de respect envers le personnel et un climat de menace.

Cette démarche de syndicalisation leur permettra d’améliorer leurs conditions de travail, de tendre vers des conditions semblables à celles des autres syndicats dans le même secteur et d’obtenir le respect qu’ils méritent de leur employeur.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central des Syndicats nationaux de l’Estrie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

 

Le syndicat d’Amcor–CSN rejette à nouveau les offres patronales et vote encore pour la grève

Le 6 mai en après-midi, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN a de nouveau rejeté les dernières offres patronales et a voté à 73 % en faveur d’une banque de quatre semaines de grève à déclencher au moment jugé opportun.

« Nous sommes en négociation depuis le mois de juin 2023 et nous avons tenu plusieurs rencontres de négociation infructueuses au point où nous avons même demandé la présence d’un conciliateur. Malgré sa présence, la négociation piétine et l’employeur refuse toujours de nous verser des salaires compétitifs. Or, comme tout le monde, nous devons vivre avec les impacts de l’inflation qui nous a durement frappés. Plusieurs autres enjeux restent en suspens, notamment en ce qui a trait à notre assurance collective, à nos congés personnels et à la valorisation de l’ancienneté », déclare la présidente du syndicat, Stéphanie Boulay.

En assemblée générale, le 7 mars 2024, le syndicat avait également procédé à un rejet des offres patronales en plus de voter à 90 % pour un bloc de sept jours de grève en continu.

« Le syndicat vient tout juste de rejeter une seconde fois des propositions jugées nettement insuffisantes par les membres. Nous espérons que l’employeur comprendra le message cette fois-ci, souligne Jérémy Temes-Dubé, secrétaire général de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Il s’agit d’un employeur mondial dans un domaine spécialisé qui n’a aucune concurrence au Québec. Leurs derniers états financiers sur neuf mois révèlent des revenus totalisant 10,1 milliards $ et un revenu net de 497 millions $. Sa position stratégique lui permet de contrôler le marché des capsules dévissables utilisées sur les bouteilles à usage unique. Il a les moyens de bien rémunérer son monde et c’est dans cet esprit que nous allons poursuivre la négociation ».

« Partout en Montérégie, même si les employeurs s’arrachent les salarié-es dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, Amcor semble vivre dans son monde, où les décisions des membres du syndicat n’existent pas. L’employeur ne semble pas à l’écoute de ses salarié-es, mais nous les soutenons pour qu’ils parviennent à le ramener à la réalité. Il devra comprendre que pour garder ses employé-es, il faudra les traiter avec respect tout en leur offrant des conditions qui vont rivaliser avec celles des autres entreprises de la région », conclut Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN regroupe 97 membres et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, qui compte plus de 320 syndicats affiliés représentant environ 25 000 membres qui œuvrent dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central de la Montérégie–CSN rassemble plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.