Le SCRC accepte l’entente de principe à 81 %

Lors d’une assemblée générale tenue hier et finalisée aujourd’hui à Montréal, à l’issue d’un vote tenu à scrutin secret, les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) ont accepté à 81 % l’entente de principe intervenue avec l’employeur le 19 septembre dernier. En tout, 1339 membres se sont prévalus de leur droit de vote.

« Après une assemblée dont le vote s’étalait sur deux jours, les membres ont décidé démocratiquement d’accepter l’entente de principe obtenue la semaine dernière, de déclarer Johanne Hémond, présidente du SCRC. En plus d’obtenir l’affichage de 176 postes permanents, nous avons réussi à encadrer la sous-traitance dans certains secteurs. Nous avons également convenu d’une limite budgétaire pour les contractuels dont la masse salariale ne peut dépasser 20 % de celle des permanents. Aux augmentations de 1,5 % par année qui faisaient déjà partie de la première entente de principe du mois d’avril, nous avons ajouté une bonification de la couverture de notre plan dentaire pour toute la durée de la convention ».

« Ce vote couronne deux ans et demi de négociation intense qui visait à unifier trois conventions collectives complexes couvrant presque tous les titres d’emplois à Radio-Canada. Je désire saluer le travail acharné des comités de négociation, de mobilisation, du bureau syndical et du conseil syndical qui ont su passer avec brio au travers de ce long processus fastidieux », de souligner Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications–CSN.

« Nous avons réussi à limiter les horaires de travail à un maximum de sept jours consécutifs. Désormais, pour les temporaires, un jour travaillé devient un jour d’ancienneté. À la hausse des indemnités pour celles et ceux qui sont en avancement temporaire, nous ajoutons une hausse des indemnités versées en cas de mises à pied liées à la sous-traitance. Alors qu’il nous fallait choisir une des deux options, désormais, nous toucherons l’indemnité de licenciement et nous serons intégrés sur la liste d’appel. Au final, le résultat clair de ce vote nous démontre que les membres sont satisfaits de leur première convention collective unifiée », de conclure madame Hémond.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.

Que restera-t-il de nous dans quatre ans ?

Autant dans l’hôtellerie que dans le domaine du commerce de détail, dans le secteur des médias et dans celui des taxis, nous avons tous vu des multinationales aux dents longues attaquer sauvagement nos marchés sans respect pour nos réglementations, en plus de saccager en un claquement de doigts ce que nous avons mis des décennies à bâtir. Les experts nous disent que ce n’est qu’un début.

Bien que nos rivaux soient tous distincts (Airbnb, Expedia, Amazon, Google, Netflix, Facebook et Uber), aujourd’hui, nos industries souhaitent parler d’une seule voix pour poser une question cruciale aux candidats qui désirent gérer les destinées du Québec : que restera-t-il de nous dans quatre ans ?

Si rien n’est fait pour rétablir rapidement l’équité dans nos secteurs, il y a de fortes chances que certains d’entre nous deviennent considérablement affaiblis, voire agonisants.

À quelques exceptions près, la campagne électorale se déroule sans qu’on ait abordé de front un des principaux éléments perturbateurs des quatre dernières années, soit la montée vertigineuse d’entreprises étrangères dont les plateformes technologiques bouleversent un ensemble de secteurs, parfois pour le meilleur et souvent pour le pire.

Perte d’emplois et de revenus fiscaux

Pourtant, il y a urgence de discuter de ces transformations en raison des impacts majeurs qu’elles ont sur l’ensemble de notre économie, sur les travailleurs qui y œuvrent et sur la vie de l’ensemble de nos citoyens. Pensons à l’iniquité fiscale et aux pertes d’emplois qu’entraîne la montée en puissance de ces géants du web. Ces méga-entreprises américaines s’imposent déjà en étouffant nos industries locales tout en évitant de payer des impôts ici, au Québec, et en contournant les lois et règles qui encadrent nos industries.

Trop souvent, elles agissent comme si elles n’avaient aucune responsabilité dans nos localités et, finalement, elles apportent bien peu à l’économie québécoise, tout en concurrençant les acteurs locaux de façon inéquitable, au point de menacer leur survie. Déjà, les pertes sont énormes dans le milieu des médias, du taxi, de l’hébergement et du commerce au détail.

Ce sont des millions de dollars en impôts qui échappent au fisc québécois et canadien ainsi que des milliers d’emplois qui sont perdus sans que la classe politique démontre l’urgence de s’y attaquer.

Quelles sont donc les positions des partis sur ces questions ?

Nous devons adapter rapidement nos politiques, nos lois et nos règles afin que nos emplois, nos entreprises et notre économie ne soient pas les laissés-pour-compte des opportunités qu’offrent les technologies du numérique. Il est cependant évident que nos gouvernements ont un rôle prépondérant à jouer afin d’offrir un environnement de marché sain, équitable et favorable à l’épanouissement de nos communautés. Nous nous attendons à ce que nos dirigeants soient capables de saisir les enjeux de ces changements et soient aptes à distinguer les bonnes occasions des menaces réelles envers l’économie locale et la démocratie québécoise.

Cosignataires de la lettre : Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN); Abdallah Homsy, porte-parole du Regroupement des intermédiaires de taxi de Québec (RITQ) ; Marjolaine de Sa, directrice générale de l’Association hôtelière de la région de Québec (AHRQ) ; et Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN)

La FNC-CSN demande à ses membres d’être solidaires avec les employé-es de TVA

Alors que le déclenchement d’une grève à TVA semble de plus en plus plausible, la Fédération nationale des communications (FNC-CSN) lance un appel à ses membres afin d’éviter que ceux-ci effectuent le travail des grévistes.

L’organisation syndicale, qui représente des milliers de membres dans le secteur des médias, a fait parvenir une lettre à ses syndicats afin de rappeler l’importance d’être solidaire des luttes des autres travailleuses et travailleurs en conflit. La FNC-CSN compte en effet des membres qui travaillent pour plus d’un employeur et qui pourraient être sollicités pour pourvoir des postes dans l’éventualité d’un arrêt de travail, alors que TVA pourrait sous-traiter des tâches effectuées actuellement par des employés syndiqués.

« Pour obtenir gain de cause, les 800 employé-es, affiliés à la FTQ, doivent se munir d’un bon rapport de force. La solidarité des autres artisans du secteur peut faire la différence, en particulier dans un domaine comme celui de la télévision, où l’on constate une certaine mobilité et du travail à la pige. Il n’est pas inutile de rappeler à nos membres que toutes les luttes pour de bonnes conditions de travail dans le secteur des médias sont étroitement liées », de souligner Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN.

La FNC-CSN représente environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture, dont les employé-es de stations de TVA à Saguenay, Radio-Canada, Télé-Québec, TV5, RDS, V Télé et plusieurs autres.

Cap sur l’emploi, les services publics et l’environnement

Alors que la campagne électorale bat son plein, les porte-parole de la FTQ, de la CSN et de la CSQ ont tenu à interpeller les différents partis politiques sur la base des priorités mises de l’avant par les travailleuses et les travailleurs du Québec. Les défis en matière d’environnement, de développement économique, de financement de nos services publics et des conditions de travail des Québécoises et des Québécois figurent au centre de leurs préoccupations.

« Le développement économique du Québec fait face à de nombreux défis qui doivent être conjugués de façon cohérente, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. La situation de l’emploi se porte plutôt bien, mais les problèmes de pénuries de main-d’œuvre menacent notre économie. Une politique proactive en matière de francisation et d’intégration au marché du travail des populations immigrantes est primordiale pour le maintien des emplois actuels et pour l’essor du Québec. Le prochain gouvernement devra également adopter les mesures nécessaires afin de nous sortir de l’industrie des hydrocarbures. Nous avons, au Québec, l’expertise et le savoir-faire nécessaires à cette transition énergétique, laquelle est urgente et devra être planifiée et mise en œuvre afin d’être juste pour les communautés et les travailleuses et les travailleurs. Pour ce faire, le prochain gouvernement devra soutenir ces derniers, notamment en matière de formation professionnelle. Il devra aussi s’engager, selon nous, à mettre en place un véritable régime d’assurance médicaments public et universel. »

L’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleuses et des travailleurs québécois ne doit pas se résumer à un slogan électoral, estime le président de la CSN, Jacques Létourneau. « Tous les partis politiques semblent faire de la classe moyenne et des familles leur clientèle électorale privilégiée, souligne-t-il. Pourtant, au-delà de micromesures électoralistes ultra-ciblées, nous constatons un manque d’envergure flagrant de la part des partis. On parle très peu d’un salaire minimum qui permettrait à quelqu’un travaillant à temps plein de se sortir de la pauvreté. Pour nous, ça passe par le 15 $ l’heure. La conciliation famille-travail, ça ne peut se résumer qu’à un slogan : il nous faut des mesures concrètes afin de faciliter la vie des familles de la classe moyenne, particulièrement en termes d’horaires de travail et de prise de congé. Et que dire de la question environnementale? Il est désolant de constater, en 2018, à quel point l’environnement est le grand absent de la présente campagne. La lutte contre le réchauffement climatique passe entre autres par un plan de transport collectif cohérent pour l’ensemble de nos régions — et non pas en fonction des gains électoralistes de telle ou telle couronne de Montréal ou de Québec, laissant les autres régions du Québec sur l’accotement en matière de mobilité durable. »

D’autre part, les dirigeants des centrales syndicales réaffirment la nécessité d’un réinvestissement massif dans nos services publics. « Nous sortons d’une période d’austérité qui a mis à mal l’ensemble de la population québécoise, rappelle Sonia Éthier, présidente de la CSQ. Le prochain gouvernement du Québec devra assurer un financement stable de nos services publics. Afin de pallier le manque à gagner engendré par le sous-financement des dernières années, la croissance de ce financement devra être supérieure à celle des coûts de système. Les effets désastreux de la dynamique du financement en yo-yo, on les a constatés, particulièrement auprès de nos aînés et de nos jeunes ayant des difficultés d’apprentissage. Le personnel œuvrant dans les secteurs de l’éducation, de la santé, des services sociaux et des services éducatifs à la petite enfance réclame depuis des années un allégement de leur charge de travail et les ressources nécessaires afin d’assurer de bons services publics. Ça ne peut passer autrement que par l’embauche de personnel supplémentaire afin d’alléger les tâches des salarié-es du secteur public. Non seulement la situation financière du Québec le permet, mais d’autres revenus doivent être récupérés par le gouvernement, notamment par une politique proactive face aux paradis fiscaux. »

En plus de réitérer leur volonté de voir le mode de scrutin révisé afin de renforcer notre système démocratique, notamment par l’adoption d’un système proportionnel mixte, les porte-parole des centrales syndicales invitent les partis à s’engager à instaurer des mesures tangibles visant le soutien à la presse écrite, dans un contexte où les médias d’information vivent des moments particulièrement difficiles.

Des signaux positifs d’Ottawa

La crise économique qui secoue les médias d’information, particulièrement la presse écrite, est reconnue depuis plusieurs années. Si des solutions sont aussi connues, leur mise en application tarde toujours.

Certains signaux provenant d’Ottawa indiquent toutefois que notre gouvernement s’apprête enfin à jouer son rôle afin de garantir la liberté de la presse consacrée dans nos chartes et son corollaire, le droit du public à l’information. Ce n’est pas tout d’afficher ces valeurs, encore faut-il en avoir les moyens.

Plusieurs coupables sont montrés du doigt pour expliquer la baisse de revenus qui fragilise nos médias (géants du web, iniquités fiscales et réglementaires, non-respect des droits d’auteur, etc.), mais la responsabilité d’assurer la pérennité de l’information journalistique reste encore, elle, à être assumée. Pendant plusieurs décennies, voire plus d’une centaine d’années, informer la population canadienne a constitué une occasion d’affaires lucrative et nous avons été collectivement satisfaits de confier cette tâche en grande partie à des entreprises privées.

En déclin

Maintenant que les revenus ne sont plus au rendez-vous, nos grandes entreprises délaissent ce marché pour lequel l’avenir financier est peu reluisant. Plusieurs grosses transactions confirment cette tendance : celle entre Torstar et Post Media, la vente des hebdos de Québecor à TC Médias puis à d’autres particuliers, la vente des journaux régionaux de Gesca à Groupe Capitales Médias, le transfert de La Presse à une fiducie d’utilité sociale, la fermeture de nombreuses publications (plus de 275 hebdomadaires et 25 quotidiens au Canada), etc.

Dans ce contexte, si nous jugeons que notre société a encore besoin de journalistes pour être nos yeux et nos oreilles dans les lieux de pouvoir d’où nous sommes autrement exclus, une restructuration complète s’impose.

Nous devrons trouver de nouvelles façons de financer le journalisme, car l’hécatombe actuelle (près de 50 % des emplois de la presse écrite disparus en moins de 10 ans) nécessitera des mesures multiples, costaudes et structurantes.

L’information journalistique doit être traitée non plus comme une simple marchandise, mais plutôt comme un bien public, et ce, pas seulement dans les principes, mais également dans nos politiques, dans les réglementations, dans la fiscalité et son financement. En contrepartie, cette information devra être de grande qualité, diversifiée, plurielle et accessible.

Rappelons que la plupart des pays démocratiques soutiennent déjà le journalisme de nombreuses façons. Le Canada, quant à lui, est un cancre en cette matière, que ce soit pour le financement de notre diffuseur public ou de la presse écrite.

En ce sens, les récentes déclarations de Justin Trudeau, qui dit vouloir soutenir le journalisme, sont une bonne nouvelle. Il en est de même des propos du nouveau ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, annonçant qu’il devra « travailler avec les organismes médiatiques afin d’examiner les moyens qui permettront au gouvernement de soutenir davantage la transition vers les médias numériques ». Cependant, plusieurs pièges restent à éviter, dont celui de l’ingérence politique : les mesures devront être universelles et s’appuyer sur des critères clairs et objectifs.

Ensuite, il est faux de prétendre que le défi pour nos médias traditionnels est de prendre le virage numérique, car ils l’ont tous déjà fait. Tout miser sur les technologies serait au contraire une terrible erreur.

Ce qui doit être soutenu et qui représente la majeure partie des dépenses est la mission même des médias d’information, soit la production de contenus journalistiques.

Également, les citoyens ne peuvent être les seuls à contribuer au financement de l’information par l’entremise de leurs impôts et taxes. Cela constituerait une injustice flagrante face aux entreprises qui s’enrichissent grassement avec le journalisme comme les fournisseurs d’accès internet (FAI) ou les plateformes telles que Facebook et Google. D’ailleurs, ces dernières, en compagnie d’Amazon et Apple, sont parmi les entreprises les mieux capitalisées de la planète.

Elles devront un jour ou l’autre retourner une partie de leurs faramineux profits vers la production des contenus qui enrichissent leurs plateformes et qui en font leur intérêt. Au Canada, en télévision, une telle redistribution existe déjà grâce au Fonds canadien des médias. Celui-ci, financé par une redevance versée par les câblodistributeurs, soutient la production de contenus télévisuels. Une formule semblable impliquant les FAI et les géants du web pour le journalisme est tout à fait possible.

Nous n’avons plus le luxe du temps. Nos médias ont besoin d’air dans l’immédiat, et des crédits d’impôt sur la masse salariale seraient une bonne solution temporaire, le temps de réinventer ce secteur. Nous sommes à la croisée des chemins. Les gens qui travaillent dans les médias le savent, nos politiciens aussi et une bonne partie de la population a saisi l’urgence. Peut-on imaginer ce que seront les prochaines élections si nos piliers de l’information journalistique s’écroulent ? Que restera-t-il ? Les ouï-dire, les promesses jamais vérifiées, les communiqués et les « lignes » de relations publiques.

Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications

Coupes de postes au journal Le Soleil

Les pertes d’emploi annoncées au sein du journal Le Soleil sont le dernier exemple d’une série noire qui touche toute l’industrie des médias. La Fédération nationale des communications de la CSN (FNC-CSN), qui représente les syndiqués touchés, en appelle aux gouvernements provincial et fédéral afin d’implanter des mesures d’urgences pour éviter d’autres mises à pied ou fermetures de journaux.

La FNC souhaite d’abord exprimer sa solidarité avec les employé-es visés et assure qu’elle poursuivra sa campagne pour sauver la presse écrite et défendre ses artisans. « Nous sommes de tout cœur avec celles et ceux affectés par la nouvelle et nous serons à leurs côtés dans tout le processus, souligne la présidente de la FNC-CSN, Pascale St-Onge. Pour nous, à l’heure actuelle, la balle est dans le camp des gouvernements, à qui nous avons présenté de nombreuses solutions à la crise médiatique. Jusqu’à présent, leurs réponses ont été inadéquates, particulièrement celles du gouvernement Trudeau. Il y a plus que jamais urgence d’agir. »

En campagne intensive afin d’obtenir un soutien urgent des gouvernements à la presse écrite, la FNC-CSN a d’abord présenté plus tôt cette année des solutions au gouvernement fédéral : donner un accès aux quotidiens au Fonds du Canada pour les périodiques, accorder des crédits d’impôt d’une valeur de 30 % des dépenses salariales pour les entreprises de presse et mettre sur pied d’un fond destiné à la pérennité de la production d’information.

Actions urgentes

S’il est nécessaire d’établir un nouveau modèle de financement des médias basé sur un partage plus équitable des recettes publicitaires accaparées actuellement par les géants du Web, il faut également s’assurer que dans l’immédiat, nos médias puissent continuer d’opérer et ce, avec les ressources nécessaires pour jouer pleinement leur rôle.

« Nos solutions à long terme sont connues des gouvernements et nous avons bon espoir de faire progresser ces dossiers au cours des prochains mois, estime Pascale St-Onge. Mais dans l’immédiat, la crise continue. Nous interpellons donc une fois de plus les deux paliers de gouvernement pour une aide ponctuelle et globale à tous les médias écrits. L’annonce concernant le journal Le Soleil n’est qu’une preuve de plus de la nécessité d’agir sans délais ».

Concrètement, la FNC compte interpeller au cours des prochaines semaines les candidats à l’élection provinciale pour connaître leurs intentions au sujet de l’avenir des médias en vue de la campagne électorale. « Nous souhaitons aller dans les régions et forcer le débat, puisque toutes les localités sont à risque d’être affectées par la crise des médias, souligne la présidente de la FNC. L’information locale contribue fortement à la vitalité de nos régions et à la démocratie locale. Il faut la protéger avec des mesures adéquates, sinon d’autres coupes de personnel auront lieu partout au Québec et au Canada. À la fin, c’est toute la population qui est perdante. »

La FNC-CSN regroupe environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture.

Poursuite des mandats liés à la défense des libertés

Les participants au 24e Congrès de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), réunis à Chicoutimi du 29 mai au 1er juin, ont élu leur comité exécutif pour les trois prochaines années. L’organisation syndicale, forte de plus de 6000 membres au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick, entend ainsi poursuivre la lutte entreprise ces dernières années sur les transformations du paysage médiatique et culturel et les impacts du numérique sur différents aspects de la vie moderne, dont celui de la démocratie.

« Le congrès a été un moment privilégié pour rendre compte des luttes menées contre les dérives de la mondialisation des communications et de la culture et pour trouver des solutions durables, lance Pascale St-Onge, la présidente réélue de la FNC–CSN. Il a surtout permis aux délégué-es de reprendre leur souffle à l’approche des élections provinciale et fédérale prévues respectivement cette année et l’an prochain. Nous demandons à tous les partis politiques de prendre position sur la crise des médias et de la culture, en exigeant entre autres un financement public adéquat sur la base de ce qui existe ailleurs. »

Rappelons que le 24e congrès de la FNC–CSN s’est déroulé sur le thème Des libertés à défendre. Le congrès a été l’occasion de traiter de différentes problématiques, dont la cyberintimidation croissante dans les milieux de travail, en particulier dans les médias. La place des communautés culturelles et la diversité dans la culture et les médias au Québec ont fait aussi l’objet d’une attention particulière, de même que la question de la syndicalisation et la protection des travailleurs atypiques et autonomes. Enfin, les congressistes se sont attardés sur les effets de la légalisation du cannabis à venir dans les milieux de travail.

Nouvelle équipe

Les délégué-es ont profité du congrès pour élire leur équipe, dont :

  • Présidence : Pascale St-Onge (La Presse)
  • Secrétariat général et trésorerie : Pierre Roger (V Interactions)
  • Vice-présidences :
    • Annick Charette (Télé-Québec)
    • Chantal Ide (La Presse)
    • Louis Tremblay (Le Quotidien)
    • Kamel Bouzeboudjen (Radio-Canada)

À propos

La FNC–CSN est l’une des organisations syndicales les plus représentatives dans les domaines des communications et de la culture, avec plus de 6000 membres répartis dans 88 syndicats, parmi lesquels figurent celui de Radio-Canada au Québec et à Moncton, Télé-Québec, La Presse, le Devoir, Le Quotidien, Le Soleil, l’Acadie Nouvelles, TVA Saguenay–Lac Saint-Jean, le 98,5 FM et Cogeco Nouvelles, de même que le Musée des beaux-arts, la Cinémathèque ou encore le Festival du nouveau cinéma. La FNC–CSN est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui compte plus de 300 000 membres réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux au Québec, dont le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CCSNSLSJ–CSN).

La FNC-CSN propose des solutions innovantes et respectueuses des journalistes et des éditeurs

Témoignant dans le cadre de l’examen législatif de la Loi sur le droit d’auteur mené par le comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie, la présidente de la FNC-CSN, Pascale St-Onge, a proposé des pistes de solutions innovantes et permettant de générer des fonds qui permettront de soutenir financièrement les journalistes et éditeurs.

La FNC-CSN constate que les plateformes numériques captent une part de plus en plus importante des revenus publicitaires grâce aux contenus produits par le travail journalistique. « Les éditeurs ou les journalistes se font doublement vampiriser, sans égard à leurs droits d’auteur, d’une part par le partage de leur contenu sans compensation sur les plateformes numériques alors qu’elles en tirent des revenus, et puis par les revenus publicitaires qui migrent vers ces plateformes, explique Pascale St-Onge. Il faut que ça cesse. » L’organisation syndicale indique qu’il est impensable que la solution passe par les tribunaux, « dans l’état actuel, il revient à chaque éditeur ou à chaque journaliste d’entreprendre des recours extrêmement coûteux afin de faire valoir ses droits d’auteur et ses droits moraux contre des compagnies plusieurs fois milliardaires, ce qu’aucun n’a entrepris au Canada » poursuit Pascale St-Onge.

Fort de ces constats, la FNC-CSN innove en proposant des modifications à la loi qui permettrait la création d’une société de gestion des droits d’auteur des œuvres journalistiques qui regrouperaient éditeurs et journalistes. Dans le cas où il serait impossible pour cette société de gestion de négocier des tarifs, la FNC-CSN propose que la Commission du droit d’auteur du Canada puisse déterminer les tarifs à leur juste valeur. « Nous demandons que ce travail de création de contenu d’information soit reconnu même dans l’univers numérique et qu’en ce sens, une juste valeur lui soit attribuée. Ainsi financés, le journalisme et l’édition de contenu journalistique pourraient peut-être retrouver certains revenus qui lui échappent cruellement actuellement » conclu Pascale St-Onge.

Pour consulter le mémoire de la FNC-CSN sur la Loi sur le droit d’auteur, http://www.fncom.org/wp-content/uploads/2018/05/Me%CC%81moire-FINAL-LDA-4-mai-2018.pdf

À propos

La Fédération nationale des communications – CSN regroupe 6000 travailleuses et travailleurs dans 89 syndicats œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Elle fait partie de la CSN, une organisation syndicale fondée en 1921, qui regroupe 300 000 membres dans 1700 syndicats. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Un pas dans la bonne direction, mais des questions demeurent

Les syndicats de La Presse affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) accueillent favorablement la nouvelle structure organisationnelle proposée par La Presse et Power Corporation dans la mesure où celle-ci assurera l’indépendance de l’information et le maintien des emplois.

La nouvelle structure soulève de nombreuses questions qui devront être abordées dans les prochains jours avec les syndicats.

Cette nouvelle structure devra aussi assurer une plus grande transparence des finances, surtout dans la mesure où d’autres sources de financement viendront s’ajouter aux revenus de l’entreprise.

« Une fiducie d’utilité sociale devrait compter une pratique de transparence économique et de gestion collaborative, sinon participative. Par conséquent, les employé-es veulent aussi avoir une place au nouveau conseil d’administration », souligne Charles Côté, président du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse et porte-parole de l’intersyndicale CSN de La Presse.

Les syndicats rappellent également qu’ils sont en négociation pour le renouvellement des conventions collectives et qu’ils ont fait des propositions qui contiennent des concessions importantes pour assurer l’avenir de La Presse. Après 28 mois de négociations, les représentants syndicaux espèrent pouvoir conclure rapidement une nouvelle entente.

Rappelons qu’avec l’appui de la Fédération nationale des communications (FNC–CSN), les syndicats de La Presse affiliés à la CSN ont travaillé ces derniers mois à faire reconnaitre l’importance de l’information et de la liberté de la presse dans notre société.

« Les efforts de la FNC–CSN ont mené à des programmes provinciaux d’aide aux médias qui totalisent plus de 100 millions de dollars. Le gouvernement fédéral a aussi démontré une ouverture à soutenir la presse écrite imprimée ou numérique à la condition que le financement public soit octroyé à des organisations à but non lucratif », précise Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

La FNC a toujours soutenu que l’information doit être traitée comme un bien d’utilité publique et que les gouvernements devaient agir en ce sens.

Les syndicats saluent l’importante contribution de Power Corporation et de la famille Desmarais aux succès de La Presse depuis plus de 50 ans.

« Nous avons toujours pu faire notre travail en toute indépendance et nous remercions les Desmarais d’avoir respecté le travail des journalistes pendant toutes ces années. La nouvelle structure devra continuer de préserver cette indépendance journalistique », conclut monsieur Côté.

Les syndicats de La Presse et de Nuglif affiliés à la FNC–CSN regroupent près de 240 employé-es de la rédaction, des services administratifs et des services informatiques.

La FNC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation, pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.

Sources :

Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP – FNC–CSN)

Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre informatique de La Presse (STTCILP – FNC–CSN)

Syndicat des employés de bureau de journaux (SEBJ – FNC–CSN)

Les travailleuses et travailleurs apaisés par l’annonce de la vente de plusieurs publications de TC Media

Le Syndicat de l’information de Transcontinental (SIT–CSN), la Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) sont rassurés par l’annonce de la vente de plusieurs publications TC Media de Montréal à la société canadienne présidée par Michael Raffoul.

« TC Media avait annoncé il y a plusieurs mois déjà son intention de vendre ces publications, explique Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Les travailleuses et les travailleurs de ces nombreux journaux vivaient donc dans un climat d’incertitude depuis tout ce temps, ne sachant pas ce qu’il adviendrait de leurs emplois. Aujourd’hui, les craintes sont calmées par l’annonce de la vente et la volonté exprimée par l’acheteur de poursuivre les activités normales des publications ».

« Nous nous réjouissons que tous les emplois soient conservés, poursuit Joanna Pellus, présidente du SIT–CSN.  Nous attendons maintenant de rencontrer l’employeur afin de connaître plus amplement ses projets.  Nous en profitons aussi pour rappeler que les médias écrits ont besoin d’être soutenus par les gouvernements pour survivre et amorcer un virage numérique ».

« C’est une bonne nouvelle aujourd’hui pour les travailleuses et les travailleurs des médias écrits de la région de Montréal.  Ces publications de quartier bien ancrées chez la population sont une source d’information importante pour des milliers de Montréalaises et de Montréalais.  Nous souhaitons que les discussions à venir entre le syndicat et le nouvel employeur soient fructueuses », conclut Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.

Une annonce inquiétante pour le droit du public à l’information

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et le Syndicat des employé(e)s en communications de l’Abitibi-Témiscamingue (FNC–CSN) sont inquiets par l’annonce de l’acquisition de dix stations de radios de RNC Média par le groupe Cogeco. Le phénomène grandissant de concentration des médias au Québec est préoccupant pour les travailleuses et les travailleurs des communications, mais surtout pour la population des régions qui voit la diversité des sources d’information s’effriter.

« Nous craignons que cette fusion ait des impacts négatifs majeurs sur la diversité, la pluralité et la proximité de l’information transmise aux citoyennes et aux citoyens, explique Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. De plus, nous sommes préoccupés quant à l’avenir des emplois, car ces restructurations et transactions amènent souvent de nombreux bouleversements parmi les salariés ».

Dans le contexte de la crise de la presse écrite, la FNC–CSN rappelle toute l’importance du rôle des radios régionales dans la production et diffusion de l’information.

« Pour l’instant, il est trop tôt pour évaluer l’impact sur les emplois, explique Christian Bergeron, vice-président du Syndicat des employé(e)s en communications de l’Abitibi-Témiscamingue (FNC–CSN), mais il est clair pour nous que Cogeco doit préserver la mission régionale de RNC Média. Il en va de la qualité de l’information transmise à la population. Évidemment, nous garderons l’œil ouvert pour qu’il n’y ait pas de pertes d’emploi. »

« Le gouvernement et la population doivent se préoccuper de tous ces changements dans l’univers médiatique. L’information ne peut pas être considérée comme une simple marchandise qu’on peut vendre et s’échanger. Le droit du public à l’information doit être au cœur des décisions qui se prennent dans ce secteur », ajoute Pascale St-Onge.

La FNC–CSN suivra de près les audiences du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) en ce qui concerne le transfert de licence et l’autorisation de la transaction. Elle interviendra si les emplois sont affectés ou si elle perçoit un danger pour le droit du public à l’information.

Le SCRC rejette l’entente de principe à 56 %

Aujourd’hui, lors d’une assemblée générale tenue à Montréal, à l’issue d’un vote tenu à scrutin secret, les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) ont rejeté à 56 % l’entente de principe intervenue avec l’employeur le 12 avril dernier.

« Après une assemblée ayant duré plus d’une douzaine d’heures, après avoir répondu à toutes les questions qui nous ont été posées et après avoir débattu sainement du contenu de l’entente de principe que nous avons présentée, les membres ont décidé démocratiquement de la rejeter, de déclarer Johanne Hémond, présidente du SCRC. Dans les prochains jours, nous allons revenir sur tous les enjeux qui ont été soulevés durant notre rencontre et nous retournerons dès que possible à la table de négociation afin d’exposer ceux-ci à l’employeur. »

« Les membres du SCRC peuvent être assurés que la FNC–CSN et la CSN déploieront à nouveau toute leur énergie, à leurs côtés, et ce, jusqu’à l’obtention de leur nouvelle convention collective unifiée », de conclure d’une seule et unique voix Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN et Jacques Létourneau, président de la CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.

Les syndicats de La Presse font une nouvelle proposition à l’employeur

Les trois syndicats de La Presse affiliés à la Fédération nationale des communications–CSN ont adopté aujourd’hui une nouvelle proposition afin de relancer la négociation en vue du renouvellement de leurs conventions collectives qui sont échues depuis plus de 27 mois.

La nouvelle proposition inclut des concessions importantes, notamment sur le plan salarial et sur le plan de la sécurité d’emploi. Les salarié-es ont procédé au vote sur cette nouvelle proposition et ont également adopté des moyens de pression, excluant la grève générale illimitée. Ces moyens de pression seront mis en œuvre au moment jugé opportun.

Résultats des deux votes tenus à scrutin secret

STIP STTCILP SEBJ
Nouvelle proposition 94 % 100 % 100 %
Moyens de pression 96 % 100 % 92 %

Les syndicats sont conscients de la crise qui frappe le secteur de la presse écrite au Canada et ailleurs dans le monde. Cette situation dépasse la question des relations de travail. Elle découle de la domination de deux géants, Google et Facebook, sur le marché publicitaire, dans un contexte où les lois fiscales et celles sur les droits d’auteur sont désuètes.

Les syndicats rappellent que leurs démarches auprès des gouvernements ont porté leurs fruits avec l’annonce par le gouvernement du Québec d’un programme d’aide aux transformations technologiques qui pourrait rapporter 7 millions de dollars par année à La Presse.

Les pressions vont se poursuivre auprès du gouvernement fédéral afin qu’il prenne ses responsabilités, notamment pour rétablir l’équité fiscale et préserver la mission essentielle des salles de nouvelles partout au pays. Il en va de l’avenir de notre démocratie.

« Les syndicats et l’employeur ont maintenant tous les éléments en main pour parvenir à une entente négociée qui assure la pérennité de La Presse pour les prochaines années », a affirmé Charles Côté, porte-parole des syndicats et président du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse.

Les syndicats de La Presse affiliés à la FNC–CSN regroupent près de 240 employé-es de la rédaction, des services administratifs et des services informatiques.

La FNC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation, pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.

Source :
Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse (STIP – FN–CSN)
Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre informatique de La Presse (STTCILP – FNC–CSN)
Syndicat des employés de bureaux de journaux (SEBJ – FNC–CSN)

Les salarié-es du Festival du Nouveau Cinéma se syndiquent à la CSN

L’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Festival du Nouveau Cinéma ont choisi de joindre les rangs de la CSN. La cinquantaine de personnes représente le personnel de l’administration, de la programmation, de la production et des communications. « Il s’agit, à notre connaissance, d’une première syndicalisation dans le milieu des festivals et de l’événementiel », a noté la présidente de la Fédération nationale des communications, Pascale St-Onge.

« Les membres du nouveau Syndicat travailleuses et des travailleurs du Festival du Nouveau Cinéma–CSN ont choisi de se syndiquer pour améliorer leurs conditions d’emploi, qui sont souvent atypiques et précaires. Par ce geste, ils assurent aussi de maintenir l’expertise au sein du festival, a précisé la présidente.
Pour nous, cette nouvelle accréditation syndicale est la preuve qu’il est possible de se syndiquer dans ce milieu ».

Prêts à négocier
Le nouveau syndicat se dit maintenant prêt à négocier de bonne foi avec l’employeur. « Depuis longtemps, la Fédération nationale des communications et la CSN jouent un rôle d’allié du milieu de la culture et des communications. Elles défendent avec vigueur, devant plusieurs instances, l’importance d’un financement adéquat du milieu, la reconnaissance de l’expertise des artisans et professionnel-les de la culture ainsi que la valorisation de leur rôle dans la société », a renchéri de son côté Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les négociations de la toute première convention collective débuteront dans les semaines à venir.

La crise de la presse écrite se poursuit, l’inaction du fédéral coupable!

C’est une nouvelle tuile qui tombe sur l’information régionale. Après 62 ans d’existence, le journal hebdomadaire La Gatineau annonce aujourd’hui sa fermeture définitive en raison de la crise économique qui sévit dans la presse écrite. Dans un long article paru sur leur site Internet, l’équipe de La Gatineau indique faire face à de grandes difficultés financières, dans un contexte où les géants du Web accaparent plus de 70 % des revenus publicitaires et où même de grandes institutions de la presse écrite comme le Toronto Star affirment lutter pour leur survie.

Pour la Fédération nationale des communications–CSN, la situation vécue par La Gatineau est une preuve de plus que la presse écrite a besoin de soutien. « C’est un autre journal qui ferme ses portes, pendant que le gouvernement fédéral préfère se mettre la tête dans le sable. Le Canada laisse notre presse écrite mourir et choisit plutôt l’inaction. Croire en la liberté de presse, qui est garantie par la Charte canadienne des droits et libertés, c’est aussi se donner les moyens d’avoir une presse libre », s’indigne Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. L’organisation syndicale rappelle que le soutien de l’État s’élève à 3,62 $ par habitant par année au Canada, alors qu’il atteint 30 $ en France et 92 $ en Finlande. « Le gouvernement fédéral aurait pu annoncer, dans son dernier budget, des mesures beaucoup plus importantes pour accroître son soutien. Il a préféré proposer des miettes qui ne pourront répondre aux besoins du secteur », poursuit Pascale St-Onge.

Bien que l’annonce d’aujourd’hui ne soit pas une surprise aux yeux du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du journal La Gatineau, son président, Stéphane Bogé, est attristé par la nouvelle. « On le sentait venir, nous ne sommes pas surpris. Cela dit, c’est un moment très difficile à traverser. Pour certains d’entre nous, ce sont plusieurs années de travail qui se terminent, et dans le contexte de crise qui touche la presse écrite, il nous sera difficile de nous trouver un autre emploi dans notre secteur », affirme le président du syndicat.

Du côté du Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO–CSN), on déplore la perte d’emplois de qualité pour la région ainsi qu’une source d’information régionale crédible et fiable. « C’est dommage, ce sont neuf emplois qui disparaissent, mais c’est aussi un média régional fort d’une histoire de plus de 60 ans, qui participait à la vie sociale, politique et culturelle régionale. C’est un triste jour pour l’Outaouais », déplore Michel Quijada, président du CCSNO–CSN

À propos
La Fédération nationale des communications–CSN regroupe 6000 membres dans 88 syndicats œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Elle fait partie de la CSN, qui est une organisation syndicale fondée en 1921 et qui regroupe 300 000 membres dans 1700 syndicats. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

La FNC et le SCRC saluent la nomination de Catherine Tait

D’une seule voix, les présidences de la Fédération nationale des communications–CSN et du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC– CSN) désirent saluer la nomination de Catherine Tait qui deviendra, en juillet prochain, la première femme de l’histoire à occuper le poste de présidente-directrice générale de la Société Radio-Canada–CBC.

« Nous accueillons favorablement la nomination de madame Tait qui devra, dès le début de son mandat, défendre et consolider la mission du producteur et du diffuseur public dans le cadre de la révision de la Loi sur la radiodiffusion, puis, lors des auditions qui mèneront au renouvellement des licences de CBC–Radio-Canada, de déclarer Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN. Après une dizaine d’années sous la présidence de Hubert T. Lacroix, nous tournons une page sombre de l’histoire de Radio-Canada marquée par les compressions budgétaires sans précédent du gouvernement de Stephen Harper qui ont entraîné la perte d’environ 3000 emplois et durement affecté ce service public. Cette ère malheureuse s’est terminée avec la vente de la Maison de Radio-Canada à Montréal ».

« Les prochaines années seront déterminantes puisque ce sera au cours de cette période que sera défini et précisé le rôle de notre producteur et diffuseur public. En ce sens, nous souhaitons que celui-ci reçoive un mandat fort, et ce, autant sur les plateformes numériques qu’à la télévision et à la radio, afin d’assurer une couverture rejoignant les Canadiennes et les Canadiens partout au pays, de souligner Johanne Hémond, présidente du SCRC. Les travailleuses et les travailleurs seront toujours au cœur de cette importante mission et nous pouvons compter sur elles et sur eux afin de répondre aux plus hauts critères en matière d’information, de production et de programmation ».

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.

La FNC–CSN regroupe des syndicats autonomes de salarié-es ainsi que des travailleuses et des travailleurs contractuels de l’industrie des communications et de la culture. Ce regroupement permet aux quelque 6000 membres regroupés dans 88 syndicats de se donner des outils pour assurer leur représentation et pour négocier des ententes collectives de travail qui assurent le respect de leurs droits et de leur indépendance journalistique. Dans une perspective du droit public à l’information, la fédération défend également les libertés de presse et d’expression.

 

La Fédération nationale des communications inquiète

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) reçoit avec inquiétude la décision rendue hier par la Cour supérieure selon laquelle le témoignage de la journaliste Marie-Maude Denis est nécessaire dans le cadre de la requête de Marc-Yvan Côté sur les fuites médiatiques.

« La protection des sources journalistiques a un impact déterminant sur le rôle fondamental des journalistes et des médias dans la libre circulation de l’information, souligne Pierre Roger, secrétaire général de la FNC–CSN, et cette protection est primordiale dans le maintien d’une saine démocratie. »

La FNC–CSN considère essentiel que les citoyens puissent avoir confiance envers les journalistes s’ils souhaitent leur confier de l’information, et cela, sans avoir à craindre que leur identité soit révélée si leur désir est de garder l’anonymat. Cette décision risque d’avoir des répercussions majeures sur la capacité des journalistes à effectuer leur travail, notamment pour les journalistes d’enquête.

La Fédération nationale des communications-CSN, qui défend sans relâche l’indépendance journalistique et le droit du public à l’information a toujours milité en faveur d’un renforcement de ces protections afin éviter les diverses intrusions. Elle regroupe 6000 membres dans 88 syndicats œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

 

 

Aide à la presse écrite : il faudra aller beaucoup plus loin

Alors que la presse écrite vit la plus grande crise de son histoire, les mesures annoncées par le gouvernement Trudeau dans son budget représentent un pas dans la bonne direction, mais une déception quant à l’ampleur des mesures, estiment la Fédération nationale des communications (FNCCSN) et la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ).

L’aide de 10 millions de dollars par année (50 millions sur cinq ans) pour les médias locaux dans les régions mal desservies marque la reconnaissance de la crise et du fait que la presse est en danger. Toutefois, selon la présidente de la FNCCSN, Pascale St-Onge, le gouvernement a fait le choix de s’en tenir à des montants insuffisants et d’abandonner une grande partie des salles de nouvelles canadiennes. « C’est très loin des besoins réels. Ça ne touche qu’un petit nombre de médias locaux et certains des médias les plus fragiles n’auront probablement pas accès à ces mesures. Nous restons donc sur notre appétit, mais nous n’avons pas le choix de continuer la bataille pour sensibiliser les élus et la population au sujet des impacts de la crise sur l’information de qualité. » La FNCCSN souhaite continuer les discussions avec le gouvernement Trudeau pour mettre en place des solutions. Déjà, la fédération compte sur de nombreux appuis de sénateurs et de députés à la Chambre des communes, y compris chez les libéraux.

Tout un secteur à risque

Ce ne sont d’ailleurs pas que les journaux locaux qui sont à risque, mais tous les journaux imprimés ou numériques qui se battent actuellement pour leur survie. Même les grands médias qui font partie de conglomérats ne pourront continuer d’opérer longtemps si les revenus ne sont plus au rendez-vous. Récemment, l’éditeur du Toronto Star, le journal le plus lu au Canada, a avancé que son journal pourrait fermer si rien n’est fait.

La question de l’iniquité fiscale envers nos entreprises canadiennes est également au cœur du débat. « Le ministre Morneau a raté une belle occasion d’aller chercher l’argent dans les poches des Netflix, Google et Facebook, comme l’ont déjà fait plusieurs pays. Plusieurs géants étrangers ne paient pas leur part d’impôts et imposent une concurrence inéquitable envers les entreprises d’ici. La survie de la presse passe par un ensemble de mesures et celle-ci est en quelque sorte l’éléphant dans la pièce. Allons chercher l’argent là où il est pour la réinvestir dans la production de contenus », souligne Pascale St-Onge.

Qui plus est, des mesures pour encourager la publicité dans nos médias canadiens, plutôt que sur les plateformes numériques américaines, auraient pu être introduites, de même que des engagements du gouvernement pour favoriser nos médias dans ses investissements en publicité fédérale.

Diversité de l’information et des points de vue

À terme, c’est la diversité de l’information et tout son écosystème qui se verront bousculés. « Si d’autres journaux disparaissent, c’est l’accès à une information diversifiée et à des enquêtes sérieuses qui s’en trouvera d’autant réduite, poursuit Stéphane Giroux, président de la FPJQ. Ce sont aussi des points de vue divergents qui seront occultés. Il ne faut pas oublier que le choc des idées est essentiel en démocratie et que celles-ci doivent provenir autant des journaux spécialisés ou locaux que des quotidiens nationaux. Nous ne le répéterons jamais assez : la diversité de l’information est aujourd’hui en jeu, ce qui compromet la capacité de la population à être bien informée afin de prendre part aux débats de société. »

La FNC-CSN propose depuis longtemps l’idée de donner un crédit d’impôt sur la masse salariale des médias écrits, puisqu’il s’agit d’un secteur névralgique et important pour l’ensemble de la société. Une mesure qu’appuie également la FPJQ. Ces mesures auraient permis de freiner la saignée que vivent les salles de presse au pays, le temps que l’industrie se restructure pour assurer sa pérennité.

Finalement, l’idée d’encourager la philanthropie pour appuyer les médias locaux à but non lucratif est intéressante, mais il s’agit d’une goutte d’eau dans l’océan. Les philanthropes canadiens sont déjà extrêmement sollicités et leur apport ne peut être qu’aléatoire, sans compter que les choix des grands donateurs sont rarement désintéressés. Si le gouvernement pense diminuer ainsi la mainmise des milliardaires et des grandes familles sur les médias en introduisant de telles mesures, il risque d’être déçu. Les deux organisations revendiquent plutôt des mesures variées et structurantes pour l’ensemble des médias canadiens.

Des journalistes rencontrent les députés à Ottawa

Pour souligner la journée de la Saint-Valentin, des représentants du milieu de la presse écrite ont organisé, partout au Québec ainsi qu’à Ottawa, une journée pour l’amour de l’information. Pour l’occasion, la Fédération nationale des communications – CSN (FNC‑CSN) a remis une lettre ouverte signée par des milliers de citoyens et de personnalités publiques au gouvernement Trudeau, afin de lui rappeler l’urgence d’agir rapidement pour soutenir un secteur en difficulté, mais qui demeure essentiel à la santé de la démocratie.

La FNC-CSN s’attend à ce que le gouvernement fédéral passe de la parole aux actes et qu’il instaure des mesures concrètes lors du prochain budget, afin de freiner les fermetures et les pertes d’emplois.

« La baisse brutale des revenus publicitaires met une pression insoutenable sur les médias écrits, estime Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN. Il s’agit d’une tendance lourde observée depuis 2009. Même si les médias écrits tentent de s’adapter au contexte numérique et arrivent à prendre leur place sur le Web, il est difficile de produire de l’information de qualité avec de moins en moins de revenus ».

À Ottawa, des salarié-es de plusieurs quotidiens du Québec ont rencontré les élu-es et les sénateurs à la Chambre des communes. Lors de cet événement, Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN, a remis au gouvernement la pétition demandant des mesures urgentes de soutien financier et a rappelé les demandes de l’organisation.

« Nous avons proposé différentes avenues au gouvernement, que ce soit des crédits d’impôt sur la masse salariale ou une réforme des critères d’admissibilité du Fonds du Canada pour les périodiques, afin d’ouvrir un nouveau volet accessible notamment aux quotidiens, a indiqué Pascale St-Onge, lors d’un point de presse. Nous avons rencontré le gouvernement à plusieurs reprises et nous espérons qu’il saisisse l’ampleur de la crise et l’urgence d’agir dès maintenant ».

En parallèle, la FNC-CSN, qui représente environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture, estime nécessaire de trouver des solutions qui assurent la pérennité de l’information dans le contexte numérique actuel.

Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Stéphane Giroux, était également sur place pour porter le message. « On ne peut pas se permettre d’autres pertes d’emploi ou d’autres fermetures de médias. L’information n’est pas un produit comme les autres et le gouvernement Trudeau a une responsabilité de soutenir un journalisme libre et diversifié, car c’est essentiel pour la santé de la démocratie canadienne », a-t-il souligné.

Iniquité fiscale
Tous les intervenants ont donc souhaité mettre de la pression sur le gouvernement fédéral avant le dépôt du prochain budget. L’ancien journaliste et directeur principal de l’agence TACT Intelligence-conseil, Vincent Marissal, estime que le gouvernement doit aussi s’attaquer à la question de l’iniquité fiscale. « Celle-ci perdure et avantage les géants du Web comme Facebook et Google, qui sont des concurrents directs des médias canadiens sur le plan des revenus publicitaires. Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable : le gouvernement Trudeau doit aussi agir dans ce dossier puisque ces entreprises ne sont toujours pas taxées au même titre que les entreprises locales, ce qui leur offre un immense avantage » estime-t-il.

D’autres activités en appui à la presse écrite ont eu lieu à Montréal, Québec, Trois-Rivières, Chicoutimi et Rouyn-Noranda.