Québec accroît l’iniquité entre les universités

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a pris connaissance des intentions de la ministre David, rapportées par La Presse aujourd’hui. La fédération s’oppose à la libéralisation des droits de scolarité et à ce que les étudiantes et les étudiants internationaux deviennent une source de financement permettant le désengagement de l’État dans le financement de l’enseignement supérieur.

Pour la FNEEQ-CSN, ces nouvelles règles créeront des iniquités entre les universités et auront notamment des impacts sur l’avenir et le développement des établissements en région. À McGill et Bishop’s, par exemple, les étudiants canadiens non résidents du Québec et les étudiants étrangers représentent près de la moitié de l’effectif total. Or, c’est loin d’être le cas des universités du réseau de l’Université du Québec en région. La déréglementation des frais de scolarité va donc grandement favoriser les universités des grands centres urbains au détriment des établissements du réseau de l’Université du Québec qui en accueillent très peu. Cette orientation fait des diplômes un bien qui se négocie sur le marché national et international et participe à la marchandisation de l’éducation.

Les universités en région semblent être les grands oubliés par cette annonce de la ministre qui prévoit aussi un financement plus généreux des programmes de maîtrise et de doctorat. Leur offre de formation de deuxième et troisième cycles étant beaucoup plus réduite, elles seront donc, encore une fois, nettement défavorisées par rapport aux «grandes» universités.

Jean Murdock, président de la FNEEQ-CSN, questionne la décision de la ministre de procéder par règle budgétaire pour encadrer les salaires et les bonifications des recteurs. «Il est temps de mettre fin à la tendance des dernières années qui a conduit les recteurs, principalement ceux des universités à charte, à s’apparenter à de hauts dirigeants d’entreprise», conclut-il.

Enfin, selon Jean Murdock, «ces annonces sont une autre démonstration des décisions prises à la pièce sans véritable vision du développement et de la mission des universités au Québec. C’est pourquoi la FNEEQ-CSN réclame la création d’un conseil des universités qui aurait une fonction de conseil et de coordination du développement du réseau universitaire. Plus encore, une loi-cadre devrait définir les assises du contrat social entre les universités et la société québécoise, ainsi que le cadre de référence entre les universités et l’État.»

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Pour que l’éducation devienne un enjeu électoral

À la conclusion des travaux du Deuxième rendez-vous des États généraux de l’enseignement supérieur, le collectif regroupant les vingt-cinq organisations syndicales, professionnelles, étudiantes et communautaires sortent satisfaits des orientations définies par les participantes et les participants. Les discussions ont permis de cibler des pistes des solutions prometteuses afin de réorienter les réseaux collégial et universitaire au service de l’intérêt commun en insistant sur les précarités, le financement et la gouvernance.

Ce n’était pas anodin d’inviter, à la veille des élections provinciales, les représentant-es des principaux partis politiques et les acteurs de l’enseignement supérieur pour discuter du développement et de leur vision des réseaux. Pour Véronique de Sève, vice-présidente de la CSN, «il est important que nos décideurs entendent ce que les personnes préoccupées par l’avenir de l’enseignement supérieur ont à dire. Ces hommes et ces femmes supportent à bout de bras les réseaux collégial et universitaire malgré les embûches, malgré des décisions politiques et financières trop souvent en contradiction avec le développement social. Nous apprécions la présence aujourd’hui des porte-paroles des principaux partis politiques. Souhaitons que le rapport du collectif leur soit une source d’inspiration durant la prochaine campagne électorale».

Les précarités
La précarité sous toutes ses formes des divers corps d’emplois doit faire l’objet d’une sérieuse remise en question. Les conditions de travail du personnel se sont terriblement dégradées au fil des années et le taux de précarité du personnel est effarant. Le stress lié aux études, à la charge de travail, à l’isolement et l’incertitude financière engendrent une détresse psychologique parfois importante tant au sein de la population étudiante que chez les différents personnels.

«Nous croyons que le gouvernement provincial devrait mettre en oeuvre une stratégie d’intervention pour prévenir et contrer les problèmes psychologiques en enseignement supérieur. À cet égard, nous demandons un financement supplémentaire et récurrent visant l’amélioration des services aux étudiantes et aux étudiants souffrant d’anxiété et de de détresse psychologique sans retrancher le budget de fonctionnement des universités.» précise Guillaume Lecorps, président, Union étudiante du Québec (UEQ).

Le financement
Afin de sortir d’une dynamique de compétition entre les établissements et afin que l’éducation redevienne une véritable priorité au Québec, les participantes et participants misent sur des solutions qui pourront garantir un financement étatique à la hauteur des besoins. «Une nouvelle formule de financement, tant au niveau collégial qu’au niveau universitaire, pourrait corriger les travers des allocations et des subventions spécifiques provoqués par les changements et les ajouts survenus au fil du temps,» affirme Mario Beauchemin, 3e vice-président de la CSQ. «Des modifications doivent être apportées aux modes de financement afin de les rendre plus équitables, mieux adaptés à l’ensemble des missions et au service des communautés.» précise-t-il.

La gouvernance
La culture de la collégialité est partie intégrante du mode de fonctionnement des cégeps et des universités depuis leur création. Malheureusement, l’imposition des pratiques managériales a mis à mal les principes de collégialité et de liberté académique et a entrainé une judiciarisation des rapports entre les différents acteurs.

«Nous devons revenir à une plus grande collégialité, une gestion participative au sein de tous les établissements ainsi qu’à la représentation de tous les groupes de la communauté au sein des comités décisionnels ou consultatifs. Il importe de se réapproprier nos institutions et de les guider vers notre idéal de l’enseignement supérieur.» souligne pour sa part Claude Fortin, vice-présidente, Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU).

Pour les participants à ce second rendez-vous des États généraux de l’enseignement supérieur, la principale solution aux problèmes des réseaux collégial et universitaire réside dans la capacité des institutions d’enseignement supérieur d’exercer librement leurs missions d’enseignement, de recherche et de création, pour faire avancer l’ensemble des savoirs humains et les partager avec la communauté. Sans une véritable volonté politique, c’est donc la société québécoise qui en subira les préjudices.

À propos
Les membres du collectif des États généraux de l’enseignement supérieur sont :

Association des Étudiantes et des Étudiants de Laval inscrits aux Études supérieures (ÆLIÉS), Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU-FTQ), Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Fédération des professionnèles (FP-CSN), Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), Fondation Paul Gérin-Lajoie, Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA), Nouveaux cahiers du socialisme (NCS), Nouvelle alliance pour la philosophie au collège (NAPAC), Regroupement des syndicats universitaires (RSU-CSQ), Syndicat des Étudiant-e-s Salarié-e-s de l’Université de Montréal (SÉSUM), Union étudiante du Québec (UÉQ).

Un deuxième rendez-vous pour des solutions concrètes

Après avoir tenu un premier rendez-vous des États généraux de l’enseignement supérieur au printemps 2017, près de vingt-cinq organisations syndicales, professionnelles, étudiantes et communautaires tiendront le Deuxième rendez-vous du 3 au 5 mai 2018 à l’Université du Québec à Montréal.

Cet événement réunira près de 300 personnes préoccupées par l’avenir de l’enseignement supérieur au Québec. Les participantes et les participants tenteront de trouver des solutions concrètes aux difficultés et aux enjeux identifiés lors du premier rendez-vous l’année dernière. Trois grands thèmes ont été retenus : le financement des réseaux collégial et universitaire ; les multiples facettes de la précarité des étudiantes et des étudiants et du personnel en enseignement supérieur ; les principes au cœur de l’administration des collèges et des universités.

L’ouverture aura lieu le jeudi soir : cocktail, conférence et bilan des travaux des derniers mois seront à l’ordre du jour. Lors de la plénière du samedi matin, les participantes et les participants auront la possibilité d’échanger sur les cibles et les solutions avec des acteurs de l’enseignement supérieur. Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps, Johanne Jean, présidente de l’Université du Québec, Maryse Lassonde, directrice scientifique du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT) ainsi que les porte-paroles de l’opposition en enseignement supérieur, messieurs Alexandre Cloutier (PQ), Gabriel Nadeau-Dubois (QS) et Jean-François Roberge (CAQ) ont accepté de participer à cet exercice. Ce sera l’occasion pour eux de présenter leur vision sur les trois grands thèmes et de commenter les orientations qui ressortiront des discussions des participantes et des participants. Soulignons que madame Hélène David, ministre responsable de l’Enseignement supérieur, n’a toujours pas répondu à l’invitation du collectif. Francine Pelletier, journaliste au Devoir, animera cet événement.

À propos

Les membres du collectif des États généraux de l’enseignement supérieur sont :

Association des Étudiantes et des Étudiants de Laval inscrits aux Études supérieures (ÆLIÉS), Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Confédération des associations d’étudiants et d’étudiantes de l’Université Laval (CADEUL), Confédération des syndicats nationaux (CSN), Conseil provincial du secteur universitaire (CPSU-FTQ), Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP), Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), Fédération des professionnèles (FP-CSN), Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), Fédération du personnel professionnel des universités et de la recherche (FPPU), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), Fondation Paul Gérin-Lajoie, Institut de coopération pour l’éducation des adultes (ICEA), Nouveaux cahiers du socialisme (NCS), Nouvelle alliance pour la philosophie au collège (NAPAC), Regroupement des syndicats universitaires (RSU-CSQ), Syndicat des Étudiant-e-s Salarié-e-s de l’Université de Montréal (SÉSUM), Union étudiante du Québec (UÉQ).

La FNEEQ–CSN devant les tribunaux

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) salue la décision de la ministre de l’Enseignement supérieur, madame Hélène David, de confier à son ministère le mandat d’effectuer des vérifications auprès de l’Institut MATCI Montréal. La FNEEQCSN tient cependant à rappeler qu’elle dénonce sur toutes les tribunes la situation à l’Université TÉLUQ depuis plusieurs mois malgré les tentatives d’obstruction et les mises en demeure de l’université.

Ce matin, la FNEEQCSN a déposé une requête demandant l’émission d’une injonction provisoire et permanente à l’encontre de MATCI Montréal. La fédération prétend que l’entente TÉLUQ-MATCI est illégale en fonction de la Loi sur les établissements d’enseignement de niveau universitaire, la Loi sur l’Université du Québec et les règlements de l’UQ.

Pour la FNEEQCSN, le partenariat TÉLUQ-MATCI pourrait avoir des implications importantes sur la valeur des diplômes universitaires et l’avenir de l’enseignement supérieur au Québec. «Nous représentons des milliers d’enseignantes et d’enseignants des universités québécoises et nos membres sont très inquiets de ce dangereux précédent. Ce nouveau modèle d’affaires et l’arrivée du eCampus pourraient avoir des incidences importantes sur la qualité de l’enseignement dans leur établissement. Nous avons pris l’engagement envers eux d’empêcher ce virage vers la sous-traitance, la précarisation et la désyndicalisation des emplois et c’est ce que nous faisons,» souligne Jean Murdock, président de la FNEEQCSN.

Devant l’attitude de la direction de l’Université TÉLUQ et afin de préserver la place des tuteurs et des tutrices au sein de cette importante composante du réseau de l’Université du Québec, la FNEEQCSN et le Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-Université (STTTU) ont dû déposer plusieurs recours légaux. Ils entendent d’ailleurs démontrer devant les tribunaux que l’université a négocié de mauvaise foi et violé plusieurs dispositions du Code du travail.

«Il est grand temps de faire la lumière sur ce partenariat,» souligne monsieur Murdock. «Nous avons déjà demandé sans succès l’intervention de la ministre. Espérons que le mandat ministériel ne servira pas simplement à occulter le problème,» précise-t-il.

Des milliers de signatures pour appuyer les tuteurs et les tutrices

Alors que l’administration de l’Université TÉLUQ persiste dans l’opération de mises à pied de la presque totalité de ses tuteurs et tutrices, des représentant.es de toutes les universités québécoises sont venus appuyer ce midi le Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université-CSN (STTTU).  La présidente du syndicat, madame Nancy Turgeon, doit rencontrer, à cette occasion, le directeur général, monsieur Martin Noël, à son bureau de la rue du Parvis à Québec pour lui remettre des cartes de protestation signées par près de trois milles étudiant.es, enseignant.es et citoyen.nes.

Cet appui de la communauté a accru la détermination des tuteurs et des tutrices qui s’opposent au transfert de l’encadrement des étudiantes et des étudiants à une entreprise privée, l’Institut MATCI, et à des professeur.es sous contrat et à statut précaire. « Les personnes que nous avons rencontrées ont été estomaquées de la situation. Leur appui a été spontané et inconditionnel. Toutes les signatures ont été récoltées en moins de deux semaines dans les universités » souligne la présidente du syndicat.

L’attitude de la direction de l’université en laisse plusieurs perplexes. Selon Caroline Quesnel, secrétaire générale et trésorière de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN), « l’Université TÉLUQ manque de transparence; elle a, selon nous, négocié de mauvaise foi et violé plusieurs dispositions du Code du travail. Elle a tenté de museler le syndicat par l’envoi de mises en demeure. Elle a choisi la voie juridique pour préserver l’encadrement des étudiantes et des étudiants par un partenaire privé et refuse de s’expliquer. La direction semble oublier qu’elle gère un établissement public financé par des fonds publics. C’est troublant et la situation mérite d’être clarifiée et dénoncée ».

Le syndicat a déposé plusieurs recours contre l’université notamment pour contrer le virage vers la sous-traitance, la précarisation et la désyndicalisation des emplois. Les tribunaux devront se pencher sur les différents litiges au cours des prochains mois ce qui permettra de soulever enfin une partie du voile qui assombrit la réputation de l’Université TÉLUQ.

« Il est tout à fait compréhensible que l’université souhaite se positionner positivement avec l’arrivée du eCampus, mais son attitude envers ses employés d’expérience la place parmi les pires employeurs du Québec. Il y a des limites à mépriser le monde, » souligne Yves Fortin, secrétaire général du  Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCACSN).  « J’ai rarement eu affaire avec un employeur aussi arrogant. Un triste modèle pour les étudiantes et les étudiants de cet établissement » conclut-il.

Une grande manifestation pour sauver la musique

Des centaines de personnes ont pris d’assaut les rues du quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, dès 10 h ce matin, pour protester contre la fermeture prochaine de l’école de musique du collège Villa Maria. Les manifestantes et les manifestants ont répondu à l’appel du Collectif SOS Villa Maria, un comité de parents, d’élèves et de membres du personnel de l’école qui s’est formé à la suite de l’annonce brutale de cessation des activités de l’école de musique faite par la direction en janvier dernier.

Munis de pancartes aux slogans évocateurs tels La musique nous unit et SVP, n’arrêtez pas la musique !, les nombreux élèves présents en avaient long à dire sur l’importance de la formation musicale dans leur parcours scolaire. « Les cours de musique, ça nourrit ma passion, mais c’est aussi une façon de canaliser mon stress. Ça travaille ma capacité de concentration, ce qui se reflète dans mes autres cours », a affirmé Léa Caza-Oettel, étudiante de 3e secondaire à Villa Maria.

La musique occupe une place importante à Villa Maria depuis la fondation de l’école en 1854. La vingtaine de professeurs du programme actuel sont des musiciens et des musiciennes d’expérience qui donnent une formation musicale spécialisée. « Notre programme a remporté de nombreux prix prestigieux et plusieurs de nos anciens élèves ont poursuivi des carrières musicales », a ajouté Alfred Lagrenade, professeur de musique à Villa Maria depuis plus de 15 ans. « À l’heure où, un peu partout à travers le monde, on reconnaît les bienfaits de l’enseignement de la musique dans le parcours pédagogique, l’annonce de la fin du programme musical du collège n’a pas de sens. »

Pour Arnaud Bernadet, père d’une élève de l’école de musique, la décision de la direction, prise sans aucune consultation, est incompréhensible. « On nous dit que c’est pour des motifs budgétaires qu’on doit fermer l’école de musique, que les inscriptions étaient au plus bas. Pourtant, lorsqu’on regarde les chiffres, c’est faux. » Le Collectif SOS Villa Maria considère que le collège n’est plus ce qu’il était depuis l’arrivée de la directrice actuelle, Marie Anna Bacchi, une ex-gestionnaire de Bell Canada. « Faut-il rappeler à Mme Bacchi qu’un établissement d’enseignement, qui reçoit des subventions de l’État, ça ne se gère pas comme une business ? », a lancé M. Bernadet.

La marche s’est terminée par un événement festif au parc Girouard. Par d’éloquentes prises de paroles et des prestations musicales inspirantes, les parents, les enseignants et les élèves ont livré un plaidoyer convaincant pour la sauvegarde de leur école de musique.

Moratoire demandé

Réunis hier en réponse à l’invitation de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), les représentant.tes des syndicats de professeur-es et des comités de programme de Sciences de la nature des collèges de toutes les régions du Québec réclament un moratoire sur le processus de révision du programme.

En parvenant à une déclaration commune, les représentantes et les représentants ont souhaité transmettre un message fort et sans équivoque. L’échéance de la consultation fixée au 27 avril prochain ne permet pas aux personnes et aux collectifs concernés de faire état des nombreux écueils et problèmes qu’entraînera la révision du programme de Sciences de la nature.

Les représentantes et les représentants présents à la rencontre nationale demandent au ministère de procéder à une nouvelle consultation basée notamment sur un échéancier raisonnable et sur la participation et la représentativité des enseignantes et des enseignants de toutes les instances pédagogiques à un comité national de programme.

Pour Nicole Lefebvre, vice-présidente et responsable du regroupement cégep de la FNEEQ-CSN, le message est clair et sera certainement entendu. «D’ailleurs la Fédération des cégeps, à l’instar de la FNEEQ-CSN, a déposé la même demande à la ministre», souligne-t-elle. Les représentant.tes des syndicats de professeur.es et des comités de programme ne souscrivent pas au projet actuel de révision du programme de Sciences de la nature. Sans moratoire, cela pourrait déboucher, entre autres, sur la perte du caractère national du DEC en Sciences de la nature ce qui, concrètement, nuira considérablement à la mobilité étudiante et au maintien d’un cursus qualifiant pour les programmes universitaires.

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Offre patronale rejetée à 80%

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure — Service des enseignements généraux ont pris la décision d’accroitre les moyens de pression pour inciter leur employeur à être moins intransigeant. Après trente-trois rencontres de négociations et malgré la présence d’un conciliateur, le fossé pour parvenir à une première convention collective demeure considérable. La dernière offre patronale, jugée déraisonnable, a été rejetée à 80% par les enseignantes et les enseignants présents aujourd’hui à l’assemblée.

Trois litiges importants séparent encore les parties, soit l’allocation complémentaire à la retraite, le salaire et la reconnaissance de l’excellence des contributions des chargé-es de cours à l’enseignement et à l’encadrement des étudiants. «Ce n’est jamais une décision facile que de choisir la confrontation. L’employeur ne nous laisse malheureusement pas le choix», précise Laurent Arel, président du syndicat.

En votant l’accroissement des moyens de pression, les membres du syndicat veulent envoyer un message fort et sans équivoque. La direction de l’École de technologie supérieure doit cesser de tergiverser et doit maintenant démontrer à la table de négociation son appréciation de la qualité de l’enseignement des chargé-es de cours. Après presque trois années de négociation, ce ne serait pas trop tôt!

Le Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure — Service des enseignements généraux, est accrédité depuis le 31 juillet 2014 et est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN. Le syndicat représente 121 chargé-es de cours spécialisés dans l’enseignement et les travaux pratiques en génie.

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 39 établissements privés et 13 syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

La ministre Hélène David doit intervenir

Des manifestantes et manifestants réunis ce midi devant les bureaux de la rue Fullum du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche demandent à la ministre Hélène David d’intervenir auprès de l’Université TÉLUQ pour contrer la restructuration entreprise par la direction de l’établissement. Les manifestant-es s’opposent au transfert de l’encadrement d’une portion importante des étudiantes et des étudiants à une entreprise privée, l’Institut MATCI, et à des professeur-es sous contrat et à statut précaire. Dans les prochains mois, de l’aveu même des représentants de l’établissement d’enseignement, c’est presque la totalité des étudiantes et des étudiants qui n’auront plus accès à l’expertise des tuteurs et des tutrices actuellement à l’emploi.

« À la table de négociation, la TÉLUQ nous a offert de conserver à peine 7000 assignations ce qui représente, selon nos calculs, 13.5 % de l’encadrement des étudiantes et des étudiants, et cela, pour un an seulement. Si la ministre n’intervient pas, c’est la fin d’un modèle d’encadrement qui a pourtant fait ses preuves depuis 1972. Et le nouveau modèle mis de l’avant aura des impacts négatifs sur l’encadrement des étudiants, qui s’en trouve réduit sur le plan de la durée. Le contact pédagogique est pourtant primordial en formation à distance, ce en quoi les tuteurs et tutrices ont développé une expertise particulière », s’inquiète Nancy Turgeon, présidente du Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université-CSN (STTTU). « Des dizaines d’enseignantes et d’enseignants d’expérience vont perdre leur emploi », ajoute-t-elle.

Pour le syndicat, la direction de l’Université TÉLUQ semble mettre de côté les normes minimales de respect de ses employé-es au nom de l’impératif de compétition sur le marché de l’enseignement universitaire.

« La manifestation se veut un signal d’opposition au virage vers la sous-traitance de l’enseignement supérieur, la précarisation et la désyndicalisation des emplois. L’Université TÉLUQ pave la voie à la privatisation de l’enseignement au sein du réseau de l’Université du Québec. C’est une triste première à la veille du 50e anniversaire de la création du réseau », note Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

Des questions sans réponse

Les questions au Conseil d’administration (CA) de la TÉLUQ, notamment sur le contrôle de la qualité effectué par le personnel de l’Institut MATCI, sont restées sans réponse. Une administratrice et un observateur au CA ont transmis une lettre à tous les autres administrateurs, le 16 février dernier, pour dénoncer le fait que l’entente entre la TÉLUQ et le MATCI reste secrète, et n’aurait jamais été approuvée par le CA. La réaction de la direction a été d’exclure certains membres « irritants » du conseil d’administration de la réunion où le sujet serait discuté. La direction de la TÉLUQ, une composante du réseau public de l’Université du Québec, joue au chat et à la souris pour préserver l’encadrement des étudiantes et des étudiants par un partenaire privé et refuse de s’expliquer.

Des discussions politiques refusées

Afin de dénouer l’impasse, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) a demandé une rencontre avec la direction de l’Université TÉLUQ. Pour Jean Murdock, président de la FNEEQ-CSN, la priorité était et demeure la préservation des emplois et la qualité de l’encadrement et des diplômes de cette institution québécoise. « Nous souhaitions discuter avec eux, mais ils ont refusé que la présidente du syndicat assiste à la rencontre. Nous ne pouvions pas accepter l’exclusion de la représentante des tuteurs et des tutrices. La rencontre n’a donc jamais pu avoir lieu. »

Pour sa part, la ministre Hélène David n’a toujours pas répondu aux demandes de la FNEEQ pour discuter notamment du modèle de développement de l’Université TÉLUQ et de sa place au sein du eCampus. « Avec la tangente choisie par l’Université, les implications probables sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Québec ont de quoi inquiéter. Le silence de la ministre est préoccupant », conclut Jean Murdock.

Pour de plus amples renseignements sur le STTTU, visitez http://stttu.ca/et suivez-nous sur Facebook.

Pour de plus amples renseignements sur le CCMM-CSN, visitez https://www.ccmm-csn.qc.ca/ et suivez-nous sur Facebook.

Pour de plus amples renseignements sur la FNEEQ-CSN, visitez http://fneeq.qc.ca et suivez-nous sur Facebook et Twitter.

Moratoire sur le processus de révision réclamé par la FNEEQ

En réaction à la consultation du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur sur la refonte du programme de Sciences de la nature, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) réclame un moratoire sur le processus de révision dans les collèges. Ce délai permettrait de poursuivre les analyses et les discussions afin de se positionner collectivement avec tous les acteurs impliqués sur la nouvelle structure du programme afin de préserver le caractère national du DEC.

Pour la FNEEQCSN, les modifications à l’étude sont majeures et pourraient ouvrir la porte à une grande variation des cursus d’un collège à l’autre, voire d’un étudiant à l’autre dans un même établissement. « Cette variation est extrêmement préoccupante et ces parcours à la carte pourraient limiter les choix de programmes d’études universitaires des étudiantes et des étudiants », affirme Nicole Lefebvre, vice-présidente et responsable du regroupement cégep de la FNEEQCSN.

« Les changements proposés sont si importants que nous ne pouvons pas faire l’économie d’un réel travail d’analyse en profondeur. L’approche par compétence qui est mise de l’avant se pose très différemment dans un programme préuniversitaire que dans un programme technique », précise-t-elle.

La FNEEQ propose donc aux comités de programme de Sciences de la nature locaux de faire conjointement les analyses nécessaires à leur pleine participation à la consultation organisée par le ministère. « Il n’est pas possible de réaliser tous ces travaux avant la date d’échéance du 27 avril prochain fixée par le ministère, d’où l’importance d’un moratoire », conclut madame Lefebvre.

Pour une vision large de la réussite éducative

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) dénonce une vision réductrice de la réussite éducative véhiculée notamment par la notion de «contrats de réussite ». Certaines personnes ont réagi négativement en apprenant que les établissements d’enseignement n’hésitent pas à multiplier les moyens pour aider les cégépiens afin de leur permettre d’obtenir un diplôme.

La FNEEQ–CSN défend une vision beaucoup plus large de la réussite éducative qui englobe l’ensemble du développement de la personne. Elle n’est pas reliée uniquement à l’obtention d’un diplôme, mais contribue à former des citoyennes et des citoyens. La relation maître-élève, les troubles d’apprentissage, la motivation scolaire ou des conditions socioéconomiques difficiles sont quelques-uns des éléments qui peuvent avoir un impact significatif sur le parcours scolaire. La réussite éducative est beaucoup plus large et plus complexe que ne le démontrent les données statistiques colligées inégalement par les établissements d’enseignement.

Selon Nicole Lefebvre, vice-présidente et responsable du regroupement cégep de la FNEEQ–CSN, « on ne doit pas se cantonner à des positions idéologiques sur une question si complexe que certains voudraient limiter à une opération comptable. C’est tout aussi simpliste que de réduire cet enjeu à une question de course au financement imposée par le gouvernement aux établissements ».

Abdiquer devant l’échec d’une étudiante ou d’un étudiant, c’est refuser d’accompagner une personne pour qu’elle devienne une citoyenne ou un citoyen à part entière. Pour Nicole Lefebvre, cela irait à l’encontre même de la mission des cégeps. « La réussite est au cœur des préoccupations quotidiennes des enseignantes et des enseignants, et cela malgré les pressions pour limiter leur marge de manœuvre surgissant occasionnellement.  La lutte au décrochage scolaire et l’amélioration de la persévérance en enseignement supérieur sont essentielles pour le développement de la société québécoise, » conclut-elle.

SOS pour son école de musique

Le 17 janvier, les parents de plus de 140 étudiants ont appris par courriel que la direction de Villa-Maria fermait son école de musique, qui existe depuis 165 ans. Les élèves et les parents ont ensuite été convoqués à une réunion où la décision a été présentée comme un fait accompli. En réponse à ce manque flagrant de respect, parents, professeurs et anciens élèves ont formé le Comité de sauvegarde l’école de musique de Villa. Apportez votre appui.

Des journalistes rencontrent les députés à Ottawa

Pour souligner la journée de la Saint-Valentin, des représentants du milieu de la presse écrite ont organisé, partout au Québec ainsi qu’à Ottawa, une journée pour l’amour de l’information. Pour l’occasion, la Fédération nationale des communications – CSN (FNC‑CSN) a remis une lettre ouverte signée par des milliers de citoyens et de personnalités publiques au gouvernement Trudeau, afin de lui rappeler l’urgence d’agir rapidement pour soutenir un secteur en difficulté, mais qui demeure essentiel à la santé de la démocratie.

La FNC-CSN s’attend à ce que le gouvernement fédéral passe de la parole aux actes et qu’il instaure des mesures concrètes lors du prochain budget, afin de freiner les fermetures et les pertes d’emplois.

« La baisse brutale des revenus publicitaires met une pression insoutenable sur les médias écrits, estime Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN. Il s’agit d’une tendance lourde observée depuis 2009. Même si les médias écrits tentent de s’adapter au contexte numérique et arrivent à prendre leur place sur le Web, il est difficile de produire de l’information de qualité avec de moins en moins de revenus ».

À Ottawa, des salarié-es de plusieurs quotidiens du Québec ont rencontré les élu-es et les sénateurs à la Chambre des communes. Lors de cet événement, Pascale St-Onge, présidente de la FNC-CSN, a remis au gouvernement la pétition demandant des mesures urgentes de soutien financier et a rappelé les demandes de l’organisation.

« Nous avons proposé différentes avenues au gouvernement, que ce soit des crédits d’impôt sur la masse salariale ou une réforme des critères d’admissibilité du Fonds du Canada pour les périodiques, afin d’ouvrir un nouveau volet accessible notamment aux quotidiens, a indiqué Pascale St-Onge, lors d’un point de presse. Nous avons rencontré le gouvernement à plusieurs reprises et nous espérons qu’il saisisse l’ampleur de la crise et l’urgence d’agir dès maintenant ».

En parallèle, la FNC-CSN, qui représente environ 6 000 salarié-es du secteur des communications et de la culture, estime nécessaire de trouver des solutions qui assurent la pérennité de l’information dans le contexte numérique actuel.

Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Stéphane Giroux, était également sur place pour porter le message. « On ne peut pas se permettre d’autres pertes d’emploi ou d’autres fermetures de médias. L’information n’est pas un produit comme les autres et le gouvernement Trudeau a une responsabilité de soutenir un journalisme libre et diversifié, car c’est essentiel pour la santé de la démocratie canadienne », a-t-il souligné.

Iniquité fiscale
Tous les intervenants ont donc souhaité mettre de la pression sur le gouvernement fédéral avant le dépôt du prochain budget. L’ancien journaliste et directeur principal de l’agence TACT Intelligence-conseil, Vincent Marissal, estime que le gouvernement doit aussi s’attaquer à la question de l’iniquité fiscale. « Celle-ci perdure et avantage les géants du Web comme Facebook et Google, qui sont des concurrents directs des médias canadiens sur le plan des revenus publicitaires. Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable : le gouvernement Trudeau doit aussi agir dans ce dossier puisque ces entreprises ne sont toujours pas taxées au même titre que les entreprises locales, ce qui leur offre un immense avantage » estime-t-il.

D’autres activités en appui à la presse écrite ont eu lieu à Montréal, Québec, Trois-Rivières, Chicoutimi et Rouyn-Noranda.

Une coordination nationale pour une gouvernance plus collégiale

Lors des travaux de la Commission de la culture et de l’éducation sur le projet de loi modifiant la Charte de l’Université de Montréal, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) a tenu à réaffirmer la nécessité d’instaurer une loi-cadre visant une véritable coordination des universités du Québec et une gouvernance plus collégiale au sein des établissements.

Pour la FNEEQ-CSN, la modernisation de la Charte doit assurer une participation représentative de chaque catégorie de personnel, notamment les personnes chargées de cours. En 1967, période de la dernière modification de la Charte, le portait des universités était bien différent d’aujourd’hui. Actuellement, plus de la moitié des cours au premier cycle à l’Université de Montréal sont donnés par ce groupe d’enseignantes et d’enseignants contractuels. En dépit des voix qui s’y opposent, l’exclusion des chargées et des chargés de cours au sein des instances décisionnelles est injustifiable.

Selon Jean Murdock, président de la FNEEQCSN, s’il n’a pas été possible d’obtenir un consensus au sein de la communauté universitaire, c’est d’abord et avant tout lié à une collégialité déficiente. Une véritable collégialité est incompatible avec l’exclusion d’un ou plusieurs groupes de la communauté universitaire. « L’Université de Montréal doit assurer une représentation équitable de tous dans toutes ses instances décisionnelles et c’est à cette condition qu’elle parviendra à améliorer les relations entre ses différents artisans » précise-t-il. Hélas, l’Université de Montréal n’est pas la seule à vivre de tels tiraillements à l’interne. C’est pour cela que la FNEEQCSN revendique une vision globale de nos universités et qu’elle considère urgent de lancer une réflexion sur une loi-cadre.

Cette loi-cadre, de laquelle émanerait le Conseil des universités du Québec, permettrait de dresser un portait actuel de nos universités, de réfléchir globalement à leur administration (gouvernance) et de moderniser leurs orientations. Pour Sylvain Marois, vice-président et responsable du regroupement université de la FNEEQCSN, « il faut donc éviter d’actualiser la Charte de l’Université de Montréal sans avoir à l’esprit les autres universités, sans avoir en tête les problèmes et les injustices évoqués en commissions par plusieurs groupes, car ces problèmes et ces injustices existent aussi dans les autres universités ».

Syndicat des professeurs du collège François-de-Laval (FNEEQ–CSN)

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 21 décembre 2017, le Syndicat des professeurs du Collège François-de-Laval (FNEEQ-CSN) a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception des mécaniciens de machines fixes, des employés travaillant au service des fermes, des employés du service forestier, des enseignants, des professionnels non enseignants, des étudiants travaillant de façon occasionnelle et à temps partiel, du comptable, de l’assistant du directeur du personnel, du registraire, du secrétaire du supérieur général, du secrétaire du procureur, du secrétaire du directeur du personnel et des employés occasionnels. »

Ces travailleuses et travailleurs ont choisi, majoritairement, de joindre les rangs de la CSN. Le dynamisme, l’expertise et la qualité des conventions collectives de la CSN ont été un des facteurs importants dans le choix des employés du Collège François-de-Laval.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Entente de principe pour les chargées et chargés de cours

Vendredi 26 janvier et samedi 27 janvier avaient lieu les vingtième et vingt-et-unième séances de négociation. Accompagnées de la conciliatrice, les parties patronale et syndicale en sont venues à une entente de principe. Les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours à l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO) seront appelés à se prononcer sur cette entente le dimanche 4 février à 11 h.

« Nous avons conclu une entente qui améliore nos conditions, autant sur le plan monétaire que normatif », a déclaré Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO. « Nous croyons que compte tenu de sa situation financière et des ententes avec les autres membres du personnel, l’UQO a offert tout ce qu’elle pouvait. Par ailleurs, le Syndicat a été responsable dans ses demandes », a poursuivi la présidente.

Avec près de 700 chargées et chargés de cours, le SCCC-UQO est le syndicat de l’UQO qui compte le plus de membres de l’UQO. Les chargés de cours étaient sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2016. Ils ont voté en faveur de l’intensification des moyens de pression allant jusqu’à la grève générale illimitée le 27 novembre 2017.

À propos
Le SCCC-UQO est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN qui regroupe quelque 35 000 membres, dont treize syndicats d’université. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec. La fédération est l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.

Mises à pied et vote de grève des tuteurs et des tutrices

Rien ne va plus à la TÉLUQ. Face à l’intransigeance de leur employeur, les membres du Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université (STTTU) ont pris la décision d’exercer tous les moyens de pression nécessaires, incluant la grève, pour préserver leur emploi. C’est au début du mois de décembre dernier que les tuteurs et les tutrices ont pu mesurer l’ampleur de la réorganisation initiée par leur employeur il y a un an. Ceux-ci vont perdre jusqu’à 75% de leurs tâches d’ici quelques semaines en raison de la restructuration. Ce chiffre ne tient pas compte des nombreux étudiants-es transféré-es l’an dernier à un sous-traitant privé, l’Institut Matci.

Pour Nancy Turgeon, présidente du Syndicat, les tuteurs et les tutrices sont acculés au pied du mur. «Nous n’avons pas le choix. Ce n’est pas de gaité de cœur que nous avons pris cette décision. La TÉLUQ jette à la rue des enseignantes et des enseignants après 10, 15 ou 25 années de bons et loyaux services et cela, dans l’indifférence générale», souligne-t-elle.

Jean Murdock, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN), croit que la situation est tellement préoccupante qu’il souhaite  interpeller la ministre de l’Enseignement supérieur, madame Hélène David. «Les décisions prises par la direction de la TÉLUQ minent sa réputation et jettent un doute sur son avenir. Mettre à pied des enseignantes et des enseignants expérimentés ou transférer des étudiantes et des étudiants à un sous-traitant privé nous inquiètent», précise-t-il.

Pour le Syndicat et la FNEEQCSN, qu’une composante du réseau de l’Université du Québec se comporte ainsi devrait aussi préoccuper madame Sylvie Beauchamp, présidente de l’Université du Québec. C’est l’excellence même de la formation et du diplôme de la TÉLUQ qui risque d’être entachée. En ce 50e anniversaire du réseau de l’Université du Québec, il est bien triste de voir ainsi une université publique passer aux mains d’un sous-traitant privé.

Une grève des chargés de cours devrait perturber le trimestre d’hiver

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO (SCCC-UQO) et l’Université du Québec en Outaouais (UQO) étaient en négociation les 18 et 19 décembre. L’UQO a pris la décision de quitter la table de négociation et de faire appel à la médiation. Le SCCC-UQO pourra utiliser son mandat de grève générale illimitée au trimestre d’hiver 2018.

«C’est avec déception et incompréhension que nous avons appris la décision de l’UQO. Nous avons une pensée particulière pour les étudiantes et les étudiants qui ne pourront peut-être pas obtenir leur diplôme en avril prochain», a déclaré Marie-Josée Bourget, présidente du SCCC-UQO.

«Notre syndicat avait proposé une série de compromis. L’UQO a plutôt choisi la voie de l’intransigeance et du conflit de travail», a ajouté Madame Bourget.

Le SCCC-UQO a été fondé en 1996 et compte aujourd’hui environ 700 chargés de cours à Gatineau et à Saint-Jérôme. C’est le syndicat comptant le plus de travailleurs à l’UQO. Les chargés de cours offrent plus de 60% des cours de premier cycle. La dernière grève remonte à 2004 et avait duré trois semaines. Les chargés de cours sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2016 et ont voté en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée le 27 novembre 2017.

Menacés de mises à pied massives, les tuteurs et les tutrices manifestent

Inquiets de l’avenir de l’Université TÉLUQ alors que celle-ci est en pleine restructuration et menace d’effectuer des mises à pied massives, les tuteurs et les tutrices, manifestent aujourd’hui devant le siège social de l’université. Ils sont appuyés par les représentantes et les représentants des syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) et du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN)

C’est lors de leur assemblée générale tenue la semaine dernière, que les membres du Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université (STTTU) ont pu mesurer l’ampleur de la réorganisation initiée par leur employeur depuis plus d’un an. Après avoir transféré à un sous-traitant privé, l’Institut Matci, l’encadrement d’environ 37% des étudiants-es provoquant la mise à pied d’une quarantaine de postes de tuteurs et de tutrices, la direction de l’Université TÉLUQ s’est livré à une seconde attaque. Elle crée des « professeurs-es sous contrat », qui reprendront l’encadrement des étudiants-es, une tâche effectuée depuis toujours par les tuteurs et les tutrices. De l’aveu même du porte-parole patronal, ceux-ci vont perdre 75 % de leurs tâches d’ici quelques semaines en raison de la restructuration. Ce chiffre ne tient pas compte des étudiants-es déjà transféré-es à l’Institut Matci. 

Pour Nancy  Turgeon, présidente du syndicat, cette décision est incompréhensible. « Qu’un établissement d’enseignement du réseau jette à la rue des enseignantes et des enseignants après 10, 15 ou 25 années de bons et loyaux services est scandaleux! Et ça l’est encore plus si l’objectif est de transférer les emplois à des enseignants nouvellement embauchés ou à un sous-traitant privé », souligne-t-elle. 

Un détournement de fonds publics
Selon Yves Fortin, secrétaire général du CCQCA, la sous-traitance dans l’éducation est un enjeu qu’il faut prendre très au sérieux. « L’administration de l’université donne l’impression qu’elle gère une entreprise privée quand en réalité nous parlons ici de gestion de fonds publics et de services à la population. Prendre l’argent public, mettre à pied des gens expérimentés puis transférer cet argent à un sous-traitant privé s’apparente à un détournement de fonds », précise-t-il.

Des conséquences sur le diplôme
Cette décision de l’université n’est pas sans conséquence pour les étudiantes et les étudiants. Le temps d’encadrement offert par les nouveaux « professeurs-es sous contrat» sera trois fois moindre compromettant ainsi la qualité des rétroactions essentielles dans la réussite de l’apprentissage à distance.

Il est par ailleurs impossible de savoir de quelle façon le sous-traitant privé, assure la qualité de l’encadrement et de l’évaluation des étudiantes et des étudiants de l’Université TÉLUQ puisque l’entente reste secrète. « La situation est inquiétante. Et même si l’Institut Matci est accrédité par le ministère de l’Éducation, c’est la valeur même du diplôme de l’Université TÉLUQ qui pourrait être remis en question », croit, pour sa part, Jean Murdock, président de la FNEEQ.

 Pour les tuteurs et les tutrices de l’Université TÉLUQ la renommée de celle-ci a été jusqu’ici irréprochable, mais les récentes décisions prises par l’administration égratignent cependant sa réputation mettant ainsi son avenir en jeu. En cet ère du numérique, la situation est plutôt absurde.

Menace de mises à pied massives à la Télé-université (Téluq)

Réunis en assemblée générale le 29 novembre, les membres du Syndicat des tuteurs et tutrices de la Télé-université (STTTU) ont pu mesurer l’ampleur de la réorganisation initiée par leur employeur depuis plus d’un an.

Après avoir transféré en sous-traitance l’encadrement d’environ 37 % des étudiants-es, provoquant la mise à pied d’une quarantaine de tuteurs et de tutrices, la direction de la l’université se livre à une seconde attaque. Elle crée des postes de « professeurs-es sous contrat », qui reprendront l’encadrement des étudiants-es, une tâche effectuée depuis toujours par les tuteurs et les tutrices. De l’aveu même du porte-parole patronal, ceux-ci vont perdre 75 % de leurs tâches d’ici quelques semaines en raison de la restructuration. Ce chiffre ne tient pas compte des étudiants-es déjà transféré-es au sous-traitant.

Le Syndicat a entrepris plusieurs recours juridiques, mais ce qui va, souhaitons-le, contribuer à sauver les emplois est la mobilisation des 200 tuteurs et tutrices dont plusieurs ont plus de vingt ans d’expérience à l’Université TÉLUQ. Solidarité !