Campagne Je soigne avec mon DEC

Sur le thème Je soigne avec mon DEC, la Coalition pour le maintien du DEC qualifiant en Soins infirmiers lance aujourd’hui une importante campagne sur les réseaux sociaux visant à promouvoir le DEC qualifiant en Soins infirmiers, ainsi que la qualité de la formation offerte au cégep dans ce programme par le personnel enseignant. Cette initiative de la Coalition vise à contrer l’offensive menée sur la place publique par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) afin de rendre le baccalauréat obligatoire pour exercer la profession infirmière.

Les partenaires de la Coalition sont unanimes à soutenir que cette revendication de l’OIIQ est non fondée puisque la qualité du programme collégial est reconnue depuis longtemps, notamment par les employeurs. Sans compter que, dans le contexte actuel de pénurie de personnel infirmier, le DEC en Soins infirmiers, qui est offert dans 46 des 48 cégeps du Québec, demeure la voie qui assure la plus grande accessibilité à la profession.

Réaffirmer aujourd’hui le caractère essentiel de la formation qualifiante donnée au cégep est d’autant plus pertinent que le ministre de la Santé et des Services sociaux a lancé récemment le Plan pour mettre en œuvre les changements nécessaires en santé, qui illustre bien la nécessité de se doter rapidement d’un plus grand nombre d’infirmières et d’infirmiers pour répondre aux besoins actuels et futurs du Québec, estime la Coalition.

 

Des témoignages révélateurs

Désireuse de démontrer le taux élevé de satisfaction à l’égard du programme collégial Soins infirmiers, tant chez les étudiantes et les étudiants que chez les employeurs, la Coalition a donné la parole à des finissantes et à des finissants du DEC, à des infirmières et des infirmiers d’expérience ainsi qu’à des enseignantes et des enseignants. Une série de capsules vidéo ont été produites à l’aide de ces témoignages et seront diffusées au cours des prochains mois sur les réseaux sociaux.

Pour la Coalition, ces entrevues, menées auprès d’actrices et d’acteurs des milieux de l’enseignement et du secteur de la santé, confirment que le maintien du DEC qualifiant en Soins infirmiers est dans l’intérêt de l’ensemble de la population québécoise. Le programme collégial forme, depuis plus de 50 ans, des infirmières et des infirmiers qualifiés, dont les compétences sont reconnues par l’ensemble du milieu de la santé.

 

Une formation collégiale mise à jour

Au fil des ans, les enseignantes et les enseignants des cégeps ont toujours su mettre à jour la formation en Soins infirmiers. Les finissantes et les finissants obtiennent d’ailleurs d’excellents résultats à l’examen de l’Ordre et une majorité d’infirmières proviennent directement du collégial. Plus que jamais, notre réseau de la santé et des services sociaux a besoin de ces infirmières et de ces infirmiers, dont les compétences sont reconnues par toutes et tous.

La Coalition espère que la campagne d’information Je soigne avec mon DEC contribuera à rassurer les personnes, au sein de la population ou dans le milieu de la santé, qui ont pu être inquiétées par l’éventualité de rendre la formation universitaire obligatoire pour exercer la profession infirmière. C’est notamment le cas de nombreux jeunes qui envisagent la carrière d’infirmière, mais qui pourraient changer d’avis advenant l’imposition du baccalauréat. Ce qui aurait de sérieuses conséquences dans le contexte actuel de pénurie de personnel.

Finalement, la Coalition souhaite que ces voix, qui se font entendre pour vanter les mérites du DEC en Soins infirmiers, inciteront la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, et le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, ainsi que leur gouvernement, à confirmer que le caractère qualifiant de ce programme est là pour rester et à mettre ainsi fin au débat inutile qui a cours dans certains milieux.

 

Citations

« La formation en Soins infirmiers offerte dans les cégeps a largement fait ses preuves et tous les employeurs conviennent de sa qualité. Les étudiantes et les étudiants peuvent tout à fait poursuivre leurs études à l’université après avoir obtenu leur DEC si c’est leur volonté, mais il serait particulièrement mal avisé, dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre en santé et services sociaux, de contraindre la totalité des personnes qui se destinent à la profession infirmière à faire cinq ans d’études au lieu de trois.

Le programme collégial de trois ans est parfaitement qualifiant et son actualisation annoncée par la ministre de l’Enseignement supérieur l’automne dernier, qui confirmait sa pertinence, viendra encore multiplier les compétences pointues qu’il transmet. La campagne que nous lançons aujourd’hui va mieux faire connaître cette réalité auprès de la population, au lieu de l’insécuriser et de décourager les jeunes qui veulent servir dans un milieu qui a cruellement besoin d’eux, comme le fait depuis trop longtemps l’OIIQ. » – Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps

« Réaffirmer le caractère qualifiant et s’assurer de réviser le programme en écoutant réellement la population étudiante permettrait d’attirer, mais surtout de favoriser la persévérance des étudiant.es en Soins infirmiers. » – Samuel Vaillancourt, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)

« Depuis plus de 50 ans, les cégeps, qui relèvent de l’enseignement supérieur, offrent aux personnes désirant embrasser la profession infirmière une accessibilité géographique et financière que les universités ne seront jamais en mesure de fournir.

Quant à l’adéquation entre les compétences enseignées dans le programme collégial et les besoins des milieux de travail, il n’y a aucun problème que la révision annoncée par la ministre de l’Enseignement supérieur, et réclamée par les membres de notre coalition depuis des années, ne puisse régler. » – Yves de Repentigny, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)

« Le programme de Soins infirmiers est offert dans toutes les régions du Québec et permet aux jeunes intéressés par la profession d’accéder à une formation de qualité qui peut les conduire rapidement sur le marché du travail. La force de la formation collégiale en soins infirmiers est directement reliée au niveau de l’implication des enseignantes pleinement investies dans leur profession en intégrant des stratégies pédagogiques innovantes telles des cliniques-écoles, des centres de simulation haute-fidélité et de la réalité virtuelle 360 avec casque oculus. » – Marlène McNicoll, présidente de l’Association des enseignantes et enseignants en soins infirmiers des collèges du Québec (AEESICQ)

« La formation collégiale en Soins infirmiers permet d’accéder à l’enseignement supérieur à un moindre coût qu’une formation universitaire, ce qui est un atout des plus intéressants pour plusieurs jeunes issus de milieux plus modestes. Un élément parmi d’autres qui milite en faveur du maintien du DEC comme porte d’entrée à la profession, tout en laissant l’opportunité de poursuivre, par la suite, une formation universitaire si désiré. » – Lucie Piché, présidente de la Fédération des enseignantes et enseignants du cégep (FEC-CSQ)

« Les besoins croissants et les nouvelles réalités liés aux crises sanitaires nous imposent de nombreux défis que nous devons relever collectivement; pour ce faire, le réseau de la santé doit pouvoir compter rapidement sur l’arrivée de travailleuses et de travailleurs qualifiés.

L’accès au DEC qualifiant en Soins infirmiers, dans toutes les régions du Québec, permet aux milieux vivant de graves problématiques de pénuries de former et de préserver une main-d’œuvre précieuse au sein de leur communauté. » – Isabelle Dumaine, présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ)

UQAM : les membres du SPPEUQAM–CSN acceptent le règlement du conciliateur

Réunis en assemblée générale jeudi, les membres du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM–CSN) ont accepté, dans une proportion de 75%, l’hypothèse de règlement déposée par le conciliateur. Cette hypothèse a été présentée par le conciliateur, in extremis, au petit matin le 11 avril, quelques heures avant le déclenchement prévu d’une grève générale illimitée.

« Le règlement comporte plusieurs avancées dans différents aspects existants de la convention collective actuelle et en introduit de nouveaux. Surtout, il est un bon pas en faveur de la volonté des membres d’obtenir une stabilisation des emplois », se réjouit Olivier Aubry, président du SPPEUQAM–CSN. Ce besoin de reconnaissance est d’autant plus criant que les 2 500 membres du syndicat donnent 60% des cours de premier cycle à l’UQAM et font la fierté de l’établissement, réputé pour son enseignement ancré sur le terrain.

Parmi les gains syndicaux, on retrouve diverses mesures dont:

  • l’instauration d’un comté paritaire d’implantation de la stabilisation professionnelle;
  • la possibilité de déposer des dossiers d’exigences de qualification d’enseignement (EQE) dans toutes les unités académiques (faculté, école, département, institut) de l’UQAM afin de pouvoir donner d’autres cours;
  • la création du fonds de formation EQE d’une valeur de la rémunération de 35 charges de cours;
  • la poursuite des négociations afin que l’enseignement en ligne devienne une véritable formation à distance et que, si ces négociations achoppaient, un droit de grève puisse être exercé;
  • la révision des gabarits définissant les conditions de travail des superviseures, superviseurs de stage;
  • la possibilité de faire de la recherche ou de la recherche-création de façon autonome;
  • un montant forfaitaire unique pour les personnes qui ont donné des cours entièrement en ligne lors de quatre trimestres en 2020 et 2021.

« Ces bonifications à la convention liant les membres du SPPEUQAM–CSN et l’employeur sont le fruit d’un combat mené avec une détermination syndicale qu’il faut saluer. Cette entente survenue après une quarantaine de séances de négociation comporte plusieurs améliorations dans les conditions de travail susceptibles de faire boule de neige dans d’autres universités québécoises », estime Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

La convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025.

La CSQ, la CSN et la FTQ annoncent la formation d’un front commun

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) annoncent la constitution du Front commun en vue des négociations pour le renouvellement des conventions collectives des travailleuses et des travailleurs du secteur public. Les trois centrales soulignent également que cette annonce coïncide avec le 50e anniversaire de la formation du premier front commun de 1972.

« Il y a de quoi être fiers aujourd’hui! Unir nos voix et joindre nos forces en formant un front commun, une demande qui vient des membres. C’est ce qui est notamment ressorti des consultations menées : les membres ont exprimé leur volonté que l’on travaille en alliance pour envoyer un message clair au gouvernement devant l’ampleur de la tâche à venir », de déclarer Éric Gingras, président de la CSQ, François Enault, premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public et parapublic, et Daniel Boyer, président de la FTQ.

« Nous avons à peine terminé une négociation hier que déjà, demain, nous en entamerons une autre, mais le contexte est bien différent, cette fois!, poursuivent les leaders syndicaux. Pour nous, il est clair que les résultats de la dernière négociation, menée dans un contexte extraordinairement difficile, ne sont qu’un tremplin pour celle qui vient. Cette fois, il faut s’attaquer aux problèmes de fond, nos membres ont été très clairs là-dessus. On en parle beaucoup, et depuis longtemps; c’est le temps d’agir concrètement, et des solutions, nous en avons. Et à ce chapitre, nous rappelons au gouvernement que ça passe nécessairement par les négociations! »

Au nombre des différents défis à relever, notons l’amélioration des conditions de travail et de pratique, l’attraction et la rétention du personnel et l’amélioration des conditions salariales – pour tenir compte notamment de l’inflation qui frappe durement les travailleuses et les travailleurs –, qui feront évidemment partie des éléments soulevés par le Front commun. De façon plus précise, les revendications syndicales du Front commun seront constituées à partir des consultations menées auprès des membres, un processus qui s’enclenchera au cours des prochains mois.

Ces problèmes, déjà présents avant la pandémie, se sont exacerbés au cours des deux dernières années, tout particulièrement dans le contexte de la crise sanitaire qui a secoué davantage les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux, de l’enseignement supérieur et des organismes gouvernementaux. Sans compter les enjeux liés à la pénurie de main-d’œuvre qui frappe de plein fouet les réseaux publics, notamment en raison des conditions de travail non concurrentielles et difficiles.

« C’est un message de solidarité et d’unité qui émane de ce front commun. Au cours des derniers mois, nos trois organisations ont parlé à plusieurs reprises de l’importance du dialogue social afin de trouver, ensemble, des solutions qui amélioreront les conditions de travail et d’exercice d’emplois de celles et de ceux qui œuvrent au quotidien dans les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de l’enseignement supérieur. Nous sommes les porte-parole de celles et ceux qui offrent les services et les soins à la population et nous allons nous assurer qu’on les écoute et qu’on prend en considération leurs besoins. Bref, ces solutions sont urgentes pour donner de l’air à notre monde, qui en a besoin, et pour pérenniser nos réseaux à long terme. On a largement dépassé l’étape des mesures temporaires », lancent les chefs syndicaux, en conclusion.

Après avoir mené des consultations auprès des membres, le Front commun déposera ses demandes au Conseil du trésor à l’automne prochain. Rappelons également que les conventions collectives viendront déjà à échéance dans un an, soit le 31 mars 2023.

Profil du Front commun
Ensemble, la CSQ, la CSN et la FTQ représentent plus de 355 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.

Les travaux en prévision de la négociation 2023 débutent

Rassemblés devant l’Assemblée nationale, des dizaines de travailleuses et de travailleurs des services publics ont marqué le coup d’envoi des travaux entourant leur négociation avec le gouvernement, dont les pourparlers devraient débuter à l’automne. Elles et ils ont été rejoints virtuellement par plusieurs centaines de leurs collègues qui sont réunis aujourd’hui et demain dans le cadre d’instances du secteur public CSN, pour discuter des enjeux entourant le prochain renouvellement de leurs conventions collectives.

En présence de Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), de Caroline Senneville, présidente de la CSN, ainsi que de François Enault, premier vice-président de la CSN, les délégué-es en ont profité pour dévoiler leur slogan du secteur public CSN pour cette prochaine négociation : Du bon bord.

Vaste consultation
Une partie des travaux en prévision du dépôt des demandes syndicales – prévu en octobre 2022 – est déjà entamée; la vaste consultation menée par la CSN du 17 janvier au 6 février a permis de récolter plus de 25 000 réponses de la part des travailleuses et des travailleurs œuvrant en santé et en services sociaux, en éducation et en enseignement supérieur. Les résultats alimenteront la réflexion entourant l’élaboration des demandes d’ordre salarial ainsi qu’en matière de régime de retraite et de disparités régionales, notamment. Des consultations supplémentaires auront lieu au cours des prochains mois afin de préparer les demandes touchant aux conditions de travail et de pratique.

Instances du secteur public CSN
Les instances, qui se tiennent en mode virtuel jusqu’au 25 février, regroupent des centaines de membres du personnel des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que des organismes gouvernementaux dont les syndicats sont affiliés à la Fédération des Professionnèles (FP–CSN), à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) ainsi qu’à la Fédération des employées et employés des secteurs publics (FEESP–CSN).

Rappelons qu’avec plus de 170 000 travailleuses et travailleurs issus des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux et des organismes gouvernementaux, la CSN est la centrale la plus représentative dans le secteur public au Québec.

Citations
« C’était primordial pour nous d’écouter nos membres et nous sommes extrêmement satisfaits d’avoir réussi à rejoindre 25 000 répondantes et répondants. Cette participation exceptionnelle, qui se situe au-delà de nos attentes, démontre l’importance qu’ils accordent à leur négociation. Il ne fait aucun doute que nous n’avons pas à être gênés de demander une rémunération et des conditions de travail et de pratique à la hauteur de l’importance des services publics, incluant des hausses de salaire permettant de mieux vivre. Les travailleuses et les travailleurs sont du bon bord, celui des services publics forts, au service des Québécoises et des Québécois » – François Enault, premier vice-président de la CSN.

« Après deux ans de pandémie, les travailleuses et les travailleurs des services publics sont en droit de s’attendre à une réelle reconnaissance de la part du gouvernement. Après avoir louangé leur dévouement au fil des différentes vagues de la pandémie, ce dernier devra faire la démonstration que la vraie reconnaissance de leur travail, essentielle au bon fonctionnement de notre société, passe par une rémunération et des conditions de travail attrayantes » – Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Cette pandémie aura permis de démontrer à l’ensemble des Québécoises et des Québécois à quel point le travail du personnel des services publics est crucial. Sans des réseaux solides, ce sont des centaines de milliers de personnes qu’on risque d’échapper, des gens à la santé fragile jusqu’aux étudiantes et étudiants en difficulté, aux élèves aux besoins particuliers, en passant par toutes celles et tous ceux qui ont besoin de soutien et de services. Il faut des travailleuses et des travailleurs en nombre suffisant qui veulent venir y travailler et y rester grâce à des conditions satisfaisantes » – Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN).

Reprise des classes : des conditions loin de rassurer la CSN

Alors que le gouvernement annonce la reprise des activités dans les écoles préscolaires, primaires, secondaires et professionnelles, le changement de paradigme complet dans la gestion de la pandémie en milieu scolaire inquiète le personnel des établissements publics et privés syndiqués à la CSN.

Ces changements, présentés en catastrophe hier soir aux syndicats, et sans possibilité d’en discuter, impliquent que dorénavant, en dépit des éclosions qui pourraient survenir dans certaines classes, celles-ci devront rester ouvertes. En fonction des lignes directrices émises par le ministère, les centres de services scolaires et les commissions scolaires anglophones devront eux-mêmes développer leur propre plan de contingence. Ceux-ci devront à tout prix éviter les bris de service, malgré le taux d’absentéisme élevé à prévoir.

« Le personnel de nos écoles s’attend à d’autres formes de mesures de contrôle que le recours aux arrêtés ministériels, déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Or, les cours n’ont même pas repris en présence, la contamination est à un état maximal, et voilà qu’on nous avise qu’on met un stop à la possibilité de fermer des classes qui seront des foyers d’éclosion. On nous exige que la totalité des services de garde soient maintenus, et ce, en dépit du fort taux d’absence à prévoir en raison de la contamination du personnel. »

Pour la présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN, Annie Charland, le gouvernement doit assurer des conditions sécuritaires au personnel et aux élèves, et ce, dès lundi. « L’accès aux tests PCR offert en priorité au personnel doit être maintenu. L’accès aux masques N95 pour le personnel dans les écoles spécialisées nous a été garanti pour la semaine prochaine, tout comme la disponibilité des tests rapides. D’ailleurs, et j’insiste, les masques N95 devraient être accessibles à tout le personnel des milieux scolaires. Aussi, nous sommes toujours très inquiets par rapport aux problèmes de ventilation, qui ne sont toujours pas réglés après 22 mois de pandémie. Un non-sens. »

La présidente de la FNEEQ–CSN, qui représente les enseignantes et enseignants des écoles privées du Québec, estime qu’il est inquiétant d’envisager le maintien des classes coûte que coûte. « Bien sûr que nous voulons que nos écoles restent ouvertes le plus possible. Mais nous ne voulons pas qu’elles deviennent des foyers de contamination incontrôlables. Dans cette perspective, envisager qu’il ne sera plus possible de fermer une classe en cas d’éclosion constitue un changement majeur qui nous apparait fort préoccupant », a réagi Caroline Quesnel.

Les recommandations doivent rapidement être mises en place par la ministre Danielle McCann

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), qui représente 85 % des chargées et chargés de cours universitaires, accueille avec satisfaction les recommandations de la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire.

« Une loi qui prévoirait que chaque établissement doive se doter d’une politique et d’un comité sur la liberté universitaire est en accord avec nos demandes, à condition que ceux-ci soient établis de façon collégiale, c’est-à-dire en partenariat avec les syndicats et les associations étudiantes », explique Christine Gauthier, vice-présidente de la FNEEQ–CSN et responsable du regroupement université. Un tel comité, établi en collégialité, est un bon outil afin de limiter les réactions précipitées basées sur les mesures disciplinaires par les directions lors d’un litige.

Rempart contre l’autocensure
« Les recommandations soumises par la Commission sont un bon rempart contre l’autocensure que plusieurs de nos membres avouent s’imposer pour éviter des plaintes aux conséquences sérieuses, compte tenu de leur statut précaire », se réjouit Christine Gauthier. La FNEEQ–CSN salue aussi l’avis de la Commission voulant que dans un contexte pédagogique, tous les sujets et enjeux de société – même controversés – doivent pouvoir être abordés, enseignés et discutés, dans le respect. C’est la nature même du rôle des universités.

Protection contre l’invocation abusive du devoir de loyauté
La FNEEQ–CSN se réjouit aussi de l’intégration au projet de loi recommandé d’une disposition précisant le statut supérieur que devrait avoir la liberté académique sur d’autres obligations juridiques des enseignantes et des enseignants, notamment le devoir de loyauté, lequel a été évoqué de façon abusive par certaines directions d’établissements d’enseignement supérieur au cours des dernières années.

Un oubli majeur : impasse sur le problème des conditions de travail
Si certaines recommandations constituent des avancées intéressantes, la FNEEQ–CSN déplore toutefois que les recommandations retenues par la Commission Cloutier ne s’attaquent pas directement au problème structurel qu’est la précarité d’emploi. « Le respect de la liberté académique sera toujours fragile tant qu’on ne s’attardera pas à sécuriser l’emploi des enseignant-es contractuel-les, qui donnent entre 50 et 60 % des cours universitaires » rappelle Christine Gauthier. « Face à l’absence de réelles protections du lien d’emploi, les personnes chargées de cours restent vulnérables quant aux plaintes étudiantes et vont plus difficilement choisir d’aborder des sujets complexes en classe, même si ceux-ci sont jugés importants pour l’avancement de nos savoirs ».

La FNEEQ–CSN estime que les recommandations sérieuses de la commission Cloutier devraient aussi être élargies à l’ordre d’enseignement collégial, appartenant aussi à l’enseignement supérieur.

La FNEEQ–CSN demande maintenant à la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, d’agir rapidement afin de déposer un projet de loi et de mettre en place les recommandations de la Commission Cloutier avant le prochain scrutin provincial. La fédération est impatiente de participer aux éventuels travaux d’une commission parlementaire.

PCRE : pour plusieurs, la pandémie est pourtant loin d’être terminée

Alors que le gouvernement fédéral annonce ne pas prolonger la PCRE, qui prend fin dès ce samedi 23 octobre, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) s’inquiète des « trous » en termes de revenus pour certaines catégories de travailleuses et travailleurs.

La nouvelle prestation pour travailleurs en confinement est moins accessible que la PCRE puisqu’elle sera offerte uniquement aux travailleurs dont l’interruption de travail est directement imputable à un ordre de confinement imposé par un gouvernement. « On ne sait pas ce que les mois à venir nous réservent. Dans la dernière année et demie, l’aide gouvernementale a été cruciale pour bien du monde. On souhaite que le gouvernement fédéral continue à jouer son rôle essentiel auprès des travailleuses et travailleurs pour éviter les faillites et les drames humains », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Le gouvernement de Justin Trudeau doit maintenant s’engager clairement à régler, une fois pour toutes et de toute urgence, le problème du “trou noir”, cette période où une personne au chômage, ayant souvent un emploi saisonnier, a épuisé ses prestations d’assurance-emploi sans avoir été en mesure de retrouver un emploi. Celui-ci affecte un trop grand nombre de travailleuses et de travailleurs, ajoute la présidente. Cette réforme devra également garantir l’admissibilité au programme des personnes travaillant à temps partiel, majoritairement des femmes, tout comme l’accès des travailleuses et des travailleurs. »

La Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN) s’inquiète pour sa part du sort réservé aux nombreux artistes qui étaient admissibles à la PCRE, mais qui n’ont pas accès au programme d’assurance-emploi. « Les travailleuses et les travailleurs autonomes sont nombreux dans le secteur des arts et de la culture, l’un des plus frappés par la pandémie, rappelle sa présidente, Annick Charette. Il leur arrive quoi lundi matin? Ces personnes doivent avoir accès à une forme de supplément de revenu : le gouvernement a pris cet engagement de façon très claire en campagne électorale. »

Demi-journée de grève au Collège Esther-Blondin

Malgré deux récentes rencontres de conciliation, le corps professoral du Collège Esther-Blondin souligne son impatience en tenant une demi-journée de grève. La convention collective est échue depuis le 30 juin 2020, une dizaine de séances de négociation avec l’employeur avaient eu lieu avant qu’il ne demande à un conciliateur de s’impliquer, en septembre. « Pourtant, nous avons le sentiment de tourner en rond. Devant le conciliateur, l’employeur remet en doute les problématiques réelles soulevées par les membres et demande des précisions qui ont déjà été fournies dans le passé. C’est comme s’il souhaitait gagner du temps », déplore Gilbert Melançon, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Esther-Blondin.

En effet, l’impasse persiste à propos de plusieurs enjeux cruciaux qui touchent directement la qualité des services aux élèves. Par exemple, au programme sports-études, les enseignantes et les enseignants sont obligés de condenser la matière et d’accepter de donner d’autres cours pour combler une pleine tâche. Mais, l’employeur n’accorde pas plus de temps pour la préparation des cours, le suivi et l’encadrement des élèves qui en font les frais.

Aussi, le nombre d’élèves à besoins spéciaux a plus que doublé depuis cinq ans. « Comment expliquer aux parents, qui s’attendent à obtenir des services de qualité, que nous ne sommes pas en mesure de tout mettre en place pour appliquer les plans d’intervention, par manque de temps », s’interroge Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

Rappelons que, réunis en assemblée générale à la fin août, la soixantaine de membres du corps professoral du Collège Esther-Blondin se sont prononcés à 98% en faveur d’un mandat de cinq jours de grève.

« Pour le bien de la réputation du collège dans notre région, pour le bien des familles comme pour celui des élèves, nous souhaitons que l’employeur prenne au sérieux cette négociation et qu’il fournisse les mandats adéquats à ses négociateurs afin d’en arriver à une entente rapidement », conclut la présidente du Conseil central de Lanaudière (CCL–CSN), Patricia Rivest.

D’ailleurs, le syndicat, lui, est prêt à négocier sans relâche pour en arriver à un dénouement et ainsi limiter les impacts sur les parents et leurs enfants. À ce propos, il déplore que l’employeur ait choisi d’imposer aux élèves des travaux à la maison en après-midi le 6 octobre, alors que le corps professoral est tout à fait disposé à donner des cours en classe, comme à l’habitude.

Rentrée dans les établissements d’enseignement supérieur : oui, mais…  

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) accueille favorablement la décision du gouvernement Legault de préconiser les cours en présence pour la rentrée automnale en enseignement supérieur. Les enseignantes et les enseignants affilié-es à la FNEEQ ne peuvent que se réjouir d’une telle annonce après avoir vécu durant dix-huit mois de nombreuses et fréquentes adaptations aux différents modes d’enseignement au gré de décisions gouvernementales prises, le plus souvent, à la dernière minute. Néanmoins, en ne portant pas une attention particulière aux enjeux relatifs aux transformations de l’enseignement supérieur, avec, notamment, la promotion des technologies de l’éducation par les gestionnaires des établissements, le gouvernement laisse la porte ouverte au maintien de ces différents modes de prestation des cours après la pandémie.   

 « Des directions d’établissement veulent tirer profit de “l’expérience” de la pandémie pour réduire les coûts et convertir au numérique le travail enseignant. Cela peut sembler louable, mais c’est un positionnement allant à l’encontre des données probantes, qui reconnaissent la valeur inestimable de l’enseignement en présence et ses avantages, notamment sur la santé psychologique des étudiantes et des étudiants », précise Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN.  

 La FNEEQ s’inquiète par ailleurs de l’impact du variant Delta sur les plus vulnérables, qu’il s’agisse d’enseignantes et d’enseignants, d’étudiantes et d’étudiants ou d’employé-es de soutien. Comment garantir la sécurité de toutes et de tous si la situation se détériore à nouveau? Nous savons déjà que la qualité de la ventilation dans les cégeps et les universités varie beaucoup d’un établissement à l’autre et d’une salle de classe à l’autre. 

 « Où en sont les analyses du ministère de l’Enseignement supérieur (MES) ? Cela fait pourtant des mois que le gouvernement envisage une rentrée en classe tout en sachant que les études ont clairement prouvé les dangers accrus de la transmission aérienne du coronavirus. Aucune enseignante ni aucun enseignant, aucune étudiante ni aucun étudiant, aucune travailleuse ni aucun travailleur de l’éducation ne doit ni ne devrait se retrouver dans une situation où sa santé et sa sécurité sont compromises. À quelques semaines de la rentrée, il s’avère essentiel que le MES prenne toutes les mesures nécessaires pour assurer la faisabilité et la stabilité d’une session d’automne entièrement en présence », conclut Caroline Quesnel. Pour assurer la réussite de la rentrée de l’automne, il est plus que temps de passer de la parole aux actes. 

Concours Chapeau, les filles ! et son volet Excelle Science – Un engagement durable de la CSN

Depuis 25 ans, Chapeau, les filles ! honore des étudiantes qui optent pour un métier ou une profession à prédominance masculine et depuis plusieurs années, la CSN est heureuse de collaborer en tant que partenaire important à ce concours, ainsi qu’à son volet Excelle Science. Parmi les prix, des bourses de 2000 $ chacune ont été décernées à trois étudiantes qui se sont particulièrement démarquées au cours de leurs études. Les trois bourses étaient remises par la CSN, la Fédération des employées et employés de services publics, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec et la Fédération des professionnèles.

Zena Antabli, étudiante en mécanique marine à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec, Elizabeth Boulet, étudiante en techniques de design industriel au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne et Karla Patricia Osorio, étudiante en réalisation d’aménagements paysagers au Centre de formation horticole de Laval ont reçu le prix Communauté culturelle, qui vise à encourager des étudiantes des communautés ethnoculturelles et autochtones.

« Le prix Communauté culturelle nous tient à cœur parce que les candidates ont dû braver plusieurs obstacles pour s’engager dans les études qu’elles ont choisies, a soutenu Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les lauréates du concours Chapeau, les filles ! et Excelle Science sont inspirantes et contribuent à faire changer les mentalités durablement. Je salue leur détermination et leur ténacité ! », a insisté madame Senneville.

45 syndicats d’enseignantes et d’enseignants des cégeps – FNEEQ-CSN

Liste des syndicats d’enseignantes et d’enseignants des cégeps ayant exercé une grève discontinue du 11 mai 2021 (midi) au 13 mai 2021 (midi) suivie d’une 3e journée dont la date varie selon les syndicats (3e jour)

02- Côte-Nord

  1. Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Sept-Îles (8 juin 2021)

04- Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

  1. Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec (8 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Centre d’études collégiales Baie-des-Chaleurs (10 juin 2021)

06- Outaouais

  1. Syndicat des Enseignantes et Enseignants du Collège de l’Outaouais (4 juin 2021)
  2. Heritage Faculty Association (31 mai 2021)

07- Lanaudière

  1. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette (10 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption (4 juin 2021)
  3. Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep régional de Lanaudière à Terrebonne (3 juin 2021)

08- Laurentides

  1. Syndicat des professeures et des professeurs du Cégep de Saint-Jérôme (7 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Lionel-Groulx (8 juin 2021)

09- Montréal métropolitain

  1. Syndicat des professeurs du collège d’enseignement général et professionnel de Saint-Laurent (9 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep Montmorency (11 juin 2021)
  3. Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Maisonneuve (8 juin 2021)
  4. Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel du Vieux Montréal (4 juin 2021)
  5. John Abbott College Faculty Association (4 juin 2021)
  6. Syndicat du personnel enseignant du Collège d’enseignement général et profes-sionnel d’Ahuntsic  (14 juin 2021)
  7. Syndicat des professeurs du Collège Marie-Victorin (8 juin 2021)
  8. Syndicat des professeurs du Collège Dawson (11 juin 2021)
  9. Vanier College Teachers Association (2 juin 2021)
  10. Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Rosemont (9 juin 2021)
  11. Syndicat de l’enseignement du Cégep André-Laurendeau (SECAL) (10 juin 2021)

10- Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec

  1. Syndicat du personnel enseignant du Centre d’études collégiales à Chibougamau
    (7 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue (4juin 2021)

11- Québec–­Chaudière-Appalaches

  1. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep Limoilou (3 juin 2021)
  2. Syndicat des professeures et professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Lévis-Lauzon (1er juin 2021)
  3. Syndicat des professeur-e-s du Collège François-Xavier-Garneau (4 juin 2021)
  4. Champlain St-Lawrence College Teachers’ Union (3 juin 2021)
  5. Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep Beauce-Appalaches (8 juin 2021)
  6. Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Thetford (28 mai 2021)
  7. Syndicat du personnel enseignant du Centre d’études collégiales
    en Charlevoix (3 juin 2021)

12- Bas-St-Laurent

  1. Syndicat des enseignantes et enseignants des Campus de La Pocatière et de Montmagny (31 mai 2021)

13- Saguenay–Lac-St-Jean

  1. Syndicat du personnel enseignant du Collège de Chicoutimi (2 juin 2021)
  2. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Saint-Félicien (7 juin 2021)
  3. Syndicat des enseignants du Collège d’Alma (1er juin 2021)
  4. Syndicat des professeurs et répartiteurs du Centre québécois de formation aéronautique (2 juin 2021)
  5. Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Jonquière (4 juin 2021)

15- Estrie

  1. Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke (3 juin 2021)

25- Montérégie

  1. Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Granby-Haute-Yamaska
    (7 juin 2021)
  2. Syndicat des professeurs du Cégep de Saint-Hyacinthe (10 juin 2021)
  3. Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu
    (4 juin 2021)
  4. Syndicat des professeures et professeurs du collège Édouard-Montpetit (7 juin 2021)
  5. Syndicat des enseignants du Cégep Champlain (St-Lambert) (31 mai 2021)
  6. Syndicat des professeurs du Collège de Valleyfield(8 juin 2021)

26- Cœur-du-Québec

  1. Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Shawinigan (3 juin 2021)
  2. Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Trois-Rivières (9 juin 2021)

Une vigile de 24 heures pour les services publics devant l’Assemblée nationale

À l’aube de la fin des travaux parlementaires à Québec, plusieurs centaines de travailleuses et de travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux, de celui de l’éducation et des organismes gouvernementaux se sont installés ce matin devant l’Assemblée nationale pour une vigile de plus de 24 heures.

Alors que les travaux se poursuivent intensivement aux tables de négociation, le personnel des services publics affilié à la CSN, sans convention collective depuis plus d’un an, veut envoyer un message clair au premier ministre et à la présidente du Conseil du trésor : malgré la crise qui sévit dans les réseaux depuis trop longtemps, nous sommes toujours là pour la population du Québec, de jour, de soir et de nuit. Le gouvernement doit maintenant être là pour nous. C’est urgent, car, sans nous, le secteur public est hors service.

Citations

« Des services publics qui s’écroulent après des décennies de sous-financement; c’est ce qu’est venue mettre en lumière la pandémie. Maintenant, il faut reconstruire. Au cours des derniers jours, il y a eu certains mouvements intéressants aux tables de négociation, notamment quant à la revendication de la CSN d’accorder une attention particulière aux bas salarié-es. Cependant, malgré ces avancées, il manque encore des morceaux importants, particulièrement aux tables sectorielles, là où se négocient les enjeux qui touchent les conditions de travail, pour que l’offre actuelle du gouvernement soit satisfaisante. »

– Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN

« Il manquait déjà du personnel dans tous les secteurs des services publics bien avant la crise sanitaire et la situation s’est aggravée au cours de la dernière année. Pour relever les réseaux, il n’y a pas 36 000 solutions : il faut reconnaître à sa juste valeur l’apport des travailleuses et des travailleurs des services publics en améliorant leurs conditions de travail et leurs salaires. Si le gouvernement ne le fait pas, l’exode du personnel se poursuivra et c’est toute la population du Québec qui en subira les conséquences. »

– Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec – Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN)

« Pour l’ensemble des secteurs et regroupements que nous représentons à la FEESP–CSN, soit le soutien scolaire et le soutien collégial, les traversiers, l’aide juridique ainsi que le Parc olympique, les négociations demeurent encore incomplètes. Si le gouvernement souhaite toujours régler rapidement, il va devoir passer le message à ses représentants. De plus, les membres de la FEESP sont au cœur des services à la population en éducation et dans les organismes gouvernementaux et ils sont parmi les plus bas salarié-es du secteur public. Leur travail doit être reconnu à sa juste valeur. »

– Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)

« Nous avons fait un énorme travail afin de prioriser nos revendications. La balle est vraiment dans le camp du gouvernement. Il doit bonifier la rémunération de nos collègues à statut très précaire qui enseignent à la formation continue, tout comme il doit octroyer les moyens dont nous avons besoin pour nous permettre de mieux encadrer les étudiants en situation de handicap (trouble d’apprentissage, TDAH, etc.) et à faible moyenne générale au secondaire. Enfin, il y a de besoins criants dans les programmes de techniques lourdes de la santé, par exemple, soins infirmiers. Nos enseignantes et nos enseignants sont à bout de souffle et un ajout de ressources est essentiel. »

– Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)

 « Alors que les rencontres se poursuivent, les représentants patronaux ont encore de la difficulté à mettre sur la table de véritables engagements pour les professionnel-les et les techniciennes et techniciens de la santé. Pourtant, nous tentons par plusieurs moyens de trouver des solutions pour en arriver à une entente qui comporte des mesures structurantes sur la charge de travail, la santé psychologique et pour les centres jeunesse. L’attraction et la rétention du personnel demeurent des enjeux cruciaux pour une offre de services de qualité auxquels la population est en droit de s’attendre. Il faut nécessairement agir sur la qualité de vie au travail, notamment sur les quarts de soir et de fin de semaine, le télétravail ainsi que sur les congés. »

– Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 « Des problèmes de pénurie de main-d’œuvre, il y en a dans toutes les catégories de personnel du réseau de la santé et des services sociaux, pas seulement pour un ou deux titres d’emploi. Un changement de cap est nécessaire pour que le réseau soit plus à même d’attirer la relève et pour réparer les conditions de travail du personnel. »

– Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN)

3e journée de grève

Les syndicats des enseignantes et des enseignants des cégeps de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec et du Centre d’études collégiales Baie-des-Chaleurs, affilié(s) à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), débraient pour une troisième journée, alors que les pourparlers achoppent avec le gouvernement. Le Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec–CSN est en grève aujourd’hui. Le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Centre d’études collégiales Baie-des-Chaleurs–CSN sera en grève le jeudi 10 juin. Le corps enseignant réclame des ressources adéquates pour permettre au réseau collégial de remplir sa mission de diplomation et ainsi continuer à contribuer à la vitalité socio-économique du Québec.

«Nous avons consacré beaucoup de temps et d’énergie à la négociation. Rappelons aussi que nous avons considérablement réduit le spectre de nos demandes pour les concentrer sur des enjeux de ressources essentielles pour les conditions d’apprentissage de notre population étudiante, notamment. Là, il faut que ça débloque, il faut que le gouvernement fasse preuve d’ouverture et entende nos propositions», explique Colin Henderson, président du Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec–CSN.

Les conditions d’apprentissage et d’enseignement au cœur des revendications
La correction d’une iniquité majeure, qui perdure depuis des décennies et qui met à mal les conditions d’apprentissage ainsi que les conditions de travail à la formation continue, figure parmi les préoccupations.

«On a entendu le premier ministre affirmer qu’il ne souhaitait pas qu’il y ait deux catégories d’enseignantes et d’enseignants au Québec. Visiblement, il n’est pas au courant que c’est une réalité bien présente dans le réseau collégial. Nos collègues à la formation continue, qui enseignent notamment à des gens en requalification professionnelle, travaillent pour 50 % de la rémunération du personnel œuvrant au régulier. Ce fossé énorme crée des problèmes d’attraction et de rétention des personnes qualifiées pour donner la formation, alors que le Québec vit une crise de la main-d’œuvre dans plusieurs domaines», ajoute Sylvie Tremblay, présidente du Syndicat des enseignantes et des enseignantes du Centre d’études collégiales Baie-des-Chaleurs–CSN.

Les enseignantes et enseignants de la FNEEQ–CSN exigent aussi des ressources dédiées pour mieux encadrer les étudiantes et les étudiants en situation de handicap (EESH) ainsi que celles et ceux ayant eu une faible moyenne générale au secondaire.

«Nous le martelons depuis un bon moment : ça nous prend des ressources dédiées pour le corps enseignant, car, dans le cas des EESH, c’est une population qui a augmenté de plus de 1500 % au cours des dernières années dans le réseau. Nous sommes également préoccupé-es par les prochaines cohortes à faire leur entrée au cégep, qui se trouvent actuellement en secondaire 3, 4 et 5 et qui auront été éprouvées dans leur cheminement scolaire par la pandémie», commente monsieur Henderson.

Des ressources sont également exigées pour soutenir les programmes de techniques lourdes de la santé, qui forment notamment la prochaine génération d’infirmières et de professionnel-les de la santé. «La surcharge de travail et le manque de ressources exercent une pression énorme sur le corps enseignant. On constate là aussi un problème de rétention et d’attraction de gens qualifiés pour assurer la formation, et ce, alors que le réseau de la santé est aux prises avec un grave problème de pénurie de main-d’œuvre», souligne madame Tremblay.

Une troisième journée de grève par séquences
Il importe de souligner que cette troisième journée de grève est enclenchée par séquences dans les différents cégeps dont les syndicats sont affiliés à la FNEEQ–CSN à la fin de la session et selon les calendriers locaux, au moment où les étudiantes et les étudiants ont déjà remis leurs travaux et fait leurs examens.

«Nous souhaitons mettre de la pression sur nos administrations, nos établissements et le gouvernement, car tout le monde doit prendre conscience des enjeux que nous soulevons», conclut monsieur Henderson.

Troisième journée de grève pour 15 000 enseignantes et enseignants (FNEEQ–CSN) pour maintenir la pression

Les enseignantes et les enseignants de cégep des syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) demeurent convaincus que le gouvernement a la responsabilité de prendre la mesure des besoins dans le réseau collégial et n’a plus le luxe de faire la sourde oreille. Ainsi, bien qu’une troisième journée de grève soit désormais planifiée, le Conseil du trésor a encore le temps d’éviter le prochain débrayage en faisant preuve d’ouverture et en donnant des mandats à ses porte-paroles. Après 18 mois de négociation et une considérable priorisation des revendications par les syndicats, ce dernier ne peut continuer de bloquer les discussions.

« Le gouvernement, avec sa tribune quotidienne et ses millions investis en publicité, peut bien prétendre qu’il a été patient, mais c’est un mensonge qui ne tient tout simplement pas la route. La patience, elle est dans le cœur à l’ouvrage des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs des services publics, dont le personnel enseignant des cégeps, qui a fait preuve d’une grande capacité d’adaptation et de beaucoup de créativité pour former les étudiantes et les étudiants dans un contexte inédit et avec un déficit de ressources. Dans ce contexte, nous avons tout de même consacré du temps et de l’énergie à la négociation et, à l’invitation de François Legault, nous avons réduit le spectre de nos demandes pour les concentrer sur des enjeux de ressources essentielles pour les conditions d’apprentissage de notre population étudiante, notamment. En ce moment, la fermeture du gouvernement est tout simplement consternante et incohérente avec ses propres orientations », martèle Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la FNEEQ.

Des revendications pour de meilleurs conditions d’apprentissage

Le corps enseignant revendique la correction d’une iniquité majeure qui perdure depuis des décennies et qui met à mal les conditions d’apprentissage ainsi que les conditions de travail à la formation continue.

« Le premier ministre a affirmé qu’il ne souhaitait pas qu’il y ait deux catégories d’enseignantes et d’enseignants au Québec. Or, il semble ignorer que c’est une réalité bien présente dans le réseau collégial. Nos membres qui enseignent à la formation continue contribuent à former des personnes en requalification professionnelle tout comme des techniciennes et techniciens en demande dans plusieurs secteurs d’activités, et sont un maillon important dans la formation d’une main-d’œuvre qui contribue à la relance et la vitalité économiques un peu partout au Québec. Or, enseigner à la formation continue, c’est donner le même cours qu’un-e collègue du régulier pour 50 % du salaire. Encore là, cet état de fait crée des problèmes d’attraction et de rétention des personnes qualifiées pour dispenser les formations. Alors, c’est inquiétant d’entendre le gouvernement faire la sourde oreille à nos enjeux en prétextant respecter la capacité de payer des contribuables pour ensuite le voir proposer un projet d’infrastructure de plus de 10 milliards de dollars. C’est indécent et cela n’est pas à la hauteur de l’engagement qu’il prétend avoir envers l’éducation au Québec », explique Yves de Repentigny.

Les enseignantes et enseignants de la FNEEQ–CSN exigent aussi des ressources dédiées pour mieux encadrer les étudiantes et étudiants en situation de handicap (EESH), ainsi que celles et ceux ayant eu une faible moyenne générale au secondaire. Dans le premier cas, c’est une population qui a augmenté de plus de 1 500 % dans les dernières années dans le réseau. Dans le second, le personnel enseignant est bien conscient que les prochaines cohortes à faire leur entrée au cégep, des élèves actuellement en secondaire 3, 4 et 5, auront été éprouvées dans leur cheminement scolaire par la pandémie.

Des ressources sont également exigées pour soutenir les programmes de techniques lourdes de la santé, qui forment notamment la prochaine génération d’infirmières et de professionnel-les de la santé. La surcharge de travail et le manque de ressources exercent une pression énorme sur le corps enseignant. De

plus, ils engendrent un problème de rétention et d’attraction de gens qualifiés pour assurer les formations, et ce, alors que le réseau de la santé est aux prises avec un grave problème de pénurie de main-d’œuvre.

Une troisième journée de grève par séquences

Si la partie patronale ne fait pas le nécessaire pour en arriver à une entente d’ici là, la troisième journée de grève sera enclenchée par séquences dans les différents cégeps (pour les syndicats affiliés à la FNEEQ – CSN) à la fin de la session, selon les calendriers locaux, au moment où les étudiantes et les étudiants auront déjà remis leurs travaux et fait leurs examens.

« Avec nos collègues du Secteur soutien cégeps de la FEESP–CSN, nous sommes mobilisé-es pour l’avenir du réseau. Alors qu’elles et ils viennent de terminer trois jours de grève consécutifs, nous souhaitons prendre le relais et affirmer l’importance d’investir dans nos collèges », conclut Yves de Repentigny.

Le DEC en soins infirmiers, plus pertinent que jamais 

En prévision des États généraux de la profession infirmière organisés par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et en tant que principale représentante syndicale des enseignantes de Soins infirmiers, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) souhaite réaffirmer la pertinence du diplôme d’études collégiales (DEC) comme condition d’entrée dans la profession infirmière.

La Fédération est soucieuse que les études permettant d’exercer cette dernière demeurent accessibles tant régionalement que financièrement et personnellement, ce que permet le DEC en Soins infirmiers. Bien que la FNEEQ encourage la poursuite des études au niveau universitaire, la comparaison avec les formations des autres provinces et pays doit, selon elle, cesser : le Québec est le seul endroit à avoir mis sur pied un réseau collégial relevant de l’éducation supérieure. Les programmes offerts dans les cégeps ne constituent donc pas une simple prolongation de l’école secondaire, mais bien un ordre d’enseignement distinct reconnu pour la complexité des compétences et des connaissances qui y sont enseignées.

Pour la FNEEQ, une valorisation du DEC passe d’abord par la reconnaissance de sa qualité. Le contexte actuel de pandémie a d’ailleurs permis de mettre en lumière le caractère incontournable du réseau collégial dans la formation des infirmières. Si le niveau de préparation des nouvelles diplômées est adéquat, entre autres à cause des compétences acquises, des heures de laboratoire et de stage, et de l’accompagnement dont elles ont bénéficié pendant leurs études, la Fédération est tout de même d’avis qu’une révision en profondeur du programme s’impose afin d’actualiser le champ d’exercice occupé par les infirmières.  

« Nous pensons qu’une révision du programme doit cependant mettre au jeu les enseignantes de Soins infirmiers des cégeps. La création d’un comité national de programme permettrait d’ailleurs que l’expertise du personnel enseignant soit constamment prise en considération », souligne Yves de Repentigny, vice-président et responsable du regroupement cégep de la FNEEQ-CSN.

En terminant, la FNEEQ rappelle que le rôle du cégep (ou même de l’université) est de s’assurer que les étudiantes aient les compétences nécessaires lorsqu’elles arrivent dans la profession. Il ne peut se substituer au devoir des employeurs d’intégrer les nouvelles infirmières dans les milieux de travail et de dégager en cours de carrière les heures nécessaires à toute formation complémentaire pertinente. Ainsi, selon la Fédération, l’OIIQ devrait déployer son énergie à valoriser la profession infirmière en s’attaquant au cœur du problème, c’est-à-dire aux conditions d’exercice, que ce soit dans l’organisation du travail et des soins ou par des mesures d’insertion professionnelle.

15 000 enseignantes et enseignants (FNEEQ–CSN) exigent mieux pour le réseau collégial 

Alors que le gouvernement Legault continue de multiplier les opérations de communication concernant la négociation du secteur public, les enseignantes et enseignants de cégep des syndicats affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) entament une grève dès ce midi, et ce, jusqu’à jeudi midi. Pour elles et eux, plutôt que de miser sur les relations publiques, ce dernier doit prendre acte des besoins dans le réseau collégial et cesser de gérer les services publics selon ses seules priorités électorales. 

Des revendications pourtant cohérentes avec les objectifs du gouvernement 
Les enseignantes et enseignants de cégep dénoncent le manque d’ouverture et le refus d’entendre le bien-fondé de nombreuses demandes, alors que celles-ci permettraient de contribuer à l’atteinte des objectifs en éducation du gouvernement.  

« Le manque d’écoute et de mouvement de la partie patronale est difficile à comprendre. Nos revendications apportent des solutions à des enjeux bien réels pour le réseau collégial. À titre d’exemple, la formation continue permet de former des éducatrices en CPE, des infirmières et des techniciennes et techniciens du réseau de la santé ou encore des techniciennes et techniciens en ingénierie tout comme plusieurs autres professionnel-les dispensant des services à la population et participant même à la relance économique. Or, enseigner à la formation continue, c’est donner le même cours qu’un enseignant au régulier pour 50 % du salaire. Ce n’est pas attrayant et nous allons avoir de plus en plus de difficulté à attirer des personnes qualifié-es pour assurer ces formations. Il nous semble que c’est une logique que le gouvernement peut comprendre et surtout en fonction de laquelle il peut voir l’importance de débloquer les ressources nécessaires afin de rehausser la rémunération des chargé-es de cours à la formation continue », explique Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la FNEEQ. 

Une situation similaire touche les programmes de techniques lourdes de la santé, où le manque de ressources alourdit considérablement la tâche et complique l’attraction d’infirmières enseignantes, par exemple, et ce, alors que qu’il s’agit de disciplines en grande demande et en situation de pénurie dans le réseau de la santé. Les enseignantes et enseignants revendiquent que des sommes supplémentaires soient débloquées afin de corriger la situation actuelle. 

Autre revendication majeure : l’ajout de ressources afin de mieux encadrer les étudiantes et étudiants en situation de handicap et ceux avec faible moyenne générale au secondaire. « Les cohortes qui entreront dans nos collèges sont les élèves de 4e et 5e secondaire de cette année, soit les plus affectés par la pandémie. Les retards s’avéreront importants et les ressources devront être au rendez-vous pour les soutenir; c’est, encore là, un objectif de diplomation post-secondaire cohérent avec les volontés du gouvernement. Bref, nous invitons François Legault à se détacher de ses priorités électorales et à faire preuve de vision pour l’ensemble des enjeux en éducation », ajoute Yves de Repentigny 

La liberté académique (liberté d’enseignement, liberté de recherche et de création, liberté d’expression) est protégée et reconnue pour les professeur-es et chargé-es de cours à l’université. Or, même si les enseignantes et enseignants du réseau collégial font partie de l’enseignement supérieur, il n’existe rien de tel dans leur convention. C’est une situation qui s’avère problématique et qui mérite d’être corrigée dans le cadre de l’actuelle négociation.

Cette importante mobilisation a également pour objectif de rappeler au gouvernement qu’il doit redresser la barre en matière de rémunération dans les services publics, où l’on trouve notamment une très forte proportion de travailleuses. Pour y arriver, la CSN revendique un mécanisme de protection du pouvoir d’achat et des augmentations de 2$ de l’heure la première année de la convention ainsi que le montant le plus avantageux entre 0,75 $ de l’heure ou 2,2 % pour les deux années subséquentes. 

Le secteur public de la CSN a maintenant tous ses mandats de grève 
« Aujourd’hui, c’est le début d’un vaste mouvement à la CSN, alors que des mandats de grève ont été adoptés dans tous les secteurs que nous représentons dans les services publics. Par ce mouvement, les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des organismes gouvernementaux expriment qu’ils en ont marre d’entendre le premier ministre dire qu’il a été patient, alors que son gouvernement reste campé sur ses positions depuis 2019. Nous voyons très clairement, qu’en ce moment, celui-ci préfère investir l’argent des contribuables dans des campagnes de publicité pour vanter son offre, au lieu de l’investir là où il doit l’être : dans les services à la population », affirme Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.

« Aucune stratégie de relations publiques, ni aucune campagne publicitaire ne pourront mettre en veilleuse ce que l’on sait trop bien et que l’on répète depuis le début de la négociation : il est urgent d’améliorer les salaires et les conditions de travail dans les services publics, car il y a des graves problèmes de surcharge, d’attractivité et de rétention de la main d’œuvre. Le gouvernement doit donner un coup de barre, sans quoi nous continuerons d’en payer collectivement le prix », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN. 

M. Legault, la patience des travailleuses et des travailleurs du secteur public a ses limites

« M. Legault nous a conviés, encore aujourd’hui, à une autre déplorable opération médiatique aux dépens des travailleuses et des travailleurs des services publics. Depuis plus de 18 mois, nous sommes présents aux tables de négociation et on nous sert encore le même message, la même offre. Notre patience aussi a ses limites. » C’est le constat que fait la CSN au sortir de la rencontre qui s’est tenue cet après-midi, à Montréal, entre les organisations syndicales et le premier ministre du Québec.

La CSN, qui représente 160 000 travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux, celui de l’éducation et des organismes gouvernementaux, déplore l’entêtement du gouvernement qui refuse toujours de bonifier ses offres pour répondre aux besoins réels des réseaux. « Ce qui est sur la table présentement, on l’a déjà rejeté, deux fois plutôt qu’une. Si M. Legault veut que les choses aillent plus vite, c’est très simple, il suffit que l’argent et les mandats soient au rendez-vous pour améliorer les salaires et les conditions de travail », lance Caroline Senneville, 1re vice-présidente de la CSN.

L’organisation syndicale affirme que les travailleuses et les travailleurs des réseaux ne sont pas dupes et qu’ils ne se laisseront pas berner par les beaux discours du gouvernement. « Sur les salaires, le premier ministre et la présidente du Conseil du trésor ont beau essayer de maquiller les chiffres, dans les faits, ce sont, encore et toujours depuis décembre 2019, les mêmes augmentations qu’ils proposent. Ce qu’il y a sur la table, ce n’est pas 8 % d’augmentation, mais plutôt des augmentations de salaire de 5 % sur 3 ans et des montants forfaitaires qui sont des mesures éphémères et qui n’améliorent pas les salaires », ajoute Mme Senneville.

Alors qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre et que la rémunération du personnel des services publics accuse un retard de plus de 9 % par rapport à l’ensemble des autres salarié-es du Québec, la vice-présidente de la CSN réitère qu’il faut poursuivre les négociations pour mettre en place des mesures pérennes. « Si on veut réussir à régler les graves problèmes d’attraction et de rétention qui frappent tous les secteurs et qui plombent les services publics, il n’y a pas 36 000 solutions : ça prend de meilleurs salaires pour toutes et tous et des investissements significatifs pour améliorer les conditions de travail. »

En attendant que le gouvernement montre qu’il est prêt lui aussi à négocier, il est clair pour la CSN que la mobilisation se poursuit. La centrale syndicale consulte actuellement ses membres sur un mandat de grève à exercer au cours des prochaines semaines, si le gouvernement reste campé sur ses positions. « Les mandats de grève s’accumulent, tant en santé et services sociaux qu’en éducation et dans les organismes gouvernementaux; nous en sommes déjà à plus de 100 syndicats dont les membres ont voté pour la grève. Nous avons d’ailleurs annoncé jeudi dernier que les 15 000 enseignantes et enseignants de cégep affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) débrayeront du 11 au 13 mai, si le gouvernement continue à faire la sourde oreille », ajoute Mme Senneville.

La CSN a tenu à conclure avec une mise en garde pour le premier ministre : « un règlement rapide passe par une réelle volonté du gouvernement d’améliorer les services à la population, à défaut de quoi, il y aura d’autres mouvements de grève, dans plusieurs secteurs. Ça ne peut plus continuer comme ça. Nous allons agir pour toutes les Québécoises et tous les Québécois, pour qu’ils aient accès aux services auxquels ils ont droit. »

Les professeur-es de cégep affilié-es à la FNEEQ–CSN annoncent des journées de grève

Exaspérés par la stagnation de leur négociation et par l’impasse dans laquelle les entraîne le gouvernement, les syndicats d’enseignantes et enseignants de cégep affiliés à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) seront en grève partout au Québec du 11 au 13 mai. Rappelons qu’au cours des dernières semaines, les assemblées générales des 45 syndicats de la FNEEQ, qui représentent plus de 15 000 enseignantes et enseignants, se sont dotés de mandats de débrayage de cinq jours à exercer au moment jugé opportun.

Un gouvernement qui nous pousse à bout
Après 18 mois de pourparlers et une convention collective échue depuis plus d’un an, l’incertitude a assez duré et les enseignantes et enseignants refusent de continuer à jouer dans un simulacre de négociation.

L’exaspération est bien là. On sent que le gouvernement joue la carte de l’usure et les pourparlers font du surplace depuis un bon moment. C’est dommage qu’au lieu de favoriser le dialogue et l’écoute, nos vis-à-vis nous poussent dans nos derniers retranchements, alors qu’ils devraient travailler avec nous pour améliorer les conditions d’enseignement et d’apprentissage dans le réseau collégial.  Nous avons des demandes importantes pour lutter contre la précarité, tant au secteur régulier qu’à la formation continue, où les enseignants gagnent, à travail équivalent, la moitié du salaire de l’enseignement régulier. Nous demandons aussi d’avoir suffisamment de ressources dans les techniques lourdes de la santé, ainsi que pour l’encadrement des étudiantes et étudiants en situation de handicap. Ce sont là certains des dossiers que nous souhaitons régler.  Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est que nous sommes arrivés au bout de nos options pour faire progresser les discussions et nous n’hésiterons pas à exercer notre droit de grève si la situation ne débloque pas d’ici là », explique Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep de la FNEEQ.

« Aujourd’hui, ce sont nos enseignantes et enseignants de cégep qui dénoncent l’attitude de fermeture du gouvernement, mais les mandats de grève s’accumulent aussi dans les autres syndicats du secteur public de la CSN. Le gouvernement ne peut plus gérer cette négociation selon ses seules priorités électorales ou selon les crises médiatiques. Sur le terrain, il y a des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs, dont une forte proportion de femmes, qui doivent pallier les multiples problèmes d’attraction, de rétention et de surcharge de travail, alors, là, il doit faire le choix de soutenir tous les services publics », affirme Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.

La grève touchera 45 cégeps et aura lieu de midi le 11 mai à midi le 13 mai si la partie patronale persiste à rendre les pourparlers inopérants.

Liste des syndicats concernés :

Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Sept-Îles
Syndicat des enseignantes et des enseignants de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec
Syndicat des enseignantes et des enseignants du Centre d’études collégiales Baie-des-Chaleurs
Syndicat des Enseignantes et Enseignants du Collège de l’Outaouais
Heritage Faculty Association
Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep Régional de Lanaudière à Joliette (FNEEQ-CSN)
Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à L’Assomption
Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep régional de Lanaudière à Terrebonne
Syndicat des professeures et des professeurs du Cégep de Saint-Jérôme
Syndicat des enseignantes et des enseignants du Collège Lionel-Groulx
Syndicat des professeurs du collège d’enseignement général et professionnel de Saint-Laurent
​​Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep Montmorency
Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Maisonneuve
Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel du Vieux Montréal
John Abbott College Faculty Association
Syndicat du personnel enseignant du Collège d’enseignement général et professionnel d’Ahuntsic
Syndicat des professeurs du Collège Marie-Victorin
Syndicat des professeurs du Collège Dawson
Vanier College Teachers Association
Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Rosemont
Syndicat de l’enseignement du Cégep André-Laurendeau (SECAL)
Syndicat du personnel enseignant du Centre d’études collégiales à Chibougamau – CSN
Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue
Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep Limoilou
Syndicat des professeures et professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Lévis-Lauzon
Syndicat des professeur-e-s du Collège François-Xavier-Garneau
Champlain St-Lawrence College Teachers’ Union
Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep Beauce-Appalaches (CSN)
Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Thetford
Syndicat du personnel enseignant du Centre d’études collégiales en Charlevoix
Syndicat des enseignantes et enseignants des Campus de La Pocatière et de Montmagny
Syndicat du personnel enseignant du Collège de Chicoutimi (FNEEQ-CSN)
Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep de Saint-Félicien
Syndicat des enseignants du Collège d’Alma (FNEEQ) (CSN)
Syndicat des professeurs et répartiteurs du Centre québécois de formation aéronautique
Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Jonquière
Syndicat du personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke – CSN
Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Granby-Haute-Yamaska
Syndicat des professeurs du Cégep de Saint-Hyacinthe
Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu
Syndicat des professeures et professeurs du collège Édouard-Montpetit (CPPCEM)
Syndicat des enseignants du Cégep Champlain (St-Lambert) (CSN)
Syndicat des professeurs du Collège de Valleyfield
Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Shawinigan
Syndicat des professeurs du Collège d’enseignement général et professionnel de Trois-Rivières

 

 

Malgré 173 morts, le gouvernement s’entête à faire reculer le Québec

En cette Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail, le Québec pleure les 173 personnes qui ont perdu la vie en 2020 en tentant de la gagner. La province se souvient aussi de tous ceux et celles qui se sont blessés en travaillant. En cette année de pandémie, la CSN exprime également sa solidarité avec les victimes de la COVID-19, virus souvent propagé au travail.

« Ayons une pensée pour les 40 000 personnes des secteurs de la santé et des services sociaux, et tout le personnel qui participe à l’éducation de nos enfants, bien souvent des femmes, qui ont contracté le virus. N’oublions pas, non plus, les milliers de travailleuses et de travailleurs du secteur privé qui ont souffert de la maladie », rappelle David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN. Pour l’ensemble de ces gens, la CSN encourage ses membres, ses syndicats et ses organisations affiliées à observer une minute de silence à 10 heures, aujourd’hui, dans tous les milieux de travail.

«C’est quand même ironique qu’au cœur de cette funeste tragédie sanitaire, le gouvernement ne profite pas de l’occasion pour aller plus loin en matière de protection avec sa réforme en santé-sécurité. Le PL-59 fait reculer les droits des travailleuses et des travailleurs en limitant l’indemnisation et en reculant sur des acquis en prévention pour certains secteurs », s’indigne David Bergeron-Cyr.

En effet, la réforme va compliquer et judiciariser la réadaptation des victimes en échange de trop maigres avancées en prévention. Pire encore, l’abolition des groupes prioritaires prévus par la loi actuelle privera les milieux de travail industriels des mécanismes éprouvés depuis les 40 dernières années.

« La prévention, c’est non négociable. Ce qu’il faut, pour que le Québec cesse d’être le cancre en matière de santé-sécurité au Canada, est plutôt de ne pas seulement étendre les mécanismes de prévention à l’ensemble des milieux de travail, mais également leur donner tous les outils nécessaires à leur prise en charge. Les travailleuses et les travailleurs ne doivent pas devenir les victimes de la réforme qui semble plutôt vouloir économiser sur leur dos », déplore le vice-président de la centrale.

Des conséquences pour longtemps  

Il est minuit moins une pour bonifier le projet de loi 59, toujours à l’étude. À quand, par exemple, une vraie reconnaissance des problèmes d’épuisement au travail ? Quand va-t-on répandre les mécanismes de prévention efficaces, décentralisés avec des moyens encadrés pour les faire fonctionner ? Quand va-t-on admettre que lorsque le travail nous blesse, physiquement et psychologiquement, il faut le reconnaitre, sans tracasseries administratives ?

« Il aura fallu 40 ans pour accoucher d’une nécessaire réforme en santé-sécurité au travail. Nous sommes en train de rater un rendez-vous historique. Les conséquences du PL-59 risquent de nous affliger collectivement pour longtemps. Cette réforme ne doit pas être un affront à la mémoire des disparu-es dont nous nous souvenons en ce 28 avril », conclut-il.

Le gouvernement refuse d’agir pour relever les services publics; la CSN prépare la grève

« L’éternel refus du gouvernement Legault d’agir concrètement pour que la crise dans les réseaux se résorbe commence de plus en plus à ressembler à de la négligence et cette négligence, on la connaît. Elle est le lot du secteur public depuis trop longtemps et elle nuit gravement à la capacité des réseaux à rendre les services à la population. Par son inaction, le gouvernement nous pousse à devoir prendre les grands moyens. » C’est le message que lance la CSN alors qu’elle annonce que l’ensemble de ses syndicats du secteur public partira, au cours des cinq prochaines semaines, à la recherche d’un mandat de grève.

D’ici le 10 mai, plus de 200 syndicats affiliés à la CSN, qui représentent plus de 160 000 membres, tant en éducation qu’en santé et services sociaux et dans les organismes gouvernementaux, se prononceront sur un mandat de grève dont les modalités ont été déterminées par chacune des fédérations, selon les discussions stratégiques qu’elles ont menées avec les militantes et les militants des syndicats. Ainsi, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESPCSN), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQCSN) et la Fédération des professionnèles (FPCSN) consulteront leurs membres sur un mandat de cinq jours de débrayage, tandis que la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN), quant à elle, soumettra au vote un mandat d’une banque d’un nombre de jours illimité de grève.

La CSN déplore que la contre-offre déposée la semaine dernière par le Conseil du trésor n’ait été qu’un désolant exercice de relations publiques sur le dos des travailleuses et des travailleurs des services publics. « On était pourtant en droit de s’attendre, après plus de 48 séances de négociation à la table centrale, à de nouvelles propositions qui auraient laissé entrevoir une meilleure compréhension de la situation de la part du gouvernement, mais non. Toujours rien qui permette de s’attaquer réellement au grave manque de ressources humaines et financières des réseaux, après des décennies de compressions et de mesures austéritaires », affirme Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN.

Aux tables sectorielles, les enveloppes sont toujours nettement insuffisantes. Il est pourtant clair pour les fédérations du secteur public CSN que l’amélioration des conditions de travail reste la meilleure façon d’améliorer les services à la population.

« Les employé-es des services publics que nous représentons, notamment le personnel de soutien dans les centres de services scolaires et dans les cégeps et celui des organismes gouvernementaux, donnent tout ce qu’ils ont pour assurer une prestation de services de qualité à la population du Québec. La pandémie aura révélé, plus que jamais, le caractère essentiel de leur travail. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous partons à la recherche de mandats qui nous permettront d’accentuer la pression sur le gouvernement afin d’améliorer les conditions de travail de ces gens indispensables. Le statu quo a assez duré. Les comités patronaux de négociation doivent réellement travailler avec nous afin d’en arriver à un règlement satisfaisant pour l’ensemble de nos membres. À la FEESPCSN, nous sommes disposés à le faire. » – Nathalie Arguin, présidente de la FEESPCSN

« Dans la dernière année, les enseignantes et les enseignants du réseau collégial ont su s’adapter pour offrir des conditions d’apprentissage adéquates aux étudiantes et aux étudiants, et ce, malgré les nombreux défis posés par la pandémie. En ce moment, nous nous attendons à de l’ouverture et à un dialogue constructif avec le gouvernement afin d’apporter les solutions nécessaires pour la pérennité du réseau collégial. Pour y arriver, les porte-parole patronaux doivent se présenter aux tables avec des mandats clairs qui nous permettront d’avancer sur des questions telles que la précarité, notamment pour les chargé-es de cours à la formation continue, ou encore sur les enjeux touchant les techniques lourdes de la santé, les coordinations de département ainsi que les étudiantes et les étudiants en situation de handicap (EESH). » – Yves de Repentigny, vice-président de la FNEEQ–CSN

« C’est aberrant de constater que les représentantes et les représentants patronaux à notre table de négociation n’ont toujours pas de mandat pour discuter sérieusement des enjeux qui nous tiennent à cœur dans le réseau de la santé et des services sociaux et qui nous permettraient de donner des services de qualité. Cette négociation doit permettre la mise en œuvre de solutions pour mettre fin à la surcharge de travail, pour assurer un niveau adéquat de personnel en tout temps, pour retenir l’expertise tout en attirant la relève, pour renforcer la prévention en santé et sécurité du travail ou encore pour favoriser la conciliation famille-travail. L’heure est aux solutions, maintenant! »  – Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS–CSN

 « La nouvelle tentative du gouvernement de régler les négociations du secteur public est une démonstration supplémentaire de son manque flagrant d’écoute et de considérations pour ce que vivent les professionnel-les ainsi que les techniciennes et les techniciens, autant dans le réseau de la santé que dans les organismes gouvernementaux. Des journées entières de discussions consacrées à la mise en œuvre de solutions pour contrer la surcharge de travail ne se reflètent pas du tout dans cette nouvelle offre. De plus, on y trouve trop peu de ressources supplémentaires pour régler les difficultés d’attraction et de rétention du personnel. C’est inacceptable. »  – Danny Roy, vice-président de la FP–CSN

La CSN réitère que son unique objectif actuellement est d’en arriver à une entente satisfaisante qui, en répondant aux besoins des travailleuses et des travailleurs des services publics, permette de remettre sur pied les réseaux qui s’écroulent. « Si l’inaction du gouvernement perdure, nous allons continuer à défendre les services publics pour tous les Québécois et les Québécoises et nous allons faire ce qu’il faut pour qu’ils s’améliorent réellement au bénéfice de toute la population. Par ailleurs, si cela doit passer par l’utilisation de l’ultime moyen de pression que nous avons à notre disposition, lequel est un droit constitutionnel, nous le ferons : nous exercerons la grève pour les services publics du Québec », conclut Caroline Senneville.