Adoption à forte majorité des mandats de grève de cinq jours

Sept syndicats affiliés à la Fédération du commerce–CSN (FC–CSN) ont adopté à forte majorité des mandats de grève de cinq jours lors d’une assemblée générale tenue simultanément à Québec et à Montréal.

Les résultats obtenus à Québec lors des votes à scrutin secret sont : le STT de Hilton Québec (CSN) a voté en faveur à 81 %, le STT de l’Hôtel Pur Québec (CSN) à 81 %, le STT de l’Hôtel Classique–CSN à 97 % et le SE de l’Hôtel Delta Québec–CSN à 94 %. Les résultats de Montréal, où le vote s’est aussi tenu à scrutin secret, sont les suivants : le ST du Bonaventure (CSN) a voté en faveur à 97 %, le STT Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) à 95 %, et le STT de l’Hôtel Holiday Inn Laval Montréal–CSN à 100 %.

Assemblée générale à Montréal - Photo: Michel Giroux
Assemblée générale à Montréal – Photo: Michel Giroux

« Ces résultats clairs relancent aujourd’hui le même message aux différents employeurs des hôtels qui n’ont pas encore accepté les éléments communs de notre plateforme de revendications : nos demandes sont légitimes, réalistes et les trois ententes de principe que nous avons obtenues à ce jour sont là pour en témoigner. Le modèle de règlement est connu et c’est désormais ce à quoi s’attendent les salarié-es membres des syndicats qui ont massivement voté en faveur de cette banque de cinq jours de grève », de dire Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération.

Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Grève dans 10 hôtels

Ce vendredi 9 septembre, alors que le STT Ritz Carlton (FC–CSN) venait tout juste d’en arriver à une entente de principe in extremis avec l’employeur durant la nuit, dix syndicats de l’hôtellerie ont débrayé simultanément à 9 h 30 pour une durée de 24 heures.

Dans la région montréalaise, les syndicats du Gouverneur Place Dupuis, du Hilton Laval, du Holiday Inn Laval, du Quality Suites de Pointe-Claire, du Bonaventure et du Lord Berri ont participé au débrayage. À Québec, ce sont ceux du Hilton, du Delta, du Classique et de l’Hôtel Pur qui y ont pris part.

Une levée de mains pour la collégialité

Les professeur-es du Cégep de Lévis-Lauzon, accompagnés de collègues de partout au Québec, tiennent actuellement une manifestation devant leur établissement afin de lancer la campagne « La main levée pour la collégialité ».

Selon le Syndicat des professeures et professeurs du Cégep de Lévis-Lauzon (FNEEQ–CSN), une tendance se perçoit à tous les niveaux : les consultations sont bâclées, les informations sont opaques, les décisions sont prises derrière des portes closes, les explications sont tronquées ou évasives, les critiques constructives sont perçues comme des attaques personnelles et les recours aux tribunaux sont fréquents.

« Pour nous, la collégialité, c’est l’ADN même d’un collège, a commenté le président du SPPCLL, Mathieu Bhérer. Une plus grande participation des membres d’une institution à la prise de décisions ne fait qu’améliorer la recherche de meilleures solutions, la motivation du plus grand nombre et le rayonnement de l’institution. »

Depuis plusieurs années, la tendance managériale prise par la direction du Cégep de Lévis-Lauzon éloigne l’institution de cet idéal de collégialité qui a assuré, dans le passé, la renommée du cégep. De plus en plus, la direction fait obstacle à la participation professorale dans la prise de décisions au profit d’une vision plus hiérarchique et dangereusement déresponsabilisante.

La vice-présidente de Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, Nicole Lefebvre, appuie les professeur-es dans leur démarche pour un dialogue respectueux.

« Avec cette campagne, nous voulons que la direction assume un leadership plus inclusif et qu’elle se rende compte que l’implication des professeur-es n’est pas un obstacle à la mission du Collège, mais bien un outil formidable pour son accomplissement », a conclu Nicole Lefebvre.

Le groupe Réseau Sélection a les moyens de payer 1,50 $ l’heure sur trois ans

Après une ultime tentative de règlement d’un conflit qui dure depuis presque trois mois, les travailleuses et travailleurs des résidences privées pour aîné-es de La Roseraie et des Marronniers dénoncent le refus catégorique du groupe Réseau Sélection d’accéder à leur demande d’augmentation de 1,50 $ l’heure étalé sur trois ans.

Cette demande correspond à l’une des quatre priorités de la négociation coordonnée à laquelle participent 42 accréditations syndicales. Jusqu’à maintenant, 13 d’entre elles ont réussi à obtenir l’augmentation en question pour leurs travailleuses et travailleurs.

« L’an dernier, le propriétaire des deux résidences a annoncé un plan d’expansion de trois milliards de dollars en Amérique du Nord. En juillet dernier, il se targuait d’être sur le point d’implanter des établissements pour personnes âgées en Chine d’ici deux à cinq ans. Et il n’aurait pas les moyens de payer l’augmentation très raisonnable que demandent les employé-es en fonction des responsabilités qui leur incombent? Ce n’est pas sérieux », a dénoncé le représentant du secteur des centres d’hébergement privés pour aîné-es et président du syndicat des travailleuses et travailleurs de ces centres pour la région de Québec, Gilles Gagné.

« Il y a quelque chose que l’employeur n’a pas compris, a renchéri la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. L’expertise des travailleuses et des travailleurs des centres d’hébergement privés, ça se paye. Ces employé-es sont de plus en plus sollicités pour prendre soin des aîné-es de la région et se dévouent jour après jour auprès de cette clientèle. Ils ont tout fait pour essayer de s’entendre avec l’employeur, mais ils ne signeront pas au rabais pour lui permettre de multiplier sur leur dos des profits démesurés destinés aux actionnaires. Nous allons tout mettre en œuvre pour les soutenir. »

« Les employé-es des deux résidences sont déterminés à poursuivre leurs moyens de pression pour se faire respecter et pour pouvoir offrir tous les services auxquels les personnes âgées sont en droit de s’attendre. L’employeur n’a pas d’autre choix que d’en prendre acte et d’agir », a conclu Nadine Lambert, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Quatre syndicats de Québec se dotent d’une banque de 72 heures de grève

Réunis en deux assemblées tenues aujourd’hui à l’Hôtel Pur de Québec, quatre syndicats de l’hôtellerie se sont dotés d’une banque de 72 heures de grève qu’ils pourront exercer au moment jugé opportun. Chaque syndicat a tenu un vote tenu à scrutin secret dont les résultats sont les suivants : le STT de Hilton Québec (FC–CSN) a adopté la proposition à 97 %, le SE de l’Hôtel Delta Québec (FC–CSN) a voté en faveur à hauteur de 85 %, le vote du STT de l’Hôtel Pur Québec (FC–CSN) fut positif à 95 % et le STT de l’Hôtel Classique (FC–CSN) a appuyé la résolution à 100 %.

« Depuis le début de l’été, les hôtels de la région de la Capitale-Nationale fonctionnent à plein régime. Au milieu du mois de juillet, l’Office du tourisme de Québec et l’Association des hôteliers de la région de Québec nous annonçaient déjà une excellente année, une saison touristique exceptionnelle. Nous en sommes très fiers puisque les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie sont à même de contribuer à ce succès, de déclarer Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Nous sommes toutefois en négociation et nous avons déposé des demandes légitimes auxquelles nos membres tiennent, mais qui sont actuellement ignorées par les patrons. Et croyez-nous, nous allons tout mettre en œuvre pour qu’ils obtiennent la juste part du gâteau à laquelle elles et ils ont droit. Que les employeurs prennent ces demandes au sérieux et qu’ils viennent négocier aux différentes tables dans le but de conclure rapidement des ententes. »

Quatre demandes

Rappelons que les quatre demandes incluses dans la plate-forme commune sont réalistes et légitimes :

  1. obtenir davantage de reconnaissance pour nos années de service en améliorant nos indemnités de vacances;
  2. obtenir une meilleure protection des emplois et de meilleures compensations;
  3. consentir une convention collective de quatre ans, mais pas sans contrepartie et;
  4. profiter de la croissance prévue dans notre secteur d’activité.

Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce (FC–CSN) compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les syndicats adoptent leurs moyens de pression

Depuis les derniers jours, et dans ceux à venir, tous les syndicats qui participent à la neuvième ronde de négociations coordonnées de la Fédération du commerce–CSN (FC–CSN) procèdent à l’adoption de moyens de pression qu’ils pourront mettre en œuvre au besoin. Les membres de chaque syndicat participent à un vote en assemblée générale, dans chacun des établissements.

« Nous avons déjà plus d’une dizaine de syndicats qui ont adopté les moyens de pression, excluant la grève pour le moment, qui sont déjà mis en application. Les négociations ont débuté, mais les membres trouvent que celles-ci n’avancent pas assez rapidement, un constat que nous partageons entièrement. En plus d’avoir déposé de nombreuses demandes de reculs tout à fait inacceptables, les employeurs affichent un manque flagrant de sérieux. Nous avons déposé nos demandes individuelles et nos quatre revendications communes, mais pour le moment, elles sont ignorées par les différentes parties patronales », de déplorer Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie.

Quatre demandes

Rappelons que les quatre demandes incluses dans la plate-forme commune sont réalistes et légitimes : 1) obtenir davantage de reconnaissance pour nos années de service; 2) obtenir une meilleure protection des emplois et de meilleures compensations; 3) consentir une convention collective de quatre ans, mais pas sans contrepartie et; 4) profiter de la croissance prévue dans notre secteur d’activité.

« L’Association des hôtels du Grand Montréal vient tout juste de dévoiler des taux d’occupation record de 87,4 % pour le mois de juillet 2016 et une hausse des tarifs de 14 % pour ce même mois comparativement à ceux de l’an dernier. Même scénario à Québec et en Estrie, où la faiblesse du dollar canadien exerce toujours une pression à la hausse sur le nombre de touristes. Statistique Canada nous révélait que le nombre d’emplois dans le secteur de l’hôtellerie affiche également une hausse record à 293 100, soit 7 % de plus que l’an dernier, et ce, partout au Québec. Ces excellents résultats démontrent que le secteur est hautement rentable et que les premiers qui contribuent à ces profits, ce sont bien les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie, de souligner monsieur Valiquette. Nous nous attendons donc à ce que les employeurs nous prennent au sérieux et qu’ils négocient dès que possible des ententes à la hauteur de nos attentes pour que tout le monde puisse continuer à profiter de cette saison record. »

Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’expertise des chantiers navals du Québec sur la voie de la reconnaissance ?

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) accueille favorablement la décision d’Ottawa de confier le contrat de radoub du brise-glace Pierre Radisson à un chantier naval du Québec. Rappelons qu’il s’agit d’un contrat de plus de 8 millions de dollars visant à réparer la coque du brise-glace de la Garde Côtière du Canada.

Un pas dans la bonne direction pour Ottawa
Pour la FIM–CSN, l’octroi du contrat au chantier naval Verreault navigation est la preuve que le Québec est bel et bien de retour dans la course. « Nous étions habitués à ce que les conservateurs ignorent les intérêts du Québec, ce qui a eu des conséquences bien réelles, notamment pour les chantiers navals du Québec et principalement pour celui de la Davie à Lévis. Serait-on face à un changement de cap à Ottawa ? Cela nous rassure pour l’avenir bien qu’il faudra en faire davantage pour rattraper le retard accumulé », affirme Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Un contrat important pour les emplois et pour la région
C’est évidemment avec enthousiasme que les travailleurs et les travailleuses de Verreault navigation se réjouissent de cette annonce. « On ne se cachera pas que cela est une très bonne nouvelle pour nous, nos emplois et nos familles. Une annonce comme celle là, c’est une façon de reconnaître notre expertise au Québec et ça fait changement de l’ambiance qui régnait il n’y a pas si longtemps », lance Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN), qui voit également d’un bon œil les retombées de cette décision sur la région. « Ce sont plus de 100 emplois qui seront ainsi consolidés, c’est toujours un élément dynamisant pour une région comme la nôtre », avance-t-elle.

Déception du côté du chantier de la Davie
Les salarié-es du chantier de la Davie, à Lévis, accueillent avec déception cette nouvelle. Pour Ann Gingras, présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, « cette annonce laisse un goût amer. Nous aurions souhaité que les salarié-es de la Davie puissent avoir un peu de reconnaissance particulièrement après les années fastes du régime conservateur qui les ont privés d’un partage équitable des contrats fédéraux. Malgré cela, nous n’allons pas jeter la serviette et nous allons retrousser les manches pour que la Davie obtienne les prochains contrats afin d’assurer ces emplois si importants pour notre région. Il est grand temps que notre propre gouvernement puisse reconnaître le chantier naval de Lévis en tant que meilleur chantier en Amérique du Nord tout comme Lloyd’s list l’a fait. D’autant plus que ce chantier, situé au Québec, est le plus grand au Canada. »

L’entente de principe est adoptée

Les syndiqué-es du Chantier naval Davie ont adopté aujourd’hui à 61,3 % l’entente de principe intervenue le 19 juillet entre l’employeur et le syndicat. « Les travailleurs et travailleuses du chantier nous ont mandatés afin de négocier intensivement avec l’employeur et d’en arriver à une entente satisfaisante. Celle qui a été adoptée aujourd’hui comporte plusieurs gains pour les membres et permettra au chantier de soumissionner sur les contrats du gouvernement fédéral, dont celui concernant le radoub du brise-glace Pierre-Radisson », a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, Raphaël Jobin.

Rappelons que le gouvernement fédéral exige des soumissionnaires la preuve que les conventions collectives signées avec leurs différents groupes de travailleurs seront valides pour la durée des travaux prévus sur un navire. Pour donner la chance aux parties du chantier Davie d’en arriver à une entente et de soumissionner sur le Pierre Radisson, une semaine supplémentaire a été accordée par le gouvernement aux parties soumissionnaires, le 8 juillet dernier.

Les gains

Les travailleuses et les travailleurs ont notamment obtenu une augmentation de salaire de 13 % sur cinq ans. Ils recevront 2,5 % en juillet 2016, 2,5 % en janvier 2017 et 2 % les années suivantes. Le syndicat est également allé chercher pour les membres une progression plus rapide dans les échelles pour l’obtention des vacances ainsi qu’une bonification au dernier échelon. La prime pour les équipes de soir, qui était désuète et qui faisait l’objet de négociation depuis longtemps, a pour sa part été majorée pour passer de 0,75 $ à 1,25 $ l’heure. Une prime additionnelle sera de plus allouée aux employé-es attitrés à l’ébarbage, qui recevront une formation spécifique pour réaliser cette tâche complexe. Un système de retraite progressive a également été mis en place ainsi qu’un meilleur mécanisme pour encadrer la sous-traitance.

« Il faut souligner l’acharnement et la détermination des membres du comité de négociation pour arriver à une entente qui prévoit une amélioration pour les travailleuses et les travailleurs qu’il représente. Cette entente permet la poursuite des démarches qui visent la pérennité de ce chantier une fois pour toutes. On poursuivra d’ailleurs nos efforts tant et aussi longtemps que l’avenir de ce dernier chantier québécois ne sera pas assuré », a pour sa part commenté la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras

« En votant pour cette entente, les travailleuses et travailleurs mettent tout en œuvre pour favoriser le travail du plus grand nombre. C’est tout à leur honneur. Aujourd’hui, ils ont fait des gains concrets relativement à leurs conditions de travail qui s’effritaient depuis plusieurs années. Il faut saluer cette entente », conclut le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron.

À propos de la FIM-CSN et de la CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), laquelle rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

La CSN salue un homme engagé et dévoué pour le mouvement

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à rendre hommage à Raymond Parent, qui a été secrétaire général de la CSN de 1967 à 1972 et qui occupait des fonctions syndicales au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et à la Fédération de la métallurgie (FM–CSN) dès 1952. Après son départ de la CSN, il a cumulé plusieurs postes dans la haute fonction publique québécoise, dont la présidence du Conseil consultatif du travail et de la main-d’œuvre.

Raymond Parent a fait sa marque dans le conflit des « Gars de Lapalme » qui se sont battus pour garder leur syndicat affilié à la CSN lors de la réorganisation du service des postes par le gouvernement fédéral en 1970. « Le gouvernement craignait comme la peste de voir arriver la CSN dans la fonction publique, évoque le président de la CSN, Jacques Létourneau. Raymond Parent a mené une lutte acharnée durant deux années et n’a jamais plié l’échine pour défendre les travailleuses et les travailleurs de Lapalme. Il a été un modèle de détermination et une inspiration pour les travailleurs qui se battaient pour conserver leur affiliation et faire respecter leurs droits. »

Raymond Parent a également tenu le fort, au printemps 1972, alors que le président Marcel Pepin était en prison avec les deux autres chefs syndicaux de la CEQ et de la FTQ pour avoir recommandé aux 210 000 membres du front commun intersyndical de défier les injonctions. « Deux mots viennent spontanément aux lèvres de ceux qui ont connu Raymond Parent : dévouement et fidélité. Il n’a ménagé aucun effort pour notre mouvement et a toujours été loyal envers la CSN. Par son action, il a permis à notre mouvement de garder sa cohésion et de poursuivre sa mission pour la défense de ses membres. Nous ne lui dirons jamais assez merci. »

La CSN tient à offrir ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Raymond Parent.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

STT des CHP de la région de Québec – section « La Roseraie »

Les travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés pour aîné-es La Roseraie et Les Maronniers, situés à Québec et à Lévis, ont déclenché la grève à minuit la nuit dernière. Ceux-ci avaient voté respectivement à 97 % et à 96 % en faveur de ce moyen de pression afin de protester contre l’intransigeance du Groupe Réseau Sélection face à leurs revendications.

« Rien ne va plus dans notre négociation avec les deux établissements du Groupe Sélection, déplore le président du syndicat régional et représentant du secteur des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné. L’employeur ne veut rien savoir de nos demandes, même si elles sont très raisonnables et malgré le fait qu’il a tout à fait les moyens de régler rapidement. Il attaque aussi le syndicat en tentant de restreindre les mesures qui lui permettent de bien représenter ses membres. C’est indigne de sa part. »

Au cours des quelques rencontres de négociation, l’employeur a refusé catégoriquement d’accorder à ses employées une augmentation de 1,50 $ l’heure sur trois ans et de fixer la date de la fin de la convention au 31 mars 2018. « Réseau Sélection se targue d’être la plus importante entreprise privée québécoise, à la fois propriétaire, gestionnaire, développeur et acquéreur de résidences pour personnes âgées, dénonce le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Denis Bertrand. Il est complètement aberrant de voir à quel point il a peu d’estime pour celles et ceux qui rendent ses activités possibles et qui mettent tout leur cœur à bien servir la clientèle âgée. »

Rappelons que la compagnie embauche 3000 employés et héberge 7500 résidents dans 33 résidences au Québec. Elle représente un actif de 1,2 milliard et a entamé la construction de 30 complexes pour aînés d’ici cinq ans dans la région de Montréal, soit un investissement de 2 milliards de dollars.

« Le vieillissement de la population, l’espérance de vie qui s’améliore et les compressions massives dans le réseau de la santé font augmenter la demande pour les centres d’hébergement privés. Ces résidences profitent de la suppression des milliers de lits dans le secteur public depuis les dernières années. Si le Groupe Réseau Sélection pense qu’il va pouvoir engranger les profits sur le dos des personnes ainées et tout en continuant à sous-payer ses employé-es, il se met le doigt dans l’œil. Les travailleuses et travailleurs ont prouvé leur ténacité : ils vont le talonner sans arrêt jusqu’à ce qu’il cède. Et nous serons avec eux pour les appuyer! », a conclu la présidente du Conseil central Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras.

Sur la négo coordonnée

Négociation-coordonnée-CHP

Rappelons que toutes les accréditations qui ont joint la négociation coordonnée demandent une augmentation salariale de 1,50 $ l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives.

 

STT des CHP de la région de Québec – section « Les Marronniers »

Les travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés pour aîné-es La Roseraie et Les Marronniers, situés à Québec et à Lévis, ont déclenché la grève à minuit la nuit dernière. Ceux-ci avaient voté respectivement à 97 % et à 96 % en faveur de ce moyen de pression afin de protester contre l’intransigeance du Groupe Réseau Sélection face à leurs revendications.

« Rien ne va plus dans notre négociation avec les deux établissements du Groupe Sélection, déplore le président du syndicat régional et représentant du secteur des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné. L’employeur ne veut rien savoir de nos demandes, même si elles sont très raisonnables et malgré le fait qu’il a tout à fait les moyens de régler rapidement. Il attaque aussi le syndicat en tentant de restreindre les mesures qui lui permettent de bien représenter ses membres. C’est indigne de sa part. »

Au cours des quelques rencontres de négociation, l’employeur a refusé catégoriquement d’accorder à ses employées une augmentation de 1,50 $ l’heure sur trois ans et de fixer la date de la fin de la convention au 31 mars 2018. « Réseau Sélection se targue d’être la plus importante entreprise privée québécoise, à la fois propriétaire, gestionnaire, développeur et acquéreur de résidences pour personnes âgées, dénonce le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Denis Bertrand. Il est complètement aberrant de voir à quel point il a peu d’estime pour celles et ceux qui rendent ses activités possibles et qui mettent tout leur cœur à bien servir la clientèle âgée. »

Rappelons que la compagnie embauche 3000 employés et héberge 7500 résidents dans 33 résidences au Québec. Elle représente un actif de 1,2 milliard et a entamé la construction de 30 complexes pour aînés d’ici cinq ans dans la région de Montréal, soit un investissement de 2 milliards de dollars.

« Le vieillissement de la population, l’espérance de vie qui s’améliore et les compressions massives dans le réseau de la santé font augmenter la demande pour les centres d’hébergement privés. Ces résidences profitent de la suppression des milliers de lits dans le secteur public depuis les dernières années. Si le Groupe Réseau Sélection pense qu’il va pouvoir engranger les profits sur le dos des personnes ainées et tout en continuant à sous-payer ses employé-es, il se met le doigt dans l’œil. Les travailleuses et travailleurs ont prouvé leur ténacité : ils vont le talonner sans arrêt jusqu’à ce qu’il cède. Et nous serons avec eux pour les appuyer! », a conclu la présidente du Conseil central Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras.

Sur la négo coordonnée

Négociation-coordonnée-CHP

Rappelons que toutes les accréditations qui ont joint la négociation coordonnée demandent une augmentation salariale de 1,50 $ l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives.

Les répondants médicaux d’urgence du CCSC accentuent leurs moyens de pression

En raison de l’inaction de l’employeur et de ses nombreuses demandes de recul à la table des négociations, les répondants médicaux d’urgence du Centre de communication santé de la capitale (CCSC) ont décidé aujourd’hui d’accentuer leurs moyens de pression. « Après plus d’un an et demi de négociation, l’employeur n’a pris aucun engagement face aux demandes syndicales. Les vis-à-vis patronaux n’ont visiblement pas de mandat pour discuter d’aspects importants de la convention, notamment en ce qui a trait aux augmentations salariales, et ils nous demandent pour aucune raison spécifique de faire des concessions importantes sur la question de l’horaire de travail régulier et de l’horaire des fêtes, de la durée de la période probatoire et de l’octroi des congés mobiles », a commenté Marjorie Guay, membre de l’exécutif.

Cette dernière insiste sur le caractère injustifié des demandes de l’employeur. « Les coûts pour chaque appel que nous effectuons sont peu élevés. Nous figurons parmi les moins chers au Québec, et nous ne sommes pas, par conséquent, dans une situation budgétaire précaire. Il est donc difficile de comprendre la position de l’employeur. »

Depuis plus de vingt ans, les RMU ont toujours eu les mêmes augmentations que les travailleuses et les travailleurs du secteur public. « Pourquoi cette fois-ci l’employeur se fait-il tirer l’oreille ? La nature même du travail des répondants médicaux d’urgence est cruciale pour la population. Pour cette raison, ils méritent le même traitement que les employé-es du secteur public », a pour sa part plaidé le secrétaire du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Yves Fortin.

Mobilisation-RMU

Moyens de pression
Bien qu’exaspérés, les RMU avaient choisi au début juin de se limiter à une grève administrative et de maintenir leur temps de travail à 100 %. « Nous maintenons tous les services auprès de la population parce que notre type d’intervention est trop important pour en faire un enjeu de négociation. Mais nous souhaitons de l’écoute et du respect de la part de l’employeur et pour cette raison, nous allons nous rendre plus visibles aux yeux du public », a renchéri Marjorie Guay.

Camion aux couleurs de la négociation, piquetage, costumes et autres moyens de pression feront partie des actions de visibilité que prendront les travailleuses et les travailleurs dans les prochaines semaines. « Aujourd’hui nous déménageons de locaux et nous en profitons pour attirer l’attention du public sur la situation qui est bloquée », explique aussi Marjorie Guay.

« Dans les prochaines semaines, les travailleuses et travailleurs vont poursuivre leurs actions et faire le nécessaire pour que la négociation avance et débouche sur une entente satisfaisante. Il faut que ça bouge et nous allons les appuyer dans cette voie », conclut le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et représentant du secteur privé, Dany Lacasse.

Les travailleurs du réseau de la santé de Thetford Mines lancent un autre message clair au ministre Barrette

Dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens, de nombreux travailleurs et travailleuses du réseau de la santé se sont réunis aujourd’hui devant l’hôpital de Thetford Mines pour protester contre le déplacement d’activités des CLSC vers les groupes de médecine de famille (GMF) et le transfert de 11 postes à temps complet vers le mégalaboratoire de Lévis. Ils en ont profité pour distribuer de l’information à la population et pour inciter les gens à signer la pétition Tous unis contre Optilab !

Un personnel qualifié… et épuisé
« Le personnel de la région de Thetford n’a plus à démontrer ses qualifications pour effectuer analyses et prélèvements dans les règles de l’art. Il a à cœur d’offrir à la population des services de grande qualité et il est le seul à pouvoir bien s’acquitter de cette importante responsabilité. Or, le gouvernement persiste et signe en transférant 11 postes qui affecteront une vingtaine de personnes, afin de mettre en place une structure beaucoup moins efficace pour les usagers », a d’abord souligné la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS de la région de Thetford (CSN), Lyna Marois. Celle-ci a par ailleurs profité de l’événement pour le répéter : les compressions budgétaires qui s’abattent année après année sur le réseau sont catastrophiques pour la charge de travail du personnel. « Les arrêts en raison d’épuisement professionnel dépassent des sommets. »

Des impacts concrets sur le public
« Tous les patients, y compris ceux qui sont en attente de résultats de tests importants pour leur santé, auront à subir des délais beaucoup plus longs pour l’obtention des résultats. Le transport des échantillons vers Lévis aura par ailleurs comme conséquence le dépassement des délais de conservation des échantillons. L’entêtement du ministre Barrette à aller dans cette voie nous inquiète profondément », ajoute le secrétaire du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Yves Fortin.

« Ici, à l’hôpital de Thetford, nous disposons de toutes les installations requises pour traiter dans les meilleurs délais les échantillons et transmettre le plus rapidement possible les résultats aux médecins. Avant d’être ministre, le docteur Barrette avait émis des réserves face à ce projet, car il redoutait la sécurité du transport et se questionnait sur l’efficacité d’un tel système. Pourquoi ce revirement ? Quelle raison empêche le gouvernement de stopper ce projet injustifié et insensé du ministre de la Santé ? Y a-t-il un pilote dans l’avion? », a lancé la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Nancy Corriveau.

« Les effets se feront sentir longtemps trop longtemps, si rien n’est fait pour l’arrêter. Que fera-t-on des personnes qui n’auront plus accès aux services dans leur CLSC et qui se cogneront le nez aux portes des GMF ? On ne peut rester les bras croisés à attendre que le ministre vide les CLSC de leur personnel pour le rediriger, aux frais de la population, vers ces supercliniques privées à but lucratif. Cela réduira l’accès de trop de gens aux soins de santé : nous avons toutes et tous le droit de bénéficier des services pour lesquels nous payons notre juste part », a conclu le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Les travailleurs du chantier naval Davie rejettent l’offre patronale

Les travailleuses et travailleurs du chantier Davie ont rejeté la proposition patronale, qu’ils ont jugée indécente, à 91 %.

« Les travailleurs ont choisi de rejeter massivement la proposition de l’employeur. Ils se sentent insultés par cette offre qui nie les qualifications de cette main-d’œuvre spécialisée ainsi que les conditions particulières dans lesquelles les employé-es travaillent », a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, Raphaël Jobin.

L’employeur offre une reconduction de la convention pour une période de 18 mois, une augmentation de salaire de 1 % au 1er juillet 2016 et de 1 % au 1er janvier 2017 ainsi qu’un bonus de signature de 0,5 % sur les 12 derniers mois de juillet 2015 à juillet 2016.

« L’employeur demandait un chèque en blanc aux travailleurs, sans aucune garantie d’obtenir des contrats, affirme la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches-CSN, Ann Gingras. Elle souligne aussi que pour pouvoir bien accomplir des contrats, il faut des conditions de travail décentes afin d’attirer et de maintenir une main-d’œuvre qualifiée.

Le syndicat rappelle avoir tout fait avant même l’échéance de la convention collective pour obtenir une entente afin d’avoir les coudées franches pour pouvoir soumissionner sur les contrats. « Dire oui à cette offre, ce serait nuire à la rétention du personnel et au maintien de l’expertise qualifiée du chantier. Ce serait contribuer à faire sombrer l’entreprise pour laquelle les employés de la Davie sont fiers de travailler », a ajouté Ann Gingras.

« L’entreprise a déjà été une référence en matière de conditions de travail de ses employé-es, mais a été dépassée largement par les autres chantiers concurrents ainsi que par les entreprises de la région pour des emplois comparables. Elle ne peut vouloir offrir un salaire aussi dérisoire et espérer être un joueur de premier plan lors des appels d’offres », poursuit Raphaël Jobin.

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Alain Lampron, rappelle que les travailleurs du chantier sont parmi les meilleurs en Amérique du Nord et qu’ils ont mérité l’édition 2015 du prix Lloyd. « Leurs compétences sont reconnues partout. Ils réclament à présent la reconnaissance concrète de leur travail et la Fédération sera à leur côté pour les appuyer dans cette voie ».

Un coup de barre s’impose!

C’est un véritable cri du cœur qui a été lancé aujourd’hui lors d’une conférence de presse qui réunissait à Québec, les représentants des trois syndicats préhospitalier affiliés à la CSN.

Le président du Syndicat des paramédics de Chaudière-Appalaches (CSN), Marc-Antoine Bilodeau, ne mâche pas ses mots. « On a beau nous donner les dernières technologies et les meilleures équipements mais d’abord et avant tout, si on ne part pas à temps, ça ne donne rien. C’est une réorganisation totale et globale qui doit s’opérer pour les services prehospitalier de la région de Chaudière-Appalaches. Alors que des zones sont régulièrement à découvert et les horaires de « 7/14 » sont légendes, les entreprises ambulancières se livrent une véritable compétition. Il faut cesser de desservir la région en silo et se donner une vision globale et cohérente de la couverture ambulancière. Notre population mérite mieux.»

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Rappelons que lorsqu’il est en horaire de faction (7/14), le paramédic n’a pas de quart de travail comme tel. Il doit assurer une disponibilité continue, mais n’attend pas l’appel de son véhicule. Ainsi, lorsqu’il y a un appel d’urgence, le paramédic doit d’abord se rendre à son véhicule, alors que chaque seconde compte dans les interventions d’urgence.

De l’autre côté du fleuve, le président du Syndicat des paramédics de Charlevoix (CSN), Emmanuel Deschênes, comprend la frustration de son collègue en ce qui concerne les horaires de faction. « Depuis 2008, certains horaires ont été transformé chez nous et la preuve est faite en ce qui concerne l’amélioration concrète des services à la population par un augmentation de la rapidité du taux de réponse. Cela sauve des vies le jour mais la réalité est toute autre pour la soirée et la nuit puisqu’aucun ajout n’a été effectué. Des horaires de faction existent toujours dans Charlevoix. » Cette pratique allonge indûment les délais d’intervention des paramédics. À titre d’exemple, le temps d’intervention selon les objectifs ministériels pour un arrêt cardio-respiratoire est de huit minutes. « Pourtant, en région, le temps moyen de départ se situe aux alentours de treize minutes. Faut croire, que pour le ministère, lorsque les gens prennent la décision de s’installer en région, ils prennent aussi la décision d’avoir moins de services », se désole Emmanuel Deschênes.

Fréderic Maheux, représentant de l’Association des Travailleurs du préhospitalier (APTH–CSN) dénonce la surcharge de travail qui afflige les paramédics de la grande région de Québec ce qui entraine des conséquences graves. « Les paramédics doivent manger quand ils ont le temps et les heures supplémentaires s’accumulent en fin de quart ce qui contribue à une augmentation de la fatigue. Les employés à temps partiels sont continuellement sur appel et doivent donc être disponible en tout temps. Le stress et l’anxiété s’accumulent et font que la détresse psychologique chez les paramédics est à un niveau record. Pourtant, le travail doit être sans faille, des vies en dépendent. »

Alors qu’un coup de barre s’impose pour mieux organiser les services préhospitaliers, voilà que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette annonce son intention de se désengager de la négociation collective. « Ceci ramènera le secteur 30 ans en arrière », dénonce Denis Bertrand, vice-président régional Québec-Chaudière-Appalaches pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). « Si nous voulons améliorer concrètement la situation, ça passe par une table de négociation centrale. »

« Les entreprises ambulancières ont le nez trop collé sur la vitre. Ce n’est que par une table centrale avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, qui finance en totalité les services, que nous pouvons espérer régler les nombreux problèmes qui affligent le réseau préhospitalier. Cela ne sera que bénéfique pour la population de Québec-Chaudière-Appalaches », afffirme Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

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Dans les prochaines semaines, le secteur paramédic CSN de la région de Québec-Chaudière-Appalaches a la ferme intention de se faire entendre et de se faire voir.

« Nous ne pouvons continuer comme ça, les personnes que nous représentons n’en peuvent plus et il est grand temps que la population soit saisi de ce qui se passe vraiment », conclut Fréderic Maheux.

À propos

Les syndicats du secteur préhospitalier CSN regroupent près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois, dont plus de 400 sur le territoire de Québec-Chaudière-Appalaches. La FSSS–CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur préhospitalier et dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Mises à pied au Chantier naval Davie

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) trouve inacceptable la suppression de 134 postes annoncée aujourd’hui au Chantier naval Davie. Les travailleuses et les travailleurs font une fois de plus les frais d’un litige inqualifiable. La CSN demande au ministère des Transports d’intervenir dans le litige entre le Chantier et la Société des traversiers du Québec (STQ) qui actuellement ne trouve aucune issue.

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Photo : Pascal Ratthé

« C’est encore une fois les travailleuses et les travailleurs qui font les frais des démêlées entre la Davie et la STQ. C’est désolant de voir l’employeur se comporter de cette façon sans aviser le syndicat des mises à pied », a dénoncé le président du syndicat des travailleurs du Chantier naval de Lauzon inc. (FIM–CSN), Raphaël Jobin.

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Raphaël Jobin, président du syndicat des travailleurs du Chantier naval de Lauzon inc. | Photo : Pascal Ratthé

« Nous tentons depuis de nombreuses semaines de participer aux échanges entre les parties, sans résultat. Il est bien difficile dans cette situation de démêler le vrai du faux » a souligné le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–­CSN), Alain Lampron.

« À force de faire des réembauches et des mises à pied répétitives, nous allons perdre l’expertise qui se tournera vers d’autres entreprises plus stables. C’est sans compter l’insécurité qui est causée dans les familles touchées. Est-ce que c’est le but que le gouvernement du Québec cherche à atteindre ? », conclut la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), Ann Gingras.

Une proposition d’appui au Syndicat, en marge du congrès du CCQCA–CSN a été adoptée à l’unanimité par l’ensemble des syndicats de la région : « Que le congrès du CCQCA dénonce les 134 mises à pied que Davie Canada vient d’effectuer et réitère son entier appui au Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon dans sa lutte pour l’emploi et l’amélioration des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs. »

Grève dans deux résidences privées pour aînés à Québec

Les travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés pour aîné-es La Roseraie et Les Maronniers, situés à Québec et à Lévis, ont déclenché la grève à minuit la nuit dernière. Ceux-ci avaient voté respectivement à 97 % et à 96 % en faveur de ce moyen de pression afin de protester contre l’intransigeance du Groupe Réseau Sélection face à leurs revendications.

« Rien ne va plus dans notre négociation avec les deux établissements du Groupe Sélection, déplore le président du syndicat régional et représentant du secteur des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné. L’employeur ne veut rien savoir de nos demandes, même si elles sont très raisonnables et malgré le fait qu’il a tout à fait les moyens de régler rapidement. Il attaque aussi le syndicat en tentant de restreindre les mesures qui lui permettent de bien représenter ses membres. C’est indigne de sa part. »

Au cours des quelques rencontres de négociation, l’employeur a refusé catégoriquement d’accorder à ses employées une augmentation de 1,50 $ l’heure sur trois ans et de fixer la date de la fin de la convention au 31 mars 2018. « Réseau Sélection se targue d’être la plus importante entreprise privée québécoise, à la fois propriétaire, gestionnaire, développeur et acquéreur de résidences pour personnes âgées, dénonce le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Denis Bertrand. Il est complètement aberrant de voir à quel point il a peu d’estime pour celles et ceux qui rendent ses activités possibles et qui mettent tout leur cœur à bien servir la clientèle âgée. »

Rappelons que la compagnie embauche 3000 employés et héberge 7500 résidents dans
33 résidences au Québec. Elle représente un actif de 1,2 milliard et a entamé la construction de 30 complexes pour aînés d’ici cinq ans dans la région de Montréal, soit un investissement de 2 milliards de dollars.

« Le vieillissement de la population, l’espérance de vie qui s’améliore et les compressions massives dans le réseau de la santé font augmenter la demande pour les centres d’hébergement privés. Ces résidences profitent de la suppression des milliers de lits dans le secteur public depuis les dernières années. Si le Groupe Réseau Sélection pense qu’il va pouvoir engranger les profits sur le dos des personnes ainées et tout en continuant à sous-payer ses employé-es, il se met le doigt dans l’œil. Les travailleuses et travailleurs ont prouvé leur ténacité : ils vont le talonner sans arrêt jusqu’à ce qu’il cède. Et nous serons avec eux pour les appuyer! », a conclu la présidente du Conseil central Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras.

Sur la négo coordonnée
Rappelons que toutes les accréditations qui ont joint la négociation coordonnée demandent une augmentation salariale de 1,50 $ l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives.