La CSN demande le rejet du projet de loi C-23

Dans le mémoire qu’elle a présenté, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a demandé le rejet du projet de loi C-23 modifiant la Loi électorale du Canada. Bien que présenté comme une proposition visant à protéger et à renforcer l’intégrité des élections fédérales, il aura exactement l’effet contraire.La CSN estime que le projet de loi C-23 contourne les objectifs de la loi électorale en favorisant le Parti conservateur, en changeant les règles du financement électoral et en créant de nouveaux obstacles à l’exercice du droit de vote. En outre, s’il était adopté, il limiterait les pouvoirs d’Élections Canada, notamment celui d’enquêter lors des fraudes.

Le projet de loi C-23 mettrait un terme à l’utilisation de la carte d’électeur et au recours à un tiers pour l’identification des personnes qui se présenteraient pour voter. Lors des élections de 2011, plus de 400 000 électrices et électeurs avaient utilisé cette carte comme pièce d’identité et près de 120 000 ont été identifiées par une connaissance. Ces mesures rebuteraient certainement certaines catégories d’électeurs qui utilisent ces moyens pour s’identifier, comme les aînés, les étudiants ou les autochtones. De telles mesures ont déjà été appliquées aux États-Unis avec des effets néfastes quant à l’exercice du droit de vote.

Dons individuels relevés

Cette réforme de la loi électorale risque d’accroître davantage le pouvoir de l’argent dans la politique canadienne et favoriserait le Parti conservateur de plusieurs façons : en relevant le montant des dons individuels de 1200 à 1500 dollars et en permettant aux partis de ne pas inclure les frais de sollicitation des anciens donateurs dans leurs dépenses électorales. Notons que les conservateurs en comptent trois fois plus que le NPD et deux fois plus que le Parti libéral du Canada. La CSN considère aussi que ces mesures avantageraient les candidats les plus fortunés et les partis dont les donateurs disposent de ressources financières plus importantes. Elles pourraient aussi inciter les partis politiques à rechercher l’appui d’une classe de donateurs plus fortunés. Depuis que le Parti conservateur est au pouvoir, il a d’ailleurs rehaussé le plafond des contributions privées en indexant le montant préalablement prévu par la loi, soit 1000 $. Il a également introduit en 2011, avec le projet de loi C-13, une élimination graduelle de l’allocation publique versée aux partis politiques, qui disparaîtra complètement le 1er avril 2015.

Fin des campagnes de valorisation de la participation électorale

En réduisant les pouvoirs d’Élections Canada et en lui soustrayant le droit d’enquête, C-23 minerait dangereusement le processus de vérification de l’intégrité des élections canadiennes. De plus, Élection Canada ne pourrait plus mener de campagnes de valorisation de participation électorale, notamment auprès des plus démunis, restreingnant son rôle à informer et à organiser les scrutins. Outre le fait que le faible taux de participation favorise généralement le gouvernement sortant, il est assez difficile de justifier l’arrêt de campagnes non partisanes encourageant à faire valoir son droit civique. En fait, comme l’a déjà mentionné le DGE du Canada, Marc Mayrand, nulle part ailleurs dans le monde on interdit au corps électoral de parler de démocratie !

De plus, le projet de loi C-23 mettrait fin à l’importante étanchéité entre les partis politiques et l’institution du DGE en permettant à un comité formé de représentants des partis politiques d’influencer l’interprétation et l’application de la Loi électorale. Le Parti conservateur du Canada étant le parti le plus soupçonné d’irrégularités électorales, la question éthique ne peut être évitée.

La CSN joint sa voix à toutes celles qui s’élèvent pour dénoncer le projet de loi C-23, dont le DGE, le Commissaire aux élections, des experts internationaux, des éditorialistes et près de 70 000 citoyennes et citoyens canadiens ayant signé deux pétitions. Un tel barrage devrait lever le drapeau rouge et faire réfléchir n’importe quel gouvernement démocratique.

Le SCRC exige un moratoire sur les récentes compressions budgétaires et une commission parlementaire publique sur l’avenir de CBC/Radio-Canada

Ce midi, devant la Maison de Radio-Canada, les syndicats de la section française de CBC/Radio-Canada se sont rassemblés dans le but de défendre le seul diffuseur public qui offre des services à la population d’un océan à l’autre. Ceux-ci répondaient à un appel lancé par le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN). De nombreux Amis de Radio-Canada se sont également joints au rassemblement.

« Sans aucune consultation publique, le gouvernement de Stephen Harper ampute les budgets de CBC/Radio-Canada et sa direction procède à des compressions majeures qui auront indéniablement un impact direct sur la mission du diffuseur public. Depuis cinq ans, plus de 2000 artisans de la Société ont été licenciés. Devant cette mise à mort lente d’un service appartenant à la collectivité, le SCRC et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) réclament un véritable débat ouvert sur l’avenir de notre seul diffuseur public au pays. Voilà pourquoi nous exigeons un moratoire immédiat sur les compressions budgétaires qui ont été annoncées jeudi dernier et qui ont mené à la mise à pied de 657 de nos collègues. Nous revendiquons également la tenue, dans les plus brefs délais, d’une commission parlementaire publique sur l’avenir de CBC/Radio-Canada qui se penchera, notamment, sur son financement, sur sa gouvernance, sur sa mission et sur sa programmation », de déclarer Alex Levasseur, président du SCRC.

À la suite de ces récentes compressions, le financement global de CBC/Radio-Canada ne sera que de 29 $ annuellement par habitant, un des plus bas au monde. À titre de comparaison, la British Broadcasting Corporation (BBC) reçoit un financement annuel équivalent à environ 111 $ par citoyen, alors que celui-ci atteint 167 $ en Norvège. Avec un financement moyen de 87 $ par habitant dans les pays industrialisés, le Canada se retrouve très loin derrière. La campagne Tous amis de Radio-Canada revendique le retour à un financement pluriannuel, garanti et stable de 40 $ par habitant. « De toute évidence, non seulement notre seul diffuseur public est sous-financé, mais en plus il n’est actuellement pas administré pour répondre au mandat qui lui est confié. Nous invitons donc la population, les experts, la communauté médiatique ainsi que tous les partis politiques fédéraux et provinciaux à soutenir cette demande et à prendre part à ce large débat. Radio-Canada nous appartient et il est temps que nous nous exprimions sur son avenir », de conclure monsieur Levasseur.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleurs et les travailleuses de SSQauto ne se laisseront pas affaiblir par le recours à la sous-traitance

Les 400 membres du syndicat de SSQauto manifestent aujourd’hui devant les bureaux de la compagnie Indemnipro. En grève depuis sept semaines, les salarié-es sont en colère de constater que l’employeur préfère délocaliser leur emploi vers ce sous-traitant plutôt que de tenter de dénouer l’impasse par une attitude ouverte à la négociation.

Bien que SSQauto ait régulièrement recours à la compagnie Indemnipro pour le suivi d’environ 20 % des évaluations, aujourd’hui c’est la totalité de ces dossiers qui migrent vers le sous-traitant. Une situation que dénonce le syndicat, « le message que nous envoie l’employeur est clair, il opte pour le mépris plutôt que l’ouverture » s’exclame Éric Tremblay, président du syndicat des salarié-es de SSQauto (SSS de SSQauto).

Pour une compagnie qui se targue d’être un modèle d’excellence, le choix d’opter pour la délocalisation des emplois vers une compagnie pour laquelle elle n’a aucun contrôle sur la qualité des services est incompréhensible. « Les salarié-es de SSQ, par leur rigueur et la qualité de leur service, ont largement contribué à la réputation de l’entreprise, il faudrait peut-être que la partie patronale s’en souvienne au moment opportun », s’insurge Éric Tremblay, président du syndicat de SSQauto.

Les salarié-es de SSQauto dénoncent cette stratégie patronale qui vise clairement à affaiblir leur rapport de force dans le cadre de cette négociation. « En venant manifester ici, nous voulons montrer à l’employeur que nous ne nous laisserons pas affaiblir par ses stratégies contestables, face au mépris nous opposons notre solidarité et notre détermination », renchérit Éric Tremblay.

Il est à noter que le syndicat ne veut pas cibler les travailleurs et les travailleuses d’Indemnipro qui n’ont peut-être pas conscience du rôle qu’ils et elles jouent actuellement. Le syndicat de SSQauto croit qu’il est dans l’intérêt des salarié-es d’Indemnipro que le conflit se règle, car ce sont eux et elles qui doivent supporter la hausse de charge de travail qu’entraîne cette situation.

Les travailleurs et les travailleuses désirent donc lancer de nouveau un appel à ce que l’employeur retourne à la table de négociation et adopte une attitude d’ouverture afin de régler le plus rapidement ce conflit qui s’enlise.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération du commerce, affiliée à la CSN, compte 360 syndicats et plus de 32 000 membres dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de la finance, de l’agroalimentaire et du tourisme.

Premier rendez-vous national sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux

L’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et l’Institut du Nouveau Monde (INM) annoncent aujourd’hui la tenue du Premier rendez-vous national sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux.

Cet événement, le premier dans son genre visant le système de la santé, rassemblera les composantes du réseau pour discuter des grands défis en santé et services sociaux, le 16 juin prochain, à l’hôtel Sheraton à Laval. Pour l’AQESSS, ce rendez-vous se situe en continuité de son congrès annuel de mai 2014, qui se penchera aussi sur les défis de l’avenir. Il est d’ailleurs possible de s’inscrire en ligne dès maintenant.

Un rendez-vous incontournable pour toutes les composantes du réseau

L’AQESSS et la CSN ont convenu d’organiser un rendez-vous national afin que les composantes du réseau de la santé et des services sociaux puissent s’entretenir sur les nombreux défis qu’il rencontre. Les prises de position sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux sont nombreuses et les deux organisations pensent que le temps est venu de faire converger les réflexions. « Depuis quelques années, nous sommes plusieurs organisations à nous questionner sur l’avenir du système public et force est de constater que nos préoccupations sont de plus en plus partagées. Notamment, la question des compressions budgétaires inquiète nos membres, mais aussi l’ensemble des composantes du réseau. En réfléchissant ensemble sur les défis de l’avenir, nous voulons travailler à créer une grande alliance en appui à nos services publics », explique Jacques Létourneau, président de la CSN.

Cette initiative de l’AQESSS et de la CSN vise à interpeller les différentes composantes du réseau afin qu’elles identifient les principaux défis du réseau de la santé et des services sociaux, au niveau aussi bien du financement, de la gestion que de la prestation des services. Seront ainsi conviés aussi bien les associations patronales que syndicales, les fédérations médicales, les groupes communautaires et les associations d’usagers. « Nous sommes persuadés que cet exercice est nécessaire et que cette rencontre des différentes composantes du réseau permettra de dégager des consensus forts pour l’avenir. Nous avons tous une responsabilité pour nous assurer que nos services de santé et de services sociaux répondent aux besoins de la population et ce rendez-vous national sera l’occasion rêvée pour mettre nos efforts en commun », affirme Diane Lavallée, directrice générale de l’AQESSS.

Un attachement aux services publics de santé et de services sociaux

Ce rendez-vous national permettra d’identifier les défis prioritaires pour les années à venir. Pour une première fois, les composantes du réseau prennent l’initiative de réfléchir conjointement sur l’avenir des services publics de santé et de services sociaux et leur pérennisation.

L’AQESSS et la CSN ont voulu s’adjoindre les services de l’INM pour mener à bien cette rencontre incontournable. « L’INM a su développer une expertise importante sur les grands enjeux auxquelles est confrontée notre société et sur les modalités d’animation du débat public sur ces enjeux. Il nous fait plaisir de participer à ce premier rendez-vous national qui permettra de puiser dans l’intelligence collective pour répondre aux défis du système public de santé et de services sociaux », de conclure Michel Venne, directeur général de l’INM.

À propos de l’AQESSS, de la CSN et de l’INM

L’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux regroupe 125 membres, soit les 92 centres de santé et de services sociaux (CSSS), les centres hospitaliers universitaires, les centres hospitaliers affiliés, les instituts universitaires et des établissements et CHSLD à vocation unique.

La CSN est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’Institut du Nouveau Monde est une organisation non partisane dont la mission est d’accroître la participation des citoyens à la vie démocratique. L’action de l’INM a pour effet d’encourager la participation citoyenne et de contribuer au développement des compétences civiques, au renforcement du lien social et à la valorisation des institutions démocratiques.

Non au projet de loi de l’injustice électorale !

Le gouvernement Harper cherche à faire adopter au plus vite une réforme électorale que le directeur général des élections du Canada qualifie de « menace à la démocratie ». Le projet de loi C-23, Loi sur l’intégrité des élections, n’apporte aucune réforme positive à la Loi électorale du Canada, contrairement à ce qu’il prétend. Cette loi n’est en fait qu’une tentative à peine voilée du gouvernement Harper de favoriser l’électorat conservateur aux prochaines élections fédérales.

La réforme électorale de Harper aura pour effet de :

  • Restreindre le droit de vote des citoyennes et des citoyens.
  • Pénaliser de façon disproportionnée les étudiantes et étudiants, les jeunes, les personnes autochtones, celles à faible revenu et d’autres groupes citoyens qui, selon les conservateurs, sont moins susceptibles de voter pour leurs candidats.
  • Empêcher la poursuite des auteurs de la fraude électorale de 2011.
  • Créer un nouveau poste « indépendant » de commissaire des élections du Canada qui devra rendre des comptes non pas au Parlement, mais au ministre de la Justice.
  • Rendre plus difficile l’identification d’auteurs de fraudes électorales comme Pierre Poutine.
  • Empêcher Élections Canada de parler de démocratie et même de participer à divers programmes suscitant une plus grande participation des jeunes aux élections fédérales, comme le programme Vote étudiant, une initiative nationale qui offre la possibilité à quelque 500 000 étudiants qui n’ont pas l’âge de voter de participer à des élections parallèles organisées en même temps que les élections générales fédérales ; de discuter publiquement (et même de faire des recherches) de divers moyens d’augmenter le taux de participation aux élections.
  • Empêcher Élections Canada de rendre publiques les plaintes reçues des électeurs, y compris sur les appels frauduleux.
  • Avantager le Parti conservateur de Harper de diverses façons, y compris en changeant les règles qui régissent le financement et les dépenses des partis sur les compagnies d’appels automatisés.

À nos députés fédéraux, nous demandons de :

  • Tout faire pour retirer les dispositions qui avaliseraient la suppression de droits de certains électeurs avant l’adoption du projet de loi.
  • Tout faire pour remplacer toutes les dispositions qui représentent une atteinte à la démocratie par des dispositions qui préviennent les fraudes électorales et donnent, entre autres, le pouvoir au nouveau poste de commissaire de recueillir des éléments de preuve et d’imposer de lourdes sanctions à tout parti politique qui permettrait l’utilisation de ses bases de données pour tromper les électeurs et les électrices.

Selon nous, ce projet de loi ne vise pas à préserver l’intégrité des élections, comme le clame le gouvernement Harper dans sa vision orwellienne de la société canadienne, mais bien à créer l’injustice. C’est pourquoi nous l’avons rebaptisée la Loi sur l’injustice électorale. Et si vous êtes du même avis, nous vous invitons à vous joindre à nous et à appuyer notre campagne.

Signataires : David Crombie, David Suzuki, Allan Gregg, Margaret Atwood, Judy Rebick, Tantoo Cardinal, Michael Ondaatje, Tony Urquhart, Stephen Clarkson, Sarah Slean, Brigette DePape, Jane Urquhart, et Graeme Gibson.

Groupes signataires : ACORN Canada, Agriculture Union – PSAC, Alternatives, Canadian Federation of Nurses Unions, Canadian Federation of Students, Canadian Peace Alliance, Canadian Teachers’ Federation, Canadian Unitarians for Social Justice, Canadian Youth Climate Coalition (CYCC), Canadian Association of University Teachers, Coalition Pas de démocratie sans voix, Common Frontiers, Confédération des syndicats nationaux (CSN), Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Council of Canadians, CUPE, Kitchen Table Collective, la Fédération des femmes du Québec, Le Conseil québécois LGBT, Leadnow, Ligue des droits et libertés, Newfoundland and Labrador Teachers’ Association, Nova Scotia Teachers Union, NUPGE, OpenMedia, Polaris Institute, PSAC, Public Interest Alberta, UFCW Canada, Unifor, et Union of Veterans Affairs Employees (UVAE).

Si votre organisation souhaite entériner cette déclaration et joindre le mouvement croissant d’opposition à la Loi de l’injustice électorale, veuillez faire parvenir vos coordonnées à : dpenner@canadians.org. Pour plus d’information et signer la pétition, visitez le site de la campagne Qu’on laisse les gens voter.

Insatisfaite de la décision de la Cour supérieure, la CSN réclame l’intervention du gouvernement

La CSN déplore la décision que la Cour supérieure du Québec vient de rendre concernant l’affichage de marques de commerce en anglais et appelle le nouveau gouvernement libéral à prendre ses responsabilités à cet égard.

« Depuis plusieurs années, des commerçants enregistrent leur marque de commerce en anglais auprès de l’Office de la propriété intellectuelle du Canada, faisant ainsi échec à la loi 101. Qu’en pense Philippe Couillard ? », a questionné le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Motif de la décision

La Cour supérieure est sans équivoque. Conformément au Règlement sur la langue de commerce et des affaires, l’affichage d’une marque de commerce dans une autre langue que le français est autorisé, en particulier sur des enseignes de magasin lorsqu’il n’existe aucune version française déposée de la marque en question.

Il n’est donc pas de sa responsabilité de modifier des textes législatifs et réglementaires qui sont clairs et de contredire l’interprétation qui en a été faite au cours des 20 dernières années. Selon elle, il revient plutôt au législateur québécois de montrer la voie s’il estime que le visage linguistique du Québec souffre de la multiplication des marques de commerce anglaises dans l’affichage public et la publicité commerciale. « Ce choix relève de la fonction politique et non du pouvoir judiciaire », peut-on d’ailleurs lire dans le jugement.

Responsabilité du gouvernement

« Durant la campagne électorale, Philippe Couillard a fait preuve d’insensibilité face à la question de la langue française, a rappelé Jacques Létourneau. Dans le discours qui a suivi l’élection de son gouvernement, il s’est un peu rattrapé en promettant de veiller avec « force et passion » à l’épanouissement de la seule société à majorité francophone en Amérique du Nord. Je l’invite donc à joindre la parole aux actes et à prendre les solutions politiques qui s’imposent pour que la loi 101 soit respectée au Québec », a-t-il insisté.

Pour la CSN, il faut développer les services à domicile en misant sur les ASSS et le réseau public

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) profite de la journée des Auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) pour rappeler au gouvernement que le développement des services à domicile doit se faire en misant sur les ASSS et non pas sur le privé. Des actions ont lieu aujourd’hui dans toutes les régions du Québec pour souligner la journée des ASSS et rappeler l’importance du personnel du secteur public dans le développement des services à domicile.

L’ASSS, l’œil et les oreilles du réseau public dans les services à domicile

L’ASSS accompagne et supporte la personne en perte d’autonomie et sa famille dans l’accomplissement de ses activités de la vie quotidienne ou de la vie domestique. Elle est donc une personne centrale qui, en collaboration avec les équipes multidisciplinaires du réseau public, est en mesure de prévenir une détérioration de l’état de santé de la personne et d’ainsi prévenir le recours aux urgences ou à l’hébergement. Elle prodigue des soins et voit à la sécurité, au bien-être, au confort, à la surveillance et aux besoins généraux des usagers. C’est l’ASSS qui fait le lien et le suivi avec les membres de l’équipe multidisciplinaire à propos des besoins de l’usager et ceux de sa famille. En collaboration avec les autres intervenants, elle participe à l’élaboration du plan de service ou d’intervention et assure sa mise en œuvre.

« Bien que l’ASSS soit méconnue du grand public, c’est elle qui est le chaînon qui relie l’usager aux services de santé et services sociaux du CSSS. L’ASSS est la mieux formée et la mieux à même d’informer le CSSS de l’évolution de la personne dont elle prend soin. Se passer d’elle pour développer les services à domicile équivaut donc à se priver de nos yeux et de nos oreilles. Comment pourrons-nous assurer la qualité des services sans une présence continue et stable du personnel du réseau public? », questionne Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Les risques de l’ouverture au privé dans la prestation des services à domicile

Au cours des derniers mois, un projet de loi important a été présenté à l’Assemblée nationale. Le projet d’assurance autonomie vise à développer les services à domicile au Québec, ce qui est un enjeu incontournable. « Bien que nous soyons entièrement d’accord avec le fait de développer les services à domicile, nous voulons alerter la population sur certaines problématiques. Si on veut de bons services à domicile, il faut miser sur les ASSS et le personnel du secteur public. Déjà, la présence de prestataires privés dans les services à domicile cause de nombreux problèmes et touche la qualité des services, ne serait-ce qu’en raison du fort taux de roulement du personnel dans le secteur privé et de son manque de formation. Il est clair pour nous qu’il ne faut pas accentuer la présence du privé dans ce secteur », poursuit Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

« Il est impératif d’assurer une continuité de services aux personnes en perte d’autonomie qui font le choix de demeurer à domicile. Cela ne peut se faire qu’en misant sur nos services publics et non pas en allant une fois de plus vers la privatisation. Nos actions d’aujourd’hui démontrent que nous entendons poursuivre les interpellations auprès du gouvernement », de conclure Jean Lacharité.

À propos de la CSN

La CSN est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN réitère la nécessité de maintenir le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et ses fédérations affiliées du secteur de l’enseignement supérieur veulent rappeler au premier ministre Philippe Couillard l’importance du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) à la veille de la constitution de son Conseil des ministres.

Pour la CSN, ce ministère représente un puissant levier de développement de l’enseignement supérieur au Québec, moteur de la transmission et de l’accroissement du savoir, de l’innovation et de la recherche. « Nous sommes d’avis que ce ministère permet d’assurer une plus grande cohérence entre les ordres d’enseignement collégial et universitaire » indique la vice-présidente de la CSN, Madame Denise Boucher. De son côté, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) souligne non seulement l’importance de maintenir le ministère de l’Enseignement supérieur, mais insiste sur la nécessité de terminer les travaux des cinq chantiers issus du Sommet de l’enseignement supérieur.

La présidente de la FNEEQ, Caroline Senneville s’attend donc à ce que « le nouveau gouvernement passe rapidement à l’action, particulièrement en ce qui a trait au Conseil national des universités (CNU) ainsi qu’à l’élaboration de la loi-cadre sur les universités dont les travaux sont terminés depuis juin et septembre 2013. » La fédération insiste aussi sur l’importance de donner suite au Chantier sur l’offre de formation collégiale qui doit remettre son rapport final en juin prochain. Ce chantier permettra au réseau collégial d’offrir des programmes de formation diversifiés et accessibles dans toutes les régions du Québec. Pour Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), il importe de poursuivre le travail déjà bien amorcé.

« Nous l’avons souligné lors des rencontres thématiques précédant le Sommet sur l’enseignement supérieur : la recherche est un volet fondamental de la mission universitaire. Les incidences de la recherche et de la création universitaires sur le développement régional sont indéniables », souligne le président de la FP-CSN. Enfin, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), qui représente les employées et employés de soutien, reconnaît l’importance du MESRST. « Nous avons participé activement au Sommet de l’enseignement supérieur et appuyé la création du MESRST. Maintenant il ne faut pas revenir sur le travail réalisé et faire marche arrière » déclare Marjolaine Côté, vice-présidente et trésorière de la FEESP.

À propos de la CSN, de la FNEEQ-CSN, de la FP-CSN et de la FEESP-CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les fédérations affiliées à la CSN qui comptent des membres dans le domaine de l’éducation sont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération des professionnèles (FP-CSN) et la Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN).

La CSN dénonce le projet de loi C-525

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénonce l’adoption hier soir par les conservateurs du projet de loi C-525 visant à forcer la tenue d’un vote à scrutin secret pour obtenir une nouvelle accréditation syndicale sous juridiction du Code canadien du travail. Ce projet de loi vise à rendre plus difficile pour les travailleuses et les travailleurs de se syndiquer tout en favorisant, par ailleurs, la décertification des syndicats.

Les conservateurs sont bien conscients que les syndicats jouent un rôle important dans la société en permettant aux travailleurs d’obtenir de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail, et en empêchant l’arbitraire dans les milieux de travail. C’est pourquoi les conservateurs ont cédé au lobby des employeurs antisyndicaux et, ainsi, leur ont permis de réduire le rapport de force des travailleuses et travailleurs devant les patrons en les empêchant de se former en syndicat et ainsi les livrer en pâture aux employeurs.

« Le projet de loi C-525 est une honte et une disgrâce pour la démocratie, a déclaré le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie. Le droit de se syndiquer est reconnu par les chartes canadienne et québécoise ainsi que par divers traités internationaux, dont la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’est une attaque au droit des Canadiennes et des Canadiens, plus particulièrement celles et ceux de la classe moyenne. » La CSN entend contester ce projet de loi et se battre farouchement pour empêcher qu’il reçoive la sanction royale. Nous allons d’ailleurs intervenir auprès du Sénat afin qu’il rejette ce projet de loi revanchard, mesquin et anti-travailleurs.

La CSN dénonce les nouvelles compressions imposées aux artisans de CBC/Radio-Canada

D’une seule et unique voix, le président de la CSN, Jacques Létourneau, le président de la Fédération nationale des communications-CSN, Pierre Roger, et le président du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), Alex Levasseur, dénoncent vivement les compressions budgétaires de 130 millions de dollars qui affecteront 657 artisans de CBC/Radio-Canada.

Les compressions touchent plus gravement le secteur anglais de la Société, soit à hauteur de 82 millions de dollars contre 42 millions de dollars pour le secteur français. Les deux entités sont affectées à près de 50 % par la suppression de postes permanents qui sera effective dès le 30 avril prochain. Les 6 millions de dollars restants toucheraient les cadres de CBC/RC. Au service français des sports, 55 postes sont abolis sur un total de 75.

« Pour la CSN, ces nouvelles compressions qui impliquent une des plus importantes mises à pied de l’histoire de la Société viennent compromettre davantage la mission de l’unique diffuseur public canadien. Le plan de match du gouvernement de Stephen Harper, visant à démanteler CBC/Radio-Canada, se concrétise de jour en jour sans qu’aucune consultation publique n’ait eu lieu. À cet égard, nous comptons relancer ce débat sous peu afin de remettre très sérieusement en question cette orientation qui va à l’encontre de l’intérêt public », de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Il s’agit d’un jour très sombre pour la démocratie et la population canadienne. La Société Radio-Canada contribue à ce qu’il y ait une couverture médiatique large et diversifiée d’un océan à l’autre, et ce, peu importe si elle est rentable ou non. Aujourd’hui, lors de son allocution devant les artisans de la Société, Hubert T. Lacroix, le PDG de CBC/Radio-Canada, a précisé que ces nouvelles compressions placeront le diffuseur public dans une position qui lui permettra de répondre minimalement aux exigences fixées par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Monsieur Lacroix a même souligné le fait qu’il devra peut-être interpeller le CRTC si jamais CBC/RC ne réussissait plus à répondre à ce minimum exigé par le mandat qui lui est confié », de déplorer Pierre Roger, président de la FNC-CSN.

« Ce nouveau coup de force de la part de la direction de CBC/RC mine un peu chaque jour tout le travail qui est fait pour répondre à la mission confiée au seul diffuseur public canadien. L’orientation commerciale toujours plus présente dans les décisions de la direction de la Société nous mène tout droit à l’échec. Ces dernières années, alors que le nombre d’employé-es ne cessait de diminuer, nous avons été témoin d’une augmentation du nombre de cadres. Aussi, alors que CBC/RC souhaitait atteindre ses objectifs financiers en plaçant de plus en plus de contenu publicitaire dans sa programmation, nous apprenons aujourd’hui que ces revenus ne sont pas au rendez-vous, ce qui occasionne les compressions imposées par la direction. Or, ces suppressions de postes permanents auront un impact direct sur les services offerts à la population, et ce, partout au pays », de dénoncer Alex Levasseur, président du SCRC.

« À titre d’exemple, la mise à mort de la couverture médiatique du sport amateur aura des conséquences importantes qui ne sont actuellement pas mesurées. Alors que nous venons tout juste de vanter la très grande qualité de la couverture des Jeux olympiques de Sotchi réalisée par CBC/Radio-Canada, la direction annonce qu’elle met un terme à cette activité. Cette couverture, qui relève directement du mandat de notre diffuseur public, assurait pourtant la promotion du sport chez les jeunes dont plusieurs se sont retrouvés sur les marches de podiums de plusieurs olympiades », de conclure monsieur Levasseur.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN fière partenaire de la biennale de Québec

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est fière de s’associer à Manif d’art 7 – La biennale de Québec, cet événement d’envergure qui se tient dans la capitale nationale du 3 mai au 1er juin, sur le thème Résistance – Et puis, nous avons construit de nouvelles formes.

« La CSN s’implique depuis de nombreuses années dans des événements culturels et artistiques, a mentionné le président de la CSN, Jacques Létourneau. L’art peut être un puissant agent de transformation de la société. En permettant à plus de 120 artistes de s’exprimer dans 35 lieux à Québec et dans les environs sur 5 semaines, on démocratise d’autant ses multiples formes en les rendant disponibles à la population.

« La thématique de la biennale de cette année nous interpelle plus particulièrement et c’est avec un grand enthousiasme que nous avons décidé de nous y associer, a-t-il poursuivi. En outre, plus de 2400 délégué-es de nos syndicats affiliés se retrouveront pour notre 64e Congrès au Centre des congrès de Québec durant l’événement, soit du 26 au 30 mai, et nous inviterons nos membres à participer aux activités qui se dérouleront en soirée. Nous ferons également la promotion de la programmation sur notre site Internet. »

En ces années où la pertinence du syndicalisme est plus que jamais remise en cause et où les attaques patronales pour réduire les acquis des travailleuses et des travailleurs se font virulentes, la résistance est la première condition pour réussir à renverser la vapeur. « La résistance est une prise de conscience qui conduit à cette nécessité de l’action collective pour changer les choses. C’est dans ce creuset que se forge la solidarité. Cette association à titre de partenaire associé aux activités de Manif d’ar t 7 nous est d’emblée apparue naturelle. »

Par ailleurs, le président de la CSN participera à l’échange sur le thème Où nous conduisent la mondialisation et le néolibéralisme ? en compagnie d’universitaires et de chercheurs, le samedi 17 mai, à l’Espace 400e Bell. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale libre et indépendante qui représente quelque 300 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans près de 2000 syndicats.

La CSN invite le premier ministre Couillard à faire preuve d’ouverture

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance un appel au premier ministre élu Philippe Couillard, pour qu’il fasse preuve de toute l’ouverture nécessaire pour rapprocher les Québécoises et les Québécois autour d’un projet social rassembleur. « Le nouveau premier ministre annonce que ”l’ère de la réconciliation est arrivée”, nous attendons maintenant de lui qu’il agisse véritablement en ce sens et prenne en compte la condition de la classe moyenne et des plus démunis de notre société », a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau.

« Il ne doit surtout pas prendre pour modèle Jean Charest qui a tout chamboulé dès son arrivée au pouvoir au début de son premier mandat en 2003. »

La CSN partage plusieurs préoccupations du Parti libéral du Québec comme l’économie, les emplois et les services publics. « Toutefois, a-t-il poursuivi, nous souhaitons du gouvernement qu’il considère la situation des travailleuses et des travailleurs qui ne profitent pas depuis longtemps de l’enrichissement de la société et qui font face à une précarité toujours grandissante, qu’il se soucie du développement harmonieux des régions dans le respect du développement durable. »

« Nous l’invitons aussi à entreprendre un large débat sur la fiscalité et le financement des services publics et des programmes sociaux, a mentionné le président de la CSN. La population aurait alors la chance de s’exprimer sur sa vision du rôle de l’État et de rappeler que l’objectif principal de la fiscalité est d’assurer le financement des services publics et des programmes sociaux que la société québécoise a choisi de se donner et auxquels nous tenons. » Jacques Létourneau a aussi profité de l’occasion pour féliciter le nouveau premier ministre Couillard.

La CSN est une organisation libre et indépendante qui représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs dans quelque 2000 syndicats partout au Québec.

Les travailleurs en loisirs de Laval se font voir et entendre au ballottage

Les travailleuses et travailleurs en loisirs de Laval ont profité du ballottage qui s’est tenu à Laval afin de rappeler dans la bonne humeur à la ville qu’il serait temps de régler la négociation qui dure depuis plus de deux ans. Le ballotage a lieu chaque année et vise à afficher les postes en loisirs disponibles pour la saison estivale. « Lors de la dernière séance de négociation, nous avons senti que l’employeur faisait du chemin par rapport à nos demandes. On sent une certaine volonté d’arriver à un règlement et nous attendons la suite. Nous sommes ici aujourd’hui pour rappeler à la ville que l’ouverture perçue doit se traduire en gestes concrets », a souligné le président du syndicat, Martin Collerette. « Nous espérons que la ville fera le nécessaire pour régler les points en suspens, a pour sa part soutenu le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin, en abordant notamment la question de la rémunération. Les travailleuses et travailleurs accusent un retard salarial par rapport à d’autres villes. Les services à la population lavalloise sont rendus de façon très professionnelle, il faut que ça soit reconnu. »

Autres demandes

L’accès à un programme d’aide aux employé-es, la flexibilité dans la formation pré saison et l’équité salariale pour les étudiantes et les étudiants, qui n’ont pas été considérés dans le dernier exercice de relativité salariale, figurent également parmi les demandes syndicales.

Vote de jours de grève

Rappelons enfin que les travailleuses et les travailleurs en loisirs de Laval ont voté à 97 %, lors d’une assemblée générale spéciale qui s’est tenue le 30 mars dernier, pour dix journées de grève qu’ils utiliseront au moment jugé opportun.

À propos du syndicat

Le syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de la ville de Laval (STTLVL) représente plus de 900 syndiqué-es. Il est affilié depuis 1987 à la Fédération des employées et employés de services publics -CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activité tant privé que public.

La CSN solidaire des infirmières et infirmiers de la Nouvelle-Écosse

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui regroupent des milliers de professionnels en soins, tiennent à souligner leur solidarité et leur appui envers les infirmières et infirmiers de la Nouvelle-Écosse. Ces dernières se sont vues imposer un retour au travail forcé par une loi spéciale après un court débrayage de 24 heures.

Ce coup de force constitue une très mauvaise nouvelle pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs. « Nous vivons dans une société démocratique qui reconnaît le droit de négocier et de faire la grève comme moyen ultime pour faire avancer les conditions de travail, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. L’annonce d’un retour forcé vient ni plus ni moins bafouer les droits fondamentaux de ces professionnels en soins en lutte pour de meilleurs services à la population. La CSN les appuie sans réserve dans leur combat », ajoute-t-il.

Ces dernières tentent d’obtenir un ratio prévoyant suffisamment de professionnelles pour soigner les patients, et ce en tout temps. Il s’agit d’une revendication essentielle pour assurer de meilleurs soins. « C’est une lutte que la FSSS-CSN mène depuis des années, car ce ratio nous permet non seulement de prodiguer des soins optimaux, mais aussi d’exercer notre profession dans des conditions estimables », précise pour sa part Nadine Lambert, vice-présidente de la FSSS-CSN.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle, dont 170 000 dans le secteur public québécois.

Manifestation des travailleurs contre la lenteur des négociations

Les 450 membres du Syndicat des travailleurs de Viandes du Breton (CSN) manifestent aujourd’hui devant l’usine de porc située dans le parc industriel. Ils dénoncent la lenteur des négociations avec leur employeur pour le renouvellement de leur convention collective échue le 14 avril 2013. Ils espèrent qu’il comprenne enfin leur exaspération et accélère le rythme des pourparlers.

« Si on manifeste aujourd’hui, c’est pour que notre employeur sache qu’on est tanné de voir les négociations piétiner, sans résultat tangible », affirme Gabriel Côté, président du Syndicat des travailleurs de Viandes du Breton (CSN). « Nos gens sont prêts à se mobiliser et à user de différents moyens pour dire à la direction de Viandes du Breton qu’on veut négocier, on veut que ça avance et on veut régler notre convention collective. »

Depuis près d’un an, leur comité de négociation syndicale constate qu’il y a eu à peine 17 rencontres, dont quatre se sont déroulées en présence d’un conciliateur du ministère du Travail. Trois séances sont prévues bientôt. L’exaspération des travailleurs s’explique notamment par le rythme peu soutenu des négociations qui n’a pas permis jusqu’ici de régler les sujets d’ordre non pécuniaire ni ceux à incidence monétaire. Leurs conditions de travail sont, de loin, inférieures à celles prévalant dans l’industrie au Québec.

Autre source d’insatisfaction : en 2002, peu après l’incendie qui a ravagé l’usine située alors à Notre-Dame-du-Lac, les salariés ont dû consentir d’importantes concessions pour assurer la reconstruction puis la prospérité de l’entreprise maintenant à Rivière-du-Loup. Un contrat social de dix ans, se terminant en avril 2013, a été convenu entre leur syndicat et la direction. Depuis, les syndiqués font des demandes sur plusi eurs sujets, leurs conditions ayant peu évolué.

Leurs principales revendications portent sur les salaires et les avantages sociaux comme les vacances et les congés mobiles, la santé et la sécurité au travail, le régime d’assurance collective et celui de la retraite, le travail effectué en heures supplémentaires, la conciliation famille-travail, etc. Bref, « Nous réclamons des améliorations qui sont normalement consenties dans l’industrie de la transformation des produits d’abatage », lance Gabriel Côté.

Soutenant leurs demandes et leurs actions, Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, lance un appel à la raison à la direction de l’entreprise. « Les employé-es ont été très patients depuis plus d’une dizaine d’années, eux qui ont grandement contribué à l’essor de cette entreprise prospère, dont la réputation n’est plus à faire. Viandes du Breton doit saisir l’occasion de reconnaître pleinement la contribution de ses salarié-es en réglant rapidement et de façon satisfaisante leur convention collective. »

À propos du syndicat

Le Syndicat des travailleurs de Viandes du Breton (CSN) est affilié à la Fédération du commerce qui regroupe 32 500 syndiqués réunis dans 360 syndicats présents dans les secteurs du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme. Pour sa part, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent compte plus de 10 000 membres issus des secteurs public et privé de La Pocatière jusqu’à Les Méchins. Enfin, la CSN est composée d’environ 2000 syndicats représentants plus de 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire satisfaits de la reprise des travaux d’évaluation de leur emploi

Les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire de la région de l’Estrie, affiliés à la Fédération des employées et des employés des services publics de la CSN (FEESP-CSN) ont rencontré aujourd’hui Réjean Hébert, ministre de la Santé et des services sociaux, ministre responsable des Aînés et responsable de la région de l’Estrie, dans le cadre d’une tournée de sensibilisation et de mobilisation, sur le thème En route vers le respect, qui vise essentiellement à faire reconnaître la valeur de leur travail. Pour cela, les conductrices et les conducteurs se réjouissent de son appui à l’effet que la table nationale, qui a le mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de leur emploi sur la base d’emplois comparables, reprenne ses travaux sans attendre.

« Nos revendications que nous y porterons sont claires : nous exigeons la reconnaissance et la valorisation de notre emploi » a affirmé d’entrée de jeu monsieur Stephen Gauley, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus la Sapinière – CSN. Pour la rencontre, il était accompagné de dirigeants des syndicats des conductrices et des conducteurs de la région affiliés à la CSN, de M. Yvon Godin, vice-président de la FEESP-CSN et responsable du secteur transport scolaire ainsi que de M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE).

Au mois de novembre 2012, la Ministre Malavoy a mis sur pied un comité de travail ayant pour mandat la réalisation d’un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. Ce comité est composé entre autres de représentantes et de représentants des transporteurs scolaires, de la CSN et du gouvernement. Les travaux allaient bon train jusqu’à ce qu’en mai 2013, ils soient paralysés par le départ inattendu du président. À la fin du mois de février 2014, un nouveau président fut nommé. Après tout ce temps, les conductrices et les conducteurs sont en droit de s’attendre à ce que les travaux aboutissent dans un délai raisonnable.

« Le message que nous avons livré au Ministre Hébert était clair : après avoir longtemps attendu, il est temps que les travaux de la table donnent lieu à une amélioration des conditions de travail des conductrices et des conducteurs », a affirmé Denis Beaudin.

« L’iniquité salariale et le blocage dans la reconnaissance de leur métier, qui est de transporter de manière sécuritaire les enfants du Québec, ça doit se terminer. Nous avons donc sensibilisé monsieur Hébert et l’opinion publique au respect que méritent ces femmes et ces hommes », mentionne monsieur Godin.

Rappelons que plus de 575 000 écoliers – soit un peu moins que 60 % des élèves du primaire et du secondaire – montent à bord d’autobus scolaires tous les jours. En Estrie, plus de 300 conductrices et conducteurs sont syndiqué-es à la CSN et qui desservent les circuits pour les commissions scolaires des Hauts-Cantons, des Sommets et de l’Estrie.

À propos du secteur transport scolaire (STS) de la FEESP-CSN

Le STS regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3000 travailleuses et de travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) de la CSN. La fédération compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Le syndicat salue la mobilisation et prend acte des positions des partis politiques

Nous sommes fiers de nos membres qui n’ont pas lâché la lutte pour faire comprendre à la population l’importance de maintenir ouvert le foyer de groupe à Roberval. Les membres du syndicat du Centre Jeunesse ont fait un travail extraordinaire depuis le début de l’automne passé pour maintenir le débat sur la place publique et mettre de la pression sur les décideurs. « Nous sommes fatigués certes, mais nous pouvons garder la tête haute. Malgré la machine qui travaillait pour fermer le foyer de groupe, nos membres ont fait beaucoup d’éducation publique depuis plus de 6 mois. La détermination de nos membres a permis à d’autres de joindre leur voix à la nôtre. Dans la communauté, il n’y a plus personne qui pense que cette fermeture est une bonne idée. Dans les dernières semaines, plusieurs individus et groupes ont joint leur voix à celle du syndicat. Nous espérons que notre lutte va faire la différence et que le foyer va rouvrir prochainement », indique Nancy Poulin, présidente du syndicat.

Nous profitons de l’occasion pour remercier l’ensemble des intervenants qui ont pris le temps d’évaluer la situation et de se prononcer sur cet enjeu important. Ce consensus doit faire réfléchir les décideurs, qu’ils soient de la région ou du ministère. Nous n’avions pas prévu que cette bataille allait continuer jusqu’à la campagne électorale. Dans le cadre de la campagne, nous n’avions d’autre choix que d’interpeller tous les partis sur leurs intentions quant à la réouverture du foyer de groupe, et ce, sans hypothéquer d’autres services essentiels du Centre jeunesse du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Les positions des partis politiques

Nous comprenons que tous les partis ont maintenant dit leur dernier mot. Le Parti Libéral du Québec, par la voix de son chef, a déclaré qu’il rouvrirait le foyer de groupe en ajoutant des crédits additionnels, dès le lendemain d’une victoire libérale lors des élections. Le député Amir Khadir de Québec Solidaire, en tournée à Roberval la semaine dernière, a pris l’engagement de rouvrir le foyer de groupe sans fermer d’autres services du Centre jeunesse. Le candidat de la CAQ de Roberval s’est aussi prononcé en faveur de la réouverture du foyer du groupe. Finalement, le Parti Québécois semble être incapable de s’engager sur cette question. Le syndicat a interpellé tous les députés de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean depuis des mois. Le syndicat a écrit à la ministre. Aucune réponse. Finalement, nous espérons que le PQ soit prêt à continuer des discussions s’il devient le prochain gouvernement après le 7 avril.

« Espérons que la mobilisation syndicale, suivie d’une mobilisation de toutes les forces intéressées par la question des jeunes, vont faire en sorte que le foyer de groupe va retrouver très rapidement sa vocation », de conclure Gaston Langevin, vice-président régional de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privés et public. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

La CSN demeure prudente et s’interroge

Ayant appris par le biais des médias la vente de l’hôtel Le Concorde, la CSN demeure prudente et attend d’avoir plus de détails avant de se prononcer. La CSN insiste cependant sur deux éléments essentiels à observer dans la conclusion de cette vente : d’une part, elle rappelle le consensus politique et économique très fort pour maintenir une vocation hôtelière qui soit à la hauteur des besoins du tourisme d’affaires de Québec et de son centre-ville. D’autre part, elle invite le nouvel acquéreur à respecter la portée et l’application du règlement de zonage de la Ville, tout en indiquant que la conclusion de l’étude commandée par le maire est attendue et sera pertinente étant donné l’usage hôtelier qu’entend prendre le nouveau groupe propriétaire.

« Évidemment, nous sommes prudents et nous attendons d’avoir plus de détails : qui sont les propriétaires? Respecteront-ils l’esprit de la loi quant au règlement de zonage dans la conversion de chambres d’hôtel en condos? Nous croyons que cette vente ne doit pas nuire à la vision économique durable pour l’ensemble de la collectivité qu’ont la ville et ses acteurs socioéconomiques. Plus encore, les nouveaux propriétaires doivent faire respecter intégralement l’accréditation syndicale» a fait savoir d’entrée de jeu monsieur Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Nous le répétons : la ville de Québec ne peut pas se permettre de voir s’amoindrir l’importance de cet hôtel. À lui seul, Le Concorde représentait 4 % de l’offre hôtelière de la région de Québec, en plus de ses espaces de congrès de plus de 24 000 pi2 de superficie. Avec environ 100 000 chambres louées par année, dont 50 % à une clientèle d’affaires, il nous apparaît évident que seule la vocation hôtelière permettrait de préserver le dynamisme économique du centre-ville et du Vieux-Québec, qui regorgent de commerçants et d’activités ! Avec ce projet qui risque de diminuer la portée du tourisme de loisir et d’affaires, assistons-nous à une vente qui enrichit Eddy Savoie au détriment de la collectivité, les commerçants du centre-ville de Québec et du Vieux-Québec et les travailleuses et les travailleurs?», s’interroge madame Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches.

La Fédération du commerce (CSN), de son côté, indique que cette annonce survient à un bien drôle de moment, alors que les démarches de concertation avec des acquéreurs potentiels entamées avant la fermeture s’étaient maintenues et poursuivies. « Nous ne sommes pas en mesure d’évaluer l’impact de cet achat pour le moment, mais, chose certaine, si la vocation hôtelière de l’immeuble est maintenue à juste hauteur, on offre toute notre collaboration au nouvel acquéreur, mais à cette seule et unique condition seulement. Chose certaine, nous serons à pied d’œuvre pour protéger les droits des travailleuses et des travailleurs du Concorde dans tous les scénarios possibles», a pour sa part affirmé monsieur Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur hôtellerie de la Fédération du commerce.

À propos du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, de la Fédération du commerce et de la CSN

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 44 000 membres dans tous les secteurs d’activité. La Fédération du commerce (CSN) rassemble 32 500 syndiqué-es dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6 500 dans l’hôtellerie. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pour faire de la santé et des services sociaux l’enjeu majeur de cette campagne

À raison d’un communiqué de presse par semaine, nous avons adressé une série de questions concernant quatre grands thèmes : Financement et gouvernance du réseau, Privatisation et sous-traitance, Prestation des services et Personnel du réseau. Nous souhaitions par cette démarche faire de la santé et des services sociaux l’enjeu majeur de cette campagne et par conséquent, alimenter le débat public. Nous avions même pris l’engagement de tenir une conférence de presse le 2 avril afin de rendre public le résultat de cette consultation.

Les partis politiques se passent d’une occasion de discuter de l’enjeu prioritaire de la population

Devant le désolant constat des réponses reçues, nous avons pris la décision de produire uniquement le présent communiqué de presse. En effet, aux quatre communiqués qui auront été transmis personnellement aux différents candidats, nous n’aurons reçu qu’une seule et unique réponse, soit celle de Québec Solidaire au communiqué numéro 3. Les différents candidats ont ainsi fait le choix de ne pas utiliser ce forum pour répondre aux préoccupations des 6000 électeurs que nous représentons, et par ricochet, à la population en général.

« C’est le signe qu’encore une fois, l’enjeu de la santé et des services sociaux n’aura été qu’effleuré en surface dans cette campagne et que les candidats ont fait le choix de ne pas traiter de ce qui préoccupe le plus leurs électeurs. De notre côté, nous avons informé nos membres sur les grands enjeux qui touchent le réseau de la santé et des services sociaux et ce sera à eux de faire leur choix le 7 avril prochain », explique Gaston Langevin, vice-président régional de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privés et public. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

Ces CHU en PPP dont les partis politiques ne veulent pas parler

La campagne électorale bat son plein et la question des CHU en PPP est rarement évoquée. Pourtant, les CHU en PPP ont un poids considérable sur nos finances publiques et le processus d’attribution des contrats pose encore plusieurs questions auxquelles nous n’avons toujours pas reçu de réponse. C’est pourquoi nous interpellons les partis politiques sur leurs positions respectives sur les CHU en PPP.

Le poids des PPP sur nos finances publiques

Il est étonnant de voir que la question des partenariats publics-privés (PPP) en santé ait occupé si peu de place dans la présente campagne électorale. Outre un dossier paru cette semaine dans les médias, la question des deux CHU en PPP est pratiquement absente des enjeux évoqués par les différents partis politiques. Pourtant, plusieurs révélations des derniers mois ont démontré les nombreuses problématiques reliées à ces PPP. Ces projets coûteront plus de 6 milliards aux Québécoises et Québécois et les coûts réels auront plus que doublé par rapport aux annonces initiales. La firme Secor-KPMG annonçait en 2012 que les coûts de construction du CHUM explosaient de 127 % et au CUSM de 78 %. « Au moment où la classe politique nous parle de la capacité de payer de l’État, on s’étonne que peu de politiciens s’inquiètent des sommes astronomiques qui sont actuellement dépensées dans les CHU en PPP. Pendant qu’on paiera ces PPP pendant trente ans, on devra continuer de subir des compressions budgétaires dans nos services publics », avancent les porte-parole.

Récemment, l’État français est venu à la conclusion qu’il serait moins coûteux de racheter le contrat du plus gros PPP en santé en France que de le mener à terme. Le rachat du contrat en PPP du Centre Hospitalier Sud-Francilien (CHSF) a été rendu nécessaire en raison des coûts faramineux de ce projet et du relevé de plus de 8000 malfaçons en seulement deux ans. L’État français pense économiser entre 600 et 700 millions d’euros en se libérant du poids de ce PPP. « On voit ainsi qu’il est non seulement possible, mais encore plus absolument justifié de trouver une solution aux PPP en santé. Est-ce que la récente ouverture du centre de recherche du CHUM en PPP s’accompagnera de problèmes semblables à ceux vécus par les Français? », demandent les porte-parole.

Une absence de transparence plus que questionnable

On doit de plus questionner l’opacité qui entoure les CHU en PPP. Il est impossible de consulter les contrats et de savoir ce qui attend les Québécoises et Québécois pour les trente prochaines années. Les nombreuses demandes d’information ont toujours été rejetées du revers de la main. Cela est d’autant plus préoccupant que plusieurs entreprises liées au CHU en PPP sont présentement accusées de fraude et de corruption devant les tribunaux. « La population québécoise a le droit de savoir dans quoi on l’a embarquée. Comment se fait-il qu’on ait coûte que coûte choisi la voie des PPP? Comment se fait-il qu’on n’ait pas tenu compte des signaux d’alarme lancés à plusieurs reprises par le Vérificateur général et plusieurs autres organisations? », poursuivent les porte-parole.

L’ensemble du processus qui a mené à la signature des contrats des CHU en PPP pose trop de questions pour que l’on accepte d’en rester là. La responsabilité des partis politiques est de nous assurer que les choses ont bel et bien été faites dans les règles de l’art. À cet effet, nous demandons aux partis politiques de nous indiquer quelles sont leurs positions concernant le recours aux PPP en santé. Nous souhaitons de plus savoir ce qu’ils comptent faire concernant les PPP en cours et plus particulièrement concernant les CHU en PPP. « Nous sommes plusieurs organisations préoccupées par les risques que ces projets représentent pour l’avenir de nos services publics et l’intégrité de nos institutions. Nous interpellons aujourd’hui les partis politiques et leur demandons quelles sont leurs solutions », de conclure les porte-parole.

Organisations qui appuient cette démarche :

– Coalition Solidarité santé

– Confédération des syndicats nationaux (CSN)

– Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)

– Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

– Médecins québécois pour le régime public (MQRP)

– Secrétariat intersyndical des services publics (SISP)