Quelle amélioration ?

Un an après la mise en place des CISSS et CIUSSS par le gouvernement de Philippe Couillard, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se demande où est l’amélioration promise par le ministre de la Santé et des Services sociaux.

« Tant pour les services et soins rendus à la population que pour leur impact sur les travailleurs et les travailleuses du réseau, les nouvelles structures que sont les CISSS et les CIUSSS se sont avérées des échecs lamentables, explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Et c’est sans compter sur les économies promises qui se sont traduites par des coupes drastiques et lourdes de conséquences. »

Coupes dans les services directs
Plutôt que de se traduire par une amélioration et une simplification des soins et services rendus aux patients et usagers, tel que promis à l’époque par le ministre Gaétan Barrette, les nouvelles structures ont plutôt engendré coupes et ruptures de services sans précédent. « Les citoyennes et les citoyens ont pu constater la réduction, voire la disparition, de services importants tels le soutien à domicile ou encore le service de radiologie de leur région », note Jean Lacharité. « Finalement, la loi 10 aura été l’occasion pour ce gouvernement de couper dans les soins rendus à la population pour ouvrir encore plus grande la porte à la privatisation. Nous l’avions dit à l’époque, et nous le répétons encore aujourd’hui, cette refonte des structures n’offre rien de bon pour améliorer l’accessibilité aux soins, au contraire, elle centralise à outrance le réseau et toute critique interne est désormais impossible », déplore Jean Lacharité.

Impacts sur l’organisation du travail
Un an même après la mise en place des CISSS et des CIUSSS, les travailleuses et les travailleurs du réseau vivent encore dans l’incertitude. Les structures d’organisation du travail sont encore incomplètes, et plusieurs employé-es ne savent toujours pas ce qu’il adviendra d’eux. « On le remarque, le gouvernement peine à mettre en place un mode de fonctionnement structuré et fonctionnel, ce qui se traduit par un cafouillis administratif dans l’affichage et la création de postes, dans les mécanismes de déplacement et de supplantation, ainsi que dans l’application des conventions collectives, explique le vice-président de la CSN. Pendant ce temps, ce sont les travailleuses et les travailleurs du réseau, déjà épuisés, qui doivent jongler dans un contexte incertain et inquiétant. »

Pour la CSN, il ne fait aucun doute que les nouveaux CISSS et CIUSSS, structures mammouths imposées par le gouvernement de Philippe Couillard, n’ont pas permis les améliorations escomptées. « Cette réorganisation du réseau est un échec ».

À propos
Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs. Avec ses 120 000 membres dans le réseau, elle est l’organisation syndicale la plus représentative de la santé et des services sociaux.

Une transaction qui doit se faire dans le respect des droits des travailleurs

La Fédération du commerce (FC-CSN), qui compte dans ses rangs les syndicats de cinq restaurants St-Hubert à Québec et Laval, prend acte de la transaction intervenue avec la compagnie ontarienne Cara et espère que les droits des salarié-es seront respectés tout au long du processus.

La FC-CSN s’attend à ce que les nouveaux propriétaires acceptent que les salarié-es de plusieurs établissements aient fait le choix de se syndiquer et que de nouveaux rapports de travail se soient ainsi développés. Pour Michel Valiquette, trésorier de la FC-CSN, « dans les établissements syndiqués, nous avons développé des relations avec les différents employeurs et nous demandons à ce que Cara maintienne le climat de travail actuel. »

Cara doit prendre conscience que les relations de travail peuvent être différentes à plusieurs égards au Québec. En ce sens, la FC-CSN se réjouit du maintien du siège social au Québec. « Il faut que les décideurs de la compagnie comprennent les réalités particulières des relations de travail au Québec. La proximité est donc un élément plutôt rassurant », affirme Michel Valiquette.

Finalement, la FC-CSN déplore qu’une fois de plus, le Québec soit dépossédé d’une grande entreprise qui occupe une place importante pour son économie.

Entente de principe entre le syndicat et l’employeur

Réunis mardi soir en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel-Motel La Caravelle (STTHMLC) ont adopté à 93 % une entente de principe recommandée par leur comité syndical de négociation. Adoptée à scrutin secret, cette entente est intervenue au terme d’un blitz de négociation, les 23 et 24 mars dernier, en présence d’un conciliateur. Celle-ci met fin à une grève qui avait débuté le 27 octobre 2015 et permet la conclusion d’une première convention collective de travail pour les salarié-es.

« Nous pouvons rentrer au travail la tête haute, fiers de notre détermination et avec l’assurance d’avoir gagné d’abord et avant tout le respect », a déclaré Lynda Fontaine, représentante au comité de négociation du STTHMLC.

« D’une durée de trois ans, le contrat de travail prévoit un rattrapage salarial significatif pour l’ensemble des syndiqué-es à la signature, et des augmentations de 2 % pour chacune des deux années suivantes, de préciser Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du Commerce-CSN. Des gains ont aussi été réalisés sur les vacances, les horaires de travail, la sous-traitance, les congés sociaux et de maladie, ainsi que la limitation du travail des cadres. Une chose demeure claire : les travailleuses et les travailleurs ont atteint leurs objectifs ».

En fonction du protocole de retour au travail convenu avec l’employeur, celui-ci se fera graduellement à compter du dimanche 3 avril 2016.

« Après un tel conflit, nous sommes vraiment heureux d’en arriver à une telle entente de principe. Les travailleuses et les travailleurs ont souligné l’appui indéfectible de la CSN tout au long du conflit de travail. Ils tenaient tout particulièrement à remercier pour leur solidarité, l’ensemble des syndicats affiliés à la CSN partout au Québec, ainsi que de la population de Baie-Comeau, qui à aucun moment ne leur ont fait défaut », de souligner Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord.

Le STTHMLC représente 20 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce-CSN, qui compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN souligne le parcours de la pionnière

La vice-présidente de la CSN, madame Véronique De Sève, tient à exprimer sa tristesse à la suite du décès de Claire Kirkland-Casgrain qui fit œuvre de pionnière en devenant la première femme députée, ministre et juge du Québec.

« Claire Kirkland Casgrain est un modèle à suivre pour toutes les Québécoises, a souligné Véronique De Sève. Elle a pavé la voie aux femmes en faisant concrètement la preuve qu’il était possible, pour elles, d’occuper les fonctions politiques et juridiques qui leur échappaient. »

« Le parcours de madame Casgrain trouve écho chez toutes les femmes du Québec, a enchaîné Véronique De Sève. Il est de nature à les encourager à aller de l’avant pour prendre leur place dans la sphère publique. En ce sens, l’apport de madame Kirkland-Casgrain est majeur. Nous suivrons ses traces », a-t-elle aussi soutenu.

Un budget qui permettra aux gens de respirer

La CSN salue le premier budget du gouvernement Trudeau et le soutien qu’il apportera aux populations québécoise et canadienne. « Le ton tranche avec celui du gouvernement précédent », souligne d’entrée de jeu le trésorier de la CSN, Pierre Patry.

« Différentes mesures budgétaires contenues dans le budget fédéral 2016 concernant notamment les personnes âgées, le soutien aux enfants et les Autochtones, donneront une chance à la population de respirer », poursuit M. Patry. Mentionnons, par exemple, l’abaissement de l’âge de l’admissibilité à la Prestation de la Sécurité de la vieillesse de 67 à 65 ans, le relèvement du supplément de revenu garanti, la mise en place de l’allocation canadienne pour enfant ou encore l’établissement d’une enveloppe financière visant à améliorer les conditions de vie des Autochtones.

La CSN accueille positivement les réinvestissements de 11 milliards de dollars pour l’année 2016-2017 et de 13,5 milliards en 2017-2018, qui soutiendront l’économie et donneront de l’air aux contribuables. Tout comme elle accueille très favorablement l’augmentation du crédit d’impôt pour les Fonds de travailleurs. Il s’agit là d’une reconnaissance de la contribution de ces outils au développement économique.

« Les investissements en matière de transport collectif et d’infrastructures sociales sont aussi une bonne nouvelle. Dans un contexte de faible croissance économique, cette orientation contribuera à stimuler l’économie et la création d’emplois », explique Pierre Patry.

La CSN est par ailleurs rassurée de constater que le gouvernement reconnaît la mission de Radio-Canada et qu’il a décidé d’y réinvestir 150 millions de dollars par année à compter de 2017. « Après les compressions draconiennes du gouvernement de Stephen Harper qui a littéralement asphyxié le diffuseur public, nous recevons positivement cette annonce, renchérit-il. Reste à voir maintenant comment sera dépensé cet argent. »

En regard de l’assurance-emploi, nous reconnaissons le pas dans la bonne direction du gouvernement qui diminue le délai de carence de deux à une semaine. « Ce filet de sécurité demeure toutefois largement insuffisant compte tenu des modifications apportées au cours des dernières années. Le gouvernement doit s’engager à hausser davantage l’accessibilité, à augmenter le taux de remplacement de revenu et à établir une véritable caisse autonome d’assurance-emploi. »

Pour la CSN, la question des transferts aux provinces constitue la grande oubliée du budget. « Le gouvernement doit s’engager à maintenir sa contribution de 6 % pour le transfert canadien en santé. De plus, il doit aussi tenir compte de la structure d’âge dans les différentes provinces, puisque le vieillissement de la population québécoise occasionne des coûts de santé plus élevés », conclut Pierre Patry.

La CSN réclame l’abandon du projet de loi 86

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) recommande au gouvernement du Québec l’abandon de son projet de loi 86 en vue de modifier l’organisation et la gouvernance des commissions scolaires. Son mémoire est présenté aujourd’hui en commission parlementaire.

« Il est malheureux de voir le gouvernement s’attarder sur des structures plutôt que de développer une vision rassembleuse, de proposer des moyens pour la réussite de tous et d’investir les ressources nécessaires pour y parvenir. Les principales orientations du projet de loi risquent même d’aggraver les problèmes au lieu de les résoudre », déclare la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

La CSN prône le maintien des élections à suffrage universel alors qu’elles pourraient disparaître dans plusieurs commissions scolaires si le projet de loi est adopté. La composition du nouveau conseil scolaire pose de nombreux problèmes, dont le fait que très peu des membres auront l’obligation de résider sur le territoire de la commission scolaire. De plus, le milieu des employeurs pourra y avoir son représentant.

« C’est complètement aberrant ! D’autant que les employé-es de soutien sont exclus alors qu’ils représentent le tiers du personnel des commissions scolaire et qu’ils détiennent une expertise en éducation spécialisé, dans les services de garde éducatifs, en soutien administratif et dans l’entretien des bâtiments », s’indigne la vice-présidente de la Fédération des employées et employés du secteur public (FEESP-CSN), Marjolaine Côté.

Par ailleurs, le ministre de l’Éducation s’attribue de nouveaux pouvoirs. Le projet de loi contient plusieurs articles qui légitimeront son pouvoir d’ingérence dans le fonctionnement des commissions scolaires, lui permettant, entre autre, de surseoir à une décision du conseil scolaire concernant l’emploi du directeur général, de mettre en tutelle une commissions scolaire, d’ajuster les règles budgétaires en cours d’année et même de forcer les regroupements de services et le partage des ressources. L’analogie avec la récente réforme du réseau de la santé et des services sociaux s’impose à l’esprit et il serait important de ne pas reproduire les mêmes erreurs dans le secteur de l’éducation.

L’adéquation entre la formation et les besoins de main-d’œuvre des entreprises est l’une des priorités du gouvernement actuel. Sans surprises, celui-ci utilise ce projet de loi pour inscrire l’adéquation formation-emploi dans la Loi sur l’instruction publique. « Doit-on encore une fois rappeler que l’éducation doit d’abord répondre aux besoins des élèves et assurer leur épanouissement ? », questionne Véronique De Sève.

Enfin, les investissements dans le réseau de l’éducation annoncés au dernier budget seront insuffisants pour combler les besoins d’autant plus criants que le ministère a amputé les budgets de plus d’un milliard de dollars dans les commissions scolaires au cours des dernières années. « À l’instar de milliers de parents qui font des chaînes humaines autour des écoles de leur quartier, nous croyons que l’école publique doit être valorisée. Malheureusement, le gouvernement fait actuellement fausse route », conclut Véronique De Sève.

La discrimination raciale est encore bien présente dans notre société

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à souligner la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale en dénonçant le peu de progrès réalisé en cette matière par nos gouvernements au cours des dernières années. La CSN s’inquiète particulièrement de la discrimination en matière d’emploi que vivent de nombreux immigrantes et immigrants et réclame une politique d’immigration qui favorise l’intégration des personnes issues de l’immigration.

Faut-il le rappeler, une étude de 2012 menée par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) démontre clairement que la discrimination raciale est toujours bien présente dans le secteur de l’emploi au Québec. Il ressort de cette étude qu’un Tremblay ou une Bélanger a au moins 60 % plus de chance d’être invité à un entretien d’embauche qu’une Sanchez, un Ben Saïd ou un Traoré.

Projet de loi 77

Selon la CSN, le projet de loi 77, qui vise à remplacer l’actuelle Loi sur l’immigration au Québec, n’améliorera pas les choses. Il promeut une vision purement économique et utilitariste de l’immigration. « Ce projet de loi ne propose aucune mesure pour enrayer la discrimination systémique que vivent les personnes immigrantes, notamment les femmes, particulièrement en emploi. Il ne s’attaque pas non plus aux programmes de travailleurs étrangers temporaires, programmes pourtant déclarés discriminatoires par la Commission des droits de la personne parce qu’ils placent ces travailleurs dans une situation de grande vulnérabilité », déclare le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie

Selon une enquête menée en 2012 par la Commission des normes du travail, les personnes immigrantes forment le tiers du personnel des agences de travail temporaire. « C’est dire qu’un bon nombre d’immigrants sont réduits à occuper un emploi précaire, mal rémunéré et pour lequel ils sont souvent surqualifiés, parce que la société québécoise ne reconnaît pas leurs diplômes et qualifications », déplore M. Lortie.

La CSN tient aussi à dénoncer le racisme et la discrimination dont sont victimes les autochtones. « Les problèmes sont pourtant documentés : discrimination en matière d’emploi et de logement, pauvreté, conditions de vie déplorables, femmes autochtones disparues ou assassinées, etc. Un plan d’action pour contrer le racisme et la discrimination envers les autochtones a fait l’objet de consultations en 2013, mais n’est toujours pas adopté ! Le gouvernement doit agir et vite », conclut Jean Lortie.

Des organisations canadiennes disent «ça suffit!»

Des organisations canadiennes et québécoises, dont la CSN, appellent le gouvernement canadien à faire pression sur les autorités honduriennes et à revoir la politique étrangère canadienne suite à l’assassinat, cette semaine, d’un autre membre de l’organisation de Berta Cáceres.

Mardi dernier, Nelson Noé García Laínez du Conseil civique d’organisations populaires et autochtones du Honduras (COPINH) a été assassiné dans la communauté de Río Chiquito. Le leader autochtone rentrait chez lui après avoir aidé un groupe de familles qui venaient d’être violemment expulsé de leur territoire, et c’est à ce moment-là qu’il a été abattu à coup de fusil au visage par deux hommes armés.

Au lendemain du meurtre de Berta Cáceres qui a causé une onde de choc et de consternation à travers le monde, des organisations de tout le Canada sont profondément bouleversées que les personnes derrière ces meurtres continuent, sans scrupules, de tuer des membres du COPINH.

Amnistie internationale a émis une action urgente mercredi, décrivant comment les leaders du COPINH, les membres des radios communautaires, les personnes demandant justice pour Berta Cáceres dans une protestation, une des filles de Berta ainsi que plusieurs autres personnes avaient été interrogés, épiés, photographiés et suivis au cours de la semaine dernière.

Des investisseurs européens du projet de barrage Agua Zarca, dont la Société hollandaise de financement du développement (FMO) et le Fonds finlandais pour la coopération industrielle (FINNFUND) ont répondu à la violence en suspendant toute activité de financement au Honduras et en y envoyant des missions d’enquête.

Le Réseau mexicain des personnes affectées par l’industrie minière a également exprimé son inquiétude face à l’incapacité des autorités honduriennes à protéger le COPINH et la famille de Berta, rajoutant que Gustavo Castro, le témoin clé de l’assassinat de Berta et également victime de l’attaque, fait face à des risques croissants. Gustavo s’est vu empêcher de quitter le Honduras, malgré un accord de coopération mutuelle dans le cadre d’enquêtes criminelles entre les deux pays, qui lui permettrait de continuer sa participation à l’enquête à partir du Mexique.

Considérant ces faits, des organisations canadiennes ont émis un communiqué demandant au gouvernement de faire pression sur les autorités honduriennes afin de protéger le COPINH, la famille de Berta et Gustavo Castro; de pousser le Honduras à collaborer avec la Commission interaméricaine des droits humains afin d’impliquer des experts indépendants et internationaux à l’enquête en cours; de demander le retour sécuritaire et immédiat de Gustavo au Mexique; et de respecter le droit au consentement libre, préalable et éclairé du peuple Lenca en ce qui concerne les mégaprojets sur leurs territoires.

Les organisations exhortent le Canada à renverser la politique adoptée pour le Honduras. Suite au coup d’état militaire de 2009, le Canada a aidé à faire obstacles aux efforts qui visaient à permettre le retour du gouvernement démocratique du président Manuel Zelaya et a rapidement appuyé et fait affaire avec les administrations répressives post-coup. Depuis, plus de 100 défenseurs environnementaux ont été assassinés. On compte parmi ces meurtres celui de Berta Cáceres, qui est devenu le cas le plus connu. Pendant ce temps, le Canada a fait pression pour que soit adoptée une nouvelle loi minière et a signé un accord de libre-échange avec le Honduras qui avantage les investisseurs canadiens.

À ce titre, ces organisations font appel au parlement afin qu’il enquête sur le rôle du gouvernement canadien au Honduras depuis et pendant le coup, qu’il coupe les appuis au gouvernement hondurien et aux forces de sécurité et qu’il assure qu’aucun soutien ne soit donné à des infrastructures ou à des mégaprojets qui n’ont pas le consentement libre, préalable et éclairé des communautés autochtones affectées.
Co Development Canada a également publié une action en ligne :

Lettres en anglais et espagnol

Lettres en français et espagnol

Les employés de Newrest-Servair déclenchent une grève de 8 heures

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Newrest-Servair Montréal (STTNSM), affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN) a déclenché ce matin une grève générale de 8 heures afin de dénoncer l’impasse dans les négociations pour le renouvellement de la convention collective.
Située à Dorval, Newrest-Servair Montréal est une entreprise qui prépare des repas pour plusieurs compagnies aériennes. Le point d’achoppement est au niveau salarial. « Le fossé qui nous sépare n’est pas très grand, on parle ici de 2 % d’augmentation salariale que nous refuse la partie patronale. Pourtant, cette augmentation est justifiée par l’écart qui existe entre Newrest-Servair et ses concurrents à Montréal. Même avec l’augmentation demandée, nous peinons à rattraper les salaires des compétiteurs. Si on se compare à la compétition, nous partons de loin », précise Jean-Darnell Ulysse, président du STTNSM-CSN.

Roulement de la main-d’œuvre

La centaine d’employé-es de Newrest-Servair gagne le salaire minimum au premier échelon salarial. Le syndicat voudrait obtenir de meilleures conditions aux échelons plus élevés afin, entre autres, de favoriser la rétention des travailleurs et travailleuses et conserver leur expertise.

« Il est difficile de comprendre qu’une entreprise comme Newrest-Servair, qui paye le salaire minimum à ses employé-es, refuse de bouger pour 2 %. Pourtant, cette petite augmentation permettrait de réduire le roulement de personnel. La formation d’un nouvel employé engendre des coûts, ce qu’on propose à Newrest-Servair, c’est de réduire ces dépenses en offrant un salaire un peu plus alléchant aux travailleurs et travailleuses afin de les garder. Il semble que la direction soit incapable de comprendre le gros bon sens », lance Serge Fournier, président de la FC.

Newrest-Servair Montréal fait affaire avec 13 compagnies aériennes, dont quatre font partie des 20 plus importantes au monde.

Certaines de ces compagnies aériennes qui ont des départs de Montréal aujourd’hui pourraient de ne pas être en mesure de servir de repas à leurs passagers en raison du débrayage. Nous sommes conscients des inconvénients, mais nous croyons que c’est un prix très peu élevé à payer pour assurer un service de qualité à l’avenir.

Un budget très décevant

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) qualifie d’extrêmement décevant le budget présenté par le ministre Leitão pour l’année 2016-2017. « Le ministre et son gouvernement ont tout en main pour administrer un électrochoc au Québec, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. Nous constatons malheureusement qu’ils maintiennent les services publics, les programmes sociaux et l’emploi dans un état de torpeur. Le cap aurait dû être mis sur la suspension des versements au Fonds des générations pour se donner de véritables moyens de relance. »
Pour la CSN, le budget ne trouve aucune solution aux problèmes quotidiens et immédiats causés aux familles, aux aîné-es, aux femmes et aux régions par deux années d’austérité. « Depuis la reprise du pouvoir par les libéraux, en avril 2014, les mesures restrictives du gouvernement Couillard n’ont cessé de frapper la classe moyenne, les plus démunis et en particulier les femmes, a poursuivi Jacques Létourneau. Avec le retour de l’équilibre budgétaire, nous étions en droit de nous attendre à un réinvestissement majeur dans l’ensemble des services publics et des programmes sociaux. Ce qui n’est pas le cas, au contraire. »

Dans la santé et les services sociaux, par exemple, bien qu’on constate une hausse des dépenses par rapport aux deux derniers budgets avec un accroissement de 2,4 % pour 2016-2017, elle est loin de couvrir les coûts de système établis à 4,5 % annuellement. « Le réseau de la santé demeurera sous pression après des années de sous-financement et de compressions, a mentionné le président de la CSN. La qualité et l’accessibilité des services continueront de se dégrader, tout comme les conditions de travail, et ce sans compter qu’une part importante de ces sommes sera accaparée par l’augmentation de l’enveloppe dédiée à la rémunération des médecins et à la hausse du coût des médicaments. Le gouvernement a pourtant les moyens de faire autrement. »

Dans le secteur de l’éducation, la CSN salue l’accroissement des dépenses, en particulier pour les infrastructures, qui ont été particulièrement négligées au cours des 20 dernières années. Cependant, la hausse des dépenses de 3 % pour 2016-2017 couvre à peine les coûts de système. C’est vraiment bien peu pour un gouvernement qui se targue de faire de l’éducation une priorité.

En outre, pour une deuxième année consécutive, le gouvernement diminue les charges fiscales des entreprises sans aucune obligation de leur part, se privant ainsi d’importantes sources de revenus. Avec la baisse de la cotisation au Fonds des services de santé, les PME verront donc leur fardeau fiscal diminuer de 385 millions de dollars par année, somme qui s’ajoute à la baisse des cotisations aux normes du travail, au Régime québécois d’assurance parentale, à la CSST, à l’assurance-emploi. Jacques Létourneau : « Il est déplorable de constater tous les détours que prend ce gouvernement pour éviter de rechercher de nouvelles sources de revenus. Il poursuit donc inexorablement son processus de démantèlement de l’État, sans consultation préalable ni mandat. »

Pour Jacques Létourneau le contexte de croissance anémique prévue de 1,5 % pour la prochaine année et de 1,6 % pour l’année suivante constitue sans aucun doute l’abdication des libéraux de relancer l’emploi et le développement des régions, pourtant un engagement de la dernière campagne électorale. Elle commande des actions beaucoup plus vigoureuses pour stimuler l’économie et financer adéquatement les programmes sociaux et les services publics. Ainsi, si certaines mesures proposées répondent à nos préoccupations, comme le soutien à certains créneaux économiques, « nous déplorons que le budget annonce des mesures qui s’échelonneront sur plusieurs années, soit trois ou cinq ans alors que les politiques d’austérité ont frappé partout et ont eu des effets immédiats, a indiqué Jacques Létourneau. C’est pourtant maintenant que le gouvernement doit agir. C’est trop peu, trop loin. »

La CSN demande au gouvernement fédéral de faire confiance à l’expertise québécoise dans son prochain budget

À la veille du budget fédéral, la CSN invite le gouvernement du Canada à prêter une attention particulière aux offres soumises par le chantier naval Davie pour la construction de navires et de brise-glace de la Garde côtière canadienne.

Rappelons que le nouveau gouvernement à Ottawa a annoncé récemment qu’il voulait revoir et réformer la Stratégie nationale d’approvisionnement en matière de construction navale afin de remplacer les flottes vieillissantes de la Marine royale canadienne. Les chantiers de Halifax et de Vancouver qui ont remporté les contrats lors de la mise en place de cette Stratégie par les conservateurs il y a cinq ans se sont concentrés sur la modernisation plutôt que sur la construction de navires. « Les libéraux ont récemment reconnu l’urgent besoin de bateaux au Canada, souligne la présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras. La Davie représente plus de 50 % de la capacité navale au pays. Elle est tout à fait en mesure de combler ces besoins de construction que les autres chantiers ne semblent pas pouvoir satisfaire. »

Indécent
« Il est indécent d’entendre le député conservateur Steven Blaney demander au gouvernement fédéral de reconsidérer l’offre de la Davie, alors qu’il est demeuré passif et qu’aucun contrat n’a été accordé au chantier durant le trop long règne de son gouvernement. Les conservateurs ont toujours préféré à la Davie des joueurs hors Québec dans l’attribution des contrats! », s’exclame Ann Gingras. Cela dit, nous demandons au gouvernement Trudeau, qui a déjà entrepris une démarche de modification de la Stratégie en confiant le projet Resolve à la Davie, de continuer à faire confiance à l’expertise de ce chantier maritime et de contribuer à la création de centaines d’emplois dans la région de Québec », conclut-elle.

Plus de trois millions de dollars amassés depuis 1996

À l’occasion de son conseil confédéral qui se tient jusqu’au 18 mars à Montréal, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) lance sa vingtième campagne de financement du Camp Vol d’été Leucan CSN sous le thème Voyage à travers le temps. Jusqu’à maintenant, 3 283 713 $ ont été amassés depuis 1996 afin d’offrir gratuitement à des milliers d’enfants atteints de cancer et à leur famille une semaine de purs loisirs et de bonheur dans un camp d’été adapté à leurs besoins.

« Comme organisation syndicale, nous sommes très fiers de poursuivre notre modeste contribution pour donner à des enfants malades une semaine d’activités et de plaisirs, ainsi que du répit bien mérité à leur famille, déclare Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable du dossier Camp Vol d’été Leucan – CSN. J’invite donc tous les syndicats à faire de cette vingtième campagne un franc succès. »

La campagne Camp Vol d’été Leucan CSN est née en 1996 à la suite des démarches entreprises par une mère, également conseillère syndicale à la CSN, après le décès de son fils en raison d’une tumeur cérébrale un an plus tôt. Depuis, les campagnes de financement successives ont permis à 8700 enfants, dont des enfants malades, et à leurs parents de participer au camp, soit plus de 400 personnes annuellement. En outre, le camp a pu compter au fil des années sur l’apport essentiel d’environ 2400 bénévoles, soit 120 personnes chaque année, provenant entre autres de la CSN.

Pas moins de 26 000 billets sont mis en vente aujourd’hui au coût unitaire de 5 $ auprès des syndiqué-es membres de la CSN. Ces billets sont disponibles dans toutes les fédérations et dans les différents conseils centraux. Le tirage des prix, d’une valeur totale de plus de 24 000 $, aura lieu le 29 septembre prochain au Centre des congrès de Lévis. En outre, différentes activités de financement sont prévues dans les prochaines semaines.

Le conseil confédéral de la CSN se tient à Montréal dès mercredi

Les médias sont invités à l’ouverture du conseil confédéral de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui se tient du 16 au 18 mars au Palais des congrès de Montréal. Plus de 300 délégué-es des organisations affiliées et salarié-es de la CSN de partout au Québec sont attendus pour cette instance, la plus importante entre les congrès triennaux.
Dès 10 heures, le président de la CSN, Jacques Létourneau, ouvrira le conseil confédéral par une allocution traitant de l’actualité de l’heure au Québec et au Canada sur les questions syndicales, politiques et sociales. À la veille des budgets québécois et fédéral, il fera part des préoccupations du mouvement à l’égard de la création d’emplois, du développement régional et plus fondamentalement du rôle de l’État quant aux services publics et aux programmes sociaux particulièrement mis à mal par le régime Harper et deux ans d’austérité libérale.

Jacques Létourneau reviendra aussi sur la dernière négociation du secteur public. Il abordera également les campagnes en cours contre l’austérité, ses effets sur les services de garde éducatifs, de santé et d’éducation, sur l’aide sociale, ainsi que la menace de privatisation qui pèse sur la SAQ. Dès la fin de son discours d’ouverture, il sera disponible pour rencontrer la presse.

Ordre du jour

À la suite de l’allocution d’ouverture, les délégué-es débattront de la conjoncture politique et syndicale et feront le suivi des propositions du 64e congrès de la CSN, qui s’est tenu en mai 2014. Ils souligneront aussi les 20 ans de la campagne Vol d’été Leucan, une belle réussite de la CSN. À 16 h 45, le conseil confédéral rendra un hommage au président-directeur général de Fondaction, Léopold Beaulieu, qui s’est vu récemment remettre un diplôme honorifique de l’UQAM.

Le jeudi, le conseil confédéral s’ouvre avec une présentation liée aux enjeux du Partenariat transpacifique (PTP) et un retour sur la COP21. À l’ajournement de midi, vers 12 h 30, les délégué-es manifesteront devant le Centre du commerce mondial, 380 Saint-Antoine ouest, au moment où le ministre Leitão présentera le budget québécois 2016-2017. En après-midi, le point sur les élections présidentielles américaines sera fait avec Donald Cuccioletta, directeur de recherche à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l’UQAM. Les délégué-es feront par la suite le bilan de la campagne pour la défense des services de garde éducatifs que mène la CSN depuis le début de l’année.

Le vendredi, la CSN remettra à deux syndicats la bourse Fernand-Jolicoeur décernée depuis 2003 afin de reconnaître et de souligner les efforts investis par les syndicats et les membres dans diverses activités de formation. Les délégué-es entendront ensuite une présentation sur le dernier budget du Québec, qui aura été dévoilé la veille par le ministre Leitão, et sur le fonds des générations. Un retour sur la négociation du secteur public suivra.

25 000 cartes postales remises au premier ministre Philippe Couillard

À deux jours de la présentation du budget, une délégation de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), avec l’appui de Sylvain Pagé, député du Parti québécois et porte-parole de l’opposition officielle en matière de famille, procède à l’Assemblée nationale à un premier dépôt de 25 000 cartes postales signées par des parents et la population. Ils demandent à Philippe Couillard de mettre fin au saccage du réseau des services de garde à contribution réduite dans les centres de la petite enfance (CPE), chez les responsables en services de garde en milieu familial reconnus (RSG) et dans les services de garde en milieu scolaire.

«Le premier ministre et tous ses députés devraient écouter le cri du cœur de milliers de Québécoises et de Québécois qui se sont exprimés plus d’une fois pour exiger le maintien et le développement du réseau de services de garde à contribution réduite dont s’est doté le Québec il y a vingt ans, un joyau envié partout dans le monde », affirme Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Un choix idéologique contestable
La CSN constate les ravages engendrés notamment par les hausses excessives et l’indexation permanente des tarifs. En cette période des impôts, des milliers de parents découvrent avec stupeur les impacts néfastes de la modulation des tarifs sur leur vie. Plusieurs songent aussi à se tourner vers les garderies privées commerciales non subventionnées pour bénéficier de crédits d’impôt devenus alléchants.

« Le gouvernement libéral favorise le développement de garderies commerciales, où les places ont plus que doublées depuis 2003. Elles sont mises en concurrence avec les services de garde éducatifs à contribution réduite dont la qualité de services est largement supérieure, comme l’ont démontré plusieurs études. On compromet ainsi l’existence d’un réseau de qualité qu’on a mis vingt ans à bâtir. Ça ne passe plus ! », de marteler Mme De Sève.

Un réseau qui fait grandir
Dans la foulée des récents mouvements de protestation de milliers de parents et de travailleuses et de travailleurs partout au Québec, la CSN a entrepris à la fin février une campagne de mobilisation sous le thème Un réseau qui fait grandir. Elle a aussi mis en ligne sur les réseaux sociaux une série de capsules vidéo où des personnalités du monde artistique et politique, dont Pauline Marois, ont accepté de témoigner à l’écran de leur vécu, en exigeant un changement de cap de la part du premier ministre.

Un réseau profitable pour tous
Les signataires des cartes postales demandent que soient rétablis les principes d’universalité et d’accessibilité à des services de garde de qualité pour tous les enfants afin de favoriser l’égalité des chances.

Parmi les autres revendications, figurent le rétablissement de la tarification universelle et la gratuité pour les familles à faible revenu, de même que la fin des compressions, le réinvestissement des sommes nécessaires au maintien des services éducatifs de qualité, ainsi que la poursuite du développement des places dans les CPE et auprès des RSG reconnues. Les signataires réclament enfin que les services de garde en milieu scolaire soient reconnus à titre de services complémentaires au régime pédagogique québécois.

Une commission de l’ONU se penche sur l’autonomisation des femmes et le lien avec le développement durable

La 60e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CCF 60) s’ouvre aujourd’hui à New-York. La CCF est une commission du Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) consacrée à l’égalité des sexes et à la promotion des droits des femmes. Tous les ans, les États membres, de même que des entités de l’ONU et des organisations non gouvernementales (ONG), se réunissent au siège des nations Unies pour la session annuelle.

Le thème prioritaire de la CCF de cette année est « l’autonomisation des femmes et le lien avec le développement durable ». La CCF évaluera aussi les progrès accomplis dans la mise en œuvre des conclusions de la session de 2013 qui portait sur « l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles. »

Quant au thème prioritaire de l’autonomisation, les États membres vont tenter de s’entendre sur un texte, qu’on nomme « conclusions concertées ». Un projet de conclusions (anglais seulement) a déjà été déposé ; ce sera la base de discussion pour les 10 prochains jours.

Les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU pour 2030 (aussi appelés « agenda pour le développement durable ») sont au cœur de ce projet de conclusions. Rappelons que les ODD 2030 comportent 17 objectifs mondiaux pour mettre fin à la pauvreté, lutter contre les inégalités et l’injustice, et faire face aux changements climatiques d’ici à 2030. L’objectif numéro 5 concerne l’égalité entre les sexes ; il affirme que « Mettre fin à toutes les formes de discrimination envers les femmes et les filles constitue un droit humain fondamental, qui par ailleurs se répercute positivement sur tous les autres domaines de développement ».

En lien avec l’atteinte des ODD 2030, le projet de conclusions affirme la nécessité d’une analyse différenciée selon le sexe dans l’élaboration des politiques, des plans d’actions et des budgets gouvernementaux. Les politiques économiques doivent assurer l’égalité de genre par la création d’emplois décents et l’établissement de filets de protection sociale. Il faut aussi garantir la participation égalitaire des femmes dans tous les secteurs et soutenir les groupes de défense des droits des femmes. La cueillette et l’utilisation de données ventilées selon le sexe est nécessaire pour pouvoir mesurer les progrès et concevoir les programmes.
La délégation syndicale mondiale qui participe à la CCF 60 a produit une déclaration établissant ses priorités pour la session. La déclaration rappelle que les femmes se syndiquent d’abord pour assurer leur autonomisation sociale et économique. Le groupe syndical lance un appel pour un investissement dans des services publics de qualité (soins de santé, sécurité du revenu, éducation gratuite) et dans la création d’emploi décents. Il s’oppose à toute forme de partenariat avec le secteur privé pour la dispensation des services publics. « Les services publics essentiels, notamment l’eau, l’assainissement, la santé et l’éducation, doivent être exclus des partenariats public-privé, du financement mixte et des accords commerciaux, dans la mesure où ces initiatives ont une incidence très négative sur les droits sociaux des femmes. »
La déclaration syndicale appelle en outre à l’élimination de la discrimination salariale et de la ségrégation professionnelle ; elle convie les États à investir dans les services de soins publics pour créer des emplois décents et soutenir la participation des femmes au marché du travail. Elle dénonce les multiples attaques enregistrées partout dans le monde contre la liberté d’association, de réunion et d’expression. Les syndicats réduisent les inégalités et la pauvreté. Les États doivent respecter les droits de négociation et de grève. La déclaration affirme enfin l’importance des femmes dans le syndicalisme :
« Les femmes jouent un rôle de premier plan au sein des syndicats, en veillant à ce que les syndicats négocient des conditions de travail qui prennent en compte les droits et les besoins des femmes. Elles œuvrent sans relâche pour obtenir des réformes des législations et des changements sociaux, de concert avec leurs camarades dans les mouvements de femmes, et pour tenir les États responsables de leurs engagements. Les femmes dans les syndicats veillent, en outre, à ce que l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes soit réduit par le biais de la négociation collective. »

La vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, représentera la CSN à l’ouverture de la CCF60.

La CSN s’active pour trouver une solution

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est très préoccupée par les 189 postes qui ont été supprimés et les nombreux autres qui risquent de l’être dans les prochaines semaines si le conflit entre le chantier naval Davie et la Société des traversiers du Québec (STQ) ne trouve aucune issue.

« Le syndicat est à pied d’œuvre pour faire en sorte de dénouer l’impasse dans le respect de la convention collective », a souligné le président du syndicat des travailleurs du Chantier Naval de Lauzon inc. (CSN) Raphaël Jobin.

« Nous nous activons pour faire en sorte de trouver des solutions afin de ramener au plus vite les syndiqué-es au travail. C’est là notre priorité. Ils n’ont pas à faire les frais de la situation actuelle », a souligné le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Alain Lampron.

« Il faut que le conflit se règle dans les plus courts délais et nous suivons de très près le dossier. Nous invitons aussi le gouvernement à intervenir pour faire en sorte que cette mésentente se règle au plus vite, car pour l’instant ce sont les employé-es qui en paient le
prix », conclut la présidente du Conseil central de Chaudière-Appalaches, Ann Gingras.

Selon les dires de l’employeur, la Davie réclame à la STQ qui a commandé la construction de deux traversiers la somme supplémentaire de 20 M$ pour des points techniques qui n’étaient pas prévus au contrat initial.

Philippe Couillard et Justin Trudeau ne peuvent ignorer les recommandations de l’ONU au sujet des droits des femmes

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, la CSN demande à Québec et à Ottawa de suivre les recommandations de l’ONU contenues dans le Rapport sur les droits économiques, sociaux et culturels au Canada. Elle rappelle que les deux paliers de gouvernement ont adhéré au Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels et les exhorte de façon plus particulière à mettre en place des mesures concrètes qui favoriseront une réelle égalité femmes-hommes et des conditions de vie décentes, notamment pour les femmes autochtones.

Haro sur les mesures d’austérité
Le Comité de l’ONU dénonce l’impact disproportionné des mesures d’austérité introduites par de nombreuses provinces sur les groupes désavantagés. Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN, est sans appel. « La démonstration n’est plus à faire : les femmes sont directement touchées par l’ampleur des compressions. Elles le sont entre autres en tant que travailleuses majoritaires dans le secteur public, en tant que mères, en tant qu’utilisatrices principales du réseau de la santé et des services sociaux. Le gouvernement avait dit que la population ne serait pas affectée par ces mesures. C’était bien sûr des vœux pieux et s’il est le moindrement responsable, il va tout de suite mettre le tout en suspens afin d’évaluer les répercussions concrètes de ces mesures et agir en conséquence. »

Le comité des Nations unies se dit aussi préoccupé par la surreprésentation des femmes dans les emplois à temps partiel et à faible revenu, ce qui perpétue la ségrégation professionnelle et les écarts de salaire entre hommes et femmes. « Le gouvernement doit s’attaquer à la précarité d’emploi qui est le lot de nombreuses femmes. Il doit aussi hausser le salaire minimum et rétablir le droit à des services de garde éducatifs universels et abordables », martèle Véronique De Sève.

La vice-présidente de la CSN interpelle aussi le gouvernement du Québec au sujet du renouvellement de la politique d’égalité femmes-hommes sur laquelle il travaille. « Je demande au premier ministre Couillard de mettre enfin en place les mesures qui s’imposent pour régler les inégalités systémiques envers les femmes. »

Voir au bien-être des femmes autochtones
La CSN fait également écho au rapport de l’ONU sur la situation des femmes autochtones et demande au gouvernement du Québec d’emboîter le pas au fédéral qui travaille à une commission d’enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. « Le gouvernement Couillard doit lancer une commission d’enquête publique québécoise dont le mandat large se penchera sur le racisme, la discrimination systémique, les conditions de vie déplorables que les femmes autochtones du Québec vivent au quotidien, le taux démesuré d’emprisonnement dont elles font l’objet et sur les agissements présumés de la police envers elles », conclut aussi Véronique De Sève.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, la CSN participe à la tenue de plusieurs activités au Québec.

Les professeures et professeurs de l’UQAM en grève ce mardi

En négociation pour le renouvellement de leur convention collective depuis le 30 avril 2014, les professeures et professeurs de l’UQAM seront en grève ce mardi 8 mars 2016. Malgré 57 séances de négociation, l’intervention d’une conciliatrice, plus d’une vingtaine de résolutions adoptées par des assemblées départementales et même une pétition signée par 529 professeures et professeurs, les négociations piétinent et semblent dans une impasse.

Avec le renforcement du modèle d’université participatif et démocratique qui constitue l’un des traits distinctifs de l’UQAM, le syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM réclame la création de nouveaux postes de professeurs (l’UQAM a l’un des plus mauvais ratio prof/étudiants des universités québécoises), un soutien à la recherche et à la création pour tous les professeurs et professeures, ainsi qu’un rattrapage salarial qui permettrait à ces derniers d’être traités au même rang que leurs collègues des autres universités.

Lors de cette journée qui commencera à 9 h par un rassemblement devant les bureaux du recteur (pavillon Athanase-David), lequel sera suivi d’une table ronde consacrée au financement et à la gestion budgétaire des universités québécoises (10 h au théâtre Saint-Denis), le corps professoral de l’UQAM se réunira en assemblée générale en après-midi.

Le Québec a eu le projet, il y a bientôt cinquante ans, d’une deuxième grande université francophone à Montréal. Malgré le sous-financement constant de ses activités par rapport à ses concurrentes, l’UQAM est devenue un acteur majeur dans le développement du savoir et d’une vie intellectuelle dynamique et critique au Québec. Année après année, les projets de recherche et de création des professeures, professeurs de l’UQAM sont reconnus par les organismes subventionnaires et récompensés par des prix scientifiques, culturels, littéraires, et leur expertise est recherchée par les médias et les entreprises, comme par les milieux éducatifs et communautaires.

Des échanges qui se poursuivent entre Québec et la CSN

Engagés cette fin de semaine, les échanges se poursuivent aujourd’hui entre le gouvernement du Québec et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) pour en venir à une entente conduisant au renouvellement de la convention collective des 110 000 travailleuses et travailleurs de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui est échue depuis le 31 mars 2015.

Suivant l’état des discussions, le point pourrait être fait au cours de la journée. D’ici là, aucune autre intervention publique ne sera faite.