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Un précédent dangereux pour le travail journalistique

Le Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal-CSN dénonce la perquisition de la Sûreté du Québec qui a eu lieu mercredi soir auprès du journaliste Michaël Nguyen. Le syndicat annonce qu’il entend suivre de près les développements de l’histoire afin d’apporter tout son soutien au journaliste impliqué.

Rappelons que cette saisie intervient à la suite du reportage de Michaël Nguyen sur les gestes commis en décembre 2015 par la juge Suzanne Vadboncoeur auprès des constables spéciaux du palais de justice de Montréal. Le Conseil de la magistrature chercherait à connaître les sources qui ont permis au journaliste de prendre connaissance de ces documents confidentiels. Pour le président du syndicat, Stéphan Dussault, « cette perquisition ne concerne pas seulement le journaliste visé, c’est l’ensemble du travail journalistique qui est menacé. C’est la seconde fois qu’un journaliste du Journal de Montréal est visé par une intervention policière. Il faut qu’on nous laisse faire notre travail dans l’intérêt du public. »

La protection des sources est un principe important du travail journalistique. « Cibler les journalistes et les intimider dans le cadre d’opérations policières peut avoir de graves conséquences, déplore Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications–CSN. Il ne doit pas y avoir un traitement différent quand le sujet du reportage est un magistrat ou une personnalité publique. Ce qui compte, c’est le droit du public d’être informé. »

Le syndicat entend suivre de près les développements dans ce dossier et interviendra pour apporter son soutien au journaliste Michaël Nguyen en cas de besoin. « Bien que ce soit à l’employeur d’assurer la défense des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions, nous allons nous assurer qu’il reçoit tout le soutien nécessaire », conclut Stéphan Dussault.

« Cessez d’acheter de la publicité dans les journaux de Quebecor en lock-out »

Les lock-outés du Journal de Montréal et de l’hebdomadaire Le Réveil, à Saguenay, ont reçu un important appui lorsque le chef du NPD, Jack Layton, leur a annoncé qu’il demanderait au premier ministre Stephen Harper de cesser d’acheter de la publicité dans les publications de Quebecor dont les syndicats ont été mis en lock-out.

Intervenant devant l’assemblée générale du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (CSN), ce matin, en présence de deux représentants du Syndicat des travailleurs des Éditions du Réveil (CSN), Jack Layton a déclaré aux lock-outés que 14 syndicats mis en lock-out en 14 ans par Pierre Karl Péladeau, « c’est honteux ! ».

« Nous disons à M. Péladeau qu’il doit respecter vos efforts, a-t-il poursuivi. Le lock-out n’est pas acceptable. Je demanderai au premier ministre Harper de ne plus acheter de publicité dans le Journal de Montréalet dans Le Réveil. » L’assemblée générale s’est alors levé spontanément pour applaudir la promesse du chef du Nouveau parti démocratique.

Ce dernier n’a pas tardé à respecter son engagement : dès la fin de l’après-midi, la lettre parvenait à Stephen Harper. Dans cette missive, il mentionne que « c es hommes et ces femmes ont passé leur vie à construire un journal dont ils sont fiers. Un journal qui, dans chaque cas, représente leur coin de pays et permet de donner la parole aux gens de leur région. Vous conviendrez que tout doit être fait pour aider ces gens à protéger leurs emplois et la qualité de l’information au bénéfice de leurs lecteurs. »

Jack Layton souligne aussi au premier ministre que « selon notre compréhension, votre gouvernement s’est engagé, par la voie du ministre Jean-Pierre Blackburn, à retirer toutes les publicités du ministère du Revenu et de l’Agriculture des pages du Réveil. Il nous apparait évident qu’une telle initiative devrait non seulement s’étendre à l’ensemble des ministères du Gouvernement du Canada, mais également aux sociétés de la couronne et autres organismes publics. Par ailleurs, la même politique devrait évidemment s’appliquer au Journal de Montréal. Sans plus tarder, nous vous demandons de mettre en place cette politique afin que les agences fédérales et les différents ministères cessent d’acheter de la publicité du Journal de Montréalet au Réveil. »

Le chef du NPD interviendra également en chambre la semaine prochaine à cet effet. Non à la concentration de la presse

Aux artisans du Journal de Montréalen conflit, Jack Layton a livré un plaidoyer contre la concentration de la presse. « Les entreprises visent une plus grande concentration, ils veulent réduire des postes, diminuer le nombre de journalistes, a-t-il déclaré. Ça veut dire moins d’information provenant des régions concernées. Nous devons arrêter cette concentration, nous avons besoin d’une diversité de sources. »

Le chef du NPD a également dénoncé le recours à des scabs: « On a entendu dire que Quebecor utiliserait des scabspour faire rouler son journal ! Ce serait une vraie honte. » Il a par ailleurs rappelé que son parti avait tenté de faire adopter une loi antibriseurs de grève, absente du Code fédéral du travail. Mais, a-t-il rappelé, plusieurs députés québécois l’ont rejeté, dont les 52 députés libéraux, les conservateurs et André Arthur. Jack Layton a annoncé qu’il reviendra prochainement avec un nouveau projet de loi.

Le député de Outremont, Thomas Mulcair, a également participé à l’assemblée générale du STIJM–CSN. Il a notamment mentionné qu’en réduisant les sources journalistiques, on appauvrit la démocratie.

Le Réveil

Deux membres du Syndicat des travailleurs des Éditions du Réveil (FNC–CSN) à Saguenay, Régis Gagnon et Michel Villeneuve, ont également participé à l’assemblée du STIJM–CSN pour expliquer les enjeux de leur conflit de travail. Jetés sur le trottoir le 4 mars, les artisans du Réveil sont entre autres menacés de voir disparaître 62 de leurs 80 emplois dans une région qui a connu son lot de pertes d’emplois. Sur les 18 emplois restants, il ne resterait que 5 membres du syndicat, dont trois journalistes.

Les 253 artisans du Journal de Montréal ont été mis en lock-out le 24 janvier 2009.

Le Journal de Montréal donne une interprétation insidieuse de la négociation chez Corus

Actuellement en négociation les représentants du Syndicat général de la radio (FNC-CSN) tiennent à rectifier l’impression de stagnation que le traitement journalistique du Journal de Montréal peut donner de leurs échanges avec la partie patronale.

Les pourparlers entre nous se déroulent en toute bonne foi et progressent à la satisfaction des deux parties fait valoir Michel Millard, président du syndicat. « Il n’est pas question pour nous d’utiliser une autre approche que celle du dialogue. Il est dommage qu’un gros titre comme celui du Journal de Montréal laisse entendre qu’une partie ou l’autre fait preuve d’entêtement », ont tenu à préciser les représentants syndicaux.

Les lock-outés du Journal de Montréal au lancement de la biographie de René Angélil

Les lock-outés du Journal de Montréal ont poursuivi leur campagne de sensibilisation sur les enjeux de leur conflit en distribuant des feuillets d’information devant l’hôtel Windsor, hier à Montréal, lors du lancement du livre Le maître du jeu.

Ils ont vu passer devant eux bon nombre d’artistes et autres personnalités dont le chanteur René Simard, le journaliste Jean René Dufort et le relationniste de Pierre Peladeau, Luc Lavoie.

Cette biographie de René Angélil est publiée aux éditions Libre expression, une autre entreprise appartenant à l’empire Quebecor Media. Les membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (STIJM–CSN) tentent de ramener leur employeur à la table de négociation. On se souvient que le 22 janvier, deux jours avant de décréter le lock-out, les représentants patronaux du Journal de Montréal ont quitté la table de négociation sans même avertir le conciliateur, M. Pierre-Marc Bédard

Le 24 janvier, les 253 membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (CSN) ont été jetés sur le trottoir par Quebecor Media. Depuis le début de la négociation, le 22 octobre, ce dernier maintient l’ensemble de ses demandes qui visent à sabrer près d’une centaine d’emplois, à réduire les conditions de travail et les avantages sociaux ainsi que les clauses professionnelles qui assurent le droit du public à une information de qualité et provenant de diverses sources.

Les lock-outés poursuivent leur campagne de sensibilitation

Une soixantaine de membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (CSN) ont distribué ce matin plus d’un millier de feuillets d’information sur leur conflit aux usagers de la station de métro Pie IX. Les syndiqué-es ont dénoncé la distribution gratuite du Journal de Montréal par les camelots du 24 heures.

« Il est évident que le Journal de Montréal cherche à rassurer ses annonceurs en maintenant artificiellement son tirage. Nous savons qu’il ne cesse de diminuer depuis le début du conflit, ont indiqué les porte-parole syndicaux. Nous demandons à la population de ne plus lire le quotidien de la rue Frontenac et de cesser de l’acheter. Cette pression populaire représente un moyen pour ramener la direction de Quebecor Media à la table de négociation.»

Depuis que Quebecor Media a mis ses employé-es en lock-out, le 24 janvier, le syndicat a reçu de nombreux appels téléphoniques de personnes qui ont annulé leur abonnement par solidarité à la lutte qu’il mène pour des emplois de qualité et le respect des règles qui assurent le droit du public à l’information, menacés par le plan d’affaires de Pierre K. Péladeau. « Le Journal de Montréal a perdu beaucoup de valeur, sans la participation de ses 253 artisans. À tel point, qu’il est de plus en plus distribué gratuitement », ont poursuivi les porte-parole du STIJM–CSN.

Martin Brodeur se joint à ruefrontenac.com !

Le gardien étoile des Devils du New Jersey, Martin Brodeur, se joint à ruefrontenac.com, le site Internet du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (FNC–CSN). Cette nouvelle a de quoi réjouir les amateurs de sports qui sont privés des commentaires du futur membre du temple de la renommée du hockey depuis qu’il a décidé de ne plus signer de chronique dans le Journal de Montréal. Sa participation au quotidien de la rue Frontenac avait débuté il y a cinq ans.

En décembre, l’agent de marketing de Martin Brodeur, Guy Martin, avait déclaré au quotidien La Presse qu’il mettrait fin à sa chronique par solidarité envers le journaliste syndiqué qui recueille ses propos. Depuis le déclenchement du lock-out par Quebecor Media, le 24 janvier, plusieurs autres personnes ont cessé d’écrire dans le Journal de Montréal, dont Jacques Demers, Daniel Green, Bernard Landry, Mgr Turcotte et l’abbé Gravel.

L’équipe de ruefrontenac.com est heureuse d’accueillir Martin Brodeur qui signera sa première chronique dès demain. Son arrivée représente un appui de taille à l’égard des 253 lock-outés du Journal de Montréal.

La convergence sur la sellette

Star Académie et Archambault Musique, deux rouages importants de la convergence d’affaires de Quebecor Media, ont été la cible des lock-outés du Journal de Montréal cette semaine.

La première de Star Académie, le 8 février, a eu droit au comité d’accueil d’une soixantaine de travailleuses et de travailleurs en conflit qui a manifesté devant le studio d’où est retransmis l’un des fers de lance de la programmation de TVA, propriété de Quebecor. Trois jours plus tard, c’était au tour de Archambault Musique, qui appartient aussi à l’entreprise dirigée par Pierre K. Péladeau, de « recevoir » la délégation de plus de 230 membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (FNC–CS¬N).

L’émission Star Académie permet à Quebecor Media de dénicher des recrues, dont certaines se retrouvent sous contrat avec Musicor, la compagnie de disque qui lui appartient. Les disques, distribués par Distribution Select, aussi propriété de Quebecor, sont notamment vendus chez Archambault Musique ou Zik.ca, le site Web du disquaire. La promotion de Star Académie, des spectacles des nouvelles vedettes et des disques qu’elles produisent se retrouve tout au long du processus et à profusion dans les multiples plateformes de l’empire Péladeau : TVA, Canoë, le Journal de Montréal, le Journal de Québec, 24 heures 7 jours, Échos Vedettes, Lundi, Dernière heure, Ici, Montreal Mirror.

Les lock-outés en campagne

Le syndicat des 253 employé-es de bureau et de la rédaction du Journal de Montréal poursuit une campagne pour sensibiliser la population sur les enjeux de leur négociation et pour solliciter leur appui. Dans un feuillet d’information qui est distribué notamment lors des manifestations, il est demandé aux citoyennes et aux citoyens de faire pression sur Quebecor Media en :

  • ne lisant plus le Journal
  • annulant leur abonnement
  • cessant d’acheter le quotidien de la rue Frontenac.

Le syndicat a également envoyé une lettre aux annonceurs afin qu’ils prennent conscience de l’impact d’acheter de la publicité dans un journal qui a mis ses employé-es en lock-out. « Le Journal peut-il encore prétendre bien servir ses annonceurs et rejoindre le lectorat tout en maintenant ses tarifs publicitaires », y lit-on. Dans cette missive, on rend également compte du courant de sympathie à l’égard des lock-outés qui ne cesse de s’étendre. On y lit aussi que « ce mouvement d’appui a incité plusieurs chroniqueurs, parmi les plus respectés, à cesser d’écrire dans le Journal durant le conflit. Des personnalités aussi reconnues que Jacques Demers, Martin Brodeur, Daniel Green, Bernard Landry, entre autres, sont intervenues publiquement en ce sens. »

Il est noté que la plupart des partis politiques au Canada et au Québec, ainsi que l’Union des artistes, refusent d’accorder des entrevues au Journal de Montréal. Il est également fait mention de la stratégie utilisée par Quebecor de maintenir artificiellement son lectorat en distribuant gratuitement le journal à ceux qui se sont désabonnés : « Dans ces conditions, êtes-vous certains que vos publicités dans le Journal de Montréal rejoignent encore votre clientèle habituelle et vous permettent d’atteindre vos objectifs de vente ou de notoriété ? Bien humblement, nous croyons que le prix payé par les annonceurs est trop élevé pour le produit livré. »

Une autre lettre s’adressant aux commerces qui offrent gratuitement le journal à leur clientèle est aussi distribuée à Montréal. Le syndicat leur demande d’annuler leur abonnement et de ne plus acheter de publicité jusqu’à la fin du conflit. « Tant que le Journal continuera de se retrouver sur vos tables et vos présentoirs, le lock-out se poursuivra et nous serons privés de notre travail et de notre gagne-pain. Votre soutien est essentiel », peut-on y lire.

Enfin, les commerçants sont invités à visiter un nouveau média, www.ruefrontenac.com, qui est le fruit du travail de VRAIS artisans de l’information, les membres du STIJM.

Dénonciation d’abus de pouvoir et appel à la relance des négociations

L’entreprise dirigée par Pierre K. Péladeau abuse de sa position dominante dans le marché de la presse écrite, des magazines et de la télévision pour faire pression sur les travailleuses et les travailleurs de l’information, qu’ils soient syndiqués ou non, salariés ou pigistes, ce que dénonce le Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal.

« Le lock-out décrété au Journal de Montréal le 24 janvier en est un exemple éloquent, a expliqué Raynald Leblanc, président du STIJM. Utilisant les multiples médias dont il détient la propriété pour remplir les pages de son journal, Quebecor détruit le fragile équilibre dans le rapport de forces entre les parties impliquées. Il prend du même coup en otage les journalistes pigistes des autres publications de Quebecor, qui peuvent ainsi se retrouver à faire le travail des journalistes lock-outés malgré eux. »

Les pigistes des différentes publications de Quebecor Media, dont les magazines de TVA Publications et les journaux culturels, dont ICI, goûtent ces jours-ci à la médecine de Quebecor, qui tente de leur imposer un contrat immoral. Pierre K. Péladeau demande à ses pigistes de lui céder leurs droits d’auteur, mais aussi leurs droits moraux pour la planète entière et à perpétuité. Un contrat indécent qui serait illégal notamment en France.

Il stipule que le pigiste « s’engage à céder, et cède exclusivement à l’éditeur, et ce, sans limitation de durée ou de territoire, tous les droits d’auteur qu’il détient sur l’œuvre, incluant sans limitation, tous les droits de publication, de diffusion ou de reproduction de l’œuvre sur tout support et par tous moyens ou procédés que ce soit.

« Le collaborateur renonce aux droits moraux qu’il détient sur l’œuvre, tant au bénéfice de l’éditeur qu’au bénéfice de tout ayant droits de l’éditeur. » Quebecor va même jusqu’à demander aux signataires de garder secret ce contrat.

« Nous déplorons l’attitude de Quebecor qui abuse de ses pouvoirs et qui, du même coup, muselle les journalistes, chiens de garde de la démocratie », a poursuivi Raynald Leblanc. Nous saluons les pigistes qui ont refusé de signer le contrat de cession de droit qu’a voulu leur imposer un employeur qui est sans respect pour leur travail et ce, même s’ils risquent de se mettre à dos toutes les publications.

Le combat que les 253 travailleurs de l’information du Journal de Montréalmènent contre Pierre K. Péladeau et Quebecor est aussi le combat des centaines de pigistes dont se sert l’empire pour mener ses conflits.

Retour à la négociation

Le STIJM, affilié à la Fédération nationale des communications (CSN), demande à l’employeur qu’il reprenne le chemin de la négociation afin de conclure une convention collective satisfaisante pour les deux parties, dans le respect de celles et de ceux qui ont fait du quotidien de la rue Frontenac le numéro 1 au Québec tout en maintenant les conditions qui assurent la qualité de l’information.

Le STIJM entend maintenir la pression sur la direction de l’entreprise afin qu’elle renoue avec la négociation dans les meilleurs délais. Les représentants patronaux ont en effet quitté la table de négociation le 22 janvier, avant de décréter le lock-out deux jours plus tard.

Un budget inacceptable et inéquitable pour les chômeurs, les travailleurs âgés, les femmes et le Québec

Le budget fédéral ne remplit pas les attentes de la CSN. Après un énoncé économique qui a plongé le Canada dans une crise politique majeure, le gouvernement conservateur acculé au pied du mur devait sauver sa tête, mais il ne réussit qu’à remettre l’idéologie conservatrice à l’avant-scène malgré un simili budget libéral. « Le discours ne propose aucun changement de cap sur des questions de fond comme la péréquation, la réforme de l’assurance-emploi, le droit à l’équité salariale pour les femmes, les baisses d’impôt ou les changements climatiques », de constater la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.

Rien pour le transport collectif et les énergies renouvelables

La centrale syndicale se réjouit des 7 milliards de dollars qui seront investis pour stimuler le développement des infrastructures, mais est déçue du peu d’argent qui sera consacré aux transports collectifs, aux énergies vertes et renouvelables ainsi qu’à l’efficacité énergétique. « L’argent est au rendez-vous, mais les cibles sont mauvaises et les programmes demeurent trop lourds d’application », de renchérir la leader syndicale.

Des baisses d’impôt non désirées

« Malheureusement, le gouvernement Harper profite de la conjoncture économique difficile pour procéder aux nouvelles baisses d’impôt qu’il voulait faire de toute façon, ce qui rendra nécessaire des compressions budgétaires au sortir de la récession. On ouvre ainsi la porte toute grande à la stratégie conservatrice de réduction du rôle et de la taille de l’État. » Depuis trois ans et en tenant compte des nouvelles mesures pour les deux prochaines années, ce seront donc plus de 82 milliards de revenus dont le gouvernement sera privé, avec les baisses des impôts et des taxes. Pire encore, les nouvelles baisses du fardeau fiscal ne ciblent pas les moins nantis.

Plusieurs mesures manquent à l’appel

Assurance-emploi La présidente de la CSN est outrée que le budget ne contienne pratiquement aucune mesure de bonification de l’assurance-emploi. « Alors que 105 000 emplois ont été perdus au pays en novembre et décembre, pour la première fois nous traversons une crise économique majeure avec un programme d’assurance-emploi dégradé par les coupes de 1993. À peine un peu plus de 40 % des chômeuses et des chômeurs arrivent à se qualifier. C’est inacceptable.»

La CSN demandait la mise sur pied de projets-pilotes, d’une durée limitée à trois ans, visant l’assouplissement des règles d’admissibilité, une période de prestations plus longue, un taux de prestation relevé à 60 % et calculé sur les 12 meilleures semaines de la période de référence ainsi que l’abolition du délai de carence.

Les travailleurs âgés Bien qu’un milliard et demi de dollars soit destiné à la formation des travailleurs, cela ne permettra pas au Québec de rattraper le retard accumulé. Par ailleurs, le gouvernement refuse de mettre sur pied un programme de soutien du revenu pour les travailleurs âgés qui n’auront pas le temps ou la capacité d’acquérir de nouvelles compétences avant leur retraite. La CSN réclame depuis longtemps un programme de soutien financier pour leur permettre de faire le pont entre la fin des prestations d’assurance-emploi et le début des prestations de retraite.

Moins d’argent pour le Québec « Les changements à la formule de péréquation sont majeurs et inacceptables pour le Québec, qui perdra au bas mot 1 milliard de dollars par an. Cela compromet l’atteinte d’un équilibre budgétaire et sous-entend des coupes à venir dans son budget. Il s’agit d’une attaque sans précédent contre les intérêts du Québec », de dénoncer la présidente de la CSN.

Avec l’abolition de la formule de péréquation, le Québec perd son seul gain véritable dans le règlement partiel du déséquilibre fiscal alors que les 800 millions de dollars pour le financement du système d’éducation supérieure ne sont toujours pas au rendez-vous.

La CSN constate par ailleurs que ce budget est inéquitable pour les différentes régions du Canada. Alors que l’Ontario reçoit un statut spécial dans la formule de péréquation pour les dividendes versés à Hydro One et obtient 4 milliards pour son secteur automobile en plus de la création d’une agence de développement économique, les communautés forestières, minières et des pêches doivent se contenter d’un milliard de dollars. Les programmes qui visent la promotion de l’industrie forestière à l’étranger et le développement de nouveaux produits et de nouvelles technologies ne représentent que 170 millions. De plus, ces programmes seront consentis au prorata de la population, ce qui place l’Ouest canadien sur le même pied d’égalité que le Québec.

Logements sociaux « Nous sommes également déçus que le gouvernement Harper investisse presque uniquement dans la rénovation de logements sociaux plutôt que de répondre à l’importante demande de construction de nouveaux logements », de poursuivre la présidente de la CSN.

« Le gouvernement conservateur aurait dû saisir l’occasion de regagner la confiance en lançant un message d’espoir, notamment, en ce qui a trait à l’atteinte des objectifs du protocole de Kyoto. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la vieille idéologie conservatrice a la peau dure. Le programme de la Coalition demeure infiniment plus juste, plus pertinent et plus équitable. J’incite, donc, les partis d’opposition à rejeter le budget Harper », de conclure la leader syndicale.

La CSN représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Les syndiqué-es votent la grève à 99,6 %

Les membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (FNC–CSN) ont démontré qu’ils étaient solidaires devant l’attitude de la direction de Quebecor Media et de Pierre K. Péladeau depuis le début de la négociation pour le renouvellement de leur convention collective.

À scrutin secret, ils ont voté dans une proportion de 99,4 % contre les demandes patronales et à 99,6 % en faveur de la grève générale illimitée, qui est déclenchée immédiatement.

« Les résultats sont sans équivoque, a mentionné le président du STIJM–CSN, Raynald Leblanc. Le message que l’assemblée lance à Pierre K. Péladeau est clair : nous n’acceptons pas de laisser aller nos emplois et nos conditions de travail pour lui permettre d’aller de l’avant avec son plan de convergence illimitée qui porterait un dur coup à la qualité de l’information au Québec. Si le Journal de Montréal est en difficulté financière, ce que nous ne croyons pas, qu’il en fasse la démonstration. Au contraire, nos estimations nous indiquent que l’entreprise a fait des profits de 50 millions de dollars sur un chiffre d’affaires de 200 millions l’année dernière. »

Le président du syndicat a indiqué qu’une importante campagne sera lancée cette semaine pour demander à la population de ne plus lire le Journal de Montréal, de ne plus l’acheter et de se désabonner. « Ce que publie Quebecor Media depuis hier est une honte ! C’est un torchon qui ne mérite pas d’être acheté », a poursuivi Raynald Leblanc.

Ce dernier a aussi déclaré que les personnes qui signent encore une chronique devraient prendre exemple sur les Jacques Demers, Martin Brodeur, Daniel Green et autres qui ont cessé leur collaboration en raison du conflit de travail.


Lock-out au Journal de Montréal

La mobilisation s’amorce Plus de 400 personnes manifestent

25 janvier 2009 — Les travailleuses et les travailleurs du Journal de Montréal ont participé à une première manifestation dimanche, au lendemain du lock-out décrété par Quebecor Media. En plus des membres de leurs familles, qui ont marché à leur côté, ils ont reçu l’appui solidaire de plusieurs syndicats, dont celui de l’information de La Presse (CSN) et celui du quotidien The Gazette, dont les membres venaient de rejeter les dernières offres patronales.

Des représentants de l’association de Québec Solidaire de la circonscription de Mercier ont également participé à la manifestation.

Demain, les 253 membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal, affilié à la Fédération nationale des communications (CSN), sont conviés à une assemblée générale où les demandes patronales seront soumises au vote. Un vote de mandat de grève sera également recherché. L’assemblée générale commencera lundi à midi, au Centre du Plateau, 2275, rue Saint-Joseph Est (angle Fullum).

L’accès interdit au journal

24 janvier 2009 — Bien que le conflit semblait inévitable depuis quelques semaines, c’est tout de même avec une grande déception que les 253 travailleuses et travailleurs du Journal de Montréal et les membres de leur famille ont appris la décision de Quebecor d’imposer le lock-out au cours de la nuit de samedi. Pour ces hommes et ces femmes qui mettent tout leur cœur pour assurer un journal et une information de qualité depuis, pour certains, plus d’une trentaine d’années, il s’agit d’un premier conflit de travail.

Fondé en 1964 par Pierre Péladeau, le Journal de Montréal vit en effet aujourd’hui le premier conflit de travail de son histoire, impliquant le personnel de bureau et de la rédaction. « C’est un jour sombre pour l’information au Québec, a constaté le président du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (FNC–CSN), Raynald Leblanc. Mais Pierre K. Péladeau et la direction de Quebecor Media, qui, par le geste insensé qu’ils ont posé la nuit dernière, menacent la pérennité d’une institution de l’information au Québec, trouveront devant lui 253 personnes déterminées à sauvegarder les conditions qui assurent à la population une information de qualité. En agissant de la sorte, le PDG de Quebecor a enterré plus de 45 ans de paix industrielle qui a permis à un empire de se constituer.»

Depuis le début des négociations, en octobre, le syndicat a tout mis en œuvre pour renouveler la convention collective sans conflit et en répondant à des préoccupations patronales, dont le site Internet et les horaires de travail. « Mais nous n’acceptons pas de diminuer nos revenus, de sacrifier nos emplois et d’éliminer les conditions qui assurent le respect du code de déontologie journalistique en acceptant ce que Quebecor tente de nous imposer, a averti Raynald Leblanc. Le Journal de Montréal est encore très rentable avec des profits de plus de 50 millions $, sur un chiffre d’affaires de 200 millions l’an dernier. Pierre K. Péladeau s’est lui-même octroyé une hausse de salaire de 29 % l’an dernier. Il demande aujourd’hui à des travailleuses de réduire leurs revenus du quart et à tous les employés de diminuer les avantages sociaux de 20 %, tout en allongeant d’autant la semaine de travail de 25 % sans compensation. C’est carrément indécent ! »

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Lancement du site Internet http://www.ruefrontenac.com/

En ce jour sombre pour le Journal de Montréal, les 253 lock-outés membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal, affilié à la Fédération nationale des communications (CSN), lance un site Internet, www.ruefrontenac.com, où ils continueront à exercer leur métier et à informer, chaque jour, leur public.

Parce que le Journal de Montréal est désormais publié sans journalistes, les professionnels de l’information qui ont fait du quotidien de la rue Frontenac le plus lu au Québec vous convient maintenant sur Internet. Sorte de pied de nez à l’employeur, qui reproche au syndicat de refuser de se tourner vers l’avenir et les nouvelles technologies, le site en sera un d’information et d’actualité.

« C’est la preuve que le syndicat est prêt à travailler sur les nouvelles plateformes. Notre seule condition a toujours été de négocier ce virage numérique, ce que l’employeur refuse de faire depuis des années», a affirmé le président du STIJM–CSN, Raynald Leblanc.

Amèrement déçus par les sites Internet de nouvelles mis en place par l’empire Quebecor, comme celui du journal 24 heures, les membres du syndicat veulent produire un site Internet de qualité, à l’image de leur professionnalisme.

Dans une lettre envoyée à Pierre Karl Péladeau vendredi, le syndicat a réaffirmé ses positions : « Votre père a fait du Journal de Montréal le quotidien numéro 1 au Québec. Nos offres vous permettraient maintenant d’aller plus loin, et de faire du Journal de Montréal la première source d’information sur Internet. Réglons dès maintenant cet enjeu majeur, évitons de faire perdurer un conflit de travail qui aurait pour conséquence de miner le moral de vos employés et regardons vers l’avenir. »

Par la bouche de nos crayons ! http://www.ruefrontenac.com/

Le site Web des employés en lock-out du Journal de Montréal est l’œuvre des 253 membres en lock-out membres du Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de Montréal (CSN). Son nom s’inspire de la rue où se côtoient leurs bureaux et ceux du Journal de Montréal, le « quotidien de la rue Frontenac ». Il fait aussi référence à ce jour d’octobre 1690 où Frontenac a lancé à l’émissaire anglais venu demander la reddition de la ville de Québec qu’il n’avait « point de réponse à faire à votre général que par la bouche de mes canons ». C’est finalement un léger clin d’œil à notre source d’inspiration, Rue89.

Le STJIM lance un appel à la population, aux institutions, aux entreprises et aux différentes organisations du Québec afin qu’elles cessent d’acheter le quotidien, produit sans le travail des employé-es frappés d’un conflit, et de la publicité, y compris les petites annonces. « Tant que le Journal sera publié, on étire indûment le conflit, a poursuivi le président du syndicat. C’est pourquoi nous demandons l’appui de toutes et tous à la bataille que nous menons contre le géant Quebecor pour que le conflit soit le moins long possible. Nous déplorons le fait que Quebecor n’ait pas tiré les leçons de la décision de la Commission des relations du travail dans le dossier du Journal de Québec qui a clairement établi à l’embauche de scabs durant les 16 longs mois qu’a duré le lock-out dans la Capitale. Pour nous, toutes personnes qui accompli nos tâches sont des scabs et c’est inacceptable. Nous agirons en conséquence.»

Dès 6 heures ce matin, une pyramide téléphonique s’est mise en branle pour rejoindre les membres du syndicat. Le piquetage a débuté à 10 heures et les membres sont conviés à une assemblée générale spéciale le lundi 26 janvier à midi pour discuter de la grève et des autres moyens mis en place pour ramener l’employeur à la table de négociation. L’assemblée se tient au Centre du Plateau, 2275, rue Saint-Joseph Est (angle Fullum).