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RSG : la réouverture qui change tout

Qu’est-ce qui a changé ? Après une semaine de réouverture des services de garde en milieu familial (à l’extérieur de la Communauté métropolitaine de Montréal), on pose la question à des responsables de service de garde (RSG) et la réponse est sans ambages : tout !

Comment s’opère la distanciation dans un milieu de vie où la proximité fait partie de l’ADN même du service de garde ? Comment exprimer de la douceur et de la chaleur envers les enfants tout en portant une visière, un masque et des gants ?

Une chose est certaine, il s’écrit, dans des milliers de milieux familiaux partout au Québec, une histoire faite de petits et de grands gestes qui n’ont qu’un seul objectif : un retour bienveillant pour les enfants.

« Une chose que j’ai vite comprise, c’est que nous devions préparer les enfants… et les parents ! », souligne d’entrée de jeu Marylin Potvin, RSG au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

« Quelques jours avant la réouverture, j’ai contacté les parents et je leur ai expliqué les changements apportés au milieu de garde ainsi que les protocoles à respecter de part et d’autre. Mais le plus important pour moi, c’était de parler aux enfants avant la rentrée. On a fait cela par appels vidéo et j’ai pu leur montrer l’équipement, la visière, les gants et les sensibiliser afin qu’ils ne soient pas trop déstabilisés le lundi matin. »

Même son de cloche pour Mélanie Dion, RSG de la même région. « Ce qui fait la beauté de nos milieux de garde, c’est justement tout l’aspect familial ! C’est un vrai défi de conserver ce caractère avec l’équipement de protection individuelle, les mesures de distanciation, les limitations multiples pour respecter les consignes. Il faut faire preuve d’imagination et je me suis assurée de préparer mon milieu afin de rendre plus fluides certaines nouvelles réalités. Il faut travailler en amont avec les parents, car c’est ensemble que nous pouvons espérer faciliter l’adaptation des enfants », ajoute-t-elle.

Les deux RSG font état d’une sensibilité accrue par rapport aux besoins des enfants, dans un contexte où les milieux et les règles qu’ils connaissent sont passablement chamboulés. « Dès la première journée, j’ai fait un atelier avec les enfants afin de leur apprendre à décoder les émotions de quelqu’un qui porte un masque. J’ai enfilé le mien et nous avons joué à deviner si j’exprimais de la joie, de la tristesse, un questionnement et tout plein d’autres expressions faciales qui nous permettent de communiquer ensemble au quotidien. En apparence banal, cet exercice leur permet de participer et d’intégrer la nouvelle réalité », mentionne Marylin Potvin.

« Il faut tout adapter, même notre posture physique, s’exclame Mélanie Dion. Je m’assois moins par terre pour éviter que les enfants se rapprochent trop, je privilégie les chaises, par exemple. Ça change une dynamique, mais c’est une raison de plus pour développer d’autres trucs afin de montrer aux enfants que nous sommes tout autant
là. »

Les deux femmes sont unanimes : les enfants sont très résilients. En écoutant ces RSG nous confier leurs observations, nous aurions aussi le goût d’ajouter qu’il s’agit d’une résilience nourrie par leur propre bienveillance à l’égard des tout-petits.

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