Attendue depuis déjà quelque temps, c’est le 8 mars dernier que l’annonce de l’imposition d’une taxe supplémentaire sur l’acier et l’aluminium est tombée. En effet, le président Trump a exempté le Canada et le Mexique de l’application de cette nouvelle mesure protectionniste en affirmant vouloir laisser libre cours aux travaux actuels sur la renégociation de l’ALENA.
Alors que les inquiétudes étaient grandes de ce côté de la frontière, la nouvelle de l’exemption du Canada a permis aux salarié-es des industries concernées de souffler un peu. À la FIM-CSN, on se réjouit de cette annonce, mais on reste vigilant pour l’avenir. ” Il n’y a rien de bien rassurant à l’horizon, affirme Louis Bégin, président de la FIM-CSN. L’évolution des pourparlers sur l’ALENA ne semble pas des plus positives et il ne faut pas oublier que d’autres secteurs de l’industrie manufacturière subissent actuellement les contrecoups de la politique protectionniste américaine, comme celui du bois d’œuvre. ”
Plus de détails à venir dans la prochaine édition de L’Affirmation, le journal syndical de la FIM-CSN.
Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), qui représente 650 travailleurs, versera un montant de 30 000 dollars en guise d’appui aux 1030 travailleurs de l’usine ABI, mis en lockout le 11 janvier dernier. Il s’agit de l’un des dons les plus importants octroyés ces dernières années à des travailleurs en conflit.
« Avec cet appui financier, nos membres ont voulu démontrer leur solidarité avec les travailleurs d’ABI, en les aidant durant cette période difficile, a déclaré Michel Desbiens, président du syndicat CSN. Les travailleurs de Baie-Comeau se sentent aussi concernés par les enjeux qui touchent les travailleurs d’ABI sur les questions touchant le régime de pension et l’attribution des postes par ancienneté. Nous leur souhaitons un retour rapide de l’employeur à la table de négociation. »
Au lendemain du déclenchement du lockout, le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) avaient donné leur plein appui aux travailleurs de Bécancour. Le don, puisé à même les fonds du syndicat, « concrétise cette solidarité à leur égard », ajoute Michel Desbiens. Le don leur sera versé en main propre dans les prochaines semaines.
Le Syndicat national de l’aluminium de Baie-Comeau se prépare en vue des négociations pour le renouvellement de la convention collective, dont l’échéance est prévue le 31 mai 2019.
À propos de la CSN
Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. Il est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.
Ce matin, Hugues Rolland, président du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (CSN) (SNTAE), Bernard Fortin et Luc Guillotte, tous deux vice-présidents du SNTAE ont rencontré Dominique Anglade, vice-première ministre et ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation. Ils étaient accompagnés par Jacques Létourneau, président de la CSN, Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
« Nous sommes heureux de cette rencontre durant laquelle nous avons partagé nos préoccupations avec madame Anglade. Bien au fait de la fermeture de notre usine prévue le 1er juillet prochain, elle a reconnu la responsabilité du gouvernement, particulièrement lorsqu’une société d’État aussi importante qu’Hydro-Québec demeure le principal client de GE Power à La Prairie, de souligner Hugues Rolland, président du SNTAE. Alors que GE refuse toujours de nous recevoir, nous attendons une rencontre imminente avec Hydro-Québec ».
« Même s’il ne s’agissait que de pistes exploratoires, nous avons échangé avec la ministre Anglade sur des scénarios envisageables qui nous permettraient de maintenir la production ici au Québec. Nous avons déjà réussi à préserver des emplois au Québec à la suite d’annonces de fermetures et c’est exactement en ce sens que nous travaillons actuellement », de préciser Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM).
« Nous étions également accompagnés du maire de La Prairie, monsieur Donat Serres, dont le conseil municipal a appuyé unanimement nos démarches visant à sauver les emplois de cette usine et du député de La Prairie, Richard Merlini qui, lors de notre rencontre du 9 février dernier, nous avait assuré un suivi rapide sur la question, d’où celle tenue aujourd’hui. Nous sommes d’avis que c’est en travaillant de concert avec tous les pouvoirs publics impliqués que nous pourrons atteindre notre objectif de garder cette expertise là où elle a été développée », de souligner Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
« Comme toutes les travailleuses et tous les travailleurs de la CSN qui font face à la perte éventuelle de leur emploi pour cause de fermeture, le SNTAE peut compter sur l’appui inconditionnel de la confédération et de ses divers services en appui à leur lutte », de conclure Jacques Létourneau, président de la CSN.
Rappelons que le 28 novembre, GE Power a annoncé la fermeture de son usine de La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde. Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqué-es.
La FIM rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats provenant de toutes les régions du Québec. Le Conseil central de la Montérégie regroupe près de 30 000 membres des secteurs public et privé.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Aujourd’hui, au début du quart de travail de jour, les membres du Syndicat des travailleurs(euses) du papier de Lennoxville (CSN) (STPL-CSN) ont manifesté devant l’usine Kruger de Lennoxville afin de témoigner de leur ras-le-bol à l’égard de leurs horaires de travail et de l’inaction de leur employeur devant la volonté du syndicat de travailler avec lui pour trouver des solutions.
« Il y a un peu plus d’un an, lors de la négociation de la convention collective, la demande prioritaire des travailleurs était de revoir les horaires de travail, explique Daniel Champagne, président du syndicat. Un horaire ne permettant qu’une fin de semaine de congé sur six, comme c’est le cas actuellement, empêche toute conciliation travail-famille-vie sociale. L’employeur avait alors non seulement refusé la demande, mais il avait même carrément refusé d’en discuter. Dans les mois qui ont suivi, et tel que le syndicat en avait prévenu l’employeur, six personnes ont quitté l’usine principalement en raison de l’horaire de travail. Dans une petite usine de 40 travailleurs comme la nôtre, c’est catastrophique », se désole-t-il.
À la suite de ces départs, la direction de Kruger s’est adressée au syndicat et a demandé d’avoir des discussions sur l’horaire de travail. Le syndicat, de bonne foi, s’est prêté à l’exercice. Or, c’est avec une déception immense que les membres ont vite compris qu’aucune réelle discussion n’était souhaitée par la direction, cette dernière voulant plutôt imposer un nouveau cycle d’horaire qui, aux yeux des travailleurs, rendrait leur situation encore pire.
En effet, la direction propose un horaire de travail qui exige que les salariés effectuent en moyenne près de cinq heures de plus par semaine et qui occasionne l’abolition de trois emplois. De plus, dans la proposition patronale, plusieurs avantages monétaires acquis au fil de nombreuses années de négociation et à la suite de concessions importantes de la part des travailleurs sont carrément annulés. « En fait, l’employeur propose un projet qui le fait gagner sur tous les points, mais cela au détriment des travailleurs. C’est inacceptable! » s’indigne M. Champagne.
« La situation actuelle est préoccupante et mérite d’être dénoncée, ajoute M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie. L’horaire de travail de l’usine de Lennoxville est complètement incompatible avec les nouvelles réalités et priorités des jeunes d’aujourd’hui. Sans compter que même des personnes avec plusieurs années d’ancienneté ont fait le choix de quitter leur emploi au cours des derniers mois afin de recommencer ailleurs, et ce, dans le but de reprendre le contrôle de leur vie personnelle. »
Réunis en assemblée, les membres du syndicat ont rejeté à 100 % le cycle d’horaire non négociable imposé par la compagnie et c’est également à 100 % qu’ils ont décidé de débuter des moyens de pression pour dénoncer ce manque de respect de leur employeur.
« Il est déplorable de constater que l’employeur non seulement refuse de discuter des propositions du syndicat, mais qu’en plus il leur fait une offre qui empire la situation des salariés quant à l’horaire de travail tout en exigeant de leur part des concessions financières importantes et des pertes d’emplois, dénonce M. Michel Tétreault trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Nous demandons à l’employeur de faire preuve de plus de considération face à ses travailleurs et de se prêter honnêtement à l’exercice auquel il a lui-même convoqué le syndicat. Nous désirons aussi rappeler à l’employeur qu’avec la pénurie de main-d’oeuvre qui sévit actuellement dans le secteur manufacturier, la situation est critique et exige que l’on s’y attarde de façon urgente » conclut M. Tétreault.
Le Syndicat des travailleurs(euses) du papier de Lennoxville (CSN) compte une quarantaine de membres. Il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux, à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et au Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE).
Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda-CSN (STMN-CSN) ont voté à 90 % en faveur de leur nouveau contrat de travail.
Les 370 salariés syndiqués, affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN, ont eu l’occasion de prendre connaissance d’une entente de principe qui prévoit notamment une hausse de 3,80 $ l’heure sur quatre ans, dont 1 $ l’heure dès la signature, un contrat de travail d’une durée de quatre ans, le maintien du régime de retraite à prestations déterminées bonifié, l’amélioration des protections d’assurance collective et d’autres gains monétaires.
Assemblée générale du Syndicat des travailleurs de la Mine Noranda (FIM-CSN)
Soulignons également les nombreuses modifications telles que : l’accessibilité à des conditions de travail de la convention collective pour certains travailleurs, ainsi que la création de différents comités dans le but de poursuivre les bonnes relations de travail établies depuis quelques années déjà.
Pour le président du syndicat, Mario Montigny : « Un travail énorme a été accompli par les parties. Plus de 160 sujets furent abordés durant les trois derniers mois. Le climat à la table a certainement favorisé les échanges constructifs et ainsi accéléré la mise en place de solutions satisfaisantes. »
« Nous croyons que le résultat du vote exprimé par nos membres témoigne clairement de leur appréciation du nouveau contrat de travail négocié », de conclure Mario Montigny, président du STMN-CSN.
Suite au dépôt fait le 27 décembre 2017, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Albi le géant Hyundai de Mascouche – CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés du garage, incluant les aviseurs techniques, à l’exception des employés de bureau. »
Une belle histoire !
Cette syndicalisation survient suite aux actions d’un agent multiplicateur en syndicalisation (AMS), qui nous a transmis un contact chez Albi Hyundai de Mascouche. Après quelques démarches et l’appui d’autres AMS, une rencontre a pu être réalisée avec les travailleurs de ce concessionnaire automobile, jusqu’alors syndiqués avec les Teamsters 931. C’est suite à cette rencontre fort intéressante que ces travailleuses et travailleurs ont choisi de changer d’allégeance syndicale et de se joindre à la CSN. Merci aux AMS impliqués, sans qui ce syndicat n’aurait pas joint nos rangs !
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de Lanaudière et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
Vendredi dernier, les représentants du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (CSN) (SNTAE) ont rencontré Richard Merlini, député provincial de La Prairie.
« Nous avons eu des échanges cordiaux sur l’avenir qui attend les travailleurs et les travailleuses de GE Power à La Prairie. Nous voulions des engagements clairs de sa part et, pour le moment, monsieur Merlini nous a précisé qu’il allait aborder la question avec le premier ministre Philippe Couillard et qu’il comptait également rencontrer Pierre Moreau, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, et Dominique Anglade, ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation pour faire le point sur la situation. Donc, d’ici environ deux semaines, nous serons en mesure de savoir ce que le gouvernement compte faire afin de préserver les emplois et l’expertise que nous avons développée à notre usine », de déclarer Hugues Rolland, président du SNTAE.
« Ce fut une excellente rencontre où les discussions respectueuses sont allées bien au-delà des enjeux des emplois locaux, car l’usine de La Prairie a développé un savoir-faire et une expertise unique au Québec », a indiqué pour sa part Richard Merlini.
Rappelons que le 28 novembre dernier, GE Power a annoncé la fermeture de son usine située à La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde. Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, il y a 53 ans, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqués.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
La CSN accueille favorablement l’annonce d’aujourd’hui de la Caisse de dépôt et placement du Québec concernant le REM et l’importance accordée au contenu québécois dans le projet, mais souligne sa déception quant au fait que l’usine Bombardier de La Pocatière n’ait pas été retenue.
La CSN a multiplié les interventions au cours des derniers mois afin de souligner l’importance de garantir du contenu québécois dans le projet : « Nous avons interpellé le gouvernement et les dirigeants de la Caisse. Pour nous, c’était primordial que ce projet d’envergure soit réalisé ici en maintenant et créant des emplois ici. En ce sens, l’annonce d’aujourd’hui est positive et nous souhaitons qu’elle devienne la norme pour tous les autres investissements du gouvernement », souligne Pierre Patry, trésorier de la CSN.
À la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, on se réjouit aussi que le projet crée et consolide des milliers d’emplois, dont ceux de l’usine Alstom de Sorel Tracy, mais on est déçu pour les travailleurs et les travailleuses de La Pocatière. « Nous aurions aimé que nos collègues syndiqué-es de Bombardier Transport puissent participer eux aussi au projet du REM, mais on ne baisse pas les bras. Nous nous attendons à ce que le gouvernement les considère pour les futures annonces concernant la ligne bleue du métro, le tramway à Québec ou encore, l’éventuelle ligne rose, si elle voit le jour », explique Louis Bégin.
Au cours des prochains jours, la CSN entend obtenir des éclaircissements sur la nature des annonces d’aujourd’hui. « Nous avons toujours quelques interrogations, indique Pierre Patry. Nous prenons acte des modifications apportées au projet, mais il reste pour nous quelques points importants en suspens. Par exemple, quels seront les impacts environnementaux, quel sera le mode de propriété et comment se fera l’arrimage avec le réseau de transport en commun? »
Réunis dans le cadre de la réunion mensuelle du conseil municipal de la ville de La Prairie hier soir, les membres du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (CSN) (SNTAE) ont demandé puis reçu un appui unanime de la municipalité dans leur lutte qui vise à préserver leurs emplois.
« Ce matin, nous sommes très heureux de pouvoir compter sur les élu-es de La Prairie en tant qu’allié-es dans notre lutte visant à sauver des emplois qui ont été créés ici, pour répondre à une demande unique d’une société d’État d’ici. Nous attendons toujours une réponse de l’employeur qui doit nous préciser une date de rencontre avant la fin de cette semaine. Nous espérons cette rencontre le plus tôt possible afin de bien comprendre les intentions de la compagnie, de déclarer Hugues Rolland, président du SNTAE. Nous attendons également la confirmation d’une rencontre avec Hydro-Québec, qui est toujours le principal client de notre usine, afin de connaître la position de la société d’État relativement à sa politique d’acquisitions de fournitures pour l’entretien de ses installations ».
Rappelons que le 28 novembre dernier, GE Power a annoncé la fermeture de son usine située à La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde. Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, il y a 53 ans, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqués.
« Ce qui semble se dessiner, c’est une délocalisation pure et dure de la production des composantes qui ont été inventées au Québec, grâce à de l’argent public et à une expertise développée ici. Nous nous expliquons mal cette décision puisque les relations de travail étaient très bonnes et que la compagnie était plus que rentable. Hier soir, nous avons dévoilé notre thème de campagne qui vise à garder GE Power dans un réseau Branché Local », d’expliquer Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM).
« Lorsqu’une société d’État encourage et soutient le développement d’une expertise locale, nous sommes d’avis qu’elle se doit de poursuivre des objectifs de développement local et régional. Dans la mesure où GE Power n’est plus en mesure de répondre à cette demande, qu’elle cède ses opérations à des intérêts québécois qui, eux, sauront poursuivre ces opérations », de souligner Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
La FIM rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats provenant de toutes les régions du Québec. Le Conseil central de la Montérégie regroupe près de 30 000 membres des secteurs public et privé.
Réunis en assemblée générale, les travailleurs de la compagnie Tourbières Lambert, à Les Escoumins, se sont prononcés, le 19 décembre 2017, à l’unanimité en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.
D’une durée de 8 ans, à compter de la signature jusqu’au 30 avril 2025, le contrat de travail de cette vingtaine de syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire d’environ deux pour cent par année.
De plus, il y aura création de trois nouvelles primes de postes, une bonification de la prime de soir, une meilleure répartition des montants alloués pour les bottes de sécurité, l’ajout d’un fondaction sans contribution de l’employeur ainsi qu’une amélioration de la reconnaissance syndicale.
L’employeur et le syndicat, qui est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et au Conseil central Côte-Nord (CSN), n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), lequel regroupe quelque 650 travailleurs de la Côte-Nord, joignent leurs voix à la section locale du Syndicat des Métallos pour dénoncer le lock-out imposé par ABI aux 1030 travailleurs, le 11 janvier dernier. Ils considèrent ce lock-out tout à fait injustifié et inapproprié, et invitent par conséquent ABI à reprendre les pourparlers avec la partie syndicale et à convenir d’une entente conforme aux attentes de ses travailleurs.
La FIM–CSN et le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) sont d’avis que rien ne justifie un geste aussi brutal que la mise à la rue de plus d’un millier de travailleurs, et incidemment leur famille, parce qu’ils ont simplement rejeté une entente jugée insatisfaisante, notamment sur la question du régime de retraite et celle de l’attribution des postes par ancienneté.
« Il est particulièrement odieux de voir un employeur comme ABI agir de façon aussi abrupte contre ses propres salariés à peine quelques jours après le début de la nouvelle année, affirme Louis Bégin, vice-président de la FIM–CSN. ABI doit apprendre à respecter les décisions de ses travailleurs et reprendre rapidement les pourparlers pour régler ce conflit inutile. La FIM–CSN appuie entièrement les travailleurs d’ABI. »
Pour Michel Desbiens, président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) : « Les enjeux qui touchent les travailleurs d’ABI sur les questions du régime de retraite et de l’ancienneté interpellent les travailleurs que nous représentons. On ne peut et on ne doit pas laisser passer ce lock-out sans le dénoncer. Voilà pourquoi nous soutenons les travailleurs d’ABI. »
À propos Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. Il est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.
La Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN, qui représente notamment des travailleuses et des travailleurs de l’industrie forestière, déplore vivement la décision du gouvernement américain d’imposer des droits compensateurs sur le papier journal canadien. Elle invite le gouvernement canadien à déployer tous les efforts nécessaires afin de trouver une solution à cette crise.
Passer de la parole aux actes
« C’est le gouvernement fédéral qui détient la clé pour dénouer l’impasse dans laquelle notre industrie s’enlise. Il doit user de tous ses pouvoirs afin de faire entendre raison aux Américains qui nous imposent ces nouveaux droits compensatoires sans réelles justifications, dénonce Louis Bégin, vice-président de la FIM–CSN. Le gouvernement canadien devra aussi passer de la parole aux actes en appuyant de façon concrète l’industrie forestière canadienne, tout en travaillant à développer de nouveaux marchés commerciaux. »
Une décision injustifiée
Pour la FIM–CSN, la décision d’imposer des droits compensatoires de 0,65% à 9,93% sur le papier non couché est injustifiée et abusive. « Cette décision ne constitue pas une bonne nouvelle pour nos entreprises déjà touchées par les mésententes concernant le bois d’œuvre et le papier surcalendré », rappelle Louis Bégin. « Depuis trop d’années, l’impact sur les travailleurs se fait lourdement sentir. Les pertes d’emploi sont catastrophiques à cause des crises successives que nous traversons, mais aussi de l’impact des nouveaux moyens électroniques qui s’implantent. »
L’imposition de droits compensatoires pourrait aussi avoir d’importantes conséquences sur l’économie américaine, notamment dans le secteur des journaux où les marges de profit sont déjà largement amputées. « La décision américaine, qui provient, semble-t-il, des suites de la plainte d’une seule compagnie de l’État de Washington, risque de faire mal à de nombreux joueurs issus de différentes industries. Les pourparlers politiques devront aboutir à quelque chose de viable pour tous », conclut Louis Bégin.
Deux porte-parole syndicaux de la CSN interpellent le gouvernement fédéral au sujet du traversier NM Alphonse-Desjardins qui a été entraîné à la dérive mercredi et qui est demeuré coincé quatre heures dans les eaux fluviales.
« Cet événement a frôlé la catastrophe, et la garde côtière s’est trouvée incapable d’aider le navire en déroute. C’est complètement invraisemblable! » s’est d’abord exclamée la présidente du Conseil central de Québec Chaudières-Appalaches (CSN), Ann Gingras. Celle-ci estime que le gouvernement fédéral a tout en main pour que des situations aussi périlleuses ne se reproduisent plus. « Que va-t-il falloir pour qu’il accepte enfin de corriger le tir en ce qui a trait à la Stratégie nationale de construction navale? La situation d’hier aurait pu être évitée. La flotte de brise-glace canadienne est vieille de 40 ans. Que Justin Trudeau assume véritablement son rôle de premier ministre et qu’il remédie à la situation », a-t-elle lancé.
Le 1er vice-président et président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Louis Bégin, renchérit. « Les travailleuses et les travailleurs de la Davie, tout comme la population, paient le prix fort de l’inertie du gouvernement libéral, qui demeure complètement passif face au manque de brise-glace en refusant de réviser la distribution des milliards accordés en contrats en 2011 aux chantiers Seaspan de Vancouver et Irving de Halifax. Il y a un mot pour qualifier cette attitude de Justin Trudeau : irresponsable. »
Rappelons que le Diefenbaker accordé à Seaspan devait être prêt en 2017 à un coût de 750 millions. Or, on estime maintenant qu’il sera plutôt prêt en 2021 ou 2022, et ce, au coût de 1,3 milliard. Le Diefenbaker doit remplacer le Louis S. St-Laurent en service depuis 50 ans et qui nécessite des réparations fréquentes.
« Pourquoi faut-il toujours que le chantier Davie se batte pour obtenir des contrats? s’est aussi interrogé Louis Bégin. Les employé-es de la Davie ont fait la démonstration éclatante qu’ils sont capables de livrer un navire exceptionnel dans les délais prévus et sans dépassements de coûts. Leur expertise n’est plus à démontrer ; ce n’est pas pour rien que la Davie a obtenu le prix du meilleur chantier en Amérique du Nord! »
« Justin Trudeau ne peut plus continuer à mettre le cafouillage de la Stratégie nationale de construction navale sur le dos du gouvernement précédent. Il a le pouvoir et le devoir moral de corriger le passé. Ne pas agir se résume à accepter de répéter les erreurs de son prédécesseur », a conclu Ann Gingras.
Les travailleuses et les travailleurs de l’usine LVL Global de Ville-Marie, syndiqué-es à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN), ont adopté l’entente de principe intervenue avec l’employeur.
Le 20 décembre, le syndicat et l’employeur ont procédé à la signature du nouveau contrat de travail d’une durée de trois ans. Ce dernier comporte des avancées significatives, dont une augmentation salariale totalisant 7,5 %, la bonification de la prime de quart, le rétablissement de la contribution de l’employeur au régime de retraite totalisant 3 %, ainsi que des gains au chapitre des vacances, pour ne nommer que ceux-ci.
Pour le président du syndicat, Vincent Cousineau : « La transparence des parties et les débats constructifs tout au long des pourparlers en négociation ont permis d’obtenir un règlement satisfaisant. » Nous pouvons affirmer que nous avons finalement récupéré l’ensemble de nos conditions de travail qui, rappelons-le, ont fait l’objet de concessions importantes lors de la fermeture de l’usine entre 2008 et 2010, de conclure le porte-parole syndical du Syndicat des travailleurs (euses) de Temfor affilié à la CSN.
Après l’annonce de la fermeture de l’usine PFR de Kénogami pendant une semaine entre Noël et le Jour de l’an, le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papier de Kénogami (SNTTPPK-CSN), en conférence de presse avec les élu-es locaux, ont exigé une intervention d’Ottawa pour régler l’imposition de la taxe américaine sur le papier surcalandré et des investissements de PFR afin de moderniser les installations.
« Nous assistons actuellement à une situation où plusieurs embûches sont sur le chemin de l’usine à papier de Kénogami. D’un côté, nous ne sentons aucun geste concret d’Ottawa afin de normaliser la question de la taxe sur le papier que nous produisons, et de l’autre, aucun signe d’investissement n’est émis par la compagnie afin d’assurer une modernisation et une durée de vie à long terme de nos installations. Malgré le fait que l’usine possède des avantages énergétiques non négligeables, nous nous retrouvons devant une impasse », explique Gilles Vaillancourt, président du SNTTPPK-CSN.
Pour le syndicat, le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay — Lac-Saint-Jean (CCSNSLSJ-CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière, les différentes questions politiques liées à la production de papier (taxe, aires protégées, caribou forestier, etc.) et les investissements nécessaires de la part de la compagnie sont indissociables afin d’assurer les emplois des travailleuses et travailleurs de l’usine de Kénogami à moyen et long terme.
« La pérennité des installations de Kénogami passe par des actions gouvernementales responsables favorisant l’industrie forestière et des investissements de PFR dans la modernisation de l’usine afin de se sortir du cycle des menaces de fermetures. Le gouvernement fédéral doit maintenant faire sa part en durcissant le ton face aux États-Unis afin d’éviter de nouvelles fermetures temporaires, mais l’adoption de nouveaux créneaux de production plus prometteurs par la compagnie nous semble incontournable », renchéri Engelbert Cottenoir, président du CCSNSLSJ-CSN.
Le SNTTPPK-CSN, en processus de création d’un comité de travail sur la question de la pérennité de l’usine de Kénogami depuis octobre dernier, continuera sa campagne afin de rallier d’autres élu-es locaux à leur cause. « Nous continuerons de travailler sur ces deux fronts au courant des prochaines semaines et des prochains mois. Nous tenons à notre usine et à nos emplois et nous mobiliserons les acteurs locaux afin d’assurer un avenir à long terme de nos installations à Kénogami », conclut le président du SNTTPPK-CSN.
À propos du SNTTPPK-CSN
Le Syndicat national des travailleurs et des travailleuses des pâtes et papier de Kénogami – CSN est le plus gros syndicat de l’usine PFR de Kénogami avec plus de 110 membres. Fort de ses 80 ans d’histoire, il est bien implanté dans ce quartier de l’arrondissement de Jonquière. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière — CSN, qui représente 25 000 membres dans plus de 300 syndicats, dont des travailleuses et des travailleurs de l’industrie forestière de la sylviculture, en passant par les scieries et les usines de pâtes et papier. Il est aussi affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay — Lac-Saint-Jean — CSN qui représente 16 000 membres dans plus de 150 syndicats de la région.
La présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs municipaux de Saint-Boniface, Céline Lemay, le nouveau maire de la place, Pierre Désaulniers, et les conseillers municipaux Jonathan Fleury et Sylvio Bourgeois, sont ressortis particulièrement fiers de leur assemblée hier, et pour cause. Ce sont eux qui sont parvenus à régler la totalité des 89 griefs qui y étaient en suspens à la suite de la signature de la dernière convention collective, soit depuis un an.
L’ensemble du nouveau conseil s’est réjoui de ce résultat obtenu après deux journées intensives de négociations (tenues les 30 novembre et 7 décembre). Rappelons que dans cette municipalité, le syndicat dénonçait depuis au moins trois ans le manque de savoir-faire et de savoir-être des anciens élus.
Il aura fallu trois années pour négocier une convention collective, période pendant laquelle le conseil municipal antérieur avait procédé à des congédiements d’employés indus dans le seul but de nuire au bon déroulement des discussions à la table de négociation. Plusieurs recours légaux avaient d’ailleurs été entrepris en marge de la négociation afin de ramener les salariés à leur poste.
Le directeur général de Saint-Boniface, Marco Déry, engagé par l’ancien conseil municipal, a signé la convention collective. Il n’a toutefois participé à aucune journée de négociation de ce contrat de travail, étant donné qu’il a obtenu son poste la semaine précédant la signature. Le conseiller syndical Stéphane Lemaire se questionne sur la nature du mandat de M. Déry à ce moment, puisque la plupart des 89 griefs qui affectaient les relations de la ville sont survenus après la signature du contrat de travail, précisément en raison du non-respect de la convention qui venait d’être signée à son arrivée.
Le président du conseil central de la CSN, Paul Lavergne, renchérit : « Les citoyens s’attendent à de la maturité lorsqu’ils élisent leurs représentants municipaux et ne souhaitent pas engloutir les deniers publics dans les poches d’avocats de la municipalité ou d’arbitres pour des problèmes qui n’en sont pas. À Saint-Boniface, on avait déjà engagé des frais d’avocat de 12 000 $ alors qu’aucune journée d’audience n’avait encore eu lieu pour régler les 89 griefs qui, au final, ont coûté moins de 5000 $ à régler en deux jours. Le résultat de l’élection municipale parle de lui-même, j’en ai bien l’impression. » Soulignons que la majorité des griefs portaient sur des primes de remplacement de cadres, sur le non-paiement de journées fériées, sur des heures supplémentaires non accordées et sur les horaires de travail.
À la veille de la période des fêtes, nous souhaitons donc aujourd’hui tourner la page sur des années qui ont laissé de profondes cicatrices à Saint-Boniface. Espérons que la paix et la fierté reviennent au sein de la municipalité pour donner raison à tous ceux qui y recherchent un endroit harmonieux et paisible, un lieu où les valeurs humaines avaient toujours été la marque de commerce.
Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat national des travailleurs en accessoires électriques (CSN) (SNTAE) avaient plusieurs questions qui, depuis l’annonce cavalière de la fermeture de leur usine, demeurent toujours sans réponse.
« Nous voulons rencontrer l’employeur dès que possible afin de comprendre clairement ce qui s’en vient pour nous. C’est totalement irrespectueux que General Electric (GE) nous annonce la nouvelle sur le coin d’une table et que les médias soient plus informés que nous sur l’avenir qui nous attend, de dénoncer Hugues Rolland, président du SNTAE. Même chose du côté d’Hydro-Québec qui demeure le principal client de notre usine. Nous voudrions particulièrement connaître la position de la société d’État relativement à sa politique d’achats de fournitures pour l’entretien de ses installations. »
Rappelons que le 28 novembre, GE Power a annoncé la fermeture de son usine de La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde. Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqué-es.
« Ce que nous en comprenons pour le moment, c’est que la production sera déplacée ailleurs alors que c’est ici et grâce à de l’argent public que toute la connaissance et le savoir-faire ont été constitués. Pourtant, les relations de travail étaient très bonnes et la compagnie était rentable. Pour les 40 petites et moyennes entreprises qui fournissaient cette usine de GE, il s’agit d’une perte d’environ 80 % de leur chiffre d’affaires. Actuellement, nous avons évalué sommairement que cette fermeture aurait un impact majeur sur une centaine d’emplois indirects », de déplorer Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM).
« L’expertise développée ici ne se retrouve nulle part ailleurs dans le monde. Nous sommes d’avis qu’une société d’État devrait favoriser l’achat local auprès de fournisseurs de proximité qui possèdent la main-d’œuvre spécialisée pour répondre aux demandes spécifiques d’Hydro-Québec », de souligner Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.
« Une chose est certaine pour nous, nous ne négocierons pas des indemnités de départ sans savoir où GE et Hydro-Québec se situent dans toute cette histoire. On sait qu’il resterait environ 40 % des salarié-es après les mises à pied et il faudra un jour, et le plus tôt sera le mieux, que nous fassions partie des discussions. Avec l’appui de la CSN, nous allons travailler afin de maintenir notre capacité de production pour préserver un nombre maximal d’emplois », de conclure monsieur Rolland.
Devant la menace qui pèse sur les 1200 emplois et sur la survie du chantier naval de Lévis, Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), et Spencer Fraser, président et chef de la direction de Federal Fleet, lancent un pressant appel au premier ministre Justin Trudeau afin qu’il intervienne directement en posant un geste concret pour assurer son avenir.
Crédit photo: Raynald Leblanc
« Nous avons sollicité une rencontre avec le premier ministre Trudeau pour lui demander d’assumer le leadership qui s’impose afin de sauver les emplois et le Chantier Davie », ont déclaré à l’unisson Jacques Létourneau et Spencer Fraser. « Nous voulons savoir s’il souhaite que le plus grand chantier naval au Canada maintienne ses opérations et ses 1200 emplois ou s’il est indifférent au sort des milliers de familles de la région de Québec qui dépendent des contrats liés au renouvellement de la flotte fédérale. La clé est entre ses mains. »
Après les 400 travailleurs qui ont été mis à pied au cours des deux dernières semaines, le couperet tombera sur 400 autres d’ici les fêtes, sans compter tous les emplois indirects qui découlent de l’activité sur le chantier, notamment ceux des centaines de fournisseurs de Davie, si le gouvernement Trudeau n’agit pas.
Une large mobilisation s’organise au Québec derrière les emplois et le Chantier Davie, comme en fait foi la participation des représentants des partis politiques de toutes allégeances à la conférence de presse conjointe de Chantier Davie et de la CSN : le ministre Jean D’Amour, du Parti libéral du Québec, André Lamontagne de la Coalition Avenir Québec, Nicolas Marceau, du Parti québécois, Amir Khadir, de Québec solidaire, Alexandre Boulerice, du Nouveau parti démocratique, et Michel Boudrias, du Bloc québécois.
« Au cours des prochains jours, nous rendrons publique la liste des organisations et des personnalités qui appuient nos démarches et réclament du gouvernement Trudeau qu’il rétablisse l’équité en octroyant la juste part des contrats fédéraux qui revient à Davie. L’enjeu est de taille : le maintien d’emplois de qualité qui permet à des centaines de travailleuses et de travailleurs de faire vivre décemment leurs familles et qui assure à Davie de conserver son expertise », a poursuivi le président de la CSN.
Crédit photo: Raynald Leblanc
Les décisions du gouvernement fédéral précédent ont placé le chantier Davie, et tous les emplois qui y sont rattachés, dans une situation des plus précaires en l’évinçant de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) qui a outrageusement favorisé les chantiers Irving, d’Halifax, et Seaspan, de Vancouver. Ces derniers ont obtenu plus de 75 milliards de contrats qui assurent des milliers d’emplois dans ces régions jusqu’en 2040.
« La livraison des deux navires de soutien interarmées en 2021 constitue un véritable fantasme bureaucratique. Le commissaire adjoint de la Garde côtière canadienne l’a admis lors de sa plus récente comparution au comité permanent des pêches et des océans : le premier navire de soutien interarmées ne sera livré qu’en 2026. La Marine royale canadienne ne peut opérer sans un second ravitailleur durant près d’une décennie. La seule option qui reste au gouvernement fédéral est de signer le plus tôt possible sa lettre d’intention pour que nous puissions amorcer dès maintenant la construction du second navire ravitailleur, l’Obelix», a martelé Spencer Fraser.
« Avec l’Asterix, notamment, les travailleuses et les travailleurs de Davie ont démontré qu’ils peuvent relever les défis, a pour sa part mentionné Régent Guay, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN). Ils ont raison d’être fiers d’avoir accompli ce tour de force en réussissant la transformation du navire-conteneur dans les délais et sans dépassement de coût. »
« Il est temps d’assurer la sécurité à celles et à ceux qui œuvrent sur le chantier, a indiqué Pierre Fortier, président du Syndicat des employés du corps de sécurité de Davie (CSN). Nous avons la compétence et l’expertise pour assumer tous les contrats que pourrait nous octroyer le fédéral. »
Il est à noter que deux milliards de contrats fédéraux n’ont toujours pas été octroyés dans le cadre du renouvellement de la flotte fédérale. Chantier Davie ne peut se qualifier que pour des travaux d’une valeur de 25 millions en raison des contraintes bureaucratiques qui l’exclut des contrats les plus lucratifs.
Réunis en assemblée générale le 11 novembre dernier, les travailleurs de Groupe Canam inc. ont entériné l’entente de principe intervenue entre les parties dans une proportion de 75 %. Une première négociation qui s’est déroulée dans le respect des intervenants.
Cette convention collective, d’une durée de trois ans, reconnaît l’apport du syndicat en tant que vis-à-vis de l’employeur dans les relations de travail par la création d’une banque d’heures de libérations syndicales payées par l’employeur et la création d’un comité de relations de travail habilité à discuter, à prévenir et à régler tout problème.
Crédit : HNTB
En ce qui concerne les clauses non pécuniaires, les préoccupations syndicales ont été entendues : respect de l’ancienneté lors des mouvements de main-d’œuvre, garantie d’un pourcentage de salariés dans les échelons supérieurs, choix de vacances équitable pour tous les salariés.
Pour ce qui est des clauses à incidences financières, la convention collective bonifie notamment les vacances annuelles, améliore le paiement des heures supplémentaires, garantit le maintien d’une assurance collective et d’un régime enregistré de retraite pouvant atteindre 3,5 % du salaire pour la durée de la convention collective et octroie des augmentations salariales d’une moyenne de 2 % pour 2017, 2018 et 2019 pour atteindre un salaire moyen de 25 $ l’heure.
Le syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui lutte pour améliorer les conditions de travail et de vie de ses membres et pour développer des emplois de qualité. Elle est très active sur le plan de la prévention en santé et sécurité du travail et de la formation. Elle rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.
Crédit : HNTB
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
Au lendemain de la grande marche régionale en solidarité avec les travailleuses et les travailleurs de la Davie, une délégation syndicale prenait la route pour Ottawa, aujourd’hui, à la suite de l’invitation de Martine Ouellette, chef du Bloc Québécois, afin d’interpeller le gouvernement fédéral.
Rappelons que faute de contrats fédéraux, une menace de chômage pèse sur plus de 800 travailleuses et travailleurs du chantier naval Davie, à Lévis. Or, la Marine royale canadienne et la garde côtière ont des besoins pressants et bien documentés que pourrait combler immédiatement la Davie. Selon de nombreux acteurs politiques, dont le premier ministre du Québec qui était présent à la grande marche d’hier, ce sont des hauts fonctionnaires qui bloqueraient l’octroi de contrats fédéraux à la Davie.
Au centre : Philippe Couillard, premier ministre du Québec. À droite : Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec-Chaudières-Appalaches. Photo : Clément Allard
Actuellement, les deux autres chantiers maritimes du Canada en mesure de répondre aux besoins du fédéral sont surchargés et incapables de livrer la marchandise dans un délai et à un coût raisonnable. Tous les échéanciers sont dépassés et un deuxième navire de ravitaillement, tel que prévu dans la politique nationale de défense, est toujours nécessaire. Le projet de l’Obélix, tel que proposé par la Davie, reste la meilleure solution pour répondre rapidement aux besoins de la Marine royale canadienne. « Nous ne demandons pas la charité, mais l’équité! Le plus grand chantier maritime du Canada doit avoir sa part des contrats fédéraux, il faut que ça bouge et vite pour éviter que l’expertise acquise au chantier ne se disperse avec les mises à pied », a déclaré Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).
Programme de la journée
L’arrivée des syndicalistes à la Chambre des communes est prévue à 13 h. Un point de presse avec Martine Ouellette est prévu à 13 h 15. La délégation assistera ensuite aux débats de la Chambre des communes durant lesquels les ministres du gouvernement concernés par le dossier seront interpelés.
La délégation syndicale est composée des représentantes et représentants des deux syndicats CSN du chantier Davie, du Conseil central de Québec–Chaudières-Appalaches (CSN) et de la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN.
Au micro : Réjean Guay, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon inc. À Droite, Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec-Chaudières-Appalaches et Pierre Fortin, président du syndicat des employés du corps de sécurité Davie. Photo : Clément Allard
À propos des syndicats
Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon inc. (CSN) et le Syndicat de la sécurité du chantier naval (CSN) comptent ensemble plus de 1 000 membres au chantier Davie. Ils sont affiliés à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs au sein de 320 syndicats répartis partout au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) qui représente plus de 250 syndicats regroupant 45 000 syndiqué-es. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 membres dans toute la province provenant tant des secteurs privés que publics.