Le Syndicat du transport de Montréal réagit aux allégations de la STM

Le Syndicat du transport de Montréal (STM–CSN) réagit à la sortie de la Société de transport de Montréal (STM) qui rejette sur le dos des travailleuses et des travailleurs de la société de transport la perturbation des services pour la rentrée 2018.

« La STM nous accuse de réduire le nombre d’autobus sur les routes, s’exclame le président du syndicat, Gleason Frenette. Or, nos membres n’ont pas fait de moyens de pression cet été. La STM n’a qu’à s’en prendre à elle-même si elle n’arrive pas à donner les services à la population, d’autant plus qu’elle a récemment augmenté le nombre de lignes d’autobus sur les routes sans accroître le nombre de véhicules pour répondre à la clientèle », a-t-il ajouté.

« La STM nous demande plus de flexibilité dans les horaires et prétend qu’elle ne peut pas réparer les autobus durant le jour, puisqu’ils sont sur les routes. C’est faux. À l’heure actuelle, le nombre d’autobus immobilisés pour bris est de plus de près 530, ce qui est énorme. Il s’élevait à 561 à la mi-juillet. Pourtant, l’équipement est disponible le jour pour les réparer », explique-t-il.

« Le manque de véhicules sur les routes relève plutôt de certaines décisions de gestion et non des salarié-es, contrairement à la responsabilité que tente de leur prêter la STM », enchaîne la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin. Celle-ci rappelle à ce titre le gel d’embauche de 2014 à 2017, combiné au nombre d’employés d’entretien qui n’a pas suivi l’augmentation de la flotte d’autobus. « Avant de demander aux travailleuses et aux travailleurs d’augmenter leurs disponibilités et de modifier leur horaire, que la STM commence donc par combler les postes actuellement vacants sur les trois quarts de travail pour maximiser la productivité ! Depuis plus de 15 ans le nombre d’autobus immobiles à la STM varie entre 20 % et 25 % de leur flotte. Comme vous pouvez le constater, les perturbations de la rentrée ne sont pas causées par les moyens de pression ».

Nathalie Arguin et Gleason Frenette déplorent également la récente décision du Tribunal administratif du travail, qui a la responsabilité de statuer sur les services essentiels. Le tribunal demandait au syndicat de faire plus que ce que l’employeur peut faire en temps normal. « Cela limite de façon injustifiée les droits des travailleurs », affirment-ils.

Un changement de cap s’impose

Bien que la ministre de l’Enseignement supérieur, madame Hélène David, semble prendre au sérieux le rapport d’enquête sur le partenariat entre l’Institut MATCI Montréal et l’université TÉLUQ, les principales organisations syndicales concernées par la situation espèrent que les correctifs qui seront apportés à la gestion de l’établissement ouvriront la porte à la collégialité.

« On fait le constat que le projet de restructuration de la direction de l’université TÉLUQ est en contradiction avec les intérêts des étudiantes et des étudiants. Il n’y a pas que la question de la privatisation de l’encadrement. La direction a créé un nouveau statut de personnes tutrices qualifiées ironiquement de professeurs sous contrat avec comme résultat l’élimination graduelle mais certaine de tutrices et de tuteurs chevronnés en formation à distance. Il faut redresser la situation, d’autant plus qu’on demande à ces nouveaux employés de donner trois fois moins de temps en encadrement aux étudiants que sous le modèle ayant auparavant fait ses preuves,» souligne Nancy Turgeon, présidente du Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-Université (STTTU).

La ministre a décidé de mener une vérification sur l’université TÉLUQ à la suite des pressions syndicales et politiques, et l’intervention de deux personnes tutrices membres du conseil d’administration dénonçant les irrégularités dans la gouvernance et l’entente secrète de partenariat.

« Nous souhaitons cependant qu’elle rende public ce rapport d’enquête et surtout qu’elle prenne les moyens pour que la direction de l’université travaille dans le respect des lois et dans le respect de sa communauté, » précise Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Selon Louise Briand, vice-présidente du secteur universitaire de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), le véritable problème est celui de la sous-traitance des activités d’encadrement à une entreprise privée. « C’est une décision qui a des conséquences graves non seulement sur les emplois des tutrices et des tuteurs qui accompagnent depuis des années les étudiantes et les étudiants de l’établissement, mais aussi sur tout le réseau universitaire, car cette décision ouvre la porte à des entreprises privées pour former les étudiantes et les étudiants », conclut-elle.

Les organisations syndicales sont satisfaites que la ministre ait demandé une enquête et qu’elle prenne des décisions en conséquence. La ministre David doit cependant assumer pleinement ses responsabilités en enseignement supérieur en mettant en priorité la qualité de la formation et la réussite des étudiantes et des étudiants, et en clarifiant ses intentions quant à la suite des événements.

1500 travailleuses CSN entérinent à 92 % la recommandation des conciliateurs

Les 1500 membres du Syndicat des travailleuses(eurs) des CPE de Montréal et Laval–CSN ont entériné à 92 % la recommandation de règlement émise par les conciliateurs du ministère du Travail après un blitz de négociation de 24 heures qui s’est terminé à 7 h du matin, le 17 juin dernier. Cette décision a été prise par vote secret lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à huis clos dans la soirée du 20 juin à l’Hôtel Fairmount Queen Élisabeth. Cela met donc fin à l’une des plus longues rondes de négociation jamais vécue dans une soixantaine de CPE de Montréal et Laval membres de l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE).

« On pousse un véritable soupir de soulagement et de satisfaction après 39 mois sans convention collective, a affirmé Carole Leroux, présidente du syndicat. Cette négociation a été très difficile. La soixantaine de directions des CPE et l’APNCPE ont cherché à réduire de façon importante nos conditions de travail et par là, la qualité même des services dispensés aux enfants. Une page vient donc d’être tournée. Mais elle restera gravée longtemps dans notre mémoire collective en raison de la mobilisation sans précédent des travailleuses, au moins jusqu’au renouvellement des conventions collectives dans moins de deux ans. »

Une fois signée, la convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2020. Elle comporte plusieurs gains, notamment sur les salaires, les jours fériés et les congés divers, les régimes de retraite et d’assurance, les activités pédagogiques.

Les autres enjeux pour lesquels il y a eu déclenchement d’une grève générale illimitée durant huit jours, entre le 6 et le 15 juin, portent sur le rôle décisionnel de l’équipe, les horaires de travail, la liste de rappel et l’application de l’ancienneté, la transparence des états financiers et les droits acquis. Des enjeux qui touchent toutes les catégories d’emplois, des éducatrices aux responsables en alimentation, en passant par les adjointes administratives ou encore les préposées à l’entretien.

« On ne peut que souligner la très grande détermination des travailleuses qui se sont battues jusqu’à la toute dernière minute pour préserver la qualité de leurs emplois et des services à la petite enfance, a dit pour sa part Lucie Longchamps, nouvelle vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Cette étape marque la fin d’un processus de négociation dans les CPE syndiqués à la CSN qui aura été beaucoup trop long en raison du retrait de l’APNCPE de la table des négociations nationales, en février 2016. »

« Je lève mon chapeau à ces femmes qui se sont tenues debout devant l’adversité et l’acharnement de la partie patronale qui a tenté sans succès de briser leur moral et leur solidarité, déclare Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Ce sont leurs luttes qui ont permis de construire et de maintenir ce réseau des CPE envié de par le monde en raison de la très grande qualité des services éducatifs dispensés, comme le démontrent toutes les études. C’est un réseau qu’il nous faut constamment préserver alors que, dans le cadre des élections d’octobre prochain, de véritables vautours de la privatisation annoncent qu’ils veulent à poursuivre le saccage de ce joyau mis en place depuis les trois dernières décennies. Heureusement encore, les travailleuses l’ont très bien compris. »

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des travailleuses (eurs) des CPE de Montréal et Laval–CSN compte plus de 2500 membres dans 105 CPE, totalisant 157 installations, dont 61 CPE sont représentés par l’APNCPE. Le syndicat est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui représente plus de 14000 travailleuses en CPE et responsables en service de garde en milieu familial. Il est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). La CSN regroupe pour sa part quelque 300000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.

210 salarié-es votent à 83 % en faveur d’une entente de principe

Réunis en assemblée générale spéciale les 19 et le 20 juin, les membres du Syndicat des Employé-e-s d’Urgences-santé (CSN) ont entériné à 83 % l’entente de principe intervenue avec la Corporation d’Urgences-santé le 1er juin dernier. Cela met donc fin à une ronde de négociation qui a débuté il y a près de 39 mois, la convention collective étant échue depuis le 31 mars 2015.

La nouvelle convention prendra effet à sa signature jusqu’au 31 mars 2020. Outre le règlement salarial consenti aux 550 000 employé-es de l’État québécois, l’entente prévoit des gains substantiels dans plusieurs secteurs du Centre de communications de la corporation, notamment :

  • Une augmentation de rangement pour cinq titres d’emploi, ce qui bonifie l’offre salariale globale d’environ 5 %;
  • Une clause facilitant la mobilité et la polyvalence de la main-d’œuvre dans l’accessibilité aux postes;
  • L’obtention de toutes les clauses dites non pécuniaires obtenues par le Front commun;
  • Une clause améliorée pour la création de nouveaux titres d’emploi.

Rappelons que les syndiqué-es ont dû exercer plusieurs moyens de pression et sept journées de grève perlée depuis décembre 2017 avant d’en arriver à un règlement satisfaisant. « C’est grâce à la détermination et à la mobilisation exemplaire de nos membres que nous avons pu obtenir un règlement qui atteint les objectifs de négociation que nous nous étions fixés il y a plus de trois ans », a déclaré Martin Joly, président du syndicat affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des employé-es d’Urgences-santé (SEUS–CSN) regroupe 102 répartitrices et répartiteurs médicaux d’urgence ainsi que plus d’une centaine d’employé-es de bureau. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 100 000 membres dans les secteurs privé et public. Le syndicat est aussi affilié au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) qui regroupe sur une base régionale quelque 90 000 membres. Pour sa part, la CSN est composée de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que treize conseils centraux régionaux.

L’exaspération à son comble après huit jours de grève

L’exaspération est à son comble chez les quelque 1500 travailleuses en grève pour une huitième journée consécutive depuis le début d’un conflit de travail sans précédent, le 6 juin dernier. Ce matin, une centaine d’entre elles se sont rassemblées devant l’édifice du ministère du Travail à Montréal pour appuyer leur comité régional de négociation convoqué en séance de conciliation avec l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE) qui représente les directions de 57 CPE.

« Notre patience a atteint sa limite, mais notre mobilisation, elle, est sans fond, a affirmé Carole Leroux, présidente du Syndicat des CPE de Montréal et de Laval (STCPEML-CSN). Nous sommes ici pour soutenir notre comité de négociation et surtout dire à la partie patronale de cesser de nous faire perdre notre temps et celui de milliers de parents qui n’attendent qu’un signe de bonne volonté. Nous voulons surtout réaffirmer aux directions et aux conseils d’administration des CPE que nous n’accepterons jamais de conditions de travail inférieures à ce qui a été consenti à 10 000 autres collègues syndiquées CSN des autres régions. »

« On déplore sincèrement les inconvénients causés aux parents et à leurs enfants. Les choses auraient pu être très différentes et la grève évitée si l’APNCPE avait accepté dès le départ d’intégrer l’entièreté de l’entente nationale convenue le 6 novembre dernier avec le gouvernement et une majorité de CPE au Québec. La partie patronale a carrément fait fi de cette entente et a plutôt proposé d’importants reculs dans les conditions de travail et de pratique aux plans régional et national des membres que nous représentons, explique Nathalie Fontaine, vice-présidente à la négociation pour le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et de Laval (STCPEML–CSN). » Rappelons que les CPE membres de l’APNCPE ont quitté la table de négociation nationale à l’hiver 2016.

Pour Dany Lacasse, vice-président responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) : « Plutôt que de dépenser des milliers de dollars en frais d’avocats pour des séances de négociation qui s’éternisent et en relations publiques, l’APNCPE devrait prendre cet argent pour le réinvestir dans les services aux enfants. Ça dénote le sens des priorités de la partie patronale. »

Après plus de 40 séances de négociation, dont plusieurs devant deux conciliateurs du ministère du Travail dont la directrice du service de la conciliation, les points en litige portent notamment sur l’équivalent des avancées au national, sur le rôle décisionnel de l’équipe, les congés sans traitement, les horaires de travail, la liste de rappel et l’application de l’ancienneté, la transparence des états financiers et les droits acquis. « Il s’agit d’enjeux qui affectent directement le quotidien et surtout les revenus de toutes les catégories de travailleuses, des éducatrices aux responsables en alimentation, en passant par les adjointes administratives ou encore les préposées à l’entretien », ajoute la vice-présidente à la négociation.

« Nous appuyons totalement ces travailleuses des CPE qui se dévouent à tous les jours au développement et au bien-être de milliers d’enfants de zéro à cinq ans, ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). Nous allons continuer à les soutenir dans leur lutte pour le respect et leur pleine reconnaissance, et ce, tant et aussi longtemps qu’elles n’obtiendront pas gain de cause. Elles méritent la même chose que leurs collègues des CPE de la région et de l’ensemble du Québec, ni plus ni moins. »

À propos des CPE et de la CSN

Le Syndicat des travailleuses (eurs) des CPE de Montréal-Laval (CSN) compte plus de 2500 membres dans 105 CPE, dont 61 CPE sont membres de l’APNCPE. Le syndicat est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.

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Pour information :

François Forget

514 212-7383

Plus de 1000 travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux en ont assez de la surcharge de travail !

Des centaines de travailleuses et travailleurs du CHUM manifestent ce midi pour dénoncer la surcharge de travail permanente. Elles et ils sont accompagnés de plus de 800 congressistes de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui participent à cette manifestation en marge du 44e congrès de la Fédération à Montréal. Cette manifestation est une des actions de la campagne Assez ! Personnel surchargé, qui se poursuit partout au Québec.

« Le ministre a bien beau tenter de faire passer le personnel du réseau et les syndicats pour des menteurs, notre détresse et les nombreux problèmes de la réforme Barrette sont indéniables. C’est plus de 1000 travailleuses et travailleurs qui sont venus ce midi témoigner de l’état de crise dans le réseau. Donnons-leur la parole et nous verrons à quel point il est urgent d’agir pour améliorer les choses. Il faut profiter des négociations locales pour miser sur la stabilité et la conciliation travail-famille-études. Il faut aussi donner l’occasion au personnel d’organiser eux-mêmes leur travail pour améliorer les soins à la population », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

« Notre monde est épuisé. Et le déménagement vers le nouveau CHUM en PPP n’améliore rien à la situation. Cela rajoute une pression sur le personnel qui voit les millions que l’on donne chaque mois au PPP et qui seraient bien nécessaires pour mieux les appuyer dans leur travail. Le gouvernement doit réinvestir dans le réseau public pour répondre à la détresse du personnel plutôt que d’enrichir le consortium privé du CHUM », lance Claude Talbot, président du syndicat des employé-es du CHUM — CSN.

« Cette manifestation témoigne de l’ampleur des problèmes du personnel du réseau. D’ailleurs, les actions se poursuivent et se multiplient : des sit-in se tiennent à plusieurs endroits, les séances de C.A. sont perturbées et des manifestations s’organisent. La pression est loin de s’atténuer pour forcer le gouvernement Couillard à instaurer des solutions durables pour le personnel », poursuit Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« Le ravage de l’austérité libérale fait mal au réseau et il suffit d’en parler avec le personnel pour le réaliser. Après des années à couper dans les budgets, on se retrouve dans un cercle vicieux que nous aurions pu éviter. Le réseau offre des conditions de travail tellement difficiles qu’on a de la misère à convaincre les gens de venir travailler en santé et services sociaux. À l’approche des élections, les partis doivent nous dire ce qu’ils vont faire pour régler la crise du personnel », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Assez ! Personnel surchargé
La FSSS-CSN lançait récemment la campagne Assez ! Personnel surchargé pour dénoncer les problèmes de surcharge, d’épuisement et de pénurie vécus par le personnel du réseau. Cette campagne met de l’avant des solutions pour mettre fin à la détresse du personnel. Plusieurs actions sont à prévoir dans les prochaines semaines.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte plus de 110 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Prendre fait et cause pour régler la crise du personnel du CHUM

Le personnel du CHUM est touché de plein fouet par la crise vécue actuellement dans le réseau de la santé et des services sociaux. Surcharge de travail, épuisement professionnel, pénurie de personnel : les problèmes s’accumulent au CHUM un peu comme dans l’ensemble du réseau.

À ce portrait sombre s’ajoute une situation propre à notre établissement : un déménagement qui pose de nombreux défis et surtout un partenariat public-privé (PPP) qui aspire une part importante des ressources.

Prendre acte de la crise du personnel du CHUM
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les derniers mois ont été durs pour le personnel. Les arrêts de travail explosent et la surcharge de travail semble s’être placée dans une situation permanente. Pour l’instant, nous ne voyons pas la lumière au bout du tunnel pour les travailleuses et travailleurs du CHUM.

Parlez-en aux adjointes administratives qui doivent composer avec des bogues informatiques nombreux depuis l’ouverture du nouveau CHUM. Parlez-en aux employé-es d’entretien qui doivent maintenant entretenir un bien plus grand espace. Parlez-en aux préposé-es aux bénéficiaires que le réseau a bien du mal à attirer en nombre suffisant pour donner des soins à la population. C’est l’ensemble du personnel du CHUM qui subit les contrecoups d’années de compressions budgétaires.

Parlez-en aussi aux patientes et patients qui ont des yeux pour voir. Elles et ils voient bien que le personnel est surchargé et que cela a un impact direct sur les soins qu’ils reçoivent. Quand on voit se dégrader année après année les conditions de travail du personnel, cela se ressent aussi sur celles et ceux qui ont besoin de soin. Même chose pour les médecins qui ne reçoivent pas l’appui nécessaire pour bien soigner la population, en raison de la pénurie de personnel.

Des milliards aux PPP et rien pour aider le personnel
Le manque à gagner dans le réseau depuis l’arrivée du gouvernement Couillard atteint plus de 7 milliards de dollars. Les surplus actuels ont été en grande partie engrangés par des compressions budgétaires répétées. Le personnel a besoin d’investissements pour mettre fin à la crise actuelle. C’est de ces sommes que nous avons besoin pour pouvoir embaucher du personnel et améliorer les conditions de travail et de celles et ceux qui répondent chaque jour aux besoins de la population.

Et pourtant, c’est tout le contraire qui se passe. Pendant que le gouvernement continue de sous-financer notre réseau public, il met des millions dans le PPP. Nous ne pouvons faire autrement qu’être en colère quand on constate tout cet argent public qui est dépensé chaque mois pour enrichir un consortium qui ne livre pas la marchandise. Pour mieux appuyer ces grandes entreprises privées, le gouvernement laisse la crise empirer. Le PPP a été en retard et a coûté beaucoup plus cher que prévu. Et ce n’est pas tout. Nous continuerons de payer avec des fonds publics pour l’entretien de cet hôpital spécialisé où il sera souvent nécessaire de faire des travaux.

Qui aura le courage d’appliquer des solutions durables pour le personnel du CHUM ?
C’est assez ! Il faut que le CHUM et le gouvernement se mettent au travail pour sortir de la crise. Des solutions durables, nous en avons plusieurs à proposer. Déjà, sortir du contrat de PPP nous permettra d’économiser des millions qui seraient beaucoup mieux investis s’ils servaient à améliorer les conditions de travail du personnel. Revoir l’organisation du travail en donnant une réelle voix au personnel est aussi un moyen incontournable pour améliorer les choses. Nous devons avoir en tête un objectif central : alléger la charge de travail.

Mettre en place ces solutions, c’est non seulement une nécessité pour aider le personnel, mais c’est aussi un moyen concret d’améliorer les soins à la population. C’est pour appuyer le personnel qui en a assez et qui demande des solutions que nous serons dans la rue le 13 juin prochain pour une manifestation devant le CHUM.

  • Claude Talbot, président du syndicat des employé-es du CHUM (SECHUM-CSN)
  • Jacques Létourneau, président de la CSN
  • Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
  • Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN)
  • Manon Massé, députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques
  • Isabelle Leblanc, présidente de Médecins québécois pour le régime public (MQRP)
  • Pierre J. Hamel, professeur-chercheur à l’INRS
  • Marie-Andrée Painchaud, coordonnatrice du Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM)
  • Natalie Stake-Doucet, infirmière clinicienne et membre du comité des états généraux sur les soins

1500 travailleuses de 57 CPE en grève générale illimitée

Quelque 1500 travailleuses ont déclenché tôt ce matin une grève générale illimitée afin de faire débloquer les négociations et de tenter de contrer les reculs souhaités par l’Association patronale des CPE (APCPE) de Montréal-Laval et les directions de 57 CPE, qui comptent 88 installations. Le comité de négociation syndical tient à rappeler qu’il offre depuis plusieurs semaines sa pleine disponibilité, y compris la nuit et les fins de semaine, afin de régler les conventions collectives échues depuis près de 40 mois, soit depuis le 31 mars 2015.

« On déplore les inconvénients causés aux parents et à leurs enfants. On n’a jamais souhaité en arriver là. Mais la partie patronale nous y force, tant leurs demandes comportent des reculs inadmissibles dans les conditions de travail et de pratique des membres que nous représentons, explique Nathalie Fontaine, vice-présidente à la négociation pour le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et de Laval (STCPEML–CSN). On ne comprend toujours pas l’acharnement de l’APCPE et des directions de vouloir nous imposer des conditions inférieures à celles qui ont été négociées dans plus de 300 autres CPE dont les travailleuses sont membres de la CSN. »

Après plus de 40 séances de négociation, dont quelques-unes devant un conciliateur du ministère du Travail depuis le 1er juin dernier, les points en litige portent toujours sur le rôle décisionnel de l’équipe, le fractionnement des vacances et les congés sans traitement, les horaires de travail, la liste de rappel et l’application de l’ancienneté, la transparence des états financiers. « Il s’agit d’enjeux qui affectent directement le quotidien et surtout les revenus de toutes les catégories de travailleuses, des éducatrices aux responsables en alimentation, en passant par les adjointes administratives ou encore les préposées à l’entretien », ajoute la vice-présidente à la négociation.

Rappelons que les CPE membres de l’APCPE et de l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE), dont elle fait partie, se sont retirés du processus de la négociation nationale en quittant la table, à l’hiver 2016. Le 6 novembre dernier, une entente nationale est intervenue avec le gouvernement et plusieurs associations patronales, ce qui a permis de clore la négociation des clauses d’ordre pécuniaire et non pécuniaire. Outre ces travailleuses en CPE de Montréal et de Laval, pas moins de 600 autres collègues des CPE de l’Estrie et du Cœur du Québec font toujours face aux mêmes obstacles dressés par l’APNCPE.

« Le gouvernement a une responsabilité directe rdans la poursuite de ce conflit de travail par le fait qu’il se terre dans un silence douteux à quelques mois des élections d’octobre, dit Jeff Begley, président de la FSSS–CSN. Bien qu’il ait signé lui-même l’entente nationale avec une majorité de CPE, le ministère de la Famille agit comme si l’APCPE pouvait défaire et refaire à sa guise tout le processus de la négociation, sans rendre de comptes à personne. Plus de 9000 travailleuses membres de la CSN ont réussi à négocier leur convention collective. Aucun motif ne peut justifier que les 1350 travailleuses en CPE de Montréal et de Laval n’aient pas droit aux mêmes conditions de travail. »

Pour Manon Perron, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN : « La partie patronale et les directions locales des CPE devraient prendre exemple sur d’autres régions qui ont obtenu des ententes satisfaisantes. Pour notre part, nous allons soutenir à fond ces travailleuses pour qu’elles obtiennent gain de cause contre cette association patronale intraitable. »

À propos des CPE et de la CSN

Le Syndicat des travailleuses des CPE de Montréal et Laval–CSN représente près de 2500 travailleuses dans 107 CPE, totalisant 157 installations, dont 88 installations sont fermées en raison de la grève. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui regroupe quelque 11 000 travailleuses en CPE, de même qu’au Conseil central du Montréal métropolitain, qui compte près de 100 000 membres dans la région. Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans douze autres conseils centraux au Québec.

Mobilisation dans une dizaine de régions au Québec

Aujourd’hui, le Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a débuté un mouvement de grèves tournantes dans les Laurentides et Lanaudière, appuyé par plusieurs autres actions de mobilisation dans une dizaine de régions au Québec.

« Les grèves et autres mobilisations d’aujourd’hui s’inscrivent dans notre plan d’action qui vise à obtenir enfin le respect de notre métier et des conditions de travail décentes. Nous devons vivre avec des salaires pathétiques pour les responsabilités importantes de notre métier qui nous confinent à vivre sous le seuil de la pauvreté avec un revenu annuel moyen de 19 288 $. Plus que jamais, nous sommes déterminés à défendre notre revendication portant sur l’attribution par le gouvernement du Québec d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration de nos conditions de travail, dans les plus brefs délais. Et notre mobilisation se poursuivra à l’automne si nous n’obtenons pas satisfaction à nos demandes », de préciser Stephen P. Gauley, président du STS.

En 2015, les salarié-es œuvrant dans le transport scolaire étaient déjà sous-payés d’environ 8,5 % en moyenne que ceux d’autres emplois comparables dans le secteur privé du transport et, depuis ce temps, l’écart n’a cessé de s’amplifier.

« D’un côté, nous avons la Fédération des transporteurs par autobus (FTA), représentant la presque totalité des transporteurs scolaires du Québec, qui reconnaît la problématique de la pénurie de main-d’œuvre et qui valide notre constat de début de crise dans le transport scolaire. De l’autre, nous avons trois transporteurs de la ville de Laval qui ont également exposé leur important manque de main-d’œuvre dans les médias. Et nous savons également qu’à plusieurs autres endroits, des circuits n’ont pas été effectués, ou l’ont été en retard, ou menacent de ne pas l’être, en raison de ce manque de conductrices et conducteurs. Malgré tous ces constats alarmants de menace de perte du service, le gouvernement se traîne les pieds et refuse d’attaquer le problème de front, d’ajouter Denis Marcoux, président de la FEESP–CSN. Il nous faut une solution durable à cette crise qui risque de dégénérer sérieusement si le gouvernement ne prend pas la juste mesure de la situation. »

À la suite d’une rencontre avec Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le 17 avril dernier, la Confédération des syndicats nationaux demeure sans réponse dans le dossier du financement du transport scolaire au Québec. Depuis cette rencontre, le gouvernement a mis un terme à la possibilité qu’avaient les commissions scolaires d’utiliser à d’autres fins 50 % des surplus générés par les enveloppes du transport scolaire. Même si cette demande figure dans ses revendications, cette mesure demeure nettement insuffisante puisqu’elle ne règle pas la question du sous-financement chronique.

« Les importants problèmes d’attraction et de rétention des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires sont directement liés aux conditions de travail dérisoires qui sévissent depuis plus de 25 ans dans ce secteur. Encore une fois, nous réitérons notre souhait de voir le gouvernement poser des gestes concrets qui régleront ce problème une fois pour toutes. Seul un financement adéquat garantira la pérennité de cet important service public sur lequel comptent des centaines de milliers de parents tous les jours d’école », de préciser Manon Perron, secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain.

Rappelons que dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation de l’emploi de conducteur et de conductrice de véhicule scolaire, qui fut mis en œuvre par la CSN et auquel le gouvernement et les associations de transporteurs ont participé, le comité de travail a fixé un taux horaire minimal de référence à 19,14 $ l’heure en janvier 2015, ce qui représente actuellement un taux indexé de 20,02 $ à l’embauche, sans évidemment tenir compte de l’ancienneté.

Plus de 521 000 écoliers, soit un peu plus de 60 % de tous les élèves du primaire et du secondaire, montent à bord des autobus scolaires tous les jours.

Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Manifestation à Villa Maria

Plus de 70 membres du personnel de Villa Maria ont participé tôt ce matin à un piquetage devant les entrées du collège Villa Maria. Alors que le roulement de personnel atteint des records et que la direction prend des décisions qui pourraient nuire au cheminement pédagogique des élèves, ils demandent un changement de gouvernance.

Pour plus d’information sur les enjeux préoccupants à Villa Maria, visitez le site de la coalition SOS Villa Maria

Non monsieur Barrette, ce n’est pas la faute des syndicats !

Le ministre Barrette s’en est encore pris aux syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) hier pour tenter d’expliquer l’échec de sa réforme. Dans les derniers mois, il a souvent tenté de jeter la faute aux syndicats qui seraient trop négatifs pour expliquer la crise vécue par le personnel. Pour la FSSS-CSN, ce stratagème du ministre ne peut pas faire oublier les nombreux problèmes de sa réforme, de la qualité des services aux usagères et usagers à la surcharge de travail constante du personnel.

La semaine dernière, le ministre Barrette a laissé sous-entendre faussement qu’un syndicat CSN était d’accord avec son orientation dans les soins à domicile lors d’un débat télévisé. Cette semaine, il s’en prend au syndicat CSN du CISSS de Laval. Le syndicat a dénoncé les conditions dans lesquelles les résidentes et résidents du CHSLD Sainte-Dorothée vivent et les conditions de travail difficiles du personnel. Le ministre prétend alors que cette dénonciation est montée de toute pièce par le syndicat.

« Le ministre Barrette devrait s’habituer au militantisme effréné des membres de la FSSS-CSN, et ce, partout au Québec. Notre campagne Assez ! Personnel surchargé prend de l’ampleur. Le ministre utilise une de ces techniques favorites : il frappe sans cesse sur le messager. Comme le ministre fait la sourde oreille et refuse de mettre en place des solutions durables pour régler la crise vécue par le personnel, nous continuerons d’illustrer l’envers de la médaille de sa réforme », explique Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

 

Assez ! Personnel surchargé

La FSSS-CSN lançait récemment la campagne Assez ! Personnel surchargé pour dénoncer les problèmes de surcharge, d’épuisement et de pénurie vécus par le personnel du réseau. Cette campagne met de l’avant des solutions pour mettre fin à la détresse du personnel. Plusieurs actions sont à prévoir dans les prochaines semaines.

 

 

La TÉLUQ renie la mission sociale de l’Université du Québec

Alors que débute aujourd’hui un événement soulignant le 50e anniversaire de fondation du plus vaste réseau d’enseignement supérieur au Québec, les tutrices et les tuteurs de l’université TÉLUQ n’ont pas le cœur à la fête. Malgré l’indignation de la communauté universitaire et collégiale, la réorganisation entreprise par la direction de l’établissement se poursuit au mépris de sa mission sociale et du service aux étudiants.

Avec l’assentiment du Syndicat des professeures et professeurs de la Télé-Université, la direction a créé une nouvelle catégorie d’enseignants contractuels qui reprennent essentiellement les tâches jusqu’ici effectuées par les tutrices et les tuteurs. Pour Nancy Turgeon, présidente du Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université-CSN (STTTU), ce sont les conditions d’études qui en souffriront. Le temps d’encadrement des étudiant-es a été radicalement réduit, passant de trois à une heure. «Ce n’est pas la qualité de la formation de ces nouveaux enseignants qui est discutable. Cependant, selon ce qu’on a pu constater, la plupart n’ont pas acquis la même expérience en formation à distance que les tuteurs et les tutrices. Le pire, selon nous, est que les tâches d’encadrement ne seront plus balisées, et cela, au détriment des étudiant-es,» s’indigne-t-elle.

«Aujourd’hui, on souligne les 50 ans de la création du réseau de l’Université du Québec. C’est un grand événement applaudi par toutes les personnes préoccupées par l’enseignement supérieur, dont les enseignantes et les enseignants. Malheureusement, une de ses composantes semble oublier sa mission première; soit donner une chance égale à tous et toutes en offrant une éducation de qualité basée sur des données éprouvées depuis longtemps.» souligne Richard Bousquet, vice-président et responsable du regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Pour Yves Fortin, secrétaire général du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN), cette situation n’est qu’un autre exemple de la rupture de l’université TÉLUQ avec les 50 années d’engagement du réseau de l’Université du Québec, avec une université proche de sa communauté. «La direction de la TÉLUQ a une approche managériale qui détonne. Elle manque terriblement de transparence. Prenez, par exemple, la relation d’affaires entre la TÉLUQ et l’Institut MATCI. La direction s’était engagée à collaborer à une enquête ministérielle, mais rien n’a transpiré. Il aura fallu une intervention juridique de la CSN pour finalement avoir une copie du contrat. Pourquoi mystifier autant les gens?» se questionne-t-il.

Le collectif SOS Villa Maria interpelle la ministre Kathleen Weil

Une délégation formée d’élèves, de parents et de membres du personnel de Villa Maria s’est présentée cet après-midi au bureau de la ministre libérale et députée de Notre-Dame-de-Grâce Kathleen Weil, afin d’y déposer trois pétitions rassemblant au total près de trois mille signatures.

Le premier document, présenté par Linnea Nguyen, Anika Finch et Léa Caza-Oettel, étudiantes de troisième secondaire, comportait des centaines de pages. La pétition SOS pour l’école de musique de Villa Maria, mise en ligne à la suite de l’annonce de la fermeture de l’école de musique en janvier dernier, a récolté plus de 2000 signatures et près de 600 commentaires. Les signataires sont principalement des étudiantes et étudiants du collège, des anciens élèves de Villa Maria, des musiciens professionnels et des individus provenant de diverses institutions culturelles québécoises. D’autres artistes, ainsi que des membres de la communauté qui gravitent autour de Villa Maria ont également ajouté leur nom à la longue liste de celles et ceux qui plaident pour la sauvegarde de l’école de musique, riche de 165 ans d’histoire et réel bassin de la relève musicale au Québec.

Nathalie Fisette-Caza, présidente de l’Association de parents de Villa Maria, accompagnée de Marcel Naud et Peter Mercuri, tous trois parents d’élèves et membres fondateurs de la CAGE (Coalition pour l’avancement de la gouvernance en éducation), ont déposé une pétition signée par plus de 600 personnes, majoritairement des parents d’élèves, mais aussi des individus ayant une relation particulière avec le collège (notamment d’anciens étudiants et leurs parents). Demandant notamment un moratoire sur la fermeture de l’école de musique et une représentation/participation effective des enseignants et des parents aux décisions de l’établissement, les signataires en appellent à un changement immédiat de gouvernance dans l’intérêt des enfants et de l’ensemble de la communauté de Villa Maria.

Le personnel du collège était quant à lui représenté par deux représentants du syndicat, tous deux enseignants à Villa Maria. Ils ont présenté une lettre signée par 100 membres du personnel à l’intention de Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, demandant un moratoire sur les décisions qui ont un impact sur les conditions de travail des enseignantes, des enseignants et du personnel non enseignant. Ils demandent également que ce moratoire s’accompagne d’une enquête approfondie de la gouvernance actuelle du collège et que des changements soient apportés en fonction des résultats de cette enquête.

Aussi présentes à la rencontre, Sue Macelli et Maureen Marovitch, mères d’étudiantes et membres du collectif SOS Villa Maria, ont tenu à rappeler à Mme Weil que le collège reçoit près de 50 % de son financement en subventions gouvernementales. L’opacité du processus décisionnel et les refus répétés de dialogue remettent en cause la bienveillance du conseil d’administration envers le cheminement des élèves. Avec l’augmentation anormale des frais de scolarité dépassant le cadre budgétaire spécifié par le gouvernement et l’expulsion de l’employée de la Fondation Villa Maria des murs de l’école, les membres du collectif sont d’avis que le gouvernement doit intervenir fermement et rapidement afin de rétablir un climat de confiance entre le conseil d’administration, la direction, les parents et le personnel et redonner aux élèves de Villa Maria un environnement propice aux apprentissages.

98 % des employé-es d’entretien pour la grève

Deux semaines après avoir exercé une première grève des heures supplémentaires, le Syndicat du transport de Montréal est forcé de constater que l’employeur continue de faire piétiner les négociations. Devant faire face à un employeur borné qui cherche à faire reculer les conditions de travail sur tous les plans, les employé-es n’ont eu d’autre choix que de se réunir aujourd’hui en assemblée générale pour voter à 98 % un mandat de grève générale illimitée à exercer au moment jugé opportun.

« Depuis le début, la STM dit ne pas vouloir négocier sur la place publique, lance Gleason Frenette, président du Syndicat du transport de Montréal. Mais on voit bien que depuis près de deux mois, elle ne se gêne pas pour étaler ses positions et ses petits malheurs dans les médias. Elle répète à qui veut l’entendre que ça n’avance pas. C’est sûr que ça n’avance pas, la STM est arrivée à la table avec un cahier de demandes surchargé, dont la majeure partie porte sur des reculs. Le syndicat aurait fait la même chose et on se serait fait demander de retourner faire nos devoirs. Aujourd’hui, c’est ce que nos membres lancent comme message : “retournez faire vos devoirs” ».

Le syndicat rappelle que le cœur du problème reste les heures supplémentaires et la privatisation de certaines activités présentement réalisées à l’interne. Or, pendant que la STM cherche à « assouplir » les horaires en demandant de déplacer des travailleurs sur des horaires de travail atypiques et de privatiser les emplois, le syndicat continue de revendiquer plus que jamais qu’il faut garder le travail à l’interne et embaucher, car il y a un manque criant d’effectifs.

« On est déjà surchargés, poursuit Gleason Frenette. Et même si les heures supplémentaires peuvent être intéressantes pour certains, le message qu’on entend de nos membres, surtout des jeunes, c’est qu’il faut plus de conciliation famille-travail. Bien que plusieurs de nos salarié-es assurent déjà une couverture 24/7 dans plusieurs secteurs de l’entreprise, la STM mise beaucoup trop sur les heures supplémentaires. À preuve, on arrête d’en faire une semaine et, selon elle, ça aura des impacts jusqu’à l’automne. Elle peut essayer de nous faire porter le blâme, mais ce n’est pas nous qui nous attribuons ces heures, ce n’est pas nous qui décidons que 10 % à 15 % du travail se fait en heures supplémentaires. La STM veut régler le problème? La solution est simple, qu’elle ouvre les embauches. »

« Ce qu’on a voté aujourd’hui, c’est un message. On a l’appui de nos membres, on est prêts à partir en grève générale illimitée. On souhaite toujours en arriver à une entente négociée de bonne foi, mais l’employeur devra définitivement mettre de l’eau dans son vin si on veut que ça avance », conclut Gleason Frenette.

Sit-in pour dénoncer la surcharge de travail

Des travailleuses et travailleurs de tous les titres d’emploi du CHU Sainte-Justine tiennent un sit-in symbolique aujourd’hui pour dénoncer leur surcharge de travail permanente. Ces membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) proposent plusieurs solutions durables pour donner de l’appui au personnel de l’établissement et lui permettre d’assurer véritablement un haut niveau de qualité de services qui font la renommée de l’établissement auprès des enfants et des familles du Québec.

Personnel en détresse
Les salarié-es du CHU Sainte-Justine dénoncent la surcharge de travail qui entraîne une augmentation notable des cas d’épuisement et de détresse psychologique menant à une hausse marquée des arrêts de travail pour cause de santé et de sécurité.

« On n’en peut plus. Des solutions, il en existe. Avec plus de stabilité et de meilleures mesures de conciliation travail-famille, nous pouvons améliorer les choses. Il faut que nos gestionnaires comprennent qu’il faut retourner toutes les pierres dans la recherche de solutions », explique la présidente du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine, Sophie Leclair.

« À la veille des élections, le gouvernement Couillard voudrait mettre derrière lui les années d’austérité qu’il nous a imposées. Cependant, les conséquences sur le terrain demeurent bien réelles. Il est responsable d’une grande part de cette situation, car il a obligé le CHU Sainte-Justine à comprimer son budget au point où la situation est maintenant intenable pour le personnel », poursuit le Syndicat national des employé-es du CHU Sainte-Justine, Simon Bouclin.

« Le CHU Sainte-Justine, c’est un joyau pour toutes les Québécoises et les Québécois. Pour nous, qui nous consacrons au quotidien corps et âme au mieux-être des enfants et de leur famille, c’est extrêmement frustrant de terminer notre journée de travail avec le sentiment qu’on n’a pas donné tout ce qu’on pouvait, du aux surcharges de travail et au manque de personnel, explique la présidente du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et services sociaux du Québec (STEPSQ-FP–CSN), Évelyne Crépeau.

« Ce que le personnel vit à Sainte-Justine est vécu un peu partout au Québec, rappelle la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. Le problème de rareté de main-d’œuvre touche tous les secteurs d’activité. Pour remettre notre réseau public sur les rails, il faudra impérativement valoriser davantage les emplois pour les rendre plus attrayants pour la relève, améliorer l’organisation du travail et favoriser la conciliation famille-travail. Pour la CSN, c’est une priorité! »

À propos de la CSN 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) regroupent plus de 110 000 travailleuses et travailleurs du réseau public de santé et de services sociaux dont l’ensemble des plus de 4500 salarié-es du CHU Sainte-Justine.

 

Rejet des offres patronales et mandat de grève

Après plus de 7 mois de négociations conclus par une proposition finale de l’employeur, les membres du syndicat des travailleuses et travailleurs d’Aux VivresCSN se sont rassemblés en assemblée générale, mardi le 22 mai, afin de débattre de cette proposition et de se doter d’un mandat de grève à exercer au moment jugé opportun.

Avec un taux de participation record des membres, l’assemblée a rejeté l’offre patronale jugée décevante et s’est dotée d’un mandat de grève à l’unanimité. « Le message que nos membres lancent à l’employeur par ces deux résultats est sans équivoque. Nous devons retourner à la table de négociation afin de conclure une première convention collective à la hauteur de nos attentes » Érika Plante-Jean, présidente du STT d’Aux VivresCSN.

Le comité exécutif du syndicat a donc le mandat d’inviter ses membres à participer massivement aux moyens de pressions et au calendrier de grève qui sera annoncé prochainement. Il est temps que l’employeur réponde à l’insatisfaction générale.

À noter que le STT d’Aux VivresCSN a été accrédité en mai 2017 afin de représenter l’ensemble des travailleuses et travailleurs, à l’exception du personnel administratif, du restaurant situé rue Saint-Laurent à Montréal. Les principales revendications sont d’obtenir de meilleures conditions, tant au niveau du salaire que des conditions de vie au travail et à l’extérieur de celui-ci. « À la Fédération du CommerceCSN, nous travaillons activement avec les syndicats qui désirent améliorer leurs conditions de travail. Il est plus que temps qu’une première convention collective soit négociée et conclue rapidement avec ces travailleuses et travailleurs. » Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du Commerce (FCCSN).

« Aux Vivres est un leader dans la restauration végane dans la région, qui se donne comme mission d’encourager une alimentation saine et qui se targue d’être respectueux tant au plan de l’environnement que dans ses relations avec les producteurs agricoles qui le fournissent. C’est du moins ce qu’il met de l’avant auprès de sa clientèle. C’est justement ce que veulent les travailleuses et les travailleurs : se faire respecter ! Et ça, ça passe entre autres par une bonne convention collective! » Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMMCSN).

À propos
Le STT d’Aux Vivres (FCCSN ) représente près de 70 travailleuses et travailleurs du restaurant rue St-Laurent, travaillant tant aux différents postes en cuisines qu’au service à la clientèle.