Un rapport nuisible pour le Québec qui doit être remisé, estime la CSN

Dans le mémoire qu’elle a déposé ce matin à Québec, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) demande au gouvernement Couillard de remiser le rapport de la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise, le rapport Godbout, et de plutôt ouvrir un véritable dialogue social pour débattre de la finalité de l’État québécois et des moyens d’assurer une véritable croissance économique. S’il agissait ainsi, il respecterait sa promesse prise lors de la dernière campagne électorale.

« Le président de la commission, Luc Godbout, affirme que son rapport est indivisible, a commenté le président de la CSN, Jacques Létourneau. L’appliquer dans son intégralité serait hautement nuisible pour le Québec, car il causerait un appauvrissement de la classe moyenne tout en accroissant les inégalités et en dénaturant le rôle de l’État québécois tel qu’il a été érigé depuis les 50 dernières années. Nous mettons aussi en garde le premier ministre de ne choisir que les recommandations qui lui conviennent, comme les baisses d’impôts ou les hausses de tarifs. L’effet serait encore plus dévastateur pour la population du Québec. »

Des dés pipés
À l’instar de la Commission sur la révision permanente des programmes, le mandat de la commission Godbout s’inscrivait dans la vision du gouvernement libéral de réduire la taille de l’État, de diminuer le fardeau fiscal des particuliers et des entreprises, et de faire des compressions dans les services publics et les programmes sociaux, alors que le PLQ n’a certainement pas reçu ce mandat lors de son élection, en avril 2014.

« Les dés étaient pipés d’avance, a mentionné le président de la CSN. La commission ne propose donc aucun nouveau revenu pour l’État, malgré les besoins criants. Ses recommandations conduisent plutôt à substituer aux impôts des hausses de tarifs et de taxes à la consommation. Nous estimons, au contraire des prétentions de la commission Godbout, que le recours à ces sources de revenus régressives et à une réduction du financement public de l’ensemble des programmes sociaux et des services gouvernementaux, comme la santé et l’éducation, auraient des effets néfastes sur la croissance économique et sur la qualité de vie de la population, en particulier des classes moyennes et populaires. « Avec ses recommandations qui réduisent de façon draconienne le rôle que joue la fiscalité dans notre société, la commission Godbout donne de sérieuses justifications au régime d’austérité du gouvernement Couillard », d’ajouter le président de la CSN.

Une méthode contestable
Pour parvenir aux conclusions qu’il tire visant à réformer la fiscalité afin de stimuler la croissance économique, la commission Godbout s’appuie fortement sur le modèle d’équilibre général du ministère des Finances du Québec (MEGFQ). Ce modèle d’analyse est présenté comme une vérité absolue, une boîte noire désincarnée et neutre, en fait, qui opèrerait d’une façon objective et infaillible en posant comme hypothèse l’existence d’un équilibre parfait entre l’offre et la demande sur tous les marchés. « Or, la plupart des économistes reconnaissent que l’économie réelle n’est jamais en équilibre, de dire le trésorier de la CSN, Pierre Patry. Recourir à ce modèle pour analyser un transfert des formes progressives des revenus de l’État vers des sources régressives comme les taxes à la consommation ou les tarifications, comme le fait la commission, est hautement contestable et hasardeux. Il est impossible de prétendre qu’il en résulterait automatiquement la création de quelque 20 505 emplois et une hausse du PIB de 2 milliards de dollars sur cinq ans ! La commission Godbout semble avoir percé le secret de la pierre philosophale en recourant à cette méthode qui repose sur une foule d’hypothèses comportant toutes une grande part d’incertitude. »

Une vision réductrice
Pour la CSN, le rapport présente une vision réductrice de la fiscalité en ce qu’il occulte sa fonction première de financer adéquatement les services publics et les programmes sociaux et de redistribuer la richesse. Il ne considère pas non plus le rôle essentiel qu’elle joue dans le développement d’une société à tous les niveaux, qui, selon la commission Godbout, ne serait tributaire que des activités du secteur privé. De façon générale, la CSN estime que les hausses de taxes et de tarifs proposées dans le rapport Godbout sont inacceptables, non seulement parce qu’elles contreviennent au principe d’équité mais aussi parce qu’elles sont susceptibles d’avoir des effets négatifs sur la croissance économique. En outre, le rapport est muet sur la lutte qui doit être menée contre l’évasion fiscale, l’économie souterraine et les paradis fiscaux, des champs sur lesquels le gouvernement doit définitivement agir en priorité.

Un changement de paradigme
Dans le mémoire qu’elle dépose aujourd’hui à la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise, la CSN plaide que le gouvernement regarde plutôt par l’autre bout de sa lorgnette et qu’il considère d’abord les services publics et les programmes sociaux nécessaires aux besoins en évolution de la population et qu’il regarde ensuite comment les financer. Jacques Létourneau : « Après plus de 25 ans de sous-financement et de compressions, il ne fait aucun doute que l’État doit hausser ses revenus pour répondre à cette exigence. Les mesures d’austérité ne sont certes pas la solution, en raison de leurs effets sur le quotidien des Québécoises et des Québécois, comme on le constate de plus en plus. » Pour cela, le gouvernement doit donc les convier à un large exercice de débat social sur le rôle de l’État, le financement des services publics et des programmes sociaux. La CSN souhaite participer à un tel débat pour réhabiliter la fonction essentielle de la fiscalité : un financement adéquat des services publics et des mesures de protection sociale, des facteurs déterminants pour la redistribution de la richesse et pour la justice sociale, mais aussi pour la performance économique et environnementale du Québec.

Les membres de la CSN manifestent contre l’attitude du gouvernement

Réunis en instance de négociation, environ 1500 travailleuses et travailleurs du secteur public de la CSN ont manifesté devant le secrétariat du Conseil du trésor à Montréal ce midi pour faire entendre leur mécontentement au gouvernement devant la lenteur des travaux aux tables de négociation.

« M. Coiteux aimait bien répéter, en juin dernier, qu’il n’y aurait “pas de vacances pour la négociation”, rappelle Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Non, il n’y a pas eu de vacances cet été – mais il n’y a pas eu d’avancées non plus! Certains travaux ont été constructifs, mais les négociateurs du gouvernement ne semblent pas encore avoir les mandats nécessaires pour conclure d’ententes », poursuit Mme Lévesque.

« Ça fera bientôt un an que nous avons déposé nos cahiers de négociation, rappelle Francine Lévesque. Le gouvernement maintient la même intention depuis le début, soit de procéder à des attaques sans précédent à nos conditions de travail. Non seulement le gouvernement libéral chambarde l’ensemble de nos réseaux publics avec ses vastes restructurations, il voudrait également charcuter des pans entiers de nos conventions collectives afin de faciliter la création de ses structures mammouths. Pour le gouvernement libéral, les salarié-es de l’État ne sont que des pions interchangeables qu’il désire faire travailler où il veut, quand il veut et de la façon qu’il veut, sans aucune préoccupation à leur égard, eux qui assurent les services publics au quotidien. »

Après avoir hissé un énorme boulet libéral jusqu’au secrétariat du Conseil du trésor, les représentantes et les représentants reprennent cet après-midi leurs délibérations sur l’état des négociations ainsi que sur l’intensification de leurs moyens de pression.

« Notre objectif demeure toujours de conclure une entente négociée avec les représentants du gouvernement. Mais si celui-ci continue de faire la sourde oreille devant les problèmes que nous avons soulevés et les solutions que nous avons mises de l’avant aux tables de négociation, nous n’aurons d’autre choix que d’augmenter la pression », conclut Mme Lévesque.

Le président de la CSN s’enchaîne pour la cause

Le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau, parent de deux enfants d’âge scolaire, a participé à l’initiative populaire Je protège mon école publique, ce matin à l’école primaire La Mennais à Montréal afin de dénoncer les conséquences graves de l’austérité et des coupes du gouvernement Couillard dans le milieu scolaire.

Des parents, des professeures et professeurs et des employé-es de l’école se sont donné la main et ont formé une chaîne humaine autour de l’école afin de symboliser la préservation du milieu scolaire.

« À la lumière de ce qu’on a pu voir ce matin à la grandeur du Québec, il m’apparaît évident que seul le gouvernement libéral de Philippe Couillard pense que c’est une bonne idée d’hypothéquer l’avenir du Québec en privant nos enfants d’une éducation de qualité. Ce gouvernement pille et écorche tout ce qui faisait du Québec, une province unique », a lancé Jacques Létourneau.

Le ministre de l’Éducation, François Blais, affirme que le gouvernement n’a pas le choix d’exiger des compressions aux commissions scolaires afin que le Québec vive selon ses moyens. Il ajoute que la majorité des parents comprennent ce sacrifice. « À voir le nombre de parents qui ont participé à ce mouvement populaire, il est clair que le ministre est dans le champ. Les parents ne ressemblaient pas à des victimes conciliantes, au contraire ils ont lancé un message clair au ministre : ça suffit, ces compressions sont inacceptables », conclut M. Létourneau.

Révision des programmes et actions gouvernementales : un changement dans la manière, mais les mêmes visées

« Le gouvernement Couillard et son ministre du Conseil du trésor, Martin Coiteux, ont visiblement tiré des leçons de leurs prédécesseurs dans leur volonté de changer de façon fondamentale le rôle de l’État québécois et l’ensemble des services publics et des programmes », a réagi le président de la CSN, Jacques Létourneau, au rapport de la Commission sur la révision permanente des programmes et des déclarations du ministre Coiteux qui ont suivi.

« Il y a 30 ans, le rapport Gobeil a notamment prôné la privatisation de plusieurs organismes gouvernementaux, alors que le gouvernement Charest s’est lancé en 2003 dans une réingénierie de l’État, d’expliquer le porte-parole syndical. Devant l’opposition populaire à leurs projets, les gouvernements libéraux de chacune de ces époques ont reculé. Nous ne sommes pas dupes des manœuvres du ministre Coiteux qui poursuit globalement les mêmes fins que ses prédécesseurs, en adoptant une attitude tout autre, qui s’apparente à un exercice de relations publiques. Encore une fois, après la présentation des recommandations de cette commission, il veut passer pour le bon gars. »

L’année dernière, lors de sa sortie, la CSN avait qualifié d’idéologique le rapport préliminaire de la commission Robillard. « À la lumière des recommandations qui sont faites aujourd’hui, notre opinion s’est renforcée, a poursuivi Jacques Létourneau. La commission fait fi des nombreuses transformations qu’ont connues nos programmes sociaux et nos services publics au cours des dernières années. Elles ont toutes conduit à moins d’accessibilité et moins de services à la population, tout en causant un essoufflement des personnels qui ont toujours moins de moyens pour travailler. Il est curieux de constater que toutes ces réformes draconiennes ont été réalisées successivement sans avoir fait l’objet d’évaluations, s’il faut en croire Lucienne Robillard… »

Pour la CSN, la commission Robillard a reçu du gouvernement Couillard un mandat qui rejoint le grand objectif qu’il poursuit depuis son élection : le démantèlement de l’État québécois. La fin du monopole de la SAQ et le transfert des responsabilités de Revenu Québec à Ottawa visent justement à enlever à l’État les moyens d’assumer le rôle qu’il joue depuis plus de 50 ans. « Autant Madame Robillard que Monsieur Coiteux estiment qu’il faut juger les programmes à leurs résultats concrets, d’ajouter le président de la CSN. Or, avec une productivité en hausse de 23 % depuis 2008 et des dividendes de plus d’un milliard de dollars, sans compter les taxes versées, la SAQ nous apparaît déjà performante. »

La CSN s’inquiète des véritables objectifs que poursuit le gouvernement libéral à l’égard de la SAQ, car malgré les conditions qu’il pose pour accroître la performance de la société d’État, le ministre Coiteux n’exclut pas la libéralisation de la vente des vins et des spiritueux. « Nous n’accepterons pas qu’il agisse ainsi, a mentionné Jacques Létourneau, il en va des revenus pour l’État, du développement économique pour les régions et des bonnes conditions de travail des milliers d’employé-es de la SAQ répartis aux quatre coins du Québec. »

Quant au transfert des activités de Revenu Québec, la CSN met en garde le gouvernement de revenir à une situation d’avant le régime duplessiste, où le Québec était davantage inféodé à l’État fédéral.

Au cours des prochains jours, la CSN analysera de façon plus approfondie le rapport de la commission sur la révision permanente des programmes pour une réaction plus complète.

Une rentrée scolaire dépourvue de ressources

Alors que des milliers d’élèves retournent en classe, le contexte n’est tout simplement plus propice à l’éducation au Québec : les compressions aveugles imposées par le gouvernement libéral n’épargnent personne, pas même les jeunes et les enfants.

La CSN s’inquiète de la dégradation des services en milieu scolaire. Augmenter le nombre d’élèves par classe en espérant que tout continuera à rouler rondement ? Ajouter des élèves en difficulté dans des classes régulières sans soutien professionnel additionnel ? Fusionner des commissions scolaires et abolir les commissaires élus par la population alors que la réforme de 1998 aurait engendré des coûts supplémentaires de 80 millions de dollars ? « Même l’augmentation des frais de service de garde est une aberration puisque le gouvernement oublie qu’il s’agit là d’une continuité de services essentiels au développement et à l’apprentissage de l’enfant », souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, qui est aussi responsable du groupe de travail sur l’éducation.

Dès la rentrée, des classes spécialisées pour des élèves handicapés et en difficulté d’apprentissage seront abolies, de même que des postes de technicien en documentation à la bibliothèque, de technicien en travail social, de surveillant d’élèves, de concierge et de préposé au service alimentaire à la cafétéria. Le personnel de soutien représente environ 30% des employés dans les établissements scolaires.

Le moule de l’austérité

Le gouvernement veut appliquer le même moule pour l’ensemble des élèves, peu importe leur différence et leurs besoins spécifiques ; le moule de l’austérité, coûte que coûte.

Le gouvernement n’a pas démontré qu’il est possible de maintenir un niveau de service de qualité tout en appliquant des restructurations et des compressions de plus d’un milliard de dollars depuis cinq ans.

« Miser entièrement sur la capacité d’absorption, de tolérance et d’adaptation du personnel et des élèves pour pallier la mauvaise gestion du gouvernement est tout simplement injuste et inéquitable », dénonce Marjolaine Côté, vice-présidente à la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN).

Dans son discours d’ouverture à l’Assemblée nationale, en mai 2014, le premier ministre Philippe Couillard soutenait que l’éducation était « notre avenir, notre projet de société ». En fait, le seul projet de société que semble entretenir ce gouvernement, c’est l’atteinte de l’équilibre des finances publiques. « S’il poursuit dans cette voie, c’est plus d’une cohorte d’élèves qui sera sacrifiée au nom de l’austérité », prévoit Véronique De Sève.

À propos

La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Fondée en 1921, elle est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

Le secteur scolaire de la FEESP-CSN regroupe 37 syndicats et 30 000 employé-es de soutien présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.

Le SAPSCQ heureux d’appuyer cet évènement visant à recueillir des fonds pour les Olympiques spéciaux

Plus de 140 personnes sont attendues au Club H20 de Trois-Rivières pour la seconde édition du Défi Karting organisée par la Fondation des agentes et agents en services correctionnels du Québec, sous la présidence d’honneur du coureur automobile Bertrand Godin. Au cours de cette journée s’affronteront des agents de la paix de différents milieux et différentes régions dans le cadre de courses de kart.

Cet évènement qui se tient dans le cadre de la Course au flambeau des agents de la paix et dont le SAPSCQ est le principal commanditaire, permettra de récolter des fonds pour Olympiques spéciaux Québec. L’année dernière, le Défi Karting avait permis d’amasser quelque 10 000 $, cette année les organisateurs prévoient dépasser les 15 000 $. « Nous avions l’habitude de participer à plusieurs évènements bénéfices pour les Olympiques spéciaux, mais nous sommes heureux maintenant d’avoir notre propre activité aux couleurs des agentes et agents en services correctionnels, et cela pour cette cause qui nous tient à cœur », affirme Mathieu Lavoie, président du syndicat.

Le syndicat tient aussi à souligner la participation de Madame Lise Thériault, vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique du Québec. Le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Denis Marcoux, participera également à l’activité.

La Course au flambeau des agents de la paix À travers le monde

La Course au flambeau des agents de la paix constitue la plus importante collecte de fonds annuelle au bénéfice des Olympiques spéciaux. En plus de sensibiliser le grand public à la cause des personnes vivant avec une déficience intellectuelle, au-delà de 85 000 policiers, policières et agents de la paix portent la flamme de l’espoir dans 35 pays.

Les Olympiques spéciaux Québec

Olympiques spéciaux Québec (OSQ) offre durant toute l’année, partout au Québec, des programmes d’entraînement et un réseau de compétitions à plus de 5 500 athlètes âgés de 2 ans et plus présentant une déficience intellectuelle. Les programmes sportifs offerts dans 17 disciplines visent à encourager et à améliorer la condition physique, l’estime de soi et l’intégration sociale de ces athlètes. OSQ offre aussi des programmes d’activités sportives adaptés, dont un en milieu scolaire pour les élèves des écoles primaires et secondaires.

À propos

Le SAPSCQ est le syndicat de tous les agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Trois ans de mépris contre les travailleurs

Les employé-es en lock-out du Maxi de Rouyn-Noranda soulignent, en ce 20 août, le troisième anniversaire du déclenchement du lock-out par la compagnie Loblaw. Un bien triste jour. Le syndicat des travailleurs et travailleuses du Maxi de Rouyn-Noranda affilié à la Fédération du commerce (STTMRN-FC-CSN) dénonce par le fait même le fait que la direction de Loblaw n’ait pas donné concrètement signe de vie depuis près d’un an.

Il s’agit là d’un manque de respect qui frôle l’indécence. Comment cette compagnie peut laisser ses 26 employé-es dans le noir pendant aussi longtemps ? Donnez-nous une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais parlez-nous », lance sans détour le président du STTMRN, Marcel Bisson.

Il y a quelques semaines, Loblaw annonçait la fermeture anticipée de 52 de leurs magasins toutes bannières confondues (Provigo, Maxi, etc.) à travers le Canada. Nous ne sommes pas dupes. Nous pensons que le Maxi de Rouyn-Noranda fait fort probablement partie de cette liste, mais la direction demeure muette et préfère ne pas reprendre le dialogue. Il y a des façons de faire dans les relations de travail chez Loblaw qui relèvent de l’âge de pierre. Espérons au moins que cette fois-ci, les travailleuses et travailleurs seront informés avant d’apprendre la fermeture au bulletin de nouvelles comme ce fut le cas pour leurs collègues de Témiscaming et Rouyn-Noranda », ajoute Giacomo Bouchard, président intérimaire du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ).

Peu de discussions, mais beaucoup de mauvaises nouvelles. Les dernières discussions officielles avec la partie patronale remontent à novembre 2014. Par la suite, Loblaw a annoncé la fermeture des magasins Loblaws de Rouyn-Noranda et Provigo de Témiscaming. Près de 140 travailleuses et travailleurs se sont retrouvés sans emploi. Est-ce que Loblaw s’apprête à ajouter 26 travailleurs et travailleuses à son tableau de chasse dans la région, se questionne Serge Fournier président de la Fédération du commerce (FC-CSN). Il s’agirait du pire des scénarios non seulement pour la région et les employé-es, mais également pour les consommateurs. »

La CSN est derrière les travailleurs et travailleuses depuis le début de ce bras de fer et ils et elles peuvent compter sur notre appui indéfectible jusqu’à la résolution de ce conflit. Il n’est pas question de lâcher prise et si Loblaw voulait montrer un peu de bonne volonté, il serait encore possible de sauver le magasin de Rouyn-Noranda », conclut Véronique De Sève, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Le SNTT des pâtes et cartons de Jonquière lance un appel à la mobilisation régionale

C’est à l’occasion d’une conférence de presse que le Syndicat national des pâtes et cartons de Jonquière – CSN (SNTT PC), accompagné du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a annoncé son plan de mobilisation régional afin de favoriser la relance de la cartonnerie fermée il y a presque un mois. Élargissement du comité de relance, contact avec les autres syndicats et la population, demande de rencontre de la haute direction de Graphic Packaging (GPK) et rassemblement populaire seront à l’ordre du jour du prochain mois.

« Depuis la fermeture de l’usine, nous recevons plusieurs commentaires sur l’état de notre usine. La situation ne semble pas aussi noire qu’on voudrait nous le faire croire. Nous recevons même des appels de gens intéressés à investir dans un projet de relance. Pour l’instant, notre obstacle majeur est le manque d’ouverture de la compagnie à vendre ou à céder les installations » explique René Gélinas, président du SNTT PC Jonquière (CSN).

Afin de remédier à cette situation, le Syndicat demandera une rencontre officielle avec la haute direction de GPK pour clarifier cette question. « Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas une réponse claire de la compagnie sur ses intentions concernant l’avenir de l’usine, nous ne serons pas en mesure de valider le sérieux des différentes personnes et entreprises qui entrent en contact avec nous », ajoute le président.

Pour soutenir cette démarche et pour démontrer la volonté de la communauté régionale à relancer les activités de la cartonnerie, le Syndicat invite la population à se mobiliser. Différents moyens seront offerts afin de permettre à toutes et tous de prendre part au plan de relance. Une page Facebook a été mise en ligne, une pétition sera en circulation et un rassemblement régional est prévu le 22 août 2015, de 11 h à 13 h dans le parc au coin du chemin de la cartonnerie et de la rue Saint-Jean-Baptiste à Jonquière où un repas sera offert aux participantes et participants.

« Nous sommes devant une multinationale qui détient des usines un peu partout sur la planète. Nous devons réussir à démontrer notre volonté de sauver notre usine ici dans la région pour espérer entrouvrir la porte qui pourrait nous mener vers une réouverture. Nous espérons donc vous voir nombreuses et nombreux aux côtés des travailleuses et des travailleurs qui ont perdu leur emploi le mois passé. Le message doit être clair : nous voulons relancer l’usine et sauver les emplois! » conclut Jean Lacharité, 2e vice-président de la CSN.

À propos du SNTT des pâtes et cartons de Jonquière

Le Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et cartons de Jonquière (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN, au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Il représente quelque 140 travailleuses et travailleurs récemment mis à pied lors de la fermeture de la cartonnerie de Jonquière, acquise par la compagnie Graphic Packaging en décembre dernier.

Hommage à Michel Chartrand et la force ouvrière : Les travaux ont commencé le lundi 10 août

Après quatre ans d’efforts soutenus touchant tous les aspects d’un tel projet, le Comité organisateur du projet Hommage à Michel Chartrand et à la Force ouvrière est fier de vous annoncer le début des travaux de construction de cette œuvre monumentale ce lundi matin 10 août 2015 au Parc Michel Chartrand à Longueuil.

Selon l’échéancier établi par Nahtac Construction qui assumera le mandat d’exécuter les travaux, ceux-ci devraient se dérouler sur une période de 10 semaines pour se terminer le ou vers le 16 octobre 2015.

Ce grand projet collectif démarre aujourd’hui,toutes les étapes menant au début de ces travaux ayant maintenant été franchies : conception et création de cette œuvre, travaux techniques pour en concrétiser la faisabilité et élaborer les méthodes de construction, campagne publique de financement et autres démarches additionnelles pour recueillir les sommes nécessaires à la réalisation des travaux, convenir d’un contrat d’exécution d’œuvre d’art entre Ville de Longueuil et M. Armand Vaillancourt, etc.

Nous faisons parvenir cette annonce officielle à plusieurs centaines de personnes et organisations de toutes natures parce que c’est par l’implication concrète de toutes les composantes de la société québécoise que nous avons pu réunir les ressources financières et humaines nécessaires à la réalisation d’un tel projet. En effet, avec l’aide active de la CSN et de Ville de Longueuil, nous avons lancé une campagne publique de financement en juin 2013 qui s’est poursuivie jusqu’à ces dernières semaines.

Nous aurons l’occasion de revenir plus en détail sur l’origine et la nature de ces diverses contributions d’une grande générosité à l’image de la solidarité dont le Québec sait faire preuve régulièrement au fil des décennies. Mais aujourd’hui en ce 11 août 2015, nous voulons d’abord célébrer le début de ces travaux et saluer l’implication profonde et sans faille dans ce projet de M. Armand Vaillancourt, un artiste reconnu à travers le monde, et dont la création d’œuvres sous diverses formes s’étend sur plus de 60 ans maintenant, soit depuis le début des années 50.

Rappelons que ce projet sera une œuvre immense, imposante, colossale, captivante et fière : 20 plaques d’acier de 24 tonnes chacune, 32 pieds de hauteur, 4 pieds 8 pouces de largeur et 8 pouces (20 cm) d’épaisseur, reposant sur une base de béton armé. Il sera d’ailleurs possible de suivre la progression des travaux (captation en continu et mise à jour aux 30 minutes) sur le site Internet de Ville de Longueuil et sur le nôtre, laforceouvriere.ca

Nous tenterons de vous faire rapport régulièrement de la progression de ce chantier au cours des prochaines semaines.

‘’Ensemble, Michel Chartrand et Armand Vaillancourt, c’est la persistance d’une grande œuvre collective.”

‘’ Construite d’acier, cette œuvre colossale et captivante illustrera la puissance de la solidarité syndicale, la force de la mise en commun des ressources et la force ouvrière.” Ville de Longueuil, juin 2013

Un petit investissement qui cache de grosses coupures

Le Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) trouve ironique l’investissement de 1,5 million de dollars annoncé la semaine dernière par le gouvernement du Québec pour le Programme d’aide à la mise en valeur des forêts privées dans le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine alors que les compressions gouvernementales sont beaucoup plus élevée.

«Cette nouvelle aide de 1,5 million de dollars est non récurrente. Donc, ce n’est qu’un petit pansement temporaire pour une énorme cicatrice. Et si le ministre estime que 75 emplois supplémentaires d’une durée de 20 semaines seront créés, les pertes d’emplois liées aux autres compressions sont beaucoup plus élevées», craint le président du SNS-CSN, René Martel.

Le gouvernement a aboli cette année le Programme de création d’emplois en forêt, un programme de 6 millions de dollars exclusif au Bas-Saint-Laurent (5 M$) et à la Gaspésie (1 M$) pour aménager la forêt privée. De plus, l’enveloppe budgétaire du Programme d’aménagement durable des forêts (PADF), qui a remplacé le Programme de développement régional et forestier, a chuté de 75% seulement en Gaspésie, passant de 1,9 million à 467 000$.

« Il faut accueillir cette annonce de réinvestissement avec joie. Toutefois il est essentiel que le gouvernement, qui détient le contrôle sur le financement des programmes de mise en valeur et d’aménagement de nos forêts privées, accorde les montants nécessaires pour assurer la pérennité des emplois de ce secteur d’activité. Il reste du travail à faire et nous allons continuer de soutenir les travailleuses et travailleurs du Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN)», soutient Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

À propos

Le SNS-CSN compte 400 membres à travers onze sections locales situées dans les régions forestières du Québec. Le Syndicat national de la sylviculture est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Fondée en 1921, la CSN regroupe près de 2000 syndicats, huit fédérations et plus de 325 000 travailleurs et travailleuses.

Nouvelle victoire pour les ex-travailleurs d’Olymel

Les 406 anciens travailleurs et travailleuses de l’usine de découpe de porc d’Olymel à Saint-Simon, membres du Syndicat des travailleurs d’Olympia, se réjouissent de la nouvelle décision de la Cour supérieure du Québec qui reconnaît une fois de plus le droit des travailleurs ainsi que leur convention collective.

En août 2014, alors qu’un tribunal d’arbitrage forçait le versement d’un montant pouvant atteindre jusqu’à 14 millions de dollars, soit un peu plus de l’équivalent de cinq mois de salaire, d’avantages sociaux et d’intérêts pour chaque employé-e à la suite de la fermeture sauvage de l’usine le 20 avril 2007, Olymel refusait encore une fois d’assumer ses obligations et tentait d’obtenir une révision judiciaire.

Finalement, Olymel n’a pas obtenu gain de cause. Dans un jugement rendu vendredi dernier, le 31 juillet, le juge Jean-François Buffoni a rejeté la requête introductive d’instance en révision judiciaire, n’estimant pas que l’arbitre avait commis des erreurs comme le prétendait Olymel.

Victoire

Pour le Syndicat des travailleurs d’Olympia, il s’agit d’une nouvelle victoire après plus de huit années de bataille. « Olymel a tenté de fermer l’usine depuis janvier 2006. Olymel pourrait se rendre à l’évidence et venir négocier autour d’une table pour indemniser les travailleurs et travailleuse qui ont déjà lourdement souffert. Nous voulons simplement mettre fin à cette saga et retrouver notre fierté », a déclaré son président Michel Daigle. Reste à voir si Olymel tentera d’en appeler de cette décision d’ici la fin du mois d’août.

«Olymel a contrevenu à son engagement et a violé la convention collective. Même si son objectif de rentabilité est légitime, cela ne le libère pas de ses obligations», a défendu Serge Fournier, président de la Fédération du commerce.

Rappelons que l’usine de Saint-Simon a été fermée illégalement en avril 2007 alors que l’usine devait rester ouverte au moins jusqu’à l’échéance de la convention collective, soit le 16 octobre 2007. La convention s’est terminée par un lockout décrété par l’employeur.

À propos

Le Syndicat des travailleurs d’Olympia est toujours composé de plus de 400 membres et est affilié à la Fédération du commerce (CSN).

Un déclenchement d’élections honteux

Alors que le Canada vient d’entrer en élections générales, la CSN estime ce déclenchement hautement prématuré, honteux et est d’avis qu’il engendrera des dépenses astronomiques sur le dos des citoyens et des citoyennes. Cette campagne est annoncée en plein milieu des vacances estivales et durera deux fois plus longtemps que la norme : onze semaines au lieu de cinq. Cela n’est pas sans conséquence pour les contribuables, puisque ceux-ci rembourseront environ la moitié des dépenses engendrées par chaque parti et chaque candidat politique. Si Élections Canada estime à 375 millions de dollars le coût d’une campagne de cinq semaines, à combien s’élèvera la facture de cette campagne d’une durée historique ? Un déclenchement honteux d’autant plus que nous aurons la confirmation si, oui ou non, le Canada est bel et bien en récession, le 1er septembre prochain.

De plus, à l’ère des médias continus et des médias sociaux, comment justifier qu’une campagne si longue soit nécessaire au parti de monsieur Harper pour faire entendre son message ? Au contraire, la CSN croit que cette campagne nourrira le cynisme si souvent dénoncé par les politiciens et les politiciennes.

Une stratégie électorale déguisée ?

Si la campagne a officiellement débuté le 2 août, il nous apparaît évident que la multiplication des annonces gouvernementales avant cette date avait un but électoraliste. « Par exemple, toute la promotion entourant le programme PUGE a été payée par les contribuables sans qu’elle ne soit comptabilisée dans les dépenses électorales », dénonce la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque.

La CSN estime que cette campagne est une façon déguisée de museler les différentes organisations par la Loi électorale du Canada. Ne pas pouvoir se prononcer sur des enjeux sociaux, économiques et politiques qui touchent des millions de Canadiens et Canadiennes jusqu’au 19 octobre prochain, à moins de s’enregistrer en tant que tiers auprès du directeur général des élections, témoigne d’un affront à la démocratie et à la liberté d’expression.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La mission placée en situation de vulnérabilité

Les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse de Montréal qui interviennent auprès des jeunes en difficulté s’inquiètent que leur mission sociale puisse être mise en péril. L’intégration des centres jeunesse dans une nouvelle méga structure à haute vocation médicale, soit les Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) qui découlent de l’adoption du projet de loi 10, laisse déjà présager que les missions à caractère social, dont celle des centres jeunesse, risquent fort de ne pas être une priorité des CIUSSS.

« Si l’on regarde l’intégration des CLSC dans les CSSS, il y a plus de 10 ans, la mission sociale s’est sérieusement effritée. Avec ces paramètres, nous craignons que le passé risque d’être garant de l’avenir. Ce sont principalement des médecins qui siègent dans les conseils d’administration des CIUSSS ! Je crains que lorsque l’on devra choisir entre une nouvelle salle d’opération et une unité d’intervention pour les cœurs brisés d’enfants, on va pencher pour la première option », déplore la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre jeunesse de Montréal (SSTCJM), Sylvie Théorêt.

De plus, de nombreux psychologues pourraient quitter le réseau alors que le gouvernement du Québec cherche à éliminer leurs primes dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public. « Ces psychologues vont aller travailler ailleurs et c’est une expertise précieuse que l’on va perdre », dénonce Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS-CSN.

Dans une série de huit événements, qui se déroulent durant tout le mois de juillet, les travailleuses et les travailleurs du Centre jeunesse de Montréal dénoncent vivement les dernières offres salariales du gouvernement (3 % d’augmentation sur 5 ans) ainsi que son intention de leur faire assumer des reculs majeurs au niveau des conditions de travail acquises depuis plus de 30 ans. Ils manifestent aujourd’hui devant le site du Mont Saint-Antoine.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre jeunesse de Montréal représente 2500 membres répartis à travers une cinquantaine de titres d’emploi. La CSN a été fondée en 1921 et est composée de près de 2000 syndicats à travers huit fédérations, dont la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). La CSN regroupe plus de 325 000 membres, incluant les quelque 127 000 de la FSSS.

La CSN fait son entrée au CPE Clin d’œil de Lavaltrie

Les employées du CPE Clin d’œil sont maintenant syndiquées avec la CSN. La Commission des relations du travail a accordé le 18 juin 2015 son accréditation au Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN, qui regroupe 45 éducatrices et cuisinières du CPE Clin d’œil.

« C’est la première fois dans leur histoire que ce groupe de salariés se donne un syndicat », souligne Gilles Lapierre, conseiller syndical à la CSN.

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN regroupe plus de 10 CPE et représente plus de 350 éducatrices, cuisinières et employées de bureau.

Il reviendra à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) de négocier leurs prochaines conditions de travail.

Le conseil central regroupe 89 syndicats représentant 13 000 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN représente pour sa part plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Un nouveau dortoir au camp le Saisonnier de Leucan

Leucan et les entrepreneurs-athlètes de la cohorte 6 de l’École d’Entrepreneurship de Beauce (EEB) sont heureux d’annoncer, dans le cadre du camp Vol d’été Leucan-CSN au camp le Saisonnier, l’ouverture officielle de NISHK – Le refuge de Vincent, un nouveau bâtiment conçu pour aider les familles de Leucan à traverser la dure épreuve du cancer.

Ce dortoir, baptisé en l’honneur du petit garçon de la mère-fondatrice du projet, madame Céline Charbonneau, est adapté aux besoins particuliers des enfants malades et de leur famille. Il se veut un repère pouvant offrir un moment de répit, un temps d’arrêt, dans une période difficile de leur vie. Nécessitant des investissements de 300 000 $, cette construction unique a été rendue possible grâce à l’union exceptionnelle de 24 entrepreneurs de partout au Québec, participant au programme Élite de l’École d’Entrepreneurship de Beauce, grâce à la précieuse collaboration de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ainsi qu’à Leucan.

Dans l’esprit de « donner au suivant », les membres de la CSN-Construction, les entrepreneurs-athlètes et plusieurs fournisseurs ont offert leurs services bénévolement, ce qui a permis de livrer tout à fait gratuitement ce magnifique dortoir. « Nous sommes fiers de la collaboration extraordinaire déployée par tous les intervenants impliqués dans le projet », soutiennent les entrepreneurs-athlètes de la cohorte 6 de l’École d’Entrepreneurship de Beauce. « C’est la force du travail commun qui a rendu possible la réalisation et la réussite de NISHK – Le refuge de Vincent et qui permettra d’aider des enfants atteints du cancer, et leur famille, à traverser cette dure épreuve que la vie leur impose. »

Les premières familles seront accueillies dès la semaine prochaine. Les installations permettent d’offrir un hébergement à l’année et, de cette façon, de bonifier les services que Leucan offre déjà aux personnes touchées par la maladie. Nous espérons que, dans les murs de NISHK – Le refuge de Vincent, elles trouveront le réconfort et le repos dont elles ont besoin.

Les travailleuses et les travailleurs choisissent le SCRC (FNC-CSN)

Aujourd’hui, le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) a dévoilé le résultat du vote à l’issue duquel près 3000 travailleuses et travailleurs ont fait leur choix entre le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) et le Syndicat canadien de la fonction publique 5757 (FTQ).

« Nous sommes très heureux du résultat de cet important vote imposé par l’employeur. Pour le SCRC, il s’agit d’un gain important à l’issue d’une campagne qui dure depuis plusieurs mois et qui a demandé environ trois ans de réflexions et de consultations. Notre syndicat a été choisi par la majorité et nous représenterons désormais environ 3000 membres avec qui nous allons travailler pour négocier de bonnes conditions de travail, favorisant une production et une diffusion publiques digne de ce nom à la population du Québec et de Moncton », précise Isabelle Montpetit, présidente du SCRC.

Rappelons que Radio-Canada a demandé le 31 mai 2012 au CCRI de revoir la structure syndicale de ses employé-es travaillant au Québec et à Moncton. Le vote s’est déroulé dernièrement, soit du 15 au 26 juin dernier.

« Pour la FNC-CSN, le résultat de ce vote confirme la place prépondérante qu’elle occupe dans le secteur des médias. Nous étions déjà l’organisation syndicale la plus représentative, cela explique, en grande partie, le choix exprimé par les travailleuses et les travailleurs de Radio-Canada. Afin d’améliorer leurs conditions de travail et, du même coup, de défendre et préserver la SRC, nous avons déjà longuement réfléchi au contenu de la convention collective que nous devrons négocier sous peu. Nos nouveaux membres seront à même de constater qu’ils ont fait le bon choix », souligne Pierre Roger, président de la Fédération nationale des communications-CSN.

« La CSN est fière du résultat de ce vote. Au nom du comité exécutif de la CSN, je désire saluer l’arrivée de nouvelles travailleuses et de nouveaux travailleurs au sein de notre confédération. Nous les remercions de leur confiance et nous leur garantissons toute notre solidarité. Nous les assurons de notre soutien indéfectible, de notre respect de leur autonomie et de notre appui, autant dans les décisions qui seront prises, que dans leurs efforts pour améliorer leurs conditions de travail », assure Jacques Létourneau, président de la CSN.

Avant la fusion, le Syndicat des communications de Radio-Canada représentait 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La compagnie doit fournir de réelles explications

Le Syndicat national des travailleurs et des travailleuses des pâtes et cartons de Jonquière inc. (CSN) a pris connaissance de la proposition du député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, et désire lui apporter son soutien. Il est impératif aux yeux des salarié-es que la compagnie réponde à leurs nombreuses questions et mette en œuvre une solution favorable pour la survie de l’usine.

Le syndicat est insatisfait des explications superficielles et insuffisantes données par les représentants de la compagnie basée à Atlanta, d’autant plus que l’usine avait développé un produit novateur, le RESPAK, dont l’avenir semblait prometteur. « Si les chiffres étaient si désastreux et le besoin d’investissement si grand, la direction de la compagnie ne devrait pas avoir peur de répondre à nos questions, affirme René Gélinas, Président du syndicat. Pour le moment, on a l’impression que c’est la recette du produit qui les intéressait, quitte à délocaliser sa production. D’ailleurs, est-ce que Cascades a vendu son usine de Jonquière à des fins de démantèlement ? »

René Gélinas presse donc le gouvernement libéral de répondre favorablement et de rendre possible rapidement une rencontre d’une délégation régionale et ministérielle avec les hautes directions de Graphic Packaging et de Cascades. Il s’attend aussi à ce que le premier ministre s’oppose à tout démantèlement des installations de l’usine avant que la lumière soit faite entièrement sur cette fermeture et les raisons qui l’ont provoquée.

À propos

Le Syndicat national des travailleurs et des travailleuses des pâtes et cartons de Jonquière inc. (CSN) regroupe quelque 112 salarié-es de l’usine de la Graphic Packaging Holding Company de Jonquière.

Tristesse et colère à Jonquière

Des sentiments de tristesse et de colère habitent les travailleurs et travailleuses de Graphic Packaging Holding Company (l’ancienne usine Cascades de Jonquière) à la suite de l’annonce de la cartonnerie de fermer définitivement ses portes, laissant à la rue 140 employé-es. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) dénonce d’ailleurs avec vigueur cette fermeture incompréhensible et sauvage.

Une fermeture temporaire de trois semaines de l’usine était prévue le 13 juillet parce que « le cahier de commande était vide, et que les inventaires étaient trop élevés », affirmait la direction. Force est d’admettre que le temporaire s’est rapidement transformé en permanent. « En décembre dernier, quand Cascades a été vendue à cette compagnie américaine, on craignait que la technologie de production soit exportée, puis abandonnée chez nous. Malheureusement, nos craintes se sont confirmées.

Est-ce que Graphic Packaging prévoyait déjà le démantèlement de l’usine de Jonquière lorsqu’elle l’a achetée de Cascade? Voulait-elle simplement mettre la main sur notre savoir-faire? » s’interroge avec dépit Manon Tremblay, vice-présidente du Conseil central Saguenay-Lac-Saint-Jean – CSN. Selon la compagnie, la décision a été prise à la suite d’une évaluation approfondie des capacités de production des installations de Jonquière, des coûts qui y sont associés et de la demande du marché pour ses produits.

Une explication qui ne fait pas dérager le président du Syndicat national des travailleurs et travailleuses des pâtes et Cartons de Jonquière inc. (CSN), René Gélinas. « C’est une surprise, parce qu’ici, les employés ont fait beaucoup d’efforts dans les cinq dernières années pour garder cette usine ouverte. Aujourd’hui, Graphic Packaging ferme l’usine parce qu’elle n’est pas capable de vendre notre carton ou encore parce qu’elle ne veut pas le vendre. Nous ne pouvons pas dire que la compagnie a fait les efforts nécessaires pour maintenir notre usine en activité, et ce, même avec RESPAK, un carton d’avenir que nous sommes fiers d’avoir développé, ici, à Jonquière. »

Les employés seront payés jusqu’à vendredi. La compagnie leur a proposé de les réaffecter dans une autre usine au pays. Graphic Packaging possède des usines dans les Cantons-de-l’Est, en Ontario et à Winnipeg au Manitoba. « Soyons sérieux, quand ça fait des années que tu es installé à Jonquière, tu n’as pas envie de recommencer à zéro que ce soit à Winnipeg ou dans les Cantons-de-l’Est. L’employeur fait une fermeture à rabais sur le dos des travailleurs et travailleuses, en lésinant sur le comité de reclassement et sur le préavis de licenciement. C’est terrible pour nos travailleurs, mais c’est aussi un dur coup pour l’économie de Jonquière », conclut Alain Lampron, président de la FIM.

Des idées, mais pas de moyens supplémentaires

À la suite d’une rencontre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et après qu’une entente soit intervenue entre l’employeur Urgences-Santé et le Syndicat du préhospitalier, dans le cadre d’un arbitrage de grief patronal, celui-ci annonce la fin de son moyen de pression entamé il y a un peu plus d’un an. Rappelons qu’afin de souligner les problèmes de pénurie de ressources ambulancières, le syndicat avait appelé ses membres à ne plus facturer les usagers si le temps écoulé entre les appels les plus urgents et l’arrivée de l’ambulance excédait 15 minutes.

Un problème enfin reconnu L’entente intervenue le jeudi 9 juillet prévoit la cessation du moyen de pression, sans admission de la part du syndicat, parce qu’enfin le problème est reconnu par le Ministère et l’employeur. D’ailleurs, les parties ont tenu une rencontre le mardi 7 juillet afin de poursuivre les discussions visant à réduire le temps de réponse et à améliorer l’offre de service. Lors de cette rencontre, le MSSS s’est dit satisfait du rapport final sur l’organisation du travail, résultat d’un consensus entre le syndicat et Urgences-santé. Ainsi, les recommandations, qui visent notamment l’amélioration de l’offre de service, pourront être mises de l’avant sans contestation.

« Après avoir eu l’impression de prêcher dans le désert, on sent maintenant que le problème est admis et que les différents intervenants ont la volonté de se mettre en mode solution », fait remarquer Réjean Leclerc, président du syndicat, pour qui le problème n’est pas pour autant réglé.

Des pistes de solutions intéressantes, mais insuffisantes Lors de la rencontre avec le MSSS et Urgences-santé, plusieurs pistes de solutions ont été envisagées, notamment en ce qui a trait au temps d’intervention intrahospitalier. « Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’une portion importante du temps de réponse dépend des centres hospitaliers sur lesquels nous n’avons pas de prise. Le Ministère semble avoir compris que pour libérer rapidement une ambulance, il doit convenir de mesures applicables aux centres hospitaliers afin de réduire les délais de prise en charge du patient », explique Réjean Leclerc. Le MSSS évalue également la possibilité qu’Urgences-santé développe le transport alternatif, entre autres pour le transport interétablissement, et ce, en utilisant l’expertise de paramédics en fin de carrière. Le syndicat a également appris que la direction médicale du secteur préhospitalier révisait la priorisation des appels.

Cela dit, le syndicat est déçu de constater que ces solutions devront se faire dans les limites des budgets déjà alloués. « On reconnaît le problème, on semble développer des idées et puis on nous dit carrément qu’en période d’austérité, cela devra se faire sans argent frais », déplore Réjean Leclerc. Même réaction du côté de la FSSS-CSN. Le vice-président, Dany Lacasse, insiste sur le fait « que malgré les bonnes intentions, il faudra tôt ou tard investir et cela devra se faire sur l’ensemble du réseau. On ne peut pas couper d’un côté en pensant que cela n’aura pas d’effet sur l’ensemble du système. Il faut davantage de ressources humaines et matérielles et pas seulement pour le préhospitalier ».

Pour sa part, le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN, Jean Gagnon, entend suivre la situation de près : « Bien que le problème semble admis du côté du MSSS, les paramédics de Montréal-Laval ne pourront pas tenir le rythme qu’ils ont connu ces dernières années. » Ce sur quoi Réjean Leclerc renchérit : « Ce n’est pas un enjeu exclusivement syndical, c’est une question de santé publique, tout le monde a intérêt à ce que ce problème soit durablement réglé. »

À propos du syndicat


Le Syndicat du préhospitalier représente les 950 paramédics à l’emploi de la Corporation d’Urgences-Santé. Il est affilié à la FSSS-CSN qui compte près de 130 000 syndiqués-es œuvrant dans les secteurs public et privé. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 325 000 membres présents dans la plupart des secteurs d’activité.

Les syndiqué-es disent non à un choix idéologique lourd de conséquences

Le syndicat des employés-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ) la FEESP-CSN ainsi que la CSN tiennent à réagir aux rumeurs concernant la fin du monopole de la SAQ, qui serait recommandé par la commission Robillard et dont La Presse du 8 juillet faisait mention. Selon le quotidien, le second volet du rapport de la Commission Robillard suggère que l’arrivée de la concurrence serait bénéfique pour l’économie et pour la variété de produits offerts, tout en étant neutre pour les recettes de l’État.

Pour la CSN, la privatisation ou l’ouverture à la concurrence n’est pas un gage d’amélioration des services comme certains le prétendent. L’exemple de l’Alberta démontre qu’un marché privé et concurrentiel n’améliorera en rien la situation du consommateur. « Les bienfaits présumés de la privatisation et de la concurrence relèvent de la pensée magique. Cette position idéologique n’est pas justifiée et est sans fondement », affirme Pierre Patry, trésorier de la CSN.

Pour ces trois organisations syndicales, il faut élargir le débat et le sortir des stricts arguments financiers. « Ces discours comptables sont non seulement simplistes, mais ils ne reflètent pas la réalité. La SAQ c’est bien plus qu’une colonne de chiffres et des recettes gouvernementales », affirme Marc-André McSween, vice-président du SEMB-SAQ.

C’est selon ce discours tendancieux du « tout comptable » que la syndicalisation des employé-es de la SAQ serait en partie responsable des prétendus déboires de la société d’État. Pour la FEESP-CSN, loin d’être négative, la syndicalisation permet aux salarié-es d’obtenir des salaires et des conditions décentes, ce qui contribue à la stabilité de la main-d’œuvre, et ultimement à la qualité du service offert. De plus, rappelons que de meilleurs salaires équivalent à de meilleures recettes fiscales pour le gouvernement. « Et surtout, la syndicalisation permet de réduire la précarité en emploi, ce qui est clairement un avantage dans une société juste et égalitaire », insiste Nathalie Arguin, secrétaire-générale de la fédération.

À propos

Le syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (CSN) représente quelque 5500 membres répartis sur tout le territoire du Québec. Il est affilié à la Fédération des employés et employées de services publics-CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.