Le syndicat dénonce des décisions « sans bon sang » de la direction lors de la 41e collecte des Lavallois

Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs d’Héma-Québec, Montréal-CSN ont profité de la 41e collecte des Lavallois pour faire connaître aux donneurs les récentes décisions « sans bon sang » de la direction d’Héma-Québec. Ils dénoncent l’abolition des postes d’assistants techniques de collecte et des postes de chauffeurs et les conséquences sur le service aux donneurs, ainsi que les impacts que cela occasionne sur leurs conditions de travail, notamment la précarité dans laquelle les travailleuses et les travailleurs sont à présent placés.

« Officiellement, la direction vous dira qu’il existe le même nombre de travailleurs qu’auparavant. Dans les faits, la direction fait des mises à pied, abolit leurs postes, les rappelle au travail en utilisant la liste de disponibilité et leur fait faire des heures supplémentaires », dénonce Fernando Farinha, président du syndicat des travailleuses et des travailleurs Héma-Québec, Montréal-CSN. « Pourquoi des abolitions de postes quand on fait travailler en heures supplémentaires et qu’on utilise à sa pleine capacité la liste de disponibilité? », s’interroge le représentant des travailleuses et des travailleurs.

Quels sont les réels objectifs de la direction dans cette réorganisation du travail?

À cause de ces abolitions de postes, les travailleuses et les travailleurs sont sur appel et ont à présent des horaires irréguliers, voire « brisés ». « On leur demande de partir de la Rive-Nord pour aller s’occuper des collectes sur la Rive-Sud, impliquant des déplacements parfois de quatre heures par jour, alors que les horaires étaient organisés en fonction du lieu de résidence. La conciliation famille-travail, valeur-phare dans les relations de travail, semble être le moindre souci de la direction» se désole Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-Métropolitain-CSN.

« Avec les décisions de gestion de l’employeur, les travailleurs qui avaient des horaires stables travaillent maintenant sur appel et doivent accepter les heures de travail sans savoir s’ils seront rappelés le lendemain. Beau manque de respect! », poursuit Dominique Daigneault.

Un temps d’attente pour le don qui augmente et une précarisation qui s’accroît

« À cause de la direction, ces abolitions de postes et cette nouvelle gestion à courte vue des horaires et des déplacements ont une incidence directe sur les donneurs : l’augmentation du temps d’attente pour faire le don. Moins de gens sont appelés à travailler aux collectes et au bout du compte, ce sont les donneurs qui écopent! », s’indigne Luc Bastien, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN.

« On dévalorise le métier de gens professionnels qui travaillent depuis plusieurs années à offrir un service rapide, exemplaire, efficace et à contribuer à la réputation d’excellence de Héma-Québec. On précarise ces travailleuses et ces travailleurs. C’est honteux! » conclut Luc Bastien.

Convaincu de la cause qu’il défend, le syndicat entend accentuer les pressions auprès de la direction et la sensibilisation du grand public dans les prochaines semaines et mois à venir.

Tous amis de Radio-Canada souligne à nouveau l’apport indispensable du diffuseur public

Lors d’un rassemblement devant l’édifice de CBC/Radio-Canada – Québec visant à célébrer le 50e anniversaire de cette station, le groupe Tous amis de Radio-Canada a de nouveau souligné l’apport indispensable du diffuseur public à la vie de toutes les communautés canadiennes, d’un océan à l’autre. « Il y a cinquante ans, la Société Radio-Canada a ouvert de nombreux postes de radiodiffusion dans plusieurs grandes villes ainsi que dans plusieurs régions moins populeuses, et ce, partout au pays. Ce déploiement avait pour objectif de démocratiser l’accès à l’information et à la culture, tout en offrant des émissions divertissantes à toute la population canadienne. Après cet épisode qui a donné naissance à Radio-Canada – Québec, partout dans le monde, notre diffuseur public est devenu un modèle qui a servi à en développer plusieurs autres à son image, de souligner Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada. Or, aujourd’hui, à la suite de la plus importante vague de suppressions de postes et de compressions budgétaires, l’incroyable expertise que nous y avions développée et l’avenir de notre diffuseur public sont gravement en péril ».

Rappelons qu’entre 2009 et 2015, plus d’un demi-milliard de dollars auront été retranchés du budget de CBC/Radio-Canada, ce qui se traduit par la suppression de plus de 3600 postes. « Les plus récentes annonces de coupes et de compressions ont poussé le groupe Tous amis de Radio-Canada à exiger un moratoire sur les compressions actuelles tout en revendiquant, dans les plus brefs délais, une commission parlementaire publique sur l’avenir de CBC/Radio-Canada. Nous célébrons donc ce 50e anniversaire en portant très haut et très fort ces deux revendications.

« Après avoir vécu plus de quarante ans de ma vie au service de CBC/Radio-Canada, je ne peux pas me résigner à assister impuissant à la destruction de cette institution collective essentielle. Au printemps dernier, Tous amis de Radio-Canada a procédé au lancement d’un Livre blanc qui pose treize questions fondamentales sur l’avenir de notre société publique. Les moments sombres qu’elle traverse nous démontrent l’urgence et la pertinence de débattre de ces questions sur la place publique. Sans aucun débat et sans mandat, le gouvernement procède actuellement au démantèlement lent, mais certain, d’un des services publics essentiels en démocratie, celui dont le mandat consiste à renseigner, à éclairer et à divertir la population canadienne. J’espère de tout cœur qu’elle saisira l’occasion de prendre part à l’exercice constructif que nous proposons”, de conclure monsieur Maisonneuve.

La campagne Tous amis de Radio-Canada vise à défendre l’intégralité du seul diffuseur public national. Elle est organisée conjointement par le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), la Confédération des syndicats nationaux et la Fédération nationale des communications-CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

La CSN solidaire du mouvement des travailleurs de la restauration rapide aux États-Unis

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à manifester sa solidarité à l’endroit des travailleuses et des travailleurs de la restauration rapide qui ont dressé des piquets de grève dans plus de 150 villes américaines, aujourd’hui, pour relever le salaire minimum à 15 $ l’heure. Selon le président de la CSN, Jacques Létourneau : « Les dizaines de milliers d’Américaines et d’Américains qui participent à ce mouvement font preuve d’un grand courage en affrontant les géants de la restauration rapide aujourd’hui. Nous ne pouvons que saluer leur détermination et leur engagement dans cette lutte pour vivre décemment. » Aux États-Unis, l’impact des lois anti-ouvrières, comme le Right to Work, qui visaient notamment à diminuer le nombre de salarié-es couverts par une convention collective, a eu un effet déterminant sur leur revenu et leur qualité de vie.

« Nous savons que le gouvernement Harper et le patronat canadien salivent à l’idée d’importer ici ces législations antisyndicales, a poursuivi le porte-parole syndical. Le Forum social des peuples, qui s’est tenu à Ottawa à la fin août, a démontré la volonté de nombreuses organisations du Québec et du Canada d’unir leurs forces pour contrer les conservateurs à cet égard, mais aussi pour l’ensemble de son œuvre sur les plans social et environnemental. »

Au Québec aussi

« Au Québec, nous réclamons depuis plusieurs années de hausser le salaire minimum pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs de vivre décemment, a déclaré Jacques Létourneau. Dans la restauration rapide, mais aussi dans les résidences privées pour personnes âgées, par exemple, des milliers d’hommes et de femmes qui travaillent 40 heures par semaine sont pourtant incapables de faire vivre décemment leurs familles. Nous demandons au gouvernement du Québec d’établir un salaire minimum qui permette de les sortir de la pauvreté. »

La CSN réfute les arguments des patrons, selon qui une hausse substantielle du salaire minimum aurait des conséquences sur le plan de l’emploi. « Au contraire, l’économie s’en trouverait stimulée et toutes les régions en bénéficieraient », soutient le porte-parole syndical. D’ailleurs, le futur PDG de Couche-Tard, Brian Hannasch, s’est dit favorable à une hausse du salaire minimum, déclarant au quotidien Le Devoir qu’« au final, il en résulterait un plus grand pouvoir d’achat chez sa clientèle ».

Lors de son 64e Congrès, qui s’est tenu en mai dernier, la CSN a adopté des recommandations pour améliorer les conditions de travail et de vie de ceux et de celles qui ne peuvent compter sur un syndicat pour améliorer leur sort. On parle ici du relèvement des normes du travail, d’un encadrement des conditions de travail des travailleuses domestiques, d’un accès à la protection sociale, peu importe le statut d’emploi, et d’une amélioration de la réglementation des agences de placement.

Rapport sur l’évasion : il est temps de passer à l’action

Le syndicat des agents de la paix a suivi avec intérêt la conférence de presse de la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Madame Lise Thériault, à la suite du dépôt du rapport d’enquête de Me Marc Bouchard, mandaté par le gouvernement pour faire la lumière sur la spectaculaire évasion à l’établissement de Québec ainsi que sur celle survenue à Saint-Jérôme en 2013.

N’ayant pas pris connaissance du rapport de Me Bouchard dans son intégralité, le syndicat ne peut commenter ce sujet. Toutefois, les propos de la ministre Thériault concernant la sécurité sont partagés par le syndicat et à cet effet, un comité mixte, composé des représentants de l’employeur et du syndicat, a été formé récemment pour discuter de nombreux sujets reliés à la sécurité en milieu carcéral. « L’heure est maintenant venue de passer à l’action et de prendre les moyens nécessaires pour assurer une sécurité adéquate dans nos établissements carcéraux », affirme Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN).

Les travaux du comité ont débuté cet été et le syndicat est convaincu de pouvoir contribuer de façon significative à l’instauration de mesures de sécurités accrues dans les établissements de détention. Les agents des services correctionnels sont en première ligne quand il s’agit de la sécurité, et donc à même de connaître les problèmes qui y sont reliés. La ministre a d’ailleurs informé le syndicat, par l’intermédiaire du personnel de son cabinet, de son intention d’établir une rencontre prochainement, et ce sujet y sera certainement à l’ordre du jour.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La fermeture à Shawinigan aurait pu être évitée

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du papier de la Mauricie (CSN) dénonce l’attitude de Produits forestiers Résolu (PFR) qui vient d’annoncer la fermeture prochaine de son usine Laurentide située à Shawinigan.

« Si l’usine est désuète, c’est la conséquence directe de la négligence et d’un manque d’investissement chronique de PFR », indique Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). L’usine de Shawinigan utilisait encore des billes de bois pleine longueur plutôt que des copeaux, comme la grande majorité des usines du Québec. Cette ancienne technologie permet d’obtenir une excellente pâte, mais elle est beaucoup plus énergivore que la nouvelle.

PFR n’a pas hésité, depuis plusieurs années, à réclamer l’aide du gouvernement et demandait encore récemment l’accès à du bois pour la pâte à un coût moindre que ce qui est prévu dans le nouveau régime forestier de 2013. L’entreprise s’est également vu refuser le transfert de garanties d’approvisionnement en provenance de la forêt publique d’une région à l’autre. « Malgré son nouveau nom, le style de gestion de PFR n’a pas changé et il fait mal à la Mauricie au complet », lance Paul Lavergne, président du Conseil central Cœur-du-Québec, visiblement excédé des agissements de cette entreprise.

Résolu n’a pas cessé de faire rivaliser les usines l’une contre l’autre pour faire baisser les conditions de travail en menaçant une ou l’autre de fermeture. C’est une attitude inacceptable.

La CSN compte malgré tout entreprendre toutes les démarches possibles pour tenter d’éviter la fermeture « permanente » annoncée pour le 15 octobre prochain.

Nouvelle crise au CHSLD Saint-Lambert-sur-le-Golf

La CSN dénonce vigoureusement une récente décision arbitrale qui permet à Eddy Savoie de continuer à sous-payer ses employé-es du CHSLD en PPP de Saint-Lambert-sur-le-Golf. La décision de l’arbitre, datée du 15 juillet dernier, acceptait l’essentiel des demandes salariales de l’employeur. Les salaires demeurent donc très bas et se situent à quelques dollars l’heure au-dessus du salaire minimum, soit au minimum 30 % de moins que ce que l’on retrouve dans le secteur public pour un travail identique.

«Les profits d’une entreprise ne doivent pas passer avant la qualité de vie des personnes âgées et de celles de ses employés, affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN. L’arbitre déclare, dans sa sentence, que le gouvernement n’aurait sans doute pas eu recours à un PPP pour ce CHSLD s’il n’avait pas compté faire des économies en particulier sur les salaires offerts au privé par rapport à ceux obtenus dans le réseau public! Bref, on utilise le privé pour réduire les conditions de travail du personnel qui assure les soins aux personnes âgées en perte d’autonomie. »

Les dix démissions annoncées au CHSLD de Saint-Lambert pourraient en effet être suivies de plusieurs autres. On risque encore une fois de compromettre la qualité des soins avec un roulement de personnel excessif.

« Contrairement à ce qu’affirme le propriétaire du CHSLD, ces annonces montrent que les conditions et le climat de travail de ce CHSLD privé sont exécrables. Cela est d’autant plus inquiétant que l’Agence de la santé de la Montérégie, dans un rapport d’avril 2014, avait exigé du CHSLD qu’il procède à plusieurs redressements, le premier étant d’assurer la stabilité du personnel de l’établissement. Le taux de roulement du personnel était alors de 100%! Ce n’est pas la sentence arbitrale qui va arranger les choses », de s’inquiéter Guy Laurion

Rappelons que ce CHSLD a fait l’objet de nombreuses plaintes et enquêtes en moins de quatre ans, notamment une enquête du Protecteur du citoyen qui soulignait un important problème de recrutement et de rétention du personnel.

« Ce PPP avec Eddy Savoie, mis en place par le ministre le gouvernement Charest, ne peut clairement pas servir d’exemple pour la suite des choses. Le gouvernement Couillard doit en prendre acte et convertir ce PPP en établissement du réseau», ajoute Jean Lacharité.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses et travailleurs en grève illimitée pour de meilleures conditions de travail

Depuis minuit une minute, les 35 salarié-es de la Résidence Memphré, à Magog, qui héberge une centaine de personnes âgées autonomes et semi-autonomes, sont en grève générale illimitée. Profitant de la fête du Travail, ces syndiqué-es membres de la CSN ont déclenché la grève pour dénoncer l’impasse dans les négociations de leur première convention collective. Les salarié-es entendent respecter les services essentiels aux personnes hébergées.

Luc Poirier, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie-CSN, résume ainsi la situation : « Ces salarié-es, syndiqués depuis octobre dernier, ont déclenché la grève parce que l’employeur refuse, notamment, de leur accorder des salaires décents dignes du travail qu’ils effectuent auprès de la clientèle âgée. Or, leurs salaires avoisinent actuellement le salaire minimum, qui sont par ailleurs nettement en bas de la rémunération moyenne versée dans les résidences privées, soit de 12 $ à 15 $ l’heure. »

Les salarié-es réclament un rattrapage salarial pour atteindre la parité avec la rémunération moyenne versée dans les résidences privées syndiquées au Québec. Pour sa part, le groupe Cogir, qui gère la résidence, n’offre rien de moins qu’un gel salarial pour la première année, suivi de deux hausses totalisant 2,5 % pour les deux autres années. En outre, les travailleuses et travailleurs réclament l’ajout de jours fériés et de jours de vacances annuelles, ainsi qu’un régime d’assurance collective qui est inexistant.

Les négociations ont débuté le 28 mars dernier. Jusqu’à maintenant, une vingtaine de séances de négociation ont eu lieu. Celles-ci ont permis de régler la presque totalité des conditions de travail dites non financières. Une demande de médiation a été adressée au ministère du Travail, mais aucune date n’a encore été décidée.

« C’est honteux de voir comment le groupe Cogir traite ses propres employé-es qui méritent plutôt d’être reconnus pour leurs efforts et les services qu’ils rendent quotidiennement aux personnes âgées. Ils peuvent compter sur la solidarité de la Fédération pour mener à un règlement satisfaisant », explique Danielle Lemire, représentante du secteur des centres d’hébergement privés à la FSSS-CSN. Le groupe Cogir est l’un des plus importants joueurs dans le domaine de l’hébergement des personnes âgées autonomes et semi-autonomes, avec quelque 45 établissements et près de 9 000 unités d’habitation répartis au Québec, en Ontario et en Nouvelle-Écosse.

En outre, Cogir détient quelque 15 500 unités résidentielles, des centres commerciaux et divers établissements multivocationnels. Il emploie environ 2 500 personnes. « Nous allons apporter tout l’appui nécessaire pour que ces travailleuses et ces travailleurs puissent se faire entendre auprès de cet employeur et auprès de la population, ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie (CSN). Nous allons les soutenir pleinement jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause, soit des améliorations significatives à leurs conditions de travail. »

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des CHP de l’Estrie – CSN compte 250 membres répartis dans sept résidences. Il est affilié à la FSSS-CSN qui regroupe plus de 3 000 salarié-es œuvrant dans les centres d’hébergement privés, totalisant plus de 125 000 provenant de tous les secteurs d’activités. Le syndicat est également affilié au Conseil central de l’Estrie qui regroupe 12 000 syndiqué-es dans 110 syndicats. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux compte 325 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Les compressions nuiront à la réussite des élèves du Québec

Alors que débute officiellement aujourd’hui la rentrée scolaire 2014, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à dénoncer les mesures d’austérité imposées par le premier ministre Philippe Couillard à l’ensemble des services publics et plus particulièrement au réseau de l’éducation primaire et secondaire, qui aura de nombreuses conséquences, au premier chef sur les conditions de réussite des élèves.

« Le premier ministre Couillard nous dit qu’il faut couper ailleurs que dans les livres. Il a raison. Mais il est tout aussi inacceptable de devoir sabrer sur l’aide aux devoirs, les services d’orthophonistes, les sorties scolaires, les équipements ou les berlingots de lait. C’est pourtant ce que commande le plan de coupes des dépenses publiques de ce gouvernement ! », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et responsable politique du dossier de l’éducation.

Rappelons que le réseau des commissions scolaires et les écoles dont elles sont responsables sont déjà mis à mal par plus de six ans d’austérité et près d’un milliard de dollars de compressions touchant directement tous les services (entretien, transport scolaire, services spécialisés, etc.).

« Comment le gouvernement Couillard entend-il réellement agir, au-delà des belles paroles, sur la question du décrochage, de l’analphabétisme ou de la vétusté des infrastructures scolaires, qui demandent non pas plus de coupes, mais bien plus d’investissements? », s’interroge la leader syndicale. « Dans pareil contexte, si ce gouvernement veut “investir dans la réussite scolaire” comme il l’a prétendu en campagne électorale, il doit inévitablement et dès maintenant mettre davantage de ressources pour combattre le décrochage scolaire et aussi la pauvreté, un déterminant majeur en éducation », martèle en conclusion Véronique De Sève.

La Coalition syndicale très inquiète de la tournure des travaux

Au lendemain de la fin des travaux de la commission parlementaire sur le projet de loi 3, la Coalition syndicale pour la libre négociation dresse un bilan gris foncé. Les représentants de la plupart des cols bleus, cols blancs, policiers, pompiers et chauffeurs d’autobus du Québec craignent que le ministre Moreau adopte à toute vitesse le projet de loi sans modification de fond.

Ils rappellent que leurs témoignages établissent que la situation des régimes de retraite du monde municipal est globalement saine. Ils martèlent que la libre négociation a fait ses preuves pour garder les coûts des régimes de retraite à des niveaux acceptables pour les contribuables. Malgré cela, les représentants des employés municipaux ont l’impression de n’avoir pas été entendus par le ministre des Affaires municipales.

« Nous avons démontré plusieurs choses au ministre Moreau. D’abord, qu’une approche “mur à mur”, globalisante et simpliste ne fonctionne pas. Ensuite, que nos régimes sont bien capitalisés dans l’ensemble et que nous agissons avec vigueur pour redresser les quelques régimes qui sont en difficulté. Enfin, que nos membres acceptent des efforts applicables aux déficits passés à condition qu’on ne déchire pas les contrats signés », a mentionné Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Nous nous sommes heurtés à la froideur et à la précipitation d’un ministre dont l’idée semblait déjà faite. Mais nous ne jetons pas l’éponge. Nous allons tout faire pour que le gouvernement Couillard respecte la parole donnée aux retraités et aux employés, entende les maires qui rejettent le “mur à mur” et protège la paix industrielle dans les municipalités », ont conclu Denis Marcoux, président de la FEESP-CSN, Denis Côté, président de la FPMQ, Ronald Martin, président de l’association des pompiers de Montréal et Yves Francoeur, de la Fraternité des policiers de Montréal.

La Coalition regroupe plus de 65 000 cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employés municipaux syndiqués du Québec. Ses revendications sont expliquées sur le site librenego.com

Elle est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Le gouvernement Couillard prépare l’opinion publique

Les libéraux de Philippe Couillard utilisent la même stratégie que tous les gouvernements qui les ont précédés depuis deux décennies pour façonner l’opinion publique sur la question des finances publiques. Hier, le ministre des Finances, Carlos Leitao, appelait les Québécois à s’ajuster à la « nouvelle réalité », à vivre selon « leurs moyens » et à ne plus évoluer « dans un monde rose ».

« C’est toujours la même cassette. Dans les faits, les services publics et les employé-es sont sous pression depuis plus de 20 ans au Québec », rappelle Jacques Létourneau, président de la CSN. En effet, rappelons-nous les sacrifices provoqués par l’atteinte du déficit zéro sous Lucien Bouchard, la « réingénierie » de Jean Charest, les départs massifs à la retraite et les fermetures d’hôpitaux de soins de courte durée.

« La CSN reconnaît l’état dans lequel sont les finances publiques. Cependant, la réalité, c’est qu’il y a de l’argent, il y a des moyens, mais que le gouvernement choisit de renoncer à ses sources de revenus. Pensez, par exemple, au taux d’imposition anémique des entreprises, à leurs subventions et aux paradis fiscaux », martèle Jacques Létourneau.

Les libéraux vont rapidement comprendre que les Québécoises et les Québécois voient rouge lorsqu’on s’attaque à leurs services publics durement acquis. Et la CSN fera écho à leur mécontentement.

À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pourquoi le ministre Barrette fait-il volte-face?

Alors que le bureau du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a clairement indiqué dans La Pressedu 26 août qu’il mettait fin au PPP avec la clinique privée Rockland MD, pourquoi le ministre change-t-il soudainement de cap ? La CSN déplore le renouvellement de cette entente jusqu’en octobre prochain.

« Quelles raisons ont conduit le ministre à faire volte-face ? Encore hier, il était d’avis que le système public pouvait répondre aux besoins immédiatement. Aujourd’hui, le ministre veut se donner du temps. Ce n’est pas crédible, ça sent l’improvisation totale », de marteler Jean Lacharité, vice-président de la CSN. La confédération, qui milite depuis des années pour l’abolition de cette entente en PPP, réitère sa demande de mettre un terme immédiatement à ce contrat. « En recourant au privé pour mener des chirurgies que l’on pourrait réaliser dans le giron public, on perd collectivement notre expertise et notre droit de regard sur la manière dont les services sont offerts. »

Rappelons que l’entente permet à l’hôpital du Sacré-Coeur de louer des salles de chirurgie et du personnel de la clinique privée Rockland MD à Mont-Royal.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Sortie de Force jeunesse sur le projet de loi 3 : les jeunes de la FTQ et de la CSN remettent les pendules à l’heure

Réagissant aux propos du porte-parole de Force jeunesse, Eloi Lafontaine Beaumier, rapportés dans La Presse ce matin, les comités des jeunes de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tiennent à rectifier certains faits.

D’emblée, ils rappellent, que contrairement à ce que laisse supposer l’article paru ce matin, personne chez Force jeunesse n’a tenté de les joindre pour avoir des précisions sur leurs positions concernant le projet de loi 3 alors que, le cas échéant, ces derniers se seraient fait un plaisir de répondre.

Les porte-parole des comités jeunes de la FTQ et la CSN rappellent d’ailleurs que plusieurs dossiers ont été menés en collaboration avec Force jeunesse, en particulier celui des clauses « orphelins », dont les régimes de retraite à deux vitesses, dans lequel les comités jeunes des centrales et Force jeunesse avaient présenté un mémoire conjoint. C’est d’ailleurs grâce à ce travail de concertation et de collaboration que le dossier a réussi à être relancé sur la place publique.

Les jeunes de la FTQ et de la CSN tiennent aussi à souligner la convergence de plusieurs revendications, notamment sur les questions du financement et de la transparence des régimes de retraite qui vont tout à fait dans le sens d’une équité intergénérationnelle.

« Sur le plan de l’équité intergénérationnelle, nous tenons à réitérer que nous avons plusieurs objectifs communs, c’est-à-dire l’interdiction de clauses de disparité de traitement et la bonification des régimes publics de retraite.», rappelle le président du comité des jeunes de la FTQ, Maxime Sabourin.

Il est faux de prétendre que l’ensemble des groupes de jeunes appuient le projet de loi 3 tel que proposé. Les jeunes syndicalistes sont préoccupés de la situation de certains régimes de retraite et très conscients qu’il faut proposer quelque chose qui tient la route pour l’avenir. Les positions des centrales syndicales représentent des propositions équitables qui tiennent compte des différentes situations des régimes sans proposer une solution uniforme. Les jeunes syndicalistes adhèrent au fait qu’il faut défendre la liberté de négociation des parties, durement attaquée par le projet de loi 3.

« Ce qui est en jeu, c’est plus que les régimes de retraite, c’est la liberté d’association des travailleurs et travailleuses et leur capacité de négocier librement », de conclure Alex Roy, du comité national des jeunes de la CSN.

Les enseignants doivent réintégrer leur poste

L’annonce faite hier par le ministère de l’Éducation des Loisirs et des Sports (MELS) de la récupération des infrastructures du Séminaire de Saint-Hyacinthe, qu’occupait jusqu’au printemps 2013 le Collège Antoine-Girouard, par la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) n’a rien pour rassurer la trentaine d’enseignantes et d’enseignants mis à pied depuis la fermeture du collège.

Si Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), se réjouit de la création d’une nouvelle école pour la communauté, elle maintient que les droits des enseignantes et enseignants du collège, conférés notamment par l’article 45 du Code du travail, doivent être respectés. « Nous l’avons déjà dit et nous le redisons, nous allons faire valoir les droits de ces enseignants jusqu’au bout! C’est une double perte : autant pour les enseignantes et enseignants, ayant en moyenne 15 ans d’expérience, qui ont perdu leur emploi que pour la Commission scolaire qui ne bénéficie pas de leur grande expertise », affirme-t-elle.

Il est opportun de rappeler que l’accréditation du Syndicat des professeurs du Collège Antoine-Girouard est toujours en vigueur et qu’elle vise l’établissement et les locaux du Séminaire de Saint-Hyacinthe. « Cette situation est absurde. Il y aura des cours du secondaire dans le même immeuble, avec les mêmes programmes et des élèves de la région, mais les enseignantes et enseignants qui y travaillaient depuis de nombreuses années ne pourront être présents », ajoute Mme Senneville.

Au printemps 2013, la direction du Collège Antoine-Girouard, établi dans la région maskoutaine depuis plus de 200 ans, annonçait sa fermeture de manière inattendue, laissant sans emploi notamment près d’une trentaine d’enseignants. Dans un premier temps, des tentatives ont eu lieu afin de transférer les activités d’enseignement du privé vers le secteur public. Bien que celles-ci aient échoué, il n’est pas impossible de croire qu’avec l’annonce ministérielle d’hier, les droits de ces syndiqués pourront être respectés.

Appel à la convergence et à l’action des mouvements sociaux progressistes

À l’issue du Forum social des peuples (FSP) qui s’est tenu à Ottawa du 21 au 24 août, les mouvements sociaux présents ont lancé un appel à la convergence et à l’action. « Nous avons participé au Forum social des peuples, car il est urgent de freiner les attaques à la démocratie, de libérer nos sociétés du capitalisme néolibéral, de l’impérialisme, du patriarcat, du colonialisme, du racisme, de l’hétérosexisme et du pouvoir des grandes entreprises sur les peuples. Le processus du Forum social des peuples nous a permis d’approfondir une convergence d’une diversité sans précédent entre nos mouvements.

« Le mouvement social unifié et inédit que nous construisons est plus nécessaire que jamais pour travailler ensemble afin de contrer les attaques sauvages du gouvernement fédéral actuel et des élites dominantes envers nos droits collectifs et individuels, nos emplois, nos retraites, nos services publics, notre environnement, envers les personnes immigrantes, les pauvres et les personnes racisées, et ultimement, envers notre avenir et celui des générations futures. « Nous ne voulons pas d’un État impérialiste qui soutient les minières canadiennes à l’étranger et qui bafoue les droits du peuple palestinien en appuyant le régime israélien d’Apartheid, malgré les nombreuses résolutions internationales. Nous ne voulons pas d’un État colonialiste qui oppresse les premiers peuples. Nous ne voulons pas d’un État en militarisation croissante qui criminalise la dissidence.

« Au cours de ce forum social, nous avons partagé les germes d’une nouvelle vision de la société basée sur la justice sociale et environnementale, l’autodétermination des premiers peuples, les droits humains, la démocratie, l’égalité entre les personnes et entre les peuples, l’inclusion de toutes les générations, la solidarité, un nouveau paradigme économique au service des personnes, et non l’inverse. « Nous voulons une société qui lutte contre les inégalités entre les riches et les pauvres, les hommes et les femmes, les blancs et les personnes racisées. Nous voulons défendre et élargir nos services publics et nos programmes sociaux dans la perspective de respecter les droits sociaux, économiques et culturels. « Nous savons l’importance de porter un autre modèle de société haut et fort. Il ne s’agit pas seulement de s’opposer aux conservateurs de Stephen Harper, il s’agit aussi de reprendre le contrôle de notre avenir collectif. « Cependant, à court terme, nous devons propulser l’actuelle convergence des mouvements sociaux vers un rôle actif, non partisan, et mener une campagne combattive contre les conservateurs.

Tant que les conservateurs imposeront leur conception de la société et du monde, nous ne pourrons protéger nos droits et l’environnement et nous ne pourrons mener un débat ouvert sur ce que serait une société juste, viable et respectueuse des peuples qui la composent. Tous les partis politiques doivent sentir la pression d’un mouvement social organisé. « Nous nous engageons à maintenir des liens vivants et durables à travers les structures que nous lègue ce Forum social des peuples (caucus, commissions régionales, réseaux créés à l’occasion des ateliers et des assemblées de convergences). Le feu qui nous habite au sortir de cette rencontre doit perdurer ! « Les systèmes d’oppression et de domination sont intimement imbriqués et c’est pourquoi il faut tous les combattre. Chaque attaque des conservateurs contre l’un de nos mouvements est donc une attaque contre nous tou.te.s et affaiblit le mouvement dans son ensemble. Nous avons la responsabilité de combattre l’oppression dans nos mouvements et d’être solidaire des personnes qui sont aux marges de nos combats. Nous avons aussi la responsabilité de travailler ensemble pour exprimer notre solidarité envers les peuples de la Terre. Nous devons reconnaitre dans nos mouvements la réalité du colonialisme au Canada qui fait que les premiers peuples ne sont pas une composante du mouvement comme les autres. « Ce forum nous a nourri d’espoir quant à notre capacité à dépasser nos limites et, ensemble, vaincre. Nous sommes unis politiquement et serons en action partout où nous sommes sur ce territoire. Nous appelons à des manifestations partout au pays, des actions et des réactions concertées de la part des divers mouvements aux attaques conservatrices. Nous devons riposter de façon créative et massive. Ils doivent comprendre que nous ne les laisserons plus faire sans réagir. Ils doivent sentir le poids de notre convergence ! « Nous devons démontrer qu’un autre projet pour notre société est non seulement possible, mais nécessaire.

Les conclusions du FSP sont une responsabilité collective. Cet urgent appel à la convergence des mouvements sociaux s’incarne dans l’action. Les solutions nous appartiennent, organisations et individus. Le changement que nous souhaitons est notre responsabilité. « Nous appelons aussi la population et les autres mouvements à travailler avec nous pour battre les conservateurs. À travailler avec nous pour battre le conservatisme et le néolibéralisme. À rebâtir une démocratie en crise et penser cet autre système, qui ne sera pas basé sur l’oppression et l’exploitation, mais sur une économie de la vie et du bien-être des personnes et de la Terre. » Le FSP en bref Du 21 au 24 août 2014, sur le campus de l’université d’Ottawa, le Forum social des peuples a rassemblé plus de 5 000 participantes et participants qui ont assisté à plus de 500 ateliers et à une vingtaine d’assemblées de convergence. Ensemble pour gagner, l’avenir est à nous !

Les politiques d’austérité attaquent toute la population

Lors d’une conférence de presse tenue ce matin, quatre représentants d’organisations présentes au Forum social des peuples ont mené une charge commune contre les politiques d’austérité. « Les compressions budgétaires imposées par le gouvernement de Stephen Harper aux groupes de défense de droits ont fragilisé la capacité des groupes de femmes à s’organiser au plan pancanadien alors que plus que jamais, nous avons besoin d’unifier nos voix contre l’austérité. Les politiques conservatrices créent davantage d’inégalités et d’injustices entre les femmes et les hommes, entre les femmes et entres les peuples », de souligner Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec.

« Tous les groupes de défense de droits, les scientifiques fédéraux, les groupes de recherche sur l’environnement et les statisticiens du gouvernement qui documentent les divers problèmes liés aux politiques néolibérales ont subi les attaques des mesures d’austérité du gouvernement fédéral. Leurs budgets ont été amputés, de nombreux postes ont été coupés et l’accès à toute cette information nécessaire aux décisions démocratiques qui nous concernent toutes et tous a été considérablement réduit. Ce tir groupé contre les intérêts de la population amenuise nos capacités à savoir et à comprendre les événements et les phénomènes qui se produisent dans notre monde. Et ces décisions influencent également ce qui se passe ailleurs, dans d’autres pays qui vivent exactement les mêmes attaques que nous », de déclarer Robert Fox, membre du comité de direction de Voices et directeur exécutif de Oxfam. « Alors que les Canadiennes et les Canadiens devraient avoir accès à de meilleurs services publics et à un revenu de retraite décent, les gouvernements suivent les politiques d’austérité qui visent à réduire le soutien aux citoyennes et aux citoyens, tout en remettant en question les ententes relatives aux régimes de retraite déjà signées entre le patronat et les syndicats. Or, au lieu de réduire ces protections, nous devrions collectivement tout mettre en œuvre pour que tout le monde ait accès à un régime de retraite décent.

Une vision commune sur ces enjeux nous impose une réponse commune », de préciser Jean-Claude Parrot, postier à la retraite et ex-président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes. « Que ce soit les attaques envers l’assurance-emploi, envers les femmes, envers les peuples autochtones ou envers les syndicats, le gouvernement conservateur nous a démontré clairement qu’il entendait défendre les intérêts d’une minorité contre ceux de la majorité qui est représentée ici, au Forum social des peuples. C’est en ce sens que nous invitons tous les groupes à s’unir afin de contrer les mesures d’austérité mises de l’avant à travers le Canada. Nous sommes ici pour mettre de l’avant une autre vision de notre société, une vision collective et solidaire », de conclure Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux. Le Forum social des peuples se poursuit jusqu’au 24 août, à l’Université d’Ottawa.

La CSN dénonce l’inaction du gouvernement Couillard

La CSN dénonce l’inertie du gouvernement libéral qui accepte sans opposition la baisse annoncée des transferts fédéraux en santé, soit une perte de plus de neuf milliards sur dix ans pour les finances du Québec.

« Le gouvernement de Philippe Couillard cautionne un manque à gagner qui aura un impact énorme sur les services rendus aux patients et l’accès à ces services, alors que même Jean Charest avait dénoncé ces compressions », s’est indigné le 2e vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

Devant le Canadian Club de Toronto en mai 2012, Jean Charest avait dénoncé la décision unilatérale du gouvernement fédéral concernant les transferts aux provinces. Il avait alors accusé Ottawa de diminuer les contributions au système de santé sans faire de consultation, et ce, au moment même où les frais de santé ne cessent d’augmenter.

« À la CSN, nous trouvons aberrant le manque de combativité du gouvernement Couillard face à l’intention on ne peut plus claire des conservateurs fédéraux d’affamer le système de santé publique au profit du secteur privé, a renchéri Jean Lacharité. Toutes les Québécoises et les Québécois en écoperont. »

M. Lacharité note également que le gouvernement fédéral présentera prochainement un surplus budgétaire, et il s’interroge sur le besoin d’imposer des coupes additionnelles aux transferts en santé.

Une journée toute spéciale pour soutenir des athlètes hors du commun

Des agents de la paix en services correctionnels du Québec, des représentants du ministère de la Sécurité publique et d’autres partenaires se réuniront demain, le samedi 23 août, sous la présidence d’honneur de Bertrand Godin, chroniqueur et coureur automobile, pour la Course au flambeau des agents de la paix, une activité caritative au profit des Olympiques spéciaux du Québec.

Plus d’une centaine de participants ayant contribué à la collecte de fonds auront la possibilité de piloter un bolide en formule Grand Prix amicale sur les pistes de KCR Karting à Château-Richer dans la région de Québec.

« Il s’agit d’une occasion pour les agents de la paix en services correctionnels du Québec de lever des fonds pour soutenir des athlètes vivant avec une déficience intellectuelle et qui font preuve d’un courage et d’une persévérance hors du commun pour atteindre leurs objectifs » affirme Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels CSN. Johanne Beausoleil, sous-ministre associée à la Direction générale des services correctionnels au ministère de la Sécurité publique, abonde dans le même sens « Sensible à cette cause, je remercie tous les agents de la paix pour leur contribution à cette collecte de fonds par leur participation à l’événement DÉFI KARTING. Par ce geste de générosité, ils permettront à ces athlètes spéciaux de réaliser leurs rêves et de se surpasser. »

L’objectif de cette journée est d’amasser le plus de dons possible. Ceux-ci seront entièrement remis à l’organisation des Olympiques spéciaux du Québec. Le tout sera rendu possible grâce à des centaines de donateurs, de partenaires et d’amis, ainsi qu’à nos distingués invités de la Sûreté du Québec, du Service correctionnel du Canada, de la police militaire, du SPVM et des autres corps de police municipaux, de la CSN, ainsi que de plusieurs autres de ses partenaires et amis.

À propos de la Course au flambeau des agents de la paix

À travers le monde, la Course au flambeau des agents de la paix constitue la plus importante collecte de fonds annuelle au profit des Olympiques spéciaux. En plus de sensibiliser le grand public à la cause des personnes vivant avec une déficience intellectuelle, au-delà de 85 000 policiers, policières et agents de la paix portent la flamme de l’espoir dans 35 pays.

La Course au flambeau des agents de la paix est l’initiative d’un shérif du Kansas, Richard LaMunyon, qui souhaitait amasser des fonds et venir en aide à la cause des Olympiques spéciaux. Il a pensé qu’une course au flambeau était le moyen tout indiqué pour impliquer les agentes et des agents de la paix dans leur communauté et les sensibiliser aux Olympiques spéciaux. Après trois ans de succès, le shérif a présenté le programme à l’International Association of Chief’s of Police. L’engouement a été immédiat. Depuis, les policières et les policiers ainsi que les agentes et les agents des douanes, des services correctionnels et de la paix de partout dans le monde ont adopté comme cause corporative le mouvement des Olympiques spéciaux.

Participer à la campagne annuelle de la Course au flambeau des agents de la paix par le biais d’une panoplie d’activités de représentation et de collecte de fonds, c’est contribuer à la réalisation de rêves d’athlètes spéciaux et leur offrir l’occasion de se surpasser. Grâce à votre implication, de plus en plus de personnes vivant avec une déficience intellectuelle auront le droit de rêver, d’intégrer le marché du travail et développer leur autonomie.

Pour plus d’information sur les Olympiques spéciaux, consultez leur site web : http://www.olympiquesspeciaux.qc.ca/fr/course-au-flambeau.sn.

À propos de la Confédération des syndicats nationaux Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN rectifie le tir face au ministre Moreau

La CSN tient à corriger le tir concernant les propos déformés tenus par le ministre Pierre Moreau à la suite du passage de la confédération en commission parlementaire.

« Le ministre semble être à court d’arguments et prend tous les moyens pour défendre l’indéfendable, a déploré la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. La position que nous défendons est très claire et nous l’avons exprimée dans notre mémoire. Nous ne cautionnerons d’aucune façon une mesure qui permettrait de renier des engagements pris auprès des travailleurs lorsque ce n’est pas nécessaire. Seuls les régimes en réelle difficulté, c’est-à-dire en deçà de 85 %, doivent être ajustés et nous sommes prêts à travailler en ce sens. À partir de 85 %, la santé du régime est suffisante et ne requiert aucune mesure exceptionnelle. »

La CSN fait part de ses recommandations

En commission parlementaire aujourd’hui, la CSN a exprimé ses préoccupations au sujet de l’impact de plusieurs dispositions relatives au projet de loi 3 sur les régimes de retraite et a présenté ses recommandations. « Il est faux de dire que le projet de loi vise la bonne santé financière des régimes. Si c’était le cas, pourquoi le gouvernement s’en prendrait-il à tous les régimes en bonne santé? », s’est exclamée Francine Lévesque.

« La vérité est qu’il veut couper dans les conditions de travail des employés municipaux et baisser leur rémunération, a affirmé pour sa part le président de la Fédération des employés et employés de services publics, Denis Marcoux. Ce projet de loi nie l’autonomie des villes et a été fait sur mesure pour satisfaire les maires de Montréal et de Québec. Il porte entrave à la liberté de négocier et décide à l’avance du résultat de la négociation. On ne peut l’accepter d’aucune façon. »

Positions et propositions

Le plafond de 18 % n’a rien à voir avec les déficits, a expliqué d’entrée de jeu Francine Lévesque. « Cette mesure pénalise ceux qui ont collectivement choisi d’épargner et réduit la rémunération des travailleurs, sans compter qu’elle peut être discriminatoire pour les femmes. »

La CSN se positionne également contre le partage 50-50 des déficits futurs, une mesure inéquitable qui impose aux jeunes l’obligation de payer les déficits relatifs aux droits acquis de travailleurs qui les ont précédés. « Il est possible d’alléger le fardeau des rentes des retraités en permettant aux promoteurs des régimes d’acheter les rentes des retraités auprès d’une compagnie d’assurance afin de les garantir », a pour sa part soutenu Denis Marcoux.

Le partage du déficit passé à 50-50 constitue une attaque frontale à la notion même de régime à prestation déterminé, estime la CSN. Il est imposé sans fondement et écarte toute autre solution possible que les parties pourraient vouloir privilégier. « Il permet aux villes de renier leurs ententes passées. Cette façon de faire marche arrière est odieuse », a maintenu Denis Marcoux.

« Nous sommes d’accord avec une restructuration obligatoire en vue de retrouver une capitalisation d’au moins 85 % à condition que ce soit lié à la survie du régime et que la réduction des droits acquis soit compensée pour la valeur des droits perdus », a finalement expliqué Francine Lévesque. Nous demandons en outre un droit de retrait pour les parties qui voudraient négocier en dehors des paramètres de la loi », a-t-elle conclu.

La CSN appuie finalement l’idée du fonds de stabilisation, à la condition qu’il se fasse dans le cadre du renouvellement de la convention collective et que ce fonds soit cohérent avec une nouvelle méthode de financement qui doit faire l’objet d’un consensus entre les parties.