Les syndicats interpellent le conseil d’administration de CBC/Radio-Canada

Lors d’un rassemblement tenu ce midi, les présidences des syndicats représentant les travailleuses et les travailleurs du diffuseur public ont interpellé les 12 membres du conseil d’administration de CBC/Radio-Canada afin de dénoncer l’adoption imminente de nouvelles compressions.

« Depuis 2009, près de 450 millions $ ont été retranchés du budget de CRC/RC et plus de 2000 postes ont été supprimés. Sans qu’il n’y ait eu de débat sur son avenir, nous assistons à une mort lente pas asphyxie d’un bien collectif essentiel à la population canadienne, d’un service public qui a pour mission de faire vivre la culture et d’informer plus de 35 millions de citoyennes et de citoyens. Alors que la Norvège consacre annuellement 180 $ par habitant à son diffuseur public, nous venons tout juste d’atteindre 29 $, à la suite des dernières compressions de mars 2014 », de souligner Alex Levasseur, président du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le rassemblement a pris place devant l’édifice où se tient une séance de deux jours du conseil d’administration de la Société. « Nous tenions à interpeller directement les décideurs qui ont pour mission de protéger et de veiller au respect du mandat de notre seul diffuseur public national. Ces douze personnes détiennent le pouvoir de revoir entièrement les décisions qui imposent toujours plus d’austérité budgétaire aux artisans de CBC/Radio-Canada. Non seulement peuvent-ils décider de ne pas appliquer les récentes compressions budgétaires, mais ils sont en mesure de revendiquer un réinvestissement de la part du gouvernement fédéral », de conclure monsieur Levasseur.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1700 membres au Québec et à Moncton. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’entente de principe est adoptée

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de Laval (CSN), qui représente plus de 900 salarié-es, annonce l’adoption de l’entente de principe à 56,4 % conclue le 30 mai dernier avec l’employeur.

« Après deux ans et demi de négociation, nous avons finalement conclu une entente bénéfique pour l’ensemble des travailleurs, qui les place parmi le premier tiers des syndiqués municipaux les mieux payés au Québec dans la même catégorie de travailleurs. Bien sûr, tous n’ont pas eu les augmentations escomptées, mais plus aucun travailleur ne se situe maintenant sous la moyenne des salaires des villes du Québec », a souligné le président du syndicat, Martin Collerette.

Les gains

Les travailleurs en loisirs de Laval de plusieurs secteurs font ainsi l’objet d’un rattrapage salarial important. Ils recevront donc en moyenne 1,50 $ d’augmentation salariale par heure travaillée, sans compter les différentes primes.

Celles et ceux ayant cumulé entre un et trois ans d’ancienneté disposent de trois jours de congé personnel durant l’année, y compris l’été. Les employé-es cumulant plus de trois ans d’ancienneté pourront ajouter jusqu’à deux journées de congé personnel pour aménager une semaine de vacances en dehors de la saison estivale. Par ailleurs, la journée fériée du 24 juin sera désormais payée à temps et demi et s’ajoute à celles du 25 décembre et du 1er janvier.

Le syndicat a également obtenu une garantie de 35 heures de travail par semaine pour certains postes dans des centres communautaires. À compter du 1er janvier 2015, un comité se penchera sur le contenu et la façon de donner les formations dans le but de favoriser la participation et l’intérêt des membres.

« L’acceptation de l’entente de principe est un pas dans la bonne direction pour les 900 travailleuses et travailleurs de la région, compte tenu des deux années et demie qu’a duré la négociation. Il s’agit d’une entente qui pourra être bonifiée au cours des prochaines négociations et qui comporte des gains à plusieurs points de vue. Nous serons là pour continuer à porter et à défendre les revendications des membres afin que celles-ci gagnent toujours plus de terrain », a conclu le président de la FEESP-CSN Yvon Godin.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de la ville de Laval (STTLVL-CSN) représente plus de 900 syndiqué-es. Il est affilié depuis 1987 à la Fédération des employées et employés de services publics-CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 325 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activité tant privé que public.

Premier rendez-vous national sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux

C’est aujourd’hui qu’a lieu le premier d’une série de deux rendez-vous nationaux sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux. Pour les organisateurs de l’événement, l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et l’Institut du Nouveau Monde (INM), la forte participation et l’importance des intervenants et intervenantes illustrent la volonté des acteurs du réseau de consolider le système public. Un succès signe d’une volonté partagée d’améliorer le système public de santé et de services sociaux.

Ce premier rendez-vous national rassemble plus de 400 personnes provenant aussi bien d’organisations syndicales que patronales, de fédérations médicales, de groupes communautaires, d’associations d’usagers et d’ordres professionnels. « Pour nous, c’est une première étape couronnée de succès. Réunir ainsi la très grande majorité des organisations œuvrant dans le système public de santé et de services sociaux constituait un défi. Y être parvenu démontre l’existence d’une préoccupation commune quant à l’avenir du système public. Cela prouve qu’il est possible de travailler conjointement pour améliorer notre système public de santé et de services sociaux », explique Jacques Létourneau, président de la CSN.

Au courant de la journée, les participant-es débattent des grands défis touchant aussi bien la gestion, le financement que la prestation de services dans le système public de santé et de services sociaux. L’exercice permettra aux organisations présentes de définir quelles devraient être les priorités permettant d’assurer l’avenir du système public de santé et de services sociaux. « Il est très enrichissant d’entendre les préoccupations des différentes organisations et de voir les recoupements entre celles-ci. Ce Premier rendez-vous devrait initier un changement de culture nous permettant de mieux défendre ensemble l’avenir du système public de santé et de services sociaux. », poursuit Diane Lavallée, directrice générale de l’AQESSS.

Vers le deuxième rendez-vous national

L’AQESSS, la CSN et l’INM profitent de l’occasion pour annoncer la tenue du Deuxième rendez-vous national, qui se tiendra en décembre 2014. À la lumière des constats du Premier rendez-vous, il s’agira d’inviter les composantes du réseau à réfléchir aux solutions pour l’avenir du système public, afin que la population du Québec ait accès en temps opportun à des services de qualité. « Cette démarche délibérative a pour mérite d’appeler les acteurs du milieu à cerner ensemble les problèmes pour se mettre ensuite en mode solution pour préserver et améliorer les services à la population », avance Michel Venne, directeur général de l’INM.

« Pour nous, il est clair que les solutions doivent provenir du système public et que nous avons la responsabilité de préserver et d’améliorer celui-ci », de conclure Jacques Létourneau et Diane Lavallée.

À propos de l’AQESSS, de la CSN et de l’INM

• L’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux regroupe 125 membres, soit les 92 centres de santé et de services sociaux (CSSS), les centres hospitaliers universitaires, les centres hospitaliers affiliés, les instituts universitaires et des établissements et CHSLD à vocation unique.

• La CSN est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

• L’Institut du Nouveau Monde est une organisation non partisane dont la mission est d’accroître la participation des citoyens à la vie démocratique. L’action de l’INM a pour effet d’encourager la participation citoyenne et de contribuer au développement des compétences civiques, au renforcement du lien social et à la valorisation des institutions démocratiques.

La CSN et la FTQ signent un pacte de solidarité historique

La CSN et la FTQ viennent de signer un pacte de solidarité par lequel elles n’initieront aucune campagne de changement d’allégeance syndicale dans le secteur des centres d’hébergement privés pour aîné-es d’ici les trois prochaines années.

« Cette entente est la première du genre entre la CSN et la FTQ dans le secteur privé, souligne le président de la CSN, Jacques Létourneau. En unissant nos forces, nous pourrons mieux aider les travailleuses et les travailleurs syndiqués et non syndiqués des nombreux centres d’hébergement à améliorer leurs conditions de travail », explique-t-il en rappelant que le taux de travailleurs non syndiqués des centres d’hébergement privés s’élève à 80 %.

Le président de la FTQ, Daniel Boyer, souligne le caractère indispensable de cette alliance. « Le secteur des résidences privées est en forte croissance au Québec. Or, les conditions de travail y sont déplorables et la rémunération frise le salaire minimum. Nous voulons concentrer nos énergies pour faire face aux employeurs et leur lancer un signal clair : les syndicats livreront une bataille commune pour le bien-être de l’ensemble des travailleurs. »

Par cette union de leurs forces, les organisations en profitent pour réclamer une table centralisée qui réunirait représentants du gouvernement, employeurs et syndicats et dont le but serait notamment de sortir les travailleuses et les travailleurs des conditions précaires dans lesquelles ils sont plongés. « C’est parce que nous partageons un objectif commun pour la reconnaissance du travail dévoué de tous ces employé-es au service des aînés que nous nous sommes unis », a poursuivi Daniel Boyer.

« Ensemble, les forces syndicales auront plus de poids pour atteindre cet objectif, surtout dans un contexte de vieillissement de la population et de désengagement croissant de l’État québécois face aux services d’hébergement des personnes âgées », a conclu Jacques Létourneau.

Pour inciter Loblaw à négocier, une marche de 650 kilomètres

Déterminés à relancer les négos, et ainsi régler les trois conflits qui s’éternisent, les employés de Loblaw, Maxi et Provigo en Abitibi-Témiscamingue vont se relayer pour marcher jusqu’au siège social du géant ontarien à Brampton. « C’est pour montrer notre ténacité et notre volonté de négocier avec Loblaw qu’on va franchir ces 650 kilomètres à pied du 14 juin au 2 juillet », a déclaré Serge Fournier, président de la Fédération du commerce-CSN.

Trois conflits de travail interminables

Avant même de négocier sérieusement, Loblaw a mis en lockout ses employés du Maxi de Rouyn-Noranda en août 2012. Le géant de l’alimentation a servi le même plat aux syndiqués du Provigo de Témiscaming en décembre 2012. En ce mois de juin, la CSN s’attriste du premier anniversaire de la grève du Loblaws de la place Rouanda à Rouyn-Noranda. « Qu’est-ce que Loblaw attend pour s’asseoir avec ses travailleurs et régler ces conflits qui pourrissent depuis des mois ? » questionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Mauvaise foi

Les 250 syndiqués, qui gagnent près du salaire minimum au Provigo de Témiscaming (maximum 12,40 $ de l’heure), et encore moins au Maxi de Rouyn-Noranda (maximum 11,40 $ de l’heure) revendiquent à l’entreprise milliardaire une meilleure qualité de vie au travail et le maintien des acquis.

Rappelons que la Cour supérieure du Québec a confirmé en mai dernier une décision de la Commission des relations du travail (CRT) qui reprochait à l’employeur d’entraver les activités du syndicat, d’avoir négocié de mauvaise foi et d’avoir porté atteinte à la liberté d’association. En plus d’une série d’autres mesures, la CRT a ordonné à Loblaw de verser au syndicat la somme de 5000 $ à titre de dommages et intérêts punitifs. « Nous ne lâcherons jamais devant cet employeur qui a abandonné l’Abitibi-Témiscamingue », conclut Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec.

Le SCRC accepte l’entente de principe à 90 %

Aujourd’hui, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue au Palais des congrès de Montréal, les membres du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) ont accepté par une majorité de 90 % l’entente de principe intervenue le 21 mai dernier.

« Nous avons présenté l’intégralité de l’entente de principe survenue entre notre syndicat et CBC/Radio-Canada à nos membres, nous avons répondu à toutes leurs questions et ceux-ci l’ont acceptée. Elle reconduit la convention collective actuelle du 1er octobre 2012 au 28 février 2015. Aucune modification n’est donc apportée au texte de notre convention. Nos salaires sont augmentés de 1,5 % rétroactivement au 4 mars 2013 et de 1,5 % additionnel rétroactif au 3 mars 2014, les deux hausses incluant 0,1 % pour les coûts du régime d’assurance maladie complémentaire. Finalement, l’entente adoptée implante le guide des tarifs 2011 pour notre plan dentaire », de préciser Alex Levasseur, président du SCRC (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1700 membres au Québec et à Moncton. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’austérité toujours en tête

Le Québec traversera une période noire dominée par des coupes draconiennes dans les services publics et les missions fondamentales de l’État si le gouvernement libéral va de l’avant avec les politiques d’austérité qu’il propose, a réagi la CSN à l’annonce du mandat et de la composition de la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise pour accroître l’efficacité, l’équité et la compétitivité du régime fiscal.

« La CSN a l’intention de s’inscrire dans le débat pour réhabiliter la fiscalité dans ce qu’elle est par essence : un outil de solidarité sociale, a déclaré le président de la Confédération des syndicats nationaux, Jacques Létourneau. Nous profiterons de toutes les tribunes partout au Québec pour rappeler à quoi, et surtout à qui, doit servir la fiscalité. Nous ne pouvons que dénoncer les visées idéologiques que poursuit le gouvernement Couillard avec cette commission et avec celle qu’il a annoncée hier sur la révision des programmes : la validation des politiques d’austérité pour ramener l’État à son expression la plus simple et le dépouiller de son caractère social. » La CSN n’est nullement surprise du mandat et de la composition de cette commission d’examen de la fiscalité. « Tout est en place pour dénuder l’État. Jamais on ne considère de nouveaux revenus ni la nécessité de financer adéquatement les services publics et les programmes sociaux. La fiscalité est dénaturée. C’est déplorable », a conclu Jacques Létourneau.

La Coalition syndicale condamne un projet de loi excessif et complètement biaisé

La Coalition syndicale pour la libre négociation a réagi avec colère aujourd’hui au dépôt du projet de loi 3 sur les régimes de retraite. Selon le regroupement de la quasi-totalité des employés municipaux du Québec, le projet de loi réduirait de façon importante les revenus des retraité-es présents et futurs, en plus de bafouer le principe de la libre négociation « de multiples façons ».

Les pires craintes de la Coalition se concrétisent, que ce soit en termes de rétroactivité des modifications, de plafonnement forcé des cotisations des employeurs, de décret du partage des coûts, d’interdiction de l’indexation automatique des prestations, de restructuration forcée de régimes en bonne santé, etc.

« Nous avons devant nous un projet de loi excessif et complètement biaisé. C’est le pire scénario de loi-bulldozer, de “mur-à-mur” et de cadre rigide. Il ne reflète aucunement les discussions que nous avons eues avec le ministre Moreau. Il parle du projet de loi comme d’une “incitation à la négociation” alors qu’il s’agit clairement d’une incitation à la confrontation », déplore Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« C’est un jour sombre pour les relations de travail dans le monde municipal du Québec. Le gouvernement obéit aveuglément à ceux qui dramatisent la situation et pellettent sur l’Assemblée nationale des problèmes qui doivent se régler par la négociation dans les municipalités. Difficile d’avoir la main plus lourde et d’être plus coercitif », lance Marc Ranger.

La Coalition entend redoubler d’ardeur d’ici la fin de l’année 2014 pour mobiliser les employés municipaux et faire entendre finalement raison au gouvernement du Québec. « Nous sommes loin d’avoir dit notre dernier mot. Nos membres refusent d’être traités comme des boucs émissaires par des politiciens alarmistes qui bénéficient de régimes de retraite extraordinairement plus avantageux que les leurs », a conclu Marc Ranger.

Lancée le 20 mars dernier sur le thème « La négociation, pas la confrontation! », la Coalition regroupe au total plus de 65 000 membres cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers, professionnels et employés de sociétés de transport. Elle représente la quasi-totalité des employé-es municipaux syndiqués du Québec. Elle s’oppose fermement à tout projet de loi qui compromettrait le droit fondamental à la libre négociation dans le dossier des régimes de retraite.

Le 21 mai, plus de 12 000 membres de la Coalition ont manifesté devant l’Assemblée nationale. Le 24 avril, plus de 2500 d’entre eux ont manifesté devant le siège social de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à Montréal. Le 15 avril dernier au Palais des congrès de Montréal, plus de 1000 délégués des différentes organisations syndicales se sont réunis. Ils ont adopté à l’unanimité une résolution d’opposition à une éventuelle loi imposant des résultats « mur-à-mur » et bloquant la libre négociation.

La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Une attaque frontale contre les travailleurs

Un plafond à 18 %, c’est non

« Nous sommes estomaqués devant cette attaque sans précédent aux droits à la libre-négociation et à la rémunération des travailleuses et travailleurs par l’imposition d’un plafond à 18 % sur la valeur des régimes de retraite, a d’abord déclaré Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN. Le gouvernement choisit de taper sur les employé-es municipaux et de les brimer dans leurs choix de négociations, c’est odieux. »

Pour Francine Lévesque, il s’agit d’un choix purement idéologique qui n’est nullement lié à la santé financière des régimes. « Le gouvernement veut couper la rémunération future des employé-es municipaux. Il engage des reculs historiques que nous ne pouvons d’aucune façon cautionner et que nous condamnons vertement », a-t-elle renchérit.

Capitalisation et partage des coûts et des déficits

La CSN n’a jamais refusé de se pencher sur les difficultés dans les régimes de retraite et de tenter de trouver des solutions. Or, les mesures proposées par le gouvernement, qui engagent tous les régimes sans considérer s’ils sont déficitaires ou pas, sont tout simplement inadmissibles. La capitalisation des régimes à 100 % est également inacceptable, et ce, même si l’effort demandé est partagé entre les employés et la ville. À cet effet, les villes disposent d’une période de 15 ans pour donner leur contribution, alors que les employés municipaux doivent procéder dans l’année qui suit. Cette approche du deux poids, deux mesures est complètement injustifiable, estime la CSN. Le partage mur à mur des coûts et des déficits futurs à 50-50 ainsi que du service courant est tout aussi inacceptable, car il vient nier toute la négociation passée et la structure salariale des employés municipaux.

« La restructuration doit passer par la négociation, qui a donné lieu à des ententes dans plusieurs villes et à laquelle il faut accorder toutes les chances de réussir. Le gouvernement choisit le chemin inverse. Il va nous entendre en commission parlementaire, c’est le moins qu’on puisse dire », a ajouté Francine Lévesque.

Respecter les retraités

Le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Denis Marcoux, condamne lui aussi le gouvernement, qui choisit de modifier les règles du jeu en remettant notamment en cause la qualité de vie des retraités et en reniant des décisions prises de bonne foi, en fonction d’un cadre qui était admis par tous. « Nous nous élevons contre l’ensemble du projet de loi. Les retraités ont droit de voir les promesses qui leur ont été faites honorées. Les villes doivent respecter leurs engagements envers eux et garantir les rentes et leur indexation, comme il a été convenu lorsque les ententes ont été négociées. Il s’agit d’une question de crédibilité et de confiance des travailleurs envers le processus de négociation de leur régime de retraite », a-t-il fait valoir.

Il conclut : « Nous ne nous aplatirons pas devant cette attaque frontale : il est clair que la mobilisation va se poursuivre et s’accentuer. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un cercle fermé à la solde des seules politiques d’austérité libérales, dénonce la CSN

Réagissant à l’annonce de la composition et du mandat de la Commission de la révision permanente des programmes par le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, la CSN a dénoncé le caractère fermé et élitiste de cette commission et a dit craindre qu’elle ne vise qu’à répondre aux politiques d’austérité édictées par le dernier budget Leitão en altérant le caractère social de l’État, qui fait du Québec une société distincte en Amérique du Nord.

« Bien que la CSN ne soit pas en défaveur d’examiner les programmes, notre inquiétude à l’égard de cette commission est double, a mentionné son président, Jacques Létourneau. Nous estimons que les organisations syndicales qui représentent les travailleuses et les travailleurs des services publics doivent être associées de très près à ses travaux. La CSN regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, dont 170 000 dans la santé, les services sociaux, l’éducation et plusieurs organismes gouvernementaux. Dans ce débat, il ne faut pas écarter les organisations syndicales. Il est inadmissible que le gouvernement Couillard n’ait pas reconnu cet apport pour analyser les programmes, préférant confier cette tâche à des porte-étendards des objectifs de son gouvernement. »

La CSN estime aussi que la finalité du mandat de la Commission de la révision permanente des programmes est inscrite dans le dernier budget et est confirmée dans la recherche avouée par le ministre Coiteux de récupérer un montant de plus de 3,2 milliards de dollars dans les services publics. « Au fond, a poursuivi Jacques Létourneau, le gouvernement, qui avait pourtant lancé un appel à la réconciliation dès le lendemain des élections, ne cherche qu’à réduire le rôle de l’État québécois en l’empêchant d’assumer l’ensemble de ses missions. Ce rôle ne tient pas qu’à quelques programmes qui pourraient être jugés « prioritaires » au détriment d’autres tout aussi essentiels. Nous dénonçons les procédés des libéraux pour sabrer les choix collectifs, décidés depuis des décennies. »

Le président de la CSN dénonce aussi le discours trompeur du gouvernement et le choix de ses mots pour décrire exactement le contraire de ce qu’il veut dire, en citant le mot « rigueur » pour « austérité » et « gains » pour « compressions ». « Le gouvernement Couillard fait définitivement dans la novlangue, lancée par George Orwell dans 1984 », a déploré le président de la CSN.

La CSN est outrée de l’acharnement du gouvernement

La CSN dénonce l’attitude de Service Canada qui renie son engagement envers les employé-es de Fruits de Mer de l’Est et qui interjette appel pour exiger le remboursement de prestations versées après une entente conclue de bonne foi.

Cette entente créait un régime de travail différent qui permettait à plus de familles de gagner leur croûte. Pour Jean Lacharité, l’obstination de Service Canada à leur égard est carrément odieuse. « Ces modalités étaient parfaitement connues de Service Canada. En revenant sur sa parole et en demandant rétroactivement les sommes versées en toute connaissance de cause, le gouvernement force les travailleurs à débourser dans certains cas jusqu’à 19 000 $ et remet en question toutes les ententes pour l’avenir », s’est-il d’abord indigné.

Il est inconcevable pour le vice-président de la CSN de traiter ces travailleurs comme des personnes qui auraient abusé du système et qui devraient maintenant en payer le prix.

« Il est parfaitement regrettable que ces travailleurs de bonne foi doivent à nouveau subir le stress et l’acharnement de Service Canada, d’autant plus que le Tribunal de la sécurité sociale (TSS) leur a donné raison sur toute la ligne. Il va sans dire que nous nous battrons bec et ongles pour que justice soit rendue dans ce dossier. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La fiscalité est un instrument de solidarité sociale

L’institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) a lancé une publication sur la fiscalité au Québec en présence des dirigeants des centrales syndicales et de la Caisse d’économie solidaire. « Au moment où il n’est plus possible de parler de fiscalité sans l’associer à la morosité et à l’austérité, il est utile de faire ce rappel : la fiscalité est un instrument de solidarité sociale. De plus, le débat public doit reposer sur une analyse rigoureuse de faits. Enfin, soulignons qu’au fil des ans, les gouvernements qui se sont succédé ont fait des choix politiques en matière de fiscalité qui ont amené l’État à se priver de revenus considérables », a expliqué Robert Laplante, directeur général de l’IRÉC. Ce dernier a rappelé le mot de Gilles L. Bourque, chercheur à l’IRÉC qui a coordonné le rapport rendu public aujourd’hui : « Attaquer l’impôt, c’est d’abord viser l’État et les finalités qu’il sert. L’idée d’une libération fiscale est illogique pour au moins deux raisons : 1) une partie des revenus fiscaux est directement retournée aux ménages ou capitalisée pour des prestations futures; 2) avec les revenus fiscaux, l’État produit des services qui sont rendus aux citoyens, qu’ils devraient eux-mêmes payer s’ils n’étaient pas fournis par l’État. Il faut parler de ce “Jour”, s’il existe, comme celui de la solidarité fiscale ».

« À l’occasion du quinzième anniversaire de l’IRÉC, nous tenions à inaugurer ce qui deviendra une tradition annuelle en publiant ce premier bulletin sur la fiscalité au Québec. Les idéologues du tout au marché en mènent très large et il est loin d’être évident qu’ils servent l’intérêt général. Ce bulletin annuel permettra de mettre à jour les données sur les contributions fiscales des divers agents économiques en ajoutant chaque fois une nouvelle facette à notre compréhension de la fiscalité au Québec », a-t-il poursuivi.

Financer l’État pour nous donner des services

Le rapport démontre qu’au total, l’ensemble des agents économiques doit procurer l’équivalent de 171,6 jours d’activité pour payer collectivement toutes les dépenses publiques. Le financement du fonctionnement à proprement parler des administrations publiques ne requiert que l’équivalent de 6,2 jours d’activité. « Bref, disent les chercheurs, c’est du côté des services que nous nous donnons que nous devrions trouver les raisons de nos dépenses plutôt que du côté de l’administration publique. Il est faux de dire que l’État accapare une part indue ».

Les riches et les entreprises ne paient plus leur juste part

Un rapport récent de l’OCDE montre que dans presque tous les pays industrialisés, l’effet redistributif de la fiscalité a été réduit. Le taux marginal d’impôt s’appliquant aux tranches supérieures de revenus des particuliers au Québec est ainsi passé d’une moyenne de 66 % en 1981 à 41 % en 2008. Mais il s’agit là de taux statutaires. La contribution fiscale globale, toutes sources confondues, plafonne à 41 % du revenu disponible pour le 1 % le plus riche. De plus, la sous-contribution des entreprises aux missions de l’État entraîne un déplacement du financement fiscal vers les contribuables. Le fardeau fiscal des entreprises non attribuable aux programmes sociaux est non seulement très faible, mais son évolution au cours des trente années l’a ramené à ce qu’il était en 1981, c’est-à-dire à près de 7,5 %. En regardant du côté des taxes à la consommation, ce sont les centiles les moins nantis qui soutiennent la part la plus élevée du revenu disponible consacré à l’impôt soit deux points de plus que les plus nantis ».

Réactions à l’analyse de l’IRÉC

Après la présentation de l’analyse par le directeur général de l’IRÉC, le  : « Enfin! un travail sérieux et rigoureux pour démasquer l’entreprise purement idéologique, démagogique, fausse et trompeuse de la journée de l’affranchissement fiscal de l’Institut Fraser. Nous sommes heureux de contribuer à l’institutionnalisation de la journée québécoise de la solidarité fiscale, journée qui fait la preuve que la fiscalité sert les finalités que la société s’est données ».

Daniel Boyer, le président de la FTQ, a enchaîné en rappelant le parti pris de sa centrale, depuis ses origines, en faveur d’un système fiscal progressif. « S’il y a une chose à déplorer, dit-il, c’est qu’à une époque, l’impôt des particuliers et celui des entreprises étaient mieux équilibrés. Au fil des ans, la situation s’est malheureusement renversée, en faveur des entreprises, ce qui a creusé le fossé des inégalités ».

De son côté, Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), a ajouté « qu’il est grand temps de mettre fin au cynisme. S’attaquer à l’impôt, c’est ni plus ni moins diminuer les services publics qui permettent à une large partie de la population de joindre les deux bouts. Nous pouvons être fiers de nos choix de société basés sur la justice sociale et la solidarité ».

Enfin, Pierre Patry, trésorier de la CSN, a conclu que « si tous s’accordent pour dire que la fiscalité est un outil de redistribution de la richesse, c’est l’ampleur à lui donner qui est l’enjeu des débats qui ont cours dans notre société et dont les conclusions, on le sait, pourraient redéfinir les rapports sociaux au Québec. Le régime fiscal doit continuer à refléter nos choix de solidarité sociale et répondre aux nouveaux enjeux ».

L’Institut de recherche en économie contemporaine (www.irec.net) est un organisme indépendant, sans but lucratif, voué à la recherche et à la promotion des compétences dans le domaine économique.

La ville de Terrebonne et les cols bleus concluent une entente de principe

Une entente de principe est intervenue entre la ville de Terrebonne et les syndiqué-es cols bleus de la ville. Cette entente sera présentée à l’ensemble des membres le jeudi 12 juin prochain.

« Nous sommes satisfaits du contenu de l’entente qui répond à des demandes importantes que nous avions formulées, a souligné le président du syndicat, Denis Renaud. Elle est plus intéressante que l’offre finale déposée par la ville le 5 mai dernier et qui avait été rejetée à 94 %. L’employeur a réalisé que cette offre était tout simplement inacceptable et a réagi en conséquence », a-t-il ajouté.

Entre autres choses, la ville a finalement accepté le protocole de retour au travail et retire les griefs qu’elle avait accumulés contre le syndicat. De son côté, le syndicat retire lui aussi ses griefs contre l’employeur.

« Les cols bleus sont en négociation depuis plus de deux ans et jusqu’à aujourd’hui, ils ont fait preuve de la plus grande détermination pour défendre leurs droits, a affirmé la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. Cette volonté a porté ses fruits. La ville doit maintenant régler le conflit qu’elle laisse perdurer depuis près d’un an avec les concierges et les surveillants-concierges. Il est temps qu’elle fasse preuve de bonne volonté envers ses travailleurs dont les demandes sont très légitimes, comme la sécurité une fois à la retraite. »

« L’entente qui sera présentée aux membres contient des éléments intéressants de reconnaissance du travail dont les cols bleus font preuve tous les jours dans les services qu’ils donnent aux citoyens. Ceux-ci seront à même de prendre une décision définitive sur son contenu lors de l’assemblée du 12 juin », a pour sa part fait valoir le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, Yvon Godin. « Nous continuerons à nous battre aux côtés des concierges qui poursuivent la lutte pour leurs conditions de travail et nous ne lâcherons pas tant que ce conflit ne sera pas résolu », a-t-il conclu.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Pour la CSN, il est temps d’entendre les composantes du réseau pour en assurer l’avenir

Au lendemain du dépôt du budget provincial, plusieurs syndicats de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se rassembleront ce soir devant l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal pour dénoncer les compressions budgétaires qui s’accumulent dans le réseau public. Celles-ci atteignent le niveau de services que reçoit la population, au moment où des exemples de mauvais financement continuent de faire les manchettes. Pour la CSN, il est temps que le gouvernement entende les préoccupations et les solutions des composantes du réseau.

Un budget qui poursuit l’attaque à l’intégrité du système public de santé et de services sociaux

Le budget provincial déposé le 4 juin dernier poursuit sur la voie des compressions budgétaires dans le réseau de la santé et des services sociaux. Depuis plusieurs années, les décideurs politiques imposent cette pression constante sur le dos des gestionnaires, des travailleuses et travailleurs et des usagers du réseau. Encore une fois cette année, en limitant la hausse des dépenses du réseau à 3 %, le gouvernement force les établissements et les Agences à procéder à une énième salve de compressions, ce qui empêche notamment de financer le virage vers les services à domicile et l’amélioration des services de prévention.

« Ces compressions touchent toutes les missions du réseau de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau local que régional. Pensons par exemple aux Agences régionales qui sont particulièrement atteintes. Nous avons été très vigilants dans les dernières années pour dénoncer les exemples d’atteinte aux services. Avec ces nouvelles compressions, on ne peut que s’inquiéter des impacts de ces nouvelles coupes », explique Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

Quoi faire et ne pas faire pour assurer l’avenir du réseau

La CSN veut s’assurer que tous les moyens sont pris pour assurer l’avenir du système public de santé et de services sociaux. C’est pourquoi elle dénonce avec autant de force les exemples de mauvais financement de nos services publics. « Un des problèmes actuellement dans le réseau est qu’on procède à des coupes dans les établissements sans avoir de réflexion en amont sur les impacts de celles-ci et sur le réseau que l’on veut comme société. Pendant ce temps, on continue de payer beaucoup trop cher pour la sous-traitance et à avoir recours à des contrats privés alors que le personnel du secteur public pourrait faire le travail pour moins cher », déclare Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Les compressions budgétaires des dernières années finissent par réduire l’accessibilité aux services et la population en ressent de plus en plus les effets. « Plutôt que de s’attaquer à des sources réelles de mauvais financement du réseau de la santé, comme au prix des médicaments ou au recours au privé, on impose des projets d’optimisation qui augmentent sans cesse la pression sur les travailleuses et travailleurs sans pour autant améliorer les services à la population », poursuit Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

Une occasion d’entendre les composantes du réseau

Pour la CSN, la pression mise sur le réseau public est une occasion de rassembler l’ensemble des composantes du réseau de la santé et des services sociaux pour établir les défis que celui-ci rencontre et faire des propositions. C’est pourquoi la CSN a lancé le Premier rendez-vous national sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux, qui aura lieu le 16 juin prochain à Laval. « Il est grand temps qu’on entende les composantes du réseau et que comme acteur de ce réseau nous apportions des solutions pour maintenir l’accès aux services et assurer l’avenir de ce joyau collectif », de conclure Jean Lacharité.

À propos de la CSN

La CSN est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la santé et des services sociaux. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente à la municipalité de Saint-Honoré

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et travailleurs, membres du Syndicat des employé-es de la Municipalité de St-Honoré, affilié à la CSN, se sont prononcés, le 28 mai dernier, à 67 % en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

De son côté, la municipalité de St-Honoré a entériné cette entente de principe lors de sa dernière assemblée du conseil municipal.

D’une durée de 5 ans, le contrat de travail de ces syndiqué-es cols blancs et cols bleus de St-Honoré, prévoit des augmentations de salaire pouvant aller jusqu’à 8 % ainsi que des gains aux chapitres suivants : régime de retraite et primes.

Déclaration

Appelé à commenter l’entente, le président du syndicat CSN, monsieur Michel Blouin a déclaré : « Pour les cols bleus, c’est notre deuxième convention collective et nous considérons avoir amélioré nos conditions de travail. Là où nous sommes le plus fiers, c’est que cette convention s’appliquera également à nos collègues cols blancs qui ont joint notre syndicat en novembre dernier » de conclure le président du syndicat

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

Devant un projet sans vision globale, seul un moratoire est acceptable, dit la CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) participe aujourd’hui aux audiences publiques de la commission d’enquête du BAPE portant sur les enjeux liés à l’exploration et à l’exploitation du gaz de schiste dans le shale d’Utica des basses-terres du Saint-Laurent. Son message est clair : un moratoire complet et immédiat est nécessaire, parce que non seulement plusieurs questions soulevées lors de l’évaluation environnementale stratégique (ÉES) sont restées sans réponses, mais aussi parce qu’il n’existe pas de garanties adéquates pour protéger la population de même que l’intégrité territoriale et environnementale du Québec.

« Une grande partie de la population n’est plus prête à accepter le développement économique à tout prix : le développement doit être profitable sur les plans économique, social et environnemental », soulève d’entrée de jeu le trésorier de la CSN et responsable politique du dossier de l’environnement, monsieur Pierre Patry. Il constate que les retombées qu’on nous fait miroiter sont davantage le fruit d’un lobby pétrolier et gazier qui a atteint une force sans précédent au Québec, ce qui provoque des déséquilibres dans l’influence sur les pouvoirs publics et les médias de masse et, par ricochet, sur l’information disponible pour la population. Cependant, la réalité est tout autre.

La CSN est d’avis que les risques sont réels en ce qui a trait à la contamination de l’eau, notamment en matière de normes de rejet et d’installations d’épuration des eaux propres à cette industrie : insuffisance de connaissances scientifiques essentielles avant de décider d’exploiter ou non le gaz de schiste.

Qui plus est, le manque de connaissances sur les différents produits chimiques rend difficile l’évaluation du potentiel d’exposition des travailleuses et des travailleurs : il est primordial d’acquérir ces connaissances avant l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. « Il serait inadmissible de faire travailler des gens sans connaître les risques potentiels sur leur santé » insiste monsieur Patry.

Pour la CSN, alors qu’on peine à relancer l’économie du Québec et à obtenir des taux de croissance satisfaisants, une nouvelle révolution énergétique basée sur les énergies propres pourrait relancer notre économie. Nous faisons donc le choix d’opter pour un développement soucieux de l’environnement où les hydrocarbures seront de moins en moins utilisés.

« Notre position concernant l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste n’en est pas une de fermeture et de rejet définitif. Mais nous savons tous aujourd’hui que nous ne pouvons pas continuer à développer à n’importe quel prix. Surtout quand même les motifs économiques mis en avant soulèvent de sérieuses questions. Profitable pour qui ? », de conclure Pierre Patry.

À propos de la CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale composée de près de 2 000 syndicats qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs, principalement sur le territoire du Québec, réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux. Les questions touchant les hydrocarbures l’interpellent, car en tant qu’acteur et partenaire social, la CSN est d’avis que l’utilisation de cette ressource doit se faire avec une empreinte écologique aussi faible que possible et une prospérité économique aussi grande que possible.

La CSN salue les mesures qui visent à combattre l’exploitation du corps des femmes

La CSN, qui a pris position en décembre dernier pour que le gouvernement sévisse contre les proxénètes et les clients au lieu d’exercer de la répression envers les prostituées, salue l’approche empruntée dans le projet de loi déposé aujourd’hui à la Chambre des communes et qui s’inspire du modèle nordique.

« Nous sommes soulagés de constater que le gouvernement entend s’attaquer aux proxénètes et aux clients, car la prostitution constitue une forme de violence et d’exploitation envers les femmes qu’il faut combattre », souligne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

Celle-ci rappelle que pour venir à bout de cette violence et aider les femmes à se sortir de la prostitution, il faut aussi fournir aux prostituées des services adaptés à leurs besoins, particulièrement dans les domaines de la santé, de l’éducation, du logement et de la recherche d’emploi. « Le gouvernement reconnaît l’importance de soutenir les prostituées qui veulent se sortir de l’industrie du sexe par la mise en place d’un soutien social et nous appuyons cette orientation. Cela dit, il doit consacrer les ressources nécessaires pour y parvenir. Vingt millions sur cinq ans ne seront sûrement pas suffisants pour véritablement aider les femmes dans ce sens », a-t-elle ajouté.

La vice-présidente de la CSN est par ailleurs inquiète de la criminalisation de l’offre de services sexuels près des lieux où se trouvent des enfants. « En matière de prostitution, les femmes devraient être complètement dépénalisées puisque ce sont elles les victimes de cette lucrative exploitation sexuelle », a-t-elle laissé tomber.

À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Un budget trompeur qui maintient le cap sur l’austérité, dit la CSN

« Bien qu’il s’agisse de son premier exercice du genre, le budget du ministre Leitão est dans la lignée directe des 25 dernières années des budgets québécois. Si le ministre tente de présenter son budget dans des termes différents, il maintient carrément le cap sur l’austérité, a réagi le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau. Il cache des réductions considérables de services publics qui frapperont durement la population du Québec dès cette année. Au surplus, ce budget trace les ornières pour des coupes plus importantes encore qui pourraient survenir au cours du premier mandat des libéraux. »

Selon la CSN, geler les effectifs dans l’ensemble des services publics et limiter les dépenses de programmes sous la barre des coûts de système ne peut conduire qu’à des diminutions de services et à des accroissements des charges de travail pour celles et ceux qui œuvrent dans le secteur public. « Le gouvernement continue de parler de gains de productivité de 2 % de la masse salariale, a poursuivi Jacques Létourneau. Mais de quoi parle-t-il au juste ? Les écoles et les hôpitaux ne sont pas des chaînes de montage et les statistiques de santé et de sécurité démontrent l’essoufflement des personnels. » La CSN déplore en outre que le gouvernement Couillard ne reporte pas à plus long terme l’atteinte du déficit zéro, prévu pour 2015-2016.

« Il est impossible de satisfaire les besoins toujours croissants de la population, au regard des services publics et des programmes sociaux, dans un tel contexte d’austérité, a mentionné Jacques Létourneau. Si la CSN souscrit à la nécessité d’une meilleure gestion des finances publiques, elle croit que c’est en assurant un développement durable créateur d’emplois dans toutes les régions du Québec que nous y parviendrons. « Dans son histoire, la population a fait des choix qui ont fait du Québec une société plus juste et plus solidaire. Le gouvernement doit en tenir compte et préserver l’essence d’un État social fort. »

Considérant la Commission d’examen sur la fiscalité, la CSN estime qu’elle ne devrait absolument pas être limitée à des experts qui viendraient valider les choix politiques des libéraux. « Nous estimons qu’elle doit permettre notamment aux groupes qui représentent les travailleuses et les travailleurs de l’État et la population d’intervenir pour exprimer leurs positions sur la fiscalité et le financement des services publics et les programmes sociaux. » Même si la CSN salue certaines mesures, dont la réduction de 20 % de certains crédits d’impôts pour les entreprises et l’investissement de 10 millions de dollars dans le secteur de la biomasse, ce budget n’a vraiment pas ce qu’il faut pour relancer l’économie du Québec. « De plus, compte tenu des décisions prises par le gouvernement conservateur à Ottawa à l’égard des fonds de travailleurs, nous aurions souhaité que les libéraux tiennent compte de ce contexte et n’abaissent pas le plafond des cotisations. »

Abolir la prostitution, un choix de société

La Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLÉS), en collaboration avec la CSN, le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII) et le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), tiendra le mardi 10 juin prochain à 19 h une soirée sur le thème Abolir la prostitution, un choix de société.

Des conférenciers de pays dont entre autres la France et la Suède viendront expliquer les raisons pour lesquelles leur gouvernement respectif a décidé d’adopter des lois abolitionnistes qui criminalisent les clients (prostituteurs) et les proxénètes. Ils nous aideront à comprendre les impacts de ce genre de mesure législative sur la société et nous expliqueront comment ces lois peuvent de façon générale transformer le regard des hommes sur les femmes. Notons que la nouvelle vice-présidente de la CSN responsable de la condition féminine, Véronique De Sève, sera sur place et interviendra au sujet de la position adoptée par la confédération en matière de prostitution.

L’événement de la CLÉS se déroule dans un contexte propice où cette question d’actualité fait les manchettes depuis plusieurs mois. Aujourd’hui même, d’ailleurs, le gouvernement fédéral déposera un projet de loi qui donnera suite à la décision de la Cour Suprême invalidant pour cause d’inconstitutionnalité les dispositions du Code criminel encadrant la prostitution au Canada.

Quoi ? Soirée sur le thème Abolir la prostitution, un choix de société

Quand ? Le mardi 10 juin prochain, de 19 h à 21 h 30

Où ? À la Grande bibliothèque (475 boulevard De Maisonneuve Est, Montréal)

La hache est affutée, suffit-il de la laisser tomber sur les services publics et les programmes sociaux?

Monsieur le ministre des Finances,

À la veille de la présentation du prochain budget, l’Alliance sociale tient à vous faire connaître ses préoccupations.

Les gouvernements qui se sont succédé ont tour à tour plaidé le mauvais état de santé des finances publiques laissé par leur prédécesseur. Cette fois-ci, le verdict du gouvernement s’est appuyé sur le diagnostic express de l’économiste Claude Montmarquette et du fiscaliste Luc Godbout, un diagnostic qui dépeint une situation alarmiste, alors qu’aucune démonstration appuyée n’a été faite quant à l’état catastrophique des finances publiques, ni de l’évolution incontrôlée de la dette brute et des dépenses.

La hache affutée, il ne resterait plus qu’à la faire tomber sur les services publics et les programmes sociaux pour équilibrer le budget dès 2015-2016.

L’austérité, ça ne marche pas!

Monsieur le ministre, l’Alliance sociale demande à votre gouvernement de ne pas faire porter l’essentiel de ses efforts de redressement budgétaire sur les dépenses. Ces réductions suscitent la perte de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects et vient retarder la reprise économique. C’est ce qu’on voit actuellement en Europe, alors que les gouvernements qui empruntent cette voie le font à un énorme coût social et économique : un appauvrissement accru de la population, une dilapidation des programmes sociaux, une privatisation des grands actifs publics, une poussée des inégalités sociales.

Nous vous demandons d’en finir avec l’obsession du déficit zéro car dans la situation actuelle, cela ne pourra se réaliser qu’au prix de nos services publics et d’une amplification des inégalités.

L’OCDE, dans un rapport publié le 30 avril dernier, reconnaissait que les inégalités sont grandissantes au Canada (le 1 % le plus riche de sa population s’est accaparé 37 % de la création de la richesse de 1975 à la récession de 2008). Le Canada n’est maintenant devancé que par les États-Unis. Ce rapport faisait le constat que les inégalités sont non seulement mauvaises pour la société, la stabilité et le bien-être, elles sont aussi mauvaises pour la croissance économique. Il apparaît clairement qu’une stratégie de lutte au déficit qui se résume à couper dans les dépenses publiques ne fait qu’aggraver les problèmes économiques et sociaux.

Agir sur les revenus

Si l’Alliance sociale est consciente que la situation des finances publiques est difficile, elle refuse par contre les ornières et estime que vous devriez jeter un coup d’œil du côté des revenus. Selon nous, si comme certains tentent de nous en convaincre, « le Québec est confronté à un déficit structurel », c’est en grande partie parce qu’au fil des ans, il s’est privé de revenus importants. Ces sommes auraient pu lui permettre de ne pas faire de déficit, voire d’enregistrer des surplus. Pour l’Alliance sociale, il existe plusieurs façons d’accroître les revenus de l’État et nous sommes tout disposés à en débattre puisque, pour nous, il est clair que la réduction des inégalités passe en grande partie par la pérennité de services publics et de programmes sociaux de qualité, et que cette pérennité ne va pas sans des revenus budgétaires conséquents.

Pour un débat sur la fiscalité ouvert et démocratique

L’Alliance sociale croit en effet qu’il est grand temps de convoquer un débat public large sur l’ensemble des questions touchant à la fiscalité, aux services publics, aux programmes sociaux, à la situation financière du gouvernement et à l’état du fédéralisme fiscal canadien. Cette approche permettrait de donner un fondement vraiment démocratique aux importantes décisions qui s’annoncent. Cette approche nous semble de loin supérieure à celle qui est privilégiée depuis plusieurs années, à savoir de procéder à la pièce. Tous les citoyens auraient aussi l’occasion d’exprimer leurs préférences, et non pas les seuls professionnels de la « chose publique ».

Une telle consultation publique permettrait notamment d’analyser en profondeur la fiscalité québécoise, tant pour les particuliers que pour les entreprises, et d’apprendre ce que la population attend du régime fiscal. Diverses propositions de réforme de la fiscalité seraient avancées et feraient l’objet de discussion. Les questions suivantes pourraient notamment être abordées :

  • Le système fiscal québécois s’appliquant aux particuliers est-il suffisamment progressif globalement ? L’ajout de paliers d’imposition additionnels pour les contribuables à revenus élevés ou la révision des abris fiscaux permettraient-ils d’accroitre sa progressivité?
  • Le gouvernement devrait-il continuer d’imposer différemment les diverses sources de revenus (revenu de travail, revenu d’intérêt ou de dividende, gain en capital, etc.) ?
  • Le gouvernement devrait-il élargir ses assiettes fiscales en réduisant les dépenses fiscales ? Jusqu’où le gouvernement devrait-il aller en matière d’aides fiscales aux entreprises ?
  • Les entreprises assument-elles leur juste part du fardeau fiscal global ?
  • Pourquoi ne serait-il pas légitime et équitable de rétablir un impôt sur la richesse ou sur les successions dans un contexte où les inégalités de revenus sont croissantes ?
  • Jusqu’à quel point est-il possible d’appuyer le financement des services publics et des programmes sociaux sur les taxes à la consommation, des taxes qui sont régressives ?
  • Quel rôle doit jouer la fiscalité verte dans la transition vers une économie à faible intensité en gaz à effet de serre ? Par exemple, est-il souhaitable d’importer un mécanisme comme le bonus malus qui s’applique en France pour favoriser l’achat de voitures écologiques ?

Une approche transparente, englobant plusieurs thématiques, est essentielle à la démocratie et permettrait de juger de la pertinence des propositions avancées. La question des finances publiques et celle de la fiscalité ne peuvent se discuter sans égard à leur finalité. Le gouvernement doit rétablir une plus grande justice dans le régime fiscal du Québec tout en assurant un financement adéquat des services publics reflétant réellement les aspirations de la population.

Carole Dubé, présidente de l’APTS François Vaudreuil, président de la CSD Jacques Létourneau, président de la CSN Louise Chabot, présidente de la CSQ Alexis Tremblay, président de la FECQ Jonathan Bouchard, président de la FEUQ Daniel Boyer, président de la FTQ Lucie Martineau, présidente du SFPQ Richard Perron, président du SPGQ