Un homme fidèle à ses idéaux

Gérald Larose, qui a présidé la CSN de 1983 à 1999, a livré ces commentaires à la suite du décès de Robert Burns.

En assumant un grand nombre de fonctions dans plusieurs sphères de la société, Robert Burns est toujours demeuré fidèle à ses idéaux. Il a été un militant citoyen, un militant syndical à la CSN, un militant juriste, un militant politique, un militant ministre, un militant juge du travail. Redevenu simple citoyen, il a continué à s’intéresser aux affaires de la Cité. C’est ainsi que lors du conflit étudiant, il y a deux ans, il a répondu présent quand je l’ai invité à lancer, avec d’autres citoyens, un appel au gouvernement afin que des négociations s’engagent. Il avait été le porte-parole du groupe lors de la conférence de presse.

Je l’ai connu à la CSN, dans les années soixante. Il a été mon député dans Maisonneuve. Je l’ai connu comme ministre et comme juge au Tribunal du travail. Burns ne m’a jamais laissé indifférent. Il fait partie de ceux qui m’ont empêché de désespérer de la pratique partisane.

Avec lui disparaît un homme qui a servi le Québec sur plusieurs scènes. Il laisse le souvenir d’un militant inspirant, rivé aux essentiels, dédié, sincère et sans calcul Et pas du tout carriériste !

Note: Robert Burns a été avocat à la CSN de 1962 à 1970, occupant entre autres la direction du Service juridique.

Plus une minute à perdre pour agir

Trois à quatre fois plus de femmes autochtones sont victimes d’homicides que les femmes non autochtones au Canada, selon un rapport de la GRC. Depuis 30 ans, plus de 1100 d’entre elles ont disparu. Tout ceci dans un contexte de pauvreté et de chômage extrêmes. Et le gouvernement demeure impassible. Une enquête publique et un plan d’action s’imposent.

À lire à ce sujet l’article de La Presse

Le réseau CSN des alliés contre l’homophobie s’étend

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) s’associe, cette année encore, à la campagne de la Fondation Émergence pour souligner la Journée internationale contre l’homophobie qui se déroule en 2014 sur le thème Homoparentalité : J’aime mes deux mamans, j’aime mes deux papas. « Pour la CSN, il faut plus que jamais mener la lutte contre les préjugés homophobes et la transphobie dans les milieux de travail. Le rôle des syndicats à cet égard peut être déterminant et ils peuvent compter sur les ressources de la CSN pour les appuyer », a déclaré le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie.

Il y a quelques années, la CSN a mis sur pied un réseau des alliés dont les syndicats membres sont reconnaissables à l’autocollant arc-en-ciel affiché à la porte de leur local signifiant: « Ici, on entre dans un bureau où les gens sont sensibilisés aux réalités des LGBT (lesbiennes, gais, bisexuel-les, transidentités) ; vous trouverez accueil et soutien. »

Cette année, cinq syndicats se sont joints à ce réseau et ont tenu plusieurs activités pour renseigner leurs membres concernant cette cause. Il s’agit du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles, qui a informé ses membres au sujet des réalités des LGBT ; du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre universitaire de santé McGill, qui a tenu des kiosques d’information ; du Syndicat des travailleuses des centres de la petite enfance de l’Estrie, qui a invité ses délégués à valoriser la présence des familles homoparentales dans leur CPE ; du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et de services sociaux de la Pointe-de-l’Ile, qui a tenu un kiosque d’information ; et du Syndicat des personnes salariées du Centre jeunesse de Lanaudière, qui a reproduit le questionnaire CSN sur les mythes et les réalités concernant les LGBT dans son bulletin syndical.

Des reculs… des avancées

« Au cours des douze derniers mois, on déplore un net recul sur la scène internationale dans la cause des LGBT, a souligné Jean Lortie. Qu’on pense à la promulgation de la loi contre la « propagande » homosexuelle en Russie ou à celles adoptées par le Nigéria et l’Ouganda qui prohibent l’homosexualité. » Cela dit, des gains sont aussi à signaler, notamment dans le cas de la Nouvelle-Zélande qui a célébré ses premiers mariages homosexuels. « Au Québec, il faut saluer l’adoption du projet de loi 35 qui vient renforcer le droit à l’égalité des transexuel-les » d’ajouter Jean Lortie.

Le comité LGBT de la CSN profitera du 64e Congrès de la centrale, qui se tient à Québec du 26 au 30 mai, pour sensibiliser les syndicats à sa campagne. Plus de 2300 délégué-es syndicaux de partout au Québec et œuvrant dans tous les secteurs d’activité, des invités internationaux et des salariés du mouvement y prendront part.

La journée mondiale de lutte à l’homophobie a vu le jour en 2003. Elle commémore la décision prise le 17 mai 1990 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de ne plus considérer l’homosexualité… comme une maladie !

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN rend hommage à Robert Burns, un homme de conviction

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) veut rendre hommage à Robert Burns, politicien, indépendantiste, mais avant tout homme de gauche et progressiste qui a eu à cœur la cause ouvrière tout au long de sa vie.

« L’engagement et les idéaux de Robert Burns à cet égard n’ont jamais fait défaut, a réagi à son décès le président de la CSN, Jacques Létourneau. Ce sont des qualités trop rares de nos jours, en particulier chez celles et ceux qui font le saut en politique active. Nous saluons sa détermination et la force de ses convictions qu’il n’hésitait jamais à placer en avant, même dans les moments les plus difficiles. »

Après des études en droit, Robert Burns, devient avocat de la CSN en 1962 et il accède à la direction de son service juridique en 1966. Il s’agit d’une période déterminante pour le Québec avec la Révolution tranquille, la syndicalisation du secteur public québécois et de nombreuses luttes pour sortir les travailleuses et les travailleurs de la pauvreté et pour revendiquer des conditions de travail décentes. Il a joué un rôle de premier plan comme négociateur lors de la grève des employés du transport en commun, à Montréal, en 1967, qui s’était terminée par l’une des premières lois spéciales contre des syndicats. Lors de l’élection québécoise de 1970, il devient l’un des sept députés du Parti québécois à se faire élire. En 1971, lors de la célèbre grève au quotidien La Presse, il participe à une manifestation d’appui, s’opposant alors à la consigne de son parti.

« Durant toute la décennie des années 1970, où il a été député de la circonscription de Maisonneuve à l’Assemblée nationale, Robert Burns s’est tenu debout et a toujours fait valoir ses idées, parfois à l’encontre de certains députés de son propre parti et de son chef, René Lévesque. C’est aussi un grand démocrate que nous saluons bien bas », a poursuivi Jacques Létourneau.

Robert Burns a été un grand défenseur de législations ouvrières, dont les dispositions anti-briseurs de grève, celle sur la santé et la sécurité du travail et le promoteur de la réforme du financement des partis politiques. Durant la grève de Marine Industries, à Sorel, en 1984-1985, il a aussi présidé le comité des « sages », mis sur pied par le premier ministre de l’époque, René Lévesque, pour tenter de dénouer le conflit de travail. La CSN offre à la famille et aux proches de Robert Burns ses plus sincères condoléances.

Le Syndicat des paramédics Saguenay – Lac-Saint-Jean Nord FSSS-CSN interpelle les élus et la population

Depuis plusieurs mois, le Syndicat des Paramédics du Saguenay – Lac-Saint-Jean Nord FSSS-CSN interpelle les représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux dans la région afin de les sensibiliser sur les problématiques de couverture de services dans le secteur de Dolbeau-Mistassini. La FSSS-CSN demande l’intervention du MSSS pour assurer des services de qualité à la population.

« Le quart de nuit demeure la période la plus critique puisqu’un seul véhicule avec à son bord une seule équipe de techniciens paramédics demeure en fonction. Lorsque le niveau d’appels est plus élevé ou qu’un transport longue durée survient, le secteur se retrouve avec des problèmes de couverture et les délais de réponse s’allongent puisqu’il doit être couvert par une autre zone » affirme Martin Harvey, président du syndicat.

Après de nombreuses discussions avec les représentants de l’employeur et du ministère, le syndicat a obtenu, via une demande officielle d’accès à l’information, les données concrètes représentant les besoins de la population. Selon Marc Gagnon, délégué du syndicat, « les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque le nombre annuel d’appels de service justifient à lui seul l’ajout d’une équipe sur le quart de nuit. De plus, au-delà du nombre d’appels, des exemples concrets, tel celui concernant l’utilisation d’un défibrillateur cardiaque survenu il y a quelques semaines à l’aréna de Dolbeau, démontrent les limites de l’organisation. »

Des normes ministérielles défaillantes

Le problème réside essentiellement dans les normes imposées par le ministère de la Santé et des Services sociaux. « Lorsque l’on questionne les représentants du MSSS, on nous répond qu’en vertu de la méthodologie servant à déterminer le nombre de véhicules par zone et leur utilisation, les chiffres ne justifient pas l’ajout de ressources et que le niveau de risques est acceptable. Et lorsque nous demandons d’avoir accès à cette formule, la réponse officielle obtenue est à l’effet « qu’un tel document n’existe pas » précise Martin Harvey.

« Encore une fois, on fait ici la démonstration que l’octroi des permis et l’allocation des ressources sont basés sur des données non probantes et guidés par des paramètres contestables. Ceci témoigne de la désorganisation des services préhospitaliers au Québec » souligne Martin Harvey.

La situation qui prévaut au nord du lac Saint-Jean n’est pas unique. En effet, d’autres régions telles que celle des Laurentides font face aux mêmes problèmes de couverture des services. « Il est impératif que le ministère de la Santé et des Services sociaux réactive le comité de travail sur les recommandations du rapport Gauthier de 2007 sur les services préhospitaliers d’urgence. On ne peut accepter plus longtemps qu’il n’y ait pas de suivis ni d’échanges avec le MSSS sur les charges de travail et le déploiement des ressources » de conclure Dany Lacasse, vice-président des secteurs privés de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs privés et public. La FSSS est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux, aussi bien au niveau régional que national.

L’entente est acceptée, la page est tournée : les travailleuses et les travailleurs retrouvent leurs emplois et leur dignité

À l’occasion d’un point de presse tenu hier soir, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’hôtel Le Concorde (CSN), le Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), la Fédération du commerce (CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont fait part de leur bilan et de leurs perspectives sur l’acceptation à plus de 92 % du projet de convention collective par l’assemblée générale des membres du syndicat.

Les gens retrouveront leurs emplois, la tête haute

« C’est un moment heureux pour les travailleuses et les travailleurs », a déclaré d’entrée de jeu Robert Lejeune, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’hôtel Le Concorde (CSN). « Il y a à peine trois mois, tout le monde était en deuil. Nous perdions notre emploi, une famille, des clients que nous chérissions et qui nous rendaient la pareille. Bref, nous nous retrouvions devant un grand vide. Aujourd’hui, grâce aux efforts mis de l’avant par la CSN, nous retrouvons notre emploi. Nous le faisons avec des compromis réalistes, mais sans compromission. C’est une grande fierté de voir cet hôtel connu partout dans le monde rouvrir ses portes », s’est réjoui le représentant des travailleuses et des travailleurs.

La vocation hôtelière, seule avenue économiquement viable pour la communauté

« Le chemin a été long et nous l’avons répété à plusieurs reprises : la ville de Québec ne pouvait se permettre de perdre cet hôtel », a souligné pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches. « Les enjeux liés au tourisme de loisirs et au tourisme d’affaires étaient trop grands. Ce constat était aussi partagé par une majorité d’acteurs politiques et socioéconomiques. Le maire a aussi contribué à ce que seule la vocation hôtelière s’impose, et ce, pour le bien de la communauté et de l’économie régionale et locale. À présent, réjouissons-nous pour ces femmes et ces hommes qui retrouvent leur dignité. Et surtout, souhaitons que la page soit définitivement tournée, afin que nous puissions continuer de projeter l’image d’une ville touristique attrayante là où il fait bon vivre, et ce, pour le bien de la collectivité ! », a indiqué Ann Gingras.

Une convention collective pragmatique

« Le syndicat s’est mis depuis le début de cette saga en mode solution, afin que soit rouvert l’hôtel iconique sis devant la Grande-Allée », a affirmé de son côté Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur de l’hôtellerie de la Fédération du Commerce. « Cette convention collective, qui s’échelonne sur 3 ans, protège les conditions salariales des travailleuses et des travailleurs qui, somme toute, gardent globalement la même paie et confère les conditions normatives similaires à ce qui existait sous la bannière Loews. Qui plus est, les travailleuses et les travailleurs seront impliqués dans un suivi régulier de la santé financière de l’hôtel. Au final, c’est une convention collective réaliste, qui permet un retour la tête haute », a précisé Michel Valiquette.

Un véritable tour de force

« Quel exemple de ténacité et de détermination! », s’est exclamé d’entrée de jeu le vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jean Lacharité. « Nous sommes partis de très loin : d’abord, d’un hôtel fermé, avec un siège social américain qui avait littéralement mis une croix dessus. On perdait plus de 400 chambres. Ensuite, on caressait l’idée d’en faire une résidence pour personnes âgées, en plein milieu de l’effervescence festive de la Grande-Allée, et ce, sans tenir compte de l’incidence économique qui affaiblirait le centre-ville! Devant la levée de boucliers, l’hôtel a changé de mains pour un projet de condo-hôtel dont le plan d’affaires était plus qu’incertain et qui offrait à peine une centaine de chambres pour accueillir les touristes du centre-ville. Puis, au final, les nouveaux acquéreurs, représentés par l’homme d’affaires Jean-Guy Sylvain, ont trouvé devant eux des gens sérieux, compétents, déterminés à contribuer à la réouverture du Concorde. Ils ont trouvé un syndicat CSN : un syndicat qui s’est tenu debout, qui a livré bataille sur le maintien de la vocation hôtelière et des emplois », a dit très fièrement Jean Lacharité.

Le syndicat des travailleuses et des travailleurs du Concorde (CSN) invite à présent ses membres à communiquer avec lui au sujet du rappel progressif au travail dans le cadre de la réouverture prochaine du 1225, Cours du Général de Montcalm.

À propos du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, de la Fédération du commerce et de la CSN

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 44 000 membres dans tous les secteurs d’activité. La Fédération du commerce (CSN) rassemble 32 500 syndiqué-es dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6500 dans l’hôtellerie.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Tous amis de Radio-Canada partage l’analyse de l’IRIS : le sondage de CBC/Radio-Canada est un exercice biaisé

Le groupe Tous amis de Radio-Canada partage entièrement les conclusions de l’analyse faite par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) publiée hier relativement au sondage public lancé le 5 mai dernier par Hubert T. Lacroix, président-directeur général de CBC/Radio-Canada. Le plus haut dirigeant de la Société a lancé cette initiative afin de répondre aux nombreuses critiques formulées à l’endroit du seul diffuseur public national qui vient tout juste d’imposer des compressions budgétaires totalisant 130 millions de dollars touchant à 657 postes.

« Plusieurs critiques avaient déjà soulevé le caractère particulièrement biaisé de ce sondage. À la lumière de l’analyse de l’IRIS, nous ne pouvons maintenant que leur donner raison. À l’aide de formulations tendancieuses et de prises de positions claires et nettes, l’ensemble du questionnaire invite la population à choisir un virage numérique intégral des services offerts par CBC/Radio-Canada. Or, c’est exactement cette vision que préconise la direction de la Société dans le plan stratégique qu’elle désire mettre en place d’ici à l’année 2020, c’est-à-dire une transformation radicale du diffuseur public sans aucune considération du mandat qui lui est confié. Pour nous, il est clair que cette démarche s’inscrit dans un plan de relations publiques visant à imposer une seule alternative à la population », de dénoncer Alex Levasseur, président du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Francis Fortier, l’auteur du billet publié sur le blogue du site de l’organisme de recherche (www.iris-recherche.qc.ca), a soumis le questionnaire du sondage à différents tests. Celui-ci conclut que des problèmes techniques et méthodologiques d’échantillonnage, la direction politique du sondage et la construction même des questions et des choix de réponses plombent l’entièreté de la validité de l’exercice proposé par CBC/Radio-Canada. « La population canadienne a besoin d’un réel espace de débat afin de participer aux décisions portant sur l’avenir de notre seul diffuseur public. En ce sens, nous avons réclamé un moratoire sur les compressions imposées par la direction de CBC/Radio-Canada, et la création rapide d’une commission parlementaire publique sur son avenir.

Le sondage proposé par monsieur Lacroix évacue complètement les nombreuses questions touchant au financement, à la gouvernance et à la programmation de la Société, des sujets que nous devons impérativement aborder pour qu’un vrai débat prenne place publiquement », de conclure monsieur Levasseur. La campagne Tous amis de Radio-Canada vise à défendre l’intégralité de notre seul diffuseur public national. Elle est organisée par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN appuie les travailleuses et les travailleurs en grève pour hausser le salaire minimum

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à manifester son soutien aux milliers de travailleuses et de travailleurs de la restauration rapide qui tiennent aujourd’hui une journée de grève dans quelque 150 villes américaines. Ceux-ci demandent notamment une hausse du salaire minimum.

« Nous sommes de tout cœur avec ces salarié-es et tenons à leur exprimer notre plus entière solidarité, lance d’entrée de jeu le président de la CSN, Jacques Létourneau. Au Québec, une personne qui travaille 40 heures par semaine au salaire minimum atteint à peine le seuil de faible revenu », rappelle-t-il. Jacques Létourneau ajoute que plus de 90 % de ces travailleurs ne sont pas syndiqués et n’ont aucun rapport de force devant leur employeur.

« Ceux-ci dépendent essentiellement du gouvernement pour améliorer leur situation et c’est pourquoi il doit impérativement augmenter le salaire minimum de façon appréciable pour leur permettre de vivre décemment et de se sortir de la pauvreté », plaide-t-il. Pour le président de la CSN, l’augmentation du salaire minimum est de nature à stimuler l’économie locale et régionale. « Il n’y a pas lieu de craindre des pertes d’emplois massives, comme tentent de nous le faire croire les représentants patronaux », insiste-t-il. Notons que des actions sont également prévues aujourd’hui dans une trentaine de pays aux quatre coins du monde pour protester contre les bas salaires.

Au cours du 64e Congrès de la CSN, qui se tient du 26 au 30 mai à Québec, la CSN recommandera notamment à ses quelque 2300 délégué-es une série de propositions visant à améliorer les conditions de travail et de vie des travailleuses et des travailleurs non syndiqués.

La Coalition syndicale a fait part de ses inquiétudes au ministre Moreau

Au terme de deux journées de réunions distinctes entre ses membres et le ministre des Affaires municipales, la Coalition syndicale pour la libre négociation a dressé son bilan. Ce regroupement de plus de 65 000 employés municipaux et de sociétés de transport redoute la portée d’un éventuel projet de loi sur les régimes de retraite, qu’il estime inutile. Ses représentants s’inquiètent d’entraves au processus éprouvé de libre négociation. Ils s’objectent particulièrement à ce qu’un projet de loi remette en question les droits des retraités, le service passé, les déficits passés et impose un partage des coûts à 50-50.

« Les rencontres ont été cordiales. L’écoute et le dialogue étaient au rendez-vous. Mais nous sommes déçus de la perspective d’un projet de loi et très soucieux de ce qu’il pourrait contenir. Les syndicats font déjà tout ce qu’il faut pour stabiliser les régimes. La négociation, ça fonctionne : pas plus tard que la semaine dernière, une entente est intervenue pour le régime de retraite des cols bleus de Québec », a souligné Marc Ranger, porte-parole de la Coalition.

« Un projet de loi imposant un carcan sur le service passé serait désastreux. En revenant sur les ententes passées, on fausserait la crédibilité et la dynamique des négociations futures. Chaque groupe et chaque régime trouvent ses solutions propres, pas besoin de ‘mur à mur’. De toute manière, le rendement moyen de nos régimes de retraite dans les municipalités du Québec a été de 16,43 % en 2013. Il n’y a pas lieu de paniquer et de sortir le bulldozer », selon Marc Ranger.

Puisque le ministre Pierre Moreau a accepté de rencontrer les représentants de l’Union des municipalités du Québec au sujet des régimes de retraite, les représentants de la Coalition se préparent eux aussi à rencontrer le ministre au cours des prochaines semaines, cette fois-ci ensemble et non séparément.

La Coalition a aussi rappelé qu’elle tiendra une grande manifestation devant l’Assemblée nationale le mercredi 21 mai prochain. Plusieurs milliers de travailleurs seront au rendez-vous : cols blancs, cols bleus, policiers, pompiers, employés de sociétés de transport, etc.

Après avoir annoncé dimanche dernier que la FEESP-CSN joint ses rangs, la Coalition a profité du point de presse pour souligner l’adhésion de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA). Jean Gagnon, président de la FISA et du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec, était présent.

Lancée le 20 mars dernier sous le thème « La négociation, pas la confrontation! », la Coalition regroupe au total plus de 65 000 membres cols blancs, cols bleus, pompiers, policiers et employés de sociétés de transport. Son but est d’intervenir en tant que partie incontournable dans le débat sur l’avenir des régimes de retraite. Elle réplique aux attaques inconsidérées de certains élus et s’oppose à tout projet de loi qui compromettrait le droit fondamental à la libre négociation.

Le 15 avril dernier au Palais des congrès de Montréal, plus de 1000 délégués des différentes organisations syndicales se sont réunis. Ils ont adopté à l’unanimité une résolution d’opposition à une éventuelle loi bulldozer imposant des résultats « mur à mur » et bloquant la libre négociation. Le 24 avril, plus de 2500 membres de la Coalition ont manifesté devant le siège social de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) à Montréal.

La Coalition est composée du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec) et de son Conseil provincial du secteur municipal de même que de son Secteur du transport terrestre, de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), de la Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, de l’Association des pompiers de Montréal, du Regroupement des associations de pompiers du Québec ainsi que du Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ.

Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ) Conseil provincial du secteur municipal Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) Fédération indépendante des syndicats autonomes (FISA) Fédération des policiers et policières municipaux du Québec Fraternité des policiers et policières de Montréal Association des pompiers de Montréal Regroupement des associations de pompiers du Québec Syndicat des pompiers et pompières du Québec – FTQ

Renseignements :

Une loi-cadre s’impose en matière de conciliation famille-travail

La CSN interpelle la ministre de la Famille, Mme Francine Charbonneau, concernant le sondage diffusé par La Presse aujourd’hui selon lequel 67 % des travailleuses et des travailleurs ne sentent pas de soutien de leur employeur pour faciliter leur conciliation famille-travail.

« Les femmes ont de plus en plus de responsabilités au travail, qu’elles doivent conjuguer avec les tâches quotidiennes dont elles assument une grande part. Il est impératif que le gouvernement mette enfin en place une loi-cadre pour leur permettre de trouver un équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale », a d’entrée de jeu souligné la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.

L’absence de mesures significatives entraîne de grandes conséquences pour les femmes ainsi que pour leur famille. Parmi celles-ci, notons une détérioration de la santé physique et mentale, une réduction des possibilités d’avancement au travail, des pertes de revenu à cause de congés sans solde et de raisons familiales. Les absences prolongées pour les soins apportés à la famille comportent également des risques, comme la déqualification professionnelle et le retrait définitif du marché du travail. Elles mènent, en outre, à un appauvrissement à la retraite.

« Le Regroupement pour une loi-cadre en matière de conciliation travail-famille (CTF), composé de 21 organisations, dont la CSN, demande depuis plusieurs années maintenant au gouvernement de mettre en place cette loi-cadre qui devra s’appliquer tant au secteur privé qu’aux secteurs public et parapublic. Celle-ci devrait permettre notamment de mieux soutenir les travailleuses et les travailleurs en favorisant une meilleure articulation entre les obligations familiales et les exigences professionnelles », a plaidé Denise Boucher.

Il est également important, selon la vice-présidente de la CSN, de produire un portrait des besoins permettant de revoir les pratiques existantes et d’améliorer les mesures collectives de conciliation famille-travail. « Ces nouvelles pratiques permettraient de faire évoluer les mentalités et d’amener une plus grande ouverture dans les milieux de travail, tout en contribuant à changer les comportements et les attitudes », a-t-elle souligné. « Nous espérons que la ministre prêtera l’oreille à cette importante revendication et fera les changements qui s’imposent, comme nous le démontre le sondage, », a-t-elle conclu.

Vous êtes une force incontournable !

En ce début de la Semaine des Infirmiers-ères, la CSN et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) sont heureuses de souligner le travail exceptionnel effectué par les infirmiers-ères, les infirmiers-ères auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes du réseau de la santé et des services sociaux.

Merci !

Tout au long du mois de mai, la CSN soulignera à travers la province le travail hors pair effectué par les professionnelles en soins. « Nous avons célébré la Journée de l’infirmier-ère auxiliaire le 5 mai dernier, et cette semaine nous soulignerons la Semaine de l’infirmier-ère, sans oublier les perfusionnistes et inhalothérapeutes qui sont aussi au cœur de l’équipe des soins. Nous avons organisé une immense tournée des établissements du Québec dans le cadre de la campagne Merci à vous, afin de leur signifier toute notre reconnaissance », précise Nadine Lambert, infirmière et vice-présidente de la FSSS-CSN

Conditions inacceptables

Le mois de mai sera aussi l’occasion de rappeler au gouvernement que le personnel en soins infirmiers et respiratoires travaillent depuis beaucoup trop longtemps dans des conditions critiques. « Le gouvernement ne pourra éternellement compter sur le dévouement des professionnels-les en soins qui tiennent à bout de bras le réseau de la santé et des services sociaux. Plutôt que d’exiger, sous la menace, plus de productivité de leur part et d’annoncer des coupes qui viendront fragiliser encore plus le réseau, le gouvernement devrait s’attaquer à l’amélioration de leurs conditions de travail. Il doit s’activer au développement de leurs professions, à la réduction de leur charge de travail pour qu’enfin elles puissent jouer pleinement leur rôle et, finalement, s’assurer d’utiliser leurs compétences partout à travers le Québec. De tels objectifs ne s’atteignent pas en coupant davantage. Ils s’atteignent en misant sur le réseau déjà en place, en misant sur celles et ceux qui y travaillent et en réinvestissant adéquatement », dénonce Nadine Lambert, elle-même infirmière au CHU Sainte-Justine.

La CSN derrière les professionnels en soins

Pour Jacques Létourneau, président de la CSN, il ne fait aucun doute que les professionnels-les en soins de la CSN peuvent compter sur l’appui indéfectible des 325 000 membres de l’organisation dans leur lutte pour des conditions de travail satisfaisantes. « Premièrement, c’est toute la CSN qui se joint à moi afin de témoigner de notre admiration et de notre gratitude envers ces femmes et ces hommes qui se dévouent, dans des conditions souvent difficiles, afin de prendre soin de leur prochain. Deuxièmement, il est certain que la CSN sera là au moment où les infirmières en auront besoin. La CSN mettra à leur disposition toute la force de sa collectivité afin qu’elles mènent leur combat. Elles sont une force incontournable du réseau et elles doivent pouvoir pratiquer dans des conditions optimales », ajoute Jacques Létourneau.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS dénombre plus de 7000 membres issus du personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires, dans toutes les régions du Québec.

La CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un personnel aux petits oignons avec les enfants

C’est sur le thème On « atout » pour surprendre ! que se déroule cette année la semaine des services de garde en milieu scolaire du Québec, du 12 au 16 mai. Pour l’occasion, la CSN et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) tiennent à rappeler la contribution essentielle du personnel aux services de garde ainsi que le rôle éducatif qu’ils tiennent auprès de milliers d’élèves.

« Les éducatrices qui travaillent auprès des enfants ont à cœur le bien-être des jeunes et c’est pourquoi elles les accompagnent quotidiennement avec le plus grand professionnalisme », affirme d’entrée de jeu Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN. « Elles permettent souvent d’établir un pont entre l’école et les parents et doivent être considérées pour leur importance stratégique dans le développement de l’enfant », ajoute-t-elle.

Selon Danielle Beaulieu, il est nécessaire de leur accorder de bonnes conditions de travail pour faire bénéficier l’ensemble des enfants de leur expertise dans la continuité du projet éducatif de l’école. « À l’heure actuelle, plusieurs personnes travaillant en service de garde le font dans des conditions très précaires. Elles n’ont pas beaucoup d’heures de travail et manquent de temps de préparation. Il faut régler cette situation. »

Pour la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher, les services de garde en milieu scolaire sont une plus-value dans l’offre de service aux parents et aux élèves. « J’invite le nouveau ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Yves Bolduc, à les reconnaître comme des services éducatifs complémentaires, et à faire en sorte qu’à ce titre, ils soient gratuits. Au contraire, une indexation des tarifs risque d’affecter plusieurs familles et n’est certainement pas à privilégier. »

À propos

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats et plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

La majorité des éducatrices et des techniciennes des services de garde éducatifs en milieu scolaire sont membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP).

Le Front commun entreprend la consultation de ses membres

Les organisations membres du Front commun amorcent le processus de consultation de leurs membres en vue du renouvellement des conventions collectives du secteur public, qui viendront à échéance le 31 mars 2015. Le Front commun désire s’attaquer aux problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre afin d’assurer l’avenir des services publics québécois. C’est pourquoi les organisations qui le constituent soumettent à la consultation de leurs membres deux chantiers prioritaires de négociation : la bonification des conditions salariales des personnes salariées de l’État et l’amélioration des conditions dans lesquelles elles exercent leur profession.

« Au cours des prochaines années, environ 35 % des employés de l’État seront éligibles à la retraite, indique Louise Chabot, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP). Nous assisterons au plus grand renouvellement de main-d’œuvre de l’histoire de nos services publics. Ce renouvellement s’effectue à une période où, en fonction du déclin démographique, la population active du Québec diminue. Tous les secteurs d’emploi, tant publics que privés, seront en concurrence les uns les autres pour attirer les travailleuses et les travailleurs dont ils ont besoin. Déjà, nous constatons d’importantes pénuries de main-d’œuvre dans nos réseaux et d’inquiétants taux de roulement. En fonction de la dégradation des conditions de travail du secteur public, qui voudra encore y travailler? Sans personnel pour donner les services à la population, c’est l’avenir du secteur public québécois qui est en jeu. »

Pour les représentants du Front commun, il importe de combler le retard salarial qu’accusent les employés des services publics par rapport aux autres salariés québécois. « La démonstration n’est plus à faire, indique Daniel Boyer, président de la FTQ. En novembre dernier, l’ISQ statuait que le retard de la rémunération globale du secteur public était de 8,3 % envers les autres salariés, pour des emplois comparables. Cette injustice doit être corrigée. »

« Environ 75 % des employés des services publics sont des femmes, souligne la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Pourquoi devraient-elles faire les frais, à elles seules, des politiques d’austérité mises de l’avant par le gouvernement Couillard? Pourquoi devraient-elles se sacrifier alors qu’elles ont fait le choix de contribuer au bien-être de nos concitoyens, dans le réseau de la santé, de l’éducation et des organismes gouvernementaux? Pourquoi seraient-elles les seules personnes à voir leur pouvoir d’achat se détériorer année après année, alors que les gens travaillant dans le secteur privé et dans les fonctions publiques fédérale et municipale voient leurs augmentations salariales suivre la hausse du coût de la vie? »

Les porte-parole du Front commun estiment que « des hausses annuelles moyennes de 4,5 % pour les trois prochaines années sont nécessaires afin de combler le retard salarial des employés du secteur public, de les protéger contre la hausse du coût de la vie et de s’assurer que le retard salarial envers les autres salariés ne se recrée pas en cours de convention. » C’est la proposition qui sera soumise à la consultation des assemblées générales des syndicats du Front commun.

Les porte-parole du Front commun déplorent que le mythe de la sécurité d’emploi persiste encore aujourd’hui. « Environ 35 % des salariés du secteur public ont des emplois à statut précaire et gagnent en moyenne moins de 25 000 $ par année. Voilà pourquoi nous soumettons à la consultation de nos membres l’introduction de clauses qui réduiraient la précarité d’emploi. De telles clauses mériteraient d’ailleurs d’être étendues à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec », de déclarer les porte-parole syndicaux.

S’attaquer au mal-financement des services publics

Les organisations du Front commun entendent également ouvrir le dialogue avec le gouvernement sur la question du mal-financement des services publics. « Chaque jour, nos membres sont à même de constater le gaspillage éhonté des finances publiques, soutient Louise Chabot. La sous-traitance, les partenariats public-privé et le recours aux agences de personnel coûtent beaucoup plus cher que de confier le travail aux salariés du secteur public. En plus de provoquer une immense perte d’expertise dans nos réseaux, le recours au secteur privé ouvre la voie à de trop nombreux cas de copinage, de collusion et de détournement de fonds. »

« Le président du Conseil du trésor veut aborder la question de la productivité? Alors, parlons-en!, affirme Francine Lévesque. Mais il s’agit d’un enjeu de système : pas question que ce fardeau repose sur les seules épaules des travailleuses et des travailleurs. Comment se fait-il qu’au cours des dix dernières années, le nombre de cadres ait cru deux fois plus rapidement que le nombre de salarié-es dans le secteur de la santé et des services sociaux, et quatre fois plus rapidement en éducation? Comment se fait-il qu’on multiplie les contrôles administratifs du travail que nous effectuons? Il n’est pas normal qu’un employé des services publics doive consacrer jusqu’à 30 % de son temps de travail à remplir des rapports et des statistiques à l’attention de ses supérieurs. Qu’on laisse les employés de l’État faire ce pour quoi ils sont payés : donner des services à la population, plutôt que de nourrir un nombre croissant de gestionnaires. »

Les organisations syndicales du Front commun saluent la volonté du gouvernement de revoir le régime fiscal, une nécessité pour assurer la pérennité des services publics. « Depuis la publication du rapport Godbout-Montmarquette, les membres du gouvernement Couillard ne regardent que la colonne des dépenses, proteste Daniel Boyer. Il est grand temps qu’on s’attarde à la colonne des revenus! Au cours des vingt dernières années, les modifications au régime fiscal privent aujourd’hui l’État québécois de plus de 
4 milliards de dollars chaque année. Et plusieurs sources de revenus pourraient être explorées sans alourdir le fardeau fiscal de la classe moyenne et des plus démunis de notre société. Nos organisations respectives feront évidemment entendre leurs voix dans ce débat public qui est nécessaire pour le financement de nos services publics. »

À propos

Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec.

Les cols bleus de Terrebonne rejettent à 94 % l’offre finale de la Ville

Les cols bleus de Terrebonne ont voté à 94 % contre l’offre finale déposée par la ville lors de la séance de négociation, le 5 mai dernier.

C’est entre autres en raison du refus de la ville d’accepter le protocole de retour au travail que les travailleurs ont rejeté l’offre. « Le syndicat proposait de retirer tous les griefs qu’il a déposés. En contrepartie, la ville devait retirer les siens. C’était une proposition très raisonnable qui nous aurait permis de repartir sur des bases saines, mais la ville a dit non », se désole le président du syndicat, Denis Renaud.

« On comprend bien pourquoi elle refuse ce protocole, a-t-il poursuivi. La ville veut humilier les travailleurs et les punir pour une négociation qu’elle a elle-même laissé traîner. C’est impossible à comprendre, d’autant plus qu’un protocole de retour au travail est une demande qui fait souvent l’objet d’une entente dans toutes sortes de négociations, peu importe le secteur », ajoute le président.

« Le syndicat essaie d’améliorer l’organisation du travail pour bonifier les services aux citoyens, a pour sa part souligné Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière. Le refus de la ville devant cette volonté syndicale de mieux servir les citoyens démontre de façon éloquente à quel point elle n’a cure des contribuables de Terrebonne et des travailleurs », a-t-elle dénoncé.

« La ville revient de négociation en négociation avec des propositions qui visent à réduire les conditions de travail des cols bleus. Si les syndiqués avaient accepté l’offre, ils auraient ouvert une brèche pour la prochaine négociation et permis à la ville de venir gruger encore davantage les acquis des travailleurs. Ceux-ci sont déterminés à se battre pour se faire respecter et nous les appuyons sans réserves », a finalement conclu le vice-président de la FEESP, Yvon Godin.

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

La CSN est fière d’accueillir en ses rangs le SPUQO et de renforcer sa présence dans le milieu universitaire

C’est un honneur pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN) d’accueillir en ses rangs les professeures et les professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Les 230 membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) rejoindront ainsi les 1200 membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ), faisant de la CSN un interlocuteur syndical incontournable dans le milieu universitaire.

« À l’aube du 64e Congrès de la CSN, c’est un plaisir d’accueillir ces nouveaux membres », déclare d’entrée de jeu Jean Lacharité, vice-président de la CSN et responsable politique de la syndicalisation. « C’est une grande fierté de voir que de nouveaux universitaires joignent leurs voix à la classe ouvrière. La CSN, comme centrale syndicale, renforce sa présence et son action dans tous les milieux », renchérit le leader syndical.

« Nous avons décidé de proposer à nos membres l’affiliation à la grande centrale syndicale qu’est la CSN, car nous voulions renforcer la participation démocratique des professeures et des professeurs de l’UQO aux grands débats de l’heure », souligne Louise Briand, présidente du SPUQO et professeure au département de sciences sociales. Le printemps érable de 2012, particulièrement intense en Outaouais, a été le déclencheur d’une prise de conscience : « le SPUQO devait prendre part aux débats sur les enjeux sociaux pour défendre l’idée d’une université publique, critique et accessible », précise la présidente.

« En choisissant la CSN, nous voulons joindre notre voix à celles et ceux qui combattent l’accroissement de l’influence du secteur privé dans la recherche, les entraves à l’accessibilité par l’augmentation des droits de scolarité, la mise en concurrence des établissements, le sous-financement, de même que la dégradation des conditions de travail et d’enseignement », affirme Louise Briand.

Bienvenue aux camarades !

À propos de la CSN Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Démarrage d’une première mutuelle de formation

Fruit d’un travail de collaboration entre les représentantes et représentants des employeurs et du personnel du secteur des services de garde éducatifs à la petite enfance depuis près de cinq ans, la Mutuelle de formation du secteur des services de garde éducatifs à la petite enfance vient d’obtenir une subvention de démarrage grâce à l’appui du Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre.

La Mutuelle offrira une gamme élargie de formations de qualité à toutes les catégories de travailleuses et travailleurs du secteur des services de garde éducatifs à la petite enfance, ce qui représente le personnel de plus de 2 000 installations en centres de la petite enfance (CPE) et en garderies, soit plus de 35 000 personnes, et 15 000 responsables des services de garde en milieu familial (RSG) reconnus par un bureau coordonnateur (BC), ainsi que le personnel de ces derniers. La Mutuelle figure comme outil collectif qui aura un rôle majeur à jouer dans l’évaluation des besoins de formation, dans l’offre de formation continue en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur et dans le rayonnement d’une culture commune de formation à la grandeur du Québec.

Notons qu’une trentaine de CPE ont d’ailleurs déjà exprimé leur volonté de devenir membres de la Mutuelle, avant même le démarrage de ses activités. Au cours des prochains mois, la mutuelle de formation entreprendra une démarche auprès de l’ensemble des services de garde éducatifs (CPE, BC-CPE, garderies et RSG) pour faire la promotion de la Mutuelle et des services offerts. Une tournée régionale est également prévue pour évaluer l’offre de formation existante et pour identifier les besoins de formations.

Le conseil d’administration (CA) de la Mutuelle est actuellement composé de représentantes et représentants de CPE et de CPE-BC membres de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) et de représentantes et représentants de travailleuses et travailleurs membres de la Fédération de la santé et des services sociaux de la Confédération des syndicats nationaux (FSSS-CSN), de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec de la Centrale des syndicats du Québec (FIPEQ-CSQ) et du Syndicat québécois des employées et employés de service affilié à la Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec (SQEES-298-FTQ). Une représentante des regroupements régionaux des CPE membres de l’AQCPE ainsi qu’un représentant du Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire (CSMO-ÉSAC) comptent également parmi les membres du CA. Enfin, notons que la Mutuelle de formation du secteur des services de garde éducatifs à la petite enfance entamera au cours des prochains jours un processus d’embauche pour le personnel de son équipe permanente. Pour consulter l’offre d’emploi : www.economiesocialequebec.ca

L’abandon de la certification n’est pas une solution

La fermeture de résidences pour personnes âgées dont le journal La Presse fait état dans son édition d’aujourd’hui ne peut qu’accentuer un problème déjà important d’accès à un logement de qualité à prix abordable pour les aînés. La CSN ne croit toutefois pas que la certification soit en cause ; c’est plutôt le désengagement de l’État en matière d’hébergement et de soins à domicile qui est problématique. «

Après la tragédie de l’Île-Verte, il faut maintenir plus que jamais des règles strictes de sécurité et de qualité d’hébergement, peu importe le gestionnaire en cause. C’est pourquoi une certification obligatoire est nécessaire », indique Jean Lacharité, vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Conscient que le respect des règles de certification peut représenter un fardeau financier particulier pour les organismes à but non lucratif (OBNL) en habitation pour aînés, la CSN estime qu’un soutien s’impose.

« La CSN demande au gouvernement d’offrir des appuis financiers concrets aux OBNL et aux coopératives d’habitation dédiés aux aîné-es où vivent environ 20 000 personnes à revenus faibles ou modestes, et ce, afin de compenser adéquatement les impacts financiers découlant de leur certification », soutient le vice-président. Par ailleurs, le gouvernement doit prendre résolument le virage des soins à domicile. « Plusieurs aînés restent mal logés et mal desservis sans recevoir tout le soutien auquel ils ont droit. Il est temps d’offrir aux aînés une aide véritable à domicile, répondant adéquatement à leurs besoins, qui respecte les proches aidants et aussi la compétence des services publics dans la prestation des services d’assistance personnelle et des soins de santé » de conclure Jean Lacharité.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La patience a des limites

Les travailleuses et travailleurs en loisirs de Laval se sont réunis devant l’hôtel de ville afin de demander à leur employeur de mettre tout le sérieux nécessaire afin d’arriver à une entente négociée avant le début de la saison estivale.

« Comme vous le savez, la négociation fait du sur-place, a spécifié le président du syndicat, Martin Collerette, devant le conseil de ville. J’aimerais savoir si vous cautionnez le déroulement de ces négociations et si vous ne pensez pas qu’il est enfin temps pour la ville, les travailleurs et les citoyens de régler une situation qui risque de s’envenimer si elle n’est pas réglée bientôt », a-t-il aussi demandé.

La secrétaire générale du Conseil central du Montréal métropolitain, Véronique De Sève, est pour sa part sceptique quant à la bonne volonté de la ville de négocier avec les syndiqué-es. « Les travailleurs négocient depuis plus de deux ans et la ville continue son petit manège, qui a toutes les apparences d’un jeu dont le but est d’épuiser leur patience. Cette attitude est vraiment incompréhensible, d’autant plus que la ville sait pertinemment que les travailleurs ont 10 jours de grève en banque. Veut-elle vraiment les acculer au pied du mur et les pousser à les utiliser ? Et les citoyens, au bout du compte, elle ne s’en soucie pas ? », s’interroge-t-elle.

« Plusieurs questions normatives ne sont toujours pas réglées et toute la question monétaire n’a même pas été encore abordée, souligne enfin la secrétaire générale la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Nathalie Arguin. Qu’est-ce qu’il faut à la ville pour démontrer un peu respect envers les travailleurs et une vraie volonté de faire avancer les choses ? »

« La ville doit changer d’attitude au plus vite, parce qu’elle ne pourra s’en prendre qu’à sa propre turpitude si le syndicat devait en arriver à utiliser ses jours de grève. Et si tel était le cas, la CSN l’appuiera sans réserves », a finalement laissé tombé le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

À propos du syndicat

Le syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de la ville de Laval (STTLVL) représente plus de 900 syndiqué-es. Il est affilié depuis 1987 à la Fédération des employées et employés de services publics – CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activité tant privé que public.

Les travailleurs municipaux de Sainte-Thérèse se font entendre au Conseil de ville

Des travailleurs syndiqués de Sainte-Thérèse se sont présentés le 5 mai au conseil de ville afin de demander à la mairesse Sylvie Surprenant de reconnaître à sa juste valeur le travail des employé-es municipaux. Pour l’occasion, le président du syndicat, M. Daniel Gauthier, a interpelé madame Surprenant sur la qualité des services rendus aux résidentes et aux résidents de la ville.

Il a notamment rappelé les résultats d’un sondage Léger-Marketing mené auprès de la population de Sainte-Thérèse qui révèle un taux de satisfaction de 93 % en lien avec les services rendus. « Dans votre rapport sur la situation financière de 2013, vous avez dit être animée du souci constant de mettre à profit l’expertise des employés municipaux afin que soient gérés à l’interne et au meilleur coût possible bon nombre de projets. Cette caractéristique, peut-on lire dans le rapport, vous permet d’offrir un milieu dynamique, sécuritaire et attrayant aux citoyens et aux commerçants, tout en misant sur la santé économique et sociale de Sainte-Thérèse », a-t-il d’abord rappelé.

À ce sujet, le vice-président de la Fédération des employées et employés des services publics FEESP-CSN, Yvon Godin, rappelle que Sainte-Thérèse a décidé de limiter la sous-traitance dans son offre de services aux citoyens « On sait que le recours à la sous-traitance vient souvent affecter les services directs à la population et, dans bien des cas, augmenter la facture. Le travail des cols bleus et des cols blancs, pour sa part, représente une garantie de qualité pour le citoyen. Il faut que l’employeur en prenne pleinement conscience et qu’il le reconnaisse concrètement dans la négociation en cours. »

« Nous ne pouvons qu’être d’accord avec cette position de la ville qui mise sur le professionnalisme de ses employé-es et qui se réjouit de la grande satisfaction des citoyens à l’égard de leur travail. Je vous interpelle donc afin de savoir si vous êtes d’accord pour dire, dans ce contexte, que des conditions de travail concurrentielles et une rémunération décentes ainsi qu’une sécurité financière à la retraite s’imposent à l’égard de vos employés. Il va sans dire que ces enjeux doivent se refléter dans les positions de la ville à la table des négociations. »

À propos

Le Syndicat des employé-es de la ville de Sainte-Thérèse regroupe plus de 160 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central des Laurentides représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Les cols bleus tiennent une deuxième journée de grève

Les cols bleus de la ville de Terrebonne ont décrété aujourd’hui une deuxième journée de grève afin d’exercer une pression sur la ville pour faire débloquer la négociation qui traîne en longueur. Accompagnés des concierges en grève depuis le 11 juillet 2013, ils ont pour l’occasion marché dans les rues de Terrebonne et procédé à un grand rassemblement devant l’hôtel de ville.

Offre finale de l’employeur

L’employeur a d’ailleurs déposé ce matin une offre finale pour les cols bleus, qui se heurtent à un mur dans leur négociation qui dure depuis plus de deux ans. « Le refus de l’employeur devant nos demandes constitue une obstination pure et simple, estime le président du syndicat, Denis Renaud. La Ville personnalise le conflit sous la forme d’un affrontement entre elle et moi, mais c’est tous les travailleurs et l’ensemble des résidents de Terrebonne qu’elle pénalise », affirme-t-il aussi.

Concierges en conflit

« Je ne comprends pas le refus de la Ville devant les demandes des concierges, souligne par ailleurs la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. C’est exagéré peut-être d’avoir une sécurité du revenu après de nombreuses années de bons services, comme en bénéficient les pompiers et les policiers? C’est exagéré de demander que les nouveaux emplois ne soient pas tous envoyés en sous-traitance et de dédommager les concierges en cas d’annulation d’activités? » questionne-t-elle.

« Non, ce n’est pas exagéré. Mais la Ville se défile devant la nécessité de trouver un terrain d’entente. Nous l’avons dit et redit : elle refuse d’aborder la question des chiffres, alors que ce sera pourtant la seule façon de dénouer l’impasse à la table de négociation. Elle dépense l’argent des contribuables à grands coups d’interventions policières et de demandes d’injonctions. Quand ce cirque va-t-il enfin se terminer? » ajoute Francine Ranger.

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), est catégorique : « La Ville de Terrebonne veut casser le syndicat et avoir les travailleuses et les travailleurs à l’usure. Voilà ce que je dis à monsieur le maire : tant qu’il ne voudra pas discuter sérieusement, il va nous trouver sur son chemin. Nous irons jusqu’au bout du conflit et de cette négociation, je lui en passe un papier », laisse-t-il tomber.

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.