Les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire satisfaits de la reprise des travaux d’évaluation de leur emploi

Les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire de la région de Montréal, affiliés à la Fédération des employées et des employés des services publics de la CSN (FEESP-CSN) ont rencontré aujourd’hui madame Diane De Courcy, ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, dans le cadre d’une tournée de sensibilisation et de mobilisation, sur le thème En route vers le respect, qui vise essentiellement à faire reconnaître la valeur de leur travail. Pour cela, les conductrices et les conducteurs se réjouissent de son appui à l’effet que la table nationale, qui a le mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de leur emploi sur la base d’emplois comparables, reprenne ses travaux sans attendre. De part et d’autre, les participants ont souhaité la poursuite et la conclusion rapide des travaux de ce comité maintenant qu’un nouveau Président a été nommé.

« Nos revendications que nous y porterons sont claires : nous exigeons la reconnaissance et la valorisation de notre emploi » a affirmé d’entrée de jeu monsieur Jacques Forgues, président du Secteur transport scolaire (STS) de la FEESP-CSN. Pour la rencontre, il était accompagné de membres des syndicats des conductrices et des conducteurs de la région, de madame Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain-CSN, ainsi que de monsieur Yvon Godin, vice-président de la FEESP-CSN et responsable du secteur transport scolaire.

Au mois de novembre 2012, la Ministre Malavoy a mis sur pied un comité de travail ayant pour mandat la réalisation d’un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. Ce comité est composé entre autres de représentantes et de représentants des transporteurs scolaires, de la CSN et du gouvernement. Les travaux allaient bon train jusqu’à ce qu’en mai 2013, ils soient paralysés par le départ inattendu du président. À la fin du mois de février 2014, un nouveau président fut nommé. Après tout ce temps, les conductrices et les conducteurs sont en droit de s’attendre à ce que les travaux aboutissent dans un délai raisonnable.

« Le message que nous avons livré à madame De Courcy était clair : après avoir longtemps attendu, il est temps que les travaux de la table donnent lieu à une amélioration des conditions de travail des conductrices et des conducteurs», a affirmé Dominique Daignault.

« L’iniquité salariale et le blocage dans la reconnaissance de leur métier, qui est de transporter de manière sécuritaire les enfants du Québec, ça doit se terminer. Nous avons donc sensibilisé madame De Courcy et l’opinion publique au respect que méritent ces femmes et ces hommes », a martelé Yvon Godin.

Rappelons que plus de 575 000 écoliers – soit un peu moins que 60 % des élèves du primaire et du secondaire – montent à bord d’autobus scolaires tous les jours.

À propos du secteur transport scolaire (STS) de la FEESP-CSN

Le STS regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3000 travailleuses et de travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) de la CSN. La fédération compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Une campagne électorale apolitique

Il est navrant de constater, à moins d’une semaine de l’échéance électorale, à quel point la plupart des partis politiques engagés dans cette campagne semblent être incapables d’aller plus loin que lors de la période de questions à l’Assemblée nationale. Les invectives pleuvent de toutes parts, à savoir qui est plus intègre que l’autre ; des campagnes de peur sont menées, qui sur la souveraineté, qui sur l’intégrisme religieux. Mais avancer des solutions qui sortiraient de leur condition, par exemple, les plus démunis de notre société ? Rien, ou si peu. On se croirait dans une cour d’école.

Peut-on s’attendre à une fin de campagne où les enjeux politiques pour le Québec seront réellement débattus ? Malgré l’allure qu’elle a prise jusqu’à maintenant, nous l’espérons toujours.

Le 20 mars dernier, la CSN a écrit aux chefs des quatre partis politiques présents à l’Assemblée nationale pour leur faire part de ses préoccupations à l’égard des lois du travail, des services publics, des programmes sociaux, de l’écologie, du développement économique et de la souveraineté du Québec. Jusqu’à maintenant, seul Québec solidaire a pris la peine de nous répondre. Saluons ses efforts pour mettre en avant la question sociale. Nous attendons toujours la réponse des autres.

Au fait, dans cette campagne qui n’aborde pas les questions plus près des préoccupations du monde ordinaire, les gens voteront sur quoi au juste ?

Un débat sur la fiscalité

Nous aurions souhaité que les politiques d’austérité soient mises sur la table. N’est-il pas curieux que le très conservateur Fonds monétaire international sonne le glas des restrictions budgétaires et plaide pour le retour à des investissements publics pour relancer l’économie et endiguer l’endettement, alors que la plupart des partis en lice au Québec pour former le nouveau gouvernement en sont encore à proposer des compressions dans les services publics et à diminuer un peu plus le rôle de l’État ?

Pourtant, le Québec s’est tiré mieux que tous les autres États de la dernière crise économique, en raison justement de la qualité de ses services publics et de son système de protection sociale. À force de vouloir rembourser la dette, au détriment des politiques sociales, c’est la spécificité même du Québec qui est dénaturée. Il en restera quoi pour les prochaines générations ?

C’est pour cela que nous demandons au prochain gouvernement de convoquer un débat public large sur l’ensemble des questions touchant à la fiscalité, aux services publics, aux programmes sociaux, à la situation financière du gouvernement et à l’état du fédéralisme fiscal canadien. Ces consultations seraient l’occasion de rappeler que l’objectif principal de la fiscalité est d’assurer le financement des services publics et des programmes sociaux que la société québécoise a choisi de se donner et auxquels nous tenons.

Les lois du travail

Sur la question des lois du travail, la campagne a permis quelques engagements. La première ministre Marois a annoncé qu’elle légiférerait sur les aspects touchant la santé et la sécurité du travail, et sur la précarité en ciblant les agences de placement et les travailleuses domestiques, ce qui est très bien. Philippe Couillard a pour sa part indiqué qu’il envisagerait de moderniser les dispositions anti-briseurs de grève dans un premier mandat. De son côté, Québec solidaire propose de réformer le Code du travail pour, dit-il, mieux protéger les travailleuses et les travailleurs.

Nous désirons rappeler que lors du très long conflit au Journal de Montréal, les partis présents à l’Assemblée nationale avaient unanimement convenu de revoir les dispositions anti-briseurs de grève pour rééquilibrer le rapport de force entre patrons et syndiqués lors d’un conflit de travail. Ils doivent aller de l’avant à cet égard.

Le Code du travail, qui fête ses 50 ans cette année, doit être dépoussiéré pour offrir un encadrement qui favorise pleinement le droit d’association et ne vienne pas brimer les travailleurs lors d’une grève ou d’un lock-out. C’est ce que nous avons indiqué aux partis politiques. Nous leur avons aussi dit que des gestes concrets doivent être posés pour tendre vers plus d’équité et de justice sociale. Une semaine normale de travail ne doit plus rimer avec pauvreté. Le salaire minimum doit donc être rehaussé de façon significative. Il en va de même des normes du travail, un rempart qui doit mieux protéger les travailleuses et les travailleurs non syndiqués.

Plus de démocratie

Le prochain gouvernement doit aussi jouer un rôle essentiel pour stimuler l’économie à court terme, pour réguler le secteur financier, pour renforcer les politiques de développement régional, pour assurer une exploitation de nos ressources naturelles respectueuses de l’environnement et des générations futures. Tout comme il devrait élaborer et mettre en œuvre une politique industrielle qui relance le secteur manufacturier québécois en s’appuyant sur les principes du développement durable.

Nous avons aussi fait part aux chefs des partis de notre préoccupation sur la démocratie et qu’ils doivent être à l’écoute du peuple québécois. Des consultations sur les enjeux liés au libre-échange, toujours négocié en catimini, et une révision du mode de scrutin sont deux exemples concrets d’actions qui confirmeraient, pour nous, le désir du prochain gouvernement de placer le citoyen à l’avant-scène.

Mais plus encore, nous attendons du prochain gouvernement qu’il s’engage résolument à respecter le droit des citoyennes et des citoyens à décider eux-mêmes de leur avenir, celui de se prononcer pour l’indépendance politique du Québec.

Le géant en alimentation ciblé lors de manifestations à Toronto et au Québec

Des travailleuses et des travailleurs de Loblaw en lock-out ou en grève du nord du Québec ont manifesté ce matin dans le magasin phare de la chaine alimentaire à Maple Leaf Gardens afin d’exiger un retour à la table de négociation.

La manifestation a été accompagnée par des actions à 70 magasins Loblaw un peu partout au Québec.

« C’est devenu difficile pour nous de faire notre épicerie aux magasins où nous travaillons », a dit Cathy Presseault, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Provigo Témiscaming (CSN).

Mme Presseault, qui a travaillé à ce magasin pendant 22 ans, gagnait un salaire de 12,40 $ l’heure lorsque Loblaw a fermé la seule épicerie de la communauté.

« Nous demandons des augmentations d’environ 40 cents l’heure, a-t-elle expliqué. Si Loblaw a les moyens d’acheter Pharmaprix pour 12,4 milliards $, nous sommes certains qu’ils peuvent nous payer un salaire qui nous permettrait de vivre. »

En fait, le magazine Forbes a estimé que la fortune de Galen Weston, le propriétaire de Loblaw, a grossi par 1,4 milliard $ pendant les trois dernières années – une augmentation de 20%.

« Galen Weston enlève de la nourriture de nos tables afin de nourrir son avidité, a commenté Cathy Presseault. Il ne nous laisse pas de choix que d’intensifier notre campagne d’obtenir de l’équité pour les travailleurs de Loblaw. L’action d’aujourd’hui n’est qu’un premier pas. »

Le lock-out au Provigo de Témiscaming laisse les 3000 résidents de cette ville sans épicerie. Ils doivent voyager 80 km à North Bay, Ontario, afin de faire leur épicerie. Le syndicat a opéré une navette hebdomadaire pour les concitoyens sans les moyens de faire le trajet.

Entretemps, à Rouyn-Noranda, les deux conflits de travail ont amené des hausses de prix aux épiceries de la ville qui restent ouvertes.

« Loblaw mettre de la pression sur toute la région d’Abitibi-Témiscaminge. Il est devenu non seulement un employeur terrible, mais un mauvais citoyen corporatif, » a dit Cathy Presseault.

Pour une société plus juste

La campagne électorale qui se déroule actuellement donne lieu à une rhétorique politique dans laquelle le spectre des solutions proposées n’apparaissent que très rarement fructueuses pour les plus démunis de notre société, pas plus qu’elles ne le sont pour les travailleuses et les travailleurs. Il s’agit là d’une dérive qui pourrait s’avérer désastreuse pour la société québécoise.

Alors que tous reconnaissent que la résilience dont a fait preuve le Québec lors de la dernière crise économique est essentiellement due à la qualité de ses services publics et à son système de protection sociale, plusieurs font encore leur credo de l’austérité budgétaire. Et c’est sans compter l’imparable volonté de plusieurs de faire du remboursement de la dette le dogme qui devrait dicter nos choix sociaux.

Il est impératif que le prochain gouvernement convoque un débat public large sur l’ensemble des questions touchant à la fiscalité, aux services publics, aux programmes sociaux, à la situation financière du gouvernement et à l’état du fédéralisme fiscal canadien. Ces consultations doivent être l’occasion de rappeler que l’objectif principal de la fiscalité est d’assurer le financement des services publics et des programmes sociaux que la société québécoise a choisi de se donner et auxquels nous tenons. Le poids de la fiscalité ne peut être évalué en faisant fi des services et des programmes que cette fiscalité permet de financer. Elle doit être évaluée à l’aune de la solidarité que nous choisissons de placer au premier rang de nos valeurs.

Équité et justice

Ainsi, nous attendons du prochain gouvernement qu’il pose des gestes concrets afin que, comme société, nous tendions vers plus d’équité et de justice sociale. Un rehaussement du salaire minimum significatif afin que le travail ne puisse plus se conjuguer avec pauvreté; un encadrement des agences de placement pour que l’exploitation qu’elles engendrent n’ait plus droit de cité au Québec; une révision du Code du travail qui tienne compte des nouvelles réalités du marché du travail afin de favoriser le droit d’association et de démocratiser nos lieux de travail; des mesures qui assurent des revenus à la retraite afin que tous puissent vieillir dignement et décemment; voilà des gestes que nous réclamons de ceux qui aspirent à nous gouverner.

Le gouvernement ne peut pas se poser en spectateur passif de la vie économique. Stimuler l’économie à court terme dans un contexte de ralentissement et d’incertitude économique, réguler le secteur financier, renforcer les politiques de développement régional, assurer une exploitation de nos ressources naturelles respectueuses de l’environnement et des générations futures sont pour nous de la responsabilité de l’État.

Tout comme il devrait lui revenir d’élaborer et de mettre en oeuvre une politique industrielle qui relance le secteur manufacturier québécois en s’appuyant sur les principes du développement durable. Voilà de quoi écrire le prochain scénario d’un développement économique durable pour le Québec que nous attendons avec impatience.

Les Québécois attendent de leurs prochains dirigeants qu’ils militent pour plus de démocratie et qu’ils soient attentifs à l’expression du peuple. Des consultations sur les enjeux liés au libre-échange et une révision du mode de scrutin sont deux exemples concrets d’actions qui confirmeraient le désir du prochain gouvernement de placer le citoyen à l’avant-scène.

Mais plus encore, nous attendons du prochain gouvernement qu’il s’engage résolument à respecter le droit des citoyennes et des citoyens à décider eux-mêmes de leur avenir. Le droit de se prononcer pour l’indépendance politique du Québec.

Nous espérons que vous saurez prendre des engagements sans équivoque afin que le Québec soit une société où il fait bon vivre. Une société plus juste et plus égalitaire.

La CSN souhaite un engagement des partis en faveur d’une politique de formation continue

À l’occasion de la 12e édition de la Semaine québécoise des adultes en formation qui se déroule du 29 mars au 6 avril 2014, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) désire interpeller les partis politiques sur l’importance de cette question et veut connaître leur position quant à l’adoption d’une politique de formation continue. Le gouvernement du Québec s’est doté d’un plan d’action en 2007 sur cet enjeu. Sept ans plus tard, aucune politique assurant un développement cohérent de la formation continue n’a encore été adoptée par l’Assemblée nationale. À quoi s’engagent les partis à cet égard ?

« Pour la CSN, la formation continue est un puissant outil de développement collectif permettant aux travailleuses et aux travailleurs, syndiqués ou non, de maintenir leurs compétences ou encore de se requalifier. C’est aussi un moyen de renforcer le taux de littératie et d’alphabétisation des adultes », a déclaré madame Denise Boucher, vice-présidente de la CSN.

L’enjeu est de taille pour la CSN, qui demande aux partis politiques de profiter du fait que la campagne électorale et la semaine coïncident pour s’engager à l’adoption d’une politique de formation continue.

Finalement, la CSN se réjouit d’être encore cette année partenaire de soutien de cette 12e édition de la semaine et en profite pour inviter l’ensemble de ses membres à participer aux activités et à prendre connaissance des informations et des outils très dynamiques que l’on retrouve sur tout le territoire québécois de même que sur le site adulteenformation.com .

En négociation depuis plus de deux ans, les travailleurs en loisirs de Laval votent dix jours de grève

Réunis en assemblée générale extraordinaire, les travailleuses et les travailleurs en loisirs de Laval ont adopté à 97 % dix journées de grève qu’ils utiliseront au moment jugé opportun. Fait à noter, un amendement a été voté et approuvé par l’assemblée syndicale pour augmenter de cinq à dix le nombre de jours de grève.

« Nous sommes en négociation depuis plus de deux ans et nous avons été très patients compte tenu des déboires de la ville, mais il est temps que les choses débloquent. Malgré 20 séances de négociation, il reste plus de 40 points à régler. Les travailleurs veulent envoyer un message clair à l’employeur : c’est assez, il doit se mettre en mode règlement », affirme Martin Collerette, le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des loisirs de Laval (CSN).

Les questions de la relativité salariale, du rattrapage salarial, de la formation présaison et des programmes d’aide aux employé-es sont quelques-uns des points qui achoppent encore à la table de négociation.

L’équité salariale, pour les étudiants aussi

« Les étudiants et les étudiantes, qui constituent la grande majorité des membres du syndicat, n’ont pas été considérés dans l’exercice de relativité salariale. Il est inconcevable de tolérer quelque discrimination salariale que ce soit à leur égard, peu importe la période durant laquelle ils sont appelés à travailler », ajoute le président du syndicat.

Rattrapage salarial

Les syndiqué-es demandent à la ville de reconnaître à sa juste valeur le professionnalisme dont ils font preuve en tout temps dans l’octroi des services aux citoyens. « Laval doit être plus compétitive dans son offre salariale par rapport à ce qui se fait dans d’autres municipalités. Il n’y a aucune raison pour qu’ils soient traités de façon différente des autres employés municipaux du Québec », soutient pour sa part le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin.

PAE et formation présaison

Les travailleuses et les travailleurs jugent également inadmissible de ne pas avoir accès à un programme d’aide aux employé-es, alors que plusieurs d’entre eux rencontrent parfois des situations psychologiquement difficiles. Ils estiment de plus qu’il est tout à fait injuste de courir le risque de perdre leur ancienneté et leur lien d’emploi s’ils ne peuvent se présenter à la formation présaison. « Nous avons proposé plusieurs solutions à la Ville, comme la fixation de plusieurs dates ou une formation Web qui permettraient aux syndiqué-es de suivre cette formation tout en remplissant leurs obligations de fin d’année. Nous ne comprenons pas pourquoi l’employeur s’y oppose », a encore souligné Martin Collerette.

« La Ville traite les travailleurs en loisirs comme des quantités négligeables. Je regrette. Ils sont des professionnel-les assidus qui prennent très au sérieux les services rendus aux Lavalloises et aux Lavallois. La FEESP-CSN les appuiera dans toutes leurs démarches et leurs décisions pour faire entendre raison à l’employeur », a conclu Yvon Godin.

À propos du syndicat

Le syndicat des travailleuses et travailleurs en loisirs de la ville de Laval (STTLVL) représente plus de 900 syndiqué-es. Il est affilié depuis 1987 à la Fédération des employées et employés de services publics -CSN. Celle-ci compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 travailleuses et travailleurs dans le domaine des services publics et parapublics. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activité tant privé que public.

Les coalitions régionales contre la réforme entendent poursuivre la mobilisation jusqu’aux élections fédérales

La réunion des membres des coalitions régionales contre la réforme de l’assurance-emploi du samedi 29 mars a permis de faire le bilan des nombreuses actions de mobilisation régionales et nationales qui se sont tenues à la grandeur du Québec depuis l’annonce de la réforme, le 29 mars 2012.

Le but de la réunion était aussi de mettre en commun des propositions en vue de cibler des actions à prendre pour stopper Harper et abolir sa réforme. Les participantes et participants s’entendre pour dire qu’il faut poursuivre le mouvement pour combattre cette réforme adoptée par les conservateurs dans une volonté d’accentuer à tout prix la flexibilité et la mobilité de la main-d’œuvre.

Les suites de la réunion à Ottawa

Rappelons que les 5 et 6 mars derniers, une trentaine de représentantes et de représentants d’organisations syndicales, communautaires et étudiantes du Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse de même que Terre-Neuve et Labrador, dont la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi et Good Jobs for All, se sont réunis à Ottawa afin de dégager des moyens d’action qui mèneront jusqu’aux élections fédérales de 2015.

Des échanges fructueux

Plusieurs propositions de moyens à mettre en œuvre ont fait l’objet de discussions entre les représentant-es de la Coalition québécoise contre la réforme et seront évaluées. Notons parmi celles-ci :

– La production, le lancement et une large diffusion d’un outil d’information faisant le portrait de la situation dans les régions

– Des actions simultanées et régionalisées

– Une campagne d’affichage public

– Une commémoration du 75e anniversaire de l’assurance-emploi.

Tous sont donc unanimes : il faut continuer la lutte afin de préserver le régime pour lequel, collectivement, les Québécois et les Canadiens se battent depuis la grande marche des chômeurs vers Ottawa, en 1935. Les membres de la coalition entendent maintenir la pression populaire constante tout au long de la prochaine année par diverses initiatives, profiter d’événements importants comme le forum social des peuples, le 75e anniversaire de l’assurance-chômage et, bien sûr, les élections fédérales pour se rappeler au bon souvenir de Harper, bref, saisir toutes les fenêtres qui s’offrent à eux afin de s’imposer auprès du gouvernement et infléchir les décisions malheureuses qu’il a prises contre l’ensemble des travailleurs. En somme, ils ne resteront pas les bras croisés face un tel saccage.

La CSN salue les engagements du Parti québécois, mais il doit aller plus loin

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) salue l’annonce faite ce matin par la première ministre Marois concernant les lois du travail. « Toutefois, elle doit aller plus loin en modernisant le Code du travail qui fête cette année son 50e anniversaire, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. Nous attendons des autres formations politiques qu’elles s’engagent aussi en ce sens. »

Les engagements de la première ministre Marois correspondent aux besoins des travailleuses et des travailleurs, notamment ceux à statut précaire et les travailleuses domestiques, qui doivent bénéficier de toutes les lois sociales dont celle sur la santé et la sécurité du travail. « La CSN revendique depuis longtemps que les agences de placement fassent l’objet d’une loi-cadre et, de ce fait, l’annonce de la première ministre rejoint les attentes des milliers de travailleurs qui œuvrent dans la précarité et qui n’ont pas de réelles possibilités d’améliorer leur sort. Les entreprises qui profitent à outrance de l’absence d’encadrement légal, contrairement à ce qui existe dans le reste du Canada, doivent assumer toutes leurs responsabilités à cet égard et offrir les mêmes conditions aux salariés d’agence que celles accordées à leurs autres employés », a poursuivi Jacques Létourneau.

La Loi sur les normes du travail doit aussi être modernisée, entre autres pour protéger les salarié-es à statut précaire. La CSN est aussi satisfaite de l’annonce concernant la santé et la sécurité du travail où le Parti québécois s’engage à ajouter des maladies actuellement non couvertes par la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Le Parti québécois promet aussi une actualisation de cette loi. « Il est nécessaire de se doter de mécanismes de prévention en santé et en sécurité du travail dans tous les milieux de travail, a déclaré le porte-parole syndical. Un changement à la loi doit comprendre cet aspect. » La CSN demande aussi à la première ministre de moderniser le Code du travail pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs, entre autres lors de conflit de travail.

Les coalitions régionales se réunissent à Québec pour faire le bilan et intensifier la lutte !

Afin de marquer le triste deuxième anniversaire de la réforme de l’assurance-emploi, les représentants et représentantes des coalitions régionales se réunissent aujourd’hui, le samedi 29 mars, à Québec, afin de faire le bilan des effets de la réforme et d’établir les bases de moyens d’action pour les mois à venir.

Cette importante rencontre est aussi l’occasion pour les quelque 30 représentantes et représentants de l’ensemble des régions du Québec de faire le point sur la mobilisation régionale et nationale et d’échanger sur la situation et les actions entreprises dans chacune des régions.

Depuis le 27 mars et jusqu’au 3 avril, diverses activités de mobilisation se tiennent dans plusieurs régions du Québec afin de souligner la date anniversaire de la réforme de l’assurance-emploi, annoncée le 29 mars 2012.

Une manifestation « Harper s’en fish » à Roberval (devant le bureau du député conservateur Denis Lebel), des guignolées de la solidarité à Gaspé, à Chandler, à Carleton et à Sainte-Anne-des-Monts, une manifestation éclair devant les bureaux de Service Canada à Verdun et une action surprise à Trois-Rivières font partie des activités organisées.

« La lutte est bien engagée depuis la grande manifestation de Montréal, organisée par la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi, en avril 2013. Plus d’une centaine d’organisations syndicales, communautaires et étudiantes ont depuis adhéré à une déclaration pancanadienne, dénonçant vigoureusement les changements apportés au régime d’assurance-emploi. Nous lançons aujourd’hui un message clair au gouvernement Harper : nous sommes plus déterminés que jamais à poursuivre la lutte », déclarent les représentants et représentantes des coalitions régionales.

Un enjeu électoral pour 2015

Rappelons que les 5 et 6 mars derniers, une trentaine de représentantes et représentants d’organisations syndicales, communautaires et étudiantes du Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve et Labrador, dont la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi et Good Jobs for All, se sont réunis à Ottawa afin de discuter de moyens d’action qui mèneront jusqu’aux élections fédérales de 2015, qui coïncideront avec le 75e anniversaire de l’adoption de la Loi sur l’assurance-chômage de 1940.

Les revendications Les changements à l’assurance-emploi imposés par Ottawa forcent les chômeurs et chômeuses à accepter un emploi à 70 % du dernier salaire touché ou qui n’a rien à voir avec leur formation et à une heure de route de leur domicile. Les secteurs de l’agriculture, de la forêt, de la pêche et du tourisme sont particulièrement touchés par cette réforme qui met en péril l’économie des régions du Québec. Sans oublier les grands centres qui sont durement touchés, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la fonction publique municipale.

La coalition demande au gouvernement conservateur de retirer sa réforme et de bonifier substantiellement le régime, en ce qui concerne l’accessibilité et la durée des prestations.

Des représentants et représentantes des coalitions régionales sont disponibles sur place pour des entrevues avec les médias.

À propos de la coalition

La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi est composée de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de Solidarité rurale du Québec (SRQ), de la Coalition de l’Est, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) (CPQMC-I), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), de l’Union des artistes (UDA), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC). Ensemble, ces organisations regroupent plus de 1,3 million de travailleuses et de travailleurs, environ 250 000 étudiantes et étudiants, quelque 43 000 productrices et producteurs agricoles, plus de 1300 municipalités et MRC du Québec, des dizaines d’organisations de développement économique et sociocommunautaires du territoire québécois, telles que des centres locaux de développement (CLD) et des chambres de commerce ainsi que la plupart des groupes de défense des droits des chômeuses et des chômeurs.

La CSN déplore les propos tenus par Philippe Couillard

Au lendemain du débat des chefs au cours duquel fut abordée la situation du français dans les milieux de travail de Montréal, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à déplorer la banalisation de la problématique faite par le chef du Parti libéral du Québec, monsieur Philippe Couillard. Ce dernier s’est montré complaisant quant à l’exigence du bilinguisme pour des emplois ne nécessitant pas cette qualification et qui, en plus de restreindre l’accès au marché du travail pour bon nombre de Québécois, vient également envoyer un message peu cohérent par rapport aux efforts de francisation des nouveaux arrivants. Pire encore, ses propos démontrent le peu de considération que Philippe Couillard porte à la langue nationale, de même que sa méconnaissance de la situation du français en milieu de travail.

Pourtant, les faits sont clairs : le français recule. La CSN constate que, selon les données de l’OQLF de 2012, la proportion de personnes travaillant généralement en français (90% ou plus du temps) a considérablement diminué au cours des dernières années, passant de 73% à 66% entre 1989 et 2010. Un taux similaire à ce qui existait avant l’adoption de la Charte de la langue française. Dans le Grand Montréal, cette proportion est passée de 56% en 1989 à 51% en 2010. Dans les entreprises du secteur privé, le phénomène est encore plus inquiétant. Le taux de la main-d’œuvre travaillant généralement en français à l’échelle du Québec s’élevait à 70,8% en 1989 pour diminuer à 68,4% en 1997, puis à 59,7% en 2010. Pour le Grand Montréal, la proportion des personnes travaillant généralement en français est passée de 51,4% en 1997 à 44,6% en 2010.

Philippe Couillard peut-il ignorer ces données? La maison brûle, le travail s’anglicise. « Travailler en français ? Why ? » s’interroge le chef du Parti libéral du Québec. Quel aveuglement ! La Charte de la langue française doit être renforcée et le français reprendre la place qui lui revient, c’est-à-dire celle de « la » langue commune du Québec, dans la rue comme au boulot.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses et les travailleurs prêts à contribuer à la relance des activités hôtelières

Devant l’annonce de l’acquisition de l’Hôtel des Seigneurs et de son Centre des Congrès par la compagnie sœur de Centre d’achats Beauward ltée, la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) a décidé d’appuyer le Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe – CSN (STT-HS), en grève depuis le 28 octobre 2012. Le syndicat est ouvert à rencontrer les nouveaux acquéreurs lorsque la transaction sera conclue.

« Nous saluons le fait que Centre d’achats Beauward ltée est une entreprise québécoise, qui œuvre dans la communauté maskoutaine depuis 40 ans », indique d’entrée de jeu le trésorier et porte-parole du secteur hôtellerie de la Fédération du commerce, Michel Valiquette

« Mieux encore, nous nous réjouissons que le directeur général de Centre d’achats Beauward Ltée, monsieur André Brochu, soit intervenu en faveur du changement au règlement de zonage proposé par la Ville de Saint-Hyacinthe lors d’une réunion du conseil de ville, tel qu’il appert au procès-verbal le 6 juin 2013 dernier. Ce règlement limite les usages autorisés à l’égard de l’Hôtel des Seigneurs et de son Centre des Congrès, », rappelle monsieur Valiquette.

Les retombées économiques du tourisme d’affaires pour la région maskoutaine s’élèvent annuellement à 20 M$ et sont en grande partie reliées à l’exploitation de l’hôtel et de son centre des congrès. Leur fermeture est donc désastreuse pour le développement économique et social de la ville tout entière, mais plus particulièrement pour les 180 travailleuses et travailleurs de l’hôtel, qui ont consacré temps et amour à cet emblème régional.

Les écoles tombent en ruine, les élèves et le personnel sont malades et peu de candidates et candidats s’en préoccupent!

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM s’inquiète du manque d’intérêt des candidates et candidats des circonscriptions montréalaises pour le dossier de la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM et de ses effets sur la santé des élèves et du personnel et sur la pérennité des infrastructures scolaires.

La coalition a écrit aux chefs des cinq principaux partis politiques ainsi qu’aux candidates et candidats des circonscriptions d’Anjou-Louis-Riel, D’Arcy-McGee Hochelaga-Maisonneuve, Laurier-Dorion, Mont-Royal, Notre-Dame-de-Grâce, Rosemont, Saint-Henri-Sainte-Anne, Sainte-Marie-Saint-Jacques et Viau pour leur poser une série de questions relatives aux huit écoles fermées et à une dizaine d’autres affectées par une mauvaise qualité de l’air qui nécessiteront des travaux de reconstruction ou des rénovations majeures immédiates. « À ce jour, seulement trois chefs de parti et les candidats de deux partis ont daigné répondre à nos questions. De plus, aucun n’a voulu se commettre sous une forme ou sous une autre à garantir le financement requis pour reconstruire ou rénover les écoles, sans non plus s’engager à faire pression sur les autorités de la ville et des arrondissements de Montréal pour accélérer l’octroi des permis de démolition, de construction ou de rénovation. Certaines écoles sont fermées depuis trois ans et on ne peut pas prédire le moment de leur réouverture, faute de garantie financière du gouvernement et d’octroi de permis de la ville de Montréal », d’affirmer monsieur Jacques Dionne du Comité central des parents de la CSDM.

À ce jour, seules les écoles Saint-Gérard dans Villeray (Laurier-Dorion) et Baril dans Hochelaga-Maisonneuve, sur les huit écoles de la CSDM fermées à cause de la moisissure ont reçu la garantie de financement. Malgré les 10 millions sur un projet de 16 millions accordés pour l’école Saint-Gérard en janvier 2013 et 19 millions de dollars consentis pour la démolition et la reconstruction de l’école Baril en octobre 2013, les travaux n’ont toujours pas commencé. « Les élèves et le personnel sont déplacés comme des réfugiés dans des installations temporaires d’une école secondaire depuis près de deux ans. Les plans et devis sont prêts, le financement est assuré, mais les permis de démolition et de construction tardent à être accordés puisque ces deux écoles sont considérées comme des édifices patrimoniaux. Il est urgent d’agir pour que les communautés de ces écoles puissent compter sur des conditions d’apprentissage, d’enseignement et de travail facilitant la réussite éducative. Celles et ceux qui aspirent à former le prochain gouvernement ont le devoir de s’engager et de proposer dès maintenant des solutions durables et efficaces pour reconstruire les écoles fermées et rénover celles qui affectent la santé des élèves et du personnel », d’ajouter madame Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

Outre les problèmes de reconstruction et de rénovation de la vingtaine d’écoles identifiées dans cette opération, le parc immobilier dans son ensemble a besoin d’un réinvestissement important. « Les futurs députés ont aussi le devoir de s’assurer que le problème récurrent du déficit d’entretien des édifices à la CSDM soit réglé une fois pour toutes. Le rapport Foucault/Maestro évalue à près de 1,3 milliard de dollars le déficit d’entretien à la CSDM. La coalition réclame 100 millions de dollars de réinvestissement par année pour les 10 prochaines années afin de résorber le déficit et les problèmes de qualité de l’air dans les écoles de la CSDM. Chaque semaine perdue à la résolution de ces problèmes ne fait qu’aggraver la situation. L’entretien ménager est plus compliqué avec l’arrivée des élèves et du personnel des écoles primaires dans les écoles secondaires. Les installations sont inadéquates pour les éducatrices de service de garde ou les surveillants de dîner. Les coûts de transport scolaires s’ajoutent à ces dépenses imprévues. Les travaux doivent commencer au plus vite pour que les élèves et le personnel des écoles primaires réfugiés dans des écoles secondaires reviennent dans leur école de quartier », de conclure monsieur Richard Gagnon de l’APPA.

Les questions et les réponses des candidates et candidats des circonscriptions ciblées seront disponibles sur le site www.ecolessaines.com.

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM fondée en février 2013 par le Comité central des parents de la CSDM et les cinq syndicats représentant le personnel de la CSDM regroupe maintenant 75 organismes préoccupés par la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM. Une pétition réclamant l’intervention urgente du gouvernement a déjà recueilli plus de 10 000 signatures.

Travailleuses et parents dénoncent la fermeture arbitraire et exigent un moratoire

Consterné par une décision annonçant la fermeture par attrition de six des sept garderies que compte la CSDM, appelées « petites garderies », le personnel de ces services de garde, membres de l’Association professionnelle du personnel administratif de la CSDM (APPA-CSN), et les parents, seront présents en grand nombre ce soir lors de l’assemblée du Conseil des commissaires. Ils s’opposent à cette décision de fermeture qui sera effective dès juillet prochain pour deux d’entre elles, décision prise de manière arbitraire, sans consulter les gens concernés et sans considérer de solutions de remplacement pour préserver ce modèle de garderie publique de quartier, unique et très populaire. Ils dénoncent également les raisons évoquées par les commissaires, soit le manque de locaux et la soi-disant absence de rôle qu’aurait la CSDM à l’égard de la petite enfance. Ils exigent que les commissaires sursoient à leur décision par un moratoire sur les fermetures annoncées, qui seraient de même durée que les permis actuels qui ont été renouvelés en 2013 et qui viendront à échéance en 2018.

« Comment les commissaires peuvent-ils décider unilatéralement de mettre la clé dans ces installations fréquentées et courues, alors que les places dans les CPE de quartiers ou les garderies privées subventionnées, qui sont déjà bondées, sont denrées extrêmement rares ? », s’insurge Julie Wagner, présidente du comité de parents de la Gard’école, l’une des six installations visées par la fermeture. « Nous n’acceptons pas de nous faire mettre devant un fait accompli qui bouleverse la vie de tous. Réalisent-ils qu’ils contraignent les parents à accepter une place qui ne répondra peut-être pas à leurs besoins ? » poursuit-elle.

« C’est avec consternation que nous apprenions, le 20 février dernier, que le Conseil des commissaires avait entériné, la veille, leur fermeture par attrition. Cette stupéfaction était d’autant plus grande que nous apprenions cet avis de fermeture par le biais d’une technicienne de l’une garderies et non pas par nos vis-à-vis patronaux » affirme Michel Picard, premier vice-président de l’APPA-CSN. « Avant de prendre la décision de fermer les petites garderies, a-t-on pris le temps de faire un pas de recul afin d’évaluer les impacts et les bienfaits de l’entrée en bas âge des enfants en milieu scolaire ? », rajoute-t-il.

Les membres de l’APPA-CSN et les parents entendent poursuivre leur pression auprès de l’opinion publique, du gouvernement et des commissaires sur l’importance et la raison d’être des petites garderies en milieu scolaire. Ce type de garderie permet de dépister des troubles d’apprentissage qui pourraient affecter le parcours scolaire de certains enfants. Ces derniers ont alors droit à des services dès leur entrée au primaire. Cette opportunité unique dans le secteur scolaire du Québec sera donc sabordée sans qu’on en étudie les avantages ?

Les membres de l’APPA-CSN et les parents exigent donc un moratoire quant aux fermetures annoncées. Ce laps de temps additionnel permettra à tous les acteurs en lien avec ces services de se faire entendre et de proposer des solutions de rechange en lieu et place des fermetures effectuées sans consultations.

À propos de l’APPA-CSN

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN) a pour mission l’étude, la défense et le développement des intérêts professionnels, économiques et sociaux des salariés du soutien scolaire de la Commission scolaire de Montréal et de la Commission scolaire English-Montréal, pour les catégories d’emplois administratifs, techniques, para techniques, d’adaptation scolaire, des services de garde et de surveillance de dîner.

Le libre-échange, faut y voir !

Le 18 octobre dernier, on annonçait une entente de principe sur l’Accord économique et commercial global (AECG) entre l’Europe et le Canada. Comme les textes ne sont pas encore publics, malgré nos demandes répétées, nous devons compter sur des fuites et certaines révélations pour nous en faire une idée. Mais ce que nous savons déjà de cet accord, et d’autres ententes semblables, est suffisamment inquiétant pour réclamer un débat public sur l’AECG, notamment par des consultations publiques élargies et une commission parlementaire. Voici un résumé des principaux enjeux et des exemples de questions à soulever pour susciter des débats sur la question.

Des « droits » pour les investisseurs et les multinationales

C’est avec l’ALENA que l’on a pour la première fois accordé de nouveaux « droits » aux investisseurs afin qu’ils puissent poursuivre les États lorsque ces derniers votent des lois ou des politiques qui affectent les profits potentiels liés à leurs investissements. Nous savons que ce dispositif se retrouvera dans l’AECG.

C’est le mécanisme qu’utilise l’entreprise Lone Pine. Cette dernière poursuit actuellement le gouvernement canadien en raison de la décision du gouvernement du Québec qui, à la suite d’une évaluation environne-mentale rigoureuse, a interdit de façon permanente le forage pour trouver du pétrole ou du gaz naturel dans l’estuaire du Saint-Laurent. Pour Lone Pine, cette décision est « capricieuse ». L’entre-prise exige un dédommagement de 250 millions de dollars.

Cette situation n’a pas que des conséquences environnementales. Vingt ans d’ALENA nous ont montré que le Canada n’est pas combatif face aux multinationales et qu’il a abdiqué devant des poursuites qu’il aurait pu gagner, comme dans le cas de la poursuite d’Abitibi Bowater. Cette dernière a été dédommagée pour la perte du droit de coupe et de l’accès à l’eau… à la suite de la fermeture de sa dernière usine de pâte et papier à Terre-Neuve !

Quel est l’impact sur le travail des élus qui cherchent à mettre en place une réglementation pour protéger l’environnement ou améliorer les conditions de travail ? Craindront-ils d’être poursuivis ?

Quelles sont les obligations dont doivent s’acquitter les investisseurs pour jouir d’un tel privilège ?

Pourquoi ne pas imiter l’Afrique du Sud, l’Équateur ou la Bolivie, qui renégocient actuellement leurs traités pour ne plus avoir à se soumettre à de telles poursuites ?

Les médicaments coûteront beaucoup plus cher

Le Centre canadien des politiques alternatives 1 estime que l’AECG entraînera une augmentation du coût des médicaments de 850 millions à 1,65 milliard de dollars annuellement, soit directement à l’achat par les individus, soit dans le coût des assurances, soit à même les budgets provinciaux. Les primes que paieront les assurés seront donc haussées. Le gouvernement canadien a annoncé qu’il ne compenserait pas les individus, mais seulement les provinces. N’en doutons pas, la facture nous sera éventuellement refilée dans nos taxes et nos impôts.

Tout cela pour permettre aux multinationales pharmaceutiques de s’enrichir encore davantage en profitant de brevets plus longs et en retardant l’arrivée de médicaments génériques beaucoup moins chers. L’industrie prétend que cela lui permettra de faire plus d’investissements et de créer des emplois, mais l’AECG ne prévoit aucune obligation du genre.

Lorsqu’Ottawa a étendu la protection des brevets en 1987, les industries s’étaient engagées à investir 10 % de leurs ventes. Cet engagement n’est plus respecté depuis 2003 et elles n’ont investi que 6,6 % en 2012.

Quel est l’avantage pour les populations ?

Quel sera l’impact sur les finances publiques ?

1. Joel Lexchin et Marc-André Gagnon, CETA and Pharmaceuticals, Centre canadien des politiques alternatives, 2013.

Nos emplois en danger

Les estimations des retombées économiques de l’AECG menées conjointement par le Canada et l’Union européenne supposent a priori que les marchés s’ajusteront naturellement. Le modèle théorique utilisé dans cette étude repose notamment sur la présomption que le plein-emploi existe et sera maintenu à la suite de la mise en œuvre de l’Accord (ce qui n’est pas vérifié dans la réalité). Malgré ces partis pris, l’étude prévoit un affaiblissement important de notre balance commerciale avec l’Europe. Une autre étude, aux hypothèses plus réalistes, prévoit la perte de 28 000 à 47 000 emplois au Canada en raison de la détérioration de notre balance commerciale 2.

L’AECG permettra l’entrée de 17 700 tonnes de fromages européens supplémentaires, qui pourraient accaparer jusqu’à 30 % du marché des fromages fins canadiens, remplaçant ainsi les produits locaux. Cela représente 180 millions de litres de lait en moins, soit un manque à gagner de 150 millions de dollars pour les producteurs de lait et de 300 millions  pour l’industrie du fromage. C’est sans compter l’effet négatif sur la trajectoire de croissance à long terme d’une industrie des fromages fins qui est en émergence, mais qui demeure fragile.

Quels impacts cela aura-t-il sur les nombreuses régions du Québec pour qui la filière lait et fromage compte pour beaucoup dans le tissu économique ?

Pourquoi les gouvernements n’ont-ils pas tenté d’identifier les secteurs dont l’emploi serait affecté négativement par l’AECG ? Des études d’impact seront-elles réalisées ?

Quel sort nos gouvernements réservent-ils à ces travailleuses et à ces travailleurs affectés par cette nouvelle politique, alors qu’aucune mesure de compensation ne leur est offerte ?

2. Jim Standford, Out of Equilibrium, Centre canadien des politiques alternatives, 2010.

Les services publics menacés

Les règles qui régissent les marchés publics et les droits des investisseurs compromettraient sérieusement la capacité des municipalités et des gouvernements de reprendre des services publics ayant été confiés au privé, autant à l’égard des privatisations complètes que des partenariats publics privés (PPP). Par exemple, la Slovénie a été poursuivie lorsqu’elle a tenté de revenir sur des réformes qui avaient introduit le privé dans le système d’assurance maladie.

Alors que les privatisations qui ont eu lieu dans plusieurs pays d’Europe depuis les années 1980 sont remises en question, notamment dans les secteurs de l’eau, de la gestion des déchets, de l’énergie et des télécommunications, les multinationales européennes comme Suez ou Veolia ont non seulement l’intention d’y protéger leur position, mais elles veulent également développer de nouveaux « marchés » de ce côté-ci de l’Atlantique. Si elles réussissent leur pari, il sera extrêmement difficile de revenir en arrière compte tenu des dispositions projetées de l’AECG.

L’AECG découragera-t-il nos gouvernements de reprendre en main des PPP, si ceux-ci échouent à répondre à nos aspirations ?

Dans des secteurs où le privé coexiste avec le public, la capacité de l’État à réguler ces secteurs sera-t-elle réduite ou remise en question ?

Pourrons-nous développer des services publics dans le futur pour répondre à de nouveaux besoins sociaux ?

Dangers pour la culture !

Plutôt que de l’exclure des négociations, comme l’indique la convention de l’UNESCO sur la diversité culturelle, la culture a été négociée à la pièce, chapitre par chapitre, et seules les industries culturelles en sont exclues (sans qu’elles soient définies). Le risque, c’est que l’un des chapitres n’exclue pas la culture, ou que l’un des secteurs de l’industrie culturelle ne soit pas protégé. Quels secteurs de la culture seront ouverts à la concurrence ?

Des obstacles pour le développement économiques et territorial

Les marchés publics, c’est-à-dire l’approvisionnement des gouvernements en biens et services, ont longtemps été un outil de développement économique important. Pensons à l’attribution du contrat de fabrication des métros de Montréal dans les années 1960 à l’usine Bombardier de La Pocatière, à la fabrication d’éoliennes en Gaspésie ou à l’attribution des contrats de lait du réseau de la santé du Saguenay-Lac-Saint-Jean à une coopérative régionale. Ces initiatives ont des effets structurants, souvent à long terme, pour nombre de secteurs et de régions.

Or, l’AECG s’apprête à ouvrir les marchés publics provinciaux et municipaux comme jamais auparavant. Les organismes publics se verraient interdire le recours à « toute condition ou tout engagement qui encourage le développement local » 3.

Quels seront les impacts de l’AECG sur la capacité des gouvernements et des municipalités d’utiliser les marchés publics comme levier de développement économique et régional ?

Jusqu’où pourront aller les politiques d’achat responsable des organismes publics ?

3. Traduction libre des textes préliminaires de l’accord. Certains organismes publics ou secteurs pourraient être exclus de l’ouverture des marchés publics, mais les « réserves » restent à être rendues publiques.

Un Québec moins souverain

Préséance des droits des investisseurs sur les droits de la personne et les décisions démocratiques, perte de leviers fondamentaux de développement territorial, incertitudes concernant la protection de la culture : autant de facteurs qui affaibliront la souveraineté du Québec et sa capacité à orienter son développement.

Il est incroyable que l’on en sache encore si peu sur l’AECG alors que le Québec et le Canada ont donné leur accord de principe à cette entente. Et pour la suite ? La loi québécoise stipule qu’un débat de deux heures doit avoir lieu à l’Assemblée nationale. Au fédéral, il est prévu que le projet sera déposé au Parlement canadien durant 21 jours, sans possibilité de l’amender.

Les députés auront-ils l’information nécessaire pour faire un choix éclairé ?

Pourquoi éviter la consultation publique si l’accord est si « formidable » ?

Pourquoi ne pas divulguer immédiatement les textes et les documents d’analyse relatifs à l’AECG ?

À la CSN, nous estimons qu’un débat public, ouvert et inclusif doit se tenir sur l’AECG, notamment par des consultations publiques élargies et par une commission parlementaire. L’accès aux textes et aux documents liés à l’accord est donc essentiel.

La CSN, inquiète, exige une action immédiate de la part de l’Agence de santé et des services sociaux de Montréal

Très inquiète des révélations de La Presse à propos des plaintes relatives à la présence de moisissures et d’une potentielle exposition à la poussière d’amiante, la CSN somme les autorités de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal (ASSS de Montréal) de prendre toutes les mesures et les précautions nécessaires pour protéger la santé des quelque 250 travailleuses et travailleurs qui oeuvrent dans le pavillon Lafontaine, sans compter celle des enfants et des travailleuses d’une garderie installée au premier étage. « L’état de désuétude des établissements publics est un scandale, on ne peut exiger des gens qu’ils travaillent et vivent quotidiennement dans de telles conditions » a déploré Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Est-ce qu’il y aura un plan d’action et une stratégie préventive à la suite des évènements révélés dans les rapports de la CSST, avec des solutions permanentes pour enfin assurer un milieu de travail sain et sécuritaire au pavillon Lafontaine ? », se questionne, exaspéré, Guy Laurion, vice-président santé sécurité au travail à la FSSS-CSN. Pour le leader syndical, il est essentiel que l’ASSS de Montréal fasse connaître ce plan et le mette en application sans plus tarder.

« Rappelons à l’employeur ses obligations légales : il doit informer par avis les personnes se trouvant dans les zones contaminées, doit donner une description des travaux prévus avec un échéancier et fournir les noms du responsable et de la compagnie », précise Michel Tremblay, le président de la FP-CSN.

Plus encore, les leaders syndicaux s’inquiètent et se demandent si des travailleurs n’ont pas vu leur santé déjà affectée par les conditions dans lesquelles ils ont dû exercer leur travail. Pour eux, les rapports de la CSST émis à propos de la problématique reliée aux moisissures et à la poussière d’amiante dénoncent un état de fait très préoccupant.

« À quelle hauteur le budget pour le suivi de la qualité de l’air s’élève ? », s’interrogent les leaders syndicaux. Ils rappellent qu’idéalement, des prises d’échantillons devraient être faites chaque saison et dans tous les bâtiments de la Direction de la santé publique, du moins dans ceux qui ont subi des dégâts d’eau. Un suivi sur plusieurs années devrait et aurait dû être fait.

Les trois leaders exigent donc que l’ASSS de Montréal convoque d’urgence une réunion dans les prochains jours avec l’ensemble des groupes concernés, incluant les syndicats représentants les travailleurs impliqués. Ils préviennent également l’agence qu’elle ne peut se cacher derrière le fait que la ville de Montréal est propriétaire de l’édifice du pavillon Lafontaine. Sur la question de la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs, aucun compromis n’est acceptable.

À propos de la CSN, de la FSSS-CSN et de la FP-CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. La Fédération de la santé et des services sociaux, la FSSS-CSN, représente près de 130 000 membres dans le secteur public et les secteurs privés de la santé et des services sociaux, provenant de toutes les catégories d’emplois. La Fédération des professionnèles, la FP-CSN représente environ 7 500 membres et regroupe des syndicats professionnels de professionnels et de techniciens dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Le deuxième anniversaire de la réforme de l’assurance-emploi sera souligné à plusieurs endroits au Québec

Du 27 mars au 3 avril 2014, différentes activités de mobilisation se tiendront dans plusieurs régions du Québec afin de souligner le deuxième anniversaire de l’odieuse réforme de l’assurance-emploi, annoncée le 29 mars 2012.

Une manifestation « Harper s’en fish » à Roberval (devant le bureau du député conservateur Denis Lebel), des guignolées de la solidarité à Gaspé, Chandler, Bonaventure et Ste-Anne-des-Monts ainsi que des actions surprises à Montréal et à Trois-Rivières font partie des activités de la semaine.

La population pourra prendre connaissance de ces diverses opérations de mobilisation sur le site www.nonausaccage.com, ou en se rendant sur la page Facebook Non au saccage de l’assurance-emploi. « Ces activités illustreront par le concret que nous ne baissons pas les bras et que la lutte se poursuit », ont souligné les membres de la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi.

Rencontre des coalitions régionales Les 5 et 6 mars derniers, plusieurs représentants et représentantes de la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi se réunissaient à Ottawa avec leurs homologues des autres provinces canadiennes afin d’intensifier et d’étendre leur lutte à la grandeur du Canada. Le 29 mars prochain sera l’occasion d’organiser les suites de la mobilisation à l’échelle québécoise alors que les différentes coalitions régionales contre la réforme de l’assurance-emploi se réuniront pour la première fois à Québec.

« Si Stephen Harper pensait qu’on allait finir par se taire, nous avons de petites nouvelles pour lui, ont finalement souligné les membres de la Coalition. Nous protesterons tant qu’il n’aura pas reculé. Il va entendre parler de nous d’ici les prochaines élections fédérales, on lui en passe un papier », ont-ils conclu.

À propos de la coalition

La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi est composée de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de Solidarité rurale du Québec (SRQ), de la Coalition de l’Est, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) (CPQMC-I), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), de l’Union des artistes (UDA), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC). Ensemble, ces organisations regroupent plus de 1,3 million de travailleuses et de travailleurs, environ 250 000 étudiantes et étudiants, quelque 43 000 productrices et producteurs agricoles, plus de 1300 municipalités et MRC du Québec, des dizaines d’organisations de développement économique et sociocommunautaires du territoire québécois, telles que des centres locaux de développement (CLD) et des chambres de commerce ainsi que la plupart des groupes de défense des droits des chômeuses et des chômeurs.

Que faites-vous pour favoriser le français au boulot ?

Le français est-il en recul dans nos milieux de travail ? Le bilinguisme est-il en train de devenir la norme, au détriment du français, particulièrement à Montréal?

Quelques 150 personnes, des syndicats CSN, conseils centraux et fédérations se sont réunies au Quai Jacques-Cartier dans le Vieux-Port de Montréal pour aborder ces enjeux, dans le cadre de la semaine de la Francophonie.

Ils ont d’abord regardé un condensé du documentaire «La langue à terre» des réalisateurs Jean-Pierre Roy et Michel Breton. Le film soulève des questions inquiétantes sur la bilinguisation de la métropole et de la jeunesse québécoise. «La loi 101 devait produire des Québécois qui parlent français, qui parlent bien le français. Elle a plutôt produit des Canadiens bilingues», analyse le journaliste du Devoir, Christian Rioux dans le film. Le ton de la vidéo était donné. Des conférenciers ont également échangé avec le groupe. Éric Bouchard, de la coalition Partenaires pour un Québec français (dont la CSN fait partie) s’est inquiété du poids démographique et politique en décroissance des francophones du Québec. L’avocat Éric Poirier, lui, a rappelé les limites de la loi 101 pour imposer le français.

En équipe puis en plénière, les participants ont pu discuter de leur réalité linguistique au travail et de son évolution au fil des ans, ainsi que des perspectives d’avenir. Aussi, les syndiqués ont partagé leurs bons coups pour valoriser le français dans les milieux de travail.

La journée s’est terminée sous le signe de l’humour grâce à un monologue de Nabila Ben Youssef, Québécoise d’adoption et Tunisienne d’origine, «Québésienne», comme elle se plaît à en rire. Au menu : immigration, intégration, religion, langue et folklore. «Après 20 ans, je suis pleinement intégrée. Je rêve aussi que le Canadien gagne la coupe Stanley. Vous voyez que je ne suis pas croyante ! »

Que ferez-vous pour améliorer la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM?

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM, qui regroupe 75 organismes préoccupés par la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM, interpelle les chefs des cinq partis politiques ainsi que les candidates et candidats de dix circonscriptions de Montréal pour connaître les mesures qu’ils entendent mettre de l’avant pour résoudre les problèmes de qualité de l’air dans de nombreuses écoles de la CSDM.

À ce jour, sept écoles sont fermées, car la contamination fongique compromettait la santé de milliers d’élèves et de centaines de membres du personnel. Une huitième école fermera en juin pour les mêmes raisons et de nombreux autres établissements font l’objet de travaux importants puisque plusieurs personnes présentent des symptômes reliés à la mauvaise qualité de l’air.

« Des huit écoles fermées, seules les écoles Saint Gérard dans Villeray et Baril dans Hochelaga-Maisonneuve ont reçu une garantie de financement du ministère de l’Éducation (MELS) respectivement de 10 et 19 millions. Les autres écoles sont sans nouvelles du MELS depuis plusieurs mois autant pour le financement que pour les travaux de rénovation ou de reconstruction. Pendant ce temps, près de 2 000 élèves n’ont plus d’école de quartier et doivent voyager en autobus pour fréquenter des écoles d’autres quartiers sans bénéficier de toutes les installations requises pour leur apprentissage. Nous attendons des décisions depuis plus de deux ans. Nous voulons des réponses de celles et ceux qui comptent représenter les citoyennes et citoyens des quartiers où les écoles sont fermées », d’affirmer madame Eve Kirlin, porte-parole de la coalition, représentante du Comité central des parents de la CSDM et mère de trois enfants qui fréquentent l’école Saint-Nom-de-Jésus fermée depuis octobre 2012.

À ces huit écoles fermées, s’ajoutent d’autres écoles où la santé des élèves et du personnel est affectée. « Bien que les inspections et les travaux dans ces écoles ne soient pas complétés, la probabilité que ces milieux soient contaminés est très élevée. Il faut donc des interventions à très court terme pour éviter que la liste des personnes victimes de la mauvaise qualité de l’air et celle des écoles fermées pour cette raison s’allongent. Celles et ceux qui aspirent à former le nouveau gouvernement doivent rendre des comptes à la population et s’assurer que le financement des services éducatifs et d’entretien des édifices soit suffisant. Nous demandons donc aux candidates et candidats et aux partis politiques de répondre à la demande d’un budget supplémentaire et extraordinaire de 100 millions de dollars par année pour les 10 prochaines années afin de régler cette situation de crise et de financer adéquatement les travaux et l’entretien du parc immobilier de la CSDM dont la moyenne d’âge des édifices est de loin la plus élevée de toutes les commissions scolaires », d’ajouter madame Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal et porte-parole de la coalition.

Enfin, les candidates et candidats sont également interpellés au sujet des délais indus pour accorder les permis de démolition, de construction et de rénovation pour les écoles visées à la CSDM ainsi que sur le financement à accorder aux écoles qui accueillent la clientèle réfugiée des écoles fermées à cause de la moisissure. « Ces écoles voient le nombre d’élèves et de membres du personnel augmenter considérablement. L’entretien ménager est plus compliqué quand l’école accueille 300 ou 400 personnes de plus quotidiennement. De plus, la plupart des écoles qui accueillent les clientèles réfugiées sont des écoles secondaires, qui n’ont pas d’installations pour les services de garde ou suffisamment de plateaux pour l’éducation physique ou une bibliothèque conçue pour des élèves du primaire. Cette situation provoque des surplus de dépenses qui perdurent parce que le gouvernement tarde à confirmer le financement des travaux des écoles fermées. Dites-nous ce que vous avez l’intention de faire avant qu’on aille voter », de conclure Richard Gagnon, porte-parole de la coalition et vice-président de l’Association professionnelle du personnel administratif de la CSDM.

Les questions posées aux candidates et candidats ainsi que leurs réponses seront publiées sur le www.ecolessaines.com. Les candidates et candidats n’ayant pas répondu au questionnaire avant le 26 mars seront également affichés sur le site en précisant que la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM ne fait pas partie de leurs priorités.

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM regroupe 75 organismes préoccupés par la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM, dont le Comité central des parents de la CSDM, les cinq syndicats représentant le personnel de la CSDM, des conseils d’établissement et autres organismes. La pétition de la coalition qui circule dans les écoles de la CSDM a recueilli plus de 10 000 signatures jusqu’à maintenant. On peut consulter les revendications de la coalition et le texte de la pétition au www.ecolessaines.com.

Des services publics laminés, dénonce la CSN

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a vivement réagi à l’annonce du chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, dont la proposition de cadre financier fragiliserait davantage les services publics et les programmes sociaux. « Il s’agit d’un plan pour littéralement laminer la mission de l’État, a dénoncé le président de la CSN, Jacques Létourneau. La solution de rechange du PLQ aux politiques d’austérité du Parti québécois s’avère être encore plus austère. Ce n’est vraiment pas ce dont la population du Québec a besoin. »

À ce chapitre, les positions du PLQ sont calquées sur celles de la CAQ, qui veut diminuer le nombre de travailleuses et de travailleurs des services publics par une soi-disant « réduction de la bureaucratie ». « On ne peut plus réduire davantage les services de santé et d’éducation ni en demander plus aux employé-es de l’État, a poursuivi Jacques Létourneau. Et qu’entend-il au juste par des compressions non identifiées de 1,3 milliard de dollars? C’est insensé. Ce qu’il faut faire est exactement le contraire de ce que Philippe Couillard propose : donner de l’oxygène aux services publics en retardant le versement au Fonds des générations. »

Pour la CSN, il faut programmer le retour au déficit zéro sur une période plus longue, et non tenter de l’atteindre pour 2015-2016, comme le suggère le PLQ.  « Nous estimons qu’un large débat public sur l’ensemble des questions touchant aux services publics, aux programmes sociaux et à la situation financière du gouvernement est essentiel, a mentionné le président de la CSN. Cela fait plus de vingt ans qu’une telle consultation publique sérieuse n’a pas été menée. Ce sera l’occasion pour tous de s’exprimer sur leur vision des services et des programmes dans l’ensemble des régions du Québec. »

Eddy Savoie invité à respecter le consensus politique et économique

Le Conseil central Québec Chaudière-Appalaches (CSN), la Fédération du commerce (CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tiennent à mettre en garde le magnat des résidences pour personnes âgées Eddy Savoie, qui a annoncé aujourd’hui avoir acheté l’immeuble du Loews Le Concorde, un peu plus d’un mois après sa fermeture. Le maintien de la vocation hôtelière est la seule option viable et à valeur ajoutée pour l’immeuble iconique du centre-ville de Québec : le tourisme d’affaires, le tourisme de loisir, le développement commercial et l’emploi s’en trouvent directement affectés. Les acteurs socioéconomiques et politiques de Québec, le maire en tête, tiennent absolument à cette vocation et la CSN les encourage à continuer de viser cet objectif essentiel.

« Nous l’avons dit maintes fois et nous le répétons : la ville de Québec ne peut pas se permettre de perdre cet hôtel. Le maire, tout comme une série d’acteurs socioéconomiques, abonde dans le même sens et ne désire pas changer le zonage nécessaire au projet de monsieur Savoie. D’ailleurs, on voit bien que la vitalité économique du centre-ville de Québec est le moindre de ses soucis. Alors que la ville a décidé de procéder à une étude sur les impacts qu’aurait un changement de zonage, Eddy Savoie décide d’en passer outre les résultats pour imposer sa seule vision, en se plaçant comme intermédiaire. Dorénavant, lui seul contrôle le message sur l’avenir de cet immeuble », a déploré madame Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches.

La Fédération du commerce (CSN), de son côté, indique que cette annonce d’achat survient à un bien drôle de moment, alors que les démarches de concertation avec des acquéreurs potentiels entamées avant la fermeture s’étaient maintenues et poursuivies. « Nous ne sommes pas en mesure d’évaluer l’impact de cet achat pour le moment, mais, chose certaine, si Eddy Savoie désire devenir propriétaire et maintenir la vocation hôtelière de l’immeuble, on lui offre toute notre collaboration, à cette seule et unique condition, comme pour n’importe quel acquéreur d’ailleurs. Chose certaine, nous serons à pied d’œuvre pour protéger les droits des travailleuses et des travailleurs du Loews Le Concorde dans tous les scénarios possibles», a pour sa part affirmé monsieur Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur hôtellerie de la Fédération du commerce.

La vice-présidente de la CSN, madame Denise Boucher, invite monsieur Eddy Savoie, président et porte-parole des Résidences Soleil, à observer scrupuleusement le consensus politique et économique à l’égard de l’immeuble au restaurant tournant. « Monsieur Savoie ne doit pas chercher à promouvoir ses intérêts personnels, alors qu’un consensus politique et économique des acteurs de la ville de Québec et du gouvernement se dégage clairement du côté de la vocation hôtelière du 1225, Cours du Général de Montcalm. C’est un consensus qui vise le bien de la communauté dans une ville où l’industrie touristique est un moteur économique important. Des organismes comme l’Office du tourisme de Québec et l’Association des commerçants de la Grande Allée, ainsi que le maire de Québec, monsieur Régis Labeaume, la ministre responsable de la Capitale nationale, madame Agnès Maltais et le ministre délégué au Tourisme, monsieur Pascal Bérubé, ont abondé en ce sens », rappelle la leader syndicale.