L’entente de principe adoptée à 96 %

Lors d’une première assemblée générale tenue le 27 décembre 2016, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN (STTHC) avaient rejeté à 64 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 23 décembre dernier. Les pourparlers ont repris dès le lendemain et une seconde entente de principe est intervenue hier, en fin de matinée. Les membres ont été convoqués en assemblée générale extraordinaire le jour même et ont adopté la nouvelle entente de principe à 96 %. L’acceptation de ce nouveau contrat de travail par voie de scrutin secret met un terme à un conflit de travail débuté le 21 septembre dernier.

« Alors que l’employeur refusait catégoriquement que nous ayons toutes et tous les mêmes conditions de travail, nous avons désormais un seul contrat de travail couvrant tous les salarié-es de l’établissement. Nous avons obtenu une augmentation de nos salaires de 2 % au 1er juin 2015 pour les salarié-es de l’unité générale et une rétroactivité de 2 % au 1er aout 2016 pour les salarié-es de la réception. À la signature, nos salaires seront majorés de 3 %, puis de 3 % au 1er novembre 2017 et au 1er novembre 2018, de souligner Martine Harvey, présidente du STTHC. L’introduction de clauses touchant aux abolitions de classifications et aux indemnités de départ fait également partie de nos avancées, ainsi que la bonification de 0,5 % par semaine de vacances. »

Leur nouveau contrat de travail arrivera à échéance le 31 octobre 2019. Il inclut désormais une assurance collective pour les salarié-es à temps plein à partir du 1er juillet 2017 et une augmentation de l’employeur au régime de retraite de 2 % qui passera graduellement à 4 % à terme.

« Les travailleuses et les travailleurs du Classique peuvent être fiers des gains qu’ils ont réalisés. Leur lutte pour obtenir le respect de leur employeur a porté ses fruits et ils sortent de ce conflit avec des avancées importantes dans leurs conditions de travail, de préciser Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN. Ils ont réussi à obtenir des demandes qui faisaient partie de notre plateforme commune de revendications, ce qui prouve encore une fois la légitimité et la justesse de notre démarche de négociation coordonnée qui fait ses preuves depuis une trentaine d’années. »

« La lutte exemplaire menée par les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Classique nous démontre, hors de tout doute, que celles et ceux qui décident de se tenir unis face à leur employeur peuvent obtenir gain de cause. Vivre un conflit de travail n’est jamais facile et les trois derniers mois peuvent en témoigner. Mais c’est la tête haute que les salarié-es sont retournés au travail aujourd’hui même, de conclure Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches–CSN.

Affilié à la FC–CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN compte environ 65 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

La résidence St-Eustache conclut une entente alors que Chartwell Les Monarques se fait tirer l’oreille

Les travailleuses et les travailleurs de la résidence St-Eustache syndiqués à la CSN se réjouissent de l’entente qu’ils ont adoptée à l’unanimité. « Il s’agit d’une autre entente qui respecte en tout point les éléments de la négociation coordonnée dans les centres d’hébergement privés (CHP). L’employeur a accordé une oreille attentive à nos demandes et a reconnu qu’elles étaient fondées », souligne d’entrée de jeu le représentant du secteur des centres d’hébergement privés (FSSS–CSN), Gilles Gagné.

À cet effet, les employé-es ont obtenu l’augmentation salariale demandée – soit 1,50 $ l’heure sur trois ans ajustée au prorata de la durée de la convention. Ils ont également gagné la date d’échéance commune de leur convention collective au 31 mars 2018, la formation pour leur permettre de bien exécuter leurs tâches et la mise sur pied d’un comité de relations de travail en bonne et due forme où ils pourront discuter des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. « On a ici une preuve de plus qui démontre une chose : s’unir pour négocier est concrètement profitable pour tous les
syndiqué-es », enchaîne le représentant du secteur.

L’entente ne fait pas que répondre positivement à tous les éléments de la plateforme de négociation coordonnée. « Le syndicat a localement obtenu des gains majeurs comme l’introduction d’une prime de soir et la bonification d’une prime de nuit, une prime de responsabilité pour les préposées aux bénéficiaires de la résidence qui doivent effectuer des actes médicaux délégués, un congé de maladie supplémentaire et une plus grande souplesse relativement à l’assurance collective. Les travailleuses et travailleurs de la résidence ont de quoi célébrer durant le temps des Fêtes », renchérit le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), David Deschatelets.

Un employeur injuste et entêté : Chartwell Les Monarques
Alors qu’une telle entente est intervenue à la résidence St-Eustache, un autre établissement, Chartwell Les Monarques, fait piètre figure dans cette négociation coordonnée qui réunit 42 résidences syndiquées CSN à travers le Québec. « C’est à n’y rien comprendre. La résidence St-Eustache, une indépendante, conclut avec le syndicat une très bonne entente alors qu’une autre qui appartient à une multinationale se fait tirer l’oreille. Sept rencontres ont eu lieu à ce jour et on ne fait que piétiner. Non seulement l’employeur demeure complètement fermé à nos demandes tout à fait légitimes, mais il veut nous faire reculer sur plusieurs plans. Et on n’a pas encore abordé l’aspect monétaire. C’est vraiment regrettable », ajoute Marie-Christine Delsart, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement de la région des Laurentides – CSN, lequel a réglé dernièrement trois conventions collectives dans cette région.

« Le groupe Chartwell ne viendra pas nous faire pleurer sur son sort. Il représente le plus important gestionnaire de résidences pour retraités à l’échelle du Canada et poursuit sa croissance de façon fulgurante. En 2015, il a lancé dans la région la construction de la résidence Chartwell L’Unique, à Sainte-Eustache, un projet de quelque 15 millions de dollars. Le consortium Chartwell et EMD/Bâtimo a d’ailleurs réalisé plus de 220 M$ de projets au cours des huit dernières années dans tout le Québec. Quand une entreprise, ou plutôt une multinationale a les moyens d’investir de la sorte, elle est en mesure d’accorder à ses employé-es un salaire décent, laissez-moi vous le dire. La CSN va les appuyer jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent », a conclu la présidente du conseil central des Laurentides (CSN), Chantal Maillé.

2017: l’année de toutes les solidarités

Plus que jamais, l’action collective, l’action syndicale, l’égalité, l’équité et la protection des droits démocratiques sont essentielles pour une plus grande justice sociale. Le comité exécutif de la CSN vous offre ses meilleurs voeux à l’occasion du temps des Fêtes et vous souhaite une très belle année 2017.

Nous vous invitons à contribuer à la campagne des paniers de Noël de la CSN en solidarité avec les travailleuses et les travailleurs en grève, en lock-out ou qui ont été congédiés pour activités syndicales.

Entente de principe à l’Hôtel Classique

Aujourd’hui, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN et l’employeur. Obtenue après un blitz de négociation intense de 36 heures, celle-ci sera présentée aux membres en assemblée générale, le mardi 27 décembre prochain. L’acceptation de ce nouveau contrat de travail par les membres du syndicat mettrait un terme à un conflit de travail d’un peu plus de trois mois, débuté le 21 septembre dernier. Aucun commentaire ne sera émis d’ici là.

Affilié à la FC–CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN compte environ 65 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Un pas dans la bonne direction pour l’assurance-emploi, mais il faut faire plus

La diminution du délai de carence de deux semaines à une seule est un pas dans la bonne direction pour les chômeuses et les chômeurs, estime la CSN. Cependant, elle invite le gouvernement à faire beaucoup plus pour répondre à leurs besoins.

« L’élimination complète du délai de carence constitue une nécessite en soi. L’assurance-emploi doit servir à donner une aide concrète aux personnes qui perdent leur emploi et éviter qu’ils ne vivent une période sans revenus, aussi courte soit-elle », souligne le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

À terme, c’est une réforme en profondeur du régime d’assurance-emploi que demande la CSN pour redonner au régime la vocation pour laquelle il a été créé, c’est-à-dire un soutien fiable et efficace aux travailleuses et aux travailleurs qui perdent leur emploi.

« Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis le milieu des années 80 se sont donné le mot pour affaiblir le régime. Nous avons toujours lutté contre ces attaques. À ce titre, on ne peut que saluer les efforts des libéraux pour rétablir les choses, mais il faut faire plus », enchaîne Jean Lacharité.

Selon le vice-président de la CSN, il faut de toute urgence régler le problème du trou noir, qui affecte des milliers de travailleuses et travailleurs du Québec et qui les prive de source de revenus durant la période de fin des prestations et la reprise de l’emploi. Le gouvernement doit aussi s’engager à hausser davantage l’accessibilité, à augmenter le taux de remplacement de revenu et à établir une véritable caisse autonome d’assurance-emploi, estime aussi Jean Lacharité.

Et bien sûr, l’accès à la justice doit être rétabli. « Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons dénoncé le mauvais accès à la justice, qui a été considérablement réduit et malmené par le gouvernement précédent. Ça n’a pas de bon sens de devoir attendre plus d’un an pour qu’un tribunal détermine si une personne a droit à des prestations d’assurance-emploi. Pendant ce temps-là, les chômeurs n’ont accès à aucune source de revenus. Il faut régler cette situation, ça presse », conclut-il.

Le SPUQO salue la nomination de Denis Harrisson

Le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO) salue la nomination de Denis Harrisson, recteur de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), au poste de président de l’Alliance pour la cause de l’enseignement supérieur en Outaouais (ACESO).

« Dans son communiqué de presse du 15 décembre, monsieur Harrisson précise qu’il compte bien poursuivre le travail avec les membres de l’ACESO et tous [ses] partenaires afin de concrétiser le plan de rattrapage découlant du statut particulier octroyé par le gouvernement, de souligner Louise Briand, présidente du SPUQO. Il ajoute que, pour que notre région se développe à son plein potentiel, il est impératif que l’Outaouais dispose enfin d’une offre de programmes d’enseignement supérieur comparable à celle des autres régions du Québec, et ce, tant au niveau collégial qu’au niveau universitaire. »

« Nous tenons à souligner notre entier appui à ce sujet au nouveau président de L’ACESO. À cet égard, nous le rencontrons justement à 13 h 30 aujourd’hui et nous sommes vraiment impatients de pouvoir travailler avec lui en ce sens, à titre de partenaire incontournable et privilégié. Puisque les professeurs de l’UQO développent et conçoivent tous les programmes universitaires qui sont offerts dans leur institution, il va de soi que nous sommes à même de pouvoir soutenir ces nobles objectifs que nous partageons depuis toujours », de conclure la présidente du SPUQO.

L’ACESO a été créée en 2011 par la Table Éducation Outaouais. Sa mission : combler le retard de développement constaté en Outaouais, notamment en ce qui concerne l’offre de programmes d’enseignement supérieur, leur financement et leurs infrastructures. L’ACESO est un mouvement de mobilisation régional endossé par une centaine de partenaires locaux et régionaux, représentant plusieurs dizaines de milliers de personnes des milieux éducatif, économique, politique, social, culturel, sportif, associatif, fédératif et syndical.

Affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN), le SPUQO compte environ 250 membres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Le syndicat somme l’employeur de revenir sur sa décision

Le syndicat des travailleuses et travailleurs de la santé de Gatineau (CSN) a déposé des griefs à la suite de la suspension injustifiée de deux employé-es du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO), qui ont fait appel aux médias pour alerter la population sur une aberration entourant la construction d’un laboratoire médical.

« L’employeur a voulu museler des personnes qui jugent inadmissible l’inutilisation d’un laboratoire médical alors que plusieurs centaines de milliers de dollars provenant des coffres de l’État ont servi à sa construction. Nous avons bien entendu contesté ces mesures disciplinaires complètement exagérées ; nous exigeons ni plus ni moins que la réintégration des deux travailleurs », a d’abord commenté la présidente du syndicat, Josée McMilen.

« L’employeur dispose de quatre jours civils à partir du dépôt de nos griefs pour réagir, ce qui nous conduit à jeudi. Sur certaines tribunes, il a fait planer le flou quant au sort des deux travailleurs. Nous l’enjoignons à faire marche arrière dès maintenant et à renoncer aux mesures disciplinaires qui pèsent injustement contre les employé-es concernés », a ajouté le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux, Christian Meilleur.

« L’indignation dans la région et partout au Québec est palpable : les gens sont outrés du traitement réservé à ces deux travailleurs qui ont voulu informer la population dans un esprit de libre démocratie. La population a le droit de savoir ce qu’il advient des impôts qu’elle paie, qui plus est dans un contexte où le projet Optilab du gouvernement met en péril la qualité des soins aux patients », a poursuivi le président du conseil central de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.

« Il est clair que les réactions vont fuser de toutes parts si le CISSSO n’agit pas dans le sens d’une réintégration en bonne et due forme. Nous nous attendons à ce qu’il entende raison ; de toute façon, il n’arrive pas lui-même à soutenir le bien-fondé de sa décision », a conclu la présidente du syndicat.

Québec rate une fois de plus la cible et nous montre son vrai visage : celui de l’austérité

La Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) sont extrêmement préoccupées par les orientations que le gouvernement libéral est en train de prendre sur l’avenir du Régime de rentes du Québec (RRQ). Les dés de cette consultation semblent en effet pipés : avec les hausses dérisoires qui sont proposées, les libéraux vont carrément asphyxier la pension de retraite et s’éloignent encore de l’objectif d’une retraite décente pour tous.

Avec le dépôt du document de consultation sur l’avenir du Régime de rentes du Québec, ce gouvernement montre encore une fois son vrai visage : hausse anémique de la pension de retraite, augmentation de l’âge de la retraite, diminution de l’indexation, réduction de la rente au conjoint survivant, etc. « C’est complètement surréaliste de penser que le gouvernement peut proposer aux futurs retraités québécois moins que ceux du reste du Canada. Le gouvernement libéral est déconnecté de sa population. Il est temps d’agir. Il est urgent pour nos futurs retraités de bonifier le Régime de rentes du Québec. Ce gouvernement gouverne uniquement avec le lobby patronal. Après avoir fait une job de bras avec les maires dans le dossier des régimes de retraites municipaux, il fait une job de bras à ceux qui n’ont même pas de régime de retraite autre que le RRQ », déclare le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

Actuellement, le RPC et le RRQ sont pratiquement identiques. Il est inacceptable qu’une amélioration au RPC n’ait pas son équivalence au Québec. Nous nous opposerons donc à toute proposition qui ira en deçà de l’entente conclue entre les provinces et le fédéral à Vancouver. Par ailleurs, le gouvernement mise sur les régimes volontaires d’épargne-retraite (RVER) pour assurer une sécurité financière à la retraite, mais cette mesure ne fonctionne pas. « Ce n’est pas un exercice de consultation que lance le gouvernement, mais plutôt un exercice de marketing. Les RVER ne sont pas une bonne solution, car les employeurs ont tout le contrôle sur le choix de l’institution financière et des placements, même s’ils n’ont aucune obligation d’y cotiser. Les RVER ne sont en fait que des regroupements de comptes individuels sans aucun partage de risques. Ce n’est pas équitable », déplore la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, qui dénonce, par ailleurs, la volonté du gouvernement de réduire la prestation pour les conjoints survivants. « Les libéraux prétendent que cette rente est moins justifiée à cause de l’intégration des femmes sur le marché du travail. Or, c’est complètement nier la réalité, car les femmes gagnent encore en général des salaires inférieurs à ceux des hommes. Diminuer cette rente contribuerait à les pénaliser encore plus à la retraite », ajoute-t-elle.

La proposition du gouvernement dans son document de consultation repose sur une analyse purement comptable et rate la cible en s’attaquant aux personnes les plus vulnérables de notre société. Si le gouvernement va de l’avant avec ses recommandations, le Québec offrirait le régime le moins généreux du Canada. « Les Québécois et Québécoises seraient donc considérés comme des retraités de deuxième ordre. C’est inadmissible. Par le fait même, dans la prémisse de sa consultation, le gouvernement rate déjà la cible en s’attaquant aux personnes les plus vulnérables de notre société. L’objectif d’une retraite décente n’est pas au cœur des réflexions et encore une fois ce sont principalement les femmes qui écoperont. C’est tout à fait inacceptable. Encore aujourd’hui, les femmes ont des revenus de l’ordre de 40 % inférieurs aux hommes à la retraite et les régimes publics font en sorte de réduire ces écarts. Les travailleurs et les travailleuses doivent pouvoir compter sur une sécurité financière décente à la retraite, c’est primordial », explique la présidente de la CSQ, Louise Chabot.

« Nos organisations invitent le gouvernement libéral à se ressaisir au plus vite. Les Québécois et Québécoises sont à la recherche d’un gouvernement qui mettra fin aux inégalités, particulièrement à l’endroit des femmes qui, pour bon nombre, sont dans une situation précaire au moment de la retraite. L’austérité doit avoir une fin », concluent les leaders syndicaux.

Des mesures qui s’apparentent au bâillon

La CSN dénonce les suspensions de six mois et trois mois sans solde de deux employé-es du centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais (CISSSO) qui ont interpelé un média de la région au sujet du gaspillage de fonds publics pour la construction d’un laboratoire médical inutilisé.

« Les employé-es ont fait ce que tout citoyen juste et raisonnable aurait fait dans une telle situation. Ils ont alerté la population sur le fait qu’elle est privée des services pour lesquels elle paie. Ils ont agi en leur âme et conscience dans un contexte où la question de la centralisation des laboratoires médicaux suscite la controverse en raison de la diminution de services et des risques pour la qualité et la perte des échantillons », a souligné d’entrée de jeu le président du Conseil central de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.

« Les suspensions de six et trois mois mois sans solde de l’employeur sont complètement injustifiées, a poursuivi la présidente du syndicat, Josée McMallen. Ce faisant, il cherche à museler les employé-es qui constatent des aberrations dans le système public et qui veulent informer la population. Nous n’allons pas en rester là. Nous allons contester cette mesure abusive. »

« Ces mesures disciplinaires s’apparentent au bâillon, a soutenu pour sa part le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Christian Meilleur. La liberté d’expression, ça veut dire quelque chose. Quand les deniers publics sont en jeu, les gens ont le droit de savoir. »

« De concert avec l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ), nous demandons au CISSSO de revoir sa décision, car elle est complètement déraisonnable. Elle décourage toutes les personnes qui sont témoins de situations inadmissibles de parler. La population mérite mieux », conclut le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.

 

 

La grève du préhospitalier entraînera une diminution des services

Devant le refus des employeurs de reconduire le cadre de la grève telle qu’exercée en 2012, les syndicats du secteur préhospitalier de la CSN se préparent à une grève qui aura pour conséquence de diminuer le niveau des services.

« Notre première intention était de convenir d’une entente avec les employeurs pour arrêter certaines tâches précises tout en maintenant un niveau d’effectifs à 100 %, remplacés à 100 %, explique le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Dany Lacasse. C’est ce que nous avions fait en 2012, une grève exemplaire qui n’a pas touché aux services à la population. En refusant de reconduire ce modèle, les employeurs ne nous donnent pas d’autre choix que de recourir à une véritable grève, comme on l’entend traditionnellement, avec une diminution des services. »

« D’un côté, les employeurs nous disent avoir besoin de mandats clairs de la part du ministère de la Santé et des Services sociaux et de l’autre, ils nous mettent des bâtons dans les roues et refusent de convenir d’une entente sur les services essentiels alors que nous voulons nous déployer stratégiquement, sans toucher aux services, pour forcer le gouvernement à se commettre. Ils parlent des deux côtés de la bouche », poursuit Dany Lacasse.

Dans cette optique, l’ensemble des syndicats représentant quelque 3600 salarié-es du secteur –paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien – tiendront une nouvelle consultation auprès de leurs membres afin d’obtenir un mandat en ce sens, au cours des prochaines semaines. Si les travailleuses et les travailleurs octroient ces mandats au comité provincial de négociation, de premières réductions de services pourraient intervenir dès les premières semaines de 2017.

Blocage

« Nous faisons face à un véritable blocage aux tables de négociation, enchaîne le représentant du secteur préhospitalier de la FSSS–CSN, Jean Gagnon. En refusant de dégager des mandats véritables, en refusant de discuter directement avec nous, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, voudrait nous entraîner dans un cul-de-sac. Il n’est pas question que nous renoncions à notre droit à une véritable négociation, c’est une question de respect. Nous sommes sans contrat de travail depuis mars 2015, assez, c’est assez ! Nous sommes conscients qu’une vraie grève générale dans le secteur sera inconfortable pour tout le monde mais si on doit se rendre là, le ministre en sera le seul responsable ».

À ce jour, les employeurs n’ont même pas été en mesure d’offrir les augmentations salariales négociées avec le Front commun l’an dernier. Ils demandent de conclure un contrat de travail d’une durée de cinq ans sans toutefois s’engager à quelque augmentation que ce soit pour les années 2017, 2018 et 2019.

Outre les augmentations salariales, les membres des syndicats CSN du secteur préhospitalier revendiquent notamment des mesures en santé et sécurité du travail et l’accès à la retraite progressive. Par ailleurs, au sommet de leurs préoccupations, se retrouve l’enjeu des conditions d’exercice de leur profession. Pour la FSSS–CSN, cette négociation devra impérativement mener à des solutions quant à la surcharge de travail et les horaires de travail désuets, comme les horaires de faction (7 jours de travail en continu sur une période de 14 jours).

 

 

Le syndicat vote la grève générale illimitée à 99 %

Ce matin, lors d’une assemblée générale tenue au Centre Saint-Pierre, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Gouverneur Place Dupuis–CSN (STTHGPD) ont voté à 99 % pour la grève générale illimitée, par voie de scrutin secret.

Ce vote a été tenu un peu plus de 24 heures après le déclenchement d’un lockout par leur employeur, quelques jours avant les vacances des fêtes. « Notre message envers l’employeur est clair : nous retournerons au travail seulement lorsque nous obtiendrons une entente de principe satisfaisante pour tout le monde », de déclarer Yvon Therrien, président du STTHGPD.

En négociation depuis le mois de mai dernier, les membres du STTHGPD participent à la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Puisque le syndicat s’attendait à une négociation difficile, la conciliation a rapidement été demandée.

Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres réunis au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN demande au ministre Barrette de prendre ses responsabilités

Alors que les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015 dans le secteur préhospitalier, les négociations piétinent car les employeurs sont incapables de répondre aux principales préoccupations du personnel. À l’occasion d’une manifestation tenue ce midi devant l’Assemblée nationale, les paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien du préhospitalier ont reçu l’appui des délégué-es de tous les syndicats CSN réunis actuellement à Québec à l’occasion du Conseil confédéral de l’organisation.

 « Tous les travailleurs et les travailleuses vous appuient. Votre travail est primordial. Vous sauvez des vies chaque jour et cela mérite une pleine reconnaissance, lance le président de la CSN, Jacques Létourneau. L’attitude du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, qui refuse de négocier avec vous, est inacceptable car c’est lui seul qui dispose de la clé permettant de dénouer l’impasse. »

Photo : Clément Allard

Les priorités défendues par le personnel du préhospitalier interpellent directement le gouvernement car elles ont un impact financier, et elles visent une amélioration des services, notamment une diminution des temps de réponse aux appels d’urgence. Par exemple, une préoccupation majeure des salarié-es est d’abolir les horaires de faction (7/14) qui entraînent des délais d’intervention supplémentaires par rapport aux horaires avec quart de travail. De même la surcharge de travail dans plusieurs régions fait en sorte que les paramédics peinent à assurer le service auquel toute la population a droit. Ces enjeux ne peuvent être réglés sans la participation du ministère.

Photo : Clément Allard

En ce qui a trait aux salaires, les employeurs sont incapables de présenter une offre au-delà d’avril 2017 car le gouvernement ne leur en a pas donné le mandat. Il en va de même de l’amélioration des dispositions sur la progression dans l’échelle salariale, sur la retraite progressive ou encore sur la santé et la sécurité du travail.

Les syndicats représentant quelque 3600 travailleuses et travailleurs du préhospitalier sont réunis aujourd’hui à Québec afin de plancher sur de nouveaux moyens de pression qui seront déployés dès les prochaines heures, de même que sur le déclenchement prochain d’une grève dans l’ensemble du secteur.

 

L’entente de principe adoptée à l’unanimité

Hier, lors d’une assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel le Concorde–CSN (STTHC) ont adopté à 100 %, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 17 novembre dernier avec leur employeur.

« Pour nous, il s’agit d’un excellent règlement dans le cadre d’une négociation qui s’est vraiment bien déroulée. Alors que des rumeurs de changement de vocation de notre hôtel planaient à nouveau, nous avons obtenu l’assurance, inscrite dans notre nouvelle convention, que notre établissement allait poursuivre ses opérations hôtelières pour les huit prochaines années. Nous avons également préservé nos clauses normatives, incluant la protection des emplois et les indemnités de départ », de souligner Robert Lejeune, président du STTHC.

D’une durée de huit ans, l’entente prévoit des augmentations salariales de 3 % les trois premières années, de 4 %, les trois suivantes et de 5 %, les deux dernières années du contrat de travail.

« Nous sommes évidemment heureux de cette nouvelle entente qui vient consolider la relance de cet important hôtel de Québec. Celle-ci a permis aux travailleuses et aux travailleurs de rattraper les concessions salariales qui avaient été consenties lors de la saga qui avait entouré le dernier changement de vocation de leur hôtel », de souligner Serge Fournier, président de la Fédération du commerce–CSN.

Affilié à la FC–CSN, le STTHC compte environ 120 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les membres acceptent l’entente de principe à 98 %

Réunis en assemblée générale à 13 h aujourd’hui, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Pur Québec (CSN) (STTHPQ) ont adopté à 98 %, par voie d’un vote secret, l’entente de principe intervenue entre leur employeur et leur syndicat, le 9 décembre dernier.

« Après un conflit de travail d’un peu plus d’un mois, nous sommes satisfaits de notre nouvelle convention collective. Non seulement nous avons réalisé des gains intéressants, mais nous avons préservé nos acquis. En raison d’un investissement majeur et d’un engagement clair écrit en ce sens, la durée de notre contrat de travail est de sept ans, à laquelle s’ajoute une année d’option qui nous permettra de rejoindre la négociation coordonnée de l’hôtellerie, de souligner Richard Watters, président du STTHPQ. D’ici là, nous toucherons des augmentations salariales de 2 % pour les deux premières années, de 3 % pour les trois suivantes et de 4 % pour les deux dernières. Nous avons également obtenu des indemnités de départ en cas de fermeture, des protections contre les abolitions de poste et des augmentations de nos indemnités de vacances, trois gains qui faisaient partie de la plateforme de négociation coordonnée 2016. »

« Cette entente prouve, hors de tout doute, tout le sérieux de notre démarche de négociation à la CSN. Alors que certains nous accusent de déposer des demandes déraisonnables, déconnectées de la réalité des employeurs, ou encore de favoriser la fermeture d’établissements, la CSN vient encore une fois de faire la démonstration que nous sommes à l’écoute lorsque la transparence d’un employeur est au rendez-vous, de souligner Serge Fournier, président de la Fédération du commerce–CSN. Pour arriver à nous entendre, nous avons procédé à l’analyse de la santé financière du Pur avec la firme MCE Conseil. »

« À la veille du congé des fêtes, il s’agit d’une excellente nouvelle pour les salarié-es du Pur et d’un soulagement pour toutes celles et tous ceux qui les ont incroyablement soutenu durant le conflit », de conclure Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos
Affilié à la FC–CSN, le STTHPQ compte environ 125 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Lock-out à l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis

La direction de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis a décrété un lock-out tôt ce matin.

« Nous négocions depuis le mois de mai dernier et rapidement, nous avons dû demander la conciliation. Depuis tout ce temps, les pourparlers piétinent et nous sentons que la partie patronale ne dispose pas des mandats qu’il lui faudrait pour régler cette négociation. Plusieurs demandes que nous avons déposées, qui visent à régler des problèmes, sont totalement ignorées. L’employeur a même retiré son engagement relativement à certains éléments normatifs sur lesquels les parties s’étaient pourtant entendues lors des discussions à la table de négociation, de dénoncer Yvon Therrien, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD). Nous sommes toutefois déterminés à obtenir le respect auquel nous avons droit, à l’instar des treize autres hôtels qui ont obtenu des ententes de principe et les éléments de la plateforme de la négociation coordonnée. »

« Décréter un lock-out à la veille du congé des fêtes, ça démontre une attitude vraiment cavalière de la part de cet employeur. Nous allons tout mettre en œuvre pour que ces femmes et ces hommes obtiennent leur juste part des profits que les propriétaires de cet hôtel encaissent tous les jours », de déclarer Serge Fournier, président de la Fédération du commerce–CSN.

À propos
Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’assurance-emploi c’est pour tout le monde !

Les partenaires de la Coalition des Sans-Chemise, formée de la FTQ, de la CSN, de la CSQ, de la CSD, de l’AQTIS et du CNC, sont à Ottawa aujourd’hui afin de rencontrer le ministre responsable de l’assurance-emploi, l’Honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

Les porte-parole de la Coalition des Sans-Chemise ont mené une campagne de sensibilisation sur l’ensemble du territoire québécois, du printemps à l’automne 2016, afin de soulever l’importance d’apporter de nouvelles améliorations au programme d’assurance-emploi. Ils sont venus échanger avec le ministre de ces questions et lui remettre en mains propres quelque 20 000 cartes signées individuellement par autant de citoyens, de toutes les régions québécoises.

Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ, est catégorique : « le gouvernement Trudeau doit nous écouter, et s’assurer que les travailleurs et les travailleuses bénéficient d’un meilleur accès aux tribunaux administratifs. Cet accès à la justice a été considérablement réduit sinon malmené par le gouvernement précédent. Et l’accès à la justice, c’est un droit. ». Pour sa part, Martin L’Abbée, vice-président de la CSD, rappelle que son organisation « milite depuis longtemps pour l’obtention d’une caisse autonome, afin de s’assurer que les cotisations à l’assurance-emploi ne servent qu’à financer ce programme. Nous avons assisté à un véritable vol dans les dernières années. C’est assez ! » D’autre part, le secrétaire-trésorier de la CSQ, Daniel B. Lafrenière, soutient l’importance de régler le problème d’accès à l’assurance-emploi pour les travailleurs et les travailleuses à temps partiel. En effet, « 20 % des salariés canadiens et québécois travaillent à temps partiel ; les deux tiers sont des femmes. Nous avons interpellé le ministre sur l’importance de trouver une solution à ce problème très concret ».

Les membres de la Coalition soulèvent également deux autres problèmes criants :

  • Le trou noir (c’est-à-dire la fin des prestations avant la reprise de l’emploi) qui affecte 16 000 travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière. Selon Jean Lacharité, vice-président de la CSN, « pour plusieurs régions, c’est une véritable catastrophe humaine qui affecte des milliers de familles de l’Est du Canada (40 % des personnes affectées par le trou noir vivent au Québec et 27 % dans les provinces atlantiques). Il faut de toute urgence régler cette situation ».
  • Bernard Arseneau, président de l’AQTIS, rappelle que les prestations maladie sont limitées à 15 semaines depuis toujours et qu’il y a urgence d’adapter ce régime aux réalités des personnes aux prises avec une maladie grave. « Des pays du G8, le Canada est celui, après les États-Unis, qui a la protection la plus réduite en la matière. Le rehaussement des prestations maladie est essentiel. Des milliers de travailleurs et de travailleuses, entre autres pigistes, n’ont pas de régime d’assurance salaire. Il est plus que temps de bonifier ce programme pour protéger les travailleurs les plus vulnérables et leurs familles. »

« Au cours des dernières décennies, nous avons mobilisé la population québécoise contre tous les reculs, mesures de compression et autres contre-réformes imposées par tous les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis le milieu des années 1980. Jamais nous n’avons abandonné. Jamais ! C’est pourquoi nous saluons les améliorations apportées au programme d’assurance-emploi par le présent gouvernement tout en rappelant qu’il reste encore beaucoup à faire » mentionne Pierre Céré, porte-parole du CNC.

Les membres de la Coalition se demandent si le temps ne serait pas venu de revoir en profondeur le programme d’assurance-emploi. Et c’est d’une même voix qu’ils déclarent que « ce programme doit être modernisé, mis au goût du jour, être plus près des réalités du monde du travail, de façon à mieux protéger les travailleurs et les travailleuses qui se retrouvent en situation de chômage. Il y a place pour se doter d’un véritable programme d’assurance-chômage juste, équilibré et équitable. »

Le plan du gouvernement Couillard déçoit

Bien que le gouvernement annonce un investissement de 200 millions de dollars sur cinq ans dans sa stratégie d’action jeunesse, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) se disent déçues de constater que l’une des problématiques majeures affectant les jeunes, soit les disparités de traitement, a simplement été repoussée dans le temps sans échéancier précis.

La création d’un groupe de travail sur les disparités de traitement, qui sera formé de représentantes et représentants du ministère des Finances, du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et de Retraite Québec, tel qu’annoncée le 9 décembre, laisse suprises les centrales syndicales du fait que beaucoup d’études ont déjà été réalisées jusqu’ici. En outre, la CSN et la FTQ jugent que le gouvernement aurait dû s’attaquer non seulement aux régimes de retraite, mais aussi aux régimes d’assurance collective et aux clauses orphelins qui se développent illégalement dans plusieurs milieux de travail.

stratégie d’action jeunesse, Alex Roy, membre du comité national des jeunes CSN
Alex Roy, membre du Comité national des jeunes de la CSN

« Il est temps pour le gouvernement de proposer des solutions aux véritables problèmes, qui devraient rapidement se concrétiser par le dépôt d’un projet de loi. Le temps est maintenant à l’action », d’affirmer Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

« Depuis 2004, il y a une tendance, en particulier dans le secteur privé, à mettre en place de nouveaux genres de régime à prestations déterminées, et à cotisation déterminée. Ces régimes peuvent être mis en place soit en fonction des catégories d’emploi, ou en fonction de l’ancienneté, avec un type de régime pour les anciens employé-es et un autre pour les nouveaux employé-es. Le nombre de participants actifs dans ce genre de régime a augmenté de 18 000 en 2004 à 581 000 en 2014 », d’ajouter Serge Cadieux, le secrétaire général de la FTQ.

Selon Maxime Sabourin, président du Comité jeunes de la FTQ, « il faut éviter d’isoler la question des retraites de celle des assurances collectives. En ce sens, une solution globale devra passer par une modification législative des normes du travail. »

La dernière stratégie d’action jeunesse a pris fin en 2014. Il était donc plus que temps de la renouveler. Par contre, nous déplorons l’absence de traitement des enjeux des jeunes travailleuses et travailleurs.

« Le gouvernement se targue d’être celui de la jeunesse, déclare Alexandre Roy, du comité des jeunes de la CSN. Malheureusement, le dépôt de cette stratégie d’action ne nous permet pas d’espérer la fin des iniquités intergénérationnelles que nous connaissons aujourd’hui. Nous nous serions attendus à plus d’actions structurantes qui soient à la hauteur des besoins, tout particulièrement en ce qui concerne l’emploi, la prolifération des différents statuts d’emploi (temps partiels, occasionnels, étudiants, etc.) qui causent de la précarité et qui sont souvent des occasions de multiplier les iniquités sur le dos des plus jeunes.

Enfin, nous déplorons l’absence d’éléments importants qui auraient dû être présents dans la stratégie :

  • Une loi cadre sur la conciliation famille-travail-études. Il est ironique de constater que la stratégie d’action traite de la question de la garde des enfants, alors que ce même gouvernement s’entête à saccager les services de garde.
  • Le financement des forums jeunesse. Il s’agit d’un lieu de concertation qui a fait ses preuves. Malheureusement, leur financement a été coupé au cours des dernières années.
  • Le financement et l’accès aux études supérieures, notamment en instaurant la gratuité scolaire dans tous les ordres d’enseignement et en assurant une offre de formation collégiale diversifiée, tout en maintenant le caractère national des programmes et des formations, dans toutes les régions du Québec.
  • L’importance d’effectuer des analyses différenciées selon les sexes qui soient intégrées dans tous les travaux reliés à la stratégie d’action jeunesse.

 

Rappels

La première Politique québécoise de la jeunesse a été adoptée en 2001, sous le gouvernement de Bernard Landry. Elle a été suivie de trois plans d’action. En 2013, le Parti Québécois a lancé une consultation présidée par Léo Bureau-Blouin. Un livre blanc a finalement été déposé. En septembre 2015, le gouvernement du Parti libéral consultait les différents acteurs sur une Politique jeunesse, qui a été déposée le 30 mars 2016. La stratégie d’action jeunesse déposée aujourd’hui vise à définir comment cette Politique sera déployée pour les prochaines cinq années. La stratégie d’action comporte 90 mesures, dont 60 nouvelles, et prévoit un investissement de 200 M$ sur cinq ans.

À propos

La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses. La CSN représente près de 325 000 travailleuses et travailleurs regroupés dans quelque 2000 syndicats présents dans tous les secteurs d’activité.

Au revoir et merci Georgette Lachaîne

Nous apprenions récemment le décès, dans la nuit du 7 décembre, de la camarade Georgette Lachaîne, âgée de 95 ans, qui fut l’une des premières femmes vice-présidente de la CSN. Georgette Lachaîne s’est illustrée dans son syndicat local, chez Dupuis et frères à compter de 1951, et a été une militante importante lors de la fameuse grève de 1952. C’est en 1962 qu’elle se fait élire au poste de vice-présidente de la CSN.

Photo : Cédric Martin
Photo : Cédric Martin

Georgette Lachaîne a été une syndicaliste inspirante et fait partie de ces pionnières qui ont permis d’ouvrir la voie à de nouvelles générations de femmes syndicalistes.

Je suis fière de travailler dans le sillage de cette grande femme, qui a su démystifier les enjeux sur lesquels il était urgent de se pencher pour faire progresser la condition de toutes les femmes. Merci, Georgette Lachaîne, nous tâcherons de poursuivre votre œuvre avec la même ardeur que vous avez déployée vous-même. Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN

Le comité exécutif de la CSN offre ses sincères condoléances à la famille ainsi qu’aux proches de Madame Lachaine.

De graves atteintes aux droits et à l’accès à la justice dénoncées

Le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) dénoncent les graves atteintes aux droits et à l’accès à la justice du nouveau mode de contestation des décisions à l’assurance-emploi et annoncent le lancement d’une déclaration exigeant du gouvernement Trudeau le retour à un processus tripartite, rapide, efficace, juste et respectueux des droits des personnes sans-emploi pour régler les litiges en matière d’assurance-emploi.

On se souviendra qu’en 2012, le gouvernement fédéral avait procédé à une réforme majeure du régime d’assurance-emploi que l’on a qualifié de saccage. Cette réforme a notamment remplacé les conseils arbitraux qui étaient composés de trois personnes (président, représentant des employés et représentant des employeurs) par le Tribunal de la sécurité sociale (TSS), dans lequel une seule personne entend les causes des travailleurs et travailleuses, qui, rappelons-le, se représentent généralement eux-mêmes.

En raison du mécontentement populaire, le Parti libéral du Canada s’était engagé, en campagne électorale, à abolir cette réforme. Le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux, estime que « même si en juillet dernier le gouvernement Trudeau a respecté une partie de sa promesse en faisant marche arrière sur la définition d’emploi convenable, il reste que son gouvernement n’a encore rien fait par rapport à l’autre élément central et controversé de la réforme de l’assurance-emploi, le Tribunal de la sécurité sociale ».

Tout récemment, le MASSE publiait un bilan des trois années d’existence du TSS dont les constats sont extrêmement préoccupants en ce qui a trait à l’accès à la justice et aux droits des chômeurs et chômeuses. En effet, la création du TSS a non seulement éliminé le tripartisme en première instance, mais aussi on a en plus fait perdre aux personnes leur appel de plein droit puisqu’un décideur peut rejeter une cause sans même l’avoir entendue (rejet sommaire) et qu’en deuxième instance, l’appelant doit demander la permission pour être entendu. Pour la porte-parole du MASSE, Marie-Hélène Arruda : « Quand on regarde les données, on fait le constat alarmant que dans les quelques cas où des rejets sommaires ont été contestés, la moitié d’entre eux ont été renversés. Cette situation démontre bien l’utilisation abusive de cette mesure qui enlève le droit d’être entendu aux chômeurs et chômeuses. » Par ailleurs, près de la moitié des personnes ayant demandé à ce que leur cause soit entendue à la division des appels n’en ont pas obtenu l’autorisation.

Autre nouveauté amenée par le TSS, les audiences peuvent se tenir de différentes façons. « Malheureusement, nous observons que l’audience en personne, qui était la norme avant la réforme, est maintenant devenue l’exception », déplore le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. En 2014-2015, à la division générale, 68,5 % des audiences ont été tenues par téléphone. Les audiences en personne ne représentent plus que 16,4 % des audiences en première instance : « Certains croient que le fait de tenir des audiences par téléphone ou par visioconférence ne change rien. Mais les études et l’expérience démontrent qu’il y a un effet certain sur le niveau de stress et d’inconfort des appelants. Elles démontrent également que la crédibilité peut être difficilement évaluable virtuellement et que cette distance joue négativement sur l’empathie du décideur », poursuit Jean Lacharité.

Et ce, sans parler des délais et de la complexité de la procédure qui ont pour effet de décourager les chômeurs et chômeuses à contester une décision. En effet, le nombre d’appels a diminué de façon draconienne, alors que les délais de traitement, quant à eux, ont explosé (262 jours à la division générale du TSS et 395 jours à la division d’appel). « Ça n’a pas de bon sens de devoir attendre plus d’un an pour qu’un tribunal détermine si tu as droit à des prestations d’assurance-emploi. Il est urgent que des changements se fassent à ce niveau, car pendant ce temps-là, les chômeurs n’ont accès à aucune source de revenus », ajoute la porte-parole du MASSE.

Ainsi, le MASSE, la FTQ, la CSN et plusieurs autres acteurs dont le Congrès du travail du Canada, la Centrale des syndicats du Québec et la coalition Good Jobs for All ont déjà appuyé la déclaration qui presse le gouvernement Trudeau à respecter ses promesses et à agir rapidement en établissant un tribunal tripartite. Ils lui demandent notamment d’agir en établissant une procédure de sélection des décideurs qui respecte des critères de neutralité, de connaissance des réalités locales et de compétences, en abolissant le caractère obligatoire de la révision administrative et, finalement, en établissant des règles procédurales assurant que ce tribunal respecte la justice naturelle.

Le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) est le plus important regroupement d’organismes défendant les droits des chômeurs et chômeuses du Québec. Ses groupes membres militent pour le rétablissement d’un régime d’assurance-chômage juste et universel.

 

 

Un représentant patronal insulte et bouscule un conseiller syndical

Le syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés de la région de Québec dénonce le comportement du représentant patronal Marc-André Boivin qui s’en est pris à un conseiller syndical lors d’une grève qui se tenait le
8 décembre dernier. « La scène captée par vidéo et à laquelle plusieurs témoins ont assisté est tout simplement honteuse. Monsieur Boivin, qui est par ailleurs négociateur pour plusieurs autres centres d’hébergement privés au Québec, était en train de dresser des tables, travail qui est réservé aux syndiqués de l’unité d’accréditation. Nul besoin de rappeler que le Code du travail interdit l’utilisation de briseurs de grève pour remplacer un employé en grève ou en lock-out. Un conseiller syndical qui se trouvait sur les lieux par hasard l’a interpellé. M. Boivin a répondu par des insultes et des bousculades. C’est indigne de son rôle à la table de négociation », souligne d’entrée de jeu la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras.

« En tant que représentant de l’employeur, Monsieur Boivin doit trouver un terrain d’entente avec les travailleuses et les travailleurs de la résidence. Or, il agit complètement à l’opposé en provoquant une altercation avec l’autre partie. Une plainte a d’ailleurs été déposée à ce sujet », enchaîne le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Denis Bertrand.

« À l’heure actuelle, les plus bas salariés — serveuses, préposé-es au ménage, aides-cuisiniers — sont payés 12,07 $, alors que certains travaillent depuis plus de 15 ans. Or, ces employées ne demandent que 13,20 $ en 2018 et se heurtent à une fin de non-recevoir de l’employeur. Quel mépris pour celles et ceux qui permettent d’engranger des profits mirobolants; les demandes des employé-es du Manoir sont pourtant loin d’être exorbitantes. Jusqu’à maintenant, 23 résidences sur 42 ont conclu une entente dans la négociation coordonnée, dont de grands joueurs comme Cogir. Le Bâtisseur ne viendra pas nous faire croire qu’il n’en a pas les moyens, lui qui vient d’annoncer un chantier de six millions de dollars pour agrandir la résidence. Quel mépris pour celles et ceux qui lui permettent de tels profits! », s’indigne aussi le représentant du secteur des centres d’hébergement privés affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Gilles Gagné.

« Les syndiqués de la résidence ont raison de se mobiliser devant cette attitude de fermeture radicale de l’employeur. Le droit de faire la grève est un droit fondamental inclus dans la charte des droits et libertés. Qu’un représentant patronal soit vraisemblablement pris en train de faire du travail de remplacement et de contrevenir à leurs droits nous inquiète profondément pour la suite des choses. Nous avons d’ailleurs déposé une mise en demeure à ce sujet », ajoute Denis Bertrand.

« Nous ne voyons pas comment nous pourrons en arriver à une entente avec un comportement aussi belliqueux. D’ailleurs, si rien ne change, nous exercerons à nouveau notre droit de faire la grève du 23 au 25 décembre prochain. Pour le bien des clients et des employé-es du Manoir Sully, nous demandons à la direction de l’établissement de faire preuve de jugement et de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour que les parties puissent rapidement en arriver à une entente », conclut Gilles Gagné.