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Formation abrégée des préposé-es en CHSLD : une opération improvisée menant à une vague de déception

Les employeurs du réseau ne sont pas en mesure de promettre des postes à temps plein aux futurs préposé-es qui débutent leur formation cette semaine. Et ces étudiant-es apprennent que le salaire promis est loin d’être garanti, alors qu’il inclut des primes temporaires. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) a eu cette confirmation aux tables de discussions avec des représentants du gouvernement. Cela vient jeter une douche froide sur l’opération improvisée du gouvernement.

Dès l’annonce de la formation abrégée des préposé-es, le premier ministre Legault a répété à de nombreuses reprises que les travailleuses et travailleurs auront accès à des postes à temps plein et à un salaire de 26 $ de l’heure. 10 000 personnes ont répondu à l’appel sur cette base et apprennent maintenant qu’on ne leur a pas tout dit. Pour la FSSSCSN, il aurait été possible d’éviter cette vague de déception en se mettant à l’écoute dès le départ des préposé-es aux bénéficiaires et de notre organisation syndicale qui représente la très grande majorité des préposé-es aux bénéficiaires.

Pas de temps plein automatique
Dans les récents échanges avec la partie patronale, la FSSSCSN a eu la confirmation que les futurs préposé-es n’auront pas automatiquement accès à des postes à temps plein. Ils devront néanmoins garder une disponibilité pour du temps plein durant une année, sans savoir à l’avance s’ils pourront effectivement travailler à temps plein. Cela était à prévoir. Depuis des années, nous intervenons auprès des employeurs pour rehausser des postes à temps plein. Nous avons même obtenu un engagement de leur part dans le cadre de la dernière convention collective. Ils ont tellement tardé qu’il y a encore trop peu de postes à temps plein.

« Si on crée des postes à temps plein, il y a de bonnes raisons de penser que bien des gens actuellement à l’emploi seront preneurs. On ne pouvait donc pas promettre aux nouveaux que ce serait le cas pour eux. Je ne serais pas surpris que le premier ministre fasse comme depuis le début de la crise et tente de nous mettre la faute sur le dos. Mais s’il avait été à l’écoute, c’est le genre de problèmes qu’on aurait pu éviter. Nous avons besoin de la relève, mais il faut leur donner l’heure juste », explique Jeff Begley, président de la FSSSCSN.

Des fausses promesses sur le salaire
Le salaire promis par le gouvernement dans cette opération inclut des primes temporaires et conditionnelles. C’est donc dire que bien des futurs préposé-es n’auront pas accès à un salaire de 26 $ de l’heure, par exemple si la personne travaille dans un CHSLD où il n’y a pas de cas de COVID. Pendant ce temps, le gouvernement tarde toujours à régler la question de la rémunération des préposé-es aux bénéficiaires, des ASSS et de l’ensemble du personnel en respect de la Loi sur l’équité salariale.

« Cette opération ne fait que créer de la déception, aussi bien chez les futurs préposé-es que chez les gens qui sont à l’emploi. Non seulement celles et ceux qui sont dans le réseau n’ont pas eu accès à cette formation, mais en plus rien n’est prévu pour aider le personnel à orienter les nouveaux. On court après le trouble. Mais il y a moyen de corriger le tir rapidement. Pour y arriver, le gouvernement doit s’asseoir avec nous afin de trouver des solutions durables qui vont assurer que cette démarche donne des résultats positifs sans effets secondaires nocifs », de conclure Jeff Begley.

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