Olymel est-elle encore une coopérative ?

Les présidences des deux Conseils centraux de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN et du Cœur du Québec–CSN joignent leur voix à celle de Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du Commerce (FC–CSN), qui a fait parvenir une lettre aux médias pour dénoncer la culture organisationnelle qu’entretient Olymel dans le cours normal de ses affaires.

« Depuis des années, nous observons plusieurs comportements de la part d’Olymel qui vont carrément à l’encontre des règles élémentaires visant à entretenir de bonnes relations avec ses travailleuses et ses travailleurs. Pour nous, ce mode de gestion erratique qui multiplie les décisions contradictoires empêche l’avènement d’une paix industrielle qui demeure la base des bonnes relations entre les parties, de déclarer Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN. Ce mode de gestion organisationnelle nuit au sentiment d’appartenance, à l’ancrage d’Olymel dans nos communautés et ne contribue pas à sa reconnaissance et tant que bon employeur, à Princeville et ailleurs au Québec. »

« Après le long conflit que nous venons tout juste de vivre avec Olymel, c’est insultant d’avoir l’impression d’un retour à la case départ puisque les problèmes d’attraction et de rétention des salarié-es sont encore bien présents à Vallée-Jonction, ce qui cause des problèmes à celles et ceux qui sont toujours à l’emploi. La situation actuelle nous démontre clairement que nous avions mille fois raison de revendiquer une bonification des salaires et des conditions de travail pour régler cet enjeu, de déclarer Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Aujourd’hui, tout comme les éleveurs de porcs, nous aimerions bien savoir où s’en va Olymel avec les 200 000 cochons en attente d’abattage. »

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 19 000 membres réunis au sein de 130 syndicats issus de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central couvre les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Entente entérinée au Marriott Château Champlain

La Fédération du commerce (FC–CSN) se réjouit de la conclusion d’un quinzième règlement dans le secteur de l’hôtellerie. Hier, les travailleuses et les travailleurs du Marriott Château Champlain, un hôtel majeur comptant 610 chambres, ont entériné le contenu de la convention collective 2020-2024. Cette entente reprend tous les éléments de la plate-forme que se sont donnés les syndicats de l’hôtellerie en négociation coordonnée.

« Maintenant que nous avons une entente dans cet hôtel majeur de Montréal, il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas convenir du même règlement dans tous les autres hôtels encore en négociation, explique le trésorier de la FC–CSN, Michel Valiquette. Nous allons redoubler d’ardeur pour obtenir ce même règlement dans les neuf autres hôtels syndiqués CSN qui n’ont pas encore conclu d’entente. »

Les négociations se poursuivent dans neuf hôtels pour obtenir des ententes comparables à celles déjà conclues ailleurs, notamment au Château Champlain. Elles prévoient des augmentations totalisant environ 8 % pour un contrat de quatre ans, des bonifications aux assurances collectives ainsi que des mesures pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs en ces temps de crise afin de préparer une relance qui profitera à tout le secteur touristique, particulièrement à ceux et celles qui y travaillent et qui sont les véritables créateurs de richesse dans l’industrie.

15 règlements
Voici les 15 hôtels où des ententes ont été conclues avec le syndicat CSN représentant leurs salarié-es :

Montréal métropolitain
  • Suites Faubourg St-Laurent
  • Comfort Inn Dorval
  • Comfort Inn Pointe-Claire
  • Fairfield by Marriott
  • Hilton Laval
  • Quality Inn du centre-ville
  • Holiday Inn de Laval
  • Residence Inn
  • Ruby Foo’s
  • Best Western Côte-de-Liesse
  • Marriott Château-Champlain
Québec–Chaudière-Appalaches
  • Manoir du Lac Delage
  • Delta de Québec
Estrie
  • Quality Sherbrooke
  • Delta Sherbrooke

 

 

 

La CSN appelle tous les hôteliers à compléter leurs devoirs

Alors que les travailleuses et les travailleurs de l’hôtel DoubleTree de Montréal et du Hilton de Québec entrent dans leur quatrième mois de grève, la Fédération du commerce (FC–CSN) est fière d’annoncer la conclusion d’une quatorzième entente dans le secteur de l’hôtellerie. En effet, mardi, les travailleuses et les travailleurs de l’hôtel Best Western Montréal aéroport, situé sur le Chemin de la Côte-de-Liesse à Montréal, ont entériné le contenu de la convention collective 2020-2024.

« La situation actuelle est complètement anormale, dénonce le président de la FC–CSN, Alexandre Laviolette. Le DoubleTree et le Hilton Québec sont deux hôtels majeurs qui sont dans une relative bonne situation financière au sortir de cette crise. Il n’y a aucune bonne raison pour ces hôtels de refuser à leurs salarié-es les mêmes paramètres qui ont été acceptés dans les autres hôtels. La relance, ça doit passer par tous les salarié-es de l’industrie. »

Les négociations se poursuivent dans 10 établissements pour obtenir des ententes comparables à celles déjà conclues ailleurs, notamment au Best Western. Elles prévoient des augmentations totalisant environ 8 % sur un contrat de quatre ans, des bonifications aux assurances collectives ainsi que des mesures pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs en ces temps de crise afin de préparer une relance qui profitera à tout le secteur touristique, particulièrement à ceux et celles qui y travaillent et qui sont les véritables créateurs de richesse dans l’industrie.

 

14 règlements
Voici les 14 hôtels où des ententes ont été conclues avec le syndicat CSN représentant leurs salarié-es :

 

Montréal métropolitain Québec–Chaudière-Appalaches Estrie
• Suites Faubourg St-Laurent

• Comfort Inn Dorval

• Comfort Inn Pointe-Claire

• Fairfield by Marriott

• Hilton Laval

• Quality Inn du centre-ville

• Holiday Inn de Laval

• Residence Inn

• Ruby Foo’s

• Best Western Montréal aéroport

• Manoir du Lac Delage

• Delta de Québec

 

• Quality Sherbrooke

• Delta Sherbrooke

 

À propos

Quelque 24 syndicats représentant 2500 travailleuses et travailleurs des hôtels du Québec mènent leurs négociations de façon coordonnée. Il s’agit de la dixième ronde de négociation coordonnée dans le secteur menée sous l’égide de la Fédération du commerce (FC–CSN). La FC–CSN est une des huit fédérations professionnelles composant la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Fondée il y a 100 ans, en septembre 1921, la CSN regroupe aujourd’hui plus de 320 000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’activités.

Des gains historiques pour les travailleuses et les travailleurs de Viandes du Breton

D’une durée de quatre ans, la convention collective établit de nouveaux standards quant à la rémunération, alors que le salaire d’entrée en usine commence à 19 $ l’heure et que des majorations allant de 7 % à 30 % sont prévues pour la première année, selon le type d’emploi. Des augmentations de 3,5 %, 3 % et 3 % sont prévues pour les années subséquentes.

« C’est un résultat dont nous sommes toutes et tous très fiers. Nous avons le cœur à l’ouvrage, mais pour ça il faut pouvoir compter sur des conditions de travail qui ont du bon sens. Avec l’augmentation du coût de la vie que nous subissons en ce moment, ce n’est pas un luxe. C’est pleinement mérité, parce qu’on contribue de façon importante au succès de l’entreprise », explique Antony Lavoie, président du syndicat.

On doit aussi souligner que la cotisation de l’employeur au régime de retraite a plus que triplé et s’applique désormais à toutes les sommes gagnées : heures supplémentaires, primes, etc. Notons également l’ajout d’un bonus pour les chef-fes d’équipe et l’augmentation de la prime de soir, qui passe de 0,50 $ à 1,50 $ l’heure, puis l’addition d’une sixième semaine de vacances après 25 ans de service.

« Après avoir exercé leur droit de grève à quelques reprises depuis le début du mois de novembre, on peut constater que la nouvelle convention collective est le fruit d’une forte mobilisation. C’est un résultat qui est motivant pour l’ensemble de nos luttes et on doit bâtir là-dessus, car contrairement à ce qui est affirmé un peu partout, ce ne sont pas des mesures comme la PCU ou la PCRE qui ont exacerbé les problèmes de main-d’œuvre, mais plutôt la vaste pénurie de conditions de travail dignes dans différents secteurs. Les employeurs doivent maintenant changer de discours et offrir mieux », déclare Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce – CSN.

Des gains spécifiquement pour les travailleurs étrangers
En plus des avancées nommées plus haut, la négociation aura permis au syndicat d’obtenir des gains notables répondant à la réalité des travailleurs étrangers. Ainsi, la convention prévoit un voyage payé (allocation de 1 125 $ pour un billet d’avion et d’autobus) pour retourner en vacances dans le pays d’origine ou en cas de décès d’un proche, et ce, lorsque le contrat a une durée de plus de 12 mois. « Je dois saluer toutes et tous les membres du syndicat, car ensemble nous y avons cru et nous avons pu obtenir ces gains significatifs pour nos camarades guatémaltèques. Ils viennent nous prêter mainforte tout au long de l’année et leur présence est importante pour notre usine », ajoute Antony Lavoie.

« Ce règlement démontre toute la force de la CSN et le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL) se réjouit profondément du résultat. Dès le jour un, nous avons soutenu cette importante lutte et nous avons pu démontrer, une fois de plus, notre capacité à obtenir des gains qui améliorent grandement les conditions de travail », conclut Nancy Legendre, présidente du CCBSL.

DoubleTree : le juge ordonne de cesser l’utilisation de scabs

L’hôtel DoubleTree par Hilton du Complexe Desjardins doit cesser immédiatement d’utiliser les services d’au moins onze briseurs de grève. C’est ce que vient d’ordonner un juge du Tribunal administratif du travail dans une décision rendue le vendredi 19 novembre. Le juge déclare que l’employeur a contrevenu à l’article 109.1 du Code du travail qui interdit le recours à des briseurs de grève.

L’ordonnance permanente enjoint également l’employeur de ne plus faire appel à du personnel embauché après le 26 juin 2020 pour faire le travail normalement  exécuté par son personnel en grève ni à du personnel d’autres employeurs par exemple des sous-traitants.

Rappelons que le DoubleTree avait choisi de fermer ses portes temporairement le jour même où le syndicat et l’employeur se faisaient face au Tribunal administratif du travail suivant un rapport d’inspection relevant l’utilisation de briseurs de grève. Pour la Fédération du commerce (FC–CSN), cette fermeture improvisée est directement en lien avec l’incapacité de l’employeur de faire fonctionner l’hôtel sans recourir à des briseurs de grève. L’hôtel est toujours fermé.

Les travailleuses et les travailleurs du DoubleTree sont en grève depuis le 2 septembre. Ils s’opposent aux reculs que l’employeur veut leur imposer. Ils réclament un règlement semblable à celui qui a été conclu dans 12 autres hôtels syndiqués CSN de la négociation coordonnée.

« C’est une belle victoire pour les travailleuses et les travailleurs, se réjouit le président de la FC–CSN, Alexandre Laviolette. Nous comprenons très bien que le DoubleTree a hâte de pouvoir recommencer à accueillir sa clientèle et reprendre ses affaires. Nos membres ont très hâte eux aussi de reprendre le travail et de retrouver leur clientèle. Cela passe par la négociation. Il y aura d’ailleurs une reprise des pourparlers ce 24 novembre, en présence d’un conciliateur.  Il n’y a aucune raison que nous ne puissions pas nous entendre ici comme nous nous sommes entendus dans 12 autres hôtels ces dernières semaines ».

« Nous allons continuer de nous tenir debout, enchaîne le président du syndicat CSN représentant les travailleuses et les travailleurs du DoubleTree, Claude Harrison. C’est certain que plus de deux mois en grève, ce n’est pas facile pour personne. Mais il n’est pas question d’accepter que l’employeur puisse simplement se débarasser de celles et ceux qu’il ne veut plus comme il nous le demande. Au contraire, dans le contexte de rareté de main-d’œuvre qu’on connaît, le DoubleTree a tout avantage à bien traiter son personnel».

Négociation coordonnée de l’hôtellerie: règlement au Holiday Inn de Laval

La Fédération du commerce (FC–CSN) annonce la conclusion d’une onzième entente dans le secteur de l’hôtellerie. Ce vendredi, les travailleuses et les travailleurs du Holiday Inn de Laval ont entériné à l’unanimité le contenu de la convention collective 2020-2024.

« Les hôteliers qui n’ont pas encore réglé doivent se poser de sérieuses questions, souligne le président de la FC–CSN, Alexandre Laviolette. Il n’y a aucune raison justifiant que les travailleuses et les travailleurs de ces hôtels ne bénéficient pas des mêmes conditions de travail que les autres. La relance de tout le secteur passe par nous, les travailleuses et les travailleurs. Au cours des prochains jours, nous redoublerons d’ardeur pour soutenir tous nos membres qui n’ont pas encore pu conclure le renouvellement de leur convention collective. »

« Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie peuvent être fiers, se réjouit la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) Dominique Daigneault. Nous saluons leur détermination et leur mobilisation exemplaires dans un contexte difficile. Nous continuerons d’appuyer sans relâche tous les salarié-es de l’hôtellerie pour qu’ils obtiennent, eux aussi, un règlement satisfaisant. »

Les négociations se poursuivent dans 13 autres hôtels pour obtenir des ententes comparables à celles déjà conclues ailleurs, notamment des augmentations totalisant environ 8 % pour un contrat de quatre ans, ainsi que des mesures pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs en ces temps de crise afin de préparer une relance qui profitera à tout le secteur touristique, particulièrement à ceux et celles qui y travaillent et qui sont les véritables créateurs de richesse dans l’industrie.

Au Hilton de Québec et au Hilton DoubleTree de Montréal, les travailleuses et les travailleurs sont en grève générale illimitée depuis plus de deux mois.

11 règlements

Voici les 11 hôtels où des ententes ont été conclues avec le syndicat CSN représentant leurs salarié-es :

Montréal métropolitain Québec–Chaudière-Appalaches Estrie
• Suites Faubourg St-Laurent

• Comfort Inn Dorval

• Comfort Inn Pointe-Claire

• Fairfield by Marriott

• Hilton Laval

• Quality Inn du centre-ville

• Holiday Inn de Laval

 

• Manoir du Lac Delage

• Delta de Québec

 

• Quality Sherbrooke

• Delta Sherbrooke

 

Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN

Le 3 mai 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail occupant les fonctions de chauffeur-livreur et d’assistant-répartiteur. »

Cette nouvelle accréditation permettra à ces travailleuses et travailleurs d’unir leurs forces à un syndicat CSN déjà bien organisé.

L’ensemble des travailleuses et des travailleurs ont choisi de joindre les rangs de la CSN pour un syndicat fort qui saura les faire respecter auprès de l’employeur!

Cette nouvelle section restera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Nouvelle convention collective au Delta de Sherbrooke

La Fédération du commerce (FC–CSN) annonce la conclusion d’une dixième entente dans le secteur de l’hôtellerie. Mercredi dernier, les travailleuses et les travailleurs du Delta de Sherbrooke ont entériné à l’unanimité le contenu de la convention collective 2020-2024.

« Les travailleuses et les travailleurs du Delta de Sherbrooke peuvent être fiers de ce qu’ils ont accompli, se réjouit le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, Denis Beaudin. Nous saluons leur détermination et leur mobilisation exemplaires dans un contexte difficile. Nous continuerons d’appuyer sans relâche tous les salarié-es de l’hôtellerie pour qu’ils obtiennent, eux aussi, un règlement satisfaisant. »

« Les hôteliers qui n’ont pas encore réglé doivent se poser de sérieuses questions maintenant, souligne le trésorier de la FC–CSN, Michel Valiquette. Il n’y a aucune raison justifiant que les travailleuses et les travailleurs de ces hôtels ne bénéficient pas des mêmes conditions de travail que les autres. La relance de tout le secteur passe par nous, les travailleuses et les travailleurs. Au cours des prochains jours, nous redoublerons d’ardeur pour soutenir tous nos membres qui n’ont pas encore pu conclure le renouvellement de leur convention collective. »

Les négociations se poursuivent dans 14 autres hôtels pour obtenir des ententes comparables à celles déjà conclues ailleurs, notamment des augmentations totalisant environ 8 % pour un contrat de quatre ans, ainsi que des mesures pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs en ces temps de crise afin de préparer une relance qui profitera à tout le secteur touristique, notamment à ceux et celles qui y travaillent et qui sont les véritables créateurs de richesse dans l’industrie.

Parmi ces hôtels toujours en négociation, notons que deux conflits de travail ont cours actuellement au Hilton de Québec et au Hilton Double Tree de Montréal. Les salarié-es de ces deux établissements exercent présentement la grève générale illimitée.

 

10 règlements

Voici les dix hôtels où des ententes ont été conclues avec le syndicat CSN représentant leurs salarié-es :

Montréal métropolitain Québec–Chaudière-Appalaches Estrie
• Suites Faubourg St-Laurent

• Comfort Inn Dorval

• Comfort Inn Pointe-Claire

• Fairfield by Marriott

• Hilton Laval

• Quality Inn du centre-ville

• Manoir du Lac Delage

• Delta de Québec

 

• Quality Sherbrooke

• Delta Sherbrooke

 

Les syndiqué-es du STT de la Coop Lanaudière manifestent devant le siège social de Sollio

Aujourd’hui, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coop Lanaudière–CSN (STTCL–CSN) et leurs alliés ont manifesté devant le siège social de Sollio, dont la Coopérative Novago fait partie de ses divisions.

« Nous sommes en grève depuis le 30 septembre dernier et nous faisons face à un employeur affilié à Sollio qui désire casser notre syndicat. Après deux ans de négociation, il a eu le culot de déposer une offre qu’il a qualifiée de finale et globale qui imposerait à la majorité des syndiqué-es des baisses de salaire variant de 14 % à 29 %, ce qui est totalement inacceptable pour nous, de dénoncer Nicole Lambert, présidente du STTCL–CSN. Concrètement, en plein contexte de rareté de main-d’œuvre, l’employeur veut imposer une baisse drastique de 22 à 15 $ l’heure pour certains salarié-es, ce qui inciterait plusieurs d’entre nous à tout simplement quitter leur emploi ».

L’employeur, la coopérative Novago, se spécialise dans les conseils et la vente de produits agricoles et offre également des services de quincaillerie.

« À la suite de ce dépôt complètement farfelu et déconnecté de la réalité, l’employeur refuse carrément de retourner à la table de négociation. Il traite cavalièrement les employé-es membres d’un syndicat qui existe depuis 50 ans qui ont largement contribué au succès d’une coopérative connue et très appréciée par ses coopérants. Au fil des ans, ils ont obtenu un régime de retraite et des assurances collectives, deux arguments majeurs d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre en ces temps où les employeurs déploient justement de multiples stratégies pour recruter les employé-es », de souligner Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN.

« L’employeur entretient un climat malsain où les menaces et l’intimidation nuisent grandement à la négociation. Devant l’établissement de Joliette, on compte presque autant de gardes de sécurité que de piqueteurs et le syndicat a dû déposer une plainte qui allègue que l’employeur a recours à des briseurs de grève. Celui-ci a procédé à des réductions de salaire punitives arbitraires de 30 minutes et à des annulations unilatérales de périodes de vacances à des salarié-es syndiqués, de préciser Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Avec ses stratégies moyenâgeuses, l’employeur veut faire reculer les conditions de travail de 10 à 15 ans, ce qu’aucune travailleuse, aucun travailleur n’acceptera ».

« Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN appuie inconditionnellement les membres du STTCL–CSN dans leur lutte pour obtenir le respect de cet employeur peu scrupuleux. Le mouvement des coopératives s’est construit sur des bases d’entraide, de solidarité et de mutualité et les comportements de l’employeur actuel vont dans une direction diamétralement opposée à ces idéaux, ce qui remet radicalement en question la mission même de Novago. Nous interpellons vivement la haute direction de Sollio afin qu’elle rappelle à l’ordre cet employeur qui fait honte au mouvement coopératif », de conclure Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la Coop Lanaudière–CSN rassemble 25 membres.

Des briseurs de grève au Marriott Château Champlain

Le Marriott Château Champlain a fait appel à huit personnes embauchées après le début des négociations pour le renouvellement de la convention collective afin de faire le travail des syndiqué-es lorsque ceux-ci ont exercé des journées de grève en septembre et en octobre. C’est ce que révèle le rapport d’un enquêteur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

Fort de ce rapport d’enquête, le syndicat CSN du Marriott Château Champlain et la CSN évaluent actuellement les options légales à leur disposition afin d’empêcher l’hôtel d’avoir recours de nouveau à ces personnes si d’autres journées de grève doivent être exercées, puisque le syndicat considère qu’il s’agit des briseurs de grève.

Rappelons que le Code du travail du Québec interdit à un employeur d’avoir recours à des briseurs de grève pour maintenir un certain équilibre dans le rapport de force et éviter l’allongement inutile des conflits de travail.

Ce syndicat fait partie de la ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie aux côtés de 24 autres syndicats CSN. Rappelons que neuf de ces hôtels ont conclu une entente au cours des dernières semaines. En plus du Marriott Château Champlain, des enquêteurs ont constaté l’utilisation de briseurs de grève dans deux autres hôtels.

« C’est bien certain que lorsqu’on exerce la grève, il y a des conséquences pour les hôteliers, réagit le trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on fait ça. On préférerait ne pas avoir à l’exercer pour négocier des ententes satisfaisantes parce que c’est ça notre objectif. J’appelle tous les hôteliers à leurs responsabilités. Nous sommes sans convention collective depuis maintenant plus d’un an. Nos demandes sont réalistes. Elles sont en phase avec la conjoncture de l’industrie. Il y a une seule voie à prendre, c’est celle de la négociation ».

Deux mois de grève au Hilton DoubleTree

Rien n’entrave la détermination des travailleuses et des travailleurs du Hilton DoubleTree de Montréal. Les salarié-es de l’hôtel du Complexe Desjardins ont déclenché la grève le 2 septembre pour augmenter la pression sur l’employeur qui refuse de négocier les priorités que se sont données les membres des syndicats CSN de l’hôtellerie.

Pourtant, des règlements négociés sont intervenus dans neuf autres hôtels et les travailleuses et les travailleurs du Delta Sherbrooke se prononceront cette semaine sur une dixième entente de principe, toujours sur la base de la plate-forme commune que les syndicats se sont donnée. En plus des mêmes augmentations de salaire pour tous, environ 8 % sur quatre ans, les travailleuses et les travailleurs de l’industrie veulent notamment protéger leur lien d’emploi, car il importe qu’ils soient véritablement au cœur de la relance de l’industrie après la crise que nous avons vécue. De son côté le Hilton DoubleTree propose, bien au contraire, d’imposer des reculs aux conditions de travail.

Ce mardi midi, les travailleuses et les travailleurs ont donc souligné deux mois de conflit par un rassemblement bruyant devant leur hôtel.

Pour le président du syndicat CSN du Hilton DoubleTree, Claude Harrison, il n’est pas question de lâcher ! « Nos membres gardent le moral malgré tout. Ils refusent de voir leurs conditions de travail reculer. Ailleurs, dans d’autres hôtels, il y a eu des ententes alors nous savons que c’est possible d’y arriver ».

 

manifestation doubletree
Des travailleuses et travailleurs déterminés

La vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre était sur place : « Les travailleuses et les travailleurs ont décidé de se mobiliser et de faire preuve de solidarité. La façon dont se comporte cet employeur qui veut faire reculer les conditions de travail en pleine pénurie de main-d’œuvre, c’est inacceptable. Nous allons les soutenir jusqu’au bout ».

Le trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette, souligne qu’une entente demeure possible : « L’employeur va devoir s’asseoir à la table de négociation et faire preuve d’ouverture. Parce que le syndicat, de son côté, apporte des solutions, mais elles sont repoussées du revers de la main par l’employeur ».

Quant à elle, la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault, souligne que cette lutte est importante. « Je salue la détermination des membres du syndicat qui se tiennent debout jour après jour pour défendre leurs conditions de travail. Il n’y a qu’un moyen d’amener un employeur comme celui-là à mener des négociations sérieuses, c’est par la mobilisation, par la solidarité. C’est ce qu’on voit ici au Hilton DoubleTree ».

STT d’abattoir de volaille de St-Jean-Baptiste (CSN) : une nouvelle convention collective

Les membres du syndicat des travailleurs (euses) d’abattoir de volaille de St-Jean-Baptiste (CSN) se sont prononcés à 85,5 % en faveur de l’entente de principe.

« Nous avions à cœur d’améliorer différents aspects de notre convention collective. Avec notre mandat de grève et l’appui des membres, nous avons passé un message clair à la partie patronale et je crois que le résultat obtenu reflète notre engagement collectif pour améliorer nos conditions de travail. C’est une belle victoire », explique Sylvain Ménard, président du syndicat. 

La nouvelle convention collective contient ainsi des avancées significatives sur plusieurs aspects. Elle prévoit notamment une augmentation de 20 % de la contribution de l’employeur aux assurances collectives, une amélioration des modalités pour la prise des vacances et les congés de maladie, ainsi qu’une majoration de diverses primes qui sont versées aux travailleuses et aux travailleurs. 

En matière salariale, c’est une augmentation de plus de 22 % sur six ans, dont 8,9 % pour la première année, ce qui fait de cette convention collective une des meilleures dans l’industrie de la volaille. 

« Je félicite toutes et tous les membres pour leur nouvelle convention collective. En faisant preuve de solidarité et d’audace, vous avez démontré votre détermination à l’employeur et vous avez réussi à améliorer notablement vos conditions de travail », ajoute Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce–CSN. 

« Chacune de ces victoires nous rend plus forts et cela sert certainement de motivation pour l’ensemble de syndiqué-es qui sont en négociation dans les différents secteurs. C’est très encourageant », commente Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie– CSN.