Mandat de grève à l’usine d’emballage Kruger de LaSalle

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des employés de Kruger LaSalle (CSN) ont voté à l’unanimité en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, à exercer au moment jugé opportun. Les 140 travailleuses et travailleurs fabriquent et fournissent divers types d’emballages de carton pour les entreprises clientes dans cette usine située dans l’arrondissement de LaSalle, à Montréal. Alors que quelques rencontres de négociation sont au calendrier des prochains jours, les salarié-es ont également rejeté la dernière offre patronale et ils envoient le message qu’ils entendent bien se tenir debout jusqu’au bout pour obtenir leur juste part de la richesse qu’ils génèrent.

Les salarié-es veulent des augmentations d’au moins 3 % pour chaque année de leur prochaine convention collective. Ils cherchent également à bonifier certaines primes ainsi qu’une augmentation de la contribution de l’employeur au régime de retraite hybride, au bénéfice des plus jeunes travailleuses et travailleurs.

« Actuellement, notre usine se démarque par sa productivité. Nous sommes les meilleurs au Québec, explique le président de syndicat, Pierre Gagnon. Il s’en est passé des choses dans notre industrie depuis que nous avons signé notre dernière convention collective 2014-2021. C’est l’occasion pour nous d’améliorer les choses. C’est ce qu’on dit à l’employeur aujourd’hui : reconduire la convention au statu quo, c’est non. »

« La conjoncture du secteur est bonne actuellement, enchaîne le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Louis Bégin. Quand ça allait moins bien, les entreprises ont exigé des reculs dans les conditions de travail et des sacrifices des travailleuses et des travailleurs. C’est maintenant l’heure pour Kruger de redonner leur juste part ».

Deux rencontres de négociation sont prévues les 23 et 25 novembre 2021. « Les travailleuses et les travailleurs de Kruger de LaSalle sont loin d’être seuls dans cette bataille, poursuit la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) Dominique Daigneault. Ils ont l’appui de toute la CSN. Il y a tout l’espace qu’il faut pour que le syndicat et l’entreprise puissent convenir d’une entente et éviter le recours à la grève. Cependant, si la grève s’avère nécessaire, il est certain que nous serons prêts à soutenir le syndicat sur tous les fronts pour maintenir la pression jusqu’à ce que ses membres obtiennent satisfaction ».

La convention collective est échue depuis le 31 mai 2021.

Domtar : la CSN en deuil

C’est avec consternation, tristesse et révolte que nous avons appris, cette semaine, le décès de deux travailleurs à l’usine de pâtes et papier Domtar, à Windsor en Estrie, où travaillent près de 750 membres de la CSN. Les deux hommes, salariés d’une firme contractée par Domtar pour mener d’importants travaux de réfection de l’usine, ont péri à la suite de l’effondrement d’une structure d’échafaudage.

La CSN, ses dirigeantes, ses dirigeants et ses salarié-es tiennent à offrir aux familles et aux proches des victimes leurs plus sincères condoléances et affirmer leur plus grande solidarité envers les travailleuses et les travailleurs de l’usine de Windsor, fortement ébranlés par cette tragique nouvelle.

« Il est bien sûr trop tôt pour tirer des conclusions. Mais force est d’admettre que c’est en se rendant au travail que Yan Baillargeon, 39 ans, et Hugo Paré, 22 ans, sont décédés, a réagi la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Personne ne devrait perdre la vie en tentant de la gagner. Les enquêtes appropriées devront être menées et leurs conclusions rendues publiques. Il faudra nous assurer que leurs recommandations soient mises en application sans délai. En ce sens, la CSN maintiendra la pression pour rendre tous les milieux de travail sécuritaires, qu’ils soient syndiqués ou non. »

Un réel débat public sur la forêt s’impose

À la suite de la décision du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les Changements climatiques d’annuler les coupes forestières le long de la rivière Péribonka, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) réclame un réel débat public sur l’utilisation efficiente de la forêt québécoise.

« Nous considérons que les décisions touchant à toutes les aires forestières protégées devraient relever des représentantes et représentants des premières nations, des travailleuses et travailleurs, des groupes économiques et environnementaux ainsi que de la population qui vivent sur ces territoires, qui sont partie prenante de leur vie régionale. Il faut réussir à tirer le maximum de ce que la forêt peut offrir aux populations des régions forestières québécoises, et ce, en respectant l’aspect économique et écologique de la forêt. En ce sens, nous revendiquons toujours la création de tables de concertation régionales, réunissant tous les acteurs qui devraient être au centre de ces décisions, de déclarer Louis Bégin, président de la FIM. Pour nous, la préservation du territoire et le développement économique doivent relever de celles et de ceux qui sont directement touchés par ces décisions ».

« Dans le cas de l’aire protégée de la Péribonka, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs prétend qu’une grande partie du secteur serait touché par l’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette. Il faudrait donc se demander ce qui est plus profitable : laisser cette forêt dépérir ou procéder à des récoltes qui la valoriseraient ? Voilà pourquoi il nous faut un véritable débat sur la forêt, porté par et pour les populations locales qui sont les premières concernées à trouver des solutions ensemble », d’ajouter Yannick Gaudreault, trésorier du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Les travailleuses et les travailleurs de MPI Moulin à papier de Portneuf adhèrent à la CSN

C’est aujourd’hui que les travailleuses et les travailleurs de MPI Moulin à papier de Portneuf se réunissaient pour mettre en place leur nouveau syndicat CSN. Ils et elles pourront dorénavant se tenir debout devant l’employeur.

Le moulin à papier, l’une des plus anciennes installations du genre au Canada, compte une cinquantaine de travailleuses et de travailleurs qui contribuent à la fabrication d’une grande variété de produits en papier. Les salarié-es, qui étaient représentés jusque-là par les Métallos, ont décidé d’adhérer à la CSN pour son esprit combatif, son écoute et son caractère démocratique.

« Nous sommes heureux de souhaiter la bienvenue à la CSN au travailleuses et travailleurs de MPI Moulin à papier de Portneuf, » a déclaré Louis Hamel, trésorier du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). « Leur syndicat trouvera chez nous toute l’écoute et tout l’appui dont il a besoin pour améliorer les conditions de travail de ses membres comme l’ont fait depuis plus de 100 ans des milliers de travailleurs et de travailleuses des pâtes et papier syndiqués à la CSN. »

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de MPI Moulin à papier de Portneuf – CSN a été accrédité le 11 août 2021. Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN, au Conseil central de Québec–Chaudières-Appalaches et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Entente sur les indemnités de départ adoptée à 77% chez Alstom Sorel

Après avoir négocié pendant plusieurs semaines, le Syndicat des travailleurs de Alstom Transport Canada inc. (CSN) a conclue une entente sur les indemnités de départ suite à l’annonce de la fermeture en décembre prochain. Voici les détails de l’entente, mais nous tenons à vous préciser que les primes s’ajoutant aux indemnités de départ peuvent totaliser jusqu’à 11 000$ en fonction de la date de mise à pied.

  • Indemnité équivalente à 2 semaines par année de service
  • Prime de rétention/assiduité
  • Prime Santé sécurité (EHS)
  • Prime de production
  • Aide à la mobilité
  • Assurance groupe

L’exécutif tient à remercier les nombreux membres s’étant déplacés pour assister à l’assemblée pour se prononcer sur l’entente. Nous invitons ceux n’ayant pu se joindre à nous, à s’informer auprès de l’exécutif.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Savik–CSN renouvelle sa convention collective pour 5 ans

Après une période de négociation intense, le rejet d’une première entente de principe et un vote de moyens de pression pouvant aller à la grève adoptée à 100 % par les membres, l’exécutif du syndicat a fait toutes les démarches nécessaires pour en arriver à une entente satisfaisante. C’est d’ailleurs le 3 juillet 2021 qu’une deuxième entente de principe a été présentée aux membres. Ils se sont prononcés à 85 % en faveur de celle-ci. C’est aussi le 20 juillet 2021 qu’avait lieu la signature de la nouvelle convention collective par les parties.

Le président du STT de Savik, Stéphane Tremblay, mentionne : « L’employeur nous est revenu avec une volonté de régler. Nous l’avons senti dans ses offres bonifiées. Il voulait un règlement satisfaisant pour les deux parties. Nous avions bon espoir d’aller présenter à nos membres cette deuxième entente de principe. »

Parmi les sujets qui restaient en litige, la portion sur le salaire était primordiale, mais également quelques éléments concernant les conditions de travail. Voici, en quelques points, nos avancements :

  • Aucune obligation d’être membre de la coopérative pour travailler chez Savik ;
  • L’ajout de Bâtirente comme option d’épargne retraite ;
  • Le quart de nuit n’est plus obligatoire, mais volontaire ;
  • La semaine de nuit est maintenant de 33,5 heures par semaine avec une prime pouvant équivaloir à 40 heures, ceci pour valoriser ces travailleuses et travailleurs ;
  • La banque de congés accumulés par les heures supplémentaires a été augmentée à 40 heures ;
  • Augmentation de salaire de 4,25 % à 4,5 % par année selon la catégorie d’emploi pour les 3 premières années de la convention collective ;
  • Augmentation de salaire de 3,75 % à 4 % par année selon la catégorie d’emploi pour les 2 dernières années de la convention collective, en plus d’une protection par l’IPC.

Mario Pellerin, élu au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN, déclare : « Nous sommes heureux du dénouement, car les conflits de travail ne sont pas souhaitables et l’employeur a compris le message. Nous allons continuer à appuyer les syndicats de la FIM afin d’améliorer les conditions de travail dans leur secteur d’activité. »

93 % des membres du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) entérinent une entente de principe

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) ont entériné, dans une proportion de 93 %, l’entente de principe qui était intervenue.

Ce règlement assure une paix industrielle de (5) ans, soit jusqu’au 15 juin 2026. Elle comprend des améliorations substantielles des conditions de travail pour l’ensemble des salarié-es. Parmi celles-ci, une bonification moyenne des taux de salaire de l’ordre de 3,24 % annuellement. Le taux de salaire moyen dans cette usine passe dès maintenant à 41,13 $. Ce règlement comprend aussi l’ajout de nouvelles primes à la convention collective, soit celle de formateur (2,00 $ de l’heure) et d’une prime de (5 %) pour le travail le samedi, en plus de bonifier la prime du dimanche (15 %) et la prime de nuit (5 %). Mentionnons également l’augmentation de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, l’amélioration du régime de vacances, une meilleure protection contre la sous-traitance et l’ajout de (2) journées de maladies additionnelles. Dans un cadre de rétention de son personnel, il a aussi été convenu d’intégrer un nouveau programme de retraite progressive, ainsi qu’un horaire de (4) jours de (10) heures pour les salarié-es d’entretien.

« Un contrat de travail bien mérité qui reflète l’engagement de toutes et de tous au sein de notre syndicat. Cette convention est le résultat d’une belle solidarité syndicale », mentionne Serge Berthiaume, président du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN).

« Les membres du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) se dotent d’une convention collective à la hauteur de la qualité de leur travail. On espère que les employeurs du secteur vont suivre l’exemple et offrir des conditions de travail reflétant la contribution de tout un chacun au sein de leur entreprise », dit Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Avec comme toile de fond la problématique de la rareté de main d’œuvre dans la région, on comprend que le syndicat et l’employeur viennent de se donner un outil pour relever le défi d’attraction et de rétention du personnel. Une telle entente augure bien pour l’avenir de l’usine », mentionne Annette Herbeuval, présidente du Conseil Central de la Montérégie-CSN.

 

Signature d’une nouvelle convention collective pour le Syndicat national des employés de Lafarge (CSN) de l’unité sablière de Saint-Gabriel-de-Brandon

Réunis en assemblée générale le 30 juin dernier, les travailleurs de la sablière Lafarge de Saint-Gabriel-de-Brandon affiliés à la FIM–CSN ont accepté à l’unanimité une entente de principe qui leur permettra d’améliorer considérablement leurs conditions de travail pour les années à venir.

Avec la signature de cette convention collective, de nouvelles dispositions encadreront plus étroitement la place de la sous-traitance au sein de l’entreprise. La journée normale des travailleurs sera maintenant mieux définie dans la convention, ce qui permettra, entre autres, de favoriser l’accès aux taux de temps supplémentaire.

Grâce aux divers gains obtenus lors de la négociation, ces syndiqués affiliés à la FIM–CSN obtiendront une augmentation salariale de 6 % dès la signature et au total une moyenne de 3.4 % par année, portant le salaire de 27,44 $ à 32,02 $ pour la dernière année de la nouvelle convention collective d’une durée de cinq (5) ans. La prime du quart de travail de soir sera aussi bonifiée.

Les travailleurs de Lafarge à Saint-Gabriel-de-Brandon pourront également profiter de l’ajout de deux journées de maladie familiale aux deux journées déjà disponibles en vertu de la Loi des normes du travail. Ces journées seront d’ailleurs monnayables pour les membres.

En plus des gains précédemment énumérés, la nouvelle convention collective prévoit une hausse significative de la contribution patronale au régime de retraite, en plus de garantir l’amélioration de plusieurs aspects de l’assurance collective.

« Nous sommes fières de ce que nous avons accompli. En plus des aspects monétaires, cette convention inclut plusieurs gains importants au niveau de la santé et sécurité au travail dont l’encadrement du comité de santé et sécurité, l’introduction d’un représentant à la prévention ainsi qu’une augmentation importante du budget prévu par l’employeur pour l’achat d’équipements de protection individuelle », explique le président du syndicat Alexandre Montigny.

« Avec cette nouvelle entente, le syndicat national des employés de Lafarge de l’unité sablière de Saint-Gabriel-de-Brandon démontre tout l’impact que peuvent avoir des travailleurs syndiqués solidaires et unis pour améliorer concrètement leurs conditions de travail », de déclarer Kevin Gagnon, vice-président de la Fédération de l’Industrie manufacturière.

« Affiliée depuis 1990 avec la CSN, l’unité sablière du Syndicat national des employés de Lafarge représente avec rigueur et énergie ses membres lanaudois. Cette nouvelle convention collective permettra de continuer à valoriser les salariés de Lafarge et leur contribution à la vitalité économique de la région », de conclure Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Fermeture de l’usine Alstom de Sorel – Déplorable !

La Fédération de l’Industrie manufacturière (FIM–CSN) déplore la décision d’Alstom de mettre la clé sous la porte de son usine de Sorel. Près de 90 travailleurs perdront officiellement leur emploi au cours des prochains mois. « Nos travailleurs sont frustrés et tristes de la décision d’Alstom. Il s’agit d’emplois de qualité pour notre région », a noté le président du Syndicat des travailleurs de Alstom Transport Canada Inc. (CSN), Pierre-Luc Pigeon-Rivard. « L’annonce de la fermeture définitive du site de Sorel a été un choc pour certains. La majorité des travailleurs gardaient espoir qu’on allait s’en sortir, avec toutes les belles promesses des patrons. On leur faisait confiance et on croyait que ça débloquerait éventuellement », note le président du syndicat.

 

REM fabriqué en Inde

Pour la FIM–CSN, un tel gâchis aurait pu être évité si le gouvernement avait pris des décisions favorisant l’industrie locale québécoise. « Le rendez-vous manqué pour Alstom de Sorel, c’est le contrat du REM qui a été donné à l’Inde. À ce moment, le gouvernement aurait dû mettre son pied à terre pour que ces contrats nous soient octroyés », dénonce le président de la FIM–CSN, Louis Bégin.

 

Caisse de dépôt et placement du Québec

La fédération interpelle aussi le gouvernement à propos de l’engagement qui avait été pris au moment où l’on apprenait que la Caisse de dépôt et placement du Québec deviendrait l’actionnaire majoritaire d’Alstom. « Au moment de l’annonce en février 2020, on nous avait garanti que les trois sites d’Alstom, soit La Pocatière, Sorel et le siège social de Saint-Bruno seraient maintenus. Qu’en est-il de cette garantie ? Le gouvernement doit s’expliquer » demande M. Bégin.

Entente de principe entérinée: grève évitée chez MDA Espace de Sainte-Anne-de-Bellevue

La centaine de monteurs et assembleurs de satellites de MDA Espace ont majoritairement voté, hier soir, en faveur de l’entente de principe conclue avec l’employeur au terme d’une négociation parfois difficile. L’entente de trois ans prévoit des augmentations salariales de 3 % par année et des améliorations notables au fonds de pension des travailleuses et des travailleurs.

 « Sans aucun doute, la mobilisation des membres a fait une grande différence pour inciter l’employeur à renoncer à certaines demandes qui auraient engendré d’importants reculs en matière de rémunération. C’est la preuve que lorsqu’on se serre les coudes, la solidarité paie », se félicite Michel Mercier, président du STT de MDA Espace–CSN. En effet, après s’être doté d’un mandat de grève à la mi-mai et après quelques manifestations de solidarité devant les locaux de Ste-Anne-de-Bellevue, le syndicat a constaté que les pourparlers ont débloqué à la table de négociation.

« L’industrie aérospatiale en est une d’avenir. Et c’est justement dans cet esprit que nous avons abordé la négociation syndicale. Le contrat de trois ans assure aux travailleuses et aux travailleurs une progression dans l’échelle salariale et la paix industrielle dans un contexte où les gouvernements misent sur MDA Espace », rappelle Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Récemment, l’entreprise a obtenu une subvention de 50 millions de dollars du gouvernement québécois afin de procéder à la construction de nouvelles installations pour la fabrication d’antennes destinées à la constellation de satellites Lightspeed de Télésat. Cet investissement doit créer beaucoup d’emplois de qualité.

 « Avec cette entente de principe acceptée hier par les membres, MDA Espace peut conclure que ses travailleuses et ses travailleurs syndiqués avec la CSN sont de fiers alliés pour les projets de développement de l’entreprise de haute technologie », se réjouit Michel Mercier.

Les 530 travailleuses et travailleurs de Rolls Royce Canada adhèrent à la CSN

Syndiqués à l’Association Internationale des Machinistes et des Travailleurs de l’Aérospatiale (AIMTA) depuis 66 ans, les employé-es de l’entreprise Rolls Royce Canada située à Lachine ont pris la décision importante de changer d’organisation syndicale et ont opté en ce sens pour la CSN.

La volonté de pouvoir conduire leurs relations de travail avec l’employeur comme ils l’entendent et de prendre l’ensemble des décisions qui les concernent sans contraintes les a motivés dans leur choix. « Ce qui nous a attirés à la CSN, c’est l’autonomie que cette organisation confère à ces syndicats et le plein pouvoir décisionnel qu’elle leur donne. À compter d’aujourd’hui, nous devenons maîtres de nos actions et de nos décisions et allons mener notre négociation de façon bien différente » a souligné Hrvoje Golek.

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Louis Bégin, est prêt à accompagner dans leur négociation ces travailleuses et travailleurs, qui sont sans contrat de travail depuis mars 2020. « Avec la FIM–CSN, les nouveaux syndiqué-es de Rolls Royce auront toute l’autonomie dans la négociation à laquelle ils aspirent tout en pouvant compter sur nous pour les aider à aller chercher ce qu’ils souhaitent et pour dynamiser leur vie syndicale. »

Le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr, a lui aussi exprimé son enthousiasme face à l’arrivée des nouveaux membres. « À la CSN, nous misons sur la mobilisation et sur l’importance de bien informer les membres. Nous savons que ces deux volets sont importants pour le syndicat de Rolls Royce et allons le soutenir afin qu’il ait en main tout ce dont il a besoin pour les mettre en œuvre. »

« Nous sommes heureux et très fiers d’avoir été choisis par les travailleuses et les travailleurs de Rolls Royce Canada pour les représenter, a enchaîné le vice-président de la CSN. Nous sommes impatients de pouvoir déployer le nécessaire afin de répondre à leurs attentes et de leur faire la démonstration qu’ils ne se sont pas trompés en nous accordant leur confiance. »

Industries Câbles d’acier de Pointe-Claire : fin d’une longue histoire

C’est la fin d’une longue histoire. Après plus de 125 ans d’existence dans la région de Montréal, c’est le lundi 31 mai qu’Industries Câbles d’acier à Pointe-Claire, propriété de Bridon-Bekaert Ropes Group (BBRG), a fermé ses portes pour déménager ses activités aux États-Unis, mettant à pied par le fait même plus de 100 travailleurs.

« Beaucoup de gars ont travaillé ici plus de 25 ans ! Certains d’entre nous ont plus de 40 ans de service ! On a fait une mosaïque avec des photos de 70 d’entre nous et de leurs années de service. Ça totalise 1246 ans ! C’est de plus en plus rare qu’on voie ça, aujourd’hui. Ce n’est pas juste une shop de plus qui ferme pour déménager aux États-Unis. C’est la fin de beaucoup de choses », raconte Stéphane Collette, président du Syndicat des travailleurs des Câbles d’acier, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN.

Câbles d’acier était un des fleurons du secteur manufacturier de la région, puisque l’usine était l’une des seules à produire des câbles d’acier pour l’industrie minière et pétrolière. Mais malgré cette expertise reconnue, malgré le fait qu’Industries Câbles d’acier était rentable, BBRG tenait mordicus à déménager aux États-Unis.

« Ce que BBRG veut, c’est dominer le marché du câble d’acier en Amérique du Nord en concentrant ses activités aux États-Unis et en tuant la concurrence. C’est extrêmement triste que ça se fasse sur le dos d’une centaine de familles de Pointe-Claire et avec la disparition d’une des seules entreprises spécialisées dans ce domaine de pointe ici », déplore M. Collette.

Devant le refus catégorique de BBRG à accepter l’aide de Québec pour trouver une solution autre que le déménagement, les travailleurs ont forcé l’employeur à négocier une entente de départ, entente qui a été acceptée à près de 75 % au cours des derniers jours par les membres du syndicat.

« Plusieurs d’entre nous partent à la retraite. D’autres vont devoir se trouver un autre emploi. Plus de 1246 années de loyauté, c’est triste de voir ça disparaître », termine M. Colette.

Malgré 173 morts, le gouvernement s’entête à faire reculer le Québec

En cette Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail, le Québec pleure les 173 personnes qui ont perdu la vie en 2020 en tentant de la gagner. La province se souvient aussi de tous ceux et celles qui se sont blessés en travaillant. En cette année de pandémie, la CSN exprime également sa solidarité avec les victimes de la COVID-19, virus souvent propagé au travail.

« Ayons une pensée pour les 40 000 personnes des secteurs de la santé et des services sociaux, et tout le personnel qui participe à l’éducation de nos enfants, bien souvent des femmes, qui ont contracté le virus. N’oublions pas, non plus, les milliers de travailleuses et de travailleurs du secteur privé qui ont souffert de la maladie », rappelle David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN. Pour l’ensemble de ces gens, la CSN encourage ses membres, ses syndicats et ses organisations affiliées à observer une minute de silence à 10 heures, aujourd’hui, dans tous les milieux de travail.

«C’est quand même ironique qu’au cœur de cette funeste tragédie sanitaire, le gouvernement ne profite pas de l’occasion pour aller plus loin en matière de protection avec sa réforme en santé-sécurité. Le PL-59 fait reculer les droits des travailleuses et des travailleurs en limitant l’indemnisation et en reculant sur des acquis en prévention pour certains secteurs », s’indigne David Bergeron-Cyr.

En effet, la réforme va compliquer et judiciariser la réadaptation des victimes en échange de trop maigres avancées en prévention. Pire encore, l’abolition des groupes prioritaires prévus par la loi actuelle privera les milieux de travail industriels des mécanismes éprouvés depuis les 40 dernières années.

« La prévention, c’est non négociable. Ce qu’il faut, pour que le Québec cesse d’être le cancre en matière de santé-sécurité au Canada, est plutôt de ne pas seulement étendre les mécanismes de prévention à l’ensemble des milieux de travail, mais également leur donner tous les outils nécessaires à leur prise en charge. Les travailleuses et les travailleurs ne doivent pas devenir les victimes de la réforme qui semble plutôt vouloir économiser sur leur dos », déplore le vice-président de la centrale.

Des conséquences pour longtemps  

Il est minuit moins une pour bonifier le projet de loi 59, toujours à l’étude. À quand, par exemple, une vraie reconnaissance des problèmes d’épuisement au travail ? Quand va-t-on répandre les mécanismes de prévention efficaces, décentralisés avec des moyens encadrés pour les faire fonctionner ? Quand va-t-on admettre que lorsque le travail nous blesse, physiquement et psychologiquement, il faut le reconnaitre, sans tracasseries administratives ?

« Il aura fallu 40 ans pour accoucher d’une nécessaire réforme en santé-sécurité au travail. Nous sommes en train de rater un rendez-vous historique. Les conséquences du PL-59 risquent de nous affliger collectivement pour longtemps. Cette réforme ne doit pas être un affront à la mémoire des disparu-es dont nous nous souvenons en ce 28 avril », conclut-il.

STT de Technocell (FIM–CSN)

À la suite du dépôt d’une requête en accréditation auprès Tribunal administratif du travail, le 30 décembre 2020, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Technocell – CSN a été accrédité pour représenter :

Tous les salariés affectés à la production, à l’entrepôt au laboratoire et à l’entretien, exception faite, du magasinier, des employés de bureau, des contremaîtres, du personnel de supervision ainsi que des autres personnes exclues par la Loi.

Ce groupe de travailleurs, oeuvrant dans le domaine des pâtes et papier, spécialisé dans le papier laminé, a décidé très majoritairement de se joindre à la CSN. Ils ont quitté le syndicat Unifor qui n’avait pas respecté la volonté des travailleuses et travailleurs lors la dernière négociation. Ils ont choisi la CSN pour avoir une plus grande autonomie et pour se faire respecter.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central du coeur du Québec – CSN et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT de Omya (FIM–CSN)

Le syndicat des travailleuses et travailleurs de Omya–CSN a été accrédité le 25 mars 2021 pour représenter :

« Tous les employé-es de production travaillant dans l’usine de l’employeur au sens du Code du travail, à l’exception des chefs d’équipe et des techniciens. »

Les ouvriers de la carrière ont obtenu gain de cause à la suite de 2 ans de mobilisation et de solidarité pour rompre leur lien avec les Teamsters 931. Après plusieurs contestations juridiques des Teamsters et une tentative infructueuse de négocier une convention collective sans le consentement des membres, le nouveau syndicat est prêt pour négocier avec l’employeur. Ils ont choisi de rejoindre la CSN pour rattraper les conditions des camarades du secteur et assurer un syndicat fort et présent sur le terrain.

Ce syndicat ouvrier est fier de son affiliation à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de la Montérégie et à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des industries manufacturières, section Mégantic Métal

Le 27 janvier 2021, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières – CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail, à l’exception des employés de bureau et des vendeurs. »

Cette nouvelle accréditation permettra à ces travailleuses et ces travailleurs de la région de Thetford Mines d’unir leurs forces à un syndicat CSN déjà bien organisé.

L’ensemble des travailleuses et des travailleurs ont choisi de joindre les rangs de la CSN pour un syndicat plus fort !

Cette nouvelle section vient joindre le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières – CSN qui demeure affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Quand le compétiteur lorgne tes contrats…

Depuis plusieurs mois, nous sommes dans une pandémie mondiale qui amène plusieurs restrictions. Comme la majorité des citoyennes et citoyens de ce monde, notre petite famille se plie à toutes les recommandations de la santé publique pour essayer d’enrayer cette maladie au plus vite, mais voilà que le destin nous joue un tour encore une fois! Mon conjoint va perdre l’emploi qu’il occupe depuis les 25 dernières années.

Les Industries Câbles d’Acier (Bridon & Bekaert group) fermeront définitivement leurs portes le 31 mai 2021, après plus de 140 ans d’activité! Cette usine qui appartenait au groupe Noranda, oui une entreprise québécoise, a été vendue à Bekaert en Belgique pour finalement devenir la propriété de Bridon & Bekaert Group en 2016. Soit dit en passant, Bridon était un féroce concurrent des Industries Câbles d’Acier.

Industries Câbles d’Acier détient le contrat avec l’armée américaine que Bridon convoite depuis des années, mais elle est incapable de l’obtenir en raison de la mauvaise qualité de ses câbles. Les câbles faits ici sont trois plus performants. Cela donne matière à se poser des questions.

La compagnie fait des profits chaque mois. Les employé-es peuvent faire des heures supplémentaires, sur une base volontaire, chaque fin de semaine. Ils ont même droit à un partage des profits tous les trois ou quatre mois, et ce, jusqu’à la fermeture de l’usine!

Mon conjoint doit recommencer à zéro. Une perte de six semaines de vacances (bientôt sept) par année, un salaire très compétitif, de bonnes assurances pour les médicaments, le dentiste, l’optométriste, et j’en passe, un bon régime de retraite. C’est une grande perte pour lui et pour les 145 employés-es de l’usine.

Laissez-moi vous raconter l’histoire de mon conjoint.

Son père a été embauché à l’usine en 1974. Il était opérateur A de la machine 70, il aimait vraiment son travail! Sans compter les fêtes de Noël avec dépouillement d’arbre de Noël, les tournois de golf et les BBQ l’été, un club social. Il a participé à chaque dépouillement d’arbre de Noël avec sa famille jusqu’à son abolition. Il a grandi en voyant son père travailler fort et en étant impressionné par les grosses machines qui tournaient à toute vitesse pour fabriquer les câbles d’acier. Comme si son destin était tracé d’avance, tout naturellement, il a été engagé à son tour comme opérateur B de la machine 70. Eh oui! son père lui a tout appris de cette machine. Père et fils travaillaient ensemble! Mon beau-père est tombé malade quelques années plus tard et fut malheureusement déclaré invalide. Son fils, mon conjoint, a pris le relais, il est l’opérateur A de cette machine depuis. Ses collègues aiment bien lui dire que son père lui a légué la machine 70, car malheureusement mon beau-père est décédé en 2016. Après 25 ans, plusieurs liens d’amitié se sont tissés entre mon conjoint et les gars de l’usine! Cette camaraderie, il va devoir la trouver ailleurs et ça lui fait franchement de la peine.

Plus de 140 ans d’histoire jetés aux oubliettes! Cependant, lui et ses collègues n’oublieront jamais.

J’en profite pour souhaiter à tous la meilleure des chances dans le futur. Je sais que cette lettre est une goutte dans l’océan, je l’écris pour honorer les employé-es de cette usine centenaire!

Solidairement,

Karine Giguère

 

La CSN déplore l’attitude antisyndicale de Mine Canadian Malartic

Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) dénoncent fermement l’attitude de Mine Canadian Malartic qui a chassé les représentants de la CSN venus à la rencontre des travailleuses et travailleurs de la mine vendredi dernier.

« C’est regrettable de voir qu’un employeur aussi important dans la région se comporte de façon aussi hostile et va même jusqu’à appeler la police pour empêcher ses salarié-es de recevoir de l’information sur leur droit d’association. On se croirait revenus 70 ans en arrière, s’insurge Félix-Antoine Lafleur, président du CCATNQ–CSN. »

Les représentants de la CSN s’étaient rendus à l’entrée de la mine la semaine dernière dans le cadre d’une campagne de syndicalisation afin de distribuer des tracts et d’expliquer aux travailleuses et aux travailleurs l’importance de pouvoir négocier collectivement une convention collective et d’ainsi améliorer leur potentiel d’intervention en matière de santé et sécurité au travail.

Cette question est encore plus importante à la lumière des modifications proposées par le projet de loi 59 du ministre Jean Boulet, selon le président de la FIM, Louis Bégin :« Le projet de loi proposé diminue les acquis de plusieurs groupes prioritaires comme les miniers et les minières et il diminue considérablement le rôle de libre arbitre des institutions publiques, explique-t-il. Il sera donc important plus que jamais que les travailleuses et les travailleurs puissent s’unir pour maximiser leur rapport de force et assurer leur santé et leur sécurité. »

À propos
Le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN) représente plus de 7 000 membres répartis dans près de 70 syndicats affiliés à la CSN. Il est le chaînon régional de la CSN, un lieu de solidarité syndicale et d’action politique sur les enjeux sociaux et économiques régionaux.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle lutte pour améliorer les conditions de travail et la qualité de vie de ses membres et pour développer des emplois de qualité. Elle est très active sur le plan de la prévention en santé et sécurité du travail et de la formation.

Industries Câbles d’acier Pointe-Claire : 145 travailleurs sacrifiés

Depuis le mois de janvier, les travailleurs d’Industries Câbles d’acier à Pointe-Claire vivent dans une grande insécurité. Leur patron, l’entreprise Bridon-Bekaert Ropes Group (BBRG), a annoncé le déménagement de ses installations aux États-Unis en mai 2021.

« Cette décision fait en sorte que nos 145 travailleurs, qui œuvrent dans un domaine ultra spécialisé et qui ont des emplois bien payés, se retrouveront sans emploi le 31 mai prochain. C’est vraiment triste et fâchant », déclare Stéphane Collette, président du syndicat des travailleurs de Câbles d’acier, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN.

Cela fait plus de 125 ans que Câbles d’acier existe dans la région de Montréal. C’est un des fleurons du secteur manufacturier de la région puisque l’usine est une des seules à produire des câbles d’acier pour l’industrie minière et pétrolière. « Mais malgré cette expertise reconnue, malgré le fait que Câbles d’acier est rentable – même les boss le reconnaissent! – ils veulent absolument déménager. On tente de faire tout ce qu’on peut pour annuler cette décision unilatérale de BBRG, mais le temps joue contre nous », continue M. Collette.

Dans les derniers mois, les travailleurs se sont tournés vers le ministère de l’Économie et de l’Innovation ainsi qu’Investissement Québec afin de trouver une solution. Le ministère et Investissement Québec ont offert plusieurs options à BBRG pour qu’elle puisse développer ses activités à Pointe-Claire et, ainsi, éviter le déménagement et les pertes d’emplois. Un acheteur intéressé par la reprise des installations s’est même manifesté. Mais, BBRG reste campée sur ses positions en refusant tant l’aide de Québec qu’une vente à de potentiels investisseurs.

« Qu’est-ce qu’on doit comprendre de cette inflexibilité? Ce que BBRG veut vraiment, ce n’est pas d’être plus rentable, elle l’est déjà! Ce que l’entreprise veut, c’est tuer la concurrence et dominer le marché du câble d’acier en Amérique du Nord en concentrant ses activités aux États-Unis. Et cela se fait sur le dos de 145 familles de Pointe-Claire et avec la disparition d’une entreprise spécialisée dans un domaine de pointe », déplore M. Collette. C’est ça le Buy American Act!

Tentant le tout pour le tout, le syndicat a déposé des griefs à la suite de l’annonce du déménagement, car ce dernier n’est pas permis en vertu du contrat de travail qui lie les parties. « Nous contestons aussi les montants dus aux salariés, car – surprise! – l’employeur sous-estime ce qu’il doit payer aux travailleurs. Il refuse même d’honorer certains contrats qui le lient à des travailleurs retraités! Mais nous ne baisserons pas les bras, nous n’avons pas dit notre dernier mot », termine le président du syndicat.

 

Le projet de loi 59 ramène le Québec plusieurs dizaines d’années en arrière

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) dénonce fermement les amendements déposés par le ministre du Travail, Jean Boulet, au projet de loi 59 visant à réformer le régime de santé et sécurité au travail.

« Le projet de loi tel qu’il est aujourd’hui fait revenir le Québec plusieurs dizaines d’années en arrière, s’insurge le président de la FIM, Louis Bégin. Le régime actuel a été mis en place pour créer un arbitre légal qui est venu apaiser le terrain des relations de travail et guider l’ensemble de la société vers un objectif commun qui est de créer des milieux de travail sains et sécuritaires. Le régime proposé par le ministre Boulet fait voler en éclat cette notion et ramène la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs sur le terrain des négociations et de confrontations entre salarié-es et employeurs. Ça ouvre la porte à un retour à l’instabilité et à des perturbations majeures dans le monde du travail. »

Parmi les nombreuses lacunes observées dans le projet de loi amendé, la FIM est particulièrement préoccupée par la réduction de la surveillance sur le terrain, la complexification de l’accès aux recours prévus à la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP) et l’érosion de l’importance du paritarisme et de l’implication des travailleuses et travailleurs.

La FIM déplore également le fait que le projet proposé diminue les acquis de plusieurs groupes prioritaires comme les travailleuses et les travailleurs des fonderies, de l’industrie papetière et des autres industries dites traditionnelles.

« La pandémie qui fait rage depuis maintenant plus d’un an aurait dû rappeler au gouvernement que la santé et la sécurité de la population doit passer avant tout. Pourquoi ne pas profiter de cette occasion pour améliorer les protections actuelles plutôt que de s’efforcer de démolir ce pour quoi nos mères et nos pères se sont battus pendant des années? », conclut M. Bégin.