La CSN et la FIM présentent leur mémoire sur le projet de loi 43 modifiant la Loi sur les mines

Dans le cadre de la Commission parlementaire chargée de l’étude du projet de loi 43 modifiant la Loi sur les mines, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) de la CSN ont présenté aujourd’hui un mémoire conjoint. Elles saluent la présence d’avancées notables proposées dans la nouvelle mouture et mettent en lumière des écueils dont il faudra bien se garder.

« Nous espérons que le projet de loi sera adopté afin que l’on sorte du statu quo qui favorise outrancièrement les sociétés minières et que soit ainsi entamé un véritable changement de la culture du free mining qui prévalait jusqu’à présent», s’est exprimé d’entrée de jeu le trésorier de la CSN, monsieur Pierre Patry.

« Le projet de loi comporte des changements fondamentaux dont nous soulignons l’importance : un meilleur encadrement de l’exploitation, une obligation de divulgation de renseignements sur cette exploitation et l’adoption obligatoire de plans de réaménagement et de restauration minière pour lesquels sont exigés des garanties financières en amont, un meilleur encadrement de l’expropriation et de l’indemnisation des terrains pour lesquels une société minière possède des claims, de même que l’assujettissement de tout nouveau projet minier au Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) », a ajouté monsieur Patry.

« L’importance de la transformation du minerai en sol québécois est mis de l’avant par l’obligation d’une étude de faisabilité et nous nous en réjouissons », a affirmé le vice-président de la FIM, monsieur Marc Laviolette. « Le projet de loi va dans le bon sens et nous souhaitons que la ministre fasse de la transformation une condition sine qua non pour que tout développement minier ait un impact durable sur la création d’emplois, notamment en région », a renchéri monsieur Laviolette.

« Des écueils sont toujours présents dans le projet de loi à l’étude », a cependant fait remarquer monsieur Patry. Parmi ceux identifiés , mentionnons : la non-limitation du nombre et du renouvellement des claims de même que l’absence d’un mandat environnemental du comité de suivi dont la composition est incomplète et laissée au libre-arbitre de la société minière. Autres difficultés : il faut une meilleure concordance entre la Loi sur les mines et les autres lois en rapport avec l’activité minière de même qu’une zone tampon, jusqu’ici manquante, afin que le patrimoine écologique et les activités récréotouristiques soient protégés de l’activité des sites miniers.

« Au final, pour la CSN et la FIM, ce qui importe, c’est que le projet de loi soit adopté et ce, à l’aune des principes du respect de l’environnement et de l’acceptabilité sociale par les communautés concernées afin de favoriser un développement économique local et national dynamique », a insisté monsieur Patry, tout en indiquant que ce développement doit s’accompagner d’une gestion transparente des ressources minières, de redevances plus équitables, de création d’emplois stables et d’un respect des générations futures dans les choix d’aujourd’hui.

Veuillez noter que messieurs Pierre Patry et Marc Laviolette seront sur place à Québec pour toute demande d’entrevue.

À propos de la CSN et de la FIM

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale composée de plus de 2 100 syndicats qui regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement au Québec. La CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable et, à ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui animent la société québécoise. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) regroupe 320 syndicats représentant plus de 30 000 travailleuses et travailleurs occupant diverses fonctions telles que mineurs, machinistes, opérateurs, journaliers, magasiniers, et bien d’autre dans différents secteurs.

Une profession essentielle qui nécessite de bonnes conditions de travail

Dans le cadre des négociations de leur convention collective, le Syndicat des pompiers forestiers de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Baie-James (FIM–CSN) se réunit aujourd’hui afin de faire une démonstration de sa solidarité et de son soutien à son comité de négociation. Afin de faire un appel au maintien des discussions et à un règlement rapide, les membres du syndicat se sont réunis pour le temps d’un repas qui leur a permis de fraterniser tout en soulignant leur mobilisation interne.

La négociation avance

« Nous avons eu trois jours de négociation la semaine dernière et deux jours sont prévus dans les prochaines semaines pour tenter d’en arriver à une entente de principe », de déclarer Sylvain Royer, président du syndicat. Naturellement, nous ne pouvons dévoiler le contenu de nos discussions, étant donné que nous rencontrons les membres ce soir en assemblée générale et qu’ils ne sont pas encore informés des avancées réalisées dans la dernière semaine », précise-t-il par la suite. Bien que les dernières rencontres de négociation se soient bien passées, cette fois-ci, nous n’accepterons pas que le renouvellement de notre contrat de travail traîne en longueur. En ce sens, nous avons déjà le mandat de déclencher la grève au moment jugé opportun et nous sommes à analyser la conception des services essentiels pour être prêts à toute éventualité.

Le conseil central offre son soutien

Donald Rheault, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec, a tenu à être présent pour affirmer le soutien des syndicats de la région. « Les pompiers forestiers ne sont pas considérés comme un service essentiel pour rien. Leur rôle de prévention et de protection au Québec en cas de catastrophe naturelle a été bien démontré au début de l’été quand la problématique des feux de forêt ici et sur la Côte-Nord a fait surface. Il est avantageux pour toute la population que ces travailleurs aient de bonnes conditions de travail afin qu’ils soient motivés et concentrés sur leur tâche. En outre, de bonnes conditions de travail et d’exercice favorisent la rétention de cette main-d’œuvre qualifiée et par le fait même peaufinent leur expertise».

Les négociations reprendront donc dans les prochaines semaines et le syndicat espère fortement en arriver à une entente qui sera à la satisfaction de leurs membres.

Les 320 lock-outés soulignent avec colère le 1er mois du conflit de travail

Quelque 300 travailleuses et travailleurs de Kronos Canada Inc. ont souligné, avec colère, le premier mois du lock-out décrété par cette entreprise américaine spécialisée dans la production du dioxyde de titane. Ils réclament la levée immédiate du lock-out et la reprise des négociations en vue de conclure un contrat de travail respectueux et reconnaissant des efforts consacrés au développement de cette entreprise prospère depuis 1957. Rappelons que ces travailleuses et ces travailleurs ont été mis en lock-out deux jours avant même l’échéance de leur convention collective, le 15 juin à minuit, parce qu’ils ont refusé à 93 % des offres patronales jugées totalement inacceptables, lors d’une assemblée tenue le 13 juin. Celles-ci auraient entraîné ¬de lourdes mises à pied en raison du recours massif à la sous-traitance, la perte d’avantages sociaux majeurs, de même qu’un affaiblissement des libertés syndicales aux fins de l’application de la convention collective et de la portée du certificat d’accréditation.

La situation vécue chez Kronos Canada est d’autant moins acceptable que cette entreprise poursuit toujours sa production en dépit de l’absence de ses salarié-es, et ce, par différents moyens : travail des cadres et des contremaîtres, présence massive d’agents de sécurité, recours fréquent à la police, injonction récente limitant le nombre de piqueteurs, etc. Pour Karl Berthiaume, président du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN), « La poursuite des activités de la compagnie, comme si de rien n’était, traduit le mépris de Kronos Canada envers ses propres employé-es qui, pourtant, ont contribué encore jusqu’à récemment à la rentabilité mondiale de cette entreprise multimillionnaire. Tout ça doit changer ! »

Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, « Il faut que les dirigeants de Kronos Canada Inc. comprennent que ce sont les travailleuses et les travailleurs, avec leur savoir-faire et leur apport quotidien, qui font la richesse de cette entreprise, tout comme celle de la région de la Montérégie. L’enrichissement des actionnaires n’est pas possible sans leurs apports et il ne peut être le seul leitmotiv de l’entreprise. Kronos Canada doit le réaliser et rajuster son tir. »

Le comité de négociation du syndicat rappelle qu’il est toujours en attente d’un retour de la partie patronale sur une contre-offre déposée par écrit devant le conciliateur, le 15 juin dernier. Depuis le début des négociations, le 19 avril dernier, à peine une quinzaine de séances de négociations ont eu lieu, dont 6 devant un conciliateur. « Nous demeurons constamment disponibles pour un retour à la table des négociations que nous souhaitons le plus rapidement possible, ajoute Karl Berthiaume. »

Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) est catégorique : « Kronos doit revenir à la table des pourparlers et doit véritablement reprendre le dialogue avec la partie syndicale. Il faut rappeler à cette entreprise qu’elle a un devoir de citoyen corporatif et, à ce titre, elle doit bien se comporter à l’égard de ceux qui font sa richesse et sa force. Pour notre part, nous allons continuer à soutenir les efforts des lock-outés pour qu’ils obtiennent gain de cause. Leurs revendications sont légitimes et s’inscrivent parfaitement dans le parcours de développement que connaît cette entreprise. »

Enfin, pour Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN), « les travailleuses et les travailleurs peuvent compter sur l’appui indéfectible du conseil central et sur celui des quelque 35 000 membres issus de tous les horizons que nous représentons sur le territoire. Nous allons continuer à déployer tous les moyens à notre disposition pour qu’ils puissent tenir jusqu’à un règlement satisfaisant. »

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui représente près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN), qui compte environ 35 000 syndiqué-es des secteurs privé et public. Ils sont affiliés à la CSN, qui compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs présents dans tous les secteurs d’activité.

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Entente de principe adoptée

Réunis en assemblée générale jeudi soir et vendredi matin, les employé-es de l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau ont voté à 82 % en faveur de l’entente de principe intervenue plus tôt cette semaine entre leur syndicat et l’employeur. Les décisions simultanées de la direction d’Alcoa de reporter de trois ans le projet de modernisation et de devancer à la fin de l’été 2013 la fermeture des deux séries de cuves ont amené les deux parties à rouvrir la convention collective signée en mai 2011 et à tenir des pourparlers intensifs depuis le 28 mai dernier.

À la sortie de l’assemblée, aucune effusion de joie. L’heure n’était pas aux réjouissances. « Nous avons réussi à conserver de bonnes jobs, des emplois de qualité avec des conditions de travail intéressantes. Nous avons également atteint notre deuxième objectif qui était de limiter l’augmentation de la sous-traitance. Mais il est certain que c’est difficile de se réjouir alors qu’on perdra plus de 25 % de nos effectifs dans les prochains mois », a déclaré Francis Truchon, président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau. Avec les opérations de démantèlement des cuves, qui devraient s’étendre sur 24 mois, près de 400 postes seront abolis.

Toutefois, cette importante diminution du nombre d’employés n’entraînera pas, ou très peu, de mises à pied, car la grande majorité de ces suppressions de postes se fera par des départs à la retraite et par des départs volontaires. Un programme intéressant d’incitation à la retraite fait d’ailleurs partie de l’entente acceptée par les salarié-es de l’usine. Conscients de l’importance de la pérennité de l’usine pour la vitalité économique de toute la région et préoccupés par les difficiles conditions actuelles du marché mondial de l’aluminium, les syndiqué-es ont choisi d’entériner une entente qu’ils considèrent insuffisante, mais acceptable dans les circonstances.L

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau regroupe plus de 1300 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM – CSN) qui compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les salariés remportent une grande victoire syndicale

La démocratie l’a finalement emporté. Après trois années d’un long processus juridique, la Cour d’appel du Québec a donné raison à la Commission des relations du travail qui reconnaissait, en 2010, le syndicat CSN accrédité pour représenter les 150 salarié-es de l’entreprise Au Dragon forgé située à Terrebonne.

« C’est là une excellente nouvelle, a souligné Gilles Lapierre, conseiller syndical de la CSN dans le dossier. Les travailleuses et les travailleurs ont librement choisi un syndicat CSN en 2010, et il est enfin reconnu. Les salarié-es peuvent être fiers de s’être tenus debout dans cette affaire. » Ceux-ci ne l’ont d’ailleurs pas eu facile. À la suite d’une série d’allégations du syndicat indépendant d’Au Dragon Forgé inc., la Commission des relations du travail (CRT) avait tenu une audience sur le caractère représentatif du syndicat CSN.

La CRT donne raison à la CSN

Le 3 septembre 2010, la Commission rendait sa décision en déclarant que les travailleurs entendus en audience avaient adhéré de façon libre et volontaire au syndicat CSN. Mécontent de cette décision, le syndicat indépendant avait adressé une demande de révision judiciaire à la Cour supérieure. De façon tout à fait surprenante, cette demande avait été accueillie. Le juge avait estimé que les adhésions au syndicat CSN n’avaient pas été obtenues de façon libre et volontaire. Selon lui, la CRT aurait dû acquiescer à la demande du syndicat afin de lui donner accès au rapport de l’agent de la Commission pour qu’il puisse ainsi connaître l’identité de certains adhérents dont le nom avait été retranché des effectifs du syndicat CSN.

La Cour supérieure rend une étrange décision

La Cour remettait ainsi en question une longue tradition historique de la CRT sur la manière d’apprécier le caractère strictement confidentiel de l’identité des adhérents contenue dans le rapport de l’agent. Devant ce qui lui apparaissait complètement injustifié, le syndicat CSN en a appelé à la Cour d’appel du Québec.

La Cour d’appel nous donne raison

À notre grande satisfaction, la Cour d’appel a annulé, le 3 mai dernier, le jugement de la Cour supérieure. Elle a en outre rétabli la décision de la CRT du 3 septembre 2010, considérée à l’unanimité par les trois juges raisonnable et tout à fait correcte. La Cour a conclu que les salarié-es entendus par la Commission avaient adhéré de façon libre et volontaire au syndicat CSN.

« Cette décision nous réjouit, s’est exclamée la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. Nous sommes heureux de pouvoir enfin laisser de côté notre devoir de réserve et donner aux travailleurs du Dragon forgé tous les services auxquels ils ont accès en tant que membres d’un syndicat affilié à la CSN. Les 85 syndicats de Lanaudière et les 13 000 membres de la région leur souhaitent la bienvenue dans la grande famille CSN et leur assurent toute la solidarité nécessaire. »

L’employeur doit mettre fin au lock-out des 320 salariés

La direction de Kronos Canada inc. doit lever le lock-out imposé à ses 320 travailleurs et travailleuses le 13 juin dernier. Elle doit surtout revenir à la table de négociation pour convenir d’un contrat de travail qui soit respectueux et reconnaissant des efforts consacrés à la prospérité de cette entreprise. C’est l’appel que lancent aujourd’hui la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) et le Conseil central de la Montérégie (CCM) affiliés à la CSN.

Rappelons qu’après seulement huit rencontres de négociation et six séances de conciliation devant le ministère du Travail, l’employeur a procédé à un lock-out illégal, le 13 juin, et au renvoi de salarié-es alors présents dans l’usine sans aucun préavis et à l’encontre des lois du travail deux jours avant la fin de la convention collective. Puis, l’employeur s’est retiré de la table de négociation le jour même de l’échéance de la convention, le 15 juin en après-midi, avant d’imposer un lock-out indéterminé dès le lendemain. À noter que cette entreprise n’a jamais connu de conflits de travail majeurs. « C’est assez choquant de voir comment une entreprise devenue prospère grâce au labeur de ses travailleurs et travailleuses peut, du jour au lendemain, jeter à la rue 320 personnes sans aucune autre considération, lance Alain Lampron, président de la FIM. La direction de Kronos doit mettre un terme au lock-out et reprendre rapidement les pourparlers avec ses employé-es. C’est une question de respect envers eux et envers lui-même. »

Pour Annette Herbeuval, présidente du CCM-CSN, « le recours à une fermeture illégale tout juste avant la fin de la convention collective, puis d’un lock-out le 16 juin, pénalise non seulement les travailleuses et les travailleurs et leurs familles, qui sont maintenant sans revenus, mais aussi toute la région de Varennes. Nous appuyons sans réserve ces travailleuses et travailleurs qui luttent pour maintenir leurs acquis, dont ceux entourant la protection des emplois contre la sous-traitance ». Parmi les enjeux de cette négociation en vue du renouvellement de la convention collective figurent la sous-traitance, le régime de retraite à prestations déterminées, les horaires de travail, les heures supplémentaires, les libertés d’action syndicale, dont une modification majeure à la portée du certificat d’accréditation.

À propos

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui représente près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Ils sont affiliés à la CSN, qui compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs présents dans tous les secteurs d’activité.

Rejet à 99,8 % de la proposition finale de l’employeur

Réunis en assemblée générale le vendredi 14 juin dernier, c’est dans une proportion de 99,8 % que 418 travailleuses et travailleurs membres du Syndicat national des pâtes et papiers de Crabtree-CSN (SNTTPP-CSN) ont rejeté la proposition finale de leur employeur, Produits Kruger, division de fabrication de l’Est.

Ce vote sans équivoque faisait suite au dépôt le 27 mai dernier d’une proposition qualifiée de finale et globale par les représentants de l’employeur à la table de négociations. Cette proposition a été faite par l’employeur après une vingtaine de rencontres de négociations, alors que la convention collective est expirée depuis le 30 avril dernier.

« Les membres de mon syndicat ont été choqués par le contenu de cette proposition de l’employeur et le résultat du vote le démontre clairement. En refusant de répondre à nos principales demandes et en nous proposant un gel de salaire et le versement d’un montant forfaitaire pour la première année de la convention collective, l’employeur ne tient pas compte des efforts consentis par les membres de mon syndicat au cours des dernières années », a déclaré Éric Sourdif, président du SNTTPP de Crabtree-CSN.

En plus du rejet de la proposition patronale, les membres du syndicat ont adopté à 97,6 %, toujours à scrutin secret, un mandat de moyens de pression excluant la grève générale illimitée à être déclenché au moment jugé opportun. « En adoptant ce mandat de moyens de pression, les membres nous ont clairement exprimé leur appui afin que nous parvenions à conclure cette négociation », d’ajouter le président du syndicat. « Nous invitons l’employeur à reprendre les discussions le plus rapidement possible afin que nous en arrivions à une entente dans les meilleurs délais. Notre objectif n’est pas de faire une escalade des moyens de pression, mais de conclure une convention collective satisfaisante pour nos membres », de conclure le représentant syndical.

Le SNTTPP de Crabtree- CSN qui représente 536 travailleuses et travailleurs est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et au Conseil central de Lanaudière.

Les négociations sont rompues !

Les négociations sont rompues entre le Syndicat national des employé(e)s de Kronos et la direction de l’entreprise, en dépit d’une contre-offre syndicale déposée en début d’après-midi devant un conciliateur pour éviter l’impasse. Le comité de négociation du syndicat va donc rapidement tout mettre en œuvre pour assurer la suite des choses.

Pour François Morin, vice-président à l’information et porte-parole désigné du syndicat : « Jusqu’à la dernière minute, nous avons tenté de trouver un terrain d’entente qui aurait permis de rebâtir les ponts depuis l’imposition du lock-out, jeudi soir dernier. La balle est maintenant dans le camp de l’employeur. Quant à nous, nous demeurons disponibles en tout temps, de jour comme de nuit, pour reprendre les pourparlers. Notre objectif est clair : assurer à nos membres de bonnes conditions de travail et, surtout, maintenir nos acquis notamment en matière de protection de nos emplois. »

Rappelons que parmi les enjeux de cette négociation en vue du renouvellement de la convention collective, qui se termine ce soir à minuit, figurent la sous-traitance, le régime de retraite à prestations déterminées, les horaires de travail, les heures supplémentaires, les libertés d’action syndicale, dont une modification majeure à la portée du certificat d’accréditation.

Il importe de préciser qu’au moment où le syndicat était en conciliation au ministère du Travail à Montréal, une assemblée générale réunissant les travailleuses et les travailleurs se tenait en après-midi, à Verchères. Prévue initialement pour évaluer la situation et les moyens de pression à mettre en branle, l’assemblée s’est transformée en une rencontre d’information.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Le syndicat est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Rejet massif d’une proposition finale et globale de l’employeur

Les 320 travailleuses et travailleurs de Kronos Canada ont rejeté à 93 % une offre dite finale et globale de l’employeur, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Verchère, en toute fin de journée. Ils ont réitéré à leur comité de négociation le mandat de tout mettre en œuvre pour parvenir à une entente satisfaisante visant à maintenir leurs acquis, notamment au chapitre de la protection des emplois.

Pour François Morin, vice-président à l’information et porte-parole désigné du Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) : « Le dépôt d’une proposition dite finale et globale nous apparaît prématuré dans la mesure où nous n’avons eu que dix rencontres de négociation, dont deux l’ont été devant un conciliateur du ministère du Travail. Le rejet massif de cette proposition est un appel à la raison logé à l’employeur de ne pas sacrifier nos conditions de travail de ce fleuron qu’est Kronos Canada inc. pour des considérations strictement mercantiles. »

Les reculs qui apparaissent dans l’offre déposée par l’employeur ce matin même, lors d’une séance devant un conciliateur du ministère du Travail, sont considérés totalement inacceptables, tant ils impliquent une diminution radicale des conditions de travail, dont l’abandon d’acquis en matière de protection des emplois. Ainsi en est-il de la sous-traitance tout azimut qui entraînerait à plus ou moins long terme la perte de près du tiers des emplois spécialisés, notamment dans les secteurs de la maintenance des bâtiments, de l’entretien et de la salubrité ainsi que dans l’administration de l’entreprise spécialisée dans la production du dioxide de titane, principalement utilisé dans la fabrication de peinture.

D’autres reculs concerneraient l’abandon des bénéfices liés au régime de retraite actuel, aux assurances des retraités, la perte de droits au plan de la gestion des mouvements de personnel et des heures supplémentaires, les horaires de travail ainsi qu’une diminution des libertés d’action syndicale, dont une modification radicale de la portée de l’accréditation.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Le syndicat est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

Refus de signer l’entente conclue avec les travailleurs sylvicoles

Incroyable mais vrai ! Après avoir accepté une proposition de règlement devant le conciliateur du ministère du Travail, proposition qui avait été ratifiée à 94 % le 31 octobre par les travailleurs des Entreprises agricoles et forestières (EAF) de Percé, l’employeur fait volte-face.

Après s’être entendu formellement avec Syndicat national de la sylviculture (SNS-CSN) afin d’entériner l’entente, il a subitement changé d’idée en ajoutant un élément nouveau pour accepter de signer le contrat de travail, soit le retrait d’un grief.

« Jamais il n’avait été question du grief durant la négociation ni pendant la correction du texte de l’accord », assure le syndicat. Ce dernier ne comprend tout simplement pas qu’on puisse ainsi faire abstraction de l’éthique et que la parole donnée ne soit pas honorée. Il évalue donc les mesures à prendre. Ainsi, il pourrait faire une demande d’arbitrage accéléré, porter plainte pour négociation de mauvaise foi, exercer des moyens de pression, entre autres.

Le syndicat reste par ailleurs perplexe devant l’affirmation du directeur général de l’entreprise voulant que ce soit le conseil d’administration qui ait décidé de faire volte-face.

Un fait est certain : les travailleurs sylvicoles de Percé sont en colère.

Une négociation difficile
La négociation à Percé a été difficile : le 23 octobre, exaspérés par l’attitude de l’employeur qui tardait à négocier une nouvelle convention collective, les travailleurs de cette section avaient bloqué l’entrée de l’entreprise afin de l’inciter à poursuivre les pourparlers. Ceux-ci étaient amorcés depuis presque un an.

Le 1er novembre, les huit sections du SNS-CSN impliquées dans la négociation coordonnée, qui regroupaient quelque 500 syndiqués, avaient finalement toutes conclu une nouvelle convention collective. Exception faite des EAF de Percé, les règlements ont été signés par l’ensemble des parties.

À propos
Le Syndicat national de la sylviculture est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Quant à la CSN, elle représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Entente de principe survenue pour les trois syndicats de General Dynamics à Valleyfield

Une entente de principe de la dernière heure a été conclue hier entre la compagnie General Dynamics et ses trois syndicats affiliés à la CSN. Le comité de négociation de l’intersyndicale, représentant plus de 350 membres, a obtenu de l’employeur qu’il respecte des acquis majeurs. L’entente est survenue à 22 h 30 le 3 juin.

General Dynamics a retiré ses demandes concernant la possibilité d’effectuer des mises à pied lors de l’introduction de changements technologiques. Marc Laviolette, président du Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield, rappelle que l’introduction de cette clause a fait l’objet d’une grève de 5 mois en 1988 et qu’il s’agit d’un point très important pour les salariés-es.

Les salariés ont également obtenu de l’employeur qu’il effectue le paiement des paies de séparation lors du départ à la retraite de 76 personnes. Au niveau salarial, le comité de négociation a obtenu 14,11 % d’augmentation répartis sur 5 ans à raison de 2 %, 2,5 %, 3 %, 3,25 % ainsi que 3,36 % pour la dernière année. L’entreprise a également retiré ses demandes de recul par rapport aux questions de santé et sécurité au travail ainsi qu’à la protection des travailleurs accidentés.

Le comité de négociation de l’intersyndicale est très satisfait des résultats de la négociation et compte recommander l’entente à ses membres lors d’une assemblée générale qui aura lieu le dimanche 13 juin 2010,

Rappelons que les conventions collectives des trois syndicats étaient échues depuis le 31 mars 2010 et que les salariés s’étaient dotés d’un vote de grève à 86 % lors d’une assemblée générale tenue le 11 avril. Le déclenchement du conflit était prévu pour aujourd’hui à minuit et faisait suite à un ralentissement de travail de deux semaines.