Des ententes de principe sont intervenues au cours des derniers jours pour quatre unités syndicales du Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN). Il s’agit de la SER des Monts, de la SER de la Vallée, de la SER de la Neigette et du Groupement forestier Kamouraska. Les sylviculteurs de ces quatre entreprises se réuniront en assemblée générale au cours des prochains jours afin de se prononcer sur ces ententes. Les détails des ententes ne seront pas rendus publics avant la tenue de ces consultations.
Par ailleurs, les négociations se poursuivent pour :
Groupement forestier du Témiscouata;
Les entreprises agricoles et forestières de Percé;
Groupement Forestier Coopératif de la Péninsule.
Rappelons que les membres du SNS–CSN ont récemment voté en faveur du recours à la grève si nécessaire.
(Rimouski, le 9 mai 2018) À moins d’avancées significatives en négociation au cours des prochains jours, les travailleuses et les travailleurs sylvicoles de sept entreprises de l’est du Québec déclencheront prochainement une grève perlée pouvant évoluer jusqu’à la grève générale illimitée. Des actions musclées et des coups d’éclat sont également prévus au plan de mobilisation adopté par les délégué-es du Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN), réunis en conseil syndical spécial les 8 et 9 mai.
Rappelons que les syndicats des sept entreprises suivantes mènent des négociations coordonnées pour le renouvellement de leur convention collective. Ceux-ci seront visés par le mouvement de grève :
SER des Monts;
SER de la Vallée;
SER de la Neigette;
Groupement forestier du Témiscouata;
Groupement forestier de Kamouraska;
Les entreprises agricoles et forestières de Percé;
Groupement Forestier Coopératif de la Péninsule.
Plusieurs rencontres de négociation ont eu lieu à chacune de ces tables de négociation depuis novembre 2017. Peu de progrès ont été réalisés sur les principales revendications syndicales. Au contraire, certains employeurs voudraient faire reculer les conditions de travail alors que l’industrie ne s’est jamais aussi bien portée! À quelques semaines de l’ouverture des opérations sylvicoles pour l’année 2018, le SNS–CSN souhaite mettre davantage de pression sur les employeurs afin qu’ils s’engagent sérieusement dans les négociations pour conclure des ententes satisfaisantes. Le SNS–CSN recherche des contrats de travail de trois ans, comportant une augmentation de la rémunération globale totalisant 12 % sur la période ainsi que le maintien de la rémunération lorsque les salarié-es exercent leur droit de refuser de travailler dans des conditions dangereuses pour leur santé et leur sécurité.
« Nos employeurs ont eu plusieurs mois pour répondre à nos demandes et pour engager sérieusement les négociations, explique le président du SNS–CSN, René Martel. Ils ont peut-être cru nous avoir à l’usure, et pensé que nous n’oserions pas exercer notre rapport de force. Nous leur disons aujourd’hui que nous entendons bel et bien avoir recours à nos mandats de grève si nous ne constatons pas de progrès significatifs, et ce, dès les prochaines rencontres de négociation. Cette fois, les travailleurs sylvicoles sont déterminés à toucher la part de la richesse qu’ils ont générée par leur travail. Les employeurs doivent partager avec nous une partie de leurs profits et nous n’en démordrons pas ».
Grève historique S’il doit y avoir grève dans le secteur, ce sera une première historique. Au cours des dernières décennies, les sylvicultrices et les sylviculteurs ont vu leurs entreprises croître et diversifier grandement leurs activités, en exploitant la forêt qu’ils ont entretenue tout ce temps. Aujourd’hui, ces entreprises se trouvent en bonne santé financière. Lors des périodes plus creuses, les travailleuses et les travailleurs ont accepté de faire des compromis pour assurer la pérennité des entreprises; ils considèrent aujourd’hui qu’ils ont droit au retour du balancier.
« S’il y a une grève en sylviculture, les employeurs n’auront qu’eux-mêmes à blâmer, poursuit la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN), Nancy Legendre. Les demandes des travailleuses et des travailleurs sont très raisonnables. En 2018, réclamer des salaires décents et des protections contre les risques d’accident de travail n’a rien d’extravagant. Le syndicat a fait ses devoirs en commandant une étude indépendante de la situation financière réelle des entreprises démontrant hors de tout doute qu’elles sont capables de répondre favorablement à nos demandes ».
« Le travail sylvicole est précieux pour tout le Québec, rappelle le trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Michel Tétreault. Toute notre économie bénéficie de forêts en bonne santé. Or, on le sait, c’est un travail difficile, physiquement et mentalement en plus d’être un emploi saisonnier, entraînant une grande précarité pour les travailleurs. Les employeurs ont déjà de la difficulté à recruter et à retenir leur main-d’œuvre alors que les besoins sont en forte croissance. La seule façon d’assurer la pérennité de l’industrie, c’est de relever significativement les salaires et d’améliorer les conditions de travail pour notamment assurer la santé et la sécurité des travailleurs ».
À propos Le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) représente quelque 350 travailleuses et travailleurs sylvicoles. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui regroupe plus de 25 000 travailleuses et travailleurs du secteur manufacturier et forestier. Il est également affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), comptant quelque 300 000 salarié-es de tous les secteurs d’activités, partout au Québec.
L’entente de principe conclue le 24 mars 2018 entre la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) et le regroupement des syndicats CSN de la SOPFEU a été adoptée à 86 % par les membres des syndicats. Les débats se sont tenus lors de trois assemblées générales distinctes à Amqui, Val-d’Or et Baie-Comeau les 23, 25 et 30 avril. En tout, 112 membres ont voté, pour un taux de participation de 80 %. « Pour une première fois, les syndicats CSN de la SOPFEU se sont regroupés pour négocier en commun certaines de leurs conditions de travail. Cette approche a été très constructive et a permis de régler notre convention dans un temps record, avant le début de la saison des feux », a expliqué Steve Champagne, président du Syndicat des pompiers forestiers de la Côte-Nord–CSN. « Rien n’est jamais parfait, mais je crois qu’aujourd’hui nous pouvons nous réjouir. Nous avons obtenu plusieurs gains importants, notamment en ce qui concerne l’encadrement de la main-d’œuvre auxiliaire, un enjeu majeur pour nous », a poursuivi Vincent Coulombe, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la SOPFEU Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–CSN. « Ça a été une négociation constructive, on s’est parlé, mais on s’est surtout écouté. On a maintenant une entente qui reconnaît davantage le travail particulier qu’on fait », a ajouté Jean-Rémi Gauthier, vice-président du Syndicat des pompiers forestiers de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Baie-James–CSN.
« Nous sommes vraiment satisfaits du résultat, commente Michel Tétreault, trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière. Non seulement nous avons réussi à uniformiser plusieurs aspects de la convention collective entre les membres des différentes régions, mais en plus nous avons réglé la négociation pour le début de la saison de travail. Nous voyons bien dans le résultat du vote que les membres sont également heureux de la négociation et de pouvoir profiter d’un climat de travail serein tout l’été. »
Les principaux gains
Une des principales demandes du regroupement concernait l’encadrement de l’utilisation de la main-d’œuvre auxiliaire (MOA), qui est une forme de sous-traitance. La MOA regroupe diverses personnes qui devraient normalement venir en appui à l’équipe de la SOPFEU, principalement aux pompiers forestiers, lorsqu’un ajout de personnel est requis pour combattre un incendie qui cause des débordements. Le regroupement a ainsi obtenu que les MOA ne puissent plus agir à un autre titre que celui de combattant, assurant ainsi que les autres fonctions soient maintenant réservées aux pompiers de la SOPFEU. De plus, un ratio a été établi pour s’assurer que, lors du travail hors du territoire couvert par le certificat d’accréditation, pour chaque tranche de trois MOA appelés, au moins un pompier de la SOPFEU soit également appelé. Toujours sur le même sujet, le regroupement a obtenu qu’avant de faire appel à des MOA sur le territoire couvert par la juridiction du syndicat, tous les salarié-es de la SOPFEU membres de ce syndicat et disponibles doivent être au travail.
Un second enjeu important pour le regroupement était la durée saisonnière d’emploi. Pour résumer, les travailleuses et travailleurs de la SOPFEU sont à l’emploi sur une base saisonnière. Pour assurer une certaine stabilité et une sécurité d’emploi pour les membres, il importe qu’un minimum de semaines de travail soit garanti. D’une façon générale, le regroupement a réussi à faire augmenter le nombre de semaines ainsi garanties. Le plancher précédent était de 16 semaines après un an d’ancienneté à 20 semaines après cinq ans d’ancienneté et passe maintenant à 17 semaines après un an et à 20 semaines après trois ans d’ancienneté. De plus, le précédent plancher de 20 semaines a été brisé en conventionnant des dizaines de postes pour lesquels de 22 à 28 semaines de travail seront garanties. Il s’agit d’une importante modification qui peut avoir des répercussions importantes sur la vie des membres.
Le regroupement a aussi fait plusieurs autres gains concernant notamment l’heure de dîner payée, le nombre minimum de jours de congé pour maladie, la prime de départ à la retraite, etc. Concernant la rémunération, les assurances et le régime de retraite, le regroupement a atteint ses objectifs de négociation. Entre autres, les augmentations de salaire totalisent près de 11 % au terme de la convention collective d’une durée de cinq ans. À cela s’ajoute une majoration de 1 % de la contribution de l’employeur au régime de retraite.
« Mais finalement, le plus grand gain que nous ayons fait lors de cette négociation, c’est d’avoir réussi à se solidariser dans le but d’améliorer et d’uniformiser une grande partie de nos conventions collectives. Nous sommes trois syndicats distincts, dans trois régions distinctes, et nous avions des conditions de travail différentes à bien des égards. Aujourd’hui, nos conditions de travail comportent encore quelques différences, mais une grande partie d’entre elles seront les mêmes qu’on travaille à Val-d’Or, à Rimouski ou à Sept-Îles et, ça, c’est une grande avancée pour nos membres », a conclu Steve Champagne.
À l’issue d’une tournée d’assemblées générales tenues au cours des dernières semaines, le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) annonce qu’il a reçu un mandat sans équivoque de ses membres – à plus de 90 % – pour entreprendre des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève dans le cadre des négociations actuellement en cours pour le renouvellement des conventions collectives du secteur.
Les entreprises visées par ces mandats de grève sont toutes situées au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Il s’agit de :
SER des Monts ;
SER de la Vallée ;
SER de la Neigette ;
Groupement forestier de Témiscouata ;
Groupement forestier de Kamouraska ;
Les entreprises agricoles et forestières de Percé ;
Groupement forestier coopératif de la Péninsule.
Le trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Michel Tétreault, souligne que ce vote est historique. « C’est la première fois que les ouvriers sylvicoles se dotent d’un tel mandat. Il faut en retenir que les travailleuses et les travailleurs entendent cette fois-ci toucher leur part de la richesse qu’ils génèrent. Les travailleuses et les travailleurs ont su tenir compte de la situation financière des entreprises dans le passé lorsque celles-ci demandaient des compromis. Aujourd’hui, les entreprises sont en bonne santé. Il n’y a pas de raison qu’elles demandent aux travailleurs d’accepter l’appauvrissement ».
Partage de la richesse Au sortir des premières rencontres de négociation aux différentes tables, le SNS–CSN constate que les employeurs n’ont montré jusqu’à maintenant que peu d’ouverture aux revendications syndicales et que la plupart n’ont pas encore formulé de proposition écrite. De plus, ceux-ci demandent des conventions de cinq ans.
Rappelons que les sylviculteurs syndiqués recherchent un contrat de travail de trois ans permettant d’augmenter la rémunération de 12 % au total sur la période. En outre, ils réclament une réelle application des lois en santé et en sécurité, notamment en ce qui a trait au droit de refuser de travailler dans des conditions dangereuses. Payés à forfait, les sylviculteurs ne peuvent invoquer véritablement les mécanismes prévus à la loi, prévoyant qu’un salarié ne doit pas être pénalisé financièrement parce qu’il exerce son droit de refus.
« C’est une question de respect, poursuit le président du SNS–CSN, René Martel. Si ces entreprises sont si florissantes aujourd’hui, c’est qu’elles peuvent compter sur une forêt bien cultivée, bien entretenue par leurs sylviculteurs depuis des décennies. Ce profit ne peut pas aller uniquement dans les poches des propriétaires de ces entreprises, il faut que nous touchions notre juste part. C’est tout ce que nous réclamons ».
Bonne santé financière Pour bien entreprendre ces négociations, le SNS–CSN a demandé à un comptable de la firme MCE Conseils d’analyser les états financiers des entreprises du secteur. Il ressort de cette étude que les entreprises sont actuellement en bonne santé financière. Elles ont grandement diversifié leurs activités commerciales ces dernières années. Pour le SNS–CSN, il ne fait aucun doute qu’elles sont en mesure de répondre favorablement aux revendications des ouvriers sylvicoles.
Secteur névralgique Pour une région comme le Bas-Saint-Laurent où la Gaspésie, la forêt est un secteur économique important et structurant. La vitalité des régions repose notamment sur les dépenses de consommation et les investissements des travailleuses et des travailleurs qui habitent la région. En ce sens, un meilleur partage de la richesse par la hausse des salaires est une condition essentielle au développement économique et social de toute la région.
« On sait à quel point le travail sylvicole est dur et intense, enchaîne la vice-présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL), Ginette Pelletier. On sait aussi que les besoins de main-d’œuvre seront très importants dans les prochaines années. Pour relever ce défi, il faut que les conditions de travail soient à la hauteur. C’est important pour la vitalité de notre région que les emplois offerts permettent une bonne qualité de vie, que les travailleuses et les travailleurs soient reconnus à leur juste valeur. C’est toute la CSN qui les appuiera jusqu’à ce qu’ils obtiennent une entente satisfaisante ».
Vers la grève ? Le SNS–CSN ne déclenchera la grève que si elle s’avère nécessaire face à un éventuel blocage des pourparlers. Dans un premier temps, le syndicat organisera des activités de visibilité et exercera des moyens de pression à l’interne. Plusieurs rencontres de négociation sont au calendrier des prochaines semaines.
À propos Le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui regroupe plus de 25 000 travailleuses et travailleurs du secteur manufacturier et forestier. Il est également affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), comptant quelque 300 000 salarié-es de tous les secteurs d’activités, partout au Québec.
À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 29 janvier 2018, le Syndicat des employés municipaux des Îles-CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les pompiers volontaires salariés au sens du Code du travail ».
Ce groupe de travailleurs ont choisi, majoritairement, de joindre les rangs de la CSN.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
La signature, hier soir, des conventions collectives de nombreuses entreprises privées du secteur préhospitalier, par les représentants syndicaux des 3600 paramédics, répartitrices, répartiteurs et employé-es de soutien membres de la CSN met fin au plus long conflit de travail de l’histoire du secteur préhospitalier. Pour la FSSS–CSN, le gouvernement et les employeurs doivent tenir les engagements qu’ils ont pris et travailler activement à rebâtir la confiance. Les nouvelles conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2020. Les anciennes conventions étaient échues depuis mars 2015.
« Nous n’avons pas la prétention d’avoir réglé tous les problèmes avec cette nouvelle convention, explique le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon. Toutefois, elle s’accompagne d’engagements précis sur la charge de travail et sur la conversion des horaires de faction en horaires à l’heure. Nous n’attendons rien de moins qu’une application complète et entière de ces engagements.»
Retards dans l’application
Rappelons que le 21 décembre 2017, le ministère de la Santé et des Services sociaux faisait parvenir à tous les syndicats une lettre détaillant la nouvelle politique ministérielle. Celle-ci le guidera dans la décision d’ajouter des ressources sur certains territoires, notamment en se basant sur un examen de la charge de travail des paramédics. Cette nouvelle politique est en bonne partie le fruit d’échanges tenus tout l’automne entre la CSN et le ministère. Elle aura entraîné la conversion immédiate d’une vingtaine d’horaires de travail dits de faction en horaires de travail à l’heure partout au Québec, en plus d’ajouts de ressources dans quelques grands centres urbains. Le ministère s’engageait par le fait même à réévaluer la situation pour l’ensemble du Québec dans les trois mois.
Or, trois mois plus, tard, la FSSS–CSN déplore que cette réévaluation promise n’ait pas encore eu lieu. Nous sommes toujours en attente des données probantes pour tous les secteurs alors que nous savons que certaines zones fracassent le critère du 28h clinique, édicté par le ministère et devraient voir les horaires de travail convertis immédiatement. C’est notamment le cas de la zone de Plessisville.
Horaires de faction
Lorsqu’ils travaillent sur un horaire de faction, les paramédics doivent assurer une pleine disponibilité durant 168 heures consécutives. Pour la CSN, l’enjeu dépasse la qualité des conditions de travail et touche directement la qualité des services à la population. On estime que les horaires de faction peuvent induire jusqu’à 10 minutes de délai supplémentaire par rapport aux horaires à l’heure, ce qui peut s’avérer fatal dans les situations critiques nécessitant une intervention urgente.
« Ce que le MSSS a mis sur la table constitue pour nous un bon point de départ, rappelle le vice-président de la FSSS–CSN, Dany Lacasse qui a mené les discussions avec le ministère. Nous sommes d’avis qu’il faudra dans un deuxième temps bonifier ces critères pour améliorer encore davantage les temps de réponse en zone rurale et semi-urbaine. C’est de bonne foi que nous avons choisi de travailler dès maintenant avec le ministère sur la base de données probantes. Pour rebâtir la confiance dans le secteur, après plus d’un an de grève, il est impératif que le gouvernement se montre proactif et qu’il livre ce à quoi il s’est engagé ».
Conventions collectives
Les nouvelles conventions collectives du secteur préhospitalier de la CSN couvrent une période de cinq ans, du 1er avril 2015 au 31 mars 2020. En plus de mécanismes sur la charge de travail et la révision des horaires désuets, l’entente prévoit des augmentations de salaire totalisant 7,65 % sur cinq ans en plus de montants forfaitaires de 1,5 %. Les salarié-es du préhospitalier ont par ailleurs obtenu la mise sur pied d’un régime de retraite à prestations déterminées respectant l’équité intergénérationnelle. Parmi les autres avancées réalisées, notons l’amélioration du programme de retraite progressive et des dispositions entourant la fourniture des uniformes de travail.
Devant la multiplication des cas de personnes sans emploi qui se retrouvent actuellement sans prestations d’assurance-emploi dans l’est du Québec, la CSN réclame du gouvernement fédéral qu’il annonce des mesures d’urgence, le temps d’en arriver à des solutions durables à ce problème récurrent. C’est le message qu’ont livré à Montréal des représentantes et représentants de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), dont trois conseils centraux concernés par cette situation, soit celui de la Côte-Nord (CCCN–CSN), celui de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) et celui du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN).
« Il est carrément inacceptable que des travailleurs et des travailleuses soient aspirés dans une spirale de pauvreté et d’endettement parce que le régime d’assurance-emploi, pour lequel ils cotisent, est établi sur des bases qui ne tiennent pas compte de la réalité du travail saisonnier, indique Jacques Létourneau, président de la CSN. Le gouvernement Trudeau doit régler ce problème une bonne fois pour toutes. »
Le « trou noir » de l’assurance-emploi désigne la période, parfois longue de plusieurs semaines, où les chômeurs et chômeuses perdent leur couverture en raison des règles de calcul dans les différentes régions. Ce problème récurrent affecte particulièrement les travailleuses et travailleurs saisonniers des secteurs des pêches, de la forêt, du tourisme et de la construction. Des milliers de salarié-es se voient ainsi privés de revenus alors qu’ils sont dépendants du rythme des saisons.
Au cours des dernières semaines, les conseils centraux de la CSN de l’est du Québec, en partenariat avec différents regroupements de chômeurs et de chômeuses, ont multiplié les pressions sur le gouvernement. Le 12 janvier dernier, des militantes et militants du Conseil central Côte-Nord–CSN, ont occupé durant plus de 30 heures les bureaux du ministre Duclos. Puis, le 12 février, s’est joint le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN pour une série d’occupations simultanées dans cinq centres de Service Canada de l’est du Québec.
« Notre région vit au rythme du travail saisonnier, les victimes du “trou noir”, ce sont des membres de nos familles, nos amis, nos voisins, c’est pour eux qu’on se mobilise », explique Guillaume Tremblay, président du CCCN–CSN. De son côté, Anatole Chiasson, président du CCGIM–CSN explique « qu’il n’y a pas une journée qui passe sans qu’on rencontre des personnes touchées ou à la veille de l’être. Tout le monde se demande quand le gouvernement va réagir. » Même son de cloche chez Nancy Legendre, présidente du CCBSL–CSN : « Les personnes qui perdent leurs prestations nous interpellent, ne sachant ni vers quoi ni vers qui se tourner, et dans plusieurs cas, ce sera vers le crédit. Ça ne peut plus durer. »
Bien que plaidant pour une solution durable, la CSN rappelle qu’il faut impérativement mettre en place sans délai des mesures d’urgence. « Les sans-emploi ont besoin d’une action forte et immédiate de la part du gouvernement fédéral. C’est maintenant qu’ils éprouvent des difficultés et c’est maintenant qu’ils doivent recevoir l’aide qui leur permettra de passer au travers d’ici la reprise du travail », affirme Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
Le « trou noir » en chiffre
Le nombre d’heures minimal pour avoir accès à l’assurance-emploi et le nombre minimal de semaines de prestations sont calculés selon le taux de chômage de la région concernée. Ainsi, dans la région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, où le taux de chômage est établi à 12,7 %, un prestataire doit avoir travaillé 455 heures pour recevoir un minimum de 24 semaines de prestations. Dans la région du Bas-Saint-Laurent–Côte-Nord, où le taux de chômage est à 5,9 %, ce sont 700 heures qui sont nécessaires pour obtenir 14 semaines de prestations. En moyenne, au Canada, la durée du « trou noir » s’élève à plus de six semaines.
On dit des « trous noirs » que même la lumière ne s’en échappe pas, pourtant, c’est tout le contraire qui s’est produit aujourd’hui dans l’Est du Québec, puisque du « trou noir » de l’assurance-emploi s’est dégagé un élan de solidarité et d’espoir. À l’appel du conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et de celui de la Côte-Nord, ainsi que de groupes de chômage de l’Est du Québec et du Nouveau-Brunswick, plus d’une centaine de militantes et militants solidaires, et de chômeurs et chômeuses ont occupé une dizaine de bureaux de Service Canada afin de dénoncer les règles inacceptables de l’assurance-emploi du Canada qui privent de revenus de nombreuses personnes.
Bureau de Service-Canada à Cap-aux-Meules, aux Îles-de-la-Madeleine.
Le « trou noir » de l’assurance-emploi, un problème cruel et malheureusement récurrent La problématique du « trou noir » n’est pas nouvelle, elle est en effet décriée par les groupes de chômeurs et par la CSN depuis de nombreuses années, mais le phénomène prend une ampleur plus importante cette année en raison des règles de calcul qui s’appliquent aux différentes régions. « Dans le fond, plus le taux de chômage est bas, plus on demande des heures pour se qualifier et plus le nombre de semaines de prestation auquel on a droit diminue. En février-mars, les gens n’ont plus de prestations et doivent attendre le retour du travail en avril ou en mai, selon l’emploi qu’ils occupent », explique Line Sirois d’Action chômage Côte-Nord. « Le problème n’est pas nouveau, mais il n’a jamais été aussi important, car aujourd’hui on parle de gens qui n’arriveront même pas à se qualifier à l’assurance-emploi », ajoute-t-elle.
Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord–CSN et Line Sirois d’Action chômage Côte-Nord.
Selon Line Sirois, il existe deux façons de faire face au « trou noir ». L’aide sociale pour les personnes seules ou qui ont un conjoint également touché, ou le crédit pour les autres « qui vivent à crédit jusqu’au retour du travail. Ils devront ensuite rembourser leurs dettes et reprendre leur souffle en attendant que tout cela recommence », dénonce madame Sirois.
Le couple Nancy Gendreau et Jimmy Pelletier de Forestville, vit actuellement la situation du « trou noir ». Alors que monsieur Pelletier a déjà perdu ses prestations depuis une semaine, madame Gendreau, elle, attend avec anxiété ce moment : « Dans deux semaines, c’est le néant pour nous », lance-t-elle avec angoisse. Elle et son conjoint multiplient les recherches d’emploi, mais il y en a peu dans leur secteur et ils refusent de quitter la Côte-Nord : « On ne veut pas s’exiler à Québec ou à Montréal, on a passé notre vie ici », poursuit-elle.
Le couple de Forestville n’est pas au bout de ses peines, l’année 2018-2019 s’annonce pire encore. « Cette année, l’emploi que j’occupe depuis cinq ans ne me permettra pas de me qualifier, je fais 554 heures par saison, et ça en prend 700 », explique Nancy Gendreau.
Richard Leblanc, des Îles-de-la-Madeleine, connaîtra le même sort à la fin du mois. Tout comme le couple Gendreau-Pelletier de Forestville, il multiplie les demandes d’emploi en vain. « Comme je reprends la pêche en avril ou en mai, ce n’est pas n’importe quel employeur qui est intéressé de m’engager pour un mois ou deux mois », indique-t-il. Bien qu’inquiet, le Madelinot prend la chose avec optimisme : « Moi, je suis chanceux parce que j’ai une conjointe qui travaille. J’évite la catastrophe grâce à elle. Si les deux nous perdions notre emploi, on devrait sûrement envisager partir des Îles. »
Nancy Gendreau et Jimmy Pelletier n’ont pas la même situation, ils croient devoir se résoudre à faire une demande d’aide sociale. « Quand t’es rendu dans une situation pareille, je trouve ça humiliant, et de loin. On fait juste transférer le problème du fédéral au provincial », confie Nancy Gendreau avec amertume.
Nancy Gendreau, observatrice à quai dans l’industrie de la pêche, et Jimmy Pelletier, travailleur de la forêt, couple de Forestville, tous deux en chômage saisonnier et victimes du « trou noir » de l’assurance-emploi.
La CSN au front pour mettre un terme au « trou noir » C’est pour dénoncer ce phénomène injuste et inacceptable que les conseils centraux–CSN de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord ont entrepris une campagne de mobilisation au cours des dernières semaines. Soucieux d’accroître la pression sur le gouvernement, des efforts ont été faits pour élargir la mobilisation. « Ce matin, on voulait que la mobilisation prenne de l’ampleur. La Gaspésie et les Îles ont décidé d’embarquer avec nous, mais aussi des groupes de chômeuses et chômeurs du Nouveau-Brunswick », explique Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord. Déjà, en décembre dernier, le conseil central accompagné du groupe Action chômage Côte-Nord avaient occupé pendant 36 heures les bureaux du ministre Duclos à Québec. À ce moment, le ministre avait assuré aux militantes et militants qu’il se pencherait rapidement sur le dossier : « Visiblement, il s’en est occupé, mais pas dans le bon sens, parce que dans la région, au lieu de devoir faire 665 heures pour se qualifier pour 15 semaines, ça en prend maintenant 700 pour 14 semaines de prestations. C’est de pire en pire », affirme Guillaume Tremblay.
Les manifestantes et manifestants ne demandent rien de compliqué. « Nous avons décidé de faire cette action aujourd’hui en appui aux revendications que nous portons depuis plusieurs années auprès du gouvernement fédéral sur la question de l’assurance-emploi. Nous voulons qu’il change les règles de base d’admissibilité pour les prestataires pour éviter le “trou noir”. Ce n’est pourtant pas très compliqué », fait valoir Anatole Chiasson, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN. Guillaume Tremblay renchérit : « La caisse d’assurance-emploi génère des surplus toutes les années. Ce n’est pas le gouvernement qui remplit cette caisse, ce sont les travailleurs, les travailleuses et les employeurs. »
Dix occupations simultanées, et ce n’est pas fini! À 10 h ce matin, les bureaux de Service Canada à Chandler, à Cap-aux-Meules, à Baie-Comeau, à Forestville, à Sept-Îles ainsi que cinq bureaux au Nouveau-Brunswick ont été pris d’assaut par des militantes et militants solidaires et par des chômeurs. Bien que tout ait été calme et paisible, Service Canada a préféré demander l’aide de la Sûreté du Québec pour faire expulser les occupantes et occupants.
Anatole Chiasson, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine–CSN et Danièle Bélanger, conseillère syndicale à la CSN, s’adressant aux médias dans la foulée de l’action contre le « trou noir ».
Alors que la Sûreté du Québec évinçait les occupants des différents bureaux, Anatole Chiasson en est allé de cette annonce : « On ne lâchera pas, au contraire, on va rester mobilisé et on va sûrement augmenter la pression sur le gouvernement pour qu’il change rapidement les règles d’admissibilité. »
Tant au Conseil central Côte-Nord qu’à celui de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, on promet d’autres actions d’éclat et on demande aux militantes et militants de rester à l’affût.
Richard Leblanc, pêcheur en chômage saisonnier, bientôt victime du « trou noir ».
Depuis 10 h ce matin, des dizaines de militantes et militants de la CSN, accompagnés de plusieurs chômeuses et chômeurs, occupent près d’une dizaine de bureaux de Service Canada dans l’Est du Québec afin de dénoncer le « trou noir » de l’assurance-emploi. Des militants du Nouveau-Brunswick ont décidé de joindre leur voix à ce mouvement afin de dénoncer ce phénomène qui les affecte également.
Le « trou noir » de l’assurance-emploi désigne la période, parfois longue de plusieurs semaines, où les chômeurs et chômeuses perdent leur couverture en raison des règles de calcul dans les différentes régions. Ce problème récurrent affecte particulièrement les travailleuses et travailleurs saisonniers des secteurs des pêches, de la forêt, du tourisme et de la construction. Des milliers de salarié-es se voient ainsi privés de revenus alors qu’ils sont dépendants du rythme des saisons.
La série d’actions simultanées d’aujourd’hui fait suite à de nombreuses interpellations auprès des autorités fédérales, dont le ministre Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social. Rappelons qu’en décembre dernier, des militantes et militants de la Côte-Nord ont occupé les bureaux du ministre pendant plus de 36 h.
Liste des bureaux Service Canada ciblés dans l’Est du Québec :
Centre Forestville, bureau 800
25, route 138 Est
Forestville, Québec
Centre Forestville
Centre commercial Laflèche, bureau 204
625, boulevard Laflèche Ouest
Baie-Comeau, Québec
Photo : Alain Therrien, Centre commercial Laflèche
701, boulevard Laure, étage 3
Sept-Îles, Québec
380, chemin Principal, bureau 200
Cap-aux-Meules, Québec
75, boulevard René-Lévesque Est, suite 201
Chandler, Québec
Chandler
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1700 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 3 août 2017, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Géoparc de Percé – CSN a été accrédité pour représenter : « Tous les salariés au sens du Code du travail ».
Ce groupe de travailleuses et de travailleurs, oeuvrant dans le domaine récréotouristique au coeur de la Ville de Percé, a décidé très majoritairement de quitter le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) pour se joindre à la CSN.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.
À la suite du dépôt d’une requête en accréditation le vendredi 31 mars dernier, le STT Les p’tits coquillages – CSN a été accrédité pour représenter : « toutes les personnes salariées au sens du Code du travail » du CPE Les p’tits coquillages, de Port-Daniel-Gascons.
Nos nouvelles camarades entendent ainsi avoir leur mot à dire en ce qui concerne leurs conditions de travail. Ce n’est pas sans fierté que, désormais, elles ajouteront leur voix à celles de l’ensemble des travailleuses et travailleurs des CPE syndiqués à la CSN, brisant ainsi leur isolement.
Comme c’est le cas présentement partout au Québec, les syndicats de CPE membres de la CSN en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine ont tenu des assemblées générales pour se positionner sur la grève. Les travailleuses des sept CPE concernés se sont prononcées à 97,6 % en faveur d’une banque de six journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. Elles veulent ainsi mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille.
Les 11 000 membres des différents syndicats de CPE affiliés à la CSN partout au Québec, dont 160 membres en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit environ 30 mois. « Les travailleuses envoient ainsi un message clair au gouvernement de même qu’aux employeurs, déclare monsieur Anatole Chiasson, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Le message est qu’elles sont déterminées à obtenir un contrat de travail leur garantissant des conditions qui leur permettent d’effectuer adéquatement leur travail auprès des enfants. »
Pour sa part, Lucienne Gignac du Syndicat des travailleuses de CPE de la MRC de Bonaventure–CSN explique « qu’après 30 rencontres de négociation, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente ». Elle mentionne également que « dans cette négociation, les demandes des employeurs représentent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des syndiquées, mais également dans la qualité des services offerts aux enfants ».
La CSN représente neuf syndicats de travailleuses et de travailleurs de CPE en Gaspésie et aux Îles- de-la-Madeleine regroupant près de 200 membres affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. Sur ces neuf syndicats, sept sont engagés dans la négociation nationale :
Syndicat des travailleuses du CPE Le Voyage de mon Enfance (CSN);
Syndicat des travailleuses de La Marée Montante de Sainte-Anne-des-Monts (CSN);
Syndicat des travailleurs et travailleuses de CPE Pouce-Pousse inc., de New Richmond;
Syndicat des travailleuses de CPE de la MRC de Bonaventure–CSN;
Syndicat des travailleuses du CPE La Marinière – CSN;
Syndicat des travailleuses et travailleurs du centre de la petite enfance La Ramée–CSN;
Syndicat des employées du CPE chez ma Tante–CSN.
La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.
C’est officiel : dorénavant, les travailleuses et les travailleurs du Géoparc de Percé, Coop de solidarité, situé au cœur de la Ville de Percé feront partie d’un syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
Dans une décision rendue le 29 août 2017, le Tribunal administratif du travail (TAT) a accordé son accréditation au Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Géoparc de Percé (FEESP–CSN).
À la fin de la période de maraudage qui est prévue au Code du travail et se terminant le 3 août dernier, le syndicat CSN a déposé une requête en accréditation syndicale auprès du TAT dans le but de représenter ce groupe de travailleuses et de travailleurs.
Après avoir été membres d’une autre organisation syndicale, le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) pendant plus de 30 ans, les salarié-es de l’entreprise ont décidé de rallier les rangs de la CSN.
Pourquoi la CSN ?
L’amélioration de leurs conditions et le savoir-faire de la CSN dans la négociation des conditions de travail de leur secteur, ainsi que la proximité des services ont compté au nombre des motifs qui ont incité ces travailleurs à adhérer à la centrale syndicale. De plus, les pratiques des syndicats CSN, autonomes et démocratiques, ont favorisé cette même adhésion. À cela, il faut ajouter que les nombreux services donnés par la centrale syndicale, dont le service juridique, la formation et la défense des personnes victimes d’accidents ou de maladies du travail, ainsi que ses compétences dans plusieurs domaines, dont les assurances, les régimes de retraite et différentes questions professionnelles, ont aussi incité ces salarié-es à choisir la centrale syndicale. Enfin, la présence de la CSN dans la région, représentée par le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine a aussi milité en faveur de cette affiliation.
Les syndiqué-es du IGA Coop Unité des Îles-de-la-Madeleine ont adopté à l’unanimité l’entente de principe qui avait été conclue avec leur employeur, le 26 juillet dernier. « La mobilisation des membres a été essentielle pour en arriver à cette entente et pour leur permettre de conserver les bonnes conditions qu’ils ont réussi à négocier au fil du temps », souligne le président du Syndicat des employés de magasin Coop Lavernière (CSN), Jacquelin Cyr.
Selon lui, les désaccords entre les parties auraient contribué à précariser les conditions de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs s’ils n’avaient pas été réglés. Les parties ont donc convenu de favoriser des mécanismes pour l’utilisation accrue des personnes salariées à temps partiel, le maintien de la structure de postes à temps complet, le maintien intégral du régime de retraite ainsi que des ajustements mineurs dans la planification des horaires de travail. Nos membres sont demeurés mobilisés et bien sûr, ça a pesé dans la balance ! », ajoute Jacquelin Cyr. Notons par ailleurs que les syndiqué-es ont obtenu un ajustement de salaire de 4,5 % sur trois ans.
« En signant la nouvelle convention collective, ils ont réussi à conserver leurs acquis, souligne le trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN), Michel Valiquette. On peut fièrement dire mission accomplie », conclut-il.
C’est avec satisfaction que le comité de négociation du Syndicat des employés de magasin Coop Lavernière (CSN) a conclu une entente de principe avec la direction du IGA Coop Unité des Îles-de-la-Madeleine, en fin d’après-midi, le mardi 25 juillet. La grande mobilisation des membres, les moyens de pression exercés depuis la semaine dernière et la présence d’un conciliateur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale ont, sans contredit, facilité la négociation.
En assemblée générale lundi prochain, après avoir pris connaissance du texte négocié, la quarantaine de membres du syndicat devront se prononcer sur l’entente de principe. D’ici là, le syndicat s’abstiendra de commenter le dossier. Conséquemment, les moyens de pression amorcés plus tôt la semaine dernière sont désormais suspendus.
Rappelons que la convention collective est échue depuis le 31 décembre 2016.
Réunis en assemblée générale spéciale jeudi dernier, les membres du Syndicat des employés de magasin Coop Lavernière (CSN) se sont prononcés par scrutin secret à 98 % pour la grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun. Plus tôt, ils avaient rejeté à l’unanimité les nombreuses demandes de la partie patronale.
Déjà, le 10 juillet dernier, la quarantaine de membres du syndicat avaient adopté des moyens de pression dans l’espoir de faire avancer la négociation avec l’employeur.
Jacquelin Cyr, président du Syndicat des employés de magasin Coop Lavernière (CSN) rappelle que la dernière grève remonte à plus de 25 ans. « Si nous en sommes rendus là, c’est parce que les offres déposées par l’employeur sont inacceptables, déraisonnables et représentent un net recul. S’il le faut, nous passerons à l’action rapidement afin de protéger nos acquis ».
Depuis six mois, les dirigeants de l’entreprise ont souvent évité de négocier en reportant les rencontres. Puis, dernièrement, le comité patronal a déposé un cahier comprenant plus de 200 demandes. Parmi les reculs, notons le retrait d’une semaine de vacances, l’abolition du plancher d’emploi qui assure un minimum de postes réguliers à temps complet, un bouleversement de l’échelle salariale qui pourrait imposer un gel et l’abolition du régime de retraite pour les nouveaux salarié-es.
Une épicerie en bonne santé
« Nous savons que la Coop l’Unité est l’épicerie la plus prospère des Îles-de-la-Madeleine et rien ne justifie que l’on veuille couper de façon draconienne dans les conditions des salarié-es, dont certains y travaillent depuis plus de 30 ans », soulève Jacquelin Cyr.
Le syndicat n’a déposé qu’une quinzaine de demandes normatives et une augmentation salariale de 8 % sur 3 ans. En guise de bonne foi, les négociateurs syndicaux ont aussi accepté un certain nombre de propositions patronales durant les rencontres qui se sont tenues la semaine dernière.
« Nous constatons une grande rigidité dans la manière de négocier de la partie patronale, déplore Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC-CSN). IGA-Sobey’s est-elle davantage intéressée par la confrontation que par la négociation ? La bannière ne semble pas saisir les particularités régionales. » Dans le passé, les travailleuses et les travailleurs du magasin Coop Lavernière ont réussi à bien faire fonctionner le magasin tout en négociant des ententes satisfaisantes.
Les négociations entre les parties vont reprendre demain, le mardi 25 juillet, en présence d’un conciliateur du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Dès lors, les membres du syndicat espèrent constater des avancées considérables.
L’ancien gouvernement fédéral de Stephen Harper a mis fin abruptement à un programme spécifique adapté aux travailleuses et travailleurs saisonniers du Québec, dont ceux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent qui travaillent dans l’industrie de la crevette. Ce programme permettait de prolonger de cinq semaines leur période de prestations d’assurance-emploi, tout en leur évitant de se retrouver dans le fameux « trou noir », soit la période entre la fin des prestations et le retour au travail. Il faut agir maintenant pour restaurer ce programme.
Insatisfaits des réponses d’Emploi-Québec à leur demande de soutien spécial, des travailleuses et des travailleurs de l’industrie de la crevette occupent aujourd’hui pacifiquement les bureaux de l’organisme à Gaspé et à Matane. Plus de 200 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la crevette attendent actuellement une reprise des activités alors que les entreprises et les pêcheurs ne se sont pas encore entendus quant au prix d’achat de la crevette. Plusieurs salarié-es n’ont par ailleurs plus droit à l’assurance-emploi depuis environ un mois.
Aide d’urgence La Confédération des syndicats nationaux exhorte Québec à octroyer une aide d’urgence à ces travailleuses et travailleurs des usines de Matane et de Gaspé. « Lors de sa visite à Percé le 4 mai, nous en avons discuté avec le premier ministre Phillippe Couillard, rappelle le président par intérim du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN), Anatole Chiasson. Il nous a renvoyés à Emploi-Québec qui devait travailler sur une solution. Or, quand des travailleuses et des travailleurs se sont rendus dans leur centre local d’emploi, tout ce qu’on avait à leur offrir, c’est du soutien dans la recherche d’emploi… Mais ils ont un emploi ! Ce dont ils ont besoin, c’est d’un coup de pouce afin de pouvoir tenir jusqu’à la reprise des activités et pallier l’insuffisance de l’assurance-emploi. De toute façon, nous savons tous que l’industrie aura besoin de cette main-d’œuvre qualifiée et expérimentée dès la reprise. »
Rappelons que la Fédération du commerce (FC–CSN) à laquelle les deux syndicats sont affiliés a interpellé la semaine dernière le ministre responsable de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, M. Sébastien Proulx, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. François Blais, ainsi que le ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre de la région du Bas-Saint-Laurent, M. Jean D’Amours, afin qu’ils rendent disponible une enveloppe financière supplémentaire d’urgence pour soutenir les travailleurs qui auraient des besoins particuliers.
À propos
Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 120 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au CCBSL–CSN et au CCGIM–CSN. La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.
Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) et le Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN) unissent leur voix pour soutenir les travailleuses et les travailleurs de l’industrie de la transformation de la crevette qui sont sans travail depuisplus d’un mois. Alors qu’il n’y a toujours pas d’entente entre l’industrie et les pêcheurs quant au prix d’achat de la crevette, les représentants syndicaux espèrent que les autorités provinciales et fédérales dénouent la crise, en réduisant les impacts pour les communautés touchées de la Gaspésie et du Bas Saint-Laurent.
Outre plusieurs interventions menées auprès des autorités, dont l’interpellation du premier ministre Philippe Couillard et de son ministre responsable de la région de la Gaspésie, Sébastien Proulx, à Percé la semaine dernière, la CSN a entrepris de nouvelles démarches. Le 5 mai dernier, le CCGIM–CSN a ainsi tenu une conférence téléphonique avec les responsables d’Emploi-Québec de Gaspé afin de trouver des solutions pour les salarié-es des trois usines de transformation de la crevette. Deux d’entre elles sont syndiquées à la CSN et l’autre n’est pas syndiquée.
Emploi-Québec a confirmé qu’il était bien au fait de la situation et qu’il offre son entière collaboration afin d’aider ces travailleuses et travailleurs. Il a ainsi été convenu que la partie syndicale informera dans les meilleurs délais tous ses membres afin qu’ils s’adressent au CLE le plus près de chez eux où ils seront pris en charge. Pour l’usine non syndiquée, le CLE communiquera avec l’employeur pour lui demander qu’il oriente les travailleurs vers le CLE de leur région.
Différentes solutions conformes aux programmes et aux différentes mesures seront mises à la disposition des personnes visées. Des travailleurs pourront ainsi participer à des formations, individuellement ou en groupe, en collaboration avec les propriétaires d’usines. Dans tous les cas, fait savoir la CSN, les dossiers seront analysés au cas par cas et traités selon les outils que possède Emploi-Québec.
Pour sa part, la Fédération du Commerce (FC–CSN), à laquelle sont affiliés les syndicats des pêcheries de la crevette, adressera des demandes formelles au ministre responsable de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, M. Sébastien Proulx, au ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. François Blais, ainsi qu’au ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre de la région du Bas-Saint-Laurent, M. Jean D’Amours, afin qu’ils rendent disponible une enveloppe financière supplémentaire d’urgence pour soutenir les travailleurs qui auraient des besoins particuliers.
Rappelons que le président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Jacques Mimeault, de même que l’Opposition officielle à Québec, ont interpellé le premier ministre Philippe Couillard, en visite dans la région le 4 mai dernier. « Je crois que le gouvernement a été sensible à cette demande faite au politique. Maintenant, nous espérons une réponse rapide de la part de Philippe Couillard. »
Enfin, il a été convenu que la présidente du CCBSL–CSN, Nancy Legendre, s’occupera du volet fédéral, particulièrement celui touchant l’assurance-emploi. Il a été souligné en conférence téléphonique que l’intervention du fédéral s’est avérée jusqu’ici plutôt lente. « Madame Legendre fera les interventions politiques nécessaires en ce qui concerne le volet de l’assurance-emploi. Ce n’est pas le temps de lésiner sur les moyens visant à assurer l’existence des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement fédéral doit agir vite dans ce dossier très sensible de la pêche à la crevette. »
À propos de la CSN
Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 120 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au CCBSL–CSN et au CCGIM–CSN. La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.
Environ 230 salarié-es des Pêcheries Marinard à Rivière-au-Renard et des Fruits de mer de l’Est du Québec à Matane, en plus des non-syndiqué-es de l’usine de l’Anse-au-Griffon, sont menacés de perdre leur revenu en raison d’un conflit persistant dans l’industrie de la pêche à la crevette. Profitant de leur passage à Percé, ces syndiqué-es membres de la CSN ont demandé au premier ministre Philippe Couillard et au ministre responsable de la Gaspésie, Sébastien Proulx, de trouver des solutions rapides à leurs problèmes.
Depuis le 1er avril, date d’ouverture de la pêche à la crevette, un litige persiste entre les propriétaires d’usines de transformation des crevettes et les pêcheurs qui n’ont pas réussi à s’entendre sur le prix d’achat des crevettes au débarquement. En guise de protestation, les pêcheurs ont choisi de laisser leur bateau à quai, laissant les travailleurs des usines de transformation sans travail plus d’un mois après le début de la période officielle de la pêche.
Pour Régis Turgeon, président du Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN), le syndicat a déjà consenti à abolir un quart de travail dans l’usine pour la saison 2017. Les solutions doivent maintenant venir du côté gouvernemental. Il ajoute que « ce conflit pénalise grandement les travailleurs et les travailleuses des usines qui vont très bientôt épuiser toutes leurs prestations d’assurance-emploi, en plus de ne pas se qualifier en prévision de l’après-saison de pêche de l’an prochain. Il faut que le premier ministre et le ministre responsable de la Gaspésie prennent la pleine mesure de la situation qui est intenable et s’assurent de trouver des solutions pour éviter non seulement leur appauvrissement, mais la répétition de ce triste scénario dans l’industrie de la pêche aux crevettes ».
Omer Ouellet, vice-président du Syndicat des pêcheries Marinard (CSN), constate que plusieurs travailleuses et travailleurs ont déjà cessé de toucher leurs prestations d’assurance-emploi. « On demande que Québec interpelle aussi le gouvernement fédéral pour éviter le fameux “trou noir”, soit la période correspondant à la fin des prestations de chômage. C’est non seulement les salarié-es qui vont en souffrir, mais aussi leur famille. Avec la crise qui perdure en Gaspésie, entre autres en raison des effets de la baisse des quotas de pêche de 15 %, cette intervention est plus que nécessaire. »
Jacques Mimault, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN), à qui Nancy Legendre du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) joint sa voix, est formel : « Des solutions existent bel et bien. À court terme, ces travailleurs ont besoin de revenus demain matin, pas dans plusieurs semaines. Il faut qu’Emploi-Québec s’implique rapidement pour les soutenir par différents programmes. À moyen terme, ces travailleurs doivent pouvoir se qualifier chaque année à l’assurance-emploi sans devoir ressentir la crainte de perdre leur revenu. À long terme, il faut prévoir de mettre en place un mécanisme pour s’assurer que le prix de la crevette au débarquement soit déjà négocié avant le début de la saison de la pêche, comme c’est le cas de la pêche au crabe. C’est entre autres sur cette avenue que les conseils centraux vont consacrer leurs énergies. »
À propos de la CSN
Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 130 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) et au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN). La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.