Le festin du Dr Barrette perturbé

Comme un cheveu sur la soupe, une délégation du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) s’est invitée à la dégustation organisée aujourd’hui par le Dr Barrette. Celui-ci avait invité les journalistes à goûter des mets servis en CHSLD à l’occasion d’un vaste « show de boucane » visant à contrer la perception du public à l’égard de la qualité des aliments servis en CHSLD. Le ministre promet une amélioration de ce côté, et ce sans ajout de ressources.

La présidente du CCQCA–CSN, Ann Gingras, a présenté aux journalistes une série de photos des mets servis au même moment aux aîné-es hébergés en CHSLD dans la région de la Capitale-Nationale. L’intervention a été fort remarquée ! Elle a rappelé au ministre que les services aux aîné-es reposent d’abord et avant tout sur un personnel qualifié en nombre suffisant.

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Cette mobilisation a été l’objet de quelques reportages :

Dégustation de repas dans les CHSLD : loin de la réalité, déplorent les syndicats

Le festin du Dr Barrette

Occupations simultanées de bureaux de circonscriptions partout au Québec

Des agents et agentes de la paix en services correctionnels occupent ou visitent actuellement une douzaine de bureaux d’élu-es provinciaux aux quatre coins du Québec dans le cadre de la négociation de leur convention collective. Cette série d’actions simultanées fait suite à d’autres actions et occupations similaires au cours des dernières semaines.

Alors qu’ils sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, les négociations achoppent sur quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ–CSN, soit la formation obligatoire des agentes et agents, les offres salariales, le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salarié-es à temps partiel. Rappelons que le Conseil du trésor a déposé des offres salariales bien en deçà de ce qu’il a accordé au secteur public tout en demandant des reculs importants sur le régime de retraite.

« Nos actions des dernières semaines ont apporté certains résultats, mais c’est encore trop peu et le gouvernement doit comprendre que nous n’arrêterons pas tant et aussi longtemps que des avancées significatives et satisfaisantes ne se feront pas sentir à la table de négociation », affirme Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

Bureaux occupés

Gaetan Barrette, député de La Pinière, 6300 avenue Auteuil, Brossard
Guy Bourgeois, député d’Abitibi-Est, 888 3e avenue, bur. 202, Val d’or
Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, 320 boul. de l’Hôtel-de-Ville, bur. 102, Rivière-du-Loup
Jean Rousselle, député de Vimont, 4650 boul. des Laurentides, bur. 415, Laval
Jean-Denis Girard, député de Trois-Rivières, 1500 rue Royale, bur. 180, Trois-Rivières
Jean-Marc Fournier, député de Saint-Laurent, 5255 boul. Henri-Bourassa Ouest, bur. 312
Luc Fortin, député de Sherbrooke, 1650 rue King Ouest, bur. 05, Sherbrooke
Sébastien Proulx, député de Jean Talon, 2505 Boul. Laurier, bur. 260, Québec
Serge Simard, député de Dubuc, 439 rue Albert, La Baie
Stéphanie Vallée, députée de Gatineau, 224 rue Principale Sud, Maniwaki

Bureaux visités

Gaétan Lelièvre, député de Gaspé, 11 rue de la Cathédrale, bur. 102, Gaspé
Martin Ouellet, député de René-Lévesque, 852 rue Bossé, Baie-Comeau

Une perte énorme pour Thetford Mines

Les travailleuses et les travailleurs du CSSS de la région de Thetford Mines sont inquiets face aux répercussions qu’aura sur la région le projet Optilab visant à centraliser les laboratoires médicaux du Québec. Malgré l’annonce de transferts de personnel dès avril 2017, le gouvernement se montre incapable actuellement de répondre à des questions pressantes, ce qui jette un doute sur la viabilité d’Optilab. La CSN demande qu’un moratoire soit décrété sur cette réorganisation majeure le temps d’en évaluer correctement les conséquences.

Optilab prévoit que toutes les analyses médicales non urgentes de produits sanguins ou de tissus humains, par exemple pour le dépistage du cancer, prélevés dans la région, seront désormais traitées à l’Hôtel-Dieu de Lévis. À terme, près de 50 emplois de technologistes médicales seront perdus aux laboratoires de Thetford Mines, de la Beauce et de Montmagny, ce qui toucherait 57 personnes. Environ 25 emplois seront créés à Lévis. Si les technologistes médicales sont en première ligne, la réorganisation touche également d’autres travailleurs et travailleuses, dont le personnel administratif et les techniciennes et techniciens en génie biomédical.

Des risques pour la population
« Nous sommes inquiets pour les citoyennes et les citoyens de la région », explique la présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Centre de santé et des services sociaux de la région de Thetford–CSN, Lina Marois. « Inévitablement, le traitement des échantillons à 100 kilomètres d’ici veut dire des délais supplémentaires en raison du transport et de la manipulation accrus, des risques plus importants de perdre des échantillons ou de les endommager et une perte d’expertise dans les établissements de la région. Ce qui va arriver, c’est que des gens vont devoir parfois reprendre leur test. Leur médecin traitant obtiendra les résultats quelques jours plus tard qu’actuellement. Et les risques d’erreur sont décuplés. Pour nos membres qui travaillent au quotidien dans les laboratoires médicaux de la région, ces risques sont bien réels, mais ils n’ont pas le sentiment d’être entendus. »

Aperçu des conséquences à Thetford Mines
Avant même l’implantation complète d’Optilab, les travailleuses et travailleurs constatent déjà des défaillances sur le terrain dans le transport d’échantillons entre les établissements. En une seule journée, fin septembre, on a dû reprendre les prélèvements sur 28 patients parce que des échantillons ont été perdus par le transporteur privé qui fait la navette entre les établissements de la région. Le 26 octobre, neuf prélèvements ont été reçus à Lévis sans l’information nécessaire à leur analyse. C’est la même entreprise qui serait chargée de transporter les échantillons dans le cadre d’Optilab.

La durée de vie de tels échantillons est en moyenne de 4 heures. À terme, Optilab nécessitera environ six transports par jour entre l’hôpital de Thetford Mines et Lévis. On peut certainement craindre que de telles erreurs se multiplient et qu’il sera encore plus difficile de les corriger lorsque toutes les analyses seront concentrées au même endroit. C’est sans parler des tempêtes, des accidents ou de tout autre imprévu qui pourraient perturber le transport.

Pour la vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), Nancy Corriveau, le projet Optilab est bien mal engagé. « Le ministère de la Santé et des Services sociaux a beau clamer qu’il réalisera des économies, dans nos rencontres avec eux, ses représentants nous ont avoué qu’ils ne savent même pas combien cela coûte actuellement. En plus de l’ajout d’équipements et de l’agrandissement des installations dans les laboratoires « serveurs » comme celui de Lévis, il faut compter les coûts de transport et de manipulation accrus, ainsi que le coût de toutes les analyses qui devront être reprises en cas de défaillance du système. »

« En général, les gens n’ont aucune idée de ces coûts et des risques que cela implique », poursuit le vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Denis Bertrand. « Nous allons continuer toutes nos interventions au niveau national ainsi que dans les communautés, comme ici, à Thetford où nous nous déploierons dans les prochaines semaines à la rencontre de la population qui doit savoir de quoi il retourne  ».

Enjeu économique
Le Conseil central de Québec­Chaudière-Appalaches (CSN) soutient la lutte contre la perte des laboratoires médicaux des hôpitaux plus éloignés et des emplois qui s’y rattachent. « Pour Thetford Mines, Optilab, c’est une catastrophe économique », dénonce la présidente de CCQCA–CSN, Ann Gingras. « L’économie régionale est déjà durement frappée par la perte de bons emplois qualifiés, bien rémunérés. C’est renversant de constater à quel point le gouvernement ignore les dommages irréparables qu’il impose au tissu social de la région. On est en train de dire aux citoyennes et aux citoyens de la région qu’il faut déménager à Lévis si on veut de bons emplois et une meilleure qualité de services publics. Le ministre Barrette, de par ses gestes, contribue à vider les régions. C’est inacceptable. Les élus municipaux de la région se sont déjà prononcés dans ce dossier. Nous n’attendons rien de moins du député de la région Laurent Lessard, car les enjeux sont énormes pour tout le monde ».

Comité syndical–patronal
Le 10 novembre, un comité composé de technologistes médicales membres de la CSN a rencontré des représentants patronaux des établissements. Plusieurs autres rencontres se tiendront au fil des prochaines semaines. Ce comité de travail, prévu aux conventions collectives de la CSN, doit permettre de formuler des recommandations au ministère, notamment sur Optilab. Pour la CSN, on devrait instaurer un moratoire immédiat sur le déploiement d’Optilab, le temps d’en évaluer tous les impacts et de trouver des solutions.

Campagne

La demande de moratoire sur le déploiement d’Optilab s’inscrit au cœur du plan d’action de la CSN dans le cadre de la campagne Ma place en santé, j’y tiens. Plus d’information au : www.maplaceensante.com

L’attitude des riches propriétaires de résidences dénoncée

Des employé-es syndiqués de la CSN travaillant dans des centres d’hébergement privés se sont rassemblés aujourd’hui devant le Château Frontenac à Québec, où se déroulait le congrès annuel du Regroupement québécois des résidences pour aîné-es (RQRA), afin de dénoncer l’intransigeance et la fermeture de certains propriétaires devant des demandes pourtant très raisonnables.

État de la négociation
« Jusqu’à maintenant, 17 établissements sur 42 en négociation coordonnée ont accepté d’accéder à nos demandes. Pourtant, de gros joueurs comme Eddy Savoie, qui évalue lui-même sa fortune à près de 1,5 milliard, refuse obstinément de nous accorder la modeste augmentation de 1,50 l’heure sur trois ans que nous demandons. Il semble oublier que sans nous, ses résidences Soleil n’existent pas », a souligné d’entrée de jeu le représentant du secteur des centres d’hébergement privés (FSSS-CSN), Gilles Gagné.

Quatre fois le salaire hebdomadaire pour le congrès
Le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Dany Lacasse, rappelle que les travailleuses et travailleurs des résidences privées, principalement des femmes, accusent des retards importants sur le plan des conditions de travail par rapport à d’autres secteurs. « Leur rémunération moyenne est de 12,80 $ et se situe donc tout près du salaire minimum. Le calcul n’est pas bien difficile à faire; les propriétaires membres du RQRA payent plus de 1000 $ pour assister aux trois jours du congrès au Château Frontenac et couvrir tous les frais reliés. Une femme qui travaille 35 heures à
12,80 $ sera payée 448 $ pour une semaine, avant impôt. Toute proportion ramenée, le coût de participation au congrès est de près de trois fois le salaire hebdomadaire net d’une travailleuse. Trouvez-vous que ça a de l’allure vous autres? »

 

La présidente du Conseil central de Québec Chaudière Appalaches (CSN), Ann Gingras, s’est elle aussi profondément indignée de la situation. « Le marché des centres d’hébergement privés explose. Ces millionnaires ont flairé la bonne affaire et cherchent à s’enrichir davantage sur le dos des personnes aînées et des salariés. Le groupe Résidences des Bâtisseurs, propriétaire de la résidence Sully à Québec qui fait aussi de la misère à ses employé-es, vient d’annoncer un chantier de six millions de dollars pour agrandir la résidence. Une prochaine résidence ouvrira ses portes en mars 2017 à Baie-Saint-Paul, et des projets sont en marche pour La Malbaie et La Tuque. propriétaire de dix résidences au Québec. Et après ils viennent nous dire qu’ils n’ont pas les moyens de bien traiter ceux et celles qui mettent tout leur cœur à prendre soin des aîné-es ? Foutaise! » a-t-elle lancé.

Rappelons aussi qu’encore tout récemment, le groupe Réseau Sélection annonçait un investissement de près de 2 milliards de dollars d’ici 2020 dans la construction de nouvelles résidences pour aîné-es, alors qu’il a maintenu ses employé-es en grève durant trois mois. « Malgré leurs avoirs démesurés, ces propriétaires adoptent la ligne dure face aux personnes qu’ils embauchent. C’est honteux. En réduisant leurs conditions de travail, c’est la qualité de services aux aîné-es qu’ils réduisent aussi pour s’en mettre plein les poches. Toute société qui se respecte ne peut accepter de tels abus », a conclu Dany Lacasse.

Briseurs de grève : le syndicat gagne sur toute la ligne

Aujourd’hui, le Tribunal administratif du travail (TAT) a donné raison sur toute la ligne au Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN (STTHC) en lien avec le recours illégal à des briseurs de grève sur leur lieu de travail. Les membres du STTHC ont adopté la grève générale illimitée (GGI) à 100 % lors d’une assemblée générale tenue le 21 septembre dernier.

« Pour nous, il s’agit d’une victoire totale contre les manœuvres illégales de notre employeur visant à briser notre rapport de force. L’ordonnance interdisant la présence de briseurs de grève est désormais permanente. Le juge a ordonné à la direction de l’Hôtel, nommément à Annie April, la directrice des opérations du Classique, de cesser d’utiliser les services des personnes qui ont été identifiées à titre de briseurs de grève ainsi que la compagnie Prestige, qui est également reconnue comme un subterfuge pour contourner la législation anti-briseur de grève, de préciser Martine Harvey, présidente du STTHC. Le TAT a finalement rejeté la requête de l’employeur visant à envoyer en sous-traitance l’entretien des chambres et la buanderie. »

« Nous sommes extrêmement contents de cette décision qui donne raison aux travailleuses et aux travailleurs de l’Hôtel Classique. Nous avons toujours dénoncé ces tentatives antisyndicales et les subterfuges des employeurs qui adoptent ce genre de comportements pour arriver à leurs fins au lieu de négocier de bonne foi avec leurs salarié-es. Aujourd’hui, le juge Christian Drolet a ordonné à l’employeur de respecter les lois mais, par dessus tout, ses employé-es », de souligner Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches–CSN.

« Ce n’est pas tous les jours que nous recevons une telle décision du TAT. Celle-ci confirme l’illégalité des comportements de l’employeur visant à contrecarrer la réglementation en vigueur en lien avec les briseurs de grève. Nous invitons donc l’employeur à prendre la juste mesure de ces décisions qui confirment les droits des membres du syndicat de son établissement, à respecter l’ordonnance permanente et à revenir à la table de négociation afin de conclure, dans les plus brefs délais, une entente satisfaisante pour les travailleuses et les travailleurs », de conclure Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie.

Affilié à la FC–CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN compte environ 65 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’hôtel PUR Québec (FC–CSN)

« Notre syndicat a rejeté à 86 % une offre que l’employeur qualifiait de finale et globale, incluant plusieurs nouveaux reculs permanents qui datent du 4 novembre dernier et qui n’ont jamais fait partie de nos échanges depuis le début de la négociation. Alors que l’employeur confirme que les prochaines années seront excellentes, il tente de nous refiler la facture de ses investissements de 5 millions $ en nous imposant des demandes de reculs beaucoup plus importantes que ses besoins financiers, de dénoncer Richard Watters, président du STTHPQ. Pour nous, il s’agit d’une attaque en règle contre notre syndicat qui n’a rien à voir avec la rentabilité de l’établissement, et la proposition de l’employeur d’un contrat de travail de cinq ans qui vise à nous sortir de la négociation coordonnée de l’hôtellerie en est la preuve flagrante. »

Le syndicat rétablit les faits

À la suite d’une assemblée générale tenue aujourd’hui à 13 h durant laquelle les membres ont voté la grève générale illimitée à 91 %, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Pur Québec (CSN) (STTHPQ) a tenu une conférence de presse afin de rétablir les faits au sujet du conflit avec leur employeur. Rappelons que celui-ci leur a décrété un lockout le vendredi 11 novembre, à 22 h.

« Notre syndicat a rejeté à 86 % une offre que l’employeur qualifiait de finale et globale, incluant plusieurs nouveaux reculs permanents qui datent du 4 novembre dernier et qui n’ont jamais fait partie de nos échanges depuis le début de la négociation. Alors que l’employeur confirme que les prochaines années seront excellentes, il tente de nous refiler la facture de ses investissements de 5 millions $ en nous imposant des demandes de reculs beaucoup plus importantes que ses besoins financiers, de dénoncer Richard Watters, président du STTHPQ. Pour nous, il s’agit d’une attaque en règle contre notre syndicat qui n’a rien à voir avec la rentabilité de l’établissement, et la proposition de l’employeur d’un contrat de travail de cinq ans qui vise à nous sortir de la négociation coordonnée de l’hôtellerie en est la preuve flagrante. »

Les membres du STTHPQ en assemblée générale. - Photo : Louise Leblanc
Les membres du STTHPQ en assemblée générale. – Photo : Louise Leblanc

« À l’aube des vacances des fêtes, alors que les rencontres de négociation allaient bon train, l’employeur impose un lockout sauvage directement sorti de nulle part, comme si nous étions en rupture des pourparlers. Or, il n’en est rien et agir de la sorte, c’est inacceptable, de marteler Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches–CSN. À l’image de 2015, l’année 2016 a été une année exceptionnelle pour le tourisme à Québec et 2017 s’annonce encore meilleure. Cette excellente conjoncture touchera également l’hôtel Pur. »

« Lorsque l’employeur dit sur la place publique que nous sommes inflexibles, il déforme complètement la réalité. La CSN a toujours été à l’affût de la situation financière des employeurs avec qui elle négocie et lorsque ceux-ci pratiquent la transparence, ce qui est le cas avec l’hôtel Pur, nous tenons toujours compte des données financières dont nous disposons, de souligner Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Nous sommes donc à même de comprendre clairement qu’il utilise sa situation financière pour faire reculer les conditions de travail bien au-delà de ses besoins actuels, allant même jusqu’à maintenir des demandes qui n’ont aucune incidence sur ses finances. »

À propos
Affilié à la FC–CSN, le STTHPQ compte environ 125 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Occupation et blocage de bureaux gouvernementaux à Québec et à Montréal

Les agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec bloquent actuellement les locaux du Conseil du trésor à Québec et occupent les bureaux du ministre Coiteux à Montréal afin d’accentuer la pression sur le gouvernement dans le cadre des négociations en vue du renouvellement de leur convention collective. Par cette action, les membres du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN entendent dénoncer les récentes offres de l’employeur.

Alors qu’ils sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, les négociations achoppent sur quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ–CSN, soit la formation obligatoire des agentes et agents, les offres salariales, le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salarié-es à temps partiel. Rappelons que le Conseil du trésor a déposé des offres salariales bien en deçà de ce qu’il a accordé au secteur public tout en demandant des reculs important sur le régime de retraite.

« Si le gouvernement croit qu’il peut nous traiter avec si peu de respect et avoir si peu de considération pour notre travail, il se trompe. Nous sommes ici aujourd’hui pour lui montrer notre détermination à obtenir un règlement satisfaisant. Nous sommes prêts à négocier, toutefois, s’il le faut, nous sommes toujours prêts à nous mobiliser de nouveau. Alors, au gouvernement de retourner faire ses devoirs afin que nous en arrivions à quelque chose de respectable », affirme Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ¬CSN.

À propos
Le SAPSCQ est le syndicat de tous les agents et agentes de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Les agents de la paix refusent les offres innacceptables

Les agentes et agents de la paix en services correctionnels du Québec se sont rassemblés près de l’Assemblée nationale afin de dénoncer les dernières offres patronales ainsi que leurs demandes concernant le régime de retraite. Sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, les négociations entre le syndicat des agents de la paix en services correctionnels et Québec piétinent depuis plusieurs semaines.

Venu livrer un important message de solidarité aux centaines d’agents et d’agentes de la paix en services correctionnels réunis à Québec, le président de la CSN, Jacques Létourneau, a déclaré que « derrière les portes closes des centres de détention du Québec, des milliers de personnes travaillent dans des conditions souvent très difficiles. Il faut que le gouvernement comprenne que le sous-financement de nos services correctionnels a des effets directs sur les conditions dans lesquelles les agents et agentes exercent leur métier. Surpopulation, manque d’effectif, désuétude des établissements, manque de formation, pour tout ça, ce sont les travailleurs et travailleuses de première ligne qui écopent ».

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Alors que les négociations, qui ont débuté à l’automne 2015, se déroulaient relativement bien, le Conseil du trésor est venu mettre du sable dans l’engrenage. « Le dépôt des offres du Conseil du trésor en matière salariale et ses demandes relatives au régime de retraite ont entraîné colère et frustration chez les membres, c’est irrespectueux et méprisant », a dénoncé Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Les négociations achoppent sur quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ (FEESP–CSN), soit la formation obligatoire des agents, les offres salariales du Conseil du trésor, les demandes sur le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salarié-es à temps partiel. Pour Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN : « Le Conseil du trésor ne nous offre même pas ce qu’il a convenu avec le secteur public, comme si nous étions moins importants à ses yeux. En plus, il ose s’attaquer à notre régime de retraite, commun avec les cadres des services correctionnels ainsi que les salarié-es de Pinel, alors qu’il est en bonne santé et que nous avons négocié de nouveaux paramètres en 2012. Pour couronner le tout, certaines des propositions de l’employeur viennent carrément précariser le statut de plusieurs d’entre nous. Si le gouvernement croit faire des économies de bouts de chandelles sur notre dos, il va vite voir que nous ne nous laisserons pas faire aussi facilement. »

Les agents et agentes de la paix en services correctionnels qui participaient à la manifestation ont également reçu Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches–CSN, qui a rappelé l’importance de leur travail dans un contexte régional. « Les centres de détention sont présents dans plusieurs régions. À Québec, nous avons constaté dans les dernières semaines l’état insalubre et désuet des lieux. Malgré cela, ici comme ailleurs, vous continuez à faire votre travail qui consiste à assurer la sécurité du public, et vous le faites bien. La population vous en est reconnaissante et vous pouvez compter sur la solidarité du conseil central dans votre lutte. »

À propos
Le SAPSCQ (FEESP–CSN) est le syndicat de tous les agents et agentes de la paix en services correctionnels du Québec et regroupe près de 2800 membres. Il est membre de la Fédération des employées et employés de services publics qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 60 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

La direction du CIUSSS de la Capitale-Nationale accusée de mauvaise foi

Après plusieurs années de relations de travail tendues, le syndicat au CSSS de la Vieille-Capitale accuse la direction de faire preuve de mauvaise foi.

Dans un grief déposé auprès de la direction ce matin, le syndicat dénonce la direction et ses représentantes et représentants de faire preuve d’un « comportement discriminatoire, arbitraire, abusif et de mauvaise foi en ne contribuant pas à établir des rapports ordonnés entre les parties, ni à favoriser de bonnes relations avec les salarié-es ».

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Québec-Sud (CSN) réclame donc, la somme d’un million de dollars pour les préjudices subis durant les onze dernières années.

« Nous trouvons malheureux d’être rendus à ce stade, mais nous n’en pouvons plus et les personnes que nous représentons non plus. Quand les personnes viennent nous voir avec des problèmes, nous savons que leurs droits ne sont pas respectés. Nous faisons les démarches que l’on doit faire, malgré que nous sachions que la direction s’en fout. Nous nous sentons totalement impuissants », s’exclame Jacques Guérin, président du syndicat. « Nous avons tenté par tous les moyens d’améliorer les choses, par des rencontres, des appels et même de la médiation à deux reprises. À chaque fois, à titre d’exemple, la direction s’engage à respecter le processus et le délai d’affichage des postes alors que dès le lendemain, son jeu recommence. Et que ce soit au niveau des problèmes d’affichage de poste ou du surcroît de travail, la direction finit par reconnaître le problème, la plupart du temps, quelques jours seulement avant l’arbitrage qui était prévu. Ce qui a pour effet d’occasionner des dépenses inutiles pour le syndicat et pour l’employeur. Le lendemain, rien ne va plus encore une fois et le stratagème recommence. Nous sommes tannés, la direction rit de nous ».

Cette situation perdure depuis au moins onze ans et risque de s’étendre avec la création du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale qui est le nouvel employeur de plusieurs gestionnaires des anciens Centres de santé et des services sociaux (CSSS) de la région, donc de plusieurs gestionnaires de la Vieille-Capitale, qui eux, sont à l’origine du problème que dénonce le syndicat. Il y a lieu de s’inquiéter quand la nouvelle directrice des ressources humaines qui était auparavant au CSSS de la Vieille-Capitale déclare : « Si on doit déroger à la convention collective pour le bien-être de l’organisation, on va le faire ».

« Nous sommes en droit de savoir si tout cela n’est pas voulu et planifié », avance Denis Bertrand, vice-président régional pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). « Rappelons-nous que la création du CIUSSS de la Capitale-Nationale découle de la réforme du ministre de la Santé et des Services sociaux. Les cadres ont été nommés et mis en place par M. Barrette, incluant ceux de la Vieille-Capitale qui occupent aujourd’hui des postes stratégiques à la direction des ressources humaines. Est-ce le ton que le ministre a voulu donner à cette structure monstrueuse ? Est-ce que le ministre croit vraiment que cela va améliorer l’environnement de travail ou la motivation des salarié-es ? »

« Ce n’est pas juste parce qu’on ne s’entend pas sur la portée des clauses de la convention collective, mais c’est cette espèce d’attitude de « je-m’en-foutisme » et de non-respect qui émane de la direction et des gestionnaires qui exaspère. Ce sont des personnes qui sont payées par nos taxes et impôts pour bien gérer nos établissements de santé et ils préfèrent jouer au chat et à la souris avec les salarié-es, qui croulent sous une charge de travail excessive, qui sont démotivés et dévalorisés. Le comportement de la direction écœure. C’est inacceptable et nous avons la ferme intention de tout mettre en œuvre pour que les salarié-es soient entendus et respectés », affirme Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

« Les gestionnaires ont tout le temps pour s’acharner sur notre monde, pour les faire rentrer au travail alors qu’ils sont encore malades ou blessés, mais ils n’ont pas le temps de nous donner une réponse dans les délais prescrits à la convention collective. C’est un monde malade, c’est certain », conclut M. Guérin.

Hommages à Michel Chartrand

20 octobre 2016

Lancement du livre À bas les tueurs d’oiseaux! – Michel Chartrand : Témoignages et réflexions sur son parcours militant de Suzanne G. Chartrand

17 h et 19 h
Cabaret le Lion d’Or
1676 Ontario Est
Montréal
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21 octobre 2016

Inauguration de l’oeuvre La Force ouvrière d’Armand Vaillancourt

10 h 45
Parc Michel-Chartrand
1895, rue Adoncour
Longueuil
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25 octobre 2016

Lancement du livre À bas les tueurs d’oiseaux! – Michel Chartrand : Témoignages et réflexions sur son parcours militant de Suzanne G. Chartrand

17 h et 19 h 30, Griendel Brasserie artisanale, 195, Saint Vallier Ouest, Québec

Une levée de mains pour la collégialité

Les professeurs du Cégep Lévis-Lauzon profitent aujourd’hui de la tenue du Conseil confédéral de la CSN à Lévis pour rappeler à la direction du Cégep leur souhait d’un fonctionnement collégial. Les délégué-es de la CSN sont venus manifester devant le cégep ce midi en appui à la campagne La main levée pour la collégialité du Syndicat des professeures et de professeurs du Cégep de Lévis-Lauzon (FNEEQ–CSN).

Selon le SPPCL, depuis quelques sessions, la partie patronale s’efforce de dépeindre la collégialité comme un obstacle à l’accomplissement de la mission de l’institution pédagogique. La suspension de l’ex-président du syndicat des professeur-es et le non-respect de l’entente signée de bonne foi sont le signe de ces menaces à la collégialité.

« L’implication des enseignantes et des enseignants dans l’organisation du travail est une revendication historique de la CSN, elle est un acquis dans les cégeps et les gestes posés par la direction du Cégep de Lévis-Lauzon nuisent à la qualité de l’enseignement, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. Les enseignantes et les enseignants peuvent compter sur la solidarité de la CSN dans leur mobilisation ! »

Dans le passé, la participation et l’implication des professeur-es allaient au-delà de leur rôle dans les classes puisque les professeur-es étaient appelés à prendre part aux décisions et à assumer une part des responsabilités de gestion et d’organisation du travail. Grâce aux échanges fréquents et fructueux, les professeur-es arrivaient, avec les autres membres de la communauté, à faire ressortir des positions consensuelles qui assuraient l’adhésion de toute la communauté collégiale.

« Pour un professeur, voir ses étudiants participer et se responsabiliser est une grande réussite, a expliqué le président du SPPCLL, Mathieu Béhrer. Et tout ça commence par une main levée, un désir de participer. C’est dans cette optique que les professeur-es du cégep ont développé la campagne La main levée pour la collégialité parce qu’ils veulent continuer à participer activement à la vie et à la réussite de leur collège. »

Actuellement, selon le syndicat, les informations sont opaques, les décisions sont prises derrière des portes closes, les critiques constructives sont perçues comme des attaques personnelles et les recours aux tribunaux sont fréquents.

Pour Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), c’est une situation inacceptable. « La direction du Cégep de Lévis-Lauzon a plusieurs responsabilités, dont celle de respecter les lois du travail et les différentes chartes au sujet de la liberté d’association, a observé Madame Senneville. De plus, la direction a la responsabilité d’instaurer un vrai dialogue avec le syndicat des enseignants et les enseignants, qui sont au cœur de la mission pédagogique du Cégep, afin qu’ils soient associés aux décisions qui en relèvent. »

La manifestation d’aujourd’hui, organisée avec l’aide du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, est la deuxième en trois semaines au Cégep de Lévis-Lauzon.

Nouvelles preuves de recours à des briseurs de grève chez un employeur malveillant

Dans un rapport d’enquête dévoilé mardi dernier, le ministère du Travail a révélé qu’à la suite d’une enquête effectuée le 16 septembre dernier à l’Hôtel Bonaventure, un enquêteur de leur service a noté la présence de 14 briseurs de grève sur le lieu de travail.

« Ce jour-là, les salarié-es ont débrayé de 9 h à 21 h et l’employeur a décidé d’imposer un lock-out de 12 heures supplémentaires, soit de 21 h à 9 h le lendemain matin. L’enquêteur du ministère, monsieur Michel Bergeron, s’est présenté au Bonaventure et a noté la présence illégale de 14 briseurs de grève, en parfaite contravention avec le code du travail, de dénoncer Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN) et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération. Rappelons qu’il s’agit du même propriétaire que l’Hôtel Classique de Québec qui s’est fait sévèrement rabrouer vendredi dernier par le Tribunal administratif du travail (TAT) parce qu’il avait aussi eu illégalement recours à des briseurs de grève. »

Reconduction de l’ordonnance provisoire au Classique
« Précisons que les procédures contre l’Hôtel Classique ne sont pas terminées, loin de là. Mardi, alors que nous devions procéder à l’audition sur le fond de la question des briseurs de grève dans cet hôtel, nous avons plutôt eu droit à une reconduction de notre ordonnance provisoire contre l’employeur jusqu’au 27 octobre, date de la prochaine audition portant sur l’ordonnance permanente. Au lieu de trancher le sort de l’ordonnance permanente que nous réclamons contre le Classique, le juge a dû prendre connaissance d’une nouvelle requête déposée par l’employeur à 21 h 30, lundi soir, la veille de l’audition. Cette demande lui permettrait de céder les droits de gérance de plus d’une trentaine de salarié-es syndiqués à une entreprise fondée le 19 septembre dernier, entité que le tribunal a identifiée clairement comme un subterfuge afin de contourner les dispositions anti-briseurs de grève. Puisque le juge n’avait pas pris connaissance de cette nouvelle requête, il a tout simplement reconduit l’ordonnance provisoire prononcée vendredi dernier », d’expliquer monsieur Valiquette.

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Un employeur malveillant
« La malveillance de cet employeur semble sans bornes. Celui-ci pourrait bien faire face à des accusations d’outrage au tribunal puisque, malgré l’ordonnance provisoire lui interdisant de recourir à des briseurs de grève, nous avons constaté et documenté la présence d’individus ciblés par le jugement, ce qui constitue une nouvelle infraction au code du travail », de conclure le trésorier de la FC–CSN.

À propos
Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique (FC–CSN)

« Il faut savoir qu’hier après-midi, la directrice générale a rencontré une dizaine de membres du syndicat pour leur annoncer que leurs tâches étaient désormais confiées à un sous-traitant. Or, il apparaît que le sous-contractant a été fondé le 19 septembre dernier et que cette manœuvre ne vise qu’à contourner la loi anti-briseurs de grève, de dénoncer Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération. Les salarié-es ont donc décidé, à l’unanimité, de recourir à l’ultime moyen de pression en déclenchant la GGI. »

En plus du Fonds de défense professionnelle, les membres du syndicat vont bénéficier du fonds d’appui de la négociation coordonnée de l’hôtellerie et du support du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

« Dans un cadre sain de relations de travail, il est inconcevable qu’un employeur se comporte de la sorte. Les méthodes de cet employeur, qui tente de contourner les lois en vigueur, en disent long sur le manque de respect envers ses employé-es. Face à cet affront, la réponse du syndicat est unanime et le CCQCA est entièrement aux côtés de ces femmes et de ces hommes qui méritent un traitement en rapport avec la richesse qu’ils créent chaque jour », de conclure Ann Gingras, président du CCQCA–CSN.

Entente au Delta de Sherbrooke et décision favorable aux grévistes de l’Hôtel Classique

Hier soir, une huitième entente de principe a été conclue entre le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Delta de Sherbrooke (FC–CSN) et l’employeur, dans le cadre de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Au même moment, un juge du Tribunal administratif du travail (TAT) donnait raison aux membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique (FC–CSN), en forçant la direction de leur hôtel à respecter une ordonnance sévère à leur égard.

En tous points conforme aux autres règlements obtenus, l’entente conclue au Delta de Sherbrooke est d’une durée de quatre ans et prévoit des augmentations salariales de 3 % pour les trois premières années et de 4 % la dernière année, pour un total de 13 %. Ce premier règlement dans la région de l’Estrie inclut également des bonifications des indemnités de vacances et de départ.

« Ce vendredi 23 septembre fut une belle journée pour le secteur de l’hôtellerie de notre fédération. Cette première entente dans la région estrienne qui rencontre parfaitement les objectifs de notre secteur et cette décision on ne peut plus claire ordonnée par le TAT qui vise l’Hôtel Classique, vont assurément inciter les autres employeurs à accepter nos revendications, déclare Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN) et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération. Dans les trois régions où nos membres négocient, huit employeurs ont compris qu’ils pouvaient très bien poursuivre leurs activités et demeurer parfaitement rentables en acceptant un juste partage de leurs revenus avec leurs salarié-es. Reste donc à ceux qui n’ont pas encore réglé à prendre acte de la situation. »

Un geste illégal

Dans une décision rendue en début de soirée hier, le juge Raymond Gagnon du TAT de Québec ordonne à l’Hôtel Classique et à ses dirigeants de cesser « d’utiliser, dans les établissements où la grève a été déclarée, les services de personnes non autorisées à remplir les fonctions des salariés faisant partie de l’unité de négociation en grève. » Cette ordonnance provisoire touche principalement des cadres embauchés après le début de la négociation, mais, surtout, elle vise directement la raison sociale D. Prestige Hôtelier inc., une entreprise immatriculée le 19 septembre dernier, que le tribunal a reconnue à titre d’entité spécifiquement fondée afin de contourner la loi interdisant les briseurs de grève.

« Le message envoyé à l’employeur par le TAT est clair : les membres du syndicat revendiquent le respect du travail qu’elles et ils accomplissent chaque jour et le respect des lois et des règles en vigueur. Pour les deux parties, nous espérons un règlement rapide de ce conflit par la ratification d’une entente à la hauteur de nos revendications », de conclure monsieur Valiquette.

Rappelons que le mardi 20 septembre en après-midi, la directrice générale a rencontré une dizaine de membres du syndicat pour leur annoncer que leurs tâches étaient désormais confiées à un sous-traitant. Face à ce geste de confrontation, les salarié-es ont décidé, à l’unanimité, de recourir à l’ultime moyen de pression en déclenchant la grève générale illimitée le lendemain, en assemblée générale.

À propos
Affilié à la FC–CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique compte environ 65 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe au Hilton de Québec

La Fédération du commerce (FC–CSN) annonce une septième entente de principe intervenue cette nuit entre le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Hilton Québec, STTHQ (FC–CSN) et l’employeur. Ce second règlement dans la région de Québec sera soumis prochainement aux membres du syndicat en assemblée générale.

Identique aux autres règlements obtenus, l’entente conclue au Hilton de Québec est d’une durée de quatre ans et prévoit des augmentations salariales de 3 % pour les trois premières années et de 4 % la dernière année, pour un total de 13 %. La bonification des indemnités de vacances et celle touchant aux indemnités de départ font également partie de l’entente.

« Ce deuxième règlement en autant de jours dans la région de la Capitale Nationale nous indique clairement que les employeurs se rendent compte de la justesse de nos revendications et de nos arguments. Ils ne peuvent plus nier le fait que nos demandes ne sont pas exagérées, particulièrement en cette période record d’achalandage, déclare Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération. La voie des règlements est simple : les employeurs doivent déposer des offres similaires à la table de négociation pour que nous arrivions à nous entendre. »

Rappelons que vendredi dernier, sept syndicats qui n’avaient pas encore obtenu un règlement dans le cadre de cette négociation avaient voté à forte majorité l’adoption d’une banque de cinq jours de grève. Le Syndicat des employé-es de l’Hôtel Delta Québec (FC–CSN) et le STTHQ faisaient partie de ceux-ci et l’un d’eux, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique (FC–CSN), a déclenché une grève générale illimitée mercredi matin.

À propos
Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Entente de principe au Delta de Québec

La Fédération du commerce (FC–CSN) annonce une sixième entente de principe intervenue tard hier soir entre le Syndicat des employé-es de l’Hôtel Delta Québec, SEHDQ (FC–CSN) et l’employeur. Ce premier règlement dans la région de la Capitale Nationale sera présenté sous peu aux membres du syndicat en assemblée générale.

À l’image des autres ententes conclues au cours des deux dernières semaines, celle du Delta de Québec est d’une durée de quatre ans et prévoit des augmentations salariales de 3 % pour les trois premières années et de 4 % la dernière année, pour un total de 13 %.

« Encore une fois, ce nouveau règlement confirme le bien-fondé des quatre demandes de la plateforme commune revendiquées par notre secteur. À chaque entente, nous précisons à tous les employeurs qui n’ont pas encore déposé des offres à la hauteur de nos attentes que le modèle de règlement est désormais plus que confirmé, déclare Michel Valiquette, trésorier de la FC–CSN et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération. Tous les employeurs savent donc que pour arriver à une entente, ils doivent impérativement tenir compte de ces éléments incontournables. L’entente du SEHDQ inclut également des gains considérables relativement aux deux autres demandes de notre plateforme, celle qui vise à bonifier des indemnités de vacances et celle touchant aux indemnités de départ. »

Rappelons que vendredi dernier, sept syndicats qui n’ont pas encore obtenu un règlement dans le cadre de cette négociation ont voté à forte majorité l’adoption d’une banque de cinq jours de grève. L’un d’eux, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique (FC–CSN), a déclenché une grève générale illimitée hier matin.

À propos
Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Grève générale illimitée déclenchée à l’Hôtel Classique

Lors d’une assemblée générale tenue ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique (FC–CSN) ont déclenché la grève générale illimitée (GGI) en adoptant une résolution à cet effet à 100 %, lors d’un vote tenu à scrutin secret.

« Il faut savoir qu’hier après-midi, la directrice générale a rencontré une dizaine de membres du syndicat pour leur annoncer que leurs tâches étaient désormais confiées à un sous-traitant. Or, il apparaît que le sous-contractant a été fondé le 19 septembre dernier et que cette manœuvre ne vise qu’à contourner la loi anti-briseurs de grève, de dénoncer Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération. Les salarié-es ont donc décidé, à l’unanimité, de recourir à l’ultime moyen de pression en déclenchant la GGI. »

En plus du Fonds de défense professionnelle, les membres du syndicat vont bénéficier du fonds d’appui de la négociation coordonnée de l’hôtellerie et du support du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

« Dans un cadre sain de relations de travail, il est inconcevable qu’un employeur se comporte de la sorte. Les méthodes de cet employeur, qui tente de contourner les lois en vigueur, en disent long sur le manque de respect envers ses employé-es. Face à cet affront, la réponse du syndicat est unanime et le CCQCA est entièrement aux côtés de ces femmes et de ces hommes qui méritent un traitement en rapport avec la richesse qu’ils créent chaque jour », de conclure Ann Gingras, président du CCQCA–CSN.

Rappelons que vendredi dernier, sept syndicats qui n’ont pas encore obtenu un règlement dans le cadre de cette négociation ont voté à forte majorité l’adoption d’une banque de cinq jours de grève. Les travailleurs et travailleuses de l’Hôtel Classique avaient d’ailleurs adopté ce mandat à 97 %.

Cinq ententes conclues à ce jour
Cinq ententes ont été conclues au cours des deux dernières semaines. Celles-ci sont d’une durée de quatre ans et prévoient des augmentations salariales de 3 % pour les trois premières années et de 4 % la dernière année, pour un total de 13 %, ainsi que des bonifications des indemnités de vacances et de départ.

À propos
Affilié à la FC–CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN compte environ 65 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.