Marchons le 29 novembre à Montréal et à Québec

Le 29 novembre, à 13 h, à Montréal et Québec, des organismes de la société civile, des associations étudiantes et des organisations syndicales sortiront ensemble pour lancer le message : « Refusons l’austérité ! » Ce mouvement concerté des acteurs du progrès social veut rappeler au gouvernement Couillard qu’au-delà des consultations publiques « tape à l’œil », nous n’assisterons pas passivement au démantèlement de l’État-providence au Québec.

Un mandat pour détruire le modèle québécois ?

Ce gouvernement a mené, le printemps dernier, une campagne électorale séduisante pour des Québécoises et des Québécois, axée sur le développement du Québec et la création d’emplois. Or, sous prétexte de redresser les finances publiques, on impose au contraire des mesures d’austérité d’une vigueur jamais vue jusqu’à présent. Plutôt que de se concentrer sur le développement, la création d’emplois, la pérennité des services publics et des programmes sociaux ou encore d’avoir le courage d’aller chercher de nouveaux revenus, le Parti libéral veut imposer au cours des deux prochaines années des coupes de plus de 6 milliards de dollars dans les services publics et les programmes sociaux, et ce, dit-il, sans toucher aux services aux citoyens. Nous en doutons fortement, car les faits parlent d’eux-mêmes !

Sous le couvert d’une austérité qui serait salutaire, le gouvernement actuel s’attaque aux missions fondamentales de l’État québécois – missions qui font du Québec une société unique en Amérique du Nord, plus juste et égalitaire. Ailleurs, la désolation règne dans les États où des politiques d’austérité ont été appliquées, Joseph Siglitz l’affirme : l’austérité a échoué. En accentuant les restrictions budgétaires, on amoindrit les symptômes économiques, mais le chômage continue d’être au plus haut et le PIB par habitant demeure en chute libre.

Voulons-nous des mesures cosmétiques pour le Québec, qui n’auront pas d’effet sur sa richesse ? Souhaitons-nous faire du Québec une société déstructurée et désorganisée, qui ne pourra même plus répondre aux besoins intrinsèques de ses citoyennes et de ses citoyens ?

Refusons l’austérité afin d’éviter des coupes inadmissibles dans les services publics et faisons-nous entendre du gouvernement ! Quand bien même ce gouvernement crierait sur tous les toits que les services ne seront que peu ou pas touchés, les coupes actuelles touchent directement l’accessibilité et la qualité des services à la population. Tout y passe ! Autant dans les domaines de la santé, des services sociaux que de l’éducation et de la famille, ces compressions draconiennes frappent de plein fouet les programmes gouvernementaux qui s’adressent à toutes les Québécoises et à tous les Québécois, et particulièrement aux personnes en situation de pauvreté. C’est pourquoi il nous faut réagir afin d’éviter que le Parti libéral continue de s’attaquer aux plus vulnérables. Quant aux bienfaits pour les citoyens en situation de précarité, rappelons que les mesures d’austérité ont jusqu’à maintenant des effets néfastes pour l’emploi : nous en tenons pour preuve une perte de plus de 21 000 emplois en 2014, malgré une promesse du Parti libéral, lors de la campagne électorale, de créer plus de 35 000 emplois cette année et 250 000 pour le mandat.

De plus, les politiques de ce gouvernement sont dangereuses pour notre environnement, en visant une rentabilité à court terme des plus douteuses. La preuve : le Parti libéral en toute hâte, développe dans les forages tout en sabrant du côté de la surveillance environnementale. Encore là, des mesures à court terme et un potentiel de démolition de notre patrimoine à moyen terme sont inévitables.

C’est déjà trop : Refusons l’austérité! Le 29 novembre, participons aux manifestations citoyennes qui se tiendront simultanément à Montréal et à Québec, à 13 heures.

Points de rencontre : • Montréal : Place du Canada (angle Peel et René-Lévesque) • Québec : Place des Champs-de-Bataille (plaines d’Abraham)

Amputation de 35 M$ dans la santé et les services sociaux

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) dénonce vigoureusement les impacts dévastateurs des compressions de plus de 35 M$ dans le réseau de la santé et des services sociaux pour les deux régions, dont près de la moitié au CHU de Québec seulement.

« C’est irresponsable d’affirmer, comme le fait le gouvernement Couillard, que les services à la population ne seront pas diminués. Plusieurs postes dédiés aux soins ont d’ailleurs déjà été supprimés et on s’attend à deux fois plus de suppressions lors du prochain budget d’austérité libérale », affirme Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches.

Des impacts clairs pour la population se font déjà sentir. « L’absence de médecin à l’urgence de l’hôpital de Saint-Jean-Port-Joli est une complète aberration. Est-ce que les gens en dehors des grands centres sont des citoyens de second ordre? », proteste Ann Gingras. Dans le CSSS de La Vieille Capitale, on note aussi la décision de revoir à la baisse la cote des personnes en perte d’autonomie qui reçoivent des services à domicile de façon à diminuer l’aide qui était accordée habituellement. « C’est du nivellement vers le bas. C’est inacceptable », estime Danny Roy, représentant de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).

À l’Institut en santé mentale, en réadaptation, les compressions ont visé les loisirs et les divertissements pour les usagers. Cette situation risque de provoquer une hausse de l’usage de médicaments et une augmentation du risque d’agressions. Sans oublier du côté de la région de Charlevoix avec la menace de fermeture du Foyer de St-Siméon qui viendra déraciner les personnes aînées de leur milieu.

La plus grosse structure en Amérique du Nord

En plus des compressions budgétaires, le personnel du réseau public de la santé et des services sociaux est extrêmement inquiet des répercussions de la réforme improvisée du ministre Gaétan Barrette.

« Le futur Centre intégré de santé et de services sociaux de la Capitale nationale va compter pas moins de 89 sites et plus de 28 000 salariés. Ce sera la plus grande structure administrative dans le réseau de la santé et des services sociaux en Amérique du Nord! Ce sera ingérable », souligne Ann Gingras.

De plus, dix ans après la réforme Couillard, plusieurs établissements n’ont pas encore trouvé leur vitesse de croisière. Pourtant toutes les réformes du passé ont toujours visé un allègement de la bureaucratie et, à chaque fois, c’est le contraire qui s’est produit.

Les représentants des médecins et plusieurs autres spécialistes ont d’ailleurs récemment manifesté leur inquiétude et leur scepticisme face à la réforme centralisatrice du ministre Barrette en commission parlementaire. Combiner l’ensemble des établissements de chaque région administrative sous un même chapeau risque fort de paralyser le réseau et de le déconnecter complètement des besoins de chacune des parties du vaste territoire desservi.

« Avec le projet de loi 10, c’est le ministre Barrette qui se met lui-même au cœur des préoccupations en lieu et place des usagers », déplore Danny Roy.

Le problème risque d’être encore plus criant pour les services sociaux, comme les centres jeunesse ou de réadaptation, qui bénéficiaient jusqu’à maintenant d’un budget complètement distinct de celui des hôpitaux. « Cette réforme improvisée se fera dans un contexte d’importantes contraintes budgétaires et nos membres sont déjà épuisés par les compressions des dernières années », ajoute Denis Bertrand, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Des représentants des syndiqué-es des établissements suivants étaient présents aujourd’hui à Québec pour dénoncer l’austérité libérale et ses impacts multiples : CSSS de Charlevoix, CSSS de la Vieille-Capitale, CSSS de Montmagny, CSSS Québec-nord, Agence de santé et des services sociaux de Québec et de Chaudière-Appalaches, CSSS de Thetford, Centres jeunesse de Québec et de Chaudière-Appalaches, Institut universitaire en santé mentale, CSSS de Portneuf, CSSS Alphonse Desjardins, CSSS Les Etchemins, CHU, CRDI de Québec et de Chaudière-Appalaches.

Le 29 novembre, refusons l’austérité

Devant ces décisions gouvernementales à courte vue, les syndicats CSN de nos deux régions ne resteront pas les bras croisés.

« Nous allons défendre la pérennité du réseau public avec toute l’énergie de nos milliers de membres », insiste Ann Gingras, qui lance une invitation à se joindre à une importante manifestation pour refuser l’austérité qui se tiendra le 29 novembre, à 13 h. Le rassemblement aura lieu devant le Musée national des beaux-arts situé sur les Plaines d’Abraham.

À propos de la CSN et du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Nouvelle convention collective pour les 150 syndiqué-es CSN

Réunis en assemblée extraordinaire, hier, les 150 travailleuses et travailleurs de General Dynamics, entreprise spécialisée dans les produits de défense militaire et civile, ont entériné à 76 % une offre finale déposée par l’employeur dans la nuit du 30 septembre dernier. Cela met un terme à 15 séances de négociation amorcée en mai dernier, leur contrat de travail étant échu depuis le 30 avril 2014.

Pour Kathy Beaulieu, présidente du Syndicat des salarié(e) s de General Dynamics produits de défense et systèmes tactiques – Canada (CSN), usine de Saint-Augustin (CSN) : « Nous sommes heureux du résultat d’acceptation de cette offre, d’autant que nous visions une négociation rapide ciblée sur cinq grandes priorités, dont la durée du contrat de travail qui était un enjeu. Nous avons atteint nos objectifs d’améliorer certaines de nos conditions de travail. »

Une fois signée, la nouvelle convention collective sera en vigueur jusqu’en avril 2017. Elle prévoit des améliorations à plus d’un titre. Au plan salarial, les syndiqué-es voient leur salaire haussé de 6,5 % pour la durée de la convention. En outre, un plus grand nombre d’entre eux pourront prendre leur retraite en se prévalent d’indemnités de départ pouvant atteindre un maximum de 30 000 $.

Au chapitre des conditions de travail non pécuniaires, les syndiqué-es font des gains appréciables sur le délai d’affichage des horaires de travail. Ils obtiennent des améliorations quant aux descriptions de tâches générales, tout en renforçant le champ de compétence et de pratique de certaines catégories d’emploi.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des salarié-es de General Dynamics CSN-Usine St-Augustin est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN]) qui rassemble 32 500 membres, et au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches [CCQCA-CSN] qui compte 250 syndicats totalisant 44 000 membres répartis sur son territoire. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux [CSN] compte plus de 325 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Les RSG membres de la CSN choquées par les offres ridicules du ministère de la Famille

Les représentantes des 2000 responsables en service de garde éducatif en milieu familial trouvent complètement ridicules et choquantes les offres pécuniaires déposées par le ministère de la Famille lors d’une séance de négociation tenue hier après-midi. Si bien qu’en réponse à ces offres, les RSG amorcent dès demain et pour les prochains jours des actions de visibilité dans l’ensemble des régions. Elles se réuniront bientôt pour décider des moyens d’action à déployer.

« On ne s’attendait aucunement à se faire déposer des offres aussi insignifiantes et surtout révoltantes », lance Lucie Longchamps, représentante du secteur des RSG et membre du comité de négociation national à la FSSS-CSN. « Avec ces offres, nos membres vont s’appauvrir inévitablement. Que la ministre de la Famille ait mandaté ses représentants pour nous présenter ce dépôt nous confirme le profond mépris de son ministère et de son gouvernement à l’égard de celles qui accueillent, éduquent, nourrissent et cajolent plus de 92 000 enfants fréquentant les services de garde en milieu familial. Or, la ministre nous avait promis, lors d’une rencontre estivale, qu’elle nous respecterait. C’est plutôt le contraire qui se passe aujourd’hui. On n’a pas dit notre dernier mot », de poursuivre Lucie Longchamps.

Les offres sont à mille lieues des demandes initiales des RSG déposées le 12 juin dernier. Ainsi, le ministère propose un maigre 0,5 % d’augmentation annuelle du 1er avril 2014 au 31 mars 2015, sans rétroactivité couvrant la fin de l’entente, le 1er décembre 2013. Elles demandent la même hausse versée aux employé-es des secteurs publics et parapublics pour les années 2014 et 2015, soit 3 %. L’offre contient une hausse d’à peine 0,5 % au chapitre de la parité du nombre de congés payés en vigueur chez les éducatrices en CPE. Elles demandent un rattrapage d’environ 5 %. Aucune hausse n’est prévue concernant la part de la subvention spécifique pour les poupons et les enfants aux prises avec des handicaps. Aucune indexation pour parer à l’augmentation des coûts des protections sociales comme la CSST, le Régime québécois d’assurance parentale, le Régime des rentes du Québec, etc., alors que les RSG demandent environ 1 %. Pas d’indexation non plus pour compenser les coûts du service de la garde familiale, notamment l’électricité, le gaz, l’alimentation, les assurances, les frais d’entretien et ceux liés à l’accomplissement de leur mission. Pour Dany Lacasse, vice-président et responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN : « Avec ces offres-là, le ministère se moque carrément des RSG! Il faut qu’il prenne la pleine mesure de leurs effets néfastes sur leur situation et sur le développement du réseau des services de garde en milieu familial. Accepter ces offres serait ni plus ni moins que de signer à court terme leur propre disparition, une bonne partie des avancées obtenues lors de la première entente fondant comme neige au soleil. Le gouvernement doit le réaliser et il doit revoir à la hausse ses offres à la lumière des demandes réalistes des RSG, et non de son obsession idéologique, l’austérité budgétaire à tout prix. »

Selon Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. « On sait que l’amélioration des conditions de travail et de pratiques contribue au renforcement de la mission des RSG et du réseau des services en milieu familial. Or, avec ses offres totalement inacceptables, le gouvernement fragilise encore plus les services de garde. En outre, l’élimination de l’allocation spéciale destinée aux services de garde en milieu défavorisé, l’augmentation des tarifs, la fin annoncée du principe de la tarification unique, les appels à réduire les avantages du Régime québécois d’assurance parentale, tout ça concourt à affaiblir les acquis qui ont permis à des dizaines de milliers de femmes d’intégrer le marché du travail et de battre en brèche la pauvreté. On ne laissera pas faire ça, c’est certain. »

Rappelons que les négociations pour le renouvellement de l’entente collective des RSG, membres de la CSN, se sont amorcées le 19 octobre 2013, près de deux mois précédant l’échéance de première entente, le 30 novembre. Les RSG CSN ont déposé leurs demandes d’ordre financier le 12 juin dernier. Jusqu’ici, une trentaine de rencontres ont permis de régler l’ensemble des matières excepté celles d’ordre pécuniaire.

À propos des RSG et de la CSN


Quelque 2000 RSG regroupés dans 21 syndicats régionaux sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), laquelle représente quelque 130 000 membres provenant des secteurs privés et publics. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches compte 44 000 membres présents dans 240 syndicats des secteurs publics et privés regroupés sur une base régionale. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 membres issus de tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Report du conseil d’administration du CSSS de Charlevoix dénoncé

Devant les menaces de fermeture du foyer Saint-Siméon, le climat d’insécurité continue de prévaloir pour les travailleuses et les travailleurs, et pour l’ensemble de la population.

« On comptait sur la rencontre du conseil d’administration pour nous éclairer. Et là, on annonce le report de cette rencontre en invoquant une question de conflit d’horaire? Pourtant, ça fait longtemps que le conseil d’administration était prévu au calendrier. C’est une vraie farce » déplore Michaël Tremblay, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Centre de santé et des services sociaux de Charlevoix (FSSS-CSN).

Pour le syndicat, ce n’est rien de plus que de l’improvisation afin de gagner du temps.

« Ils ont beau tenter d’éviter l’inévitable, mais on sera là à la prochaine rencontre, lorsque programmée » conclut Monsieur Tremblay.

Il est grand temps de préserver les services à la population, selon la CSN

Devant l’annonce de compressions budgétaires au CHU de Québec de l’ordre de 15,4 millions de dollars, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se mobilise pour préserver les services à la population. Les annonces de compressions s’accumulent partout au Québec dans les dernières semaines et ont des impacts directs sur les services.

Des coupes dans les services

Le réseau de la santé et des services sociaux a subi plusieurs millions de compressions budgétaires dans les dernières années et les compressions de 15,4 millions de dollars au CHU de Québec s’ajoutent au lot. « Ces compressions ont un impact direct sur les soins à la population. Cela a parfois pour conséquence d’augmenter les listes d’attente. À d’autres moments, cela occasionne des abolitions de postes. Ces coupes ont aussi un impact sur le personnel du réseau, qui travaille dans des conditions de plus en plus difficiles », explique Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Nous avons le devoir de prendre la parole au nom des travailleuses et travailleurs du réseau. Ils s’épuisent chaque jour pour donner les meilleurs soins possible sans recevoir aucun signe de reconnaissance du gouvernement. Les infirmières, préposé-es aux bénéficiaires, infirmières auxiliaires, ainsi que l’ensemble du personnel du réseau s’attendent à ce qu’on propose d’autres solutions que des compressions », déclare Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Des mesures d’austérité qui attaquent nos services publics

La CSN n’accepte pas les mesures d’austérité du gouvernement Couillard et tient à réitérer l’importance d’une alliance syndicale la plus large possible afin de défendre efficacement les services de qualité à la population et des conditions de travail équitables pour les travailleuses et les travailleurs. « Les syndicats se doivent de travailler ensemble pour contrer le rouleau compresseur qui s’en vient et qui va inévitablement remettre en question les services en place partout au Québec », affirme Jean Lacharité.

« Avec les organisations membres du front commun, nous nous engageons dans une négociation pour préserver les services publics et pour accentuer la reconnaissance du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Nous profiterons de cette période pour veiller à préserver les services à la population », de conclure Jean Lacharité.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le syndicat du chantier Davie dénonce la décision insensée d’Ottawa

Le Syndicat des travailleurs du chantier Davie (CSN), la Fédération de l’Industrie manufacturière et le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches dénoncent le gouvernement fédéral pour son refus de confier la construction du brise-glace Diefenbaker au chantier de Lévis, le plus grand site naval au Canada. Il doit revoir sa décision à la lumière de l’offre récente faite par la direction du chantier Davie Canada Inc., qui respecte en tout point les besoins en matière de construction maritime. Le syndicat entend réclamer rapidement une rencontre avec la ministre fédérale Diane Finley pour obtenir des explications.

Le syndicat appuie en effet la proposition de la direction du chantier de prendre en charge la construction du navire dans des délais et à des coûts bien inférieurs à ceux du constructeur Seaspan de Vancouver. Dans un reportage diffusé mercredi, on apprenait que les coûts estimés du projet avaient presque doublé, passant de 720 millions à 1,3 milliard de dollars, sans compter que le brise-glace serait livré en 2025 plutôt qu’en 2017.

« On ne comprend vraiment pas le refus du gouvernement de considérer notre chantier pour la construction du navire », affirme Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier Davie (CSN). « Nous disposons d’une main-d’œuvre qualifiée, bénéficiant d’une expertise extraordinaire, nous avons toutes les infrastructures et les équipements utiles, dont la plus grande cale sèche au Canada. Nous avons une chance inouïe de reprendre une vitesse de croisière en matière de développement naval. Nous allons donc demander incessamment une rencontre avec la ministre des Travaux publics et des services gouvernementaux, madame Diane Finley, pour obtenir des explications et faire valoir nos compétences et notre savoir-faire industriel. »

Le syndicat estime que depuis le rachat et la relance du chantier Davie par le groupe Inocea, toutes les conditions gagnantes ont été mises en place pour assurer la bonne conduite des contrats, peu importe la dimension et l’usage des navires. Actuellement, quelque 750 travailleurs s’affairent à la production de cinq navires d’importance, dont trois bateaux de hautes technologies voués à l’exploration pétrolière en haute mer et deux traversiers pour le compte du gouvernement du Québec.

Selon Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) : « Le gouvernement fédéral, par l’entremise de son ministre Steven Blaney, a lui-même reconnu tout récemment que le chantier Davie Canada avait la capacité et l’expertise nécessaires pour répondre aux besoins en matière de construction de navires de qualité au pays. Nous, on le dit depuis longtemps. Maintenant, il doit être conséquent et accorder le contrat à Lévis. »

La capacité du chantier Davie a d’ailleurs été soulignée par l’Association de la construction navale du Canada dans une résolution adressée au premier ministre Stephen Harper, le 30 janvier 2009. Elle recommandait alors de considérer le chantier québécois pour la construction des gros navires parmi la quarantaine envisagés, en insistant sur le meilleur rapport qualité/prix.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches : « C’est l’occasion pour le gouvernement fédéral de corriger l’erreur qui a été faite d’avoir accordé, en 2011, le contrat du Diefenbaker à un chantier naval dont on savait au départ qu’il serait incapable de livrer le navire dans l’échéancier établi. On a un chantier à Lévis qui a les capacités, les infrastructures et toutes les expertises nécessaires, et qui est prêt à passer immédiatement à l’action. »

Rappelons que cette démarche s’inscrit dans la politique mise de l’avant par la CSN qui est favorable à la relance de la construction navale au Québec. En mars dernier, sept propositions visant les gouvernements d’Ottawa et de Québec ont été rendues publiques avec l’objectif de permettre aux chantiers québécois de jouer un rôle à la mesure de leur capacité, tout en développant des emplois de qualité.

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) avec quelque 44 000 membres présents dans 240 syndicats regroupés sur une base régionale. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Pour en savoir plus, consultez la vidéo.

L’entente est acceptée, la page est tournée : les travailleuses et les travailleurs retrouvent leurs emplois et leur dignité

À l’occasion d’un point de presse tenu hier soir, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’hôtel Le Concorde (CSN), le Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), la Fédération du commerce (CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont fait part de leur bilan et de leurs perspectives sur l’acceptation à plus de 92 % du projet de convention collective par l’assemblée générale des membres du syndicat.

Les gens retrouveront leurs emplois, la tête haute

« C’est un moment heureux pour les travailleuses et les travailleurs », a déclaré d’entrée de jeu Robert Lejeune, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’hôtel Le Concorde (CSN). « Il y a à peine trois mois, tout le monde était en deuil. Nous perdions notre emploi, une famille, des clients que nous chérissions et qui nous rendaient la pareille. Bref, nous nous retrouvions devant un grand vide. Aujourd’hui, grâce aux efforts mis de l’avant par la CSN, nous retrouvons notre emploi. Nous le faisons avec des compromis réalistes, mais sans compromission. C’est une grande fierté de voir cet hôtel connu partout dans le monde rouvrir ses portes », s’est réjoui le représentant des travailleuses et des travailleurs.

La vocation hôtelière, seule avenue économiquement viable pour la communauté

« Le chemin a été long et nous l’avons répété à plusieurs reprises : la ville de Québec ne pouvait se permettre de perdre cet hôtel », a souligné pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches. « Les enjeux liés au tourisme de loisirs et au tourisme d’affaires étaient trop grands. Ce constat était aussi partagé par une majorité d’acteurs politiques et socioéconomiques. Le maire a aussi contribué à ce que seule la vocation hôtelière s’impose, et ce, pour le bien de la communauté et de l’économie régionale et locale. À présent, réjouissons-nous pour ces femmes et ces hommes qui retrouvent leur dignité. Et surtout, souhaitons que la page soit définitivement tournée, afin que nous puissions continuer de projeter l’image d’une ville touristique attrayante là où il fait bon vivre, et ce, pour le bien de la collectivité ! », a indiqué Ann Gingras.

Une convention collective pragmatique

« Le syndicat s’est mis depuis le début de cette saga en mode solution, afin que soit rouvert l’hôtel iconique sis devant la Grande-Allée », a affirmé de son côté Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur de l’hôtellerie de la Fédération du Commerce. « Cette convention collective, qui s’échelonne sur 3 ans, protège les conditions salariales des travailleuses et des travailleurs qui, somme toute, gardent globalement la même paie et confère les conditions normatives similaires à ce qui existait sous la bannière Loews. Qui plus est, les travailleuses et les travailleurs seront impliqués dans un suivi régulier de la santé financière de l’hôtel. Au final, c’est une convention collective réaliste, qui permet un retour la tête haute », a précisé Michel Valiquette.

Un véritable tour de force

« Quel exemple de ténacité et de détermination! », s’est exclamé d’entrée de jeu le vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jean Lacharité. « Nous sommes partis de très loin : d’abord, d’un hôtel fermé, avec un siège social américain qui avait littéralement mis une croix dessus. On perdait plus de 400 chambres. Ensuite, on caressait l’idée d’en faire une résidence pour personnes âgées, en plein milieu de l’effervescence festive de la Grande-Allée, et ce, sans tenir compte de l’incidence économique qui affaiblirait le centre-ville! Devant la levée de boucliers, l’hôtel a changé de mains pour un projet de condo-hôtel dont le plan d’affaires était plus qu’incertain et qui offrait à peine une centaine de chambres pour accueillir les touristes du centre-ville. Puis, au final, les nouveaux acquéreurs, représentés par l’homme d’affaires Jean-Guy Sylvain, ont trouvé devant eux des gens sérieux, compétents, déterminés à contribuer à la réouverture du Concorde. Ils ont trouvé un syndicat CSN : un syndicat qui s’est tenu debout, qui a livré bataille sur le maintien de la vocation hôtelière et des emplois », a dit très fièrement Jean Lacharité.

Le syndicat des travailleuses et des travailleurs du Concorde (CSN) invite à présent ses membres à communiquer avec lui au sujet du rappel progressif au travail dans le cadre de la réouverture prochaine du 1225, Cours du Général de Montcalm.

À propos du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, de la Fédération du commerce et de la CSN

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 44 000 membres dans tous les secteurs d’activité. La Fédération du commerce (CSN) rassemble 32 500 syndiqué-es dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6500 dans l’hôtellerie.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN demeure prudente et s’interroge

Ayant appris par le biais des médias la vente de l’hôtel Le Concorde, la CSN demeure prudente et attend d’avoir plus de détails avant de se prononcer. La CSN insiste cependant sur deux éléments essentiels à observer dans la conclusion de cette vente : d’une part, elle rappelle le consensus politique et économique très fort pour maintenir une vocation hôtelière qui soit à la hauteur des besoins du tourisme d’affaires de Québec et de son centre-ville. D’autre part, elle invite le nouvel acquéreur à respecter la portée et l’application du règlement de zonage de la Ville, tout en indiquant que la conclusion de l’étude commandée par le maire est attendue et sera pertinente étant donné l’usage hôtelier qu’entend prendre le nouveau groupe propriétaire.

« Évidemment, nous sommes prudents et nous attendons d’avoir plus de détails : qui sont les propriétaires? Respecteront-ils l’esprit de la loi quant au règlement de zonage dans la conversion de chambres d’hôtel en condos? Nous croyons que cette vente ne doit pas nuire à la vision économique durable pour l’ensemble de la collectivité qu’ont la ville et ses acteurs socioéconomiques. Plus encore, les nouveaux propriétaires doivent faire respecter intégralement l’accréditation syndicale» a fait savoir d’entrée de jeu monsieur Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Nous le répétons : la ville de Québec ne peut pas se permettre de voir s’amoindrir l’importance de cet hôtel. À lui seul, Le Concorde représentait 4 % de l’offre hôtelière de la région de Québec, en plus de ses espaces de congrès de plus de 24 000 pi2 de superficie. Avec environ 100 000 chambres louées par année, dont 50 % à une clientèle d’affaires, il nous apparaît évident que seule la vocation hôtelière permettrait de préserver le dynamisme économique du centre-ville et du Vieux-Québec, qui regorgent de commerçants et d’activités ! Avec ce projet qui risque de diminuer la portée du tourisme de loisir et d’affaires, assistons-nous à une vente qui enrichit Eddy Savoie au détriment de la collectivité, les commerçants du centre-ville de Québec et du Vieux-Québec et les travailleuses et les travailleurs?», s’interroge madame Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches.

La Fédération du commerce (CSN), de son côté, indique que cette annonce survient à un bien drôle de moment, alors que les démarches de concertation avec des acquéreurs potentiels entamées avant la fermeture s’étaient maintenues et poursuivies. « Nous ne sommes pas en mesure d’évaluer l’impact de cet achat pour le moment, mais, chose certaine, si la vocation hôtelière de l’immeuble est maintenue à juste hauteur, on offre toute notre collaboration au nouvel acquéreur, mais à cette seule et unique condition seulement. Chose certaine, nous serons à pied d’œuvre pour protéger les droits des travailleuses et des travailleurs du Concorde dans tous les scénarios possibles», a pour sa part affirmé monsieur Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur hôtellerie de la Fédération du commerce.

À propos du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, de la Fédération du commerce et de la CSN

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 44 000 membres dans tous les secteurs d’activité. La Fédération du commerce (CSN) rassemble 32 500 syndiqué-es dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6 500 dans l’hôtellerie. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La table nationale d’évaluation de leur emploi doit donner des résultats rapidement

Les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire de la région de Québec affiliés à la CSN ont rencontré aujourd’hui madame Agnès Maltais, Ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, du Travail, de la Condition féminine et Ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale dans le cadre d’une tournée de sensibilisation et de mobilisation, sur le thème En route vers le respect, qui vise essentiellement à faire reconnaître la valeur de leur travail. Pour cela, les conductrices et les conducteurs souhaitent que la table nationale, qui a le mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de leur emploi sur la base d’emplois comparables, puisse procéder rapidement.

Au mois de novembre 2012, la Ministre Malavoy a mis sur pied un comité de travail ayant pour mandat la réalisation d’un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. Ce comité est composé entre autres de représentantes et de représentants des transporteurs scolaires, de la CSN et du gouvernement. Les travaux allaient bon train jusqu’à ce qu’en mai 2013, ils soient paralysés par le départ inattendu du président. À la fin du mois de février 2014, un nouveau président fut nommé. Après tout ce temps, les conductrices et les conducteurs sont en droit de s’attendre à ce que les travaux aboutissent dans un délai raisonnable.

« Nos revendications sont claires : nous continuons à exiger la reconnaissance et la valorisation des emplois dans le secteur du transport scolaire. Et le message que nous avons livré à madame Maltais l’était tout autant : les gens ont été plus que patients. Bien qu’une table nationale soit formée, toujours faut-il qu’elle soit fonctionnelle et il est grand temps que les travaux de la table donnent lieu à une amélioration concrète des conditions de travail des conductrices et des conducteurs » a affirmé madame Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN).

« Bien que nous laisserons la chance à cette personne de prendre connaissance du dossier, les travaux de la table doivent s’accélérer car une iniquité salariale est toujours présente et bloque la reconnaissance de leur métier, qui consiste en le transport, de manière sécuritaire, des enfants du Québec au quotidien. Nous avons donc voulu sensibiliser la Ministre Maltais au respect que méritent ces femmes et ces hommes », a martelé Yvon Godin, vice-président de la FEESP (CSN).

Pour la rencontre, les représentants syndicaux étaient accompagnés de plusieurs conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire.

Rappelons que plus de 575 000 écoliers – soit un peu moins que 60 % des élèves du primaire et du secondaire – montent à bord d’autobus scolaires tous les jours.

À propos de la FEESP-CSN et du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN)

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) de la CSN compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics donc 55 syndicats regroupant environ 3000 membres dans le domaine du transport scolaire.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Pour sa part, il représente 240 syndicats et plus de 44 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Eddy Savoie invité à respecter le consensus politique et économique

Le Conseil central Québec Chaudière-Appalaches (CSN), la Fédération du commerce (CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tiennent à mettre en garde le magnat des résidences pour personnes âgées Eddy Savoie, qui a annoncé aujourd’hui avoir acheté l’immeuble du Loews Le Concorde, un peu plus d’un mois après sa fermeture. Le maintien de la vocation hôtelière est la seule option viable et à valeur ajoutée pour l’immeuble iconique du centre-ville de Québec : le tourisme d’affaires, le tourisme de loisir, le développement commercial et l’emploi s’en trouvent directement affectés. Les acteurs socioéconomiques et politiques de Québec, le maire en tête, tiennent absolument à cette vocation et la CSN les encourage à continuer de viser cet objectif essentiel.

« Nous l’avons dit maintes fois et nous le répétons : la ville de Québec ne peut pas se permettre de perdre cet hôtel. Le maire, tout comme une série d’acteurs socioéconomiques, abonde dans le même sens et ne désire pas changer le zonage nécessaire au projet de monsieur Savoie. D’ailleurs, on voit bien que la vitalité économique du centre-ville de Québec est le moindre de ses soucis. Alors que la ville a décidé de procéder à une étude sur les impacts qu’aurait un changement de zonage, Eddy Savoie décide d’en passer outre les résultats pour imposer sa seule vision, en se plaçant comme intermédiaire. Dorénavant, lui seul contrôle le message sur l’avenir de cet immeuble », a déploré madame Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches.

La Fédération du commerce (CSN), de son côté, indique que cette annonce d’achat survient à un bien drôle de moment, alors que les démarches de concertation avec des acquéreurs potentiels entamées avant la fermeture s’étaient maintenues et poursuivies. « Nous ne sommes pas en mesure d’évaluer l’impact de cet achat pour le moment, mais, chose certaine, si Eddy Savoie désire devenir propriétaire et maintenir la vocation hôtelière de l’immeuble, on lui offre toute notre collaboration, à cette seule et unique condition, comme pour n’importe quel acquéreur d’ailleurs. Chose certaine, nous serons à pied d’œuvre pour protéger les droits des travailleuses et des travailleurs du Loews Le Concorde dans tous les scénarios possibles», a pour sa part affirmé monsieur Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur hôtellerie de la Fédération du commerce.

La vice-présidente de la CSN, madame Denise Boucher, invite monsieur Eddy Savoie, président et porte-parole des Résidences Soleil, à observer scrupuleusement le consensus politique et économique à l’égard de l’immeuble au restaurant tournant. « Monsieur Savoie ne doit pas chercher à promouvoir ses intérêts personnels, alors qu’un consensus politique et économique des acteurs de la ville de Québec et du gouvernement se dégage clairement du côté de la vocation hôtelière du 1225, Cours du Général de Montcalm. C’est un consensus qui vise le bien de la communauté dans une ville où l’industrie touristique est un moteur économique important. Des organismes comme l’Office du tourisme de Québec et l’Association des commerçants de la Grande Allée, ainsi que le maire de Québec, monsieur Régis Labeaume, la ministre responsable de la Capitale nationale, madame Agnès Maltais et le ministre délégué au Tourisme, monsieur Pascal Bérubé, ont abondé en ce sens », rappelle la leader syndicale.

Le Colloque sur les expertises médicales contradictoires en santé et en sécurité au travail fait salle comble

Dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail, les expertises médicales contradictoires sont fréquentes et causent de nombreux préjudices aux travailleuses et travailleurs concernés. Malheureusement, ceux-ci se trouvent souvent profondément atteints dans leur dignité et peinent à être défendus par un système pourtant censé les protéger.

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches a organisé un colloque sur la question devant une salle comble et un auditoire captivé par la question. Le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins du Québec, Robert Tétrault, professeur de la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, et le Dr Alain Vadeboncoeur ont entretenu l’assistance sur cette épineuse question. Le vice-président de la CSN, M. Jean Lacharité, a également contribué aux échanges, qui ont été nombreux.

Pénurie

« Les expertises médicales contradictoires ont un impact sur la pénurie de médecins dans la région, souligne la présidente du conseil central, Ann Gingras. Quand ils sont sollicités afin de contre-évaluer des patients pour des cas de maladies ou d’accidents professionnels, ils doivent produire des rapports, se présenter en audience et, par le fait même, s’absenter de leur cabinet. Pendant ce temps-là, ils ne soignent pas leurs patients. Les expertises médicales contradictoires se trouvent donc à accaparer un grand nombre de médecins et à priver trop de patients des soins auxquels ils ont droit. »

Ann Gingras déplore également que de plus en plus de médecins se tournent vers l’expertise médicale et abandonnent complètement la pratique. « C’est bien connu, faire de l’expertise est payant. Ce n’est donc plus le bien commun qui guide le médecin, mais la rémunération que rapporte une expertise. Leur science n’est plus au service de la population et leurs connaissances de terrain faiblissent puisqu’ils ne soignent plus directement les patients. Ce sont là encore des coûts pour la société. »

« On assiste actuellement à une inflation des expertises produites qui coûtent cher à tout le monde, conclut pour sa part Jean Lacharité. Les premières victimes du système actuel sont les patients, alors que les vrais gagnants sont ceux qui font fonctionner le système dont ils dépendent. Il faudra changer les lois sociales en santé et en sécurité pour diminuer cette inflation. Le décideur veut une opinion absolue du médecin expert, mais celui-ci travaille avec du relatif et ne devrait pas avoir à décider qui sera indemnisé. Les façons de faire doivent être revues pour que l’accent soit mis sur la prévention. Il faut préciser les rôles de chacun afin qu’il y ait moins de judiciarisation et, de ce fait, moins de coûts pour toutes et tous. Des moyens concrets doivent être pris pour mieux protéger les travailleuses et les travailleurs, syndiqués ou non », conclut-il.

Le syndicat accepte la recommandation de la conciliatrice

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des salarié-es du Massif Petite-Rivière-Saint-François-CSN ont finalement accepté, au scrutin secret, dans une proportion de 74 % l’offre proposée par la conciliatrice. Rappelons qu’une semaine plus tôt, ils avaient rejeté la même offre à 63 %. Ils obtiennent des augmentations de 11,5 % réparties sur les six années de leur nouveau contrat de travail.

« Le 17 février dernier, lors de leur dernière assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs avaient jugé la dernière offre insuffisante, et ce, malgré la recommandation favorable du comité de négociation. De retour devant la conciliatrice, l’employeur a maintenu la même offre tout en brandissant la menace d’une fermeture indéterminée de l’établissement effective le 24 février prochain. Dans le même souci de démocratie et de transparence qui l’a toujours animé, le syndicat a convoqué une nouvelle assemblée qui, cette fois-ci, a décidé d’accepter la proposition », de préciser Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN). Durant l’assemblée générale, les salarié-es ont toutefois exprimé leur colère envers l’employeur puisque celui-ci tente de leur faire porter le poids d’une série de mauvaises décisions de gestion, en plus de faire les frais de cette situation.

« Il y a six ans, l’employeur a présenté un vaste projet à la population qui devait créer de 300 à 400 postes supplémentaires, et ce, dès 2013-2014. Or, aujourd’hui, non seulement le projet ne s’est pas concrétisé, mais, artisan de son propre malheur, l’employeur multiplie les coupes de services et la fermeture d’installations, en plus de réduire les effectifs, ce qui affecte directement la clientèle. Un conflit a été évité, certes, mais les attentes des travailleuses et des travailleurs envers l’employeur demeurent grandes et inchangées », de conclure madame Gingras.

À propos du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 44 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

La baisse de services pour la clientèle est une décision de la direction

Le Syndicat des salarié-es du Massif (CSN) et le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches tiennent à faire une mise au point importante : ce sont les décisions de la direction du Groupe Massif de réduire les services qui ont entraîné la baisse de qualité de l’expérience-skieur et non pas les négociations en cours avec ses employé-es !

« Nous l’avons maintes fois répété à qui veut l’entendre : lors de l’annonce des compressions budgétaires par le Groupe Massif, l’automne dernier, nous appréhendions l’impact sur la qualité des services que ressentirait la clientèle », tient à préciser Sylvain Guay, le président du syndicat.

« Au quotidien, les travailleuses et les travailleurs reçoivent bon nombre de plaintes de la part de clients insatisfaits, notamment en raison de files d’attente interminables ou encore en raison d’un manque d’aires de repos – à cause entre autres de la fermeture d’un chalet à la base. Aujourd’hui, la direction tente de faire de la diversion en associant cette insatisfaction de la clientèle, que nous comprenons, aux négociations en cours! Quelle mascarade, alors que cette insatisfaction est due aux services qui ne sont pas à la hauteur de ce que les clients déboursent. Jamais nous n’accepterons que les travailleuses et les travailleurs du Massif soient pris comme boucs émissaires pour camoufler les compressions décidées par le Groupe le Massif », souligne Ann Gingras, la présidente du conseil central.

Le comité exécutif syndical est extrêmement déçu de la façon de faire de la direction, mais a tout de même convoqué pour demain ses 200 membres en assemblée générale. Il leur présentera la même proposition qui avait été refusée plus tôt cette semaine, avec l’ajout de la menace de fermeture en cas de refus.

À propos du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 44 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Le syndicat rejette la recommandation de la conciliatrice au deux tiers

Réunis en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Massif (CSN) ont rejeté au deux tiers l’offre proposée par la conciliatrice, présentée vendredi lors d’une réunion de conciliation entre les parties. Rappelons qu’une semaine plus tôt, les syndiqué-es avaient voté à 90,5 % au scrutin secret pour un mandat de cinq jours de grève après un rejet massif de l’offre « finale » de l’employeur à 90,3 %. L’impasse persiste donc encore.

« Malgré les efforts de la conciliatrice, les membres ont trouvé peu d’avantages par rapport à l’offre finale déposée par l’employeur le 7 février dernier et rejetée massivement le 12 février», a souligné Sylvain Guay, président du syndicat, après le vote.

Malgré que la négociation de vendredi le 14 février avait permis certaines avancées sur les plans salarial et normatif, les travailleuses et les travailleurs ont jugé que l’offre était trop peu suffisante et respectueuse. Le syndicat avait fait de nombreuses concessions, dont celle d’accepter de signer une convention sur un terme de six ans, mais demandait des augmentations en pourcentage plus substantielles, qui se rapprochaient de celles que les travailleuses et les travailleurs du Mont-Saint-Anne et du Mont-Grand-Fonds ont obtenues.

Plusieurs travailleuses et travailleurs ont pris la parole durant l’assemblée. Certains ont déploré que la direction du Massif ait refusé de miser sur un de ses meilleurs, sinon le meilleur atout : ses employé-es. D’autres ont indiqué que l’employeur a fait de mauvais choix de gestion qui ont résulté en des coupes de services et d’installations, en plus de compressions dans les effectifs et que les clients l’ont remarqué. C’était quasi unanime parmi les membres de l’assemblée que les travailleuses et les travailleurs refusent de faire les frais d’une direction qui n’a pas livré selon ses promesses et qui aujourd’hui veut encore une fois faire des économies sur leur dos.

« Lors de la dernière assemblée générale, les membres du syndicat ont choisi de se tenir debout et d’exiger le respect. Il est évident que la plaie laissée ouverte suite aux promesses non tenues il y a six ans par Daniel Gauthier est encore bien vive. Aujourd’hui, leur ténacité et leur solidarité sont encore plus fortes et ils ont l’intention de ne pas céder. Ces femmes et ces hommes refusent d’accepter une offre qui n’est pas à la hauteur de ce qu’ils valent», s’est exprimée madame Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN). Rappelons que la convention collective était échue depuis le 31 décembre 2013 et que la dernière véritable négociation entre les parties remonte à plus de huit ans.

Le comité de négociation est toujours disposé à reprendre les négociations en tout temps.

Le Syndicat des salarié-es du Massif Petite-Rivière-Saint-François–CSN vote la grève à 90,5 %

Réunis en assemblée générale hier soir, les membres du Syndicat des salarié-es du Massif Petite-Rivière-Saint-François–CSN  ont très fortement rejeté l’offre dite « finale » de l’employeur à 90 % et ont voté, au scrutin secret, pour un mandat de cinq jours de grève à 90,5 %. Elle sera déclenchée advenant une obstination de la partie patronale à leur présenter une offre non respectueuse. Le syndicat en appelle à la poursuite des négociations pour en arriver à un résultat satisfaisant pour ses membres, au nombre de 240.

« Les membres étaient carrément outrés devant une offre patronale supposément finale, qui ne présentaient pas des améliorations respectables de leurs conditions salariales, ce qui explique les résultats aussi clairs », a déclaré d’entrée de jeu Sylvain Guay, président du syndicat. En outre, l’employeur proposait des augmentations de 9,5 % sur six ans. Le syndicat avait fait de nombreuses concessions, dont celle d’accepter de signer une convention avec un terme équivalent, mais demandait des augmentations en pourcentage plus substantielles, qui se rapprocheraient de celles que les travailleuses et les travailleurs du Mont-Saint-Anne et du Mont-Grand-Fonds ont obtenues.

Concessions passées

Il y a six ans, l’employeur a présenté à la population charlevoisienne un grand développement, comprenant la création de centaines d’emplois (soit de 300 à 400 postes supplémentaires pour 2013-2014). Au final, on a plutôt assisté à de nombreuses coupes de postes, à la fermeture d’un chalet au pied de la montagne et à l’engloutissement de sommes d’argent dans un hôtel et un train qui, aujourd’hui, ne fonctionnent plus.

« Il y a eu beaucoup de promesses d’espoir pour Charlevoix. Les employé-es y ont cru et y ont mis tout leur cœur et leur bonne humeur. L’employeur a fait de mauvais choix de gestion qui ont résulté en des coupes de services et d’installations, en plus de compressions dans les effectifs. Les clients l’ont remarqué. C’est une attitude méprisante envers eux, les gens de Charlevoix et leur réputation, a fait remarquer Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN). J’espère que les maires, qui feront le point sur la situation aujourd’hui, ne céderont pas au chant des sirènes du propriétaire, Daniel Gauthier », a-t-elle rajouté.

« Ce qui est certain, c’est que la montagne a bâti sa réputation grâce à deux atouts majeurs: la vue imprenable sur le paysage féérique de Charlevoix ainsi que l’accueil et l’amour qu’ont les employé-es du Massif. Si le premier est immuable et ne dépend pas du respect de l’employeur, le second l’est », a renchéri monsieur Guay.

Rappelons que la convention collective est échue depuis le 31 décembre 2013 et que la dernière véritable négociation entre les parties remonte à plus de huit ans.

Le comité de négociation est disponible pour reprendre les négociations.

À propos du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 44 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

La fermeture du Loews Le Concorde ne signifie pas la fin de la vocation hôtelière de l’édifice

À l’occasion d’un point de presse, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Loews Le Concorde (CSN), le Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), la Fédération du commerce (CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont fait part de leur bilan et de leurs perspectives au lendemain de la fermeture de l’immeuble iconique du centre-ville de Québec. La CSN s’active avec différents partenaires pour préserver la vocation hôtelière de l’édifice et accompagne les travailleuses et les travailleurs dans cette épreuve.

Pour Jacques Fortin, président du syndicat des travailleuses et des travailleurs, c’est un jour de deuil pour les 230 employé-es. « Le Loews, c’est plus qu’un simple emploi. C’est une famille, une vie. 70 % des employé-es avaient plus de dix ans de loyaux services au sein de l’institution hôtelière ! Les gens qui y travaillaient sont compétents, passionnés par leur métier, et ont contribué à fidéliser la clientèle. Sans contredit, ils ont bâti la réputation internationale du Loews », a affirmé le président, le cœur gros. Il rappelle qu’en 40 ans (la bannière Loews Le Concorde allait souffler ses 40 bougies en avril de cette année), plus de 6 millions de gens ont passé les portes de l’édifice au restaurant tournant. « Imaginez ! Nous avons carrément vu vieillir d’année en année des clients arrivés tout jeune chez nous. » Plusieurs appels ont d’ailleurs été reçus dans les deux dernières semaines de la part de fidèles clients, qui tenaient à saluer les employé-es avec lesquels ils ont partagé de merveilleux souvenirs.

« La ville de Québec ne peut pas se permettre de perdre cet hôtel. Le maire, tout comme une série d’acteurs socioéconomiques, l’a bien compris. Preuve en est : le zonage n’est pas encore changé, le maire tient absolument à maintenir la vocation hôtelière et on l’encourage à poursuivre. Le tourisme d’affaires, le tourisme de loisir, le développement commercial et l’emploi s’en trouvent directement affectés. Des organismes comme l’Office du tourisme de Québec, l’Association des commerçants de la Grande-Allée et la ministre responsable de la Capitale nationale, madame Agnès Maltais, ont abondé en ce sens », a déclaré Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches.

La Fédération du commerce (CSN), de son côté, accompagnera les travailleuses et les travailleurs dans cette dure épreuve, notamment sur le plan de leur reclassement et du suivi de leurs dossiers. « Nous serons à pied d’œuvre pour protéger leurs droits et leur dignité durant cette période de transition. Ce sont des professionnels de l’hôtellerie et nous veillerons à ce qu’ils soient traités de la sorte », a pour sa part affirmé monsieur Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur hôtellerie de la Fédération du commerce.

Parce que la fermeture de la bannière ne signifie pas la fin de la vocation hôtelière de l’édifice, la CSN, quant à elle, collabore avec plusieurs acteurs politiques et économiques pour qu’elle soit préservée. Son vice-président, Jean Lacharité, a d’ailleurs souligné que la CSN a entamé des démarches de concertation avant la fermeture et qu’elle maintient ces démarches actives, malgré la fermeture. « Notre évaluation, en ce premier jour de fermeture, c’est que des acquéreurs potentiels sont toujours intéressés », a insisté monsieur Lacharité. La CSN entend donc poursuivre, avec tous les acteurs, la bataille sur le maintien de la vocation hôtelière et retournera toutes les pierres possibles pour trouver un acquéreur à l’institution hôtelière. La mission de la CSN ne se limite pas aux relations de travail. Elle voit aussi, avec tous les outils collectifs qu’elle possède, au maintien de l’emploi.

Eddy Savoie invité au respect du consensus sociopolitique Par ailleurs, le vice-président de la CSN invite monsieur Eddy Savoie, président et porte-parole des Résidences Soleil, à de la circonspection dans les propos publics qu’il tient. « Monsieur Savoie cherche à promouvoir ses intérêts personnels, alors qu’un consensus politique et économique des acteurs de la ville de Québec et du gouvernement se dégage clairement du côté de la vocation hôtelière du 1225, Cours du Général de Montcalm. C’est un consensus qui vise le bien de la communauté dans une ville où l’industrie touristique est un moteur économique important », rappelle le leader syndical.

Les travailleuses et les travailleurs pourront compter sur la CSN pour faire respecter leurs droits

Réunis aujourd’hui en assemblée générale d’information, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Loews Le Concorde – CSN ont reçu l’appui du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) de même que la Fédération du commerce (CSN). La CSN et le syndicat se sont ainsi engagés à explorer toutes les pistes afin que tous les droits des travailleuses et des travailleurs soient respectés, quel que soit le scénario.

« Les membres ont profité de cette assemblée pour partager leurs inquiétudes quant à l’avenir de leurs emplois, de leurs retraites et de leurs reclassements », a indiqué d’entrée de jeu monsieur Jacques Fortin, président du syndicat. Les gens aiment leur emploi, veulent continuer à desservir la clientèle touristique et d’affaires qui passe par Québec et souhaitent que l’on trouve une solution pour garder la vocation hôtelière de l’édifice », a-t-il poursuivi.

« Avec plus de 4 millions de personnes qui viennent visiter Québec annuellement et un impact économique annuel de quelque 1,7 milliard de dollars, l’industrie touristique de notre Capitale-Nationale doit être priorisée. À lui seul, le Loews Le Concorde représente 4 % de l’offre hôtelière de la région de Québec. Qui plus est, ses espaces de congrès de plus de 24 000 pi2 de superficie représentent aussi, aux dires de nombreux organisateurs de congrès, une solution de rechange ou complémentaire au Centre des congrès », a pour sa part fait valoir madame Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. La fermeture du Loews Le Concorde privera Québec d’un des hôtels possédant les plus grandes aires d’accueil et salles de réception pour les salons d’exposition. Déjà, plusieurs congrès qui devaient s’y tenir ont été déplacés ailleurs. Avec environ 100 000 nuitées par année, dont 50 % sont une clientèle d’affaires, il nous apparaît évident que seule la vocation hôtelière peut préserver le dynamisme économique du centre-ville et du Vieux-Québec, qui regorgent de commerçants et d’activités ! », a martelé par la suite madame Gingras.

« La fermeture du Loews Le Concorde n’a pas de sens pour un hôtel s’étant classé jusqu’à tout récemment parmi les meilleurs au Canada, avec les plus grandes distinctions touristiques et d’accueil de la clientèle. Qui plus est, à la veille de souffler ses 40 bougies, la direction de l’hôtel s’enorgueillissait de la fidélité et de la fierté de son personnel. Et pour cause, plus de 70 % d’entre eux travaillaient au Loews depuis plus de 10 ans, dont près d’une dizaine depuis son ouverture ! » a souligné quant à lui monsieur Michel Valiquette, trésorier et porte-parole du secteur hôtellerie de la Fédération du commerce.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, la Fédération du commerce et le syndicat sont donc à pied d’œuvre pour préserver la dignité des travailleuses et des travailleurs.

Veuillez noter que le syndicat n’émettra aucun autre commentaire dans le dossier.

Compressions majeures sur fond de gestion douteuse

Le CSSS Alphonse-Desjardins est un établissement issu de la fusion du Centre hospitalier affilié universitaire de Lévis et du CSSS du Grand Littoral, officiellement créé le 29 janvier 2011. Ce CSSS dessert la population de la ville de Lévis et des MRC de Bellechasse, de Lotbinière, et de la Nouvelle-Beauce, ce qui représente 58 % de la population de Chaudière-Appalaches.

En 2010, la CSN dénonçait déjà l’adoption de la Loi 100 sous le bâillon qui, sous couvert de s’en prendre aux bonis indécents accordés aux hauts cadres et au gaspillage, risquait aussi de s’attaquer sournoisement aux services publics et à des emplois souvent moins visibles, mais essentiels à la dispensation de services de qualité, soit les emplois du personnel administratif et des bureaux.

Nous voilà, trois ans et demi plus tard et nos craintes se concrétisent. Seulement depuis juin, sept postes ont disparu, et ce, sans oublier le nombre important de postes non remplacés. Pendant cette même période, pas moins de 19 postes de cadres ont été créés.

Le personnel est soit surchargé, soit en maladie, soit à la maison en attente d’un appel pour un remplacement qui ne vient jamais, car la Direction ne remplace pas. « C’est désolant alors que nous sommes déjà en manque d’effectifs, par exemple, pour la prise de rendez-vous, nous sommes constamment à moins cinq », déplore Barbara Poirier, présidente du Syndicat des salarié-es du CSSS Alphonse-Desjardins catégorie 3 (CSN) qui regroupe 590 membres personnel de bureau, des techniciens et des professionnels administratifs. « Il est faux de faire croire à la population que les compressions de nature administrative n’amènent pas de coupes de services à la population. Ces personnes constituent un pivot essentiel à une dispensation efficace de l’ensemble des services. Quand il y a moins de personnel administratif, c’est encore plus d’attente pour obtenir les résultats, prendre les rendez-vous et programmer les chirurgies… »

Une étude commandée par la CSN

Depuis la fusion de l’établissement, sa situation financière n’a cessé de se détériorer. Le syndicat a interpellé l’Agence de la santé et des services sociaux de Chaudière-Appalaches le 25 juillet dernier pour faire part de ses inquiétudes. L’Agence a alors renvoyé le syndicat, à nouveau, à la direction locale.

« Le nombre de cadres au CSSS Alphonse-Desjardins est nettement plus élevé que dans d’autres établissements de CSSS comparables. Par exemple, à la Direction générale, on retrouve 23 cadres alors que la moyenne nationale est de neuf, c’est scandaleux », rétorque Denis Bertrand, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Et, il n’y a pas que la situation financière qui se détériore, le climat de travail ne cesse de s’envenimer. « La désorganisation de l’organisation occasionne un climat de travail malsain ce qui entraîne un niveau de détresse psychologique sans précédent. Le personnel doit composer, au quotidien, avec une lourdeur de la charge de travail, avec le mécontentement, à la fois, des usagers et des fournisseurs, avec en toile de fond, des situations de harcèlement », rajoute Madame Poirier. Sans oublier les personnes qui sont en attente d’un appel, la pression économique est souvent insoutenable. « Je n’aurais jamais pensé que dans mon rôle de présidente du syndicat, j’aurais à référer des membres à des banques alimentaires. »

« La situation est d’autant plus inquiétante qu’il y a dans l’air des projets de régionalisation des services pour la région de Chaudière-Appalaches, dénonce Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN). C’est pour toutes ses raisons que nous avons mandaté une firme indépendante pour faire le point sur la gestion du CSSS Alphonse-Desjardins. Nous aurons les résultats de cette étude au début de 2014. »

Une mauvaise solution à un vrai problème, selon la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) réagit à l’annonce de la fermeture de 151 lits publics au CSSS de la Vieille Capitale. Pour la FSSS, cette annonce de l’employeur est une mauvaise solution à un vrai problème, alors que cela permettra de diminuer la pression sur les travailleuses et travailleurs qui donnent les services, mais le tout en diminuant le bassin de services offerts à la population dans le réseau public.

Le CSSS de la Vieille Capitale a annoncé récemment la fermeture de 151 lits de CHSLD. Ces fermetures s’inscrivent dans un plan de modernisation que nous jugeons nécessaire. En effet, plusieurs établissements ne répondaient plus aux normes et le fait de réserver les chambres doubles pour un seul usager est une bonne nouvelle qui permettra à nos membres de mieux travailler, notamment avec les nouveaux équipements. « On nous a assuré que l’application de ce plan de modernisation se fera sans coupures de postes et permettra d’améliorer grandement le travail de nos membres », explique le président du syndicat, Jacques Guérin.

« Depuis deux ans, nous revendiquons un rehaussement du financement du CSSS, puisque nous avons fait la démonstration qu’il y a un sous-financement chronique au CSSS, ce avec quoi même l’employeur était en accord. La démonstration la plus claire en est que le nombre de préposés aux bénéficiaires permet seulement de donner 1,67 heure de soins par jour, alors que la norme ministérielle prévoit 2 heures. Cela a pour conséquence de mener à une grande détresse psychologique des travailleuses et travailleurs qui donnent les services à la population. La solution de l’employeur permettra certainement de rehausser le ratio d’heures de soin pour les usagers, mais cela ne se fera pas en augmentant les ressources comme nous le demandions, mais plutôt en diminuant le nombre d’usagers. Pour nous, d’autres alternatives auraient dû être priorisées », poursuit Jacques Guérin.

Pour combler la fermeture de lits de CHSLD, l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale prévoit ouvrir des lits en ressources intermédiaires. Pourtant, la Protectrice du citoyen est venue rappeler une fois de plus cette année qu’il n’y a toujours pas eu de visites d’appréciation dans les ressources privées, et donc que personne ne s’assure que les services donnés dans ces ressources répondent aux besoins des usagers. « Lorsque l’on connaît les nombreux problèmes de qualité de services dans ces ressources, on se demande pourquoi ne pas plutôt miser sur l’hébergement public. Faut-il rappeler qu’il s’agit d’une des franges les plus vulnérables de notre société et que nous avons la responsabilité de s’assurer qu’ils reçoivent les meilleurs services possible ? », de conclure Denis Bertrand, vice-président régional de la FSSS–CSN.

À propos de la FSSS–CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privés et public. La FSSS représente la majorité des travailleuses et de travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux.