Des amis improbables prennent la parole

Le groupe Tous amis de Radio-Canada lance aujourd’hui une série de vidéos rassemblant des duos d’ami-es de notre producteur et diffuseur public.

Chacune des vidéos qui seront diffusées dans les prochaines semaines regroupe deux personnalités qui ne se côtoient pas dans la vie de tous les jours mais qui ont accepté d’échanger et de nous expliquer pourquoi ils se portent à la défense de Radio-Canada/CBC. « Nous avons invité plusieurs figures publiques à se prononcer sur ce qui rend Radio-Canada unique pour elles et pour eux. Nous avons réussi à jumeler des ami-es qui nous dévoilent des beaux souvenirs et des moments forts de leur vie en lien avec la SRC. Je vous invite personnellement à découvrir ce que ces femmes et ces hommes ont à dire », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

Voici la liste des ami-es ayant participé aux vidéos : Yves Boivert, Claude Castonguay, Xavier Dolan, Joseph Facal, Philippe Falardeau, Mitsou Gélinas, Paul Gérin-Lajoie, John H. Gomery, Amir Khadir, Marc Labrèche, Bernard Landry, Lisa LeBlanc, Salomé Leclerc, Pauline Marois, Jean-François Mercier, Gabriel Nadeau-Dubois, Chantal Petitclerc et Michèle Richard.

« Depuis 2008, la CSN n’a ménagé aucun effort pour se porter à la défense de Radio-Canada. Ce nouveau volet met en lumière des personnalités qui partagent également notre inquiétude face à l’avenir de notre producteur et notre diffuseur public. Pour nous, à l’approche de la campagne électorale fédérale qui arrive à grands pas, plusieurs questions que soulèvent nos ami-es doivent être débattues sur la place publique », de souligner Jacques Létourneau, président de la CSN et responsable politique de la campagne Tous amis de Radio-Canada.

« Les personnalités qui ont pris part à ce volet de notre campagne nous révèlent toute l’importance de Radio-Canada pour la culture et l’information, et ce, peu importe la région. De Moncton à Rouyn-Noranda, en passant par Rimouski, par Québec et par Montréal, le rôle unique de la SRC doit être plus que jamais défendu », de rappeler Pascale St-Onge, secrétaire générale de la Fédération nationale des communications-CSN.

Les vidéos seront diffusées sur les réseaux sociaux et Tous amis de Radio-Canada souhaite que toutes celles et tous ceux qui appuient Radio-Canada les partagent. Elles se retrouveront sur le blogue ( amisderadiocanada.com), sur la page Facebook (amisradiocanada) et seront diffusées via Twitter (@AmisRadioCanada).

« Au sein de la campagne Tous amis de Radio-Canada, nous sommes nombreux, nous venons de partout, de tous les horizons, mais nous ne sommes pas toujours d’accord. Toutefois, une chose nous unit : notre appui à Radio-Canada. Près d’une vingtaine d’ami-es ont accepté, malgré leurs différences, de partager leur attachement et leur vision de Radio-Canada à un moment crucial pour son avenir », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le gouvernement Couillard doit cesser sa bilinguisation de la société québécoise

Plus de 120 militantes et militants de tous les milieux professionnels et de tous les secteurs de la CSN se sont réunis à l’occasion de la Journée de la francisation qui se déroulait sur le thème ironique Couper dans la langue, #OMG ! – Fiers de travailler en français. Leur objectif : freiner l’anglicisation des milieux de travail et favoriser l’usage de la langue française pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois.

« Philippe Couillard affirmait en campagne électorale que tous les travailleurs devraient apprendre l’anglais, rappelle le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie. Avec les compressions de 1,6 million auxquelles il a soumis en seulement deux ans plusieurs organisations qui œuvrent à l’application de la Charte de la langue française, on prend aujourd’hui l’exacte mesure de la place toujours réduite qu’il veut accorder au fait français au Québec. »

Jean Lortie souligne avec inquiétude la présence grandissante de l’anglais au sein de l’administration publique et dans les milieux de travail, y compris dans le secteur public. « En santé, par exemple, on constate que de grands efforts financiers sont fournis pour offrir autant de services que possible en anglais. On envoie ainsi le signal qu’il est maintenant très facile d’obtenir les services dans les deux langues et que c’est le droit de chacun de pouvoir obtenir des réponses en anglais. On sous-entend aussi que les travailleuses et travailleurs ont désormais l’obligation de savoir parler anglais dans leur milieu de travail », déplore-t-il.

Valoriser le français

Le gouvernement doit absolument adopter des moyens plus efficaces pour permettre aux immigrants de mieux s’intégrer à la société québécoise. Selon la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain – CSN, Dominique Daigneault, une formation adéquate visant à faire du français la langue commune au travail constitue l’un de ces moyens et devrait être incluse dans la politique d’immigration qu’il s’apprête à déposer.

« Le gouvernement doit mettre en place des mesures qui faciliteront l’apprentissage du français, explique-t-elle. Les efforts des libéraux pour rendre bilingue le système devraient plutôt être orientés vers la formation des immigrants et immigrantes en français, ce qui leur permettrait notamment de vivre une intégration au marché du travail plus facile. Il ne faut jamais oublier que l’usage du français comme langue commune favorise la construction de la solidarité entre les travailleuses et travailleurs. »

Congédiements déguisés des personnes chargées de cours en science de l’éducation

Le Département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) congédie de façon déguisée des personnes chargées de cours qui y enseignent depuis 5 ans, 10 ans, 15 ans et même plus. Ces personnes expérimentées qui ont enseigné dans les écoles ou ont même été à la direction d’écoles ou à la direction de commissions scolaires ne sont supposément plus compétentes.

« On jette nos membres à la poubelle. Sous prétexte qu’ils n’ont pas enseigné dans les écoles primaires et secondaires pendant 5 ans depuis 2001 ou 2004, on ne leur permet plus d’enseigner. Ce critère n’est pas exigé aux professeures et professeurs. Il s’agit d’une iniquité de traitement qu’on ne peut accepter. Pour nous, c’est également une discrimination flagrante en regard de l’âge », a déclaré la présidente du Syndicat des chargées et chargés de cours (SCCC-UQO), Marie Josée Bourget. De la centaine de personnes chargées de cours qui enseignent en éducation, plus de 50 % sont touchées par cette nouvelle mesure.

À l’UQO incluant les campus de Saint-Jérôme et de Gatineau, près de 60 % des cours de 1er cycle sont enseignés par les personnes chargées de cours. Un peu plus de 700 personnes y sont chargées de cours.

Les salarié-es de Partagec se mobilisent pour contrer la privatisation de leur buanderie

Les salarié-es du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Partagec se réunissent aujourd’hui à l’occasion d’un dîner collectif afin de rappeler leur opposition à la privatisation de leur buanderie. En effet, le gouvernement libéral a annoncé à l’automne 2014 son intention d’examiner chacun des projets d’immobilisation concernant les buanderies publiques, en ouvrant la porte aux offres du secteur privé. À ce jour, deux buanderies font face à cette menace, Partagec à Québec et la buanderie Lavérendière située dans Lanaudière.

Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, s’inquiète de cette volonté du gouvernement Couillard : « le gouvernement peut bien prétendre qu’il ne s’agit que de comparer les offres du privé et du public, nous y voyons là une menace sérieuse de privatisation pièce par pièce de plusieurs services du réseau de la santé. Aujourd’hui, ce sont deux buanderies et demain ça sera quoi ? L’entretien ménager ? Les services alimentaires ? »

Cette volonté de se tourner vers le privé est d’autant plus incompréhensible que Partagec avait reçu toutes les autorisations nécessaires du ministère pour construire une nouvelle buanderie plus performante, et ce, de façon autofinancée. Pour Guy Laurion, vice-président de la FSSS-CSN, « il sera difficile pour le ministre de justifier cette volte-face inexplicable autrement que par l’attirance idéologique que les libéraux ont tout naturellement vers le secteur privé. »

La CSN reste convaincue que l’impartition des buanderies publiques aurait de lourdes conséquences pour l’ensemble des Québécois et des Québécoises, « comme avec le modèle PPP, les ententes seront confidentielles et des coûts supplémentaires sont à prévoir. Les seuls qui gagneront, seront les compagnies privées à qui l’on confiera ces contrats », affirme Francine Lévesque. Pour sa part, Guy Laurion renchérit : « le réseau de la santé a des besoins qui évoluent constamment au rythme des contextes, en période de pandémie par exemple, les buanderies publiques sont capables de s’adapter facilement. »

Qui plus est, la privatisation de Partagec entraînera la perte de plus de 170 emplois de qualité dans la région. « Partagec a fait ses preuves plus d’une fois, dans le passé, en ce qui concerne ses prix hautement concurrentiels ainsi qu’un service de haute qualité. De plus, ce sont des emplois bien rémunérés avec, en général, de bonnes conditions qui disparaîtront dans la région. Le secteur privé ne pourra compenser cette perte autrement que par des emplois précaires et, fort probablement, à bas salaire », lance Ann Gingras, présidente du CCQCA-CSN. « Les salarié-es de Partagec n’entendent pas se laisser faire ainsi, l’activité d’aujourd’hui s’inscrit dans une volonté de poursuivre la mobilisation, à laquelle on invite tous les gens de la région », poursuit-elle.

À propos

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Partagec regroupe près de 170 membres, il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Il est aussi affilié au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. Le conseil central, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Protégeons nos terres, priorisons notre agriculture

Un grand nombre d’organisations ayant à cœur le développement durable et la pérennité du territoire et des activités agricoles, dont la CSN, craignent pour l’avenir de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) et de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (LPTAA).

La Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN) a terminé hier l’examen des orientations, des activités et de la gestion administrative de la CPTAQ. Or, cet exercice a été mené dans un climat particulièrement inquiétant. « L’attitude des élus porte à penser que l’exercice vise à faire mal paraître la CPTAQ alors que son travail est déterminant au regard de la protection des terres agricoles, une richesse collective qu’il faut préserver pour les générations futures, au même titre que l’environnement », a déclaré le président général de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau.

Rappelons que la zone agricole cultivée ne représente que 2 % du territoire québécois. Malgré la rareté de cette ressource, un certain nombre d’intervenants ont tout de même profité des audiences de la CAPERN pour demander des assouplissements à la LPTAA et aux procédures de la CPTAQ. Certains ont même proposé de transférer une partie des pouvoirs de la CPTAQ aux municipalités. Ces dernières, de plus en plus confrontées à la pression des promoteurs immobiliers et à l’intolérance d’un certain nombre de citoyens envers la pratique quotidienne de l’agriculture, peuvent toutefois difficilement protéger les activités agricoles.

« La zone agricole est déjà amputée d’environ 4000 hectares chaque année par le biais d’exclusions, d’implantations et d’agrandissements d’usages non agricoles. Tous les dix ans, c’est l’équivalent de la superficie de l’île de Montréal qui disparaît. Est-il raisonnable de demander plus de flexibilité alors que 80 % des demandes, toutes catégories confondues, sont déjà acceptées par la CPTAQ ? », s’est questionné le président général de l’UPA.

Karel Mayrand, directeur général de la Fondation David-Suzuki pour le Québec et porte-parole pour le Mouvement Ceinture verte, a abondé dans le même sens. « La zone agricole est une partie intégrante de la ceinture verte que nous souhaitons voir apparaître sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal. L’adoption en 2011 du Plan métropolitain d’aménagement et de développement était un pas dans cette direction. Il serait irresponsable d’aller à l’encontre d’un cadre consensuel et cohérent qui vise à concilier le développement urbain, la protection des milieux naturels et l’agriculture ».

« Les impacts des changements climatiques, tels que la sécheresse dramatique qui sévit en Californie, nous démontrent à quel point nos terres agricoles sont précieuses et le deviendront de plus en plus », a déclaré Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre. « Il nous faut de nouveaux modèles de développement qui ne reposent pas sur plus d’étalement urbain sur nos meilleures terres agricoles », a-t-il ajouté.

« L’utilisation optimisée du territoire en zone blanche permet d’accueillir toute la croissance démographique prévue dans la majorité des municipalités québécoises. Il faut donc dorénavant rejeter tout dézonage agricole, et ainsi envoyer le signal aux développeurs qu’il faut construire des milieux plus compacts et moins énergivores. Dans ce contexte, il est hors de question d’affaiblir la CPTAQ ou la LPTAA », a pour sa part indiqué Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.

L’heure n’est définitivement pas à l’assouplissement de la LPTAA et des procédures de la CPTAQ, bien au contraire. L’analyse des orientations, des activités et de la gestion administrative de la CPTAQ ne doit pas être un prétexte pour remettre en question la pertinence des lois. Il faut plutôt s’assurer que la CPTAQ dispose des moyens nécessaires pour accomplir sa mission qui est de protéger et garantir la protection du territoire et des activités agricoles. « Il faut cesser de voir les territoires agricoles, exploités ou non, comme des zones en attente d’urbanisation. Les élus de la CAPERN doivent faire preuve de discernement et questionner les motivations profondes de ceux qui réclament des assouplissements. L’avenir de notre garde-manger est en jeu », ont déclaré messieurs Groleau, Mayrand, Guilbeault et Savard.

Les paramédics font connaître leurs demandes

Hier, en présence du ministère de la Santé et des Services sociaux, les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN ont finalisé le dépôt des matières communes de leur cahier de revendication, en vue du renouvellement des conventions collectives venues à échéance le 31 mars 2015.

En plus de demander les mêmes augmentations de salaire que le Front commun, les salarié-es du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN ont identifié plusieurs problématiques dans leur convention actuelle. Parmi celles-ci, on retrouve notamment la surcharge de travail et l’élimination des horaires de faction.

Il est à noter que les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN ont choisi de s’associer au Front commun du secteur public en ce qui concerne leurs demandes salariales. Rappelons qu’ils ont toujours obtenu les mêmes augmentations de salaire que celles consenties au réseau de la santé et des services sociaux. En ce sens, cette fois-ci, ils veulent y contribuer et avoir leur mot à dire. Toutefois, « cette association se limite aux demandes salariales, puisque les syndicats du secteur préhospitalier ne sont pas touchés par les autres éléments en discussion au niveau du Front commun » indique Dany Lacasse, vice-président des secteurs privés à la FSSS-CSN.

Les syndicats du secteur préhospitalier s’attendent à ce que le gouvernement réponde favorablement aux demandes qui sont déposées aujourd’hui. « Il faut comprendre que dans l’histoire du secteur préhospitalier, les négociations collectives ont toujours permis de faire évoluer le service », lance Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN.

À propos

Les syndicats du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN regroupent près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois, ils sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui compte près de 130 000 membres dans les secteurs publics et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur préhospitalier et dans le secteur de la santé et des services sociaux.

La CSN est une organisation syndicale qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’état de santé des préposé-es aux bénéficiaires se dégrade en raison des compressions budgétaires

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) déplore le fait que l’état de santé des préposé-es aux bénéficiaires se dégrade en raison des compressions budgétaires. Les recherches démontrent que les conditions de travail des préposé-es aux bénéficiaires se détériorent de plus en plus ces dernières années. Pour la CSN, la qualité des services à la population ne peut qu’en être atteinte, comme le prouvent plusieurs événements récents. La CSN veut profiter de la négociation du secteur public pour que la contribution indispensable de ces travailleuses et travailleurs soit mieux reconnue.

Bilan de l’état de santé des préposé-es aux bénéficiaires

Depuis quelques années, la CSN remarque que la charge de travail des préposé-es aux bénéficiaires ne cesse d’augmenter. Non seulement les usagères et usagers ont des profils de plus en plus complexes, mais les compressions ont de plus entraîné des abolitions de postes et le non-remplacement de personnel. En recueillant de nombreux témoignages, la CSN est en mesure d’affirmer que cela a pour conséquence que les préposé-es aux bénéficiaires :

– sont de plus en plus nombreux à recevoir des diagnostics médicaux pour des problèmes de santé physique ou psychologique;

– subissent de plus en plus de violence au travail;

– se sentent de plus en plus démunis et ont de moins en moins le sentiment du devoir accompli.

« Nous avons récemment beaucoup parlé de la question des bains aux aîné-es dans les CHSLD. Les compressions budgétaires ont pour effet d’alourdir la charge de travail des préposé-es aux bénéficiaires. Cela se traduit souvent par une réduction des services à la population. Si nous voulons nous assurer de bien répondre aux besoins de la population, nous devrons mieux reconnaître le travail des préposé-es aux bénéficiaires et cesser de faire subir des coupes au réseau de santé et de services sociaux », lance Guy Laurion, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

« Dans le cadre de la négociation du secteur public, nous avons plusieurs solutions pour améliorer les conditions de travail. Par exemple, nous souhaitons pouvoir convertir les heures en postes à temps complet afin de lutter contre la précarité d’emploi et stabiliser les services, garantir une période de repos de huit heures afin d’éviter que le personnel ne travaille jusqu’à 16 heures de suite et favoriser une meilleure conciliation travail-famille-études dans les établissements. Avoir des services publics de qualité passe par des solutions pour améliorer la qualité de vie au travail des préposé-es aux bénéficiaires. Ce n’est pas en ouvrant la porte au privé ou à l’économie sociale que nous améliorerons les services à la population, mais bien en misant sur les travailleuses et travailleurs du secteur public », poursuit Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

Souligner une contribution indispensable

Le 19 mai est la journée déterminée par les organisations syndicales pour souligner le travail indispensable des préposé-es aux bénéficiaires, aussi bien dans le secteur public que dans les établissements privés de santé et de services sociaux. Il est important de mieux reconnaître la contribution de ces travailleuses et travailleurs, qui jouent un rôle clé dans les équipes de soins.

« Nous tenons chaque année à souligner la contribution indispensable du personnel du secteur public. Les préposé-es aux bénéficiaires travaillent souvent dans l’ombre et le mépris du gouvernement est sans appel. À la CSN, nous tenons à remercier ces femmes et ces hommes qui portent les services publics sur leurs épaules. C’est pour améliorer leurs conditions de travail que nous poursuivons avec acharnement la présente ronde de négociation du secteur public », de conclure Francine Lévesque.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN affiche ses couleurs

C’est sur le thème Les alliés affichent leurs couleurs que se déroulera la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie au Québec. La CSN est heureuse de s’associer une fois de plus à la Fondation Émergence pour en souligner l’importance. Ce thème nous rejoint d’autant plus que la CSN a mis sur pied, depuis plusieurs années, un réseau d’allié-es parmi ses syndicats. Ceux-ci affichent un logo aux couleurs de l’arc-en-ciel à l’entrée du local syndical. Ce logo indique aux salarié-es LGBT qu’ils trouveront aide et appui auprès de leur syndicat », d’expliquer Véronique De Sève, Vice-présidente de la CSN.

Les allié-es, un rôle plus que nécessaire

La CSN invite toute personne solidaire à s’afficher, mais aussi à s’interposer en cas de comportements ou de commentaires homophobes ou transphobe. Le pire qui puisse arriver à une personne victime d’intimidation basée sur son orientation sexuelle ou son identité de genre, c’est de se savoir isolée, d’où l’importance de développer un vaste réseau de solidarité », lance Véronique De Sève.

Les gouvernements, des alliés ?

Les gouvernements ont aussi un rôle primordial à jouer pour contrer le phénomène de l’homophobie. Malheureusement, les efforts déployés sont insuffisants. On n’a qu’à penser au gouvernement du Québec qui a récemment coupé le financement d’une campagne contre l’homophobie au nom de l’austérité ! », dénonce Véronique de Sève.

Du côté du gouvernement fédéral, le projet de loi fédérale C-279, à l’étude depuis 2011, vise à interdire les propos haineux envers les personnes trans et la discrimination fondée sur l’identité de genre. Mais il est actuellement bloqué au Sénat où les conservateurs tentent d’en limiter la portée. C’est déplorable ! Par ce projet de loi on vise à interdire la discrimination à l’endroit des personnes trans. Mais du même souffle, avec l’amendement conservateur, on leur interdirait l’accès à certains lieux publics comme les salles de bain et les vestiaires. On voit tout le chemin qui reste à parcourir avant d’arriver à une véritable reconnaissance légale et sociale des personnes trans », se désole Véronique De Sève.

La CSN dénonce cette déresponsabilisation des deux paliers de gouvernement. Les personnes LGBT sont en droit de s’attendre à ce que leurs gouvernements s’affichent comme alliés. Ils doivent assumer leur devoir d’information et d’éducation et garantir les droits des personnes LGBT », de conclure Véronique de Sève.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La direction doit renoncer aux sanctions

Un rassemblement en soutien aux six enseignantes et enseignants du Collège de Rosemont, suspendus par la direction pour avoir prétendument participé à des actions de blocage de portes le vendredi 1er mai, a lieu ce midi.

« On se questionne sérieusement sur les motivations du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) qui, à trois jours de l’exercice de la grève sociale, a déposé une requête auprès de la Commission des relations du travail (CRT) afin d’empêcher les enseignantes et les enseignants de faire la grève », indique la vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), Mme Nicole Lefebvre. C’est cette démarche du CPNC qui a judiciarisé cette journée de grève sociale, en faveur de laquelle avaient voté les assemblées générales de 30 syndicats de profs de cégep. « Il y avait des ententes entre la direction et le syndicat local dans la plupart des cas. Rien ne justifiait la démarche du CPNC », critique Mme Lefebvre.

« Nous sommes ici afin de démontrer notre soutien aux enseignantes et aux enseignants du Collège de Rosemont », affirme pour sa part Mme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). « Les profs ont voulu exprimer leur opposition aux compressions imposées au réseau collégial, qui s’accumulent depuis des années, et qui mettent en péril la capacité des cégeps à réaliser leur mission éducative. La Fédération des cégeps, les directions et les conseils d’administration des cégeps le savent bien: tour à tour, ils ont dénoncé les coupes au cours des dernières semaines », souligne la présidente du CCMM–CSN.

Quant à Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN responsable du dossier de l’éducation, elle signale que l’extraordinaire mobilisation qui a déferlé dans toutes les régions du Québec à l’occasion du 1er mai, n’était que le prélude à ce qui se passera cet automne. « Les employé-es des services publics montrent des signes évidents d’exaspération devant le manque d’écoute de leurs vis-à-vis aux tables de négociation patronales. L’obsession dont fait preuve le gouvernement à l’égard du déficit zéro et l’absence de volonté réelle de négocier laisse présager un automne des plus houleux », prévient Mme De Sève.

Les porte-parole concluent en interpellant la direction du Collège de Rosemont afin qu’elle renonce à imposer des sanctions et qu’elle dénonce les mesures d’austérité dictées par le gouvernement de Philippe Couillard qui mine sa mission.

Le gouvernement Couillard doit renoncer à son projet de fusion

Dans son mémoire déposé aujourd’hui même devant la Commission de l’économie et du travail, la Confédération des syndicats nationaux s’est dite préoccupée par le projet de fusion de la Commission de la santé et sécurité du travail (CSST), de la Commission de l’équité salariale (CÉS) et de la Commission des normes du travail (CNT) et, par le fait même, à la création du tribunal administratif du travail.

La CSN a demandé au gouvernement de renoncer à ce projet de fusion. « Le gouvernement doit s’engager à respecter les missions de ces trois organismes et à protéger l’expertise particulièrement en matière de normes minimales du travail et d’équité salariale » d’affirmer Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Avec ce projet de loi, le gouvernement tente d’intégrer les rôles et les responsabilités de trois organismes qui cumulent diverses fonctions de consultation, d’assistance, de mise en application, de surveillance et de vérification sans égard à la spécialisation et à l’expertise développées historiquement par ces trois commissions distinctes. Comment l’actuel gouvernement peut-il penser amalgamer ces compétences tout en assurant des expertises spécialisées dans chaque domaine ? Compte tenu de la taille et de l’importance de l’actuelle CSST, les risques de banaliser, de noyer les missions en matière de normes du travail et d’équité salariale et de perdre des expertises essentielles sont très grands », de souligner monsieur Létourneau. Or, les besoins sont toujours très présents. « Par exemple, le dernier rapport annuel de la Commission de l’équité salariale confirme une importante croissance de la demande de renseignements généraux et spécialisés qui ont presque doublé au cours de la dernière année. Nous sommes d’avis que, pour tous les intervenants en équité salariale, cette assistance ne pourra pas être assumée de la même manière par le service de renseignements de la CDSST, créée par le projet de loi. Et comment ne pas s’inquiéter du fait qu’une commission financée par les employeurs soit dorénavant responsable de l’application d’un droit fondamental qui revendique l’égalité de traitement au sein de ces mêmes entreprises ? », de questionner le président de la CSN.

Un risque accru pour les salarié-es non syndiqué-es

La CSN s’inquiète également du traitement qui sera accordé aux personnes non syndiquées dans l’application des différentes lois désormais sous la responsabilité de la CDSST. Nous savons qu’ils sont peu enclins à dénoncer les violations dont ils sont victimes, le projet de loi 42, avec la diminution des ressources qui pourront être dédiées à leur défense, n’annonce rien de bon pour les travailleuses et les travailleurs les plus vulnérables de notre société », de conclure Jacques Létourneau.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Modification en profondeur du visage de l’école montréalaise dès la rentrée de l’automne, s’inquiète l’APPA-CSN

Les compressions budgétaires auxquelles fait face la Commission scolaire de Montréal (CSDM) auront des impacts dans toutes ses écoles, estime l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN) qui s’inquiète des nombreuses coupes de personnel prévues au plan d’effectifs pour l’année scolaire 2015-2016, qui doit être présenté au Conseil des commissaires, lors d’une réunion extraordinaire, ce soir.

Une manifestation a lieu à l’occasion de cette séance, à compter de 18h, devant la CSDM, au 3737, rue Sherbrooke Est.

« L’offre de services sera à géométrie variable », dénonce Michel Picard, vice-président de l’APPA-CSN, qui ajoute que certaines écoles secondaires, comme Jeanne-Mance ou Pierre-Dupuy, auront des services moindres en documentation qu’à l’école Saint-Luc, par exemple. « À Jeanne-Mance, le poste de technicien en documentation, dont le travail consiste entre autres à conseiller les élèves sur le choix de livres et d’ouvrages de référence, est actuellement de trois jours par semaine. En septembre, le poste sera aboli et plus aucun des services ne sera offert. La bibliothèque sera ouverte sur l’heure du midi et de 15 h 30 à 16 h 30 seulement et ce sont des élèves de l’école qui auront pour tâche d’offrir les services ! », s’indigne le représentant syndical.

Rappelons que la CSDM compte supprimer plus d’une centaine de postes (116 selon nos données) dans les titres d’emploi des trois syndicats de personnel affiliés à la CSN. Au total, en incluant les professionnel-les et les directions d’école, ce sont environ 190 postes qui seront éliminés.

À l’APPA-CSN, qui représente les employé-es de soutien administratif, technique, des services de garde et de l’adaptation scolaire, les coupes sont au nombre de 65 : ce sont des postes de techniciennes et de techniciens en travaux pratiques, en documentation, en loisirs et en travail social, et des surveillants d’élèves, entre autres. Du côté du Syndicat national des employé-es de la CSDM (SNEE-CSN), quelque 45 postes sont menacés, dont 22 chez les travailleuses et les travailleurs de cafétéria. « Les compressions de 1,3 million de dollars dans la mesure alimentaire auront un impact direct sur des milliers d’enfants », proteste Normand Viau, président du SNEE-CSN. Les effectifs sont également réduits de 15 postes chez les ouvriers spécialisés et de l’équivalent de 8 postes chez les ouvriers d’entretien. « L’expertise que représente cette main-d’œuvre, ça vaut de l’or! La CSDM ne fera pas d’économies puisqu’elle devra aller en sous-traitance, ce qui est beaucoup plus cher », poursuit monsieur Viau. À l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN), ce sont six postes de concierge qui seront éliminés. « Après autant de compressions depuis toutes ces années, il n’y a plus de jus dans le citron. Trop, c’est trop! », rage Sylvain Paré, président de l’ACEDM. « Ces coupes auront un effet direct sur la propreté, la qualité de l’air et la vétusté des écoles » estime monsieur Paré.

Avec ces compressions, on craint l’instabilité qui résultera des mouvements massifs de personnel. « L’effet domino sera considérable, puisqu’un très grand nombre de postes seront modifiés, ce qui entraînera plusieurs chambardements dans la majorité des écoles. On pourrait se retrouver dans un désordre sans nom avec tous ces mouvements de personnel et les élèves en feront les frais, c’est certain! », conclut Charles Allen, président de l’APPA-CSN.

À propos de l’APPA, du SNEE et de l’ACEDM

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN) compte environ 5200 employé-es de soutien administratif, technique, des services de garde et de l’adaptation scolaire, dont 3200 travaillant à la CSDM. Le Syndicat national des employé-es de la CSDM (SNEE-CSN) compte environ 900 membres, soit des travailleuses et des travailleurs aux cafétérias, des ouvriers spécialisés et des ouvriers d’entretien. L’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) représente environ 200 concierges à la CSDM.

À propos de la CSN, de la FEESP-CSN et du CCMM-CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Son secteur scolaire représente environ 30 000 employés-es de soutien. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Près de 2000 travailleurs en centres d’hébergement privés s’engagent dans une négociation coordonnée à l’échelle du Québec

Le secteur des centres d’hébergement privés de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) débute aujourd’hui une tournée des régions du Québec pour annoncer le lancement de la négociation coordonnée et sensibiliser la population sur les conditions de travail souvent misérables dans ces centres. Quarante-trois accréditations syndicales unissent donc leurs forces face aux employeurs du secteur afin d’améliorer le sort des quelque 2000 travailleuses et travailleurs concernés dans ce type de résidences en croissance constante. C’est en novembre dernier que les délégué-es de ces accréditations ont adopté des revendications communes qui ont été intégrées dans les cahiers de demandes locaux. « Toutes les accréditations ayant joint la négociation coordonnée feront pression sur leur employeur pour obtenir une augmentation salariale de 1,50 $ de l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives. Aucune n’acceptera une offre en deçà de ces revendications » explique la représentante du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS-CSN, Danielle Lemire.

« La négociation coordonnée permet d’aller chercher un bien meilleur rapport de force vis-à-vis des employeurs comparativement à plusieurs négociations isolées. La faible rémunération, le manque de formation, l’absence de lieu pour discuter avec l’employeur de problèmes comme la surcharge de travail ou l’alourdissement des cas accentuent le roulement de personnel et nuisent à la qualité des services aux aîné-es dans les centres », renchérit le président de la FSSS-CSN, Jeff Begley.

« Le nombre de résidences privées pour aîné-es est en très forte croissance depuis plusieurs années, rappelle de son côté la présidente du conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras. Les gouvernements qui se sont succédé coupent des lits dans les CHSLD et se rabattent sur le secteur privé pour dispenser les soins aux aîné-es. Dans la région de Québec, il ne se construit plus de CHSLD. Avec les compressions sans précédent du gouvernement libéral dans le système de santé, le secteur privé sera encore plus sollicité au cours des prochaines années. »

« Rappelons-nous que la rémunération moyenne gagnée par ces travailleurs avoisine le salaire minimum, conclut la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Les conditions de travail des personnes dévouées qui prennent soin des aîné-es, en grande majorité des femmes, doivent impérativement se rapprocher de celles du secteur public. Il n’y aucune raison pour que ce ne soit pas le cas, puisqu’elles exécutent le même travail. »

La CSN demande au gouvernement de faire preuve de prudence

Aujourd’hui, la CSN dépose son mémoire devant la Commission sur les finances publiques dans le cadre des consultations particulières sur le projet de loi no 38 qui vise à permettre la réalisation d’infrastructures par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

« Même si le projet est innovant, nous croyons que certains éléments absents très importants méritent d’être précisés. Notons à ce chapitre la gouvernance et les mécanismes qui devront être mis en place pour s’assurer que les arbitrages sont faits dans l’intérêt des citoyennes et des citoyens, de même que des déposants, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Pour la CSN, il n’y a pas d’adéquation entre une tarification qui générerait des rendements plus élevés pour les investisseurs et celle qui assurerait une plus grande accessibilité au transport collectif. Or, seule la Caisse aurait cette responsabilité, puisqu’elle aurait pleine autorité sur le projet et qu’elle possèderait toutes les marges de manœuvre pour fixer les tarifs. À cet égard, les éventuels projets pouvant donner lieu à une entente entre la Caisse et le gouvernement devraient tous faire l’objet de consultations publiques parce que nous craignons que cette nouvelle approche devienne une façon détournée de privatiser des services publics.

Nous souhaitons également que le Vérificateur général obtienne un droit de regard sur les activités de la Caisse touchant les projets d’infrastructure. Par ailleurs, la CSN a tenu à souligner que dans sa forme, le projet de loi permettrait à la Caisse de devenir un acteur majeur dans la construction et l’exploitation d’infrastructures publiques au Québec. Or, historiquement, l’expertise que détient la Caisse est pour l’essentiel celle d’investisseur. La planification, le financement, la réalisation et l’exploitation de ces projets exigent des expertises spécifiques que ne détient actuellement pas la CDPQ.

Dans son mémoire, la CSN réitère la nécessaire présence des centrales syndicales au conseil d’administration de la CDPQ puisque celle-ci gère des sommes colossales appartenant aux travailleuses et aux travailleurs. Au 31 décembre 2014, la caisse du RREGOP était la deuxième plus grande déposante avec 55,7 milliards de dollars, suivie par la Régie des rentes (RRQ) du Québec avec 51,9 milliards de dollars. « À titre de chien de garde, la Confédération réitère sa demande visant à obtenir un siège au conseil d’administration de la CDPQ. Même si le projet de loi indique clairement que la Caisse possédera une complète indépendance dans l’examen des projets qui lui seront soumis par le gouvernement, nous pensons que les membres du conseil d’administration ne pourront rester insensibles aux pressions gouvernementales, puisque ceux-ci seront justement nommés par le gouvernement qui peut aussi les démettre », de conclure Jacques Létourneau.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une semaine pour reconnaître un apport essentiel à l’éducation des enfants

Dans le cadre de la semaine des services de garde en milieu scolaire, la CSN et la FEESP-CSN joignent leur voix aux différents partenaires afin de souligner la contribution exemplaire des éducatrices et des éducateurs dans l’éducation des enfants. Cette semaine, qui se déroulera sur le thème Toujours brillant, sera aussi le moment de mettre en évidence le rôle primordial du personnel, au cours de la Journée reconnaissance du personnel en garde scolaire, le 13 mai. Les services de garde en milieu scolaire sont souvent les grands oubliés, alors qu’ils sont au cœur du processus d’apprentissage des enfants. Les « salariées qui y travaillent peuvent être fières de leur emploi, car elles ont un impact direct et bénéfique sur le développement des enfants » affirme Marjolaine Côté, vice-présidente trésorière de la FEESP-CSN. « Malheureusement, ce rôle éducatif est peu reconnu, y compris par l’employeur », ajoute-t-elle.

Depuis des années la CSN revendique l’intégration des services de garde en milieu scolaire au réseau d’éducation et en conséquence leur gratuité. « Ces services sont soumis à la règle de l’autofinancement. Ils sont de ce fait inexistants dans certaines écoles et, lorsqu’ils existent, ils sont inaccessibles à plusieurs familles en raison des frais qu’ils occasionnent. Les études ont pourtant démontré l’impact positif de leur fréquentation sur le développement des enfants », de souligner Véronique de Sève.

Dans les derniers mois, les services de garde en milieu scolaire ont aussi été victimes des différentes politiques d’austérité, notamment avec des coupes substantielles de budget et le recours à des hausses de tarif, dont la prochaine à la rentrée scolaire augmentera la contribution de parents à 8 $ par jour. « Cette semaine, on souligne l’importance de leur travail, mais il serait bien que le gouvernement en reconnaisse aussi la valeur. Ces services n’ont pas été épargnés par le couperet libéral », se désole Marjolaine Côté.

La CSN et la FEESP-CSN entendent continuer à valoriser les services de garde en milieu scolaire et à réclamer une véritable reconnaissance des travailleuses et des travailleurs qui y oeuvrent. « Il leur faut plus de moyens pour réaliser leur mission éducative et pour développer le réseau », de conclure Mme De Sève.

À propos

Fondée en 1947 sous le nom de Fédération des employés municipaux, la Fédération des employées et employés de services publics compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le parties signent l’entente de principe

Ce matin, les parties ont signé l’entente de principe intervenue le 1er mai dernier. Mercredi dernier, lors d’une assemblée générale tenue au Centre communautaire de Weedon, les douze membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la municipalité de Weedon-CSN (STTMW) ont pris connaissance du contenu détaillé de l’entente de principe intervenue avec l’employeur et ont adopté celle-ci à 75 % lors d’un vote tenu à scrutin secret.

Par le fait même, ils ont mis un terme à leur grève générale illimitée déclenchée le 20 janvier dernier. « Ce fut une négociation très difficile, pleine de rebondissements. Malgré tout, nous sommes satisfaits des gains que nous avons obtenus au terme de ce conflit de travail. L’entente de principe survenue au terme de la séance de conciliation le 1er mai dernier nous a permis d’obtenir plusieurs gains que nous avions inclus dans notre cahier de revendications. M. Richard Champagne, le conciliateur qui nous a accompagnés jusqu’à la fin, a grandement facilité les échanges avec l’employeur. Nous pouvons donc passer à autre chose puisque notre retour normal au travail est prévu le 11 mai prochain », de préciser Claude Lacroix, président du STTMW.

Les salarié-es obtiennent des augmentations salariales à tous les 1er janvier de chaque année de la durée de la convention collective. En 2015, ces majorations seront de l’ordre de 3,5 %, entre 2,5 et 3 % en 2016, de 2 à 3 % en 2017 et finalement, de 2,5 % à 3 % au début de 2018. Le STTMW avait adhéré à la plateforme de négociation coordonnée que se sont donnés neuf syndicats municipaux de l’Estrie depuis 2013. « Nous demandions des conditions de travail similaires aux autres municipalités de la région et nous les avons obtenues. Pour y arriver, nous avons pu compter sur l’appui de huit autres syndicats municipaux de notre région, du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie et de toute la Confédération des syndicats nationaux », de conclure Monsieur Lacroix.

Le STTMW est affilié à Fédération des employées et employés de services publics – CSN (FEESP), qui compte plus de 400 syndicats, représentant environ 58 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleurs rejettent les offres patronales avec une majorité écrasante

Les syndiqué-es de Montréal et Granby de la compagnie Velan ont rejeté dans des proportions de 99 et 98 % les dernières offres patronales jugées irrespectueuses par les travailleurs et les travailleuses.

Après 25 rencontres de négociation où les discussions étaient constructives, la partie patronale a fait volte-face en déposant, le 8 mai dernier, une offre globale et finale où des éléments qui avaient été négociés et acceptés de part et d’autre ont été retirés.

« Avant la dernière séance de négociation du vendredi 8 mai, 80 % de l’ensemble du normatif avait fait l’objet d’ententes et les négociations évoluaient sur le plan monétaire. Lors de cette séance, l’employeur devait nous revenir sur une contre-proposition syndicale, celui-ci nous a plutôt déposé une offre globale et finale. C’est une attitude irrespectueuse et incompréhensible », explique Jose Sousa, président du syndicat de Velan Montréal.

La partie patronale propose maintenant le statu quo de la dernière convention collective et elle maintient sa volonté de retirer la clause sur la sécurité d’emploi. Il s’agit d’une offre de deux ans qui comprend des augmentations de 1,75 et 2 %.

« Lors des dernières assemblées, les deux syndicats ont mis la touche finale à l’organisation de l’éventuel déclenchement de la grève. Il est convenu d’augmenter le niveau de pression dans les actions. L’employeur doit se ressaisir et adopter une attitude constructive à la table de négociation parce que notre mandat est sans équivoque et nous n’hésiterons pas à aller jusqu’au bout », ajoute Pierre Paquette, président du syndicat de Velan Granby.

Une prochaine rencontre de négociation est prévue avec l’employeur le mardi 12 mai.

Velan, qui œuvre dans le domaine de la robinetterie industrielle, compte plus de 500 travailleurs et travailleuses syndiqués à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) à ses installations de Montréal et Granby. Les éléments normatifs sont négociés séparément par chacun des syndicats, alors que l’aspect financier et certaines clauses normatives d’importance sont négociés à une seule et même table.

Des appuis majeurs au FRAPRU

À moins de deux semaines du début du Camp pour le droit au logement, le Front d’action populaire en réaménagement urbain a rendu publics de nouveaux appuis à cet événement à durée indéterminée qui se déroulera en plein cœur de Montréal. Seize personnalités publiques se sont ajoutées aux vingt-quatre que le FRAPRU avait déjà fait connaître. Les chanteuses Chloé Sainte-Marie, Judy Richards et Sylvie Tremblay figurent parmi ces personnalités, tout comme la chorégraphe et danseuse Margie Gillis, les acteurs et actrices Claude Laroche, Marc Béland, Michèle Deslauriers et Paule Baillargeon, l’humoriste Christian Vanasse et le docteur Réjean Thomas.

L’acteur et dramaturge, Alexis Martin, l’essayiste Normand Baillargeon et le réalisateur et scénariste Philippe Falardeau, trois des quarante personnalités québécoises ayant jusqu’ici manifesté leur appui au Camp, étaient présents lors de la conférence de presse afin de démontrer leurs préoccupations quant à l’ampleur et à l’urgence des problèmes de logement et d’itinérance, de même que leur solidarité avec l’action organisée par le FRAPRU. Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), et Anne-Marie Boucher, coordonnatrice du Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec, ont également pris la parole en appui au Camp.

Le FRAPRU s’est réjoui de tous ces appuis, tout comme de ceux de la Fédération des travailleurs du Québec et travailleuses du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de Médecins du monde Canada, des Médecins québécois pour le régime public, du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérants de Montréal, de la Ligue des droits et libertés, de la Fédération des femmes du Québec, du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, du Collectif pour un Québec sans pauvreté, de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante et de plusieurs autres.

Un Camp qui arrive à un moment crucial

Le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, a une fois de plus « fait appel à la compréhension de la Ville de Montréal et de son maire Denis Coderre pour que le Camp pour le droit au logement puisse se dérouler sans heurts ».

À son avis, le Camp se déroulera à un moment crucial pour l’avenir du logement social : « Par son silence à ce sujet, le dernier budget fédéral a confirmé que le gouvernement Harper ne prolongera pas, d’ici le déclenchement des élections, les subventions qu’Ottawa verse depuis des décennies à 554 000 logements sociaux existants au Canada, dont quelque 125 000 au Québec. Pourtant, des milliers de ces logements vont être privés de ces subventions dès 2015, ce qui va en réduire considérablement l’accessibilité financière. Quant au développement de nouveaux logements sociaux, le gouvernement québécois en a réduit le financement de moitié. À peine 1500 logements pourront être réalisés à l’échelle du Québec dans les prochaines années, alors que 270 340 ménages locataires en ont un urgent besoin, dont 168 000 dans la seule région métropolitaine de Montréal ».

Pour cette raison, le Camp a pour principal objectif d’accroître les pressions sur les gouvernements fédéral et québécois pour qu’ils assurent plus adéquatement l’avenir du logement social et le respect du droit au logement. Outre la manifestation du 21 mai qui donnera le coup d’envoi du campement urbain, des actions spécifiques viseront ces deux paliers de gouvernement.

Le Camp ayant aussi un objectif de sensibilisation et de formation populaires, il sera le théâtre d’une série de conférences et d’ateliers de travail sur plusieurs thèmes (itinérance, logement social, réalité des femmes locataires, développement des villes, etc.). Un spectacle sera aussi organisé, tout comme des ateliers de création et des activités pour les enfants. Plusieurs des personnalités, qui ont appuyé l’évènement, se rendront aussi sur les lieux à différents moments pour visiter la centaine des personnes qui y auront planté leurs tentes.

Le FRAPRU invite les gens à partager l’ événementsur les médias sociaux, et les différentes vidéos qu’il a réalisé.

Radio-Canada doit attendre après les élections pour décider de l’avenir de la MRC

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) se réjouit de la décision de la haute direction de Radio-Canada/CBC de ne pas retenir la proposition déposée par le consortium Média Cité dans le processus de vente de la Maison de Radio-Canada (MRC) et de ses espaces de stationnement à Montréal. Média Cité demeurait le seul promoteur encore sur les rangs de ce projet qui aurait été réalisé en partenariat public-privé.

Le SCRC demande maintenant à la haute direction de Radio-Canada de surseoir à tout processus de vente ou de cession de la MRC d’ici les résultats de la prochaine élection. « Il nous apparaissait de plus en plus évident que la vente de la MRC et le réaménagement subséquent des installations de Radio-Canada/CBC à Montréal aurait hypothéqué de manière irréversible la capacité de production et de diffusion publique », affirme la présidente du SCRC, Isabelle Montpetit.

Rappelons que selon la dernière version du projet, Radio-Canada n’aurait disposé que d’un seul et unique studio, alors que la MRC en compte actuellement douze. Le syndicat était par ailleurs très inquiet de l’opacité du processus, qui ne permettait pas d’évaluer les gains et les coûts financiers de la transaction. Faute d’informations suffisantes, il demeurait très difficile de mesurer l’impact du projet sur les emplois, la production télévisuelle et la poursuite du mandat de Radio-Canada/CBC. Cette décision vient donc suspendre une démarche hautement questionnable.

Média Cité restait le seul soumissionnaire en lice après le retrait de SNC/Lavalin et des Partenaires du développement de la Maison. Son offre n’a pas été retenue par Radio-Canada en raison de non conformités importantes. Média Cité était piloté par la firme de gestion immobilière Busac associée, entre autres, à l’échec immobilier majeur de l’Îlot Voyageur.

À quelques mois d’une élection, cet arrêt nous semble donc propice à une nouvelle discussion sur la vocation et la restauration de la tour de Radio-Canada, un symbole culturel fort dans le paysage montréalais. Il est clair que le processus de cession de l’immeuble, construit il y a seulement 42 ans, a été engagé à cause des moyens financiers étriqués de la Société. La conjoncture médiatique difficile ne justifie pas la baisse constante du financement et les compressions budgétaires qui minent la production télévisuelle et radiophonique et qui entraînent la fermeture du costumier, celle des ateliers de décors et de la bibliothèque.

Le SCRC croit que les Canadiennes et les Canadiens, véritables propriétaires de la Société, n’appuient pas ces orientations. D’ailleurs, hormis les conservateurs, la plupart des partis politiques fédéraux ont pris des engagements clairs envers un meilleur appui au producteur et au diffuseur public. « Il faudrait donc que les membres du conseil d’administration de Radio-Canada, mandataires de la société publique, agissent de manière responsable et évitent de prendre des décisions précipitées d’ici l’échéance électorale du 19 octobre », conclut Isabelle Montpetit.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada, affilié à la Fédération nationale des communications et à la Confédération des syndicats nationaux (SCRC-FNC-CSN), représente 1500 membres au Québec et à Moncton.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les sages-femmes se réjouissent du discours du ministre Barrette la veille de l’adoption de leurs demandes de négociation

Réunies en assemblée générale spéciale, les sages-femmes ont adopté hier, avec un très large consensus, les demandes qui seront déposées par le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ) auprès du gouvernement, en prévision de la prochaine ronde de négociation. Dans ce contexte, elles applaudissent la toute récente sortie du ministre Barrette à l’occasion de la Journée internationale des sages-femmes et l’invitent à être cohérent avec ses propos en s’engageant dans une pleine et concrète reconnaissance de leur travail.

« Les sages-femmes se réjouissent d’avoir entendu, pas plus tard qu’avant-hier, le ministre Barrette réitérer son intention de développer les services de sages-femmes et les maisons de naissance. Elles sont aussi très heureuses des mots du ministre qui a clairement exprimé la valeur ajoutée qu’elles représentent au sein du réseau de la santé et ont par conséquent confiance qu’il se montre réceptif face à leurs demandes. Celles-ci porteront particulièrement sur la rémunération de la garde, pierre angulaire du modèle de pratique », souligne la présidente du RSFQ, Claudia Faille.

Le gouvernement a maintenant le devoir de donner à ces professionnelles de première ligne tous les moyens nécessaires pour mieux répondre à la demande des femmes et des familles, demande qui dépasse largement l’offre actuelle et qui est en croissance constante, estime Claudia Faille. Dans le contexte de la négociation qui approche à grands pas, il est important qu’il accorde aux sages-femmes des conditions de travail à la hauteur de leurs responsabilités pour pouvoir exercer leur profession de façon optimale.

Cadre de référence

« Le gouvernement a profité de la Journée internationale des sages-femmes pour publier son Cadre de référence pour le déploiement des services de sage-femme au Québec, une stratégie qui découle de sa Politique de périnatalité 2008-2018. Une des priorités de cette politique est de faire en sorte que les sages-femmes soient en mesure d’assurer les suivis de maternité complets (grossesse, accouchement, postnatal) de 10 % des femmes enceintes d’ici 2018. Dans ce contexte, le gouvernement doit résolument aller de l’avant avec l’intention exprimée par le ministre Barrette et ne peut plus se permettre d’attendre. Il est impératif de donner aux nombreuses femmes qui le souhaitent la possibilité d’accoucher dans le lieu de leur choix, avec le ou la professionnel-le de leur choix, sage-femme ou médecin de famille. Les conditions nécessaires pour la réalisation de cet objectif doivent être mises en place », conclut la présidente du RSFQ, Claudia Faille.

Une judiciarisation inutile et affligeante

Le 1er mai, dans toutes les régions du Québec, l’ensemble des syndicats d’enseignantes et d’enseignants se sont mobilisés en solidarité avec d’autres groupes de la société pour dénoncer les politiques destructrices du gouvernement. Cette vaste mobilisation, partie du plan d’action proposé par la CSN et la FNEEQ, démontre de façon éloquente notre opposition aux mesures d’austérité et aux compressions imposées par le gouvernement Couillard.

La FNEEQ dénonce la requête du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) déposée, à trois jours de l’exercice de la grève sociale du 1er mai dernier, et l’appel du ministre Blais à sévir. Pour la FNEEQ, cela constitue une judiciarisation inutile et affligeante des relations du travail dans les établissements.

«Même la commissaire de la Commission des relations du travail (CRT), qui présidait l’audience le 29 avril, a souligné dans sa décision qu’aucune direction de cégep n’avait porté plainte», déclare M. Jean Murdock, le secrétaire général de la FNEEQ.

«Comment pourrait-il en être autrement alors que les syndicats et les directions avaient déjà établi localement des règles pour encadrer le déroulement pacifique des activités, prévoyant même, dans plusieurs cas, les modalités de reprises des cours à l’intérieur du calendrier scolaire pour minimiser les impacts de la grève sur les étudiantes et les étudiants?», questionne M. Murdock.

Une majorité de syndicats d’enseignantes et d’enseignants de cégep ont adopté des mandats de grève sociale avec toute la détermination que cela exige, et ce, malgré que cette grève s’inscrive dans une mécanique différente de celle prévue au Code du travail.

«Le choix d’exercer une grève illégale est un choix déchirant et insécurisant. Ces mandats de grève sociale ont été sérieusement débattus et adoptés courageusement au cours des dernières semaines dans les assemblées générales de 26 syndicats de la FNEEQ», explique Jean Murdock, secrétaire général de la FNEEQ.

«Tout au long de cette mobilisation, la FNEEQ a appuyé ses syndicats et continuera à le faire. Quant au ministre Blais et la Fédération des cégeps qui s’entêtent à vouloir punir les enseignantes et les enseignants qui ont exercé leur mandat de grève sociale, nous leur annonçons clairement que nous prendrons tous les moyens nécessaires pour défendre les enseignantes et les enseignants victimes de sanctions», affirme le secrétaire général de la FNEEQ, M. Jean Murdock.