Étonnement et déception

C’est avec étonnement et déception que les 70 employé-es syndiqués de l’usine Aliments Maple Leaf ont appris la fermeture de leur usine, prévue à l’été 2018. Rencontrés hier après-midi par l’employeur, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Maple-Leaf Saint-Anselme (CSN) s’expliquent mal les raisons qui ont poussé la direction à prendre une telle décision, d’autant que la production fonctionnait à pleine capacité. « Les lignes de productions roulaient actuellement à plein régime. On ne sentait pas de baisse de production. Au contraire, le travail ne manquait pas », explique le président du syndicat, Jean-François Renaud. L’usine, véritable institution dans la région de Bellechasse, aurait pu être réaménagée et modernisée, selon le syndicat. « Nous sommes déçus que l’employeur choisisse de transférer sa production à l’extérieur, plutôt que de procéder à une modernisation de notre usine. Ce sont des emplois qui ne reviendront jamais », a déploré le président du syndicat.

Maple Leaf doit tenir parole
La direction a annoncé que les premières mises à pied pourraient être effectuées au printemps 2018. D’ici là, elle s’est engagée à mettre en place des mesures atténuantes afin d’aider et d’accompagner les travailleuses et les travailleurs à se retrouver un emploi. « L’employeur s’est engagé à aider les gens qu’il mettra à pied. Il devra respecter cet engagement », a rappelé pour sa part David Bergeron-Cyr, président par intérim de la FC–CSN. « La Fédération du commerce sera présente pour ses membres jusqu’au bout. Nous nous assurerons que Maple Leaf traitera ses salariés avec respect. Dans l’immédiat, toutefois, elle doit rencontrer le syndicat afin de le tenir au fait des développements et entamer rapidement la transition. Notre conseiller au dossier a par ailleurs transmis ses disponibilités et attend le retour de l’employeur », a précisé M. Bergeron-Cyr.

Solidarité régionale
La présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, assure elle aussi aux employé-es touchés, le soutien indéfectible du conseil central. «La fermeture de l’usine est un coup dur pour ces femmes et ces hommes, particulièrement à l’aube du temps des fêtes. C’est aussi un choc pour la région, car cette usine, autrefois connue sous le nom Charcuterie Roy, est une institution dans le coin. Cependant, l’industrie de la transformation alimentaire est bien implantée dans Chaudière-Appalaches. Nous allons soutenir les travailleuses et les travailleurs d’Aliments Maple Leaf, afin que les effets de cette perte soient minimisés et qu’ils puissent retomber rapidement sur leurs pieds », a annoncé Ann Gingras. « Nous mettrons notre solidarité régionale à contribution dans l’objectif que ces gens puissent se retrouver un emploi », a conclu la présidente.

La suppression de 100 postes dénoncée

Des membres du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS-CSN) ont interpellé, ce soir, le conseil d’administration du CIUSSS de la Capitale-Nationale sur les suppressions de plus de 100 équivalents temps complet (ÉTC) annoncées à la fin du mois de septembre. « Quelles mesures le CA a-t-il pris pour s’assurer de conserver l’intégrité des services ? Quelles représentations ont été faites au ministère pour en assurer la qualité ? », demande Danny Roy, président du syndicat.

Dans les prochaines semaines, le syndicat entend déposer une requête en Accès à l’information pour connaître les détails des coupes. « Actuellement, la direction est très opaque et refuse de communiquer un plan précis, ce sont les équipes locales qui nous informent des coupes au fur et à mesure qu’elles sont annoncées », dénonce Danny Roy. Le syndicat exige d’avoir l’information complète, comme c’est prévu dans la convention collective, et entend poursuivre ses représentations pour faire reculer les autorités sur les suppressions de postes. « Nous, ce que nous défendons, c’est la qualité des services à la population », déclare le syndicaliste.

Mission menacée
Selon les informations disponibles, quelque 66 équivalents temps complet (ETC) de professionnèles, de techniciennes et de techniciens seront abolis au CIUSSS de la Capitale-Nationale d’ici le 1er avril 2018. Selon les informations disponibles, on parle autant de psychologues que d’éducateurs spécialisés, d’hygiénistes dentaires que de travailleurs sociaux. Le gouvernement prétend assurer les services à la population et favoriser le maintien à domicile aussi longtemps que possible, or en coupant comme il le fait actuellement, il est difficile d’imaginer y arriver.

« La situation en organisation communautaire illustre bien les menaces qui pèsent sur la mission globale du CIUSSS », explique Danny Roy. « Selon les données fournies par nos membres, on va supprimer 3 postes d’organisation communautaire sur 30, c’est 10 %. Comment le CIUSSS va-t-il assurer sa responsabilité populationnelle ? Le CIUSSS a la responsabilité de la prise en charge de la santé globale des gens, de soutenir les initiatives de la communauté, or, c’est un travail de longue haleine, qui demande d’établir des liens de confiance, c’est ça que l’on fragilise en supprimant des postes d’organisation communautaire. »

Santé psychologique
Les suppressions de postes, camouflées en « mesures d’optimisation », sont justifiées par un déficit apparu durant l’année au CIUSSS de la Capitale-Nationale. « On nous explique que le taux d’assurance salaire a augmenté durant la dernière année, ce qui a creusé un déficit et obligé la direction à faire des coupures. C’est un véritable cercle vicieux, pour pallier au problème financier qui est directement causé par la surcharge de travail. On coupe des postes, ce qui risque d’aggraver le problème », explique François Proulx-Duperré, vice-président à la santé et sécurité au travail. « Qu’est-ce que le CA va faire concrètement pour protéger les travailleuses et les travailleurs et mettre fin à l’hécatombe ? », se demande le syndicaliste qui souligne par ailleurs les problèmes de recrutement et de rétention du CIUSSS.

Prise de parole collective
Les représentantes et représentants du syndicat étaient accompagnés par une cinquantaine de personnes professionnelles et techniciennes à l’emploi du CIUSSS. Le SPTSSS a déployé dans la salle du conseil un dazibao composé d’une douzaine de bannières recueillant les doléances et commentaires des syndiqué-es en lien avec les coupures. Plus de 300 personnes ont pris la peine d’écrire un commentaire sur l’une des bannières qui ont circulé dans les milieux de travail durant les dernières semaines. « Le dazibao c’est le moyen qu’on a pris pour que les gens s’expriment sans crainte de représailles, parce que là on ne les écoute plus et on les bâillonne », explique Danny Roy. Les inquiétudes sont largement partagées dans le milieu comme en fait foi une lettre-pétition, enjoignant le ministre Barrette à reculer sur les coupures, signée par plus de 1 000 membres du syndicat.

À propos du SPTSSS-CSN
Le SPTSSS-CSN représente les 4 600 professionnel-les, techniciennes et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux de la région de la Capitale-Nationale. Il est affilié à la Fédération des professionnèles (CSN), au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités, et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente 300 000 membres tant dans le secteur public que privé.

Un mandat de grève à 96 % dans Québec Chaudière-Appalaches

Réunis en assemblée générale extraordinaire au Centres de foires de Québec, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) ont voté par scrutin secret à 96 % en faveur d’une banque de six journées de grève à utiliser au moment jugé opportun. D’autres votes se tiendront pour les CPE qui n’ont pas pu se présenter à cette assemblée.

Comme 9 500 collègues des autres régions qui ont fait ou s’apprêtent à faire de même, ces travailleuses veulent mettre la pression nécessaire pour faire débloquer la négociation des dispositions nationales avec les associations d’employeurs et le ministère de la Famille. Déjà, les travailleuses des CPE de l’Abitibi-Témiscamingue, de la région de Drummondville, de l’Estrie, des Laurentides, de Montréal et de Laval ont adopté massivement leur mandat de grève.

Ces travailleuses sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015, soit depuis 30 mois. Ce vote envoie un message très clair au gouvernement et aux employeurs, pas question de plier l’échine.

Louise Labrie, présidente du syndicat et membre du comité national de négociation des CPE, explique « Après trente rencontres de négociation, dont un blitz de cinq jours en mai dernier, seules les matières non monétaires ont fait l’objet d’entente depuis le début des pourparlers en décembre dernier. Dans cette négociation, les demandes des employeurs comportent des reculs importants, non seulement dans les conditions de travail des salarié-es, mais aussi pour la qualité des services offerts aux enfants. Et c’est sans compter que nous n’avons toujours pas obtenu de réponses à nos demandes d’ordre monétaire, notamment ».

Mme Labrie ajoute : « Les compressions budgétaires de centaines de millions de dollars dans le réseau ont des impacts quotidiens énormes sur la charge de travail et la santé des travailleuses et travailleurs que nous représentons. Cette ronde de négociation doit nous permettre de contrer la volonté du gouvernement de nous imposer des reculs de plus de trente ans. Le vote d’aujourd’hui montre bien cette volonté des travailleuses de maintenir la qualité des services et des emplois. »

« Il y a là bien plus qu’un conflit entre employeurs et employées des CPE, déclare Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui constate que le milieu est composé d’une forte majorité de femmes. De par la nature de leur emploi, ces femmes ont une patience extraordinaire. Cependant, la patience a des limites en ce qui a trait à leurs conditions de travail, leurs salaires et la consolidation des CPE. Si le gouvernement pense qu’il peut faire n’importe quoi, il se trompe royalement. Par leurs revendications, ces travailleuses veulent clairement assurer un niveau de service adéquat ainsi que la pérennité du réseau des centres de la petite enfance, un réseau fiable et mondialement réputé dont s’est dotée la population du Québec il y a vingt ans, dans le but d’assurer des services de garde éducatifs de qualité pour nos enfants. »

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN) regroupe plus de 1 500 membres dans 58 CPE de la région. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ainsi qu’au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN). La CSN regroupe pour sa part quelque 300 000 syndiqué-es provenant de tous les secteurs d’activités tant publics que privés.

Le festin du Dr Barrette perturbé

Comme un cheveu sur la soupe, une délégation du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) s’est invitée à la dégustation organisée aujourd’hui par le Dr Barrette. Celui-ci avait invité les journalistes à goûter des mets servis en CHSLD à l’occasion d’un vaste « show de boucane » visant à contrer la perception du public à l’égard de la qualité des aliments servis en CHSLD. Le ministre promet une amélioration de ce côté, et ce sans ajout de ressources.

La présidente du CCQCA–CSN, Ann Gingras, a présenté aux journalistes une série de photos des mets servis au même moment aux aîné-es hébergés en CHSLD dans la région de la Capitale-Nationale. L’intervention a été fort remarquée ! Elle a rappelé au ministre que les services aux aîné-es reposent d’abord et avant tout sur un personnel qualifié en nombre suffisant.

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Cette mobilisation a été l’objet de quelques reportages :

Dégustation de repas dans les CHSLD : loin de la réalité, déplorent les syndicats

Le festin du Dr Barrette

La direction du CIUSSS de la Capitale-Nationale accusée de mauvaise foi

Après plusieurs années de relations de travail tendues, le syndicat au CSSS de la Vieille-Capitale accuse la direction de faire preuve de mauvaise foi.

Dans un grief déposé auprès de la direction ce matin, le syndicat dénonce la direction et ses représentantes et représentants de faire preuve d’un « comportement discriminatoire, arbitraire, abusif et de mauvaise foi en ne contribuant pas à établir des rapports ordonnés entre les parties, ni à favoriser de bonnes relations avec les salarié-es ».

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Québec-Sud (CSN) réclame donc, la somme d’un million de dollars pour les préjudices subis durant les onze dernières années.

« Nous trouvons malheureux d’être rendus à ce stade, mais nous n’en pouvons plus et les personnes que nous représentons non plus. Quand les personnes viennent nous voir avec des problèmes, nous savons que leurs droits ne sont pas respectés. Nous faisons les démarches que l’on doit faire, malgré que nous sachions que la direction s’en fout. Nous nous sentons totalement impuissants », s’exclame Jacques Guérin, président du syndicat. « Nous avons tenté par tous les moyens d’améliorer les choses, par des rencontres, des appels et même de la médiation à deux reprises. À chaque fois, à titre d’exemple, la direction s’engage à respecter le processus et le délai d’affichage des postes alors que dès le lendemain, son jeu recommence. Et que ce soit au niveau des problèmes d’affichage de poste ou du surcroît de travail, la direction finit par reconnaître le problème, la plupart du temps, quelques jours seulement avant l’arbitrage qui était prévu. Ce qui a pour effet d’occasionner des dépenses inutiles pour le syndicat et pour l’employeur. Le lendemain, rien ne va plus encore une fois et le stratagème recommence. Nous sommes tannés, la direction rit de nous ».

Cette situation perdure depuis au moins onze ans et risque de s’étendre avec la création du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale qui est le nouvel employeur de plusieurs gestionnaires des anciens Centres de santé et des services sociaux (CSSS) de la région, donc de plusieurs gestionnaires de la Vieille-Capitale, qui eux, sont à l’origine du problème que dénonce le syndicat. Il y a lieu de s’inquiéter quand la nouvelle directrice des ressources humaines qui était auparavant au CSSS de la Vieille-Capitale déclare : « Si on doit déroger à la convention collective pour le bien-être de l’organisation, on va le faire ».

« Nous sommes en droit de savoir si tout cela n’est pas voulu et planifié », avance Denis Bertrand, vice-président régional pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). « Rappelons-nous que la création du CIUSSS de la Capitale-Nationale découle de la réforme du ministre de la Santé et des Services sociaux. Les cadres ont été nommés et mis en place par M. Barrette, incluant ceux de la Vieille-Capitale qui occupent aujourd’hui des postes stratégiques à la direction des ressources humaines. Est-ce le ton que le ministre a voulu donner à cette structure monstrueuse ? Est-ce que le ministre croit vraiment que cela va améliorer l’environnement de travail ou la motivation des salarié-es ? »

« Ce n’est pas juste parce qu’on ne s’entend pas sur la portée des clauses de la convention collective, mais c’est cette espèce d’attitude de « je-m’en-foutisme » et de non-respect qui émane de la direction et des gestionnaires qui exaspère. Ce sont des personnes qui sont payées par nos taxes et impôts pour bien gérer nos établissements de santé et ils préfèrent jouer au chat et à la souris avec les salarié-es, qui croulent sous une charge de travail excessive, qui sont démotivés et dévalorisés. Le comportement de la direction écœure. C’est inacceptable et nous avons la ferme intention de tout mettre en œuvre pour que les salarié-es soient entendus et respectés », affirme Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

« Les gestionnaires ont tout le temps pour s’acharner sur notre monde, pour les faire rentrer au travail alors qu’ils sont encore malades ou blessés, mais ils n’ont pas le temps de nous donner une réponse dans les délais prescrits à la convention collective. C’est un monde malade, c’est certain », conclut M. Guérin.

Grève générale illimitée déclenchée à l’Hôtel Classique

Lors d’une assemblée générale tenue ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique (FC–CSN) ont déclenché la grève générale illimitée (GGI) en adoptant une résolution à cet effet à 100 %, lors d’un vote tenu à scrutin secret.

« Il faut savoir qu’hier après-midi, la directrice générale a rencontré une dizaine de membres du syndicat pour leur annoncer que leurs tâches étaient désormais confiées à un sous-traitant. Or, il apparaît que le sous-contractant a été fondé le 19 septembre dernier et que cette manœuvre ne vise qu’à contourner la loi anti-briseurs de grève, de dénoncer Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique du secteur du tourisme de la fédération. Les salarié-es ont donc décidé, à l’unanimité, de recourir à l’ultime moyen de pression en déclenchant la GGI. »

En plus du Fonds de défense professionnelle, les membres du syndicat vont bénéficier du fonds d’appui de la négociation coordonnée de l’hôtellerie et du support du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

« Dans un cadre sain de relations de travail, il est inconcevable qu’un employeur se comporte de la sorte. Les méthodes de cet employeur, qui tente de contourner les lois en vigueur, en disent long sur le manque de respect envers ses employé-es. Face à cet affront, la réponse du syndicat est unanime et le CCQCA est entièrement aux côtés de ces femmes et de ces hommes qui méritent un traitement en rapport avec la richesse qu’ils créent chaque jour », de conclure Ann Gingras, président du CCQCA–CSN.

Rappelons que vendredi dernier, sept syndicats qui n’ont pas encore obtenu un règlement dans le cadre de cette négociation ont voté à forte majorité l’adoption d’une banque de cinq jours de grève. Les travailleurs et travailleuses de l’Hôtel Classique avaient d’ailleurs adopté ce mandat à 97 %.

Cinq ententes conclues à ce jour
Cinq ententes ont été conclues au cours des deux dernières semaines. Celles-ci sont d’une durée de quatre ans et prévoient des augmentations salariales de 3 % pour les trois premières années et de 4 % la dernière année, pour un total de 13 %, ainsi que des bonifications des indemnités de vacances et de départ.

À propos
Affilié à la FC–CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN compte environ 65 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

L’expertise des chantiers navals du Québec sur la voie de la reconnaissance ?

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) accueille favorablement la décision d’Ottawa de confier le contrat de radoub du brise-glace Pierre Radisson à un chantier naval du Québec. Rappelons qu’il s’agit d’un contrat de plus de 8 millions de dollars visant à réparer la coque du brise-glace de la Garde Côtière du Canada.

Un pas dans la bonne direction pour Ottawa
Pour la FIM–CSN, l’octroi du contrat au chantier naval Verreault navigation est la preuve que le Québec est bel et bien de retour dans la course. « Nous étions habitués à ce que les conservateurs ignorent les intérêts du Québec, ce qui a eu des conséquences bien réelles, notamment pour les chantiers navals du Québec et principalement pour celui de la Davie à Lévis. Serait-on face à un changement de cap à Ottawa ? Cela nous rassure pour l’avenir bien qu’il faudra en faire davantage pour rattraper le retard accumulé », affirme Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Un contrat important pour les emplois et pour la région
C’est évidemment avec enthousiasme que les travailleurs et les travailleuses de Verreault navigation se réjouissent de cette annonce. « On ne se cachera pas que cela est une très bonne nouvelle pour nous, nos emplois et nos familles. Une annonce comme celle là, c’est une façon de reconnaître notre expertise au Québec et ça fait changement de l’ambiance qui régnait il n’y a pas si longtemps », lance Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN), qui voit également d’un bon œil les retombées de cette décision sur la région. « Ce sont plus de 100 emplois qui seront ainsi consolidés, c’est toujours un élément dynamisant pour une région comme la nôtre », avance-t-elle.

Déception du côté du chantier de la Davie
Les salarié-es du chantier de la Davie, à Lévis, accueillent avec déception cette nouvelle. Pour Ann Gingras, présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, « cette annonce laisse un goût amer. Nous aurions souhaité que les salarié-es de la Davie puissent avoir un peu de reconnaissance particulièrement après les années fastes du régime conservateur qui les ont privés d’un partage équitable des contrats fédéraux. Malgré cela, nous n’allons pas jeter la serviette et nous allons retrousser les manches pour que la Davie obtienne les prochains contrats afin d’assurer ces emplois si importants pour notre région. Il est grand temps que notre propre gouvernement puisse reconnaître le chantier naval de Lévis en tant que meilleur chantier en Amérique du Nord tout comme Lloyd’s list l’a fait. D’autant plus que ce chantier, situé au Québec, est le plus grand au Canada. »

La CSN salue un homme engagé et dévoué pour le mouvement

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) tient à rendre hommage à Raymond Parent, qui a été secrétaire général de la CSN de 1967 à 1972 et qui occupait des fonctions syndicales au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) et à la Fédération de la métallurgie (FM–CSN) dès 1952. Après son départ de la CSN, il a cumulé plusieurs postes dans la haute fonction publique québécoise, dont la présidence du Conseil consultatif du travail et de la main-d’œuvre.

Raymond Parent a fait sa marque dans le conflit des « Gars de Lapalme » qui se sont battus pour garder leur syndicat affilié à la CSN lors de la réorganisation du service des postes par le gouvernement fédéral en 1970. « Le gouvernement craignait comme la peste de voir arriver la CSN dans la fonction publique, évoque le président de la CSN, Jacques Létourneau. Raymond Parent a mené une lutte acharnée durant deux années et n’a jamais plié l’échine pour défendre les travailleuses et les travailleurs de Lapalme. Il a été un modèle de détermination et une inspiration pour les travailleurs qui se battaient pour conserver leur affiliation et faire respecter leurs droits. »

Raymond Parent a également tenu le fort, au printemps 1972, alors que le président Marcel Pepin était en prison avec les deux autres chefs syndicaux de la CEQ et de la FTQ pour avoir recommandé aux 210 000 membres du front commun intersyndical de défier les injonctions. « Deux mots viennent spontanément aux lèvres de ceux qui ont connu Raymond Parent : dévouement et fidélité. Il n’a ménagé aucun effort pour notre mouvement et a toujours été loyal envers la CSN. Par son action, il a permis à notre mouvement de garder sa cohésion et de poursuivre sa mission pour la défense de ses membres. Nous ne lui dirons jamais assez merci. »

La CSN tient à offrir ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Raymond Parent.

À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleurs du chantier naval Davie rejettent l’offre patronale

Les travailleuses et travailleurs du chantier Davie ont rejeté la proposition patronale, qu’ils ont jugée indécente, à 91 %.

« Les travailleurs ont choisi de rejeter massivement la proposition de l’employeur. Ils se sentent insultés par cette offre qui nie les qualifications de cette main-d’œuvre spécialisée ainsi que les conditions particulières dans lesquelles les employé-es travaillent », a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, Raphaël Jobin.

L’employeur offre une reconduction de la convention pour une période de 18 mois, une augmentation de salaire de 1 % au 1er juillet 2016 et de 1 % au 1er janvier 2017 ainsi qu’un bonus de signature de 0,5 % sur les 12 derniers mois de juillet 2015 à juillet 2016.

« L’employeur demandait un chèque en blanc aux travailleurs, sans aucune garantie d’obtenir des contrats, affirme la présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches-CSN, Ann Gingras. Elle souligne aussi que pour pouvoir bien accomplir des contrats, il faut des conditions de travail décentes afin d’attirer et de maintenir une main-d’œuvre qualifiée.

Le syndicat rappelle avoir tout fait avant même l’échéance de la convention collective pour obtenir une entente afin d’avoir les coudées franches pour pouvoir soumissionner sur les contrats. « Dire oui à cette offre, ce serait nuire à la rétention du personnel et au maintien de l’expertise qualifiée du chantier. Ce serait contribuer à faire sombrer l’entreprise pour laquelle les employés de la Davie sont fiers de travailler », a ajouté Ann Gingras.

« L’entreprise a déjà été une référence en matière de conditions de travail de ses employé-es, mais a été dépassée largement par les autres chantiers concurrents ainsi que par les entreprises de la région pour des emplois comparables. Elle ne peut vouloir offrir un salaire aussi dérisoire et espérer être un joueur de premier plan lors des appels d’offres », poursuit Raphaël Jobin.

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN, Alain Lampron, rappelle que les travailleurs du chantier sont parmi les meilleurs en Amérique du Nord et qu’ils ont mérité l’édition 2015 du prix Lloyd. « Leurs compétences sont reconnues partout. Ils réclament à présent la reconnaissance concrète de leur travail et la Fédération sera à leur côté pour les appuyer dans cette voie ».

Un coup de barre s’impose!

C’est un véritable cri du cœur qui a été lancé aujourd’hui lors d’une conférence de presse qui réunissait à Québec, les représentants des trois syndicats préhospitalier affiliés à la CSN.

Le président du Syndicat des paramédics de Chaudière-Appalaches (CSN), Marc-Antoine Bilodeau, ne mâche pas ses mots. « On a beau nous donner les dernières technologies et les meilleures équipements mais d’abord et avant tout, si on ne part pas à temps, ça ne donne rien. C’est une réorganisation totale et globale qui doit s’opérer pour les services prehospitalier de la région de Chaudière-Appalaches. Alors que des zones sont régulièrement à découvert et les horaires de « 7/14 » sont légendes, les entreprises ambulancières se livrent une véritable compétition. Il faut cesser de desservir la région en silo et se donner une vision globale et cohérente de la couverture ambulancière. Notre population mérite mieux.»

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Rappelons que lorsqu’il est en horaire de faction (7/14), le paramédic n’a pas de quart de travail comme tel. Il doit assurer une disponibilité continue, mais n’attend pas l’appel de son véhicule. Ainsi, lorsqu’il y a un appel d’urgence, le paramédic doit d’abord se rendre à son véhicule, alors que chaque seconde compte dans les interventions d’urgence.

De l’autre côté du fleuve, le président du Syndicat des paramédics de Charlevoix (CSN), Emmanuel Deschênes, comprend la frustration de son collègue en ce qui concerne les horaires de faction. « Depuis 2008, certains horaires ont été transformé chez nous et la preuve est faite en ce qui concerne l’amélioration concrète des services à la population par un augmentation de la rapidité du taux de réponse. Cela sauve des vies le jour mais la réalité est toute autre pour la soirée et la nuit puisqu’aucun ajout n’a été effectué. Des horaires de faction existent toujours dans Charlevoix. » Cette pratique allonge indûment les délais d’intervention des paramédics. À titre d’exemple, le temps d’intervention selon les objectifs ministériels pour un arrêt cardio-respiratoire est de huit minutes. « Pourtant, en région, le temps moyen de départ se situe aux alentours de treize minutes. Faut croire, que pour le ministère, lorsque les gens prennent la décision de s’installer en région, ils prennent aussi la décision d’avoir moins de services », se désole Emmanuel Deschênes.

Fréderic Maheux, représentant de l’Association des Travailleurs du préhospitalier (APTH–CSN) dénonce la surcharge de travail qui afflige les paramédics de la grande région de Québec ce qui entraine des conséquences graves. « Les paramédics doivent manger quand ils ont le temps et les heures supplémentaires s’accumulent en fin de quart ce qui contribue à une augmentation de la fatigue. Les employés à temps partiels sont continuellement sur appel et doivent donc être disponible en tout temps. Le stress et l’anxiété s’accumulent et font que la détresse psychologique chez les paramédics est à un niveau record. Pourtant, le travail doit être sans faille, des vies en dépendent. »

Alors qu’un coup de barre s’impose pour mieux organiser les services préhospitaliers, voilà que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette annonce son intention de se désengager de la négociation collective. « Ceci ramènera le secteur 30 ans en arrière », dénonce Denis Bertrand, vice-président régional Québec-Chaudière-Appalaches pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). « Si nous voulons améliorer concrètement la situation, ça passe par une table de négociation centrale. »

« Les entreprises ambulancières ont le nez trop collé sur la vitre. Ce n’est que par une table centrale avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, qui finance en totalité les services, que nous pouvons espérer régler les nombreux problèmes qui affligent le réseau préhospitalier. Cela ne sera que bénéfique pour la population de Québec-Chaudière-Appalaches », afffirme Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

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Dans les prochaines semaines, le secteur paramédic CSN de la région de Québec-Chaudière-Appalaches a la ferme intention de se faire entendre et de se faire voir.

« Nous ne pouvons continuer comme ça, les personnes que nous représentons n’en peuvent plus et il est grand temps que la population soit saisi de ce qui se passe vraiment », conclut Fréderic Maheux.

À propos

Les syndicats du secteur préhospitalier CSN regroupent près de 3600 membres répartis sur tout le territoire québécois, dont plus de 400 sur le territoire de Québec-Chaudière-Appalaches. La FSSS–CSN compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur préhospitalier et dans le secteur de la santé et des services sociaux.

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

Grève dans deux résidences privées pour aînés à Québec

Les travailleuses et travailleurs des centres d’hébergement privés pour aîné-es La Roseraie et Les Maronniers, situés à Québec et à Lévis, ont déclenché la grève à minuit la nuit dernière. Ceux-ci avaient voté respectivement à 97 % et à 96 % en faveur de ce moyen de pression afin de protester contre l’intransigeance du Groupe Réseau Sélection face à leurs revendications.

« Rien ne va plus dans notre négociation avec les deux établissements du Groupe Sélection, déplore le président du syndicat régional et représentant du secteur des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné. L’employeur ne veut rien savoir de nos demandes, même si elles sont très raisonnables et malgré le fait qu’il a tout à fait les moyens de régler rapidement. Il attaque aussi le syndicat en tentant de restreindre les mesures qui lui permettent de bien représenter ses membres. C’est indigne de sa part. »

Au cours des quelques rencontres de négociation, l’employeur a refusé catégoriquement d’accorder à ses employées une augmentation de 1,50 $ l’heure sur trois ans et de fixer la date de la fin de la convention au 31 mars 2018. « Réseau Sélection se targue d’être la plus importante entreprise privée québécoise, à la fois propriétaire, gestionnaire, développeur et acquéreur de résidences pour personnes âgées, dénonce le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Denis Bertrand. Il est complètement aberrant de voir à quel point il a peu d’estime pour celles et ceux qui rendent ses activités possibles et qui mettent tout leur cœur à bien servir la clientèle âgée. »

Rappelons que la compagnie embauche 3000 employés et héberge 7500 résidents dans
33 résidences au Québec. Elle représente un actif de 1,2 milliard et a entamé la construction de 30 complexes pour aînés d’ici cinq ans dans la région de Montréal, soit un investissement de 2 milliards de dollars.

« Le vieillissement de la population, l’espérance de vie qui s’améliore et les compressions massives dans le réseau de la santé font augmenter la demande pour les centres d’hébergement privés. Ces résidences profitent de la suppression des milliers de lits dans le secteur public depuis les dernières années. Si le Groupe Réseau Sélection pense qu’il va pouvoir engranger les profits sur le dos des personnes ainées et tout en continuant à sous-payer ses employé-es, il se met le doigt dans l’œil. Les travailleuses et travailleurs ont prouvé leur ténacité : ils vont le talonner sans arrêt jusqu’à ce qu’il cède. Et nous serons avec eux pour les appuyer! », a conclu la présidente du Conseil central Québec Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras.

Sur la négo coordonnée
Rappelons que toutes les accréditations qui ont joint la négociation coordonnée demandent une augmentation salariale de 1,50 $ l’heure sur trois ans, la création d’un comité de relations de travail opérationnel, la formation systématique des employé-es et une date commune d’échéance des conventions collectives.

Une semaine d’échanges, sous le thème Résister – Riposter – Avancer

C’est demain que le CCQCA–CSN donnera le coup d’envoi de son congrès triennal qui se tiendra toute la semaine, du 13 au 17 juin, dans la Capitale-Nationale. C’est sous le thème Résister – Riposter – Avancer, que se déroulera ce congrès qui réunira plus de 300 délégué-es des différents syndicats CSN de la région.

Le congrès permettra au conseil central et à ses membres de dresser un bilan des trois dernières années d’actions syndicales dans la région. Que ce soit sur la scène régionale, provinciale ou fédérale, les défis ont été multiples pour le mouvement syndical et cela devrait teinter ce bilan. La présidente du conseil central, Ann Gingras, reconnaît toutefois que « les politiques d’austérité du gouvernement Couillard, le saccage des services et programmes sociaux ainsi que les mobilisations contre le gouvernement Harper et ses politiques antisyndicales et antisociales occupent une place prépondérante lorsqu’on regarde notre histoire récente ».

Si le congrès est l’occasion toute désignée pour faire les bilans qui s’imposent, c’est aussi le moment privilégié pour discuter des perspectives et des orientations pour les années à venir. « Si l’on analyse le chemin parcouru jusqu’à aujourd’hui, c’est aussi pour nous aider à nous projeter dans l’avenir afin de prendre des décisions qui seront porteuses pour notre organisation. Les délégué-es devront se relever les manches dans les prochains jours, car nous aurons des échanges, des réflexions et des discussions sur de nombreux enjeux importants pour notre organisation, notre mouvement et notre région », explique Ann Gingras. La loi 10 et le changement d’allégeance dans le réseau de la santé et des services sociaux, le rehaussement du salaire minimum, le projet d’oléoduc Énergie Est, Uber, la santé et sécurité du travail, la place des jeunes, et surtout la poursuite de la lutte à l’austérité sont tous des éléments qui feront l’objet de présentations et de discussions au cours de la semaine.

« Le congrès, c’est le moment phare de notre démocratie syndicale. C’est l’occasion de marquer une pause dans nos activités régulières pour se consacrer à la discussion et au débat afin de mieux défendre les intérêts de nos membres et de faire progresser notre organisation. Nous ne ferons pas l’économie des débats et des réflexions, c’est ce qui fait du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches une organisation saine et vigoureuse au service de ses membres », conclut la présidente.

À propos
Fondé en 1918, le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

La réforme Barrette a un prix

Un an après la mégafusion des établissements de santé et de services sociaux dans toutes les régions du Québec, la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras, dresse un bilan de la réforme Barrette dans une lettre ouverte diffusée aux médias.

Après une année d’existence du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS) et du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière Appalaches (CISSS) est venu le moment de faire un bilan étape de cette vaste opération aux conséquences dont on ne peut encore évaluer toute la mesure.

Rappelons que cette réforme fait suite à une autre réforme, réalisée il y a à peine une dizaine d’années par le docteur Couillard alors ministre de la Santé, créant les agences régionales et les centres de santé et de services sociaux (CSSS) qui, à leur façon, étaient venus bouleverser la dispensation des services à la population avec des impacts non négligeables sur le personnel qui y œuvre au quotidien.

Il faut également ajouter les effets réels des politiques d’austérité de ce gouvernement qui ont occasionné des compressions budgétaires de l’ordre de 100 M$ au cours des deux dernières années pour les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière Appalaches dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ces compressions ont provoqué, entre autres, une hausse notable des charges de travail par une pléthore de mesures administratives trop souvent improvisées et imposées au grand dam des salarié-es et de la qualité des services.

Pour bien comprendre l’ampleur de la réforme, il faut savoir que le nouveau CIUSS de la Capitale-Nationale regroupe l’ensemble des installations et établissements à partir de Saint-Siméon dans Charlevoix, jusqu’aux limites de la MRC de Portneuf, comptant sous la même administration environ 16 500 employé-es. Pour le CISSS de Chaudière-Appalaches, il est question de 12 000 employé-es répartis dans 105 centres ou installations. Pour ce qui est de la centralisation, on ne peut demander mieux pour la déshumanisation des relations de travail et même des relations avec la population usagère d’un service aussi fondamental qu’est celui de la santé et des services sociaux.

Au-delà d’une vaste réforme administrative et des compressions budgétaires, n’en demeure pas moins que le personnel se retrouve complètement épuisé, angoissé, surchargé et sans sentiment d’appartenance ni engagement.

Cela a comme conséquence directe une hausse fulgurante, depuis un an, de près de 50 % des absences pour cause de maladie ainsi qu’une augmentation de la prise de médicaments de 30 % chez les travailleuses et les travailleurs du réseau qui souffrent de détresse psychologique et d’épuisement.

Au même moment et en connaissance des faits, le ministre Barrette se targue d’accomplir ce qui a été impossible pour ses prédécesseurs et déclare que l’effet recherché et obtenu est d’avoir une autorité sur le réseau. Cela en dit long sur sa vision hypercentralisée d’un réseau au service des ambitions d’un ministre et non de la population usagère, et encore moins de celles et ceux qui y œuvrent, trop souvent au détriment de leur santé, pour offrir des soins et des services de qualité, universels et accessibles.

Le ministre aurait tout avantage à rencontrer d’autres personnes que les directeurs généraux des superétablissements que sont les CIUSSS et les CISSS pour voir l’ampleur des conséquences de sa réforme. Pour le convaincre, nous l’invitons à passer une journée entière auprès des différents corps d’emploi du réseau de la santé et des services sociaux. Il pourra alors prendre toute la mesure de ses décisions et des impacts réels et concrets qu’elles ont.

Ann Gingras, présidente
Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN)

Un an et toujours aucun résultat, déplore le syndicat

Un an après avoir tiré la sonnette d’alarme, des organisations syndicales membres de la CSN constatent la précarisation des 300 emplois reliés aux opérations de la scierie pour laquelle Produits forestiers Résolu (PFR) n’a toujours pas fait les investissements nécessaires à une reprise des activités. Il y a en effet un an, presque jour pour jour, que la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), le Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ-CSN) et le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) interpellaient PFR pour demander à la compagnie de réinvestir dans sa scierie située à Rivière-aux-rats afin de maintenir les emplois dans la région.

Rappelons qu’un investissement de plus de 8 millions de dollars est nécessaire pour moderniser les installations et ainsi, assurer l’emploi aux salarié-es, somme que PFR refuse toujours d’investir. Pourtant, dans les dernières années, pour aider la compagnie et assurer la pérennité des emplois, les syndiqué-es ont accepté de nombreuses concessions, notamment des baisses salariales importantes. En 2015, le gouvernement du Québec a également contribué en offrant une allocation supplémentaire de 120 000 mètres cubes de bois. Qui plus est, la situation économique actuelle est hautement favorable aux exportations en raison de la faiblesse du dollar canadien. « La compagnie a toutes les conditions favorables pour justifier un investissement de cet ordre, afin de consolider et moderniser sa scierie. Il faut que PFR annonce rapidement ses intentions pour permettre aux travailleuses et aux travailleurs de réintégrer leur emploi », affirme Alain Lampron, président de la FIM-CSN. « Que PFR prenne enfin ses responsabilités et que cesse le temps de l’incertitude » poursuit-il.

Ces emplois, ainsi que ceux qui y sont rattachés, ont une grande importance pour l’économie de la région, qui a été malmenée ces dernières années. « Le plus frustrant pour la région, c’est de voir du bois d’ici acheté aux enchères et envoyé ailleurs pour être traité, alors que nous avons tout en mains ici pour le faire, se désole Paul Lavergne, président du CCCQ-CSN. Que les dirigeants de PFR le veuillent ou non, ils ont une responsabilité auprès des gens d’ici. »

Les salarié-es sont exaspérés de cette situation. Bien que la compagnie puisse disposer du bois acheté aux enchères comme bon lui semble, il est ridicule, aux yeux du syndicat, de transférer tout ce bois de la Mauricie vers les usines du Lac Saint-Jean. « Nous avons l’impression d’être largués par PFR et nous souhaitons réellement que les élu-es de notre région soient proactifs afin de trouver une solution satisfaisante », estime Herman Martel, président du syndicat. Ce sentiment d’abandon est renforcé lorsqu’on constate les investissements de 16 millions de dollars réalisés dernièrement par PFR dans cette région, pour moderniser les installations. « Et nous, là-dedans, pourquoi n’y a-t-il rien pour notre région et ces 300 emplois ? » poursuit-il.

À propos
Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de la scierie Abitibi-Consolidated division La Tuque (CSN) regroupe quelque 125 membres. Il est membre de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) qui rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Il est aussi membre du Conseil central du Cœur du Québec – CSN qui regroupe plus de 16 300 membres réunis au sein de 130 syndicats de tous les secteurs d’activité. Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Une annonce fédérale qui n’en est pas une !

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) se dit très déçu de voir qu’Ottawa s’enlise dans des discussions « préliminaires » et interminables avec les propriétaires du chantier sur un éventuel octroi de contrat de ravitailleurs militaires alors qu’il s’attendait à une véritable prise de décision. Le Syndicat entend donc poursuivre son plan d’action lancé en mai dernier pour interpeller et exiger du fédéral sa part des contrats navals accordés à Vancouver et à Halifax.

Jean Blanchette, l’actuel président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN), ne cache pas sa frustration : « On se serait attendu à ce que le gouvernement fédéral annonce clairement sa décision de construire des ravitailleurs après toutes les interventions et les pressions exercées par les travailleuses et les travailleurs et par la compagnie au fil des derniers mois. Or, l’annonce d’aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une tentative de reporter à plus tard une décision qui va encore nous pénaliser puisque les 234 travailleurs mis à pied en mai dernier vont devoir attendre des mois avant d’être rappelés au travail. Voilà pourquoi nous allons poursuivre les pressions pour obtenir notre dû ! »

Le 5 juin dernier, une centaine de syndiqué-es du chantier Davie, membres de la CSN, s’étaient massés pendant plusieurs heures devant les bureaux du ministre fédéral Steven Blaney, à Lévis, pour dénoncer le laxisme du gouvernement fédéral dans l’octroi des contrats, de même que les récentes mises à pied. En outre, tant les autorités locales, régionales et provinciales ont, tour à tour, réclamé que le chantier Davie puisse obtenir sa part des contrats fédéraux.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches : « Ce qui choque dans cette décision, c’est de voir comment le gouvernement fédéral parle des deux côtés de la bouche. D’un côté, il affirme que les pourparlers avec Davie lui permettront de voir si le chantier peut fournir une solution provisoire dans un délai raisonnable et à un coût et un niveau acceptable, alors que dans le cas de la construction du brise-glace Diefenbaker par la firme Seaspan de Vancouver, c’est carrément le bar ouvert, le délai de livraison étant passé de 2017 à 2025 et les coûts de construction de $ 720 millions à 1,3 milliard de dollars ! Or, le chantier Davie a fait la démonstration qu’il pouvait être efficace et respectueux des coûts et des délais de production. En outre, le ministre Steven Blaney nous a fait croire depuis des mois qu’une décision sur l’octroi de contrat allait être prise rapidement alors qu’il n’en est rien ! »

Rappelons que le Chantier Davie, le plus important au Canada, a reçu en février dernier la prix « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. C’est sans compter que le ministre Steven Blaney a lui-même reconnu au printemps 2014 et en avril dernier que le chantier avait acquis la capacité et l’expertise pour répondre aux besoins de construction navale du Canada.

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Des travailleurs manifestent pour exiger d’Ottawa des contrats de construction navale

Des dizaines de travailleuses et travailleurs du Chantier naval Davie manifestent depuis 11 heures ce matin devant les bureaux de Steven Blaney, député de Lévis-Bellechasse et Les Etchemins et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.

Ils réclament du fédéral qu’une décision favorable et sans délais soit prise concernant l’octroi de contrats de construction de deux ravitailleurs pour l’armée canadienne. D’autres actions de visibilité sont prévues dans les prochains jours pour exiger d’Ottawa qu’il traite équitablement ces travailleurs comparativement à ceux des chantiers d’Halifax et de Vancouver qui ont reçu, en 2011, plus de 30 milliards de dollars en contrats fédéraux. « Ça fait des mois que nous sonnons l’alarme concernant l’urgence d’assurer la pérennité du chantier Davie, lance Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon inc. (CSN).

Déjà, environ 200 mises à pied ont eu lieu récemment et si rien n’est fait rapidement, d’autres vont s’ajouter, faute de contrats d’approvisionnement fédéraux. Le ministre Steven Blaney dit depuis des mois que la Davie a fait ses preuves. Alors, il doit être conséquent et agir pour que le gouvernement fédéral nous accorde les contrats de construction des ravitailleurs. C’est l’avenir du chantier qui est en jeu ! »

La réaction syndicale est d’autant plus légitime que le Chantier de Lévis, le plus important au Canada, a reçu en février dernier la mention « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. Pour Gaétan Sergerie, « le gouvernement fédéral n’a strictement aucune raison pour refuser de considérer notre chantier dans l’attribution des contrats. Il doit rendre rapidement une décision à cet effet. »

Pour Michel Tétreault, représentant de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), affiliée à la CSN : « Le gouvernement fédéral, par l’entremise de son ministre Steven Blaney, a lui-même reconnu, au printemps 2014, que le chantier Davie avait la capacité et l’expertise nécessaires pour répondre aux besoins en matière de construction de navires de qualité au pays. Il nous l’a reconfirmé encore lors d’une rencontre privée tenue le 7 avril dernier à Lévis alors qu’il était question du développement de ce dossier névralgique pour les travailleurs, pour la région et pour le Québec. Le Chantier Davie Canada doit enfin être reconnu comme un acteur sérieux et crédible de l’industrie navale canadienne. »

Le syndicat estime que depuis le rachat et la relance du chantier Davie par le groupe Inocea, toutes les conditions gagnantes ont été mises en place pour assurer la bonne conduite des contrats, peu importe le type de navires. Quelque 750 travailleurs s’affairent à la production de cinq navires d’importance, dont trois bateaux de haute technologie voués à l’exploration pétrolière en haute mer et deux traversiers pour le compte du gouvernement du Québec.

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches : « Ottawa doit cesser de dire que le dossier Davie est toujours à l’étude alors que des centaines de personnes sont sans emploi depuis maintenant trois semaines. Cela est d’autant plus choquant et injuste que les chantiers d’Halifax et de Vancouver, qui sont surchargés de contrats, ne réussissent même pas à respecter les échéanciers établis lors de l’octroi des contrats, ce qui entraîne des coûts supplémentaires importants pour les contribuables. » Le message livré par les travailleurs est sans équivoque, selon elle : « Ce que les travailleurs du chantier naval de Lévis sont venus dire aujourd’hui et qu’ils diront tout au long de la semaine prochaine et le temps qu’il faut, c’est qu’ils ont le droit, eux aussi, d’obtenir des contrats fédéraux. Ce n’est ni de la charité ni des cadeaux, mais un traitement équitable qui est exigé, l’injustice et la discrimination ayant assez perduré ! »

Pour Jean Lortie, secrétaire général du comité exécutif de la CSN : « Il est essentiel que la politique des quatre « E » s’applique dans le dossier du Chantier naval de Lévis. D’abord : – l’Équité dans l’octroi des contrats canadiens. – l’Efficacité parce qu’on est le meilleur chantier en Amérique du Nord. – l’Emploi parce que c’est important pour l’économie régionale. – le quatrième « E », si ça ne fonctionne pas ce sera les Élections au mois d’octobre ! »

À propos de la FIM-CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN). Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

65,5 millions de compressions encore à venir pour Québec–Chaudière-Appalaches

Le mois de mai marque la mise en œuvre de la deuxième vague de compressions budgétaires – de l’ordre de un milliard de dollars – imposées au réseau de la santé et des services sociaux. Alors que tous s’entendent pour dire que le réseau souffre de sous-financement chronique, le gouvernement de Philippe Couillard s’obstine dans son objectif d’atteinte du déficit zéro et lui impose des compressions lourdes de conséquences.

Hécatombe dans Québec-Chaudière-Appalaches

Dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, c’est plus de 100,4 millions $ de compressions budgétaires qui auront été imposées au réseau de santé et de services sociaux de la région, au terme des exercices financiers de 2014-2015 et 2015-2016.

Seulement pour 2015-2016, les compressions seront de l’ordre 48,2 millions $ pour la région de la Capitale nationale et de 17,2 millions $ pour Chaudière-Appalaches. « Les deux régions seront amputées de 65,5 millions de dollars, soit le double des compressions de l’an dernier. La situation est déjà critique, ce sera l’hécatombe dans la région ! », observe Ann Gingras, présidente du CCQCA-CSN.

« Le gouvernement croit-il sincèrement qu’il reste du gras à couper ? Que les travailleuses et les travailleurs du réseau ne croulent pas déjà sous les charges et la pression ? Sans compter que le peu de considération, pour ne pas dire le mépris, perpétré par le gouvernement à leur égard n’aide en rien à la valorisation de leur travail », questionne Ann Gingras.

Mais les employé-es du réseau ne sont pas les seuls à subir les conséquences des compressions. « Il y a quelques jours à peine, le gouvernement de Philippe Couillard avouait, du bout des lèvres, que les compressions imposées au réseau auront des répercussions sur les soins aux patients. Pour la FSSS-CSN, ce n’est que la pointe de l’iceberg. Il ne fait aucun doute que ce milliard à couper d’ici la fin de l’exercice financier 2015-2016 viendra fragiliser davantage les services et les soins offerts. Et cela, aucune Québécoise et aucun Québécois ne le souhaite », dénonce pour sa part Denis Bertrand, vice-président régional de la FSSS-CSN à Québec.

Privatisation en trame de fond

Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti libéral, il ne fait aucun doute que Philippe Couillard et Martin Coiteux veulent imposer au Québec un modèle où le réseau public recule au profit de l’entreprise privée. « À force de couper dans nos réseaux publics, de réduire le panier de services offerts aux Québécois et aux Québécoises, on ouvre insidieusement la porte à la privatisation. Couillard et Coiteux peuvent prétendre le contraire, leurs réelles intentions sont évidentes », affirme pour sa part Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches.

« Le modèle québécois, unique en Amérique du Nord, a fait ses preuves ; les inégalités sociales et l’écart entre les riches et les pauvres, bien qu’il se creuse, sont moins grands ici qu’ailleurs. Philippe Couillard croit-il vraiment que nous les laisserons tout détruire sans bouger ? Depuis des mois, la CSN mène une bataille acharnée contre l’austérité. Et elle est loin d’être terminée », insiste Ann Gingras.

À propos

Fondé en 1918, le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la capitale nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé, dont près de14 800 membres dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. La FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches lance une réflexion avec ses syndicats sur les moyens à prendre

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) tient aujourd’hui des États généraux pour aider les délégué-es des syndicats à mieux faire face au discours de la droite populiste, très présent dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches.

« Ce discours qu’on entend sur les ondes de certains médias a une influence sur nos membres, qui y sont constamment exposés. Dans les taxis, les usines, les autobus, les magasins, sur la place publique, on peut entendre des politiciens, des commentateurs de tous acabits, des chroniqueurs, tous des tenants de cette droite, attaquer les syndicats ou des groupes spécifiques comme les féministes ou les personnes assistées sociales. Il faut se donner des moyens d’action pour mieux agir auprès de nos membres, car toute cette rhétorique négative a une influence sur notre capacité de mobilisation et sur notre message d’ouverture et d’inclusion », souligne la présidente du Conseil central, Ann Gingras.

Le secrétaire général du Conseil central, Yves Fortin, note pour sa part que ce genre de discours, très antisyndical, mise beaucoup sur le clivage entre les travailleurs et leur syndicat. « Un procédé très fréquent est de se montrer sympathique à l’endroit de la travailleuse ou du travailleur syndiqué pour lui démontrer que les organisations syndicales sont néfastes pour lui. C’est très pernicieux, car on sait que ces travailleurs ne sont réellement protégés que lorsqu’ils sont syndiqués. »

« Il n’y a pas de recette miracle pour contrecarrer ce discours, c’est certain, ajoute-t-il. Nous voulons réfléchir avec les syndicats sur la façon d’atteindre les membres sur le terrain et de voir justement comment ils peuvent investir ce terrain-là en prenant l’offensive. C’est une démarche qui s’impose et à propos de laquelle on veut être proactifs. »

Le gouvernement fédéral doit consentir à un meilleur partage des contrats de construction navale

À l’approche du dépôt du budget fédéral prévu le 21 avril, le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches demandent instamment au Premier ministre canadien, Stephen Harper, de considérer le chantier Davie Canada dans l’octroi des contrats maritimes.

Voilà l’essentiel du message contenu dans une lettre adressée par la Confédération des syndicats nationaux au Premier ministre. Pour Gaétan Sergerie, président du Syndicat des travailleurs du chantier Davie (CSN) : « Il ne doit plus faire aucun doute dans l’esprit du gouvernement fédéral que le Chantier Davie Canada a tout ce qu’il faut pour participer pleinement à la construction de navires de toutes catégories. Il dispose d’une main-d’œuvre qualifiée, de l’expertise nécessaire et des ressources technologiques. Notre chantier à Lévis est le plus important au Canada, mais également le plus apprécié en Amérique du Nord. Il a récemment reçu la mention « Meilleur constructeur naval nord-américain » par Lloyd’s List North American Maritime Awards 2015, devant la General Dynamics NASSCO, un important constructeur de navires militaires des États-Unis. Le gouvernement fédéral n’a donc aucune raison pour refuser de considérer notre chantier dans l’attribution des contrats. »

Bien que Chantier Davie Canada ait obtenu, en mars dernier, le contrat de prolongation de vie de neuf mois du navire NGCCC Earl Grey de la Garde côtière canadienne, la CSN considère que le gouvernement fédéral doit faire davantage pour assurer le maintien et la pérennité du constructeur naval de Lévis. En 2011, des contrats totalisant plus de 30 milliards de dollars ont été octroyés à d’autres chantiers au Canada sans que Chantier Davie soit considéré. Aujourd’hui, le chantier atteint un niveau relativement élevé de ses activités avec environ 1100 personnes y travaillant sur une base régulière, dont plus de 750 sont syndiqués à la CSN.

Le chantier réclame sa part des contrats fédéraux dont les impacts sur le développement et le maintien des emplois de qualité et sur l’économie de la région sont majeurs. Pour Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), affiliée à la CSN : « Le gouvernement fédéral, par l’entremise de son ministre Steven Blaney, député de Lévis, a lui-même reconnu au printemps 2014 que le chantier Davie avait la capacité et l’expertise nécessaires pour répondre aux besoins en matière de construction de navires de qualité au pays. Il nous l’a reconfirmé encore lors d’une rencontre privée tenue le 7 avril dernier à Lévis alors qu’il était justement question du développement de cet important dossier pour la région et le Québec. Nous souhaitons ardemment que le gouvernement reconnaisse que Chantier Davie Canada est un acteur sérieux et très crédible de l’industrie navale canadienne. »

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches : « Le gouvernement fédéral a une occasion en or de changer son approche et de traiter de manière équitable le chantier Davie, comme il le fait avec d’autres constructeurs au Canada. On a un chantier à Lévis qui a les capacités, les infrastructures et toutes les expertises nécessaires et, faut-il le répéter, qui est prêt à passer immédiatement à l’action. » Cette démarche initiée par la CSN s’inscrit dans la politique mise de l’avant par la centrale pour assurer la relance de la construction navale au Québec. En mars 2014, sept propositions visant les gouvernements d’Ottawa et celui de Québec ont été rendues publiques avec l’objectif de permettre aux chantiers québécois, dont celui de la Davie, de jouer un rôle à la mesure de leur capacité, tout en développant des emplois de qualité.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des travailleurs du chantier naval de Lauzon (CSN) représente quelque 750 membres. Il est affilié à Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 30 000 membres au Québec, ainsi qu’au Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CCQCA-CSN) qui regroupe sur une base régionale plus de 45 000 syndiqué-es. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 325 000 membres présents dans tous les secteurs d’activité tant privés que publics.

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches se penche sur la détresse psychologique au travail

Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) organisait hier une journée thématique sur la détresse psychologique au travail auprès de quelque 200 syndiqués responsable de la santé et sécurité afin de mieux les outiller sur cet enjeu de taille dans les entreprises et organisations au Québec.

« Les problèmes de santé mentale au travail figurent parmi les facteurs qui causent le plus d’absences. Le coût est très élevé pour les employeurs de ne pas s’en occuper, souligne la présidente du Conseil central, Ann Gingras. Nous voulons de notre côté sensibiliser les syndicats sur l’importance d’agir afin que l’intégrité de la travailleuse et du travailleur soit respectée. »

À plusieurs points de vue, ajoute Ann Gingras, les nouvelles formes de travail sont pathogènes puisqu’elles augmentent la charge, réduisent l’autonomie et accentue la compétition entre les travailleurs. Malheureusement, ce contexte fait en sorte de réduire la solidarité entre eux. La détresse psychologique est un indicateur qui permet en quelque sorte de mesurer la température de leur état psychologique.

« Au cours de la journée thématique, les syndicats ont pu cibler des outils pour pouvoir travailler en amont et pour être en mesure de repérer les situations à risque, identifier les groupes de travailleurs les plus exposés et cibler des orientations à privilégier pour l’action », ajoute-t-elle.

Michel Vézina, professeur au département de médecine social et préventive de l’Université Laval, Nathalie Jauvin, chercheuse au CSSS de la Vieille capitale et Carole Chénard, responsable de la programmation à l’Institut national de santé publique du Québec étaient invités à participer à cette conférence concernant cet enjeu important.

À propos

La CSN est composée de près de 2000 syndicats et réunit plus de 325 000 travailleuses et travailleurs sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches représente pour sa part 245 syndicats et environ 45 000 salarié-es.