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Les cols bleus de Terrebonne votent unanimement en faveur de la grève

Réunis en assemblée générale, plus d’une centaine de travailleuses et travailleurs de la municipalité de Terrebonne ont voté unanimement en faveur d’une semaine de grève, qui aura lieu du 11 au 18 avril.

Sans convention collective depuis décembre 2018, le Syndicat des employé-es manuels de la ville de Terrebonne–CSN invite la municipalité à faire preuve de respect envers les citoyennes et les citoyens de Terrebonne. « C’est inconcevable de voir des augmentations de salaire faramineuses pour l’ensemble des cadres et des élu-es, tandis qu’on coupe dans les services à la population », s’est exclamé Denis Renaud, président du syndicat.

De plus, le syndicat dénonce notamment le climat de travail malsain que fait régner l’administration de la ville. « La ville se déleste de ses responsabilités en mettant toute la pression sur les cols bleus. C’est la population qui en paie les frais actuellement », a déclaré le président du syndicat.

Rappelons que, dans la présente négociation, le syndicat propose à l’employeur trois demandes, soit le statu quo, les mêmes augmentations de salaire que celles consenties aux autres groupes de travail ainsi qu’une convention collective d’une durée de dix ans. « Nous sommes tannés de négocier, nous voulons travailler ! » s’est exclamé Denis Renaud, lundi soir, lors de l’assemblée générale. « Nous avons la ville de Terrebonne à cœur, on tient à continuer à offrir les meilleurs services à la population, mais puisque ce n’est pas possible dans les conditions actuelles, nous n’avons d’autre choix que d’utiliser le recours à la grève », a-t-il ajouté.

Les cols bleus votent massivement en faveur de la grève

Le 25 février dernier, la centaine de syndiqué-es présents à l’assemblée générale du Syndicat des employés-es manuels de la Ville de Terrebonne ont adopté à 95 % une grève de sept journées consécutives à déclencher au moment jugé opportun.

Les discussions en vue du renouvellement de la convention collective échue depuis le 31 décembre 2018 ont débuté depuis plusieurs mois. Cependant, la lenteur des pourparlers et le climat de travail néfaste instauré par les dirigeants de la ville ne permettent pas d’envisager de réelles négociations et justifient du même coup le recours à l’exercice de la grève par les syndiqués.

Les concierges de Terrebonne remportent une belle victoire

Après 20 mois d’un long conflit, les concierges de Terrebonne ont finalement signé une convention collective fort satisfaisante pour les travailleuses et les travailleurs. « Le seul fait pour les concierges d’avoir obtenu un régime à prestations déterminées alors que le projet de loi 3 a récemment été adopté est une excellente nouvelle et une amélioration notable de leurs conditions », a souligné le président du syndicat, Denis Renaud.

En combinant l’abolition d’une classe salariale aux augmentations consenties, les concierges ont obtenu une augmentation salariale de 29,3 % sur huit ans et une augmentation de la prime de quart de 125 %. De plus, les rappels au travail se feront dorénavant par ancienneté, une garantie d’heures leur sera accordée, un congé férié sera ajouté à ceux qu’ils ont déjà et la sous-traitance sera mieux encadrée. Ils ont également obtenu la parité avec les autres groupes de travail en ce qui concerne les vacances et les frais de déplacement. D’autres gains s’ajoutent à ceux-ci.

« Le traitement accordé aux concierges se compare maintenant à celui des autres groupes municipaux de la ville de Terrebonne, ce qui est beaucoup plus équitable », a pour sa part souligné la présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), Francine Ranger. Le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin, est lui aussi très satisfait de l’issue du conflit : « Les concierges ont tenu la minute de plus et ont collectivement fait progresser leurs conditions de façon substantielle. Ils ont de quoi être très fiers. L’appui des syndicats de la CSN qui s’est manifesté de multiples façons, dont la campagne de solidarité, leur a aussi été précieux. C’est une très belle victoire des concierges qu’il faut souligner. »

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Plusieurs luttes à venir

Comme à chaque début d’année, le Conseil Central de Lanaudière CSN établit ses perspectives de luttes syndicales et sociales pour les mois à venir. L’année 2015 démarre sur les chapeaux de roues. En effet, des zones de turbulence importantes s’annoncent. Elles seront générées, notamment, par le mépris du gouvernement du Québec envers ses employé-es, le passage du bulldozer libéral dans les structures des services de santé et de services sociaux, par la privatisation de services publics de la région, par la négligence de certains employeurs du secteur privé à reconnaître l’apport essentiel de leurs employé-es à leur succès, par des conflits de travail générés par la piètre qualité de dirigeants mal intentionnés, par la grogne de la population envers un gouvernement qui roule constamment les électeurs dans la farine et, finalement, par la restriction budgétaire pour restreindre le développement économique régional.

Négociation de la convention collective du secteur public

Au 31 mars prochain, près de 6 700 travailleuses et travailleurs CSN du secteur public dans la région de Lanaudière verront leur convention collective venir à échéance. C’est en décembre 2014 que ces derniers ont pris acte des offres du gouvernement libéral. Sans véritable surprise, rappelons que celles-ci prévoient un gel salarial de deux ans et 1 % d’augmentation par année pour les trois années subséquentes d’un contrat de cinq ans. C’est ni plus ni moins une gifle en pleine figure des syndiqués des services publics qui sont, rappelons-le, à 75% des femmes. Encore une fois, le gouvernement s’attaque à elles afin de générer des économies sur leur dos. Le « Boy’s club » libéral composé de Messieurs Couillard, Coiteux, Barrette et Bolduc ont choisi l’affrontement. Les 6 700 syndiqués mobilisés de la région seront constamment sur leur chemin pour leur rappeler leur mécontentement.

« Par le passé, les salarié-es des services publics ont amplement fait leur part pour le redressement des finances de l’état. Il faut générer davantage de revenus et non pas s’attarder uniquement à la question des dépenses. Les mieux nantis de la société se doivent de faire leur juste part. Maintenant, c’est dans les poches du 1 % qu’il faut piger, mais pour se faire, ça prend du courage politique et le gouvernement Couillard ne s’attaquera jamais aux amis du « Boy’s club » libéral », souligne Francine Ranger, présidente du conseil central.

PL 10 et le bulldozer Barrette

Dès son élection, le ministre Barrette a préparé sur un coin de table un méga projet de loi ordonnant la fusion en une seule entité de l’ensemble des services de santé et de services sociaux d’un territoire. Ici, dans Lanaudière, cela signifie un seul établissement pour le CSSS du Nord, le CSSS du Sud, les Centres jeunesse, le centre de réadaptation la Myriade, l’Agence de la santé et des services sociaux et le Centre de réadaptation en déficience physique le Bouclier. C’est tout près de 15 000 travailleuses et travailleurs et 70 points de service gérés par une seule entité. « Ce sera tout simplement ingérable et insoutenable. En aucun moment cette réforme a pour objectif d’assurer la proximité et d’améliorer l’accessibilité aux soins et services. L’expérience de 2003, avec la fusion des établissements et la création des CSSS, nous l’a démontré. Ce projet de loi est la phase deux de ces fusions pour satisfaire l’obsession libérale de centralisation des services à la population. Depuis 2003, les structures sont plus lourdes et l’accessibilité aux services en a souffert. Imaginez une fois que PL10 sera mis de l’avant » souligne Mme Ranger.

Après un exercice de consultation des acteurs de la population sur la question, il semblait s’être dégagé un consensus quasi unanime contre la mise en place de ce projet de loi. Curieusement, le ministre Barrette, lui, a compris l’inverse. La lutte pour contrer la mise en place de ce projet de loi doit donc se poursuivre.

Privatisation de la buanderie La Vérendière

De façon plus spécifique, une lutte est à poursuivre à la buanderie La Vérendière de Joliette. Rappelons que cette corporation publique, à but non lucratif et viable financièrement, emploie une cinquantaine de travailleuses et travailleurs de la région. Aux termes de nombreuses études concluantes, un projet de relocalisation et d’agrandissement de la buanderie permettant de consolider ces emplois de qualité avait été mis de l’avant par le dernier gouvernement péquiste.

Au moment de la première pelletée de terre, le nouveau gouvernement Couillard a pris la décision d’arrêter ce projet et d’envisager de transférer les services de buanderie à des intérêts privés. Résultat, un possible transfert d’emplois de qualité à des intérêts privés avec des conditions de travail à la baisse et une augmentation des coûts publics liés aux services offerts aux Centres hospitaliers des régions de Lanaudière et des Laurentides, clients actuels de la buanderie La Vérendière.

Négociations dans le secteur privé

D’autres luttes importantes dans le secteur privé sont inscrites à l’agenda de la CSN Lanaudière en 2015. Pas moins de trente-cinq (35) négociations de renouvellement de conventions collectives sont prévues. Seulement dans le secteur des Caisses populaires et des Centres de la petite enfance, une vingtaine de négociations seront amorcées, sans compter celles qui s’annoncent extrêmement chaudes, comme chez Lanau Bus à Repentigny et à la Station de ski Val St-Côme.

Les syndicats de la Maison La Traverse, de la Résidence Jo-Li, des municipaux de St-Ignace-de-Loyola et de St-Ambroise-de-Kildare poursuivront la négociation de leur toute première convention collective.

Le conflit à la Ville de Terrebonne

Dans le secteur parapublic, la lutte à finir entre le Syndicat des employés-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN et le maire Robitaille, qui en a fait une affaire personnelle, doit se poursuivre jusqu’à ce que les syndiqués en grève obtiennent le même règlement de convention collective que celui octroyé par la Ville à ses cols bleus. Le syndicat peut compter sur l’appui inconditionnel de la CSN et du conseil central pour mener à terme cette lutte syndicale.

La deuxième phase de la lutte à l’austérité

En décembre dernier, le Conseil Central de Lanaudière-CSN avait annoncé une deuxième phase de la lutte aux mesures d’austérité du gouvernement Couillard. Dès janvier, un appel à la mobilisation de l’ensemble de nos syndicats, de leurs membres, des syndicats et centrales syndicales du territoire ainsi que des groupes communautaires et populaires sera lancé afin de poursuivre la lutte par l’action et par la sensibilisation de la population au contre discours porté par l’ensemble des organisations. Un contre discours qui, rappelons-le, propose près de 10 milliards de revenus supplémentaires à l’état sans pour autant remettre en question le tissu social du Québec et les services à la population.

Le Réseau vigilance Lanaudière sera donc l’acteur régional principal de cette lutte à finir contre les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Entrave dans le développement économique régional

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN compte bien être de toutes les tribunes pour dénoncer les restrictions budgétaires et le sous financement des Centres locaux de développement, des Carrefours jeunesse emploi et de l’abolition des Conseils régionaux des élus (CRÉ).

Des mesures douteuses et contradictoires dans un contexte où le gouvernement annonce par exemple la réduction des effectifs dans le secteur public.

« Le gouvernement est un employeur important dans la région, alors comment les emplois perdus générés par les mesures d’austérité du gouvernement seront ils remplacés. Le gouvernement coupe l’herbe sous le pied des organismes régionaux chargés de la création d’emploi. Après tout, on n’en est pas à une contradiction près avec ce gouvernement » dénonce Mme Ranger.

La réouverture de la scierie St-Michel

Enfin, même si l’année qui vient s’annonce des plus mouvementée autant socialement que syndicalement, on ne peut passer sous silence de bonnes nouvelles comme la réouverture appréhendée de la scierie St-Michel-des-Saints. Sans la persévérance et la détermination des membres du syndicat et de leurs dirigeants pour investir temps et argent dans la constitution d’une coopérative de travail; sans l’appui inconditionnel de la CSN dans les ressources humaines et financières en appui aux projets des travailleuses et travailleurs et sans l’apport non négligeable des investisseurs locaux; la scierie St-Michel n’aurait pu envisager sa réouverture en 2015. Bien du travail reste encore à faire, mais tout indique que la cinquantaine de travailleuses et travailleurs pourront conserver leurs emplois.

À propos du Conseil Central de Lanaudière-CSN

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN représente 13 000 membres dans les secteurs public et privé répartis en 89 syndicats sur tout le territoire lanaudois.

Le Syndicat des employés manuels de Terrebonne invite la Ville à débattre et à négocier

Le président du Syndicat des concierges de la Ville de Terrebonne, Denis Renaud, dénonce l’utilisation de menaces par Jean-Marc Robitaille et l’intimidation dont il fait preuve envers les travailleurs syndiqués en proférant des faussetés dans les médias.

« La Ville refuse de négocier avec nous et choisit plutôt de lancer dans les médias des affirmations qui sont complètement fausses. J’invite le maire à remettre pour de bon sur les rails le processus de négociation ou à tout le moins, à venir débattre des enjeux de cette négociation pour que la population puisse avoir l’heure juste sur la situation et évaluer les deux côtés de la médaille dans ce conflit. Ce débat d’idées pourrait se faire sur les ondes de la télévision communautaire », soutient Denis Renaud.

Affirmations de la Ville

La Ville prétend notamment que tant que la grève perdurera, il n’y aura plus de négociation. Elle soutient aussi qu’elle utilisera son droit de gérance et qu’elle aura recours à la sous-traitance pour minimiser les impacts de la situation sur la population.

« Nous avons de petites nouvelles pour monsieur Robitaille : le droit de grève est protégé par les lois du travail. Le maire ne peut en aucune façon nous menacer de ne pas négocier si nous l’exerçons. S’il se soustrait à l’exigence de négocier de bonne foi contenue à l’article 53 du Code du travail, nous serons dans notre bon droit de déposer une plainte en vertu de cet article », explique Denis Renaud.

« Le droit de gérance ne permet nullement à la Ville de faire appel à des sous-traitants pour réaliser le travail des syndiqué-es, ajoute Denis Renaud. L’article 109.1 du Code du travail interdit en effet le recours à des travailleurs de remplacement pour exécuter le travail de syndiqué-es en temps de conflit. Si la Ville devait faire fi de cette interdiction, nous déposerons les plaintes nécessaires en ce sens », affirme aussi Denis Renaud.

« Ce serait très malheureux d’en arriver là, car les contribuables de Terrebonne ont déjà beaucoup trop payé pour les recours insensés de la ville au service de police et devant les tribunaux, recours que le syndicat a en grande partie gagnés. Selon les mots du maire, il s’agissait d’une récréation qui a assez duré. Selon nous, il s’agit d’une absence totale et complète de considération pour les deniers publics », conclut pour sa part le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin.

Le Syndicat des travailleurs manuels de Terrebonne invite la Ville à débattre et à négocier

Le président du Syndicat des travailleurs manuels de la Ville de Terrebonne, Denis Renaud, dénonce l’utilisation de menaces par Jean-Marc Robitaille et l’intimidation dont il fait preuve envers les travailleurs syndiqués en proférant des faussetés dans les médias.

« La Ville refuse de négocier avec nous et choisit plutôt de lancer dans les médias des affirmations qui sont complètement fausses. J’invite le maire à remettre pour de bon sur les rails le processus de négociation ou à tout le moins, à venir débattre des enjeux de cette négociation pour que la population puisse avoir l’heure juste sur la situation et évaluer les deux côtés de la médaille dans ce conflit. Ce débat d’idées pourrait se faire sur les ondes de la télévision communautaire », soutient Denis Renaud.

Affirmations de la Ville

La Ville prétend notamment que tant que la grève perdurera, il n’y aura plus de négociation. Elle soutient aussi qu’elle utilisera son droit de gérance et qu’elle aura recours à la sous-traitance pour minimiser les impacts de la situation sur la population.

« Nous avons de petites nouvelles pour monsieur Robitaille : le droit de grève est protégé par les lois du travail. Le maire ne peut en aucune façon nous menacer de ne pas négocier si nous l’exerçons. S’il se soustrait à l’exigence de négocier de bonne foi contenue à l’article 53 du Code du travail, nous serons dans notre bon droit de déposer une plainte en vertu de cet article », explique Denis Renaud.

« Le droit de gérance ne permet nullement à la Ville de faire appel à des sous-traitants pour réaliser le travail des syndiqué-es, ajoute Denis Renaud. L’article 109.1 du Code du travail interdit en effet le recours à des travailleurs de remplacement pour exécuter le travail de syndiqué-es en temps de conflit. Si la Ville devait faire fi de cette interdiction, nous déposerons les plaintes nécessaires en ce sens », affirme aussi Denis Renaud.

« Ce serait très malheureux d’en arriver là, car les contribuables de Terrebonne ont déjà beaucoup trop payé pour les recours insensés de la ville au service de police et devant les tribunaux, recours que le syndicat a en grande partie gagnés. Selon les mots du maire, il s’agissait d’une récréation qui a assez duré. Selon nous, il s’agit d’une absence totale et complète de considération pour les deniers publics », conclut pour sa part le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin.

Les concierges de la ville de Terrebonne rejettent l’arbitrage de différend

Les concierges de la Ville de Terrebonne, en grève depuis maintenant 16 mois, déclinent la proposition d’arbitrage de différend de la ville. « Nous croyons fermement au processus de libre négociation qui a donné des résultats convenables en ce qui a trait à l’organisation du travail », explique d’entrée de jeu le président du syndicat, Denis Renaud.

Pour le président du syndicat, les deux parties respectives avaient démontré leur capacité à avancer lorsque l’ouverture et le dialogue sont au rendez-vous. Il rappelle d’ailleurs que lors de la dernière séance de négociation qui s’est tenue à la Commission des relations de travail, la Ville et le syndicat s’étaient engagés à se rencontrer à intervalles réguliers afin d’essayer de se rapprocher d’une entente et de revenir de temps à autre faire le point avec la conciliatrice.

La ville change d’avis

« Nous avons à cet effet été très surpris de constater que la ville voulait se soustraire à ce processus de conciliation avant même d’avoir présenté ses « chiffres » à la table de négociation. Sans même proposer une offre « globale » qui aurait permis aux deux parties d’ouvrir le dialogue, elle a déposé une offre dite « finale » qui venait fermer la porte à toute espèce de négociation. Cette façon de procéder nous laisse perplexes quant à la volonté politique de la Ville de vouloir régler le conflit », ajoute Denis Renaud.

« Les concierges de la Ville de Terrebonne ne consentiront jamais à confier à un arbitre de différend le pouvoir de décider de leurs conditions de travail et le soin de fixer les questions monétaires qui les concernent. Leur rejet unanime de l’offre finale de la Ville lors de l’assemblée syndicale tenue le 16 octobre dernier témoigne avec éloquence de leur détermination à régler la convention collective par la voie de la négociation », souligne pour sa part le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin.

« Nous comptons sur la ville pour pouvoir reprendre la négociation dans les meilleures conditions afin d’en arriver à satisfaisant pour toutes et tous », a-t-il conclu.

L’entente de principe est adoptée à 97 %

Le syndicat des employé-es manuels de la ville de Terrebonne, auquel sont accrédités les quelque 130 cols bleus de la municipalité, se réjouit de l’adoption à 97 % de l’entente de principe conclue le 9 juin dernier avec l’employeur.

« Les salarié-es enregistrent des gains intéressants par rapport à la convention collective précédente, a d’entrée de jeu souligné le président du syndicat, Denis Renaud. Nous avons réussi à bien des égards à faire en sorte que l’employeur accède à nos demandes et nous en sommes très satisfaits. »

En termes concrets

Les syndiqué-es ont notamment obtenu une augmentation de salaire de 18,05 % sur sept ans. Leur rémunération sera donc augmentée de 2,8 % la première année, de 2,5 % entre 2013 et 2015, de 2,75 % en 2016 et de 2,5 % en 2017 et en 2018. Ils ont aussi réussi à faire en sorte que la sous-traitance soit encadrée de façon plus serrée, tel qu’ils le demandaient. « Le travail qu’on réalise ne pourra être exécuté à l’externe, souligne Denis Renaud. De plus, on a réussi à récupérer l’entretien des abribus et d’une patinoire du secteur La Plaine », ajoute-t-il.

Le syndicat est également satisfait de l’augmentation du plancher d’emplois. « Nous aurons dorénavant 111 emplois assurés, alors que nous en comptions 100 avec la convention collective précédente. C’est une augmentation majeure pour garantir les emplois », explique-t-il.

Notons aussi que la ville a finalement accepté le protocole de retour au travail et retire les griefs qu’elle avait accumulés contre le syndicat. De son côté, le syndicat retire lui aussi ses griefs contre l’employeur. Le seul regret de la partie syndicale est de ne pas avoir obtenu la révision de l’organisation du travail qui aurait permis de maximiser la productivité. « Nous allons tenter de relancer les discussions en comité de relations de travail », souligne Denis Renaud.

« Un conflit potentiel est évité à l’aube de la saison estivale 2014, affirme pour sa part Francine Ranger, du Conseil central de Lanaudière. La ville doit maintenant régler le conflit qu’elle laisse perdurer depuis près d’un an avec les concierges et les surveillants-concierges. Il n’y aucune raison pour que ces travailleurs soient laissés pour compte et pour que les citoyens de Terrebonne soient privés de services cet été. »

« Nous continuerons à nous battre aux côtés des concierges qui poursuivent la lutte et nous ne lâcherons pas tant que ce conflit ne sera pas résolu, comme nous l’avons fait avec les cols bleus », a conclu le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, Yvon Godin.

À propos du syndicat

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Les cols bleus tiennent une deuxième journée de grève

Les cols bleus de la ville de Terrebonne ont décrété aujourd’hui une deuxième journée de grève afin d’exercer une pression sur la ville pour faire débloquer la négociation qui traîne en longueur. Accompagnés des concierges en grève depuis le 11 juillet 2013, ils ont pour l’occasion marché dans les rues de Terrebonne et procédé à un grand rassemblement devant l’hôtel de ville.

Offre finale de l’employeur

L’employeur a d’ailleurs déposé ce matin une offre finale pour les cols bleus, qui se heurtent à un mur dans leur négociation qui dure depuis plus de deux ans. « Le refus de l’employeur devant nos demandes constitue une obstination pure et simple, estime le président du syndicat, Denis Renaud. La Ville personnalise le conflit sous la forme d’un affrontement entre elle et moi, mais c’est tous les travailleurs et l’ensemble des résidents de Terrebonne qu’elle pénalise », affirme-t-il aussi.

Concierges en conflit

« Je ne comprends pas le refus de la Ville devant les demandes des concierges, souligne par ailleurs la présidente du Conseil central de Lanaudière, Francine Ranger. C’est exagéré peut-être d’avoir une sécurité du revenu après de nombreuses années de bons services, comme en bénéficient les pompiers et les policiers? C’est exagéré de demander que les nouveaux emplois ne soient pas tous envoyés en sous-traitance et de dédommager les concierges en cas d’annulation d’activités? » questionne-t-elle.

« Non, ce n’est pas exagéré. Mais la Ville se défile devant la nécessité de trouver un terrain d’entente. Nous l’avons dit et redit : elle refuse d’aborder la question des chiffres, alors que ce sera pourtant la seule façon de dénouer l’impasse à la table de négociation. Elle dépense l’argent des contribuables à grands coups d’interventions policières et de demandes d’injonctions. Quand ce cirque va-t-il enfin se terminer? » ajoute Francine Ranger.

Yvon Godin, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), est catégorique : « La Ville de Terrebonne veut casser le syndicat et avoir les travailleuses et les travailleurs à l’usure. Voilà ce que je dis à monsieur le maire : tant qu’il ne voudra pas discuter sérieusement, il va nous trouver sur son chemin. Nous irons jusqu’au bout du conflit et de cette négociation, je lui en passe un papier », laisse-t-il tomber.

À propos

Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.

Les travailleurs manuels de Terrebonne s’invitent à la séance du comité métropolitain de Montréal

Les cols bleus et les concierges de Terrebonne ont manifesté leur présence lors de la séance du conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal à laquelle participait le maire Jean-Marc Robitaille en tant que membre de l’exécutif. Les travailleuses et travailleurs manuels cherchaient par cette action à rappeler au maire de Terrebonne l’urgence de régler le conflit et la négociation qui traînent en longueur.

« Le maire s’allie à d’autres partenaires et prend position contre des projets qui touchent sa ville, comme Enbridge, mais ne cherche aucunement à régler le conflit qui perdure depuis juillet avec les concierges et à conclure enfin la négociation avec les cols bleus, qui traîne depuis deux ans. La population et tous les travailleurs sont grandement affectés par l’entêtement du maire, et c’est ce que nous avons cherché à lui rappeler », souligne Denis Renaud, président du Syndicat des travailleurs manuels de Terrebonne.

Denis Renaud a renchéri : « Nous ne savons plus comment le dire pour que le maire aborde enfin la question de front afin de régler les choses une fois pour toutes. Pour ce faire, il devra cesser de se défiler devant la nécessité d’aborder la question des chiffres que nous lui avons fournis concernant nos demandes. Aucune discussion ne sera possible s’il s’entête à dire dans les médias que nos chiffres ne tiennent pas la route, mais qu’il refuse d’en discuter à la table de négociation. Comment voulez-vous que ça se règle ! »

Impacts directs

Les conséquences de cette situation sur la population sont nombreuses : atteintes à la santé et à la sécurité, propreté laissant à désirer, dépenses inutiles engendrées par le déplacement d’activités ainsi que judiciarisation du conflit et recours quasi-systématique au service de police qui entraînent des coûts astronomiques. « Le printemps approche, et les camps de jour, dont s’occupent les concierges, sont menacés. Je suis inquiet pour les familles de Terrebonne. Il faut que le conflit se règle au plus tôt, pour le bien de toutes et de tous ! » a conclu le vice-président de la Fédération des employées et employés des services publics, Yvon Godin.

À propos de la FEESP-CSN

La Fédération des employées et employés de services publics-CSN compte plus de 400 syndicats affiliés représentant environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Elle est affiliée à la CSN, elle-même composée de 2000 syndicats et regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Ville de Terrebonne et son double discours

Plusieurs dizaines d’employé-es manuels de la Ville de Terrebonne se sont réunis aujourd’hui à l’occasion de l’inauguration du parc Saint-Sacrement par la Ville de Terrebonne. En grève depuis le 11 juillet, ils voulaient dénoncer l’attitude de l’employeur qui refuse obstinément de fixer des dates pour négocier.

« Depuis 2009, le maire a investi 29 millions dans les parcs du territoire. Tout récemment, il a encore promis un autre soutien de 11,4 millions pour les organismes dans le secteur des sports et des loisirs, apparemment une priorité pour le maire. Or, quand on regarde la façon dont il traite les surveillant-es et les surveillant-es concierges, on ne peut que constater l’absence de cohérence dans le discours de la Ville », estime Denis Renaud, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs manuels de la Ville de Terrebonne.

D’un côté, la Ville dit avoir à cœur de donner à ses citoyens l’accès à des installations pour les sports et les loisirs, et d’un autre, elle refuse d’accorder aux travailleuses et travailleurs manuels les conditions pour leur permettre de bien faire l’entretien et la maintenance de ces installations. C’est complètement incompréhensible, estime Denis Renaud. Le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Yvon Godin, réitère d’ailleurs aux syndiqué-es l’appui le plus complet de la Fédération. « Le travail que les syndiqué-es accomplissent pour la Ville et les citoyens est essentiel. Nous sommons l’employeur de le reconnaître », souligne-t-il.

Denis Renaud demande en outre à la Ville de prendre les responsabilités qui lui incombent pour régler le conflit qui l’oppose aux travailleurs manuels. « Lorsqu’elle est questionnée par les médias, elle prétend vouloir négocier, mais on attend encore la date de la prochaine rencontre entre les deux parties. Elle dit faire tout en son pouvoir pour que la situation se règle, mais elle ne fait pas l’essentiel : négocier. Elle prend la population en otage et essaye de nous faire porter l’odieux de la situation. C’est à se demander si elle ne se prépare pas à faire campagne sur le dos des travailleuses et des travailleurs manuels », ajoute Denis Renaud.

« Les travailleurs manuels de Terrebonne ne méritent pas d’être traités comme des quantités négligeables par leur employeur. Ils contribuent au bon fonctionnement de la Ville et veulent le respect. Nous continuerons à les appuyer dans leurs demandes tout à fait légitimes », conclut finalement Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN).

Devant un employeur intraitable, les surveillant-es et surveillant-es-concierges déclenchent la grève

Depuis le 11 juillet dernier, les surveillants et les surveillants-concierges sont en grève générale illimitée. Le président du Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN, Denis Renaud, explique la situation : « En négociation depuis le mois de février dernier, il s’est tenu seulement une dizaine de rencontres de négociation. Chacune de ces rencontres a à peine duré deux heures. En tout et pour tout, les dirigeants de la Ville de Terrebonne n’ont daigné nous consacrer qu’une vingtaine d’heures de négociation en cinq (5) mois. Depuis le mois de février, nous répétons à l’employeur que nous entendons recourir à la grève s’il n’accorde pas plus de sérieux à la négociation. Aujourd’hui, la partie patronale se dit surprise de notre geste ! Afin de démontrer notre sérieux à l’employeur, dans le dernier mois et demi, nous avons tenu trois (3) journées de grève. Rien n’y fait ! »

Comble de mépris, le 27 juin dernier, l’employeur nous indiquait qu’il n’entendait pas nous rencontrer avant le 20 août prochain. Difficile de ne pas voir là une stratégie pour passer la période des camps de jours et tenter de nous retirer une partie de notre rapport de force ! Et malgré tout cela, l’employeur continue de prétendre que le syndicat tient la population en otage. Denis Renaud a poursuivi en soulignant : « Ce que l’employeur ne dit pas, c’est qu’il avait la possibilité de poursuivre la négociation, puisque nous lui avons clairement dit que nous étions disponibles le jour, le soir et même la nuit s’il le fallait, afin d’intensifier les rencontres de négociation. C’est donc de son propre chef qu’il a suspendu la négociation. »

Le syndicat ne tient pas la population en otage

L’employeur tente de faire croire que nous prenons la population en otage. Encore ce même vieux refrain, ce vieux discours de la droite qui, dans le cas qui nous occupe et la démonstration en est faite, ne tient plus. C’est plutôt l’employeur qui, de par ses décisions et son intransigeance, tient la population en otage. Pour des raisons purement stratégiques, les dirigeants de la Ville de Terrebonne mettent en péril les camps de jour et, par le fait même, les vacances des enfants qui les fréquentent. Posons-nous la question : en tant que citoyens, ne serions-nous pas un peu responsables de ce genre de situation ? En effet, en cautionnant ce vieux discours démagogique du genre « Le syndicat tient la population en otage », nous encourageons certains employeurs à appliquer une stratégie toute simple : pousser les syndicats à la grève et, par la suite, leur faire porter l’odieux de la situation! Mais poussons notre réflexion un peu plus loin : si on analysait plus souvent le comportement des employeurs qui utilisent ces stratégies, de nombreuses grèves pourraient être évitées. »

Un soutien pour le Lac-Mégantic

Nous ne pouvons passer sous silence la tragédie qui a frappé Lac-Mégantic. Tous nos vœux de sympathies vont aux familles éprouvées. Nous tenons à souligner que toutes et tous au fond de notre cœur, nous portons un peu de ce deuil. En guise de solidarité, le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne affilié à la CSN remettra à la municipalité de Lac-Mégantic un montant de 500$. Pour Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN), « les travailleuses et les travailleurs peuvent compter sur l’appui indéfectible du conseil central et sur celui des 13 000 membres des 85 syndicats, issus de tous les secteurs d’activité que nous représentons dans la région de Lanaudière. Nous allons déployer tous les moyens à notre disposition pour qu’ils puissent tenir la minute de plus pour un règlement à la satisfaction des membres du syndicat. » Rappelons que le Syndicat des concierges et surveillants-concierges compte une centaine de membres.